04 PÂQUES – C 2007 - UpWanze

Transcription

04 PÂQUES – C 2007 - UpWanze
1re LECTURE: Actes 13, 14.43-52
PSAUME 99
2e LECTURE: Apocalypse 7, 9.14b-17
ÉVANGILE: Jean 10, 27-30
04 PÂQUES – C 2016.
A l’aube de Pâques, tout avait commencé, pour les apôtres, par la découverte du
tombeau vide. Le corps de Jésus n’était plus là où il aurait dû reposer. La première
manifestation de la Résurrection, aux saintes femmes et aux apôtres Pierre et Jean,
est d’abord celle d’une absence. Puis, très vite, étaient venues les apparitions. Mais
très vite aussi s’était levé le doute dans le cœur des disciples : était-ce bien lui ?
Il leur avait fallu toucher sa chair, mettre les doigts dans son côté, manger et boire
avec lui, pour que s’enracinent en leur cœur cette joie et cette paix promises par
Jésus ressuscité. Les disciples avaient été lents à croire ; Jésus lui-même ne leur en
avait-il pas fait le reproche ? Leurs résistances et leurs doutes n’avaient cédé que
peu à peu. Il leur avait fallu du temps.
Après avoir expérimenté l’endurcissement de leur propre cœur, voilà que les
disciples, à leur tout, se trouvaient affrontés à la résistance de ceux à qui ils
voulaient annoncer la Résurrection. A Antioche, Paul et Barnabé se heurtaient au
refus de ceux qui les avaient pourtant accueillis comme des frères. Quant à Jean, il
nous décrit cette ‘foule immense’ de témoins qui ‘viennent de la grande épreuve,
qui ont lavé leurs vêtements dans le sang de l’Agneau’. Le monde, lui aussi, a
besoin de temps pour se convertir…
C’est dans cette perspective d’un temps nécessaire, d’un temps qui s’étire, que
s’inscrit ce passage d’Evangile. Pour les apôtres, l’expérience de la Résurrection
n’est plus seulement celle de l’absence et du tombeau vide, ni même celle de la
plénitude de la présence du Ressuscité, mais elle est devenue cette conscience très
profonde de vivre, au jour le jour, entre les mains du Père et du Fils. Dans le combat
du doute et de l’épreuve, ils ont fait l’expérience d’être entre les mains de Jésus,
dans ‘la main du Père’. Et ils savent désormais que rien ni personne ne peut les
arracher de sa main ! Ce qui existe entre le Christ et chacun de nous est
analogue à ce qui l’unit au Père. L’unité entre le Père et le Fils qui constitue le
mystère de la Trinité, voici que Jésus nous dit qu’il s’applique à nous. Il nous
connaît comme il connaît le Père, c’est-à-dire qu’Il nous atteint à la source de notre
vie. Lui seul peut pénétrer jusqu’à la racine de notre existence. Lui seul peut nous
sortir de notre délaissement naturel.
C’est une formidable parole d’espérance que Jésus livre aujourd’hui : il nous
donne en effet l’assurance que nous sommes dans sa main et que rien ni personne
ne pourra nous en arracher ! Il suffit pour cela de vouloir fermement demeurer avec
lui, d’écouter sa voix et de la suivre. En un mot : croire.
L’important, aujourd’hui, est moins de le ‘connaître’ que de se savoir 'connu' de
lui – c’est-à-dire, selon le sens biblique – aimé par Lui. ‘Je suis connu par le Fils
qui m’a aimé et s’est livré pour moi’, dira saint Paul aux Galates (2, 20). C’est cela,
vivre dans la main de Dieu sans pouvoir en être arraché : avancer avec la
certitude inébranlable qu’Il a voulu ma vie et qu’il la conduit vers un bonheur
d’éternité.
Dieu lui-même nous interroge : ‘J’ai fait de toi la lumière des nations(1ère lecture).
Toi, qu’en as-tu fait ?’ Alors que les hommes et les femmes de notre temps
cherchent de tous côtés des sources d’eau vive pour étancher leur soif de Dieu,
combien, parmi nous, se sont levés pour témoigner de leur joie de croire ?
MD

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