Héritage d`Omar Bongo : une chasse au trésor sur

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 DOSSIER GABON Héritage d'Omar Bongo : une chasse au trésor sur fond de luttes d'influence Sommaire > Ali à l'offensive contre le totem Pascaline // 7 articles > Secrets et enjeux d'un patrimoine opaque // 7 articles > Scissions au sein d'une famille décomposée // 6 articles Exemplaire destiné exclusivement à [email protected] - Compte n°86672852
Héritage d'Omar Bongo : une chasse au trésor sur fond de luttes d'influence Famille nombreuse n'est pas forcément heureuse au Gabon. A l'instar de celui de Félix Houphouët­Boigny en Côte d'Ivoire, le décès d'Omar Bongo en 2009 a déclenché une guerre de tranchées au sein de sa fratrie. Plus de cinq ans après, ces dissensions sont toujours d'actualité, comme le démontre ce nouveau dossier de La Lettre du Continent. Si l'ancien président gabonais a officiellement reconnu 52 enfants, les crispations s'exercent surtout entre sa fille aînée, Pascaline, et le demi­frère de cette dernière, Ali Bongo. Exécutrice testamentaire, l'ancienne ordonnatrice du Palais du bord de mer continue de gérer ce dossier en étroite collaboration avec son avocate et amie bordelaise, Danyèle Palazo­Gauthier. Des prérogatives qui ne sont pas du goût de l'actuel président. Dans cette lutte d'influence pour capter le formidable patrimoine d'Omar Bongo (immeubles, valeurs…), tous les coups sont permis. Exemplaire destiné exclusivement à [email protected] - Compte n°86672852
DOSSIER Héritage d'Omar Bongo : une chasse au trésor sur fond de luttes d'influence Ali à l'offensive contre le totem Pascaline N°696 DU 17/12/2014 Ali double Pascaline sur la piste du magot d'Omar Bongo Cinq ans après son décès, la fortune d’Omar Bongo soulève toujours passions et controverses entre ses héritiers. Dans la bataille qu’il livre depuis plusieurs années à sa sœur Pascaline ( LC nº695, LC nº677 et LC nº664), le président Ali Bongo est parvenu à s’allier des soutiens de poids au sein de sa famille. Jadis proches de leur sœur aînée, appréciée dans l’entourage immédiat de Denis Sassou Nguesso à Brazzaville, Yacine Queenie et Omar Denis, les deux enfants issus de l’union entre Edith Lucie et Omar Bongo, ont entamé ces derniers mois un rapprochement avec l’actuel chef de l’Etat gabonais. Dès qu'ils séjournent à Libreville, les deux jeunes héritiers retrouvent régulièrement Ali Bongo dans sa résidence de La Sablière, le quartier huppé de la capitale. Plusieurs autres frères et sœurs de la grande famille Bongo ­ Omar Bongo a reconnu officiellement 53 enfants ­, qu’il s’agisse d’Alex­Bernard, Frédéric, Fabrice, Landry, Flore, Arthur ou encore Hermine, ont adopté la même posture. Ces derniers fréquentent de moins en moins leur grande sœur, à laquelle ils reprochent de manquer de transparence dans la gestion de l’héritage de leur père, décédé en 2009. Fort de ces soutiens, Ali Bongo, qui dénie toujours à sa sœur aînée le rôle d’intendante et de trésorière de la famille présidentielle, s’active toujours pour récupérer les avoirs financiers de son père, en particulier à l’étranger. Plusieurs comptes bancaires domiciliés à Monaco et au Japon seraient ainsi récemment tombés sous son contrôle. Pour l'heure, Ali Bongo laisse toutefois la holding familiale Delta Synergie, dont il est l'un des multiples actionnaires, sous la supervision de Pascaline Bongo. Présente dans de nombreuses entreprises (Total­Gabon, BGFIBank, Compagnie du Komo…) et disposant d’un volumineux parc immobilier au Gabon et en Europe, Delta Synergie est gérée au quotidien par Jérôme Andjoua, inspecteur des impôts de formation, par ailleurs petit­neveu d’Omar Bongo très lié à Pascaline et toléré à ce poste par Ali. © Indigo Publications. Reproduction et diffusion interdites sans autorisation écrite, y compris sur Intranet. Exemplaire destiné exclusivement à [email protected] - Compte n°86672852
DOSSIER Héritage d'Omar Bongo : une chasse au trésor sur fond de luttes d'influence N°695 DU 03/12/2014 Héritage d'Omar Bongo : Ali s'attaque à la notaire de Pascaline Une récente perquisition opérée par le régime de Libreville dans une étude d'une notaire proche de Pascaline Bongo souligne la permanence des tensions entre les héritiers d'Omar Bongo. Déclenchée dès le décès de leur père en juin 2009, la guerre d’influence que se livrent l'actuel président gabonais Ali Bongo et sa sœur Pascaline ne faiblit pas. Sur instruction du cabinet présidentiel et de Claude Dumont Beghi, avocate du chef de l'Etat, l’étude de la notaire Lydie Relongoué­Bevignat, située dans le centre­ville de Libreville, a été perquisitionnée le 24 novembre par l’huissier de justice Mohamed Mhintcho Soufiano. Ce dernier a effectué cette opération avec l'appui d'une vingtaine de policiers. En l’absence de la notaire, en déplacement professionnel à Paris, l'huissier a pu récupérer de nombreux dossiers, documents et archives. Claude Relongoué­Bevignat a aussitôt dénoncé cette opération effectuée "sans que le président de la Chambre des notaires et le procureur n’en aient été informés". Considérée comme proche de Pascaline, l’intendante de la famille Bongo, Lydie Relongoué­Bevignat gère, à ce titre, une grande partie du dossier lié à l'héritage toujours non réglé d'Omar Bongo. Ali Bongo songerait précisément à dessaisir la notaire de cette affaire ultra­sensible car il soupçonne cette dernière de privilégier sa sœur au détriment de ses propres intérêts. Dans cette logique, une autre perquisition pourrait prochainement concerner le groupe BGFIBank dirigé par l’inoxydable Henri­Claude Oyima, dernier symbole de l'ère "Bongo­Père" sur lequel l'actuel régime gabonais ne semble avoir aucune prise. Cet établissement financier emblématique abriterait plusieurs dizaines de comptes aux noms de membres de la famille présidentielle, tous contrôlés par la fille et ancienne directrice de cabinet du défunt chef d'Etat. © Indigo Publications. Reproduction et diffusion interdites sans autorisation écrite, y compris sur Intranet. Exemplaire destiné exclusivement à [email protected] - Compte n°86672852
DOSSIER Héritage d'Omar Bongo : une chasse au trésor sur fond de luttes d'influence N°649 DU 19/12/2012 Ali met le régime de papa au pain sec Pas facile de faire plier un système vieux de quarante ans comme un vulgaire okoumé. Voulant imposer son projet de "Gabon émergent", Ali Bongo continue de se heurter aux intérêts des caciques de son père Omar Bongo, mais aussi à sa famille prompte à défendre la figure tutélaire du clan décédée en 2009. Semblant seul contre tous, le chef de l’Etat neutralise les récalcitrants les uns après les autres, en recourant aux manœuvres symboliques mais aussi économiques. Enquête. Vexations familiales ­ Grenades à la main, toujours prêt à les dégoupiller contre les membres réfractaires de sa fratrie, Ali Bongo s’est de nouveau illustré auprès de son cercle familial, non sans avoir préalablement réglé la question de l’héritage de son père (LC nº610). En novembre, il a fait supprimer l’allocation mensuelle de 2 millions F CFA que le Trésor public versait à chacun de ses demi­frères et sœurs depuis la mort d'Omar Bongo. Simple mesure de représailles, mais qui en dit long sur les tensions régnantes au Palais du bord de mer. Le chef de l'Etat supporte de plus en plus mal les critiques de son clan, telles celles d’Anicet Bongo. Ce dernier, demi­frère d’Ali Bongo et grand frère ­ "même père, même mère !" ­ de Christian Bongo, n’hésite plus à demander, comme l'opposition, la tenue d'une conférence nationale souveraine. Ce faisant, Ali Bongo continue de faire le vide autour de lui. Il n'a presque plus aucun contact avec ses "parents" tékés et obambas du Haut­Ogooué. Et ces derniers ne disposent plus de représentant au palais depuis le départ du cousin germain Léon­Paul Ngoulakia, ex­patron du Conseil national de sécurité (CNS). Dernier des Mohicans de l'ère Omar, Paul Toungui a été sorti en février du gouvernement. Pétroliers sur le grill ­ Autrefois au cœur du système d'Omar Bongo, le secteur pétrolier sert malgré lui cette stratégie de neutralisation des dignitaires du précédent régime. Début décembre, sous le faux prétexte de défendre les intérêts nationaux et après plusieurs menaces, le ministre du pétrole, Etienne Ngoubou, s'est rendu dans les locaux d'Addax Petroleum­Gabon à Port­Gentil. Proche du directeur de cabinet d'Ali Bongo, Maixent Accrombessi, il a informé le personnel de cette filiale du chinois Sinopec que les actifs de la compagnie sur le champ Obangue relevaient désormais de la Gabon Oil Co., la fantomatique compagnie nationale. Ces pressions répondent à la volonté de récupérer 250 millions $ suite à l’audit du secteur réalisé par le cabinet Alex Stewart. Pékin ­ qui conteste ­ a d’ores et déjà proposé le versement de 50 millions $. Mais sentant comme une odeur d'expropriation, la filiale a mis ses avocats sur ce dossier. Outre Perenco et Maurel & Prom, Total a également maille à partir avec le régime, après avoir refusé de se plier à cet audit. En filigrane, le Palais du bord de mer semble surtout vouloir s’attaquer aux intérêts que la baronnie d’Omar Bongo détient dans ces sociétés locales. De Samuel Dossou à Jean Ping en passant par Pascaline Bongo, ils sont encore nombreux… Contre­attaque sur les BMA ­ C'est dans ce contexte de chasse aux sorcières que s'inscrit l'initiative d'Anne­
Marie Dworaczek­Bendome. Connue à Libreville pour ses combats humanitaires et son activisme sur les Exemplaire destiné exclusivement à [email protected] - Compte n°86672852
DOSSIER Héritage d'Omar Bongo : une chasse au trésor sur fond de luttes d'influence réseaux sociaux, cette quinquagénaire vient d'ameuter les institutions françaises ­ de l'Elysée au cabinet de Christiane Taubira, sans oublier celui du ministre des affaires étrangères Laurent Fabius ­ pour dénoncer le patrimoine immobilier d'une trentaine d'ex­barons, dont la plupart ont basculé dans l'opposition. Et de dérouler la liste des appartements et villas de la banlieue chic de Paris censés appartenir à Chantal Myboto, Jean Eyéghé Ndong ou encore Paulette Missambo. Anne­Marie Dworaczek­Bendome se défend d'être en service commandé. Mais la ficelle est un peu grosse. A en juger par sa page Facebook et son blog DBNews, elle semble totalement sous le charme du régime de Libreville. Même les activités de la première dame, Sylvia Bongo, figurent en bonne place. C'est sans doute pour cette raison que l'association Sherpa, contactée par ses soins, a décidé de rester sur ses gardes. © Indigo Publications. Reproduction et diffusion interdites sans autorisation écrite, y compris sur Intranet. Exemplaire destiné exclusivement à [email protected] - Compte n°86672852
DOSSIER Héritage d'Omar Bongo : une chasse au trésor sur fond de luttes d'influence N°631 DU 15/03/2012 L'hyper­président Ali règne sans partage Omar Bongo a incarné pendant quarante deux ans le Gabon, mais trois années ont suffi à son fils, Ali Bongo, pour atténuer cette empreinte. Dans cet espace­temps, le chef de l'Etat ­ mal élu en 2009 ­ a gardé sa pléthorique famille à distance. Il a réussi à désagréger les forces de l'opposition, tout en maintenant un contrôle vigilant sur l'armée. Avec 114 députés du Parti démocratique gabonais (PDG) sur 120, il dispose de l’une des plus confortables majorités parlementaires de l’histoire du pays. Dernière manifestation de cet hégémonisme présidentiel : les quelques barons de Papa Bongo encore en exercice au sein de l'exécutif viennent d'être remerciés. Analyse. Gouvernement sous influence ­ Formé le 28 février, le nouveau gouvernement monocolore emmené par Raymond Ndong Sima ­ premier Fang du Woleu­Ntem à ce poste ­ parachève la mainmise d'Ali Bongo sur l'ensemble des leviers du pays (diplomatie, sécurité…). Hormis Jean­François Ndongou, maintenu au ministère de l'intérieur, le dernier carré de fidèles d'Omar a été prié d'aller voir ailleurs (lire). Paul Toungui, compagnon de Pascaline, demi­sœur du chef de l'Etat, elle­même écartée de la sphère directe du pouvoir, était de tous les gouvernements depuis 1990. Il a cédé son maroquin à Emmanuel Issoze­Ngondet, ami du chef de l'Etat. En revanche, Magloire Ngambia, sorti renforcé dans la nouvelle équipe, prend la tête d’un ministère coiffant six portefeuilles. Il devra toutefois gérer ce méga département en concertation avec le directeur du cabinet présidentiel, le Béninois Maixent Accrombessi. Le palais centralise le pouvoir ­ Sans les gris­gris et les vieux conseillers d'Omar Bongo, l'emprise du Palais du bord de mer s'avère encore plus marquée que sous le régime de l'ancien président, décédé en 2009. Pilotés par des ministres sans prérogative, les secteurs stratégiques (pétrole, énergie, infrastructures…) sont gérés directement depuis le palais, où la plupart des conseillers forment un gouvernement parallèle sous la coupe d'Accrombessi. Ce dernier chapeaute également les structures dépendant de la présidence, dont l'Agence nationale des grands travaux (ANGT) dirigée par le représentant de Bechtel, Henri Ohayon, ou l'Agence gabonaise d'études et d'observations spatiales (Ageos), présidée par un autre conseiller, Etienne Massard Cabinda. La diplomatie a elle aussi épousé les réseaux d'Ali Bongo. Son compagnon de lutte au sein du PDG, Germain Ngoyo Moussavou, tient ainsi l'ambassade du Gabon à Paris. Ses amis personnels Nelson Noël Messone et Michaël Moussa ont été placés respectivement aux Nations unies et à Washington. De tous ces réseaux, seule la secrétaire générale du palais, Laure Olga Gondjout, fait office de rescapée de l'ère Bongo père. Généraux cadeautés, paix assurée ­ Ali Bongo n’a eu aucune difficulté à mettre l'armée au pas. Ministre de la défense durant dix ans, il a acquis une bonne connaissance des équilibres ethno­régionaux. Dès son arrivée au pouvoir, il s'est appuyé sur le chef d’état­major de l'armée, le saint­cyrien Jean­Claude Ella Ekogha. Contrairement aux gradés sous Omar Bongo, qui était incapable de faire confiance aux officiers non originaires Exemplaire destiné exclusivement à [email protected] - Compte n°86672852
DOSSIER Héritage d'Omar Bongo : une chasse au trésor sur fond de luttes d'influence de sa région natale du Haut­Ogooué, Ella Ekogha est la première figure fang à ce poste. Patron de la garde présidentielle, Grégoire Nkouna est le cousin d'Ali. Les commandant Jean Ekouah (gendarmerie) et Paul Operha (armée de terre) sont des Tékés, comme lui. Autre sécurocrate, l'ex­directeur du cabinet militaire d’Ali Bongo au ministère de la défense, Alioune Ibaba, officie toujours comme responsable de la sécurité. Le chef de l'Etat a en outre nommé, le 29 février, un autre Téké, François Banga­Eboumi, à la tête du Conseil national de sécurité (CNS, renseignement). Jadis susceptible d'inquiéter la mouvance présidentielle, le général Idriss Ngari a été placardisé comme second vice­président de l'Assemblée nationale. Quant au frère ennemi fang André Mba Obame, il a été torpillé en même temps que l'Union nationale (UN), dissoute en juillet 2011. © Indigo Publications. Reproduction et diffusion interdites sans autorisation écrite, y compris sur Intranet. Exemplaire destiné exclusivement à [email protected] - Compte n°86672852
DOSSIER Héritage d'Omar Bongo : une chasse au trésor sur fond de luttes d'influence N°610 DU 21/04/2011 Le plan d'Ali pour capter l'héritage d'Omar Lui­même longtemps écarté du cœur financier du pouvoir par son père, Ali Bongo tient aujourd'hui sa pléthorique fratrie bien à distance du Palais du bord de mer. Il ignore superbement ses demi­frères et demi­
sœurs, et veille soigneusement à les dégommer de postes trop stratégiques. Au quotidien, il surveille le dossier très sensible de la succession patrimoniale d'Omar Bongo, décédé le 7 juin 2009. Deux ans après la disparition du doyen, le partage de l'héritage est prévu en juillet. Les descendants de l'ancien président sont en émoi et se concertent. Enquête exclusive chez les Bongo ! Le clan Bongo vole en éclat ­ Ali a planté le décor lors des funérailles d'Omar Bongo. Dans la soirée du 11 juin, les membres de la famille réunis à la présidence se sont entendus dire : "Papa, c'est fini. Il faut faire autre chose, et j'en ai les moyens". Depuis, le clan composé de 52 enfants reconnus par l'ancien président a littéralement explosé. Si Ali reste proche d'une branche de la fratrie qui comprend Frédéric, Alex, Albert­
Fabrice et Arthur, il a en revanche marginalisé Pascaline. Autrefois puissante directrice du cabinet d'Omar Bongo, "madame sœur" est d'ailleurs rarement présente au palais. Idem pour Anicet Adnan et Landry, jugés "indépendants et incompétents". Ex­directeur général de la comptabilité publique au ministère de l'économie, Jeff a été muté à la paierie de l'ambassade du Gabon en France. De son côté, Christian Bongo a été remercié en janvier de la direction de la Banque gabonaise de développement (BGD). Même discrètes, les frustrations familiales s'expriment ouvertement dans les cercles initiés. Héritiers prioritaires et secondaires ­ Ces dissensions sont alourdies par la succession patrimoniale d'Omar Bongo confiée à l'avocate Danyèle Palazo­Gauthier. Ali et Pascaline s’activent actuellement pour faire inventorier et expertiser tous les actifs immobiliers de l'ancien président gabonais en France. Cela représente plusieurs dizaines de millions d'euros. Appartements, immeubles, véhicules… rien n'est oublié. Objectif ? Proposer aux autres héritiers de consentir au partage de ces biens par rachat de leurs droits indivis par les deux aînés de la famille. Isabelle Damiano­Conynck, notaire historique d’Omar Bongo domiciliée à Nice, a été chargée de s’adresser aux bénéficiaires couchés sur le testament pour leur soumettre cette proposition. Selon nos sources, elle s’est rendue à Libreville, du 31 janvier au 3 février, afin de les rencontrer et obtenir leur accord. Le rachat des droits indivis pourrait être finalisé au plus tard en juillet. Si cette opération vise officiellement à ne léser aucun héritier, elle est perçue par certains d'entre eux comme une mainmise d'Ali sur l'héritage de son père. Ambiance... Un testament, des questions et des frictions ­ Le document sur lequel repose cette succession n'arrange rien puisqu'il remonte à 1987 et Omar Bongo n'y aurait ensuite apporté aucune modification. Pas même après le décès, en 1993, de sa fille Albertine ou son mariage avec Edith Lucie, sa troisième épouse après Louise Mouyabi Moukala et Patience Dabany, dont il a eu deux enfants : Omar Denis et Yacine Queenie. Sur ce testament, les héritiers sont scindés en trois groupes : les trois aînés (Ali, Pascaline et feue­Albertine) Exemplaire destiné exclusivement à [email protected] - Compte n°86672852
DOSSIER Héritage d'Omar Bongo : une chasse au trésor sur fond de luttes d'influence obtiennent la part du lion. Viennent ensuite Landry et Anicet, les enfants d'adoption Audrey, Jeff, Grâce, Nadine et Betty, puis deux nièces, dont Philomène Kouna. Le troisième groupe comprend les autres descendants, dont plusieurs réfutent à mots couverts la validité du document. Quant à Omar Denis et Yacine, par ailleurs petits­enfants de Denis Sassou Nguesso, ils ne figurent pas dans le testament. D'où les tensions entre Libreville et Brazzaville. Sassou souhaite discuter de cette question avec Ali, qui refuse de se rendre à Oyo. Du coup, le président congolais ne gère, pour le compte de ses deux petits­enfants, que les seuls biens du défunt couple au Congo­B. Même si la part gabonaise de l'héritage leur échappe, les deux héritiers ne devraient avoir aucun souci à se faire pour leur avenir… © Indigo Publications. Reproduction et diffusion interdites sans autorisation écrite, y compris sur Intranet. Exemplaire destiné exclusivement à [email protected] - Compte n°86672852
DOSSIER Héritage d'Omar Bongo : une chasse au trésor sur fond de luttes d'influence N°590 DU 17/06/2010 Le délicat héritage du doyen Omar Bongo En concurrence au plan régional, les présidents Ali Bongo et Denis Sassou Nguesso ont aussi (et avant tout) à régler le très sensible héritage d'Omar et d'Edith Bongo. Après des rendez­vous manqués et quelques bouderies, les présidents Denis Sassou Nguesso et Ali Bongo ont fini par se rencontrer. Ils ont eu un aparté lors du sommet de la Cemac qui s’est tenu les 6 et 7 juin à Brazzaville. Au menu de cette discussion : la gestion de l’héritage laissé par le défunt couple présidentiel gabonais Edith Lucie et Omar Bongo. A la faveur du premier anniversaire du décès du président Bongo, les deux familles (Sassou et Bongo) se sont ainsi retrouvées le 12 juin à Franceville, fief des Bongo, pour faire le point sur une situation qui crispe les relations entre les deux clans. Fin mai, le président Sassou avait déjà envoyé son ministre des mines, le général Pierre Oba, ex­sécurocrate en chef du régime congolais, auprès des responsables de la banque BGFI pour débloquer les comptes de la défunte "Edith Lucie" (LC nº588). De son côté, Ali Bongo a mandaté la semaine dernière à Brazzaville deux experts gabonais, dont Lydie Relongoué­Bevignat, notaire depuis plusieurs années de la famille Bongo, pour évaluer tous les biens de son défunt père au Congo­B. Selon nos informations, le clan Bongo, qui compte 52 enfants reconnus par le défunt président, devrait, suivant les recommandations de Pascaline Bongo, la fille aînée et intendante du clan, procéder à une répartition équitable de l’héritage entre tous les enfants. Représenté à Franceville par Jean­Dominique Okemba "JDO", neveu et conseiller spécial du chef de l'Etat, le clan congolais, pour sa part, souhaiterait un "traitement particulier" pour les deux enfants de l'ex­première dame gabonaise : Yacine Queenie et Omar­Denis. © Indigo Publications. Reproduction et diffusion interdites sans autorisation écrite, y compris sur Intranet. Exemplaire destiné exclusivement à [email protected] - Compte n°86672852
DOSSIER Héritage d'Omar Bongo : une chasse au trésor sur fond de luttes d'influence N°571 DU 10/09/2009 Qui seront les avocats d'Ali Bongo ? Les avocats du fils seront­ils les mêmes que ceux du père ? Les dossiers à traiter sont costauds ! A commencer par l'héritage d'Omar… L'homme des affaires réservées du président Omar Bongo était jusqu'à présent l'avocat François Meyer. C'est ce dernier qui est ainsi chargé du litige sur la propriété du magnifique appartement du Quai d'Orsay d'André Tarallo, l'ancien "monsieur Afrique" d'Elf. L'ancien chef de l'Etat voulait récupérer cet appartement pour sa fille, Pascaline Bongo, ex­directrice du cabinet présidentiel. Le procès devrait avoir lieu début 2010. L'avocate préférée de Pascaline Bongo est par ailleurs toujours Danyèle Palazo­Gauthier, qu'elle considère comme sa sœur. De son côté, Ali Bongo a toujours été fidèle à l'avocat Georges Arama qui officie dans le cabinet KGA. Il a en particulier été l'avocat conseil d'Air Gabon. Le dernier arrivé au Palais du bord de mer est l'avocat Olivier Cren, qui a été introduit par Romain Zaleski (actionnaire d'Eramet­Comilog). Cren a déjà été chargé des dossiers de la BGFI Bank, la tour de contrôle financière du régime. © Indigo Publications. Reproduction et diffusion interdites sans autorisation écrite, y compris sur Intranet. Exemplaire destiné exclusivement à [email protected] - Compte n°86672852
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DOSSIER Héritage d'Omar Bongo : une chasse au trésor sur fond de luttes d'influence N°654 DU 06/03/2013 Accrombessi, agent immobilier à Paris Parmi ses multiples casquettes, le directeur de cabinet d'Ali Bongo, Maixent Accrombessi, n'oublie pas de porter celle de gestionnaire d'une partie du patrimoine du Gabon en France. Outre les dossiers sensibles comme le pétrole et le renseignement, le champ d'action du directeur de cabinet d'Ali Bongo, Maixent Accrombessi, s'étend à la gestion immobilière. Cette fonction originale ne manque pas d'être relevée par les enquêteurs de l'Office central pour la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF) dans le cadre du dossier des Biens mal acquis (BMA). Accrombessi est le principal gérant­associé de plusieurs sociétés civiles immobilières (SCI) gérant des immeubles appartenant à l'Etat gabonais en France. C'est le cas de la SCI du 49 et 51 rue de l'Université créée en 2002 et dont il est devenu le nouveau gérant le 21 avril 2010. C'est dans le cadre de cette société que s'est effectuée l'acquisition de l'immeuble cédée, la même année, par la famille Pozzo di Borgo. Il s'occupe également en tant que gérant non associé de la SCI Val & Co., créée le 27 janvier 1995 et située 49­
51 rue de l'Université (7e arr.). Cette société est dotée d'un capital de 2 millions €. Son objet vise la location de terrains et d'autres biens immobiliers. L'Etat du Gabon en est le principal associé. Le 13 février 2009, le directeur de cabinet d'Ali Bongo a également fondé sa propre entité ­ la SCI du Théâtre ­ domiciliée 83 rue Michel­Ange à Paris (16e arr.). Son associé est l'homme d'affaires d'origine malienne Seydou Kane, 50 ans, patron de la Sotec (BTP) au Gabon. Celui­ci a récemment racheté un ranch non loin de Libreville ayant appartenu à Omar Bongo (LC nº650). L'épouse de Maixent Accrombessi, Eveline, gère par ailleurs la SCI Palimah domiciliée à Tréméreuc dans l'Ouest de la France. En revanche, d'autres sociétés, à l'instar de la SCI de la Baume située 4 rue de la Baume (8e arr.) et dirigée par Guy Johnson, sont gérées par d'anciennes figures proches d'Omar Bongo sans lien direct avec le premier cercle d'Ali Bongo. Les associés de la SCI de la Baume sont ainsi Junior Bongo et Queenie Yacine Bongo, les enfants issus de l'union entre l'ancien président gabonais et Edith Lucie Sassou Nguesso. © Indigo Publications. Reproduction et diffusion interdites sans autorisation écrite, y compris sur Intranet. Exemplaire destiné exclusivement à [email protected] - Compte n°86672852
DOSSIER Héritage d'Omar Bongo : une chasse au trésor sur fond de luttes d'influence N°653 DU 22/02/2013 Nice : capitale dorée de la Bongo family La première perquisition opérée le 13 février à Nice dans le volet gabonais du dossier sur les Biens mal acquis (BMA) ne doit rien au hasard. Omar Bongo avait fait de cette ville du Sud de la France un lieu de villégiature privilégié dès les années 70. Le 29 mars 1971, l'ancien président gabonais avait racheté à un particulier une première propriété et un terrain à Cimiez Cap de Croix, quartier juché sur les hauteurs de la ville. Il avait également acquis, dans la même zone, une villa dénommée Villa l'Oliveraie, le 26 novembre 1973, puis une autre, l'année suivante, dénommée Les Heures Claires, et une quatrième le 10 juin 1976. D'autres propriétés, toujours situées à Cimiez, suivront respectivement le 30 mars 1984, le 14 novembre 1986 et le 8 janvier 1998. A ce patrimoine s'ajoute un terrain basé avenue de la Marne, dont l'ancien chef d'Etat est devenu acquéreur en 1991. C'est également à Nice que se joue la succession d'Omar Bongo depuis son décès en 2009. La notaire Christine Damiano­Conynck gère ce dossier représentant plus de six tomes. Les deux juges chargés d'enquêter sur les BMA, Roger Le Loire et René Grouman, avaient d'ailleurs perquisitionné son étude en juin 2011. © Indigo Publications. Reproduction et diffusion interdites sans autorisation écrite, y compris sur Intranet. Exemplaire destiné exclusivement à [email protected] - Compte n°86672852
DOSSIER Héritage d'Omar Bongo : une chasse au trésor sur fond de luttes d'influence N°653 DU 20/02/2013 Le patrimoine des Bongo à la loupe Après 2012, année de la Guinée équatoriale, 2013 risque fort d'être celle du Gabon dans le dossier des BMA. A Nice, l'hôtel particulier visé par la perquisition des juges Roger Le Loire et René Grouman, le 13 février, dans le cadre du dossier des Biens mal acquis (BMA), était fréquenté par Edith Lucie Bongo, la fille aînée de Denis Sassou Nguesso décédée en 2009. Mais les juges ont été moins chanceux que pour l'hôtel particulier du 42 av. Foch de Teodorin Obiang Nguema. Les lieux étaient vidés de leurs meubles et bibelots, les autorités gabonaises ayant soigneusement pris les devants ! A Paris, une autre opération a ciblé un appartement situé au 9 bd Lannes (16e arr.) ayant appartenu à Omar Bongo. Si ces perquisitions sont les premières procédures concrètes réalisées dans le volet gabonais des BMA, d'autres opérations antérieures avaient déjà permis d'évaluer le patrimoine des Bongo en France. En 2011, le cabinet de Danyèle Palazo­Gauthier, avocate de Pascaline Bongo chargée de régler la succession, avait reçu la visite des juges, tout comme Christine Damiano­Conynck, notaire à Nice et gestionnaire du patrimoine d'Omar Bongo (LC nº635). © Indigo Publications. Reproduction et diffusion interdites sans autorisation écrite, y compris sur Intranet. Exemplaire destiné exclusivement à [email protected] - Compte n°86672852
DOSSIER Héritage d'Omar Bongo : une chasse au trésor sur fond de luttes d'influence N°635 DU 17/05/2012 Haro sur les SCI des clans Bongo et Nguesso Focalisée sur son versant équato­guinéen ces dernières semaines, l'enquête sur les Biens mal acquis n'en oublie pas pour autant le Congo­B et le Gabon. Outre les mouvements financiers ayant permis l'achat de vêtements, bijoux ou automobiles de luxe, plusieurs Sociétés civiles immobilières (SCI) ont été identifiées dans les acquisitions de biens immobiliers par des intérêts proches des chefs d'Etat visés par l'enquête dite des Biens mal acquis (BMA). Des investigations, il ressort notamment que la SCI Les Nuages d'azur, localisée à Villeneuve­Loubet dans le Sud de la France, est gérée par Jeff Bongo Ondimba. La SCI du Théâtre, située rue Michel Ange (Paris 16e), est dirigée par Maixent Accrombessi. Le directeur de cabinet d'Ali Bongo est par ailleurs à la tête de la SCI 49 et 51 rue de l'Université (Paris 16e) enregistrée en 1969. Evelyne Accrombessi s'occupe de la SCI Palimah domiciliée à Trémereuc, en Bretagne. Autre entité, la SCI de la Baume, créée en 2007, est située 4 rue de la Baume (Paris 8e) à Paris. C'est un certain Guy Johnson d'origine togolaise qui en est le gestionnaire. Les noms de Yacine et d'Omar Denis Jr Bongo figurent parmi ses associés. Côté congolais, la SCI 23 Malesherbes (Paris 8e) est dirigée par Maurice Nguesso. A travers la SCI du Nord, enregistrée en 2008 à Nanterre, et dont la gestion est assurée par l'avocat congolais Gaston Mossa, Edgard Nguesso a pu acquérir un appartement rue Lalo (Paris 16e). La liste n'est pas exhaustive… Dans ses versants congolais et gabonais, l'enquête sur le patrimoine des chefs d'Etat ciblés dans la plainte a par ailleurs débouché, ces derniers mois, sur plusieurs perquisitions. Selon nos sources, Roger Le Loire et René Grouman, les deux juges chargés du dossier, se sont rendus au cabinet parisien de François Meyer, avocat proche de Pascaline Bongo. Une opération similaire s'est déroulée, à Nice, au cabinet de la notaire Christine Damiano­Conynck, gestionnaire de la succession du président Omar Bongo, décédé en 2009 (LC nº610). © Indigo Publications. Reproduction et diffusion interdites sans autorisation écrite, y compris sur Intranet. Exemplaire destiné exclusivement à [email protected] - Compte n°86672852
DOSSIER Héritage d'Omar Bongo : une chasse au trésor sur fond de luttes d'influence N°620 DU 06/10/2011 Sassou lègue l'héritage d'Edith à ses petits­enfants Père de l'ancienne première dame du Gabon, Edith Lucie Bongo, le président congolais Denis Sassou Nguesso a rétrocédé à ses petits­enfants l'héritage reçu de sa fille décédée en 2009. La succession patrimoniale d'Edith Lucie Bongo, dernière épouse du président gabonais Omar Bongo et fille aînée du président congolais Denis Sassou Nguesso, décédée le 14 mars 2009, vient de faire l'objet d'une donation à Paris. Dans son testament de 2009, l'ancienne première dame gabonaise avait cédé ses biens immobiliers en France à quatre ayants droit : son père, ses deux enfants Queenie Yacine et Denis Omar Jr, ainsi que sa mère Claire Dira. Selon nos informations, Sassou Nguesso et Claire Dira ont légué leurs parts de cet héritage, le 23 juin, à Queenie Yacine et Denis Omar Jr. Cette donation concerne principalement les participations dans plusieurs Sociétés civiles immobilières (SCI). L'acte a été enregistré chez Me Abdou Pene, à Paris. Le nouveau certificat de propriété des parts sociales a été déposé, le 2 août, au greffe du tribunal de commerce de Paris (GTC). A l'issue de cette opération, les deux enfants d'Edith Bongo, actuellement domiciliés au Palais du bord de mer de Libreville, détiennent 40% de SCI de la Baume (Paris, 8e) et 30% de la SCI Emeraude (16e). La première société est gérée par Guy Philippe Amissan Johnson, le mari d'Olga Sassou Nguesso, sœur d'Edith Bongo, et possède l'immeuble du 4 rue de la Baume. La valeur de ce bien acquis en juin 2007 est estimée à 17 millions €. Pour sa part, la SCI Emeraude est propriétaire de l'immeuble du 3 rue Dosne (14 millions €) ainsi que de la villa Saint­Ange située 6 avenue Flirey, à Nice. Cette maison achetée en octobre 1999 est évaluée à 5,4 millions €. Le reste des parts des deux SCI relève de la succession d'Omar Bongo. © Indigo Publications. Reproduction et diffusion interdites sans autorisation écrite, y compris sur Intranet. Exemplaire destiné exclusivement à [email protected] - Compte n°86672852
DOSSIER Héritage d'Omar Bongo : une chasse au trésor sur fond de luttes d'influence N°615 DU 07/07/2011 Comment le palais carbure au pétrole Même si Ali Bongo tente de redynamiser le secteur des hydrocarbures, la présidence garde toujours la haute main sur ce secteur stratégique…et familial. Voici comment. Comme son père Omar Bongo, qui ne se fiait qu’au Béninois Samuel Dossou, trader du brut gabonais via sa société genevoise Petrolin, Ali Bongo a confié la gestion de la manne pétrolière gabonaise à un autre Béninois, son sherpa et directeur de cabinet Maixent Accrombessi. Pour gérer les permis et les royalties en direct, le Palais du bord de mer a créé la société publique Gabon Oil Co. (GOC). Depuis le 28 juin, celle­ci est dirigée par Serge Brice Toulekima. D’ethnie téké de Bongoville comme le président gabonais et fils du défunt colonel de gendarmerie Marcel Toulekima, Serge Brice Toulekima est un proche de Maixent Accrombessi. Il a longtemps travaillé pour la compagnie Chevron en Australie, puis au sein de la filiale de Shell au Gabon, avant de rejoindre le siège de la major à La Haye (Pays­Bas). Samuel Dossou, dont le fils Steve a épousé Malika Bongo, la fille aînée d’Ali Bongo, reste incontournable dans le secteur. Il gère ainsi les secteurs du pétrole et des mines pour le compte de l’Etat. Sa mère Honorine Dossou Naki, ex­ambassadrice du Gabon à Paris, est haute représentante du chef de l'Etat chargée de mettre en place la zone franche de l’île Mandji dans la capitale pétrolière Port­Gentil. Autre haute représentante du chef de l'Etat, Pascaline Bongo siège toujours pour le compte de l'Etat au conseil d'administration de la filiale de Total au Gabon, Total Gabon. Le père de la première dame Sylvia Bongo, le Français Edouard Valentin, n'est pas en reste. Patron de la compagnie d’assurances Ogar­Vie, il pourrait diversifier ses activités en couvrant le secteur pétrolier. On reste en famille ! Peu habitués aux coulisses du Palais du bord de mer, le ministre des mines et du pétrole, Alexandre Barro­
Chambrier, ainsi que le directeur des hydrocarbures, Alilat Antsélévé­Oyima, frère du directeur de la puissante BGFI, Henri­Claude Oyima, semblent marginalisés. Au sein de ce ministère, c'est plutôt Robert Midiba qui parvient à tirer son épingle du jeu. Ancien ingénieur de la Comilog et proche de Maixent Accrombessi, il rend régulièrement compte à la présidence des recettes des sociétés pétrolières installées au Gabon. Le chef de l'Etat a également privilégié quelques nationaux dans le secteur de la commercialisation des produits pétroliers, à l'instar de son "frère de lumière" Jean­Baptiste Bikalou. Président de la Chambre de commerce et d’industrie du Gabon (CCIG), ce dernier dirige Petro Gabon, société privée aux capitaux gabonais, dont la BGFI est l’un des principaux actionnaires avec le ministre des affaires étrangères, Paul Toungui, compagnon de Pascaline Bongo. © Indigo Publications. Reproduction et diffusion interdites sans autorisation écrite, y compris sur Intranet. Exemplaire destiné exclusivement à [email protected] - Compte n°86672852
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DOSSIER Héritage d'Omar Bongo : une chasse au trésor sur fond de luttes d'influence N°567 DU 25/06/2009 Qui va hériter de la cagnotte en or ? Au jeu de "je t'aime, moi non plus", la famille Bongo ne manque pas de joueurs d'exception. Mais cette fois­ci, après le décès de "Papa" qui arbitrait les parties financières, les enfants peuvent perdre gros autour du tapis vert et jaune du Gabon. Si Ali Bongo, le sécurocrate, et Pascaline Bongo, la trésorière, qui affrontent déjà un rejet dynastique, se déchirent et ne disposent plus des clés du palais, un nouveau chef, extérieur au sérail, pourrait avoir le mauvais goût de nationaliser les avoirs de la famille. Un séisme pour la Bongo Family. En exclusivité, La Lettre du continent a enquêté sur les intérêts croisés des héritiers du doyen dans l'économie du pays. Les "PDG" du Palais du bord de mer. Directrice du cabinet présidentiel, Pascaline Bongo représente l'Etat au conseil de plusieurs grandes entreprises de la place ­ notamment Total Gabon, dont elle est la vice­
présidente ­ aux côtés de Fidèle Ntissi, trésorier payeur général et ancien directeur du cabinet privé du chef de l'Etat. Pascaline est aussi présidente de Gabon Mining Logistics (Bolloré) et administratrice de BGFIBank, Ceca­Gadis et Pizo Shell. Son frère, Ali Bongo, ministre de la défense qui supervise tous les achats d'armes et de fournitures militaires, préside l'Oprag (Office des ports et rades du Gabon) et est l'un des actionnaires de la compagnie aérienne Afrijet. Autre fils du défunt président, Christian Bongo, DG de la BGD (Banque gabonaise de développement), est également dans l'aviation avec Allegiance après avoir dirigé Gabon Airlines, autre fleuron familial. Directeur adjoint du cabinet présidentiel, Patrice Otha préside de son côté la BGFIBank. BGFIBank, coffre­fort inexpugnable. "Premier groupe financier de la zone Cemac", la BGFIBank, la banque favorite du bord de mer, a pris son envol sur les cendres de la défunte FIBA (ex­banque d'Elf Gabon). Elle dispose des filiales BGFIBank Congo (présidée par Jean­Dominique Okemba, neveu du président) et BGFIBank Guinée équatoriale, et a obtenu en février 2007 un précieux et discret pied­à­terre à Paris. Ses filiales et intérêts sont totalement imbriqués avec ceux de la Compagnie du Komo (lire ci­dessous) et d'Ogar Vie (assurances) d'Edouard Valentin dont la fille Sylvia"Najma" est l'épouse d'Ali Bongo. Dirigée par Henri­
Claude Oyima, né à Ngouoni et petit­neveu du défunt président, BGFIBank a parmi ses actionnaires : Pascaline Bongo, Christian Kerangall, PDG de la Compagnie du Komo (25,01% de BGFI), Robert Boutonnet (Cie du Komo) ­ qui a créé dans les années 60 la Sogafric ­, Delta Synergie (9,01%) qui regroupe aussi des intérêts de la famille, BGD (10%), le ministre Richard Auguste Onouviet, le groupe Carlo Tassara (9,5%) de Romain Zaleski (présent aussi dans Comilog/Eramet) et Marcel Abéké, administrateur DG de Comilog. Bref, un vrai jeu de bonneteau. BGFIBank réalise chaque année pour ses bienheureux actionnaires un résultat net compris entre 20 et 30 milliards F CFA. La galaxie de la Compagnie du Komo. La CDK, comme on la surnomme à Libreville, contrôle une dizaine d'autres entreprises dont la Sodim (auto, matériel TP et forestier), Sogafric Services (froid, plomberie et Exemplaire destiné exclusivement à [email protected] - Compte n°86672852
DOSSIER Héritage d'Omar Bongo : une chasse au trésor sur fond de luttes d'influence sécurité), SOGI (industrie), Solsi (informatique), Electra (équipements de bureau)… et détient des participations dans la SEEG (2,78%), Gaboa (11,43%), Setrag (7%), Maboumine (niobium, 20%), etc. En Afrique, la CDK est aussi présente en Angola (froid, ascenseurs et négoce), en Guinée équatoriale, au Tchad et en Afrique du Sud. En Europe, elle est actionnaire de la Société financière des Ternes qui contrôle cinq concessions Mercedes et le Bureau technique d'approvisionnement (BTA), ainsi que 50% du cabinet de conseil en informatique Artaud, Courthéoux et associés (ACA). Le groupe dépasse les 120 milliards F CFA de chiffre d'affaires annuel. Comment les intérêts solidaires franco­gabonais de ce baobab financier vont­ils se recomposer après le décès d'Omar Bongo qui en contrôlait les racines ? Mystère et boule de gomme… © Indigo Publications. Reproduction et diffusion interdites sans autorisation écrite, y compris sur Intranet. Exemplaire destiné exclusivement à [email protected] - Compte n°86672852
DOSSIER Héritage d'Omar Bongo : une chasse au trésor sur fond de luttes d'influence Scissions au sein d'une famille décomposée Exemplaire destiné exclusivement à [email protected] - Compte n°86672852
DOSSIER Héritage d'Omar Bongo : une chasse au trésor sur fond de luttes d'influence N°677 DU 26/02/2014 Pascaline Bongo claque la porte de la présidence Ulcérée d'apprendre que la présidence gabonaise lui faisait porter la responsabilité du basculement dans l'opposition de son ancien compagnon Jean Ping (LC nº676), Pascaline Bongo a décidé de quitter définitivement le Palais du bord de mer. Mi­février, la fille d'Omar Bongo, qui possède théoriquement toujours le statut de haute représentante de son demi­frère Ali Bongo, a libéré son bureau des dernières affaires qu'elle avait laissées. Une initiative qui ne devrait pas déplaire à Maixent Accrombessi, le directeur de cabinet présidentiel. Affublé du sobriquet de "Popo" par les Gabonais (entendre le "Béninois"), ce dernier n'a jamais porté Pascaline dans son cœur. © Indigo Publications. Reproduction et diffusion interdites sans autorisation écrite, y compris sur Intranet. Exemplaire destiné exclusivement à [email protected] - Compte n°86672852
DOSSIER Héritage d'Omar Bongo : une chasse au trésor sur fond de luttes d'influence N°662 DU 03/07/2013 Ali et Pascaline s'enflamment sur le pétrole Outre la succession de leur père Omar Bongo, le président Ali Bongo et sa sœur Pascaline connaissent d’autres divergences sur les dossiers pétroliers. Explication. Ex­intendante de la famille Bongo et actuelle haut­représentante de son frère Ali Bongo ­ fonction qu'elle n'a jamais remplie ­, Pascaline Bongo digère mal sa mise à l’écart de la signature, début juin, d'un partenariat entre la présidence et la société Gunvor (LC nº661). Membre du conseil d’administration de plusieurs sociétés minières et pétrolières au Gabon, dont celui de Total Gabon, la fille d'Omar Bongo a introduit début 2013, avec son frère Landry Bongo, cette société russo­helvétique de trading au Palais du bord de mer. L'objectif est d’appuyer et de conseiller la compagnie nationale, la Gabon Oil Co. (GOC). Toutefois, Pascaline Bongo n’a pas été associée aux pourparlers entre Gunvor et la présidence. Maixent Accrombessi demeure le principal interlocuteur de ce nouveau venu dans le paysage pétrolier. Le directeur de cabinet du chef de l’Etat est assisté dans cette mission par le DG des hydrocarbures, Alilat Antsélévé Oyima, le frère du patron du groupe BGFI, Henri­Claude Oyima, ainsi que par le DG de la GOC, Serge Brice Toulekima. En 2010, Pascaline Bongo avait déjà été écartée de l’actionnariat gabonais du gisement Roussette, opéré par la compagnie Setanta Energy. Est­ce parce qu'Ali Bongo suspecte sa sœur aînée de proximité avec ses opposants et potentiels futurs concurrents à la présidentielle de 2016 ? © Indigo Publications. Reproduction et diffusion interdites sans autorisation écrite, y compris sur Intranet. Exemplaire destiné exclusivement à [email protected] - Compte n°86672852
DOSSIER Héritage d'Omar Bongo : une chasse au trésor sur fond de luttes d'influence N°661 DU 19/06/2013 Schisme consommé chez les Bongo La célébration du quatrième anniversaire du décès d’Omar Bongo a permis de prendre la température entre ses descendants. Verdict : froid glacial ! Si elles apparaissaient en ombre portée au lendemain du décès d’Omar Bongo en 2009, les dissensions au sein de la famille et de la mouvance de l’ancien doyen des chefs d’Etat africains sont désormais criantes. Le 8 juin, alors qu’Ali Bongo fêtait à Franceville (est) le quatrième anniversaire de la disparition de son père en compagnie du gouvernement et de plusieurs de ses conseillers, sa sœur Pascaline, l’aînée de la famille, a rassemblé plusieurs centaines de personnes à la cathédrale de Libreville pour une messe anniversaire. Cette cérémonie organisée à 16 heures, suivie d’une réception au Jardin botanique de la capitale, a fait l’effet d’une vraie motion de défiance envers l’actuel régime. Outre Yacine Queenie et Omar Denis Junior Bongo Ondimba, les deux enfants nés de l’union de l’ancien chef d’Etat avec Edith Lucie Bongo, fille de Denis Sassou Nguesso, les ténors de l’opposition (Zacharie Myboto, Jean Eyeghé Ndong, Casimir Oyé Mba…) étaient présents au grand complet. Toutes les figures de la baronnie de Bongo père se sont également déplacées, à l’instar de la secrétaire générale du Palais du bord de mer, Laure Olga Gondjout, du maire de Libreville Jean­François Ntoutoume Emane ou encore de Patience Dabany. L’actuel premier ministre Raymond Ndong Sima était présent. D’autres personnalités comme l’avocate bordelaise et amie de Pascaline Bongo Danyèle Palazo­Gauthier, ainsi que Chantal Myboto­Gondjout, mère d’un enfant avec le défunt président, ont également assisté à la cérémonie de Libreville. Cette dernière est arrivée à la messe dans la même voiture que l’avocat Robert Bourgi. Ali Bongo aurait d’ailleurs fort peu gouté l'affichage de l'avocat aux côtés de ses principaux contempteurs. © Indigo Publications. Reproduction et diffusion interdites sans autorisation écrite, y compris sur Intranet. Exemplaire destiné exclusivement à [email protected] - Compte n°86672852
DOSSIER Héritage d'Omar Bongo : une chasse au trésor sur fond de luttes d'influence N°645 DU 25/10/2012 Pascaline reçoit les parias du clan Bongo Retirée malgré elle du Palais du bord de mer, la fille aînée d'Omar Bongo, Pascaline Bongo, a réuni son clan familial dans un palace parisien. Exclusif ! Ambiance très gabonaise le 12 octobre dans la suite 615 du George V, à Paris. Profitant d'un passage en France alors qu'elle séjourne désormais aux Etats­Unis, Pascaline Bongo, la fille aînée d'Omar Bongo, a réuni plusieurs de ses demi­frères et demi­sœurs dans le palace parisien. Parmi eux figuraient notamment Landry, ainsi que Nadine, Betty et Grace, filles adoptives de l'ancien président décédé en 2009, lesquelles, à l'instar de nombreux autres membres de la fratrie, ont été marginalisées par Ali Bongo. Depuis son accession au pouvoir, l'actuel président les ignore superbement et les exclut des postes stratégiques. Seuls Frédéric, Alex­Bernard, Albert­Fabrice, Alfred (notaire de la famille) ou encore Arthur, le pilote du Boeing 777 présidentiel, fréquentent encore le cercle du pouvoir, à Libreville. La réunion, qui a précisément porté sur l'éclatement du clan familial, a également permis de sceller les retrouvailles entre Pascaline Bongo et Robert Bourgi. L'avocat proche du Palais du bord de mer n'avait pas vu "madame sœur" depuis plusieurs mois. Il a été reçu durant une heure. En chef de famille dépositaire de l'héritage de son père ­ au sens propre comme au figuré ­, l'ex­puissante directrice de cabinet de la présidence digère toujours mal le fait d'avoir été sèchement congédiée. Ce ressentiment est accentué par la non­
reconduction de son compagnon, Paul Toungui, au poste de ministre des affaires étrangères lors du remaniement gouvernemental de février. La façon dont le Palais du bord de mer a mal défendu Jean Ping ­ avec lequel Pascaline Bongo a eu deux enfants ­ en juillet, à l'occasion de la désignation du nouveau patron de la commission de l'Union africaine, n'allège en rien le climat au sein de la fratrie ! © Indigo Publications. Reproduction et diffusion interdites sans autorisation écrite, y compris sur Intranet. Exemplaire destiné exclusivement à [email protected] - Compte n°86672852
DOSSIER Héritage d'Omar Bongo : une chasse au trésor sur fond de luttes d'influence N°586 DU 15/04/2010 Explication de gravure entre Ali et Pascaline Selon nos informations, le président Ali Bongo et sa sœur Pascaline Bongo ont eu, le 7 avril, une sérieuse prise de bec à propos d'anciens engagements financiers bloqués par Maixent Accrombessi, chef du cabinet présidentiel. Après s'être fait recadrer par le chef de l'Etat, ce dernier a repris toutes les factures en souffrance… Ah mais ! © Indigo Publications. Reproduction et diffusion interdites sans autorisation écrite, y compris sur Intranet. Exemplaire destiné exclusivement à [email protected] - Compte n°86672852
DOSSIER Héritage d'Omar Bongo : une chasse au trésor sur fond de luttes d'influence N°580 DU 21/01/2010 Ali sans la famille Bongo ? Si ce n'est pas la révolution au Gabon, c'est bien un changement de régime familial avec une marginalisation des "Bongo­Omar" au profit des "Bongo­Ali". Décryptage. Symbole du tour de manège dans le premier cercle du pouvoir : Pascaline Bongo, ancienne directrice de cabinet d'Omar Bongo ­ qui l'appelait affectueusement son "totem" ­, a été gentiment expulsée de son bureau du Palais bord de mer, au profit du secrétaire général de la présidence, François Engongah Owono, dit "Eboué". Du coup, malgré son titre de haut­représentante personnelle du chef de l'Etat, "madame Pascaline" s'occupe des proches parents Bongo écartés par "Ali" et vague à ses propres affaires. Les hommes de pouvoir dans le premier cercle du nouveau président sont rarement des personnalités qui étaient dans le carrosse avec le "Papa". Seules exceptions notables : la promotion du lieutenant­major Frédéric Bongo, un des chefs de la Garde républicaine ; la nomination de Fabrice Andjoua (fils de la présidente de la Cour constitutionnelle Marie­
Madeleine Mborantsuo avec le défunt président) comme DGA du contrôle financier au ministère du budget ; et celle d’Alex­Bernard Doliveira Bongo, vénérable de la loge maçonnique Lumière de l’Ogooué, comme secrétaire général de Gabon Télécom. Les autres membres de la parentèle Bongo ont été remerciés ou, au mieux, ont conservé leurs anciennes fonctions. Haut­commissaire chargé des finances dans le dernier gouvernement d'"Omar", Landry Mandji Bongo est aujourd’hui sans poste. Ainsi que quatre de ses sœurs ­ Annick Okonkwo, Betty, Grâce et Nadine ­ qui étaient conseillers spéciaux à la présidence. De son côté, "Yvon" s’est lancé dans l’exploitation du bois. Enfin, il y a ceux qui ­ pour l’instant ? ­ conserve leur poste, mais n’ont plus de contacts avec leur frère­président tels que Christian Hussein Bongo, toujours à la tête de la BGD (Banque gabonaise de développement) ; Jeff Bongo, directeur des règlements et de la programmation des ressources au Trésor public, mais de plus en plus contesté par ses supérieurs ; Hermine Diop Bongo, DG de la compagnie aérienne Nouvelle Air Affaires Gabon ; Arthur Diop, ex­pilote de l’avion présidentiel, etc. © Indigo Publications. Reproduction et diffusion interdites sans autorisation écrite, y compris sur Intranet. La Lettre du Continent est éditée par Indigo Publications Directeur de la publication : Maurice Botbol (botbol@indigo­net.com) Rédacteur en chef : Frédéric Lejeal (lejeal@indigo­net.com) Tél : +33 (0)1 44 88 26 12 | Fax : +33 (0)1 44 88 26 15 Exemplaire destiné exclusivement à [email protected] - Compte n°86672852
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