Programme - Anthropologie du paysage et espaces publics

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Programme - Anthropologie du paysage et espaces publics
© Photo Jean-François PIRSON - Beyrouth, «au pied de l’Alba» / Haret-Hreik, 2007 / La limite comme chemin, 2008.
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Pespaces publics
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h o © Photo Olivier LEMIRE.
© Photo et croquis Françoise CRÉMEL, Full Contact, Compagnie paysagère.
Jeudi 11 mars 2010
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- Grand amphi de l’ENSP de Versailles
Accès : Grand Amphi de l’ENSP de Versailles - 10, rue du Maréchal Joffre 78000 Versailles
Train : Versailles Rive Gauche - Château de Versailles (RER C5) /ou/ Ver saille s Chantier s (RER C 8)
© ENSP de Versailles/Marseille, mars 2010 / [email protected] / Tél. : 01 39 24 62 80 / Fax : 01 39 24 63 04
10, rue du Maréchal Joffre 78000 Versailles
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Co ll o q u e - n °4 - 4è me a n n é e EN SP de V e r saille s - M ar s e ille - Jeudi 11 mars 2010
Grand Amphi de l’ENSP de Versailles - 10, rue du Maréchal Joffre 78000 Versailles - Train : Versailles Rive Gauche - Château de Versailles ( RER C5 ) / ou / Versailles Chantiers ( RER C8)
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 9h30 – 10h00
Introduction et animation du programme de la journée
Patrice MANIGLIER, Docteur et agrégé de philosophie, ancien élève de l’École Normale Supérieure (Ulm), enseigne la philosophie
française du vingtième siècle, Département de philosophie de l’Université d’Essex, Royaume-Uni.
« La nature des autres : le paysage de l’anthropologie contemporaine »
L’anthropologie contemporaine a connu depuis les années 80 un profond mouvement de critique de ses propres fondements :
alors qu’elle se donnait jusqu’alors pour objet ce qu’elle appelait les « cultures », elle en est venue à s’apercevoir que certaines
cultures précisément récusaient l’opposition même entre nature et culture. Pour être fidèle à sa vocation d’appréhender des
manières de penser alternatives sans projeter sur elles nos propres catégories, elle s’est donc engagée dans la voie d’un
dépassement de l’opposition entre d’un côté un monde « naturel » donné qui serait l’objet de sciences dures, et de l’autre la
construction symbolique de ce monde qu’étudieraient les sciences humaines. Ce mouvement l’a aussi conduite à redéfinir la
notion d’environnement, de paysage, d’habitat, de manière à le voir non pas comme la projection de schémas symboliques
sur une nature inerte, mais plutôt comme une négociation vivante et variée entre des agents humains et non-humains,
d’une manière qui n’est pas sans évoquer la constitution de la problématique paysagiste elle-même. Après avoir introduit ce
mouvement de l’anthropologie contemporaine, à travers les noms de Marilyn Strathern, Tim Ingold, Eduardo Viveiros de Castro,
Philippe Descola et Bruno Latour, cette présentation s’arrêtera plus particulièrement sur la redéfinition des problématiques
du paysage qu’elle suggère, notamment à travers l’œuvre de Tim Ingold, The Perception of the Environment, en essayant de
dégager ce que les diverses manières de vivre ce que veut dire « habiter le monde » pour les hommes peut apprendre à l’effort
pour les faire coexister dans des espaces publics.
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 10h00 – 10h45
« La question du projet de paysage et ses significations anthropologiques »
Jean-Pierre BOUTINET, Professeur émérite à l’U.C.O. d’Angers, Professeur associé à l’Université de Sherbrooke (Canada),
Chercheur associé à l’Université de Paris Ouest-La Défense-Nanterre.
Une réflexion théorique posera en introduction quelques paradoxes de la mobilité douce, en s’appuyant sur une distinction
sémantique entre les notions de motricité, de mouvance et d’émotion. Plusieurs projets récents seront ensuite convoqués pour
mobiliser une telle distinction (Runninghami, Trait d’Unions, VVA...).
20 minutes de débat ///// 10 minutes de pause.
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 11h15 – 12h00
« Import-export »
Christine DALNOKY,
Paysagiste DPLG.
Je ne suis pas anthropologue, ni très cultivée en anthropologie mais c’est un joli mot dans lequel je vois l’humain …
l’humanité… Faire un projet c’est un truc intime, et donc profondément humain, c’est pour apprendre et comprendre, faire des
projets c’est une manière d’être au monde et de découvrir le monde, de porter en soi le rêve immodeste de pouvoir enchanter
le monde, au moins des tous petits morceaux du monde… Le hasard d’un concours gagné m’a projetée au Viêt-Nam…
Ho Chi Min City, ! comment faire un projet dans cette ancienne Saïgon dont j’ignore à peu près tout et dont je ne connais pas
les gens … Dans ces pays d’Asie où les projets des grandes agences internationales s’écrasent depuis les jumbos jets pour
gonfler le chiffre d’affaire à l’export, où les promoteurs étrangers affichent des projets design habités par des bobos blonds
de 2 mètres de haut quand les gens de la ville sont plutôt globalement pas très grands et asiatiques, quand on se fait happer
par la colonie « d’expats » en tout genre bien décidés à faire de l’or avec des dongs en restant scotché sous un ventilateur…
On est obligé de décaper sa pensée pour retrouver l’essentiel, d’aller chercher dans l’épaisseur du temps, parce que dans le
paysage l’espace c’est le temps, et le temps c’est les gens …
20 minutes de débat - Déjeuner libre.
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 14h00 – 14h45
« Inventer l’usage »
Jean-françois PIRSON,
Architecte, initié à la danse, Docteur ès belles arts, (Barcelona), Professeur honoraire à l’Institut Supérieur
d’Architecture Lambert Lombard (Liège).
Marcher dans quelques grandes villes, éprouver une pensée du dehors. Être au paysage, s’insérer dans l’espace public, l’activer.
Avec cette question : l’usage n’invente-t-il pas son espace [public] n’importe où ? Cette autre encore : comment saisir un
espace, lui donner forme, induire de nouveaux usages [publics], ouverts, nomades ?
20 minutes de débat.
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 15h05 – 15h50
« Obligations et Pouvoirs des espaces publics »
Tilman LATZ, Architecte, architecte-paysagiste et urbaniste ByAK, Agence LATZ+PARTNER GbR LandschaftsArchitekten.
Bien après toute discussion sur « le design », il existe des archétypes de compréhension et de l’utilisation des espaces publics.
Ils sont comparables à travers des projets en ville et en village, en Europe centrale et ailleurs. Codé d’une façon multiple et
complexe, les espaces publics transportent de l’information sur l’histoire et développent dans l’espace et dans le temps, le
milieu social et surtout l’autoperception des utilisateurs.
À partir d’exemples de quelques projets réalisés et conçus, l’auteur tente de démontrer la responsabilité du créateur vis-à-vis
de ce lieu de travail.
20 minutes de débat ///// 10 minutes de pause.
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 16h20 – 17h05
« sans cesse, là. »
Françoise CRÉMEL, Paysagiste DPLG, Full Contact, Compagnie paysagère.
Pierre BERNARD, Architecte DPLG, Atelier Pierre Bernard, Architectes urbanistes.
À la faveur d’une commande réelle, fort peu formulée, banale dans un contexte de mondialisation mais exceptionnelle par
son ampleur, son site et sa localisation au Maroc, sont interrogés et vécus l’objet, les modes et les stratégies de conception
d’une mutation territoriale. Ce projet marocain est mené sous l’angle d’une pratique du paysage, et ici de paysage éclairé
par des poétiques personnelles, adjointe à une possibilité collective de construction, d’habitat, de vie, de formation et de
développement. C’est non seulement dans notre relation de concepteurs, dans les mutations de la commande que s’opère
le projet enrichi, mais aussi à l’égard des/de la vie(s) en présence et en avenir sur un site évolué en territoire. La relation
physique est une dimension suprême de ce travail qui infiltre la proposition spatiale dès le contact avec le sol, et qui reste le
principe d’accueil des toutes les vies concernées sans cesse, là.
20 minutes de débat.
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 17h25 – 18h15
Table ronde avec la participation des conférenciers, des étudiants, et du public invité.
Organisation et coordination : Mongi HAMMAMI / Avec la collaboration de Bastien GALLET
© Bureau de la 4A°- ENSP de Versailles / Marseille mars 2010
É q u i p e : P a s c a l A U B R Y, M o n g i H A M M A M I , J o ë l R I C O R D AY / S e c r é t a r i a t : M u r i e l PA L O M O - A ï c h a H A S S A I N E
10 , r u e d u M a r é c h a l J o f f r e 7 8 0 0 0 V e r s a i l l e s - Té l . : +3 3 ( 0 )1 3 9 2 4 6 2 8 0 / F a x : +3 3 ( 0 )1 3 9 2 4 6 3 0 4
Co u r r i e l : m . ham mam i@ ve r s aill e s .e co l e - p ays ag e. f r