L`astrologie des vies antérieures

Transcription

L`astrologie des vies antérieures
L’ASTROLOGIE DES VIES ANTERIEURES
Pierre Cornuez
Matthieu, Il :13-14-15 ; 16 :13 :
« Jésus demande à ses disciples : "Qui dit-on que je suis, moi, le Fils de
l'homme ?" (Mat. 16 :13) et les disciples répondent : "Les uns disent que tu
es Jean-Baptiste, les autres Élie, d'autres encore Jérémie ou l'un des
prophètes." »
Saint Augustin, « Confessions « :
« Et avant cette vie, Ô Dieu de ma joie, me trouvais-je quelque part, ou dans
un autre corps ? Pour répondre, je ne trouve personne, ni père, ni mère, ni
l'expérience d'autrui, ni ma propre mémoire. »
Table des matières
L’AST ROLOGIE DES VIES ANT ERIEURES ................................................................................... 1
Avant-propos ................................................................................................................................... 2
Présentation du prin cipe de la réincarnation ................................................................... 2
La résurrection dans le dogme catholique ................................................................................... 2
Le centre du Soleil.......................................................................................................................... 3
Le thème héliocentrique ............................................................................................................ 4
Le thème géocentrique .............................................................................................................. 4
Exemple d’une vie antérieure possible ............................................................................... 5
L’enfance ........................................................................................................................................ 5
Message d’un channel. .................................................................................................................. 6
Indices d’un ami médium. ............................................................................................................. 6
Lecture de ma carte natale sous l’angle des vies antérieures ................................................... 7
Comparaison des deux cartes ....................................................................................................... 9
Comparaison des thèmes héliocentriques ................................................................................. 10
Conclusion ..................................................................................................................................... 11
Les vies antérieures – Association Présence – mai 2010
1
Avant-propos
Etrange cette faculté que nous avons à oublier… Ainsi, de cette journée d’hier, il ne me reste
presque rien ; tous les événements, les rencontres, le quotidien ont pris place dans l’ombre du
passé. On dirait que le sommeil précède une naissance, qu’il nettoie notre vécu l’effaçant de
notre mémoire pour préserver notre faculté d’émerveillement et de créativité.
Et que dire des souvenirs d’enfance ; il en est si peu de disponibles ; juste quelques faits majeurs
dont on ne sait pas toujours si leur souvenance est de première main ou relayée par une tierce
personne.
Ce simple constat d’amnésie dans notre vie présente, nous invite à rejeter l’argument voulant
que si nous avions vécu d’autres vies nous nous en souviendrions. Si l’on adopte l’analogie :



Une journée = une vie en incarnation
L’endormissement = la mort
Le réveil = la naissance
Nous pouvons établir une équivalence entre les quelques souvenirs qui demeurent en nous de
cette vie, avec les rares personnes qui se souviennent de leurs vies antérieures.
Accepter le principe de la réincarnation n’implique pas de nier l’existence du principe trans
générationnel ; nous naissons dans une famille porteuse d’une histoire qui s’inscrit dans un
collectif plus large, l’individu étant dans cet enchevêtrement de karmas la pièce basique, le
microcosme organisé à l’image de l’univers.
Présentation du principe de la réincarnation
La résurrection dans le dogme catholique
Si l’idée même de la réincarnation est le parent pauvre de la pensée occidentale moderne, nous
le devons principalement à l’influence du dogme religieux catholique qui dès le deuxième concile
(celui de Constantinople en 553) décréta hérétique cette idée. On substitua à ce principe celui de la
résurrection, en accord avec le thème central des évangiles, à savoir la crucifixion de Jésus et sa
résurrection le troisième jour dans son corps glorieux, sous le nom de Jésus-Christ.
L’un et l’autre de ces devenirs post mortels de l’homme sont peut-être complémentaires, la
résurrection étant une forme de parachèvement du processus évolutif de la conscience
engendrée par la succession des incarnations.
Il paraît naturel que le cycle des renaissances – Samsara, pour citer un terme de l’hindouisme et
du bouddhisme – trouve à un moment donné de son déroulement une forme d’apothéose ou de
délivrance, comme la résurrection dans un corps de gloire.
2
age 2
Le centre du Soleil
Cela précisé, l’idée de réincarnation sous-entend l’existence d’un principe indépendant du corps
physique qui se réincarne et qui a comme attribut de ne pas connaître la mort, de demeurer
stable au long des siècles, tout en étant dans une recherche d’accomplissement par l’expérience
individuelle et collective. La représentation symbolique, géométrique de cette dépendance des
diverses incarnations à un principe immortel, est le cercle. En son centre, se trouve la source
intemporelle de laquelle émane une multitude de rayons qui viennent s’accomplir dans un
espace-temps donné, sur la circonférence du cercle. Ainsi, les trois composants principaux du
cercle : le centre, le rayon et la circonférence sont-ils les fidèles représentations de l’Esprit, de
l’Âme et du corps.
En astrologie, cette approche de la trinité nous est familière. Dans une vision héliocentrique, le
Soleil tient place de l’Esprit ; il est la source de vie qui maintient unifié le système solaire, la Terre
étant l’un des lieux d’incarnation de sa lumière. L’être incarné devient alors un second centre
autour duquel se meuvent le Soleil et l’univers. Et c’est bien dans l’existence de ce second centre
opposant le géocentrique (ou topocentrique) à l’héliocentrique, que se situent les enjeux de
conscience.
L’égo (anagramme de géocentrique) aveuglé par la ronde de l’univers autour de lui se prend pour
le centre du monde. C’est l’information que lui donne le monde extérieur. Ce mouvement dont il
est le point central lui donne l’illusion d’être important et lui permet de prendre conscience de luimême, de s’affirmer et de bâtir une réalité, reflet de celle du Créateur.
Grâce au processus des renaissances et du karma négatif engendré par les actes, l’égo perd de
sa superbe ; la conscience d’être le serviteur d’un centre plus global fait son apparition,
l’intention habitant le Soleil est perçue par la créature terrestre. Cette perception est intérieure et
présuppose que la conscience a procédé à un retournement d’intérêt de l’extérieur vers
l’intérieur.
Dès lors, dans le cadre limité du système solaire, la conscience s’éveille à la globalité des
incarnations qui répondent de la même « flamme solaire » et il lui devient possible de se
reconnaître dans des vies antérieures, même si au cours de celles-ci l’éveil n’était pas encore
réalisé. Cette conscience « éveillée » transcende en quelque sorte les limites imposées par la
réalité temporelle, et peut entrevoir non seulement le passé, mais aussi le futur.
Cet accomplissement nous conduit-il à l’heure de notre mort vers la résurrection dans un corps
de gloire ? Dans la mesure où la loi d’analogie nous révèle que l’univers avec ses systèmes
solaires est organisé, structuré comme l’homme avec ses atomes, nous pouvons écrire que
l’homme est un petit univers, tandis que l’univers est un grand homme. C’est dans la conscience
de ce dernier que je situerais la possibilité de vivre dans ce corps de gloire, bien que le Christ soit
considéré généralement d’essence solaire.
Il apparaît clairement que le Soleil constitue dans un thème le lieu d’où émanent la
volonté, la vie, la lumière, le but à atteindre par la voie des renaissances, dans le
cadre défini du système solaire. Ce but n’est qu’une étape dans le vaste processus
de la conscience qui vient ensuite habiter l’univers dans sa totalité.
3
age 3
Le thème héliocentrique
En dressant la carte héliocentrique (2) de notre naissance, nous obtenons une disposition du ciel
vue du Soleil. Elle montre la place de la Terre dans le concert planétaire indiquant le grand plan
systémique dans ses œuvres temporelles. Ce qu’il révèle, c’est l’essence même de l’être, tandis
que le ciel géocentrique nous parle de la personnalité subjective et des situations bien concrètes
vécues par cette personnalité. En héliocentrisme, la Lune disparaît se confondant avec la position
de la terre, c’est pourquoi l’astre nocturne est le principal marqueur de notre personnalité, avec
l’Ascendant et les divers secteurs du mouvement diurne. Pour atteindre notre ciel héliocentrique
un effort d’imagination est nécessaire puisqu’il ne fait pas partie de notre vécu sensoriel.
Le thème géocentrique
Le travail spécifique programmé dans le cours d’une incarnation s’inscrit dans une continuité des
vies antérieures et dans la perspective des étapes ultérieures. Aussi, peut-on considérer que
l’ensemble du thème concourt à notre cheminement passé-présent-avenir. Pour s’y retrouver les
règles sont simples :






Les aspects séparants indiquent les expériences antérieures récentes. Les aspects durs
soulignent des oppositions, séparations ou des combats menés ; les aspects faciles
témoignent d’expériences relationnelles ou existentielles plus heureuses ; ils nous parlent
d’obstacles surmontés ou sublimés. De tous les aspects, ceux de la Lune sont les plus
importants.
Les aspects appliquants nous enseignent sur des épisodes à vivre dans cette vie, ou dans
la prochaine, toujours dans la distinction des aspects durs et faciles.
La dernière planète touchée par le Milieu du Ciel indique souvent le lieu où l’âme à
séjourné entre deux incarnations (3).
Les planètes rétrogrades bloquent temporairement l’usage de la fonction représentée par
la planète concernée. Ce blocage concerne l’usage extérieur de la fonction ; il peut
permettre d’ouvrir en compensation une vie intérieure intense. Il oblige à un travail sur soi
avant que la fonction redevienne disponible socialement. Cela ne signifie pas
nécessairement que la fonction fut dans une vie antérieure, mal utilisée ; cela peut
indiquer simplement que la fonction doit être mise sous l’éteignoir dans cette vie, ou une
partie de cette vie, pour permettre l’émergence d’une autre, pour faciliter un autre type
d’expérience.
Les Nœuds lunaires, de par leur mouvement naturel rétrograde, jouent un rôle majeur
dans la lecture des vies antérieures et du karma générée par elle. Le Nœud sud avec son
régent indiquent d’où l’on vient ; le Nœud nord avec son régent, vers quoi l’on va.
Aujourd’hui que les éphémérides indiquent les changements directionnels de ces Nœuds,
il devient possible d’incorporer ce mouvement dans l’interprétation du thème progressé.
C’est un domaine à l’état expérimental.
Les planètes en aspect avec les nœuds lunaires enseignent sur les circonstances
marquantes de nos vies passées, sur les difficultés rencontrées ou sur les expériences
réussies.
4
age 4

Au centre de tous ces mouvements et aspects géocentriques, se tient le Soleil comme
garant de notre unité et constante de nos renaissances.
Dans la revue des Cahiers Astrologiques, (n°201 de novembre-décembre 1979) l’astrologue
A. Séménoff écrit un article relatant les expériences faites avec le médium Philippe
Vaillant, dans lesquelles il ressort que les incarnations successives d’une même entité
gardent le même signe solaire, avec une lente progression de longitude, à l’intérieur de
ce signe. Certes, ce constat s’appuie sur quelques exemples seulement, et il est
envisageable que cette règle puisse contenir de nombreuses exceptions, mais elle
constitue un point de départ de la recherche.
Exemple d’une vie antérieure possible
Par un ensemble d’indices congruents, j’ai pu retrouver la date de naissance d’un personnage qui
pourrait être une de mes précédentes incarnations. J’emploie le conditionnel, car je n’ai pas
revécu personnellement l’histoire de cet homme, par exemple dans un état de conscience
modifiée, j’ai seulement recoupé des informations qui m’ont conduit jusqu’à lui. Ces indices
naissent de divers domaines, pas seulement astrologiques. Ils sont comme les pièces d’un puzzle
rassemblés au fil des années, que j’énumère ici :
L’enfance
Pendant les premières années de la vie terrestre, nous sommes largement conditionnés dans
nos intérêts par les expériences de nos vies antérieures. Il existe dans la littérature
réincarnationiste plusieurs cas de jeunes enfants se souvenant de leurs existences antérieures,
donnant sur elles des détails précis qui purent parfois être vérifiés (1).
Enfant, il y avait deux domaines dans lesquels j’excellais : le sport et la religion. Dans ce dernier,
j’officiais à la messe en tant qu’Enfant de cœur avec le curieux sentiment d’être à l’église comme
si c’était ma maison. Cette attitude, cette disposition naturelle contrastait avec celle de mon frère
plus âgé qui regardait la religion d’une manière incrédule et critique. Je précise cela pour montrer
que cette attirance religieuse n’était pas conditionnée par l’éducation reçue. Mes parents
n’étaient pas particulièrement croyants ; en tout cas, ils n’avaient pas besoin d’adhérer
intensément à une religion particulière pour croire en un principe divin. Ils regardaient la religion
catholique comme un élément utile de l’éducation, un pouvoir dans la société, contre lequel il eut
été vain de s’opposer.
J’aurais pu très facilement m’orienter vers la prêtrise, si les circonstances avaient favorisé cette
vocation. Sans avoir de souvenirs précis d’une existence religieuse antérieure, je garde en moi
l’impression fugace que cette attirance pour ce domaine résonnait avec un passé lointain.
Toujours comme indice glané dans ma jeune vie, je me distinguais par un esprit pacifique en de
multiples circonstances. Dans les jeux pratiqués par les enfants de mon âge, j’aspirais à être
celui qui représentait l’ordre, la paix. Je n’aimais pas prendre partie pour un camp ou un autre.
5
age 5
Cela apparaissait notamment dans les jeux de cowboys et d’indiens où je cherchais toujours à
harmoniser ces deux courants.
Enfin, il y avait dans ma pensée d’enfant la certitude qu’aucune femme ne m’était destinée et
c’était pour moi une souffrance. Je me souviens de l’espoir qu’avait suscité en moi le fait
d’apprendre qu’il y avait sur Terre plus de femmes que d’hommes, conséquence des guerres.
J’avais donc une petite chance.
Message d’un channel.
Au cours d’une séance de channelling, dans les années 80, il me fut précisé, par un channel –
que je voyais pour la première fois – qu’il y avait en moi « des mémoires de prêtrise ».
Indices d’un ami médium.
J’en arrive à l’information majeure qui m’a permis de retrouver concrètement le personnage en
question. Un ami de longue date, retrouva par ces dons psychiques, une de ses vies antérieures
au cours de laquelle j’apparaissais sous le nom de « the black robe », c'est-à-dire « la robe noire ».
Il me demanda alors si cette expression évoquait quelque chose en moi. Je lui répondis dans un
premier temps qu’une vie antérieure de religieux était pour moi une certitude mais que cette
expression « The black robe » ne trouvait pas d’écho particulier. Je perdai de vue cet ami pendant
plusieurs années pour le retrouver récemment (2009). Il réitéra sa demande, me donnant d’autres
indications grâce auxquelles je pus me documenter par le biais d’internet.
Ces recherches me conduisirent au dénommé Pierre-Jean de Smet, surnommé « la tunique
noire » né en Belgique à Termonde le 30 janvier 1801 ; c’était un prêtre jésuite, missionnaire
parmi les Indiens d’Amérique du Nord. Il fut souvent choisi par les autorités américaines comme
leur porte-parole auprès des chefs indiens, notamment auprès de Sitting Bull, car il était un des
rares européens à avoir leur confiance.
Deux indices m’interpellaient alors :
Le prénom composé – Pierre-Jean, proche du mien Pierre-Joël, dont j’ai préféré garder la
première partie. Jean était le prénom de mon père.
La date de naissance – Né comme moi sous le signe du Verseau Pierre-Jean de Smet à la
position de son Soleil qui diffère de 2° environ de la mienne. En position sidérale, les deux Soleils
sont au même degré. Cette superposition approximative des deux soleils s’inscrit dans le cadre
des travaux de l’astrologue Séménoff.
6
age 6
Lecture de ma carte natale sous l’angle des vies antérieures
Commençons notre lecture des vies antérieures par :
o
L’étude du Nœud sud et de son régent :
Nœud sud en Balance, maison IX – Je ramène de mon passé des expériences maison IX, c’est-àdire reliées à la religion, la magistrature, la théologie, la philosophie, les grands voyages… tous
ces domaines étant teintés des valeurs Balance de justice, d’équilibre, d’alliance, de vie sociale,
d’hésitation… Neptune se trouvant dans le même signe et la même maison que le Nœud sud,
ajoute sa symbolique mystique ou fuyante, sa dimension compassionnelle, ou son incapacité à
vivre concrètement une relation.
Régent Vénus en Capricorne, maison I – Ces vies ou mémoires antérieures ont une influence
directe sur mon caractère qui peut apprécier la solitude ou en souffrir car l’association Vénus
Capricorne n’est pas très épanouissante pour l’expression des sentiments et la vie de couple. En
même temps, j’apprécie les valeurs morales et spirituelles de la maison IX.
Cette expérience ancienne a laissé des traces en partie négatives du fait de l’angle carré
unissant le Nœud à son régent. Mon bonheur personnel (Vénus) a souffert ; il y a l’idée de
renoncement au concept de couple, qui peut être déduit de cette configuration.
7
age 7
La position de Vénus fait jouer les degrés 24 et 25 du Capricorne :


24° « Une jeune femme entre au couvent »
25° « Une boutique de tapis d’orient »
De manière rigoureuse, seul le degré 25 devrait être retenu, mais l’expérience montre qu’une
souplesse est nécessaire dans la prise en compte des « images–degrés ». La jeune femme qui
entre au couvent confirme l’interprétation déjà faite ainsi que mes souvenirs d’enfant dans
lesquels je n’imaginais pas pouvoir me marier un jour. Le tapis d’orient, la boutique, peuvent être
pour moi des sujets de méditation. Si l’Orient constitue un attrait certain, la notion de commerce
m’est étrangère.
On notera encore que Vénus est la dernière planète aspectée par la Lune. Tout concourt dans ce
thème à faire de Vénus le premier marqueur de mes vies antérieures.
o
Planètes rétrogrades :
Les planètes rétrogrades sont nombreuses dans cette carte :





Mercure (démarre à 4°33’ du Verseau en 1961, 12 ans 9 mois)
Uranus (démarre à 26°30’ des Gémeaux en 1980, 30 ans 11 mois)
Saturne (démarre en 2038)
Neptune (rétrograde toute la vie)
Pluton (démarre en 2033).
J’ai beaucoup ressenti la rétrogradation de Mercure. C’est comme si mon intellect était incapable
de fonctionner normalement. Cela à considérablement nuit à mon apprentissage scolaire, ne
parvenant à suivre le mouvement que par l’usage de mon centre moteur, celui qui travaille par
imitation.
Celles et ceux qui naissent avec cet astre rétrograde devraient disposer dans le système éducatif
d’un statut à part. Ils ont besoin, plus que les autres, de découvrir les lois de l’univers par euxmêmes, d’avancer à un rythme personnel, leur intégration des données extérieures étant
retardée par une nécessité de reformuler à leur manière l’information.
A partir de 13 ans, lorsqu’il est redevenu direct, un éveil de l’intellect s’est progressivement
opéré, mais sans effacer complètement son mouvement originel.
Un autre trait de caractère propre à Mercure rétrograde est le besoin d’explorer des voies
inaccoutumée, de s’intéresser à des théories hors normes, avant-gardistes, ou dépassées.
Si je retiens la vie de Pierre-Jean de Smet comme ma précédente incarnation, je ne comprends
pas la raison de ce Mercure rétrograde, car ce jésuite a fait un bon usage de son intellect, se
servant de son intelligence pour rapprocher les blancs et les indiens. Peut-être faut-il voir dans
cette rétrogradation, la volonté de l’Esprit de me voir passer sur un autre registre nécessitant le
blocage de mes facultés d’analyse et de médiation.
En tout cas, le trigone reliant Mercure à Neptune peut témoigner de ce rôle de médiateur inspiré
dans mes vies antérieures.
Les rétrogradations de Saturne et Uranus sont importantes car elles impliquent le signe solaire et
l’Ascendant, tout en formant des aspects aux Nœuds lunaires. Les traces de ces astres dans mes
8
age 8
vies anciennes laissent voir une volonté d’autonomie, de solitude et d’intérêt pour la science
aussi.
Comparaison des deux cartes
Ne possédant pas l’heure de naissance de Pierre-Jean de Smet, voici sa carte sans domification.
Hormis les deux soleils en position zodiacale proche, ces deux cartes présentent peu de
ressemblance. Il faut pourtant souligner le retour des Nœuds lunaires dans les mêmes signes, et
les positions identiques de Chiron.
9
age 9
Cet astéroïde-comète n’a pas été impliqué dans l’étude karmique de mon thème natal. Toutefois,
il faut savoir que le Nœud nord héliocentrique de Chiron se trouvait lors de ma naissance
à 28°45’ de la Balance en conjonction avec le Nœud sud lunaire.
Comparaison des thèmes héliocentriques
Suivant les préceptes évoqués plus haut, nous pouvons mener une étude comparative des deux
thèmes héliocentriques, cherchant en eux l’intention de l’Esprit au-delà des différences de
personnalités repérables dans les thèmes géocentriques.
Mon Mercure rétrograde est étroitement conjoint à la Terre de Pierre-Jean. Il est nourrit par
l’œuvre précédente sans y avoir accès dans la présente personnalité (rétrograde). Mercure, Terre
flirt avec la position du Nœud nord de Neptune donnant à cet astre un rôle privilégié.
On retrouve dans les deux cartes des positions similaires de Vénus, Mars, Uranus, avec
notamment un carré Mars Uranus exact dans le thème de Pierre-Jean, devenu dans mon thème
un trigone exact : c’est en quelque sorte le symbole de la victoire remportée sur les conflits
générés par le carré, et transposée dans la vie future sous la forme harmonisée du trigone.
10
age 10
Conclusion
La mise en parallèle de ces deux thèmes ne me conduit pas à des certitudes ; le fait d’avoir
orienté mon esprit dans cette direction du passé, d’avoir accepté l’éventualité de cette vie
antérieure particulière, n’ont pas déclenché en moi des rêves significatifs, et plusieurs points
restent obscurs. Par exemple, cette absence de disposition naturelle dans l’apprentissage de la
langue anglaise pour laquelle je fais un véritable blocage. C’est un point qui m’interpelle
particulièrement, et je me demande si cet homme n’aurait pas ressenti sur la fin de sa vie une
trahison profonde, une déception à la hauteur de ses efforts dans son rôle de médiateur entre les
Indiens et les blancs. Considérant qu’il ne fut dans l’histoire qu’un intermédiaire inutile, que sa
parole fut bafouée, trahie par les blancs, je peux imaginer qu’il soit revenu sur terre avec le refus
de revivre une telle situation et un blocage vis-à-vis de la langue en cause.
L’occasion me sera peut-être donnée dans les prochaines années, d’aller en Belgique pour
retrouver les lieux où vécut Pierre-Jean de Smet, une expérience nécessaire pour compléter ma
recherche.
Note :
(1) Dans l’ouvrage de Joseph Head et S.L. Cranston, « Le livre de la réincarnation » au
éditions Christian de Bartillat, on trouve plusieurs récits relatant des souvenirs de vies
antérieures, notamment celui d’Eduardo Esplugus-Cabrera qui racontait, dès l’âge de 4
ans, en évoquant sa vie précédente :
« Lorsque j’habitais au 69 de la rue Campanario, mon père s’appelait Pierro Seco et ma mère
Amparo. Je me souviens que j’avais un petit frère nommé Jean et une petite sœur, Mercedes, avec
lesquels je jouais. La dernière fois que je suis sorti de cette maison, ce fut le 28 février 1903. Ma
mère s’est alors mise à crier beaucoup en me voyant sortir. Cette autre mère, qui était la mienne,
avait le teint clair et les cheveux noirs. Elle fabriquait des chapeaux. J’avais alors treize ans et
j’achetais des médicaments chez un pharmacien américain, parce qu’ils étaient moins chers que
dans les autres boutiques. En revenant de mes promenades, je laissais ma petite bicyclette dans
la pièce du bas. Je ne m’appelais pas Eduardo comme maintenant, mais Pancho. »
Les parents retrouvèrent cette maison et son historique. Sur huit des déclarations faites
par l’enfant, et vérifiables, sept se révélèrent correctes et une, relative au prénom de son
père, erronée. L’enfant nommé Pancho décéda en février 1903.
(2) Lire par exemple « L’astrologie héliocentrique ou le secret du cœur » de Robert Gouiran,
aux éditions Cédra-Astralis.
(3) Les séjours planétaires effectués par l’âme entre deux incarnations est un concept
extraits des lecteurs psychiques d’Edgar Cayce. On retrouve un résumé de l’astrologie de
ce médium dans le livre de Stephen Arroyo « Astrologie, Karma et transformation », aux
éditions Le Rocher.
11
age 11