Proposition de plan détaillé pour le thème introductif de géographie

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Proposition de plan détaillé pour le thème introductif de géographie
Proposition de plan détaillé pour le thème introductif de géographie
THEME INTRODUCTIF : Du développement
au développement durable
→ 4 questions auxquelles les élèves répondent par écrit :
- donner 3 mots clés qui définissent le développement
- donner 3 mots clés qui définissent le développement durable
- quelle différence faîtes-vous entre développement et développement durable
- pourquoi étudie-t-on cette notion en géographie
I-
Un constat : un développement inégal et déséquilibré à toutes les
échelles
A- A l’échelle mondiale
→ partir d’une carte de l’IDH (celle proposée par Vincent Capdepuy sur le site)
→ Pour mesurer les inégalités de développement à l’échelle mondiale on utilise l’IDH
- IDH : indicateur de développement qui se mesure sur une échelle de 0 à 1 et qui prend en
compte 3 critères : le niveau de vie par habitant, l’éducation et la santé
→ schéma : l’inégale avancée des grandes régions du monde dans le développement
(Sur une flèche horizontale représentant l’axe du développement, on place 4 catégories de pays ; de
gauche à droite : les PMA, les pays en situation intermédiaire, les NPI, la Triade ; pour chaque
catégorie, on donne quelques exemples de pays)
→ Mais montrer que cette carte de l’IDH est insuffisante à plusieurs points de vue
- l’IDH ne prend pas en compte certains critères importants permettant de mesurer le
développement (accès à l’eau, malnutrition, consommation d’énergie…) : montrer des cartes et
regarder oralement si on retrouve les même inégalités que sur la carte de l’IDH
- il faut aussi changer d’échelle
→ l’IDH n’est pas le seul critère permettant de mesurer les inégalités de développement : il existe
des déséquilibres :
- dans l’accès à l’eau potable : abondance dans certains pays / rareté de l’autre
- alimentation : excès de calorie dans les pays riches, sous-nutrition voire famine dans d’autres
pays (Niger)
- la consommation d’énergie
- accès internet : on parle de fracture numérique
B- A l’échelle régionale : exemple des îles de l’océan indien (compléter la fiche
de travail qui suit)
1
Les inégalités de développement à l’échelle des îles de l’océan indien
Document 1- Quelques indicateurs de l’inégal développement
Comores
Madagascar
Maurice
Réunion
Seychelles
IDH
Espérance
de vie
Taux de natalité
(pour mille)
Taux de
mortalité
(pour mille)
0,56
(134è)
0,53
(143è)
0,80
(65è)
0,88
54
41
58
0,84
(50è)
Accroissement
Naturel (en %)
Taux
d’alphabétisa
tion (%)
PIB/hab
(en
euros)
14
85
1 200
40
12
70
900
72
14
7
84
12 700
77
18,6
5,5
98
17 000
72
17
8
92
16 100
Document 2- Extrait des Actes du colloque : Inégalités et spatialités dans l’océan indien
« Les îles qui forment la Commission de l’Océan indien (Comores, Madagascar, Maurice, Réunion,
Seychelles) présentent des niveaux de développement très différents. (…) Alors que la Réunion fait partie
du monde développé, étant une région ultrapériphérique de l’Union européenne, Madagascar et les
Comores sont classés parmi les pays moins avancés, tandis que les Seychelles se rangent parmi les pays
à revenu intermédiaire et Maurice parmi les nouveaux pays industrialisés. (…)
La répartition entre la population rurale et la population urbaine laisse apparaître des différences.
Les taux d’urbanisation variant de 40,75% à Madagascar à 65,28% aux Seychelles. Il est faible aux
Comores (34,4%), plus important à Maurice (41,94%) et à la Réunion (58,95%). Comme dans beaucoup de
pays du Tiers Monde, il croît rapidement aux Comores et à Madagascar. (…). L’indice synthétique de
fécondité est de 4,05 aux Comores et de 5,20 à Madagascar. (…) Le taux de mortalité infantile est de 59
pour mille aux Comores et de 84 pour mille à Madagascar. Résultat : la population est jeune et s’accroît
rapidement. A l’inverse, à la Réunion, à Maurice et aux Seychelles, la population est en léger
vieillissement. »
W. Bertile
Questions
1-Définir les mots soulignés dans les documents 1 et 2
2- Compléter la colonne accroissement naturel dans le document 1. Quelles sont les inégalités
démographiques apparaissant dans les deux documents ?
3- Quel lien peut-on faire entre mortalité infantile et indice de fécondité ?
4- Comparez le niveau de vie par habitant des îles de l’océan indien (doc 1) en faisant des
calculs (ne pas simplement recopier la colonne du tableau)
5- En vous aidant des deux documents, expliquez le classement fait par W.Bertile dans le
premier paragraphe du document 2 (phrases en italique)
2
Conclusion première partie
→ Les inégalités de développement peuvent s’observer à toutes les échelles : mondiale, régionale et
même locale comme à l’intérieur d’une ville (inégalités entre bidonvilles et quartier des affaires d’une grande
métropole du Sud)
II-
De nouveaux besoins pour 9 milliards d’hommes en 2050
→ le mot « nouveaux » peut avoir deux significations :
- plus de besoins
- d’autres besoins liés au développement, au changement dans les modes de vie
A- Plus de besoins car plus d’habitants
→ document en page 4 proposé par Agnès LOTH
→ En 2050, la terre devrait compter 3 milliards d’habitants de plus qu’aujourd’hui. Les régions du
monde qui vont voir leur population augmenter rapidement sont situées au Sud, principalement en Afrique
où le taux de natalité est encore élevé. Au contraire, dans les pays du Nord, la population va stagner, voire
diminuer en Europe. Ce sont donc les pays les plus pauvres du Sud , les PMA, qui vont voir leurs besoins
en eau, nourriture… augmenter. C’est pourquoi certains s’inquiètent de cette croissance démographique,
parlent de « bombe P », tandis que d’autres pensent que ce que le problème vient plutôt de notre société de
consommation.
B- Les nouveaux besoins liés à l’évolution des modes de vie
→ l’urbanisation créer de nouveaux besoins :
- aujourd’hui, un habitant sur deux en moyenne vit en ville mais cette proportion va sans cesse
augmenter pour atteindre 70% de citadins en 2050. Dans les pays du nord, les habitants vivent
déjà majoritairement en ville, la croissance urbaine sera faible mais dans en Asie et en Afrique
est en train de se produire une explosion urbaine, les ruraux quittent en masse les campagnes
pour vivre en ville. Les plus grosses métropoles se situent au Sud (Shanghai, Mexico…)
- or les citadins consomment plus que les ruraux : eau, énergie mais aussi écoles, hôpitaux,
loisirs…
→ le développement économique nécessite d’avoir à sa disposition des ressources, c’est ce qui se
passe dans les pays émergents qui veulent atteindre le niveau de développement des pays du
Nord
- ils seront les plus grands consommateurs de ressources énergétiques (charbon, hydrocarbures)
, or ces ressources ne sont pas renouvelables (il a fallu des millions d’années pour qu’elles se
constituent) et elles sont polluantes
- ils seront producteurs de produits agricoles pour nourrir leur pop (Chine et Inde) ou pour les
exporter (Brésil) : ils sont à la recherche de nouvelles terres (la Chine en Afrique)
- ils seront de grands consommateurs d’eau, ressource renouvelable mais inégalement répartie
3
De nouveaux besoins pour 9 milliards d’habitants en 2050
Document 1- croissance des populations, croissance des besoins
Et de deux ! Chaque seconde, la Terre reçoit quatre nouveau-nés tandis que deux habitants
décèdent. Bilan : deux personnes supplémentaires. Le temps que vous relisiez cette phrase, la terre compte
déjà six habitants de plus. Huit, dix, douze... Demain, ils seront 200 000 nouveaux venus. Dans une
semaine, la Terre aura enflé de 1,5 million d’habitants. Dans les quarante années à venir, la Terre devra
abriter, nourrir, donner du travail, de l’air, de l’eau, de la place à 3 milliards de nouveaux habitants. Alors
qu’il nous a fallu 7 millions d’années pour être 1 milliard d’humains, nous allons, en l’espace de cent
cinquante années, être neuf fois plus nombreux. « La population mondiale aura décuplé en trois siècles,
nous vivons une période unique de l’histoire humaine », résume Gilles Pison, directeur de recherche à
l’Institut national des études démographiques (Ined). La démographie s’emballe. En 2050, 9 milliards
d’humains se partageront un espace exigu, exsangue, pollué... De plus en plus nombreux et de plus en plus
pauvres. Ceux qui doubleront ou tripleront domineront demain numériquement le monde, seront les
5,2 milliards d’habitants qui subsistent dans les pays en voie de développement. Ils augmentent à vive
allure, six fois plus vite que le milliard de Terriens qui mangent et prospèrent dans les pays industriels.
L’explosion numérique du continent noir a démarré. En 2009, l’Afrique a franchi le cap du milliard de
ressortissants. Dingue, alors que ce continent a été saigné par la traite négrière (11 millions d’hommes
sortis du continent), meurtri par le paludisme, puis, plus récemment, décimé par l’épidémie de sida. Malgré
ces lourdes ponctions démographiques, l’Afrique aura doublé en 2050 ; 2 milliards d’habitants la peupleront
alors. Un chiffre, un seul, pour s’en convaincre : le Nigeria met au monde chaque année plus d’enfants que
tous les pays de l’Union européenne. La démographie chahute le confort paisible des pays riches. « En
1950, le Sud pesait en nombre d’habitants deux fois plus que le Nord. En 2050, le Sud sera 86 % de plus
que le Nord », assène Koichira Matsuura, directeur général de l’Unesco. Si ce diplomate laisse à chacun le
soin d’imaginer ce que ces ratios pourraient impliquer, d’autres experts évoquent ce surplus démographique
en termes plus brutaux. Comme le général Michael Hayden, directeur de la CIA. En avril 2008, il donne une
conférence à l’université du Kansas, pointant la principale menace qui pèse sur les Etats-Unis : « Les
populations du Liberia, du Congo, du Niger, de l’Afghanistan vont tripler. Celles de l’Ethiopie, du Nigeria, du
Yémen vont doubler. Et si, dans ces pays, les libertés et autres besoins fondamentaux ne sont pas au
rendez-vous, ils pourraient être entraînés dans la violence. » C’est dit. La bombe démographique n’offre pas
seulement d’impossibles équations à résoudre en termes de nourriture, d’eau, de déchets, elle diffuse
également les germes ravageurs du terrorisme ou de l’émigration massive. Que feront demain ces millions
de jeunes affamés, contemplant l’Occident vieillissant s’empiffrer et prêcher les bonnes manières ? A
l’échelle de l’histoire humaine, la période est vertigineuse, éminemment explosive. La planète déborde.
Peut-elle tenir ? Pourrait-elle craquer ?
Emilie Lamez, Le point, 18/02/2010
1234-
Qu’est-ce que l’accroissement naturel ? Relevez la phrase du texte qui y fait référence
Tracez un graphique de l’évolution de la population mondiale en vous aidant du texte
Les continents connaissent-ils tous la même évolution démographique ?
Dans les régions où la population va augmenter rapidement, quels besoins vont alors
augmenter également ?
5- D’après le document, quels risques présente la croissance de la population ?
6- Comparez ce point de vue à celui d’Hervé le Bras, démographe qui a a publié en 2009 un
ouvrage intitulé Vie et mort de la population mondiale
« Ce qui pose problème, ce sont nos modes de consommation. Les pays du Sud ont de plus
en plus tendance à adopter le modèle calqué sur celui des Etats-Unis, ce qui est très
inquiétant pour l’avenir. Cela semble donner raison à ceux qui, il y a une trentaine d’années,
accusaient la population d’être responsable de tous les maux . Or, la population n’est pas le
mal en soi, mais elle est un facteur multiplicatif. Le vrai défi, c’est de changer les modes de
consommation des pays riches. »
4
→ schéma de transition entre la partie II et la partie III
Améliorer ses conditions de vie :
accès aux soins (diminuer la
mortalité infantile) à l’éducation
(diminuer analphabétisme, chez les
filles), à une vie décente (un certain
confort, biens de consommation)
Satisfaire les besoins de la
population : accès à l’eau
potable, nourriture suffisante,
accès à l’énergie…
DEVELOPPEMENT
Mais en pensant aux besoins des
générations futures
DEVELOPPEMENT DURABLE
III-
Quels modes de développement durable ?
La nouvelle fable des trois petits cochons
« Avant il fallait construire en béton. Du bon gros béton solide. La belle maison de maçon était le seul moyen
de résister au grand méchant loup. Honte aux petits cochons paresseux et insouciants, qui se contentaient de bois, ou
pire : de paille. Aujourd’hui, Nif-Nif et Nouf-Nouf triomphent : c’est en bois, et même en paille qu’il faut construire.
Certainement pas en béton. La maison solide qui nous était vantée lorsque nous étions enfants est devenue
écologiquement incorrecte : elle consomme trop de matières premières, contribue à l’effet de serre, n’est pas
biodégradable. Et, de toute façon, inutile de se barricader, le loup est devenu un animal gentil. La France du XIXème
siècle le massacrait, celle du XXIème siècle le réhabilite. Au nom de la préservation de la biodiversité. Elle leur
reconnaît même un droit d’exister identique à celui des humains.
La raison ? Une nouvelle doctrine est née, qui réévalue nos actions, nos modes de vie, nos systèmes de
production. C’est le développement durable. Dans les dernières décennies du XXème siècle, confronté à l’explosion
démographique et l’émergence des pays pauvres, l’occident a pris conscience des limites de la planète. (…) Comment
partager des ressources limitées alors que nous n’avons pas de planète de rechange ? (…) Désormais, il faut non
seulement produire et répartir, mais aussi protéger la planète. Problème : les riches mettent l’accent sur le durable,
mais les pauvres continuent à penser développement. Dialogue de sourds. Les anciens pauvres répugnent à
abandonner un confort si fraîchement acquis. Qu’a cela ne tienne, les riches ont tout prévu : le supermarché se remplit
de produits vert…ueux.(…) Une nouvelle guerre froide qui ne dit pas son nom se dessine. Elle oppose les riches, les
développés, ceux qui disposent des moyens et du savoir et les pauvres qui en sont exclus. Non seulement le
développement durable discrimine, car les nouvelles technologies coûtent cher, très cher, et supposent un niveau
technologique élevé, mais il stigmatise : les pauvres sont accusés de mal agir. »
Sylvie Brunel, A qui profite le développement durable, Larousse, 2008
5
→ documents : répondre aux questions suivantes à partir du texte et de documents dans les
manuels
1- Quand est apparue la notion de développement durable ?
2- Quels sont les enjeux du développement durable ?
3- Comment peut-on qualifier le ton utilisé par Sylvie Brunel ? Donnez un exemple le justifiant
4- Expliquez les phrases soulignées
5- Pourquoi est-il nécessaire de concevoir non pas un mais des modes de développement
durable ?
A- Des modèles de développement durable centrés sur l’écologie (pays
industrialisés)
→ questionnaire sur le site internet Gerri à faire à la maison
Aller sur le site http://www.gerri.re/
12345-
Que signifie GERRI ?
Connaissiez-vous ce projet Gerri auparavant ?
A qui est destiné ce site ?
Quel est l’objectif du projet Gerri ?
Sur la page d’accueil, dans « Prévisualiser les bâches », cliquez sur l’image de gauche. Pourquoi la
Réunion peut-elle être en avance par rapport à la métropole en matière de développement durable
(donnez 5 arguments que vous choisirez parmi tous ceux proposés)
6- Restez sur cette page mais allez tout en bas de l’affiche. Citez trois acteurs à différentes échelles
qui participent au projet Gerri
7- Qu’est ce que le projet VERT ?
8- En naviguant sur le site, donnez quatre exemples de projets déjà réalisés et deux exemples de
projets à venir.
9- Retournez à la page d’accueil ; dans la rubrique « base de données » à droite, cliquez sur revue de
presse. A quelle occasion a-t-on parlé du projet Gerri dans la presse nationale (cliquez sur Les
Echos ou sur L’Express)
10- Que pensez-vous de ce site ? Présente-t-il des imperfections ?
→ Dans les pays industrialisés, le développement durable met la priorité sur la protection de
l’environnement , la préservation des ressources de la planète . Pour cela, il faut
- avoir de nouveaux modes de production plus économes et plus propres : donner des exemples
- avoir de nouveaux modes de consommation
- avoir un comportement plus responsable
→ mais ce modèle de développement suppose des moyens que les pays les plus pauvres n’ont pas,
alors, le développement durable est-il un luxe réservé aux pays riches ?
6
B- Quels modèles de développement durable dans les pays du Sud ?
→ voir dans les manuels de seconde
→ les pays les moins avancés sont les plus éloignés du développement mais avec le soutien
financier et technologique des pays du Nord, ils peuvent mettre en place, à toutes les échelles, des
modes de développement durable
→ les pays émergents doivent réduire les inégalités sociales à l’intérieur de leur pays et réduire les
atteintes à l’environnement
Conclusion : conclure en présentant le programme de seconde selon les choix du professeur
SOCIETES ET DEVELOPPEMENT DURABLE
Gérer les ressources
terrestres :
Chap.1- L’eau, une
ressource essentielle
Chap.2 – L’enjeu
énergétique
Gérer les espaces
terrestres :
Chap.3 – les mondes
arctiques, une nouvelle
frontière sur la planète
Chap.4- les espaces
exposés aux risques
majeurs
Aménager la ville où vivent de
plus en plus d’habitants
Chap.5 – Villes et
développement durable
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