Juillet-Août 2014
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Juillet-Août 2014
Lettre d´information N°82 Juillet-Aout 2014 ACTUALITÉ PARLEMENTAIRE ACTUALITÉ PARLEMENTAIRE 1 Projet de loi de finances rectificative pour 2014 Projet de loi de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2014 Projet de loi relatif à la simplification de la vie des entreprises Projet de loi pour l’égalité entre les femmes et les hommes Projet de loi relatif à la délimitation des régions, aux élections régionales et départementales modifiant le calendrier électoral Proposition de loi relative aux taxis et aux voitures de transport avec chauffeurs Proposition de loi de simplification, de clarification et Projet de loi de finances rectificative pour 2014 Le Parlement a définitivement adopté le PLFR pour 2014. L’Assemblée nationale et le Sénat ont adopté respectivement les amendements Grandguillaume (SRC- Côte-d’Or), Fauré (SRC-Ariège), et Patriat (PSCôte-d’Or), Reichardt (UMP-Bas-Rhin), créant un fonds de mutualisation et de péréquation destiné au financement et au soutien des chambres de métiers et de l’artisanat (CMA) les plus fragiles financièrement. Soixante députés de l’UMP et de l’UDI ont déposé un recours devant le Conseil constitutionnel (CC) notamment sur l’article 9 portant sur ce fond de mutualisation. Dans sa décision, le CC a considéré que ce dispositif se fera au profit du budget de l’Etat et que le « prélèvement » opéré « n’a pas le caractère d’une imposition ». Enfin, le PLFR 2014 modifie l’affectation et le fléchage de la taxe d’apprentissage et prévoit la suppression progressive de la contribution sociale de solidarité des sociétés. Projet de loi de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2014 Le Parlement a définitivement adopté le PLFSS pour 2014. L’Assemblée nationale a voté un amendement qui gèle pour un an les pensions de retraite supérieures à 1.200 € par mois et dont la revalorisation était prévue au 1er octobre. Ils ont aussi voté un amendement demandant que « le gouvernement remette au Parlement, avant le dépôt du PLFSS pour 2016, un rapport détaillant l’impact de la suppression à l’horizon 2017 de la contribution sociale de solidarité sur les sociétés et sur le financement du régime social des indépendants ainsi que sur les conséquences de l’intégration au régime général des chefs d’entreprise indépendants, artisans, commerçants, industriels et professionnels libéraux et ayants droit, tant en matière de cotisations que de prestations ». En revanche, ils ont rejeté l’amendement de Marie-Noëlle Lienemann (PS-Ile-de-France), adopté par le Sénat auquel était favorable l’APCMA et qui proposait de faire bénéficier d’une réduction de cotisations sociales de 500 € par mois tous les recrutements d’apprentis avant le 31 décembre 2015 et ce quand la proportion d’embauche excède 5% ou encore en cas d’un second recrutement d’apprenti dans les entreprises de moins de 20 salariés. A la suite d’un recours déposé par soixante députés, le CC a validé le PLFSS à l’exception de l’article au nom du « principe d’égalité », qui prévoyait une réduction dégressive des cotisations salariales de sécurité sociale des salariés pour des rémunérations comprises entre 1 et 1,3 le SMIC. d’actualisation du code de commerce Proposition de loi relative à la simplification et au développement du travail, de la formation et de l'emploi ACTUALITÉ DES QUESTIONS 3 Monsieur Jean-Claude Leroy, sénateur PS du Pas-de-Calais. INTERVIEW 4 Madame Jeanine Dubié, député Radical, républicain, démocrate et progressiste des Projet de loi relatif à la simplification de la vie des entreprises Examiné en procédure accélérée, le PJL a été adopté par l’Assemblée nationale. Le texte autorise à développer par ordonnance l’accès au Titre emploi-service entreprise (TESE), en élevant de neuf à vingt salariés le seuil d’effectif permettant le recours à ce dispositif et en étendant celui-ci aux collectivités d’Outre-mer. De plus, le PJL harmonise par ordonnance la « notion de jour » dans le cadre de la législation du travail et de la sécurité sociale. Les députés ont voté aussi un amendement du gouvernement créant une aide à l’embauche du premier apprenti de 1 000 € pour les entreprises de moins de cinquante salariés. Mise en œuvre par les régions, cette aide est ouverte pour les contrats d’apprentissage conclus à compter du 1er juillet 2014. Cet amendement permet également au ministère de l’emploi et de la formation professionnelle de transmettre à Pôle emploi la liste des entreprises qui ont versé la contribution supplémentaire à l’apprentissage pour orienter les jeunes en recherche d’un maître d’apprentissage. Enfin, le texte supprime la déclaration des congés d'été des boulangers et prévoit de simplifier le droit de la commande publique. Le PJL sera examiné à l’automne par le Sénat. Hautes-Pyrénées. Par ailleurs, Thierry Mandon, Secrétaire d’Etat à la Réforme de l’Etat et à la simplification a annoncé qu’il allait confier une mission à deux parlementaires pour que soit élaboré un travail de simplification des procédures entre l’URSSAF et les entreprises. Le PJL sera examiné par le Sénat à l’automne. L´APCMA & le Parlement - Juillet-Aout 2014 - n° 82 Projet de loi pour l’égalité entre les femmes et les hommes Adopté définitivement par le Parlement, le texte introduit un dispositif de progressivité pour atteindre l'objectif de parité entre les femmes et les hommes sur les listes de candidats aux élections des CMA. Projet de loi relatif à la délimitation des régions, aux élections régionales et départementales modifiant le calendrier électoral Rejeté par le Sénat et adopté par l’Assemblée nationale, le PJL propose une nouvelle carte de 13 régions à compter du 1er janvier 2016. La métropole de Lyon est assimilée à un département pour les élections régionales. Si le texte adopté annonce que les élections départementales et régionales sont reportées de mars à décembre 2015, le gouvernement a indiqué qu’il envisageait d’organiser ces deux scrutins de manière concomitante avant l’été 2015. Proposition de loi relative aux taxis et aux voitures de transport avec chauffeurs Examinée en procédure accélérée, la PPL des députés Bruno Le Roux (SRC– Seine-Saint-Denis) et Thomas Thévenoud (SRC– Saône-et-Loire) et des membres du groupe socialiste a été adoptée par l’Assemblée nationale et le Sénat. Le texte prévoit la mise en place d’un «registre de disponibilité des taxis», réforme le statut du locataire-taxi et donne la possibilité aux autorités qui délivrent les autorisations de stationnement de définir des dispositifs d’identification spécifiques au territoire ou pour la zone urbaine concernée, notamment la couleur du véhicule. Cette PPL sera examinée en seconde lecture à l'Assemblée nationale. Proposition de loi de simplification, de clarification et d’actualisation du code de commerce La PPL du sénateur Thani Mohamed Soilihi (Mayotte) vise à simplifier les modalités de cession des fonds de commerce en supprimant les mentions légales obligatoires sur l'acte de cession sous peine d'annulation possible de la vente. La PPL tend à réduire de quinze à trente jours le délai d'inscription sur le registre du greffe du tribunal de commerce. Proposition de loi relative à la simplification et au développement du travail, de la formation et de l'emploi La PPL du député Gérard Cherpion (UMP– Vosges) et de plusieurs membres du groupe UMP vise à créer une commission chargée de réformer le code du travail, à modifier la durée du contrat d’apprentissage actuellement de deux ans, à simplifier le bulletin de paie à quatre lignes. De plus, la PPL prévoit que les collèges organisent des sessions de découverte de l’apprentissage avec visite de CFA. L’APPRENTISSAGE UN ENJEU NATIONAL POUR L’EMPLOI DES JEUNES La prochaine conférence sur l’apprentissage, envisagée dans le courant du mois de septembre, doit être l’occasion pour le gouvernement de transformer l’essai afin de parvenir à l’objectif fixé par le président de la République d’atteindre les 500 000 apprentis d’ici 2017. Dans ce contexte de crise de l’emploi qui touche plus particulièrement les jeunes, l’APCMA tient à rappeler ses priorités : elle considère que l’apprentissage reste la réponse la plus efficace pour de très nombreux jeunes. En conséquence, elle continuera de se mobiliser aux côtés des CMA, pour que le gouvernement accorde une compensation financière aux entreprises artisanales de dix à vingt salariés qui embauchent des apprentis. Par ailleurs, l’APCMA demande que les réglementations incompatibles avec la formation de certains métiers soient simplifiées voire supprimées. BRÈVES Le Secrétaire d’Etat à l’artisanat Carole Delga a déclaré à la suite du rapport de Le gouvernement a indiqué que le PJL sur la croissance l’IGF sur les professions réglementées qu’il n’était pas question de remettre en cause qui sera examiné en octobre traitera aussi de la réforme du les dispositions concernant l’artisanat. travail le dimanche. L´APCMA L´APCMA&&le leParlement Parlement--Juillet-Aout Juillet-Aout2014 2014--n° n°82 82 Question écrite de Monsieur Jean-Claude LEROY, sénateur du Pas-de-Calais le 20/02/2014 M. Jean-Claude Leroy attire l'attention de M. le ministre du travail, de l'emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social sur les inquiétudes des responsables d'établissements dispensant des enseignements professionnels et technologiques au regard de l'évolution de la taxe d'apprentissage. En effet, la taxe d'apprentissage est aujourd'hui répartie entre deux acteurs qui financent l'ensemble des formations professionnelles initiales : 42 % de la taxe est reversée aux régions pour financer les centres de formations d'apprentis ; 41 % de la taxe, dit barème, est librement affectée par les entreprises aux centres de formation des apprentis (CFA) mais aussi aux lycées, universités et grandes écoles qui dispensent des formations technologiques et professionnelles. Or l'augmentation de la taxe reversée aux régions, de 42 % à au moins 55 % va mécaniquement diminuer la part du barème, de 25 % en moyenne en 2015. Ceci risque d'avoir de graves conséquences budgétaires pour certains établissements qui ne pourraient plus assurer certains enseignements technologiques et professionnels. Selon ces derniers, il serait nécessaire de sanctuariser à 25 % du montant de la taxe d'apprentissage la part reversée aux établissements qui dispensent des enseignements professionnels et technologiques. Aussi, il lui demande de bien vouloir lui faire connaître les intentions du Gouvernement sur ce sujet. Réponse de Monsieur Rebsamen, ministre du travail, de l'emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social le 28/08/2014 La réforme de la taxe d'apprentissage avait pour objectif premier qu'une part plus importante de cette taxe bénéficie à l'apprentissage lui-même, conformément au souhait exprimé par le Président de la République. Une priorité qu'il a confirmée lors de son intervention devant la grande conférence sociale des 7 et 8 juillet 2014. 200 millions d'euros supplémentaires pour soutenir l'apprentissage y ont été annoncés et votés par le Parlement en juillet 2014. Au-delà, la réforme de la taxe d'apprentissage qui sera effective au 1er janvier 2015, a été mise en œuvre en plusieurs étapes. Tout d'abord, la loi n° 2013-1279 du 29 décembre 2013 de finances rectificative pour 2013 a procédé à la fusion de la taxe d'apprentissage et de la contribution au développement de l'apprentissage (CDA) dans un souci de simplification fiscale pour les entreprises. Le taux de la taxe d'apprentissage passe donc de 0,5 % à 0,68 %. De ce fait, le pourcentage de taxe qui sera affecté aux régions ne peut être comparé au pourcentage actuel. Il est également prévu que les entreprises affectent directement la contribution supplémentaire à l'apprentissage (CSA) aux centres de formation d'apprentis et sections d'apprentissage afin de mieux cibler vers l'apprentissage les ressources disponibles. Ensuite, la loi n° 2014-288 du 5 mars 2014 relative à la formation professionnelle, à l'emploi et à la démocratie sociale a complété ces dispositions. Elle a fixé les plafonds des dépenses libératoires susceptibles d'être effectuées par les entreprises pour le financement des centres de formations d'apprentis, des sections d'apprentissage et des formations initiales technologiques et professionnelles. Ces plafonds prennent en compte l'augmentation du taux d'imposition de la taxe d'apprentissage induite par sa fusion avec la CDA et permettent aux entreprises de disposer d'une visibilité quant aux montants de leurs dépenses libératoires au titre de la taxe d'apprentissage 2015 assise sur la masse salariale 2014. Elle a également procédé à une rénovation des listes de formations initiales technologiques et professionnelles et des organismes éligibles à un financement de la part « hors quota » de la taxe d'apprentissage en orientant cette part, affectée librement par les entreprises, notamment vers des établissements d'enseignement professionnel et technologique gérés par des organismes à but non lucratif et réalisant des actions soumises à un suivi pédagogique encadré par les ministères dont ils relèvent. La loi de finances rectificative pour 2014 a parachevé la réforme du financement de l'apprentissage amorcée dans la loi de finances rectificative pour 2013 et complétée par la loi du 5 mars 2014 relative à la formation professionnelle, l'emploi et la démocratie sociale. Il définit l'affectation du produit de la taxe d'apprentissage, et répartit le produit de la taxe en trois fractions : une fraction attribuée aux régions (51 % du produit de la taxe), qui se décompose en une part fixe, qui assure à chaque région la stabilité de ses ressources par rapport à la situation actuelle, et une part variable, qui sera répartie entre les régions de manière à réduire les disparités dans les versements de la taxe d'apprentissage et à valoriser l'accroissement du développement du nombre d'apprentis, notamment dans les premiers niveaux de qualifications. Cette fraction, complétée par l'affectation d'une fraction de TICPE, dote les régions d'une ressource assise sur la masse salariale, intégralement dynamique, qui sera dédiée au développement de l'apprentissage conformément aux engagements du Pacte de confiance et de responsabilité conclu en 2013 ; une seconde fraction attribuée aux centres de formation des apprentis et aux sections d'apprentissage (26 %), qui bénéficieront en outre du produit de la contribution supplémentaire à l'apprentissage. Les entreprises pourront librement affecter l'ensemble de ces ressources et les organismes collecteurs, notamment ceux attachés à des branches professionnelles, orienteront les financements que les entreprises n'auront pas pré-affectés en fonction de leurs politiques propres de développement de l'alternance ; une troisième fraction sera affectée par les entreprises au financement des formations technologiques et professionnelles initiales hors apprentissage (23 %). L´APCMA L´APCMA&&le leParlement Parlement--Juillet-Aout Juillet-Aout2014 2014--n° n°82 82 Interview de Madame Jeanine DUBIE, député Radical, républicain, démocrate et progressiste des Hautes-Pyrénées Que pensez-vous des mesures votées par les députés concernant le PJL sur la simplification de la vie des entreprises notamment artisanales ? Député Radical, républicain, démocrate et progressiste des Hautes-Pyrénées (2ème) Membre de la commission Le projet de loi sur la simplification de la vie des entreprises est une nouvelle étape du choc de simplification. L’excès de normes contre-productif et est un des Affaires économiques frein à la compétitivité et à la croissance. Nous devons simplifier l’environnement règlementaire des entreprises françaises et particulièrement des TPE et PME. Pour Membre du conseil général (Hautes-Pyrénées) ce qui concerne les entreprises artisanales, outre la mesure emblématique de la Secrétaire de la commission spéciale pour l’examen suppression de l’obligation de déclaration des congés d'été des boulangers, je du projet de loi relatif à la simplification de la vie des veux souligner l’adoption d’une mesure visant à faciliter l’accès des TPE et PME entreprises aux marchés publics. Trop longtemps, les TPE et PME ont dû, faute de temps et : d’un accompagnement suffisant, renoncer à répondre aux appels d’offre des ET Aménagement du territoire, Commerce et Artisanat, marchés publics. Avec ce projet de loi, les charges administratives liées à la LE PARLEMENT Economie sociale et solidaire constitution du dossier de candidature seront allégées et les entreprises pourront L'APCMA Directeur de la publication Vice-présidente des groupes d’études Membre des groupes d’études : Automobile, Industrie aéronautique, Politiques de la ruralité prouver leurs capacités au moyen de déclarations sur l’honneur et non plus de pièces justificatives complètes. Alain Griset Rédacteur en chef François Moutot Rédaction Béatrice Saillard Jean-Charles Rosier Contact [email protected] Comment améliorer selon vous les dispositifs pour développer l’apprentissage et atteindre l’objectif de 500 000 apprentis d’ici 2017 ? La situation de l’apprentissage est aujourd’hui préoccupante. Les entrées en apprentissage reculent alors même que le président de la République avait fixé l’objectif de 500 000 apprentis d’ici à 2017. Face à cette situation inquiétante, le Assemblée Permanente Premier ministre, Manuel VALLS, a annoncé un plan de relance de des Chambres de l’apprentissage. Il a permis de dégager de manière quasi-immédiate des crédits Métiers et de l'Artisanat pour favoriser le recrutement des apprentis et améliorer leur formation. Mais tout 12 avenue Marceau ceci n’est pas suffisant. Nous savons qu’il est aujourd’hui nécessaire d’engager 75008 Paris Tél. 01 44 43 10 00 Fax 01 44 43 10 85 www.artisanat.fr une réforme en profondeur de l’apprentissage. Nous devons changer les mentalités sur l’apprentissage, non seulement en l’intégrant mieux au programme éducatif, mais également en favorisant la formation professionnelle continue. Cette réforme passe par une meilleure répartition de la taxe d’apprentissage. Les chambres de métiers et de l’artisanat ont prouvé leurs compétences dans les actions en faveur de l'emploi et de l'insertion dans la vie professionnelle. Nous devons leur donner plus de moyens pour former les jeunes apprentis et participer au maintien d’un tissu économique dynamique au sein des territoires. Dans le cadre du PJL sur la croissance qui sera examiné à l’automne, quelles mesures de soutien aux entreprises artisanales devraient y figurer ? Nous le savons tous, le redressement de la France passe par la relance de la croissance. C’est dans cet esprit que le projet de loi sur la croissance et le pouvoir d’achat sera présenté dans les prochaines semaines. Il doit profiter à tous et particulièrement permettre aux entreprises artisanales d’être en capacité de se développer. C’est pourquoi je pense qu’il pourrait comprendre des mesures visant à accélérer l’unification des trois régimes juridiques à savoir l'entreprise individuelle (EI), l'entreprise individuelle à responsabilité limitée (EIRL) et l'entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL). C’était l’une des préconisations du rapport de Laurent Grandguillaume. Si la loi PINEL a permis certaines avancées en la matière, la mise en œuvre d’un statut juridique unique de l’entreprise individuelle serait une avancée majeure considérablement de simplifier les démarches des artisans. L´APCMA L´APCMA&&le leParlement Parlement--Juillet-Aout Juillet-Aout2014 2014--n° n°82 82 et permettrait