Boulanger-pâtissier
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Boulanger-pâtissier
F ORM ATIO N LES MÉTIERS DU DOMAINE: Meunier/ère, Pâtissier/ère-confiseur/euse, Traiteur (n’est pas un métier mais une spécialisation professionnelle, commune à plusieurs professions), Cuisinier/ère, Boucher/ère-charcutier/ère, Technologue en denrées alimentaires. EN CHIFFRES: Premier salaire: 48 750 fr. (brut annuel) et complément de 25% pour les heures effectuées la nuit. Places vacantes sur le marché: environ 80 places d’apprentissage chaque année. POUR EN SAVOIR PLUS: Association des artisans boulangers-pâtissiers du canton de Vaud www.boulangerie-vd.ch Association romande des artisans boulangers-pâtissiers www.lepain.ch Romandie Formation www.romandieformation.ch Orientation scolaire et professionnelle vaudoise www.orientation.vd.ch Ecole professionnelle de Montreux (EPM) www.epm.vd.ch Wikijob, plate-forme de contact et de recherche de stages et places d’apprentissage www.wikijob.ch 3 Boulanger-pâtissier: » Au micro la discipline au service du goût Du croissant au pain en passant par les flûtes, ce métier nocturne requiert un planning serré. PHOTOS DR En collaboration avec le Centre patronal et la Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie VENDREDI 24 AVRIL 2009 Florian Rumo, 18 ans, en troisième année: «Ce que je préfère? La brioche française, beurrée, légère!» Q uand Florian Rumo commence sa journée, à minuit, le planning est serré. Allumer le four, sortir du frigo la petite boulangerie préparée la veille – croissants au beurre, aux amandes, aux pralinés, pains au chocolat, au sucre, etc. – et lancer les premières pâtes dans le pétrin. Le pétrissage va durer une demi-heure. Il faudra ensuite une heure et demie aux pâtes pour pointer, c’est-à-dire prendre corps, déployer leurs goûts. Il est 2 heures du matin. C’est le moment de diviser les pâtes, » Débouchés Le boulanger-pâtissier peut exercer chez un artisan, dans un laboratoire industriel, un organisme de restauration (cantine) ou bien dans l’industrie du tourisme (hôtels, restaurants, compagnies aériennes, etc.). Après quelques années d’expérience, il peut diriger un laboratoire ou une production industrielle, gérer un établissement ou s’installer à son compte. Il peut également se perfectionner dans des professions voisines, passer un brevet fédéral de chef boulanger-pâtissier, un diplôme de technicien en agroalimentaire ou un bachelor HES en technologies du vivant. en livres, demi-livres, voire en kilos pour les commandes spéciales, puis les façonner. A 3 heures commence la cuisson des croissants et des pains à sandwichs. A 4 h, c’est au tour des pains. Une fausse routine, brisée par les caprices du temps: «Tout dépend de la météo. Si le temps est sec, on sort les pains plus vite. S’il pleut, on prolonge la cuisson de dix minutes. De même, la pâte lève plus vite quand souffle le fœhn.» D’où l’importance du savoir-faire acquis avec l’expérience. L’étude des matières premières, leurs » Formation En apprentissage dual: 3 ans, quatre jours chez le maître d’apprentissage, un jour de cours à l’EPMC à Clarens, neuf jours de cours interentreprises (trois jours par année d’apprentissage). CONDITIONS D’ADMISSION: 15 ans révolus, scolarité obligatoire achevée. TITRE OBTENU: CFC de boulanger(ère)pâtissier(ère). PLUS: Possibilité d’obtenir une maturité professionnelle pendant l’apprentissage ou après l’obtention du CFC. propriétés, les interactions entre farine, sel, levure, œufs et soude caustique, par exemple, ne suffit pas car «la cuisson ne s’apprend pas en une semaine». Vers 4 heures et demie débute la fabrication des flûtes, la spécialité de la maison. Pour Florian, la journée de boulangerie s’arrête vers 8 ou 9 heures, une fois terminée la mise en place pour le lendemain (pesée de la farine, préparation du levain et des pâtes feuilletées). Tout sera prêt lorsqu’il rallumera le four, à minuit. CAMILLE BOZONNET Florian Rumo: «Il n’y a pas de place pour l’improvisation.» LE MOMENT QUE JE PRÉFÈRE: Façonner les pains au levain. LE MOMENT QUE J’AIME LE MOINS: Préparer les gâteaux à la crème, quand je suis en pâtisserie. Il est 6 heures, la cadence ralentit et il faut lutter contre le coup de pompe. POUR EXERCER CE MÉTIER, IL FAUT: Etre propre, soigné, attentif à l’hygiène et, bien sûr, être passionné. Les horaires et les périodes de Fêtes sont rédhibitoires pour beaucoup. MA PLUS GRANDE SURPRISE: Le rythme intense à Noël, quatre mois après le début de mon apprentissage! J’avais surmonté les premières semaines, le mal au dos, les crampes, mais là… COMMENT JE ME VOIS DANS CINQ ANS: Je vais sûrement rester dans le métier. J’ai le temps de voir, avec l’armée qui commence à la fin de mon apprentissage. J’aimerais exercer à l’étranger, en profiter pour voyager. Le Canada me tente bien. » Conseil Bien réfléchir parce que les métiers de bouche ne sont pas donnés à tout le monde. Faire au moins trois stages pour être sûr, essayer chez un artisan et en boulangerie industrielle. » Vrai/Faux FAIRE DU PAIN, C’EST FACILE FAUX. Ce n’est peut-être pas compliqué de faire un pain à la maison. Là, on parle de quinze sortes différentes, de conduites de pâtes directes ou indirectes (avec ou sans levain), expresses, courtes ou longues. UN BOULANGER DOIT ÊTRE ORGANISÉ VRAI. D’une part, on évolue entre le pétrin qui tourne, le four qui sonne et les pâtes à façonner. D’autre part, on ne peut pas tout cuire ensemble. On suit un ordre précis. LES QUANTITÉS SONT IMPRESSIONNANTES VRAI. Même en boulangerie artisanale, on ne se rend pas bien compte de ce que cela représente. Ici, on consomme deux tonnes de farine par mois.