En 2012, TIM Quaëdypre va battre un record de chiffre d`affaires

Actualité Dunkerque
En 2012, TIM-Quaëdypre « va battre un
record en termes de chiffre d'affaires »
mardi 31.01.2012, 05:15 - PAR OLIVIER DUFOURG
Malgré l'étonnante reprise de son activité, Hans
Hellich reste prudent sur l'avenir... PHOTOS « LA VOIX ».
Le retournement de situation est plutôt exceptionnel. Frappée de plein fouet par la crise
économique, l'entreprise TIM de Quaëdypre, près de Dunkerque, qui fabrique des cabines
pour engins de chantier, avait été contrainte de prendre des mesures de chômage partiel entre
février 2009 et mai 2010. Aujourd'hui rétablie, elle est sur le point de battre des records, tant
en termes de production que de chiffre d'affaires.
Faut-il rappeler qu'à Quaëdypre, village situé entre Bergues et Wormhout, se trouve le
troisième employeur du Dunkerquois avec 900 salariés ? Repris en 1982 par le groupe
allemand Fritzmeier (neuf sites en Europe et un en Inde), TIM avait battu un record de chiffre
d'affaires en juin (mois de clôture de ses comptes) 2008, soit 167 millions d'euros. Et puis la
crise est passée par là... « En juin 2009, illustre Hans Hellich, P-DG de l'usine, notre CA est
tombé à 84 millions, puis à 64 en juin 2010. » Une baisse spectaculaire qui avait contraint le
patron de TIM à prendre des mesures de chômage partiel, et, surtout, à renoncer à ses 150
intérimaires...Que s'est-il passé ensuite ? Contre toute attente, les affaires ont repris en juillet
2010. « Nous avons été surpris par la croissance subite du marché des travaux publics, qui est
devenue très forte à partir de février-mars 2011. Aujourd'hui, elle continue », confirme Hans
Hellich. Les chiffres, d'ailleurs, sont éloquents. Après un CA de 130 millions enregistré en
juin 2011 (soit le double de l'année précédente), les prévisions annoncent 170 millions pour
juin 2012, « soit un niveau jamais atteint chez nous », confirme Hans Hellich, qui mise par
ailleurs sur une production annuelle de près 50 000 cabines cette année, « soit là encore un
niveau jamais atteint ». Du coup, bonne nouvelle pour les intérimaires, aujourd'hui au nombre
de 157 dans l'usine. « Ils ont été réembauchés, ce qui amène notre effectif global à 900
salariés (intérimaires compris, ndlr), contre 860 en 2008. » Un chiffre auquel il faut ajouter
deux entreprises sous-traitantes, AD Coupe, à Bierne, et FPF, à Bailleul, « soit 200 salariés
qui travaillent à 100 % pour nous », précise Hans Hellich.
Asie et Brésil
Reste une question. Comment expliquer un tel regain de croissance ? L'entreprise, qui
travaille à 80 % à l'export, a développé de nouvelles gammes de produits, et surtout, est allée
conquérir des marchés en Asie, notamment en Indonésie et au Pakistan, ainsi qu'au Brésil.
« Si nous ne travaillions qu'avec la France, nous aurions à peine 50 salariés dans l'usine,
souligne Hans Hellich. Nos principaux clients se situent en Angleterre (50 % de la
production), mais en 2011, nous avons été "boostés" par l'Indonésie, le Pakistan et le Brésil. »
Pour le patron de TIM, pourtant, pas question de verser dans l'optimisme : « Aujourd'hui, les
affaires marchent, c'est vrai, mais il ne faut pas oublier qu'en 2009, nous n'avons rien vu venir,
Bref, il faut rester prudent car nous ne savons pas de quoi demain sera fait. » Seule certitude :
avec son carnet de commandes actuel, TIM-Quaëdypre est sûre d'être tranquille en 2012.