Gros plans sur la jupe arrière et sur la quille
Transcription
Gros plans sur la jupe arrière et sur la quille
l’avant-port Journal de construction de l’Exploration 43 DL n°4 Mai 2009 Gros plans sur la jupe arrière et sur la quille Ci-dessus : Stéphane, Gérard et Francis, le chef d’atelier. En haut à gauche : la jupe arrière. A droite, l’aileron de quille. L a jupe (la partie arrière du bateau) se compose d’une plateforme située au ras de l’eau pour faciliter l’embarquement par l’annexe. Elle intègre pas moins de cinq coffres : trois sont accessibles directement depuis la plateforme et deux depuis le pont supérieur. L’un des coffres est spécialement étudié pour recevoir le mouillage arrière (ancre, chaîne et amarres). La jupe arrière comportera aussi un hublot de grande taille, homologué en trappe de survie. L’assemblage de la jupe s’est fait à part, sur une table, en quelques heures seulement. En effet, dès la conception, nous avons intégré un maximum de pliages pour réduire le temps d’assemblage et assurer une bonne étanchéité aux endroits soumis à de fortes contraintes. La jupe a ensuite été retournée puis pointée* sur le bateau. L’aileron de quille est fixé sous la coque du bateau. Il renferme le puits de dérive et contiendra le lest, mais aussi des espaces de rangement. C’est le point le plus bas du bateau, on y retrouve donc un caisson étanche (sous le moteur) qui forme un puisard de récupération des eaux de condensation ou autres liquides « fourvoyés ». Pour terminer ce numéro, et répondre à une question qui nous a été posée : pourquoi les tôles sont-elles rouges ? Est-ce l l l lll de la rouille ? Non. En général, une tôle d’acier, quand elle sort d’usine, est recouverte d’une couche de calamine protectrice. Il faut impérativement retirer cette couche de calamine avant peinture, par un sablage, sous peine de voir la peinture se décoller dans les mois qui suivent. Le sablage étant une opération délicate dans le cas d’un bateau (difficultés à atteindre tous les recoins des lisses, des couples...), nous avons fait grenailler (équivalent du sablage) puis pré-peindre (une couche de quelques microns) les tôles en sortie d’usine. C’est cette pré-peinture qui est de couleur brun-rouge. Elle protège les tôles de l’oxydation pendant plusieurs mois (en l’absence de calamine) et autorise la soudure grâce à sa faible épaisseur. Une fois que le bateau sera entièrement soudé, nous pourrons appliquer 1 On constate (avec joie !) la précision du tracé, de la découpe et de l’assemblage. Les deux bordés s’assemblent au millimètre près sur toute la longeur (14 m) de la coque. On peut voir notamment l’alignement des deux demi-cercles pour le tube de jaumière et le passage des mèches de safran. 2 directement les couches de primaire et peinture de finition. Ceci dit, la coque, au final, sera sans doute peinte en... rouge ! l (*) Pointer : faire un point de soudure. Toute la coque doit être pointée avant de commencer à souder, car le fort dégagement de chaleur provoqué par la soudure dilate l’acier et provoquerait des désalignements. 3 Les joues de l’aileron de quille « filent » très bien avec le cône d’étrave de l’aileron. Le fond du bateau, bordé. L’ouverture est destinée à recevoir la boîte du tube d’étambot qui supporte l’arbre d’hélice. 3 4 La jupe et la quille sont en place. Le bordage a commencé par les tôles de fond (épaisseur 5 mm). 2 4 1 1 4