économie - Vins d`Alsace, CIVA, grands crus, crémant, vendanges
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économie - Vins d`Alsace, CIVA, grands crus, crémant, vendanges
La lettre économique du Conseil Interprofessionnel des Vins d’Alsace NUMERO 6 - mai 2010 économie Conjoncture générale La commercialisation des vins d’Alsace en 2009 dans les Hyper et Supermarchés en France (cumul annuel mobile des ventes arrêtées au 3 janvier 2010) EDITO Amorce d’une reprise ? La disparition dans les rayons des blancs d’appellations en entrée de gamme Les ventes d’AOC Alsace tranquilles blancs ont légèrement augmenté en a, en 2009, permis de restaurer la hiérarchie traditionnelle du marché qui ins2009 en Grande distribution en France : +1,4% en volume. L’automne morose talle les vins de pays, avec ou sans cépages (ventes en hausse de 19,4%), et a ralenti leur progression. Les hypermarchés sont leurs principaux vendeurs notamment leur BIB, en ouverture de gamme, immédiatement au dessus des (61% des ventes dans ces circuits) comme d’ailleurs ceux des autres Appelvins de table en termes de prix. Les appellations sont donc tenues de consolilations d’Origine (AOC). Les ventes d’Alsace ont néanmoins aussi augmenté der leur positionnement au-delà. Mais en 2010 la remise sur le marché de gros dans les supermarchés. volumes en AOC en entrée de gamme (de vins de Nantes notamment) peut Ces bons résultats s’inscrivent dans un contexte général porteur pour les venencore agir sur ses nouvelles segmentations. tes de vins toutes couleurs confondues (+1,2% en volume ; +2,9% en valeur), notamment grâce au dynamisme des rosés qui progressent encore de 9,9% sur 1 an en volume ; dans le même temps les ventes de rouges comme de Malgré la nette inflation de leur prix moyen annuel (+3%), le différentiel des prix des vins d’Alsace avec les autres appellations de blancs se réduit. La hausse blancs reculent (de respectivement -1,5% et -0,9%). Les blancs ne représenmoyenne du prix des AOC d’entrée de gamme, associée à la modération des tent plus que 16,7% des volumes totaux de vins tranquilles vendus sur 1 an, en prix des appellations haut-de-gamme, permettent à la gamme alsacienne de 3e position après les vins rouges (58,6% du marché) et les vins rosés (24,7% devenir même moins chère que la moyenne des AOC. des ventes). Le poids des marques de distributeurs s’est néanmoins renforcé (43,6% des Le recul des vins blancs est une conséquence des fortes hausses de prix volumes sur 1 an soit +5%, notamment en supermarchés où elles représentent (+4,4% sur 2009) qui ont accompagné la pénurie de Muscadet. 49,4% des vins d’Alsace vendus et augmentent de +8,1%) avec des prix orienLe développement des ventes de rosés, moins chers en général, peut égaletés à la hausse (+3,9%) et des efforts promotionnels relativement limités. ment avoir suscité des reports préjudiciables aux appellations les plus traditionnelles de blanc. Tableau de bord du panel de distributeurs IRI Volume (1000 l) Pdm Vol % Vol Valeur (1000 €) PDM Val % Val DN Nbre Ref/Mag VMH/Mag Prix Moyen en €/l % Prix % Vol Promo Annuel 2008 233 085,7 100 - 134 097 100 - 100 19,2 63,1 5,75 - 19,4 Annuel 2009 235 187,2 100 0,9 139 264 100 3,9 100 19,2 63,4 5,92 2,9 20,9 Annuel 2008 221 955,0 95,2 - 126 612 94,4 - 100 17,9 60,1 5,70 - 19,1 Annuel 2009 225 045,1 95,7 1,4 132 216 94,9 4,4 100 18,1 60,7 5,88 3,0 20,8 Annuel 2008 4 388,5 1,9 - 4 633 3,5 - 33 2,4 3,6 10,56 - 40,3 Annuel 2009 3 944,8 1,7 -10,1 4 371 3,1 -5,7 30 2,4 3,5 11,08 5,0 38,1 Annuel 2008 11 130,8 4,8 - 7 485 5,6 - 57 2,2 5,3 6,72 - 25,6 Annuel 2009 10 142,1 4,3 -8,9 7 048 5,1 -5,8 53 2,2 5,1 6,95 3,3 24,8 % Vol Valeur (1000 €) Pdm Val % Val DN Nbre Ref/Mag VMH/Mag Prix moyen en €/75 cl % Prix % Vol Promo Les statistiques annuelles arrivent les unes après les autres et aboutissent pour les vins d’Alsace à un bilan en demi-teinte. L’année 2009 a été certes assurément meilleure que pour la plupart des autres régions viticoles françaises du fait en grande partie de la moindre présence des appellations alsaciennes à l’export sur les marchés qui ont le plus souffert des conséquences de la crise. Dans les pays belges, flamands, germaniques ou scandinaves, les vins d’Alsace bénéficient d’un positionnement qui les placent à part du reste des vins de l’hexagone. Mais ces marchés ont réagi aussi à la crise de façon en général très déflationniste, un souci du « bon » prix qui les conduit en outre à ouvrir de plus en plus leur marché aux vins du Nouveau-Monde. Si des signes de reprise sont perceptibles au vu des chiffres de ventes de fin d’année dans plusieurs pays, que ce soit en France ou à l’export, ces soubresauts semblent d’abord concerner les marchés (anglo-saxons) qui ont réagi le plus violemment à la crise. Il faudra sans doute plus de temps pour que les ventes reprennent de façon sereine ailleurs. Et de nouvelles habitudes d’achat étant prises, il va falloir s’y adapter. Heureusement pour les vins d’Alsace en France, un renouvellement de clientèle semble en cours. Il faudra en tout cas se battre pour compenser les ventes perdues en entrée de gamme. TOTAL ALSACE TRANQUILLE dont ALSACE BLC (75 CL et autres) dont grands crus dont ALSACE 75 CL ROUGES Volume (1000 de 75 cl) Pdm Vol Les derniers chiffres Alsace à fin décembre 2009 (*) PDM du Crémant d'Alsace par rapport au total mousseux AOC (hors Champagne) AOC CREMANT D'ALSACE(*) Annuel 2008 10 548,6 6,6 - 54 925 4,7 - 95 4,3 29,8 5,21 - 29,2 Annuel 2009 10 942,8 6,4 3,7 58 303 4,6 6,2 94 4,5 31,3 5,33 2,3 29,4 VENTES EN BOUTEILLES TOUTES AOC ET TOUTES DESTINATIONS : 1 116 070 hl en léger recul de 1,2% par rapport à l’année 2008 (+0,8% vers la métropole et – 7,1% à l’export) dont Crémant d’Alsace 238 994 hl en progression de 7,1% sur 1 an (+8,3% vers la Métropole et +1,8% à l’export). Pour plus de détails, voir le site internet du CIVA : vinsalsace.com, sélectionner «espace professionnel » rubrique panels de distributeurs français Dans les segments de prix intermédiaires, les ventes de Pinot blanc et de Riesling ont augmenté de +3% et +0,5% sur l’annuel. Leurs prix moyens, voisins (5,58 € et 5,49 € par litre en 2009) ont augmenté de 2,8% et 3,2% par rapport à 2008. Dans les tranches de prix supérieures, les ventes globales GD de Gewurztraminer et de Pinot gris ont également progressé de respectivement +1,7% (grâce à +7,5% dans les supermarchés) et de +3,4% (grâce à +7,4% dans les hypermarchés). La baisse des ventes des Alsaces Grands Crus constatée dès le 1er trimestre 2009, en raison du recul des promotions (notamment lors des foires de printemps des hypermarchés) aboutit à des chiffres de ventes annuelles en repli de 10,1%. Le repli du Pinot noir, à imputer à la baisse de sa visibilité, s’est accentué tout au long de l’année (-8,9% notamment en supermarché). L’AOC Crémant d’Alsace Les ventes dans les hyper et supermarchés en France en 2009 (Cumul annuel mobile arrêté au 3 janvier 2010) Les ventes de Crémant d’Alsace progressent toujours sur l’annuel (+3,7%). Comme pour les autres AOC, ses ventes sont notamment tirées par les hypermarchés où il est moins cher et bien mis en avant (35,1% des volumes vendus y ont fait l’objet d’un dispositif promotionnel). Si l’Alsace reste leader des AOC (27,1% des ventes), la progression des autres appellations (et en particulier du Crémant de Bourgogne) est cependant supérieure (+5,6% sur l’annuel 2009) et les AOC consolident en général les revalorisations de prix observées l’année précédente. Voir graphique (bulles) en page 4 Début 2010 : sur les 2 premiers mois 2010 nous enregistrons un recul des ventes de 1,9% (-2,5% en France et -0,2% à l'export). L’appellation Crémant d’Alsace de son côté, poursuit sa progression (+3,2% par rapport aux 2 premiers mois de 2009). Les ventes de Champagne (28,7% des volumes d’effervescents vendus) ont redémarré (+ 13,1% sur l’année, du fait de ventes de fin d’année en progression de 30%). Les volumes redeviennent conformes aux années avant crise, reprise impulsée par des prix en baisse (le prix moyen redevenant même inférieur à 17 E sur la fin d’année) et de grosses opérations promotionnelles dans les hypermarchés (qui concernaient 53,3% des bouteilles vendues contre « seulement » 40,6% en 2008). Dans ces surfaces, les ventes de Champagne ont augmenté de 20,5% (alors qu’elles reculent toujours dans les supermarchés de 0,4%). Positionnement des vins blancs dans les hyper et supermarchés en France à fin P13 Les graphiques "bulles", mode d'emploi - plus la bulle est grosse, plus les ventes sont importantes en volume, - plus la bulle est en hauteur, plus le prix moyen (de vente TTC aux consommateurs) est élevé, - plus la bulle se trouve à droite, plus les ventes ont augmenté sur 1 an ; à l’inverse, plus la bulle est à gauche, plus les ventes ont reculé. Les vins d’Alsace sont toujours représentés en bleu clair. Les vins français toujours en bleu (haché lorsqu’il ne s’agit pas d’AOC), les vins d’Europe en général en vert, les nord-américains en jaune, etc. NB: ces graphiques (en grand format) sont également consultables sur VinsAlsace.com 1 13 Bordx Dx 12 Bgne Chalonais Centre 11 Bgne Yonne Chablis (dt GC, 1er cru, Petit Ch) 10 9 PVC en Euros TTC / litre A part le Muscat d’Alsace (qui perd 13,7%), les ventes annuelles de tous les cépages d’Alsace blancs ont légèrement progressé en 2009. En entrée de gamme, les ventes d’Edelzwicker et Sylvaner ont bénéficié d’une partie des reports des ventes de Muscadet avec des ventes globales GD en progression de respectivement +1,1% (dont +5,5% dans les hypermarchés) et de +3,4% (dont +8,1% en supermarché). Leurs prix moyens ont été revalorisés de respectivement +2,3% et +7,3% en 2009. Autres Maconnais Gewurz traminer Anjou Saumur Pinot Gris 8 Muscat d'Alsace 7 dont Muscadet 6 Riesling Bgne Aligoté Chasselas 5 Vins Etrangers 4 Sud Ouest Bgne Macon Villages Bergeracois Vins de Loire Atlantique y compris Muscadet 2 Bgne Générique Provence Autres Loire Languedoc VDP Autres-Cepages Touraine Cotes Du Rhône Sylvaner VDP Sud Ouest Edel. Bordx Ss Rhône Nvlle Ecole 3 PBlc Bgne Maco St Véran VDP Chardonnay VDP Loire VDP Sauvignon VDP Mediterrannée VDT France 1 VDP Bi-Cepages VDT UE 0 -45 -42 -39 -36 -33 -30 -27 -24 -21 -18 -15 -12 -9 -6 -3 0 3 6 9 12 15 18 Evolution des ventes en glissement annuel en % 21 24 27 30 33 36 39 42 45 48 Sources IRI France Situation commerciale en France en 2009 Panel de consommateurs France (Kantar) Tous Vins Evolution des achats totaux extrapolés en volume Achat pour 100 ménages (en litres) 2007 Vins blancs 5 364,9 Taille de clientèle %Clientèle 86,9 Niveau moyen d'achat evol QA/NA (en %) 61,70 Nbre d'actes d'achat Panier moyen (en litres) Prix moyen (€/litre) 15,9 3,9 2,17 € evol Prix (en %) 2008 -6,2 4 984,1 -7,1 86,0 -1,1 57,95 -6,1 15,9 3,7 2,29 € 5,5 2009 -1,0 4 892,1 -1,8 85,6 -0,4 57,13 -1,4 15,5 3,7 2,29 € 0,1 6,0 2,2 2,77 € 2007 Alsace %QAP100 922,8 69,6 13,25 2008 -8,6 835,8 -9,4 68,5 -1,6 12,20 -8,0 5,9 2,1 2,96 € 6,7 2009 0,9 836,1 0,04 68,4 -0,1 12,22 0,2 5,8 2,1 2,96 € 0,0 2,8 2,1 4,28 € 2007 160,2 26,8 5,98 2008 -10,2 142,6 -10,9 24,7 -7,9 5,77 -3,4 3,0 1,9 4,22 € -1,4 2009 5,8 149,5 4,8 25,7 4,0 5,82 0,8 2,9 2,0 4,02 € -4,9 les AOC Alsaces Tranquilles L’explication est à trouver ailleurs. En effet, dans le même temps, l’offensive des VDP, en blanc comme dans les autres couleurs, leur permet de s’installer dans quasiment toutes les régions grâce à leur message simples et à leur rapport qualité-prix apparemment jugé correct. Leurs ventes en Grande distribution ont augmenté de +22% environ, avec ou sans cépages (source IRI). Selon le panel de consommateurs Tns-Kantar, les achats de vins d’Alsace par les ménages en France en 2009 auraient augmenté de 5,8% par rapport à l’année précédente, progression qui ne permettrait pas pour autant de revenir au niveau des achats relevés en 2007 (-11% entre 2007 et 2008). Les bons chiffres de 2009 correspondent à du recrutement de clientèle (+4% soit 25,7% des ménages) associés à une légère progression du niveau d’achat annuel moyen (5,8 litres par acheteur soit 0,8% supplémentaire). L’évolution des volumes moyens achetés en 2009 par les ménages est la conséquence de l’effritement général de la fréquence d’achat (2,9 actes d’achat en 2009) compensée par le léger relèvement du panier moyen. Celui-ci est peut être à imputer aux efforts en termes de prix pratiqués sur les vins d’Alsace tranquilles dont le prix moyen tous circuits d'achat confondus baisse à nouveau en 2009, de 4,9%. Or d'après Kantar, le BIB représente 54% des achats supplémentaires de VDP par les ménages. Ces achats, en partie des transferts, expliquent sans doute une part importante du recul des principales AOC de blancs dans leurs zones de production. C’est notamment et vraisemblablement le cas du Riesling dans l’Est et le Centre-Est, dont les ventes en hyper et supermarchés baissent de 3,5% et 2,6% alors que celles de VDP augmentent. La baisse de consommation des clientèles traditionnelles (dans les régions de production notamment) pénalise les AOC de blanc, dont l’Alsace. Les VDP font progresser les entrées de gamme (1,50-2 euros) et les segments supérieurs. Le profil du ménage acheteur de vin d’Alsace tranquille est marqué par le poids de la consommation dans la région Est. S’il reste proche globalement du profil de l’acheteur de vins blancs (couples, plus de 50 ans), il est un peu mieux représenté auprès des ménages des catégories socioprofessionnelles moyennes et très représentatif des ménages résidant à l’Est (indice 311, contre Indice 100 pour moyenne France). Dans les grandes et moyennes surfaces, la disparition des AOC à moins de 1,50 euro a restauré une segmentation traditionnelle du marché des blancs : • les VDT redeviennent légitimes et sans trop de concurrence en entrée de gamme • les VDP, et notamment de cépages, s’appuyant sur une offre réorganisée entre 1,50 et 2 €, tirent le marché des blancs ; • les AOC sont dynamiques à partir de 3 euros/bouteille. D’ailleurs, les Alsaces sont leaders du cœur de marché des AOC blancs tranquilles, entre 5 à 6 euros. Les foyers qui achètent principalement des vins blancs se trouvent majoritairement dans la région Ouest (18,7% des volumes achetés), dans le Nord (10,3%), la région parisienne (17,9%) et la façade Est de la France (11% dans la région Est ; 14,4% en Centre-Est et 11,8% dans le Sud-Est). Or, selon les chiffres du panel de consommateurs Tns-Kantar, dans les régions qui produisent des vins blancs, les achats des ménages baissent depuisEvolution 2007. de la répartition régionale des achats de vins blancs 35 par les ménages en France en volume Evolution de la répartition régionale des achats de vins blancs par les ménages en France en volume 30 35 Nord Est Nord RP Est Ouest RP Centre-Ouest Ouest Centre-Est Centre-Ouest Sud-Est Centre-Est Sud-Ouest Sud-Est 25 30 20 25 15 20 10 15 105 05 0 Le Riesling est fragilisé par son entrée de gamme, concurrencé par les VDP : les ventes du cépage ont baissé de 3,5% dans la région Est. Il faut dire qu’ils y ont été peu mis en avant par les distributeurs (les ventes promotionnées de Riesling n’ont en effet progressé que de 1,1% dans la région Est contre 13% en moyenne nationale). Ces derniers sont en effet peut être habitués à des routines d’achat régionales et les dynamisent du coup moins. Dans tous les cas, ce phénomène a pénalisé les ventes alsaciennes globales et ce alors que de nombreux Riesling y sont vendus dans des segments de prix peu élevés. Sud-Ouest 2007 2008 2009 Alsace VQPRD 2007 2008 2009 Alsace VQPRD 160 150 160 140 150 130 140 120 130 110 120 100 110 90 100 80 90 70 80 60 70 60 D'après le panel distributeurs, les chiffres des ventes de vins d’Alsace tranquilles en GMS sont positifs en 2009 grâce : • d’une part aux dispositifs promotionnels, et notamment ceux pratiqués par les hypermarchés (22,7% des ventes y sont promotionnés contre 12,4% en supermarché, en progression de 6,6% contre +0,9% en supermarché) ; • d’autre part, au dynamisme des Marques De Distributeurs (45,6% des volumes vendus, en hausse de +5,5%), sauf dans l’Est (23,5% des ventes ce qui représente des volumes stables entre 2008 et 2009). 31,2% des ventes en MDD sont promotionnées ce qui leur a permis une croissance de +17,8%. 2007 2008 2009 Blancs VQPRD 2007 2008 2009 Blancs VQPRD 2007 2008 Tous blancs 2007 2008 2009 2009 Tous blancs Evolution des achats régionaux de vins blancs par les ménages en France en volume depuis 2007 Evolution des achats régionaux de vins blancs par les ménages en France en volume depuis 2007 2007 2008 2009 Alsace VQPRD2009 2007 2008 2007 2008 2009 Blancs2008 VQPRD2009 2007 Alsace VQPRD Blancs VQPRD Le BIB explose les ventes de VDP Total 2007 2008 2009 Tous2008 blancs 2009 2007 Nord Total Est Nord RP Est Ouest RP Centre-Ouest Ouest Centre-Est Centre-Ouest Sud-Est Centre-Est Sud-Ouest Sud-Est Un cœur de clientèle Alsace très sensible aux VDP et aux BIB Les vins d’Alsace tranquilles, comme l’AOC Crémant d’Alsace, sont principalement achetés par des ménages de classes moyennes, notamment inférieures. D’après les évolutions observées sur la campagne, ce cœur de clientèle, ainsi d’ailleurs que les ménages plus "modernes" (citadins, aisés, 35-50…), et vraisemblablement les gros acheteurs de vins en général, ont tendance à « substituer » les BIB de VDP aux bouteilles en Appellations d’Origine, un phénomène de grande ampleur qui affecte aussi les vins d’Alsace. Sud-Ouest Tous blancs Mais les raisonsEvolution qui expliquent ces des baisses sontblancs pas en identiques selon les régions. de la répartition achatsne de vins France 50 ménages selonont leur réduit niveau social enachats volume de blancs, c’est en grande Ainsi, si les foyers deparlales région Ouest leurs Evolution de la répartition des achats de vins blancs en France 45 50 par les ménages selon leur niveau social en volume partie parce que les vins locaux (Muscadet notamment) qu’ils ont l’habitude d’acheter 40 45 Aisée 35 relativement peu chers ont connu en 2008 un épisode de gel dans les vignes qui a 40 30 Moy. AiséeSup 35 divisé par 2 la récolte et fait augmenter les prix d’autant. 25 30 Moy. Moy. Inf Sup Mais 20 ce handicap n’explique pas la baisse des ventes dans la région Est (28,2% des 25 Modeste Moy. Inf 15 achats des ménages et, selon le panel Distri IRI, 28,8% des volumes alsaciens vendus 20 10 Modeste en155 hyper et supermarchés). 10 0 5 0 2007 2008 2009 2007 2008 2009 2007 2008 Le renouvellement de clientèle est en cours Heureusement, si les gros acheteurs présumés de blancs trouvent dans les VDP (et le BIB) réponse à leurs attentes, de nouveaux consommateurs découvrent les vins blancs d’Alsace. 2009 VQPRD2009 2007Alsace 2008 VQPRD2009 2007Blancs 2008 blancs 2009 2007 Tous2008 Alsace VQPRD Blancs VQPRD Tous blancs 2 140 130 Est 60 RP VQPRD blancs2009 2008VQPRD 2009 2007Blancs 2008 2009 2007 Tous 2008 130 2007 Alsace 120 RP Ouest 120 110 Alsace VQPRD Blancs VQPRD Tous blancs Ouest Centre-Ouest 110 100 Centre-Ouest Centre-Est 100 90 Centre-Est 90 80 Sud-Est Evolution de la répartition des achats de vins blancs en France 80 70 Sud-Est 50 Sud-Ouest par les ménages selon leur niveau social en volume Evolution de la répartition des achats de vins blancs en France 70 60 Sud-Ouest 45 2007 50 2008 2009 2008niveau 2009 2007 2008 2009 par les ménages2007 selon leur social en volume 60 2008 2007 2007Tous2008 4540 2007Alsace VQPRD2009 Blancs2008 VQPRD2009 blancs 2009 Aisée Alsace VQPRD Blancs VQPRD Tous blancs 4035 Aisée 3530 Moy. Sup 3025 Moy. Sup Moy. Inf Evolution de la répartition des achats de vins blancs en France 2520 50 Moy. Inf Evolution de la répartition des achats de vins blancs en France Modeste par les ménages selon leur niveau social en volume 2015 50 45 par les ménages selon leur niveau social en volume Modeste 10 1545 40 5 1040 Aisée 35 Aisée 5350 30 2007 2008 2009 2007 2008 2009 2007 2008 2009 Moy. Sup 030 Moy. Sup 25 2007 Alsace 2008 2009 2007 Blancs 2008VQPRD 2009 2007 Tous 2008 VQPRD blancs2009 Moy. Inf 25 20 Moy. Inf Alsace VQPRD Blancs VQPRD Tous blancs Modeste 20 15 Modeste 15 10 Evolution des achats des vins blancs par les ménages 10 en fonction de leur niveau des social enblancs Francepar en les volume depuis 2007 Evolution des achats vins ménages 1605 5 1500 en fonction de leur niveau social en France en volume depuis 160 2007 2008 2009 2007 2008 2009 2007 2007 2008 2009 Total 1400 2007 2008 2009 2007 2008 2009 2007 150 Alsace VQPRD Blancs VQPRD Tous2008 blancs 2009 130 Total 140 Aisée Alsace VQPRD Blancs VQPRD Tous blancs 120 130 Moy. Sup Aisée 110 120 Moy. Inf Moy. Sup 100 110 Evolution des achats des vins blancs par les ménages Modeste 90 Moy. Inf Evolution des achats des vins blancs par les ménages 100 en fonction de leur niveau social en France en volume depuis 2007 160 80 Modeste en fonction de leur niveau social en France en volume depuis 2007 90 160 150 70 80 150 Total 140 60 70 Total 140 2007 2008 2009 2007 2008 2009 2007 2008 2009 130 Aisée 60 130 2007 Alsace 120 2008VQPRD 2009 2007Blancs 2008 2009 2007 Tous2008 VQPRD blancs2009 Aisée Moy. Sup 120 110 Moy. Sup Alsace VQPRD Blancs VQPRD Tous blancs Moy. Inf 110 100 Moy. Inf Le blanc est « tendance » ? 100 Modeste 90 Modeste 90 80 de laperturbe répartition des blancs des blancs. Il contribue Le déficit de vinsEvolution de Loire en achats 2009 delevins marché 80 70 parEvolution les ménages leur classe d'âge en en volume de laselon répartition des achats deFrance vins blancs 40 70 cependant largement au développement desenVDP etende quelques AOC que ce soit 60 par les ménages selon leur classe d'âge France volume 2008 2007 2008 2009 2007 2008 2009 2007 2009 60 35 2007 40 2008 2009 2007 2008 2009 2007 2008 2009 de Loire (Touraine…) ou d'autres régions (Languedoc, Côtes du Rhône, Buzet). Il Alsace VQPRD Blancs VQPRD Tous blancs 3530 Moins 35 ans Alsace VQPRD Blancs VQPRD Tous blancs explique aussi sans doute la bonne résistance des entrées de gammes alsaciennes 3025 Moins 35 à 35 49 ans ans 20 Sylvaner). 25(Eldelzicker, 50 à 64 ans 35 à 49 ans Evolution de la répartition des achats de vins blancs 2015 Plus de 65 ans Evolution de la répartition des achats de vins blancs 50 à 64 ans par les ménages selon leur classe d'âge en France en volume 10 1540 par les ménages selon leur classe d'âge en France en volume Plus de 65 ans 405 1035 350 530 2007 2008 2009 2007 2008 2009 2007 2008 2009 Moins 35 ans 030 25 2007Alsace Moins 35 ans VQPRD blancs2009 2008VQPRD 2009 2007Blancs 2008 2009 2007 Tous 2008 35 à 49 ans 25 20 35 à 49 ans Alsace VQPRD Blancs VQPRD Tous blancs 50 à 64 ans 20 15 50 à 64 ans Plus de 65 ans 15 Evolution des achats de vins blancs des ménages 10 Plus de 65 ans 105 en France en volume en fonction de blancs leur classe d'âge depuis 2007 Evolution des achats de vins des ménages 160 en France en volume en fonction de leur classe d'âge depuis 2007 15050 2007 2008 2009 2007 2008 2009 2007 2008 2009 160 Total 1400 150 2007 2008 2009 2007 2008 2009 2007Tous2008 2009 130 Alsace VQPRD Blancs VQPRD blancs Moins 35 ans Total 140 120 Alsace VQPRD Blancs VQPRD Tous blancs 130 35 à 35 49 ans ans Moins 110 120 100 50à 49 à 64ans ans 35 11090 Evolution des achats de vins blancs des ménages 65 ans 10080 50Plus à 64deans Evolution desen achats de vins blancs desd'âge ménages en France en volume fonction de leur classe depuis 2007 9070 Plus de 65 ans 160 80 en France en volume en fonction de leur classe d'âge depuis 2007 60 150 2008 2009 2007 2008 2009 2007 2008 2009 160 2007 70 Total 140 150 60 blancs 2008VQPRD 2009 2007Blancs 2008VQPRD 2009 2007 Tous 2008 2009 Total 130 140 2007 Alsace Moins 35 ans 120 130 Alsace VQPRD Blancs VQPRD Tous blancs Moins ans 35 à 4935ans 110 120 35 à 49 ans 100 50 à 64 ans 110 90 100 50 à de 64 65 ansans Plus 80 90 Plus de 65 ans 70 80 60 70 2007 2008 2009 2007 2008 2009 2007 2008 2009 60 2007 2008 2009 2007 2008 2007 Tous2008 Alsace VQPRD Blancs VQPRD2009 blancs2009 Alsace VQPRD Blancs VQPRD Tous blancs Si les régions traditionnellement consommatrices de blancs réduisent leurs achats, ceux-ci augmentent en Région Parisienne, et dans les régions du Centre ou du Sud… Et ces ménages augmentent de façon significative leurs achats d’Alsace. Nos vins pénètrent également de plus en plus le Nord de la France, plus attaché au signal d’origine adressé par les AOC, en partie sans doute en remplacement des appellations de l’ouest défaillantes. Les vins d’Alsace sont redécouverts La qualité des vins d’Alsace séduit en effet de plus en plus de nouvelles catégories de ménages… notamment dans des régions plus éloignées. Le panel montre en particulier que les ménages des catégories socioprofessionnelles supérieures, les ménages aisés, et les ménages les plus intellectuels ont accru leurs achats de vins d’Alsace depuis 2 ans. Par ailleurs, les âges dits « intermédiaires », de 35 à 49 ans, qui restent de relativement faibles consommateurs de blancs en général, augmentent nettement leurs achats d’Alsace alors qu’ils réduisent leurs achats déjà faibles de blancs en général. SI les couples restent les principales cibles, (ces foyers représentent 33% des ménages en France et achètent 44,5% des vins d’Alsaces et de blancs en général), les hommes célibataires (12,5% des ménages) constituent également des cibles intéressantes. Et justement, ils accroissent aussi leurs achats de vins d’Alsace. C’est le cas également des familles de 4 personnes et plus. Toutes ces évolutions permettent de renouveler la clientèle traditionnelle des vins d’Alsace. Des profils sociologiques qui évoluent Alors que les ménages « rustiques », déjà les principaux acheteurs (18% des volumes d’Alsaces achetés par les ménages), confirment leur intérêt pour nos vins (achats en hausse de +14,5%), les ménages dont les styles de vie sont identifiés par TNS-Kantar comme « chasseurs de promo », « économes », ou « bio citoyens », augmentent aussi leurs achats d’Alsace. En France, d’après les analyses conjoncturelles Tns-Kantar, le Vin s’inscrit dans un registre de produits Plaisir qui ne faiblit pas malgré le contexte de crise. Bonne nouvelle. Mais les habitudes changent. Les comportements d’achats des ménages semblent évoluer : leurs achats de vins sont de plus en plus espacés ce qui certes réduit légèrement leur niveau d’achat annuel moyen, mais surtout transforme leur mode de consommation. La consommation de vins par les ménages semble conditionnée en effet de plus en plus par leurs stocks. Or, ceux-ci dépendent aussi des opportunités d’achat qu’ils ont pu faire et d’achats d’impulsion. Ils « font des coups »… En d’autres termes, les usages conventionnels en matière de vins semblent céder le pas à des consommations plus impulsives, ce en quoi les offres commerciales du type Ventes en lot, ou conditionnements pratiques (BIB) répondent bien et génèrent des volumes de vins consommés supplémentaires. Cette évolution de fond s’inscrit en outre dans un contexte d’hyper-rationalité du consommateur, de plus en plus zappeur et qui cherche avant tout à obtenir le meilleur rapport qualité-prix. L’offre alsacienne de milieu et haut-de-gamme semble globalement adaptée à ces évolutions de fond. En effet, au cours des dernières Foires aux vins, les vins d’Alsace auraient été surachetés par de nombreux « petits acheteurs » ce qui augure une image attractive en cette période de mutation des comportements. Mais le gros du marché en volume reste celui des gros acheteurs, plus souvent âgés de 50 à 64 ans. Parmi ces acheteurs, les consommateurs de vins quotidiens et notamment les ménages résidant à proximité de la zone de production ; ils sont habitués à des vins qu’ils achètent peu chers et la contraction de leur pouvoir d’achat les rend peut-être sensibles aux alternatives proposées par les VDP en BIB. Cela montre qu’il existe au moins 2 pôles de clientèle qu’il faut convaincre pour éviter qu’ils ne basculent vers le bib. A cela s’ajoute le fait que parmi les ménages les plus âgés, certains disposent des revenus qui manquent aux autres générations ; il faut fidéliser les plus œnophiles et les accompagner vers la découverte de nos Grands crus. AOC Crémant d'Alsace Selon les chiffres des panels de distributeurs IRI et de consommateurs Kantar, l’évolution du marché de l’AOC Crémant d’Alsace en France peut se résumer en 2 points principaux. C’est un marché essentiellement régional qui a bénéficié depuis 2008 des comportements de recherche de substituts aux Champagne d’entrée de gamme lorsque les prix de ces derniers avaient augmenté, mais qui n’a pas optimisé cette période comme cela aurait pu être le cas. D'après Kantar, 2009 a vu le retour de volumes d’achat de Crémant d’Alsace comparables à ceux de 2007 alors qu’ils auraient été inférieurs de 11% en 2008. La pénétration est en très légère hausse (13,1% des ménages soit +2,2% par rapport à l’année précédente) et le niveau d’achat moyen augmente de 7,7% (5,7 cols par acheteur contre 5,25 en 2008 et 5,8 en 2007). Depuis 2007, la fréquence des achats a augmenté (les vins à bulles sont surachetés par les ménages « chronovictimes ») aboutissant à 2,7 actes d’achat en 2009 contre 2,5 en 2007 ; le panier moyen reste par contre en 2009 comparable à celui de 2008 (moins de 2,1 cols par achat) et inférieur aux 2,3 cols de 2007. Un marché essentiellement régional ou alors discount D'après IRI, 43,5% des ventes d’AOC Crémant d’Alsace en hyper et supermarché sont effectuées dans l’Est, 18,2% dans le Nord et 10,2% dans l’Ouest-Nord. Selon le panel de consommateurs, 42% des achats des ménages sont effectués dans les hard discounts. 3 Positionnement des vins blancs dans les hyper et supermarchés en France à fin P13 13 Bordx Dx 12 Bgne Chalonais Centre 11 PVC en Euros TTC / litre Bgne Yonne Chablis (dt GC, 1er cru, Petit Ch) Les 10 MDD sont incontournables Gewurz Autres Maconnais traminer 9 Hormis dans l’Est, où elles représentent 16,5% volumes vendus par la Bgne des Maco St Véran 8 Pinot Saumur GD, les MDD représentent la Anjou grande majorité des ventes de Crémant d’AlGris Muscat Bgne Générique 7 Sud Ouest Bgne d'Alsace dont Muscadet sace (de 43,4% à 71,9% desMacon volumes selonAutresles régions, source IRI). Vendues VDP Autres-Cepages Villages 6 Riesling Bgne Aligoté Touraine Loire Chasselas PBlc Cotes Du Rhône environ 4% de moins que la moyenne, ces marques posent la question de 5 VDP Sud Ouest Vins Etrangers Sylvaner 4 la valeur immatérielle créée par la marque.. et interroge sur la généralisaEdel. Bordx Ss VDP Chardonnay Rhône Nvlle Ecole VDP Loire 3 tion d’un syndrome de sous-traitance, avec transfert de marge… et faible VDP Sauvignon VDP Mediterrannée Vins de Loire Atlantique 2 VDT France y compris Muscadet soutien au développement de l’image de marque de l’appellation. VDP Bi-Cepages Les ventes en volume des Appellations d’Origine effervescentes en GMS ont augmenté de 5,6% en 2009, notamment grâce à un positionnement attractif par rapport au Champagne et aux comportements de nombreux acheteurs en quête d’éventuels substituts ; le Crémant d’Alsace reste en effet leader du segment et représente 27,1% des volumes d’AOC effervescentes vendus en hyper et supermarchés. Provence Languedoc Bergeracois 1 Cependant, à la lecture des achats des ménages relevés par TNS-Kantar (tous circuits confondus), l’AOC Crémant d’Alsace semble bénéficier beaucoup moins de ces comportements : la progression des autres crémants est nettement supérieure. En région parisienne, les ventes de Crémant d’Alsace dans les hyper et supermarchés ont même quasiment stagné. VDT UE 0 Une période propice aux recherches de substituts aux Champagne d’entrée de Evolution des ventes en glissement annuel en % Sources IRI France gamme… mais que l’AOC Crémant d’Alsace n’a pas réussi à exploiter à fond -45 -42 -39 -36 -33 -30 -27 -24 -21 -18 -15 -12 -9 -6 -3 0 3 6 9 12 15 18 21 24 27 30 33 36 39 42 45 48 PVC en Euros TTC / 75 cl Positionnement des vins effervescents (hors cuves closes) dans les hyper et supermarchésen France à fin P13 32€ 31€ 30€ 29€ 28€ 27€ 26€ 25€ 24€ 23€ 22€ 21€ 20€ 19€ 18€ 17€ 16€ 15€ 14€ 13€ 12€ 11€ 10€ 9€ 8€ 7€ 6€ 5€ 4€ 3€ 2€ 1€ -15 Ces résultats sont sans doute directement imputables à la relative faiblesse des ventes sous promotions de l’AOC Crémant d’Alsace : peu de dispositifs promotionnels, hormis dans la région Est (où ils expliquent vraisemblablement les achats supplémentaires réalisés par la clientèle traditionnelle). Pourtant, dans les rares régions qui ont vu leurs ventes promotionnées augmenter, le soutien à la vente, hors celui pratiqué par les MDD, a généré de nombreuses ventes supplémentaires. Champagne Cuvée Prestige Champagne Marq. Nat Champagne MDD Autres Champagnes AOC CR Alsace Clairette de Die dont MDD CR Alsace Bugey cerdon Savoie Blanquette de Limoux Les bons résultats relatifs des achats de Crémants d'Alsace en 2009 sont finalement le fait de la clientèle déjà traditionnelle du Crémant d’Alsace. Ces ménages ont certes confirmé leur intérêt pour l’AOC Crémant d’Alsace mais ne lui ont pas transféré leurs achats de champagne d’entrée de gamme lorsqu'ils étaient chers. CR Bourgogne CR Loire Montlouis CR Bordeaux AOC CR Limoux Touraine Saumur Vouvray Pétillants Sans Alcools Aromatisés -10 -5 0 5 10 15 20 Evolution des ventes en glissement annuel en % 25 30 35 40 Sources IRI La situation commerciale à l’export Les tableaux de bord détaillés de la situation commerciale des vins d’Alsace dans les différents marchés couverts par des panels figurent en ligne sur le site CIVA, vinsalsace.com, sélectionner « espace professionnel » rubrique Panels de distributeurs français. En Belgique Selon le panel de consommateurs Gfk, les achats de vins d’Alsace tranquilles par les ménages belges auraient progressé de 2,3% en 2009 en volume, notamment grâce au Pinot blanc (35,7% des volumes) en entrée de gamme, et au Pinot gris (27,3%). Taille de clientèle et panier moyen sont en progression. Ces bons chiffres contrastent avec la situation plus difficile de nombreuses autres AOC françaises positionnées en milieu de gamme. Ces dernières souffrent des conséquences de la crise (et particulier en Wallonie) et de la concurrence du Nouveau Monde. A contrario, les vins d’Alsace bénéficient de leur solidité dans les régions proches de la frontière et du développement de la consommation des ménages flamands qui auraient particulièrement accru leurs achats de Pinot blanc ainsi que de Riesling. La modération affichée des prix alsaciens a semble-t-il porté ses fruits sans pour autant empêcher la revalorisation des entrées de gamme, notamment dans le circuit discount, qui est, de façon beaucoup plus marquée que les autres catégories de blancs, le principal vecteur d’achat d’Alsace des ménages. SI le marché des vins effervescents se porte très bien en Belgique du fait de l’explosion des achats réalisés par les ménages flamands au Nord du pays (+18,8%), cet engouement profite surtout aux bulles européennes et notamment espagnoles. Contrairement aux autres bulles françaises, en général plus chères que les cavas et autres concurrents, les achats de Crémant d’Alsace restent non seulement leader de l’offre française (28,5% des bulles françaises hors Champagne) mais surtout la seule référence française à avoir été épargnée par la baisse des achats (+0,3%). Ce sont les entrées de gamme (entre 3,50 et 5 euros la bouteille) dont les volumes auraient quadruplé voire sextuplé, qui expliquent la bonne résistance du Crémant d’Alsace. Ces segments de marché représentaient en 2009 14% des achats d’Alsace et 58,6% des achats de bulles espagnoles. Le positionnement de certains Crémant d’Alsace en haut de gamme et dans des circuits plus créateurs d’image et de valeur ajoutée, semble aussi avoir bénéficié à l’appellation et contribué à l’augmentation des achats réalisés par les ménages des catégories sociales supérieurs (+25,6%) : ces derniers seraient à l’origine de 50,6% des achats en volume. L’AOC continue en outre, comme les Alsaces Tranquilles, de bénéficier de sa proximité géographique avec la Wallonie. tant que les autres AOC, les vins d’Alsace souffrent de la concurrence qui fragilise le Pinot blanc (62,3% des ventes alsaciennes). En plus, les cépages alsaciens n’ont pas bénéficié en 2009 des campagnes de baisses ponctuelles de prix qui leur permettaient jusqu’ici de réaliser de ventes incrémentales suffisamment importantes pour dynamiser leurs ventes annuelles. Les ventes de vins sont en effet hyper sensibles au prix et même déflationnistes. Le marché des blancs est cependant dynamique : les blancs du Chili, d’Argentine et sud-africains sont redoutables, au détriment des AOC françaises, dont l’Alsace, qui subissent des déréférencements préoccupants : comme les autres appellations françaises, la présence des vins d’Alsace en magasin a considérablement diminué : seuls 79% des magasins en ont vendu en 2009 contre 87% en 2008. En Allemagne Selon les extrapolations réalisées par IRI, 51% des volumes de vins ont été vendus dans les magasins hard discounts en 2009 contre 49% en 2008. Alors que les ventes de vins baissent de manière générale dans la GD allemande (-2,1% sur 1 an), les ventes de vins dans ce circuit (rouges notamment) ont légèrement crû (+0,9%) grâce à de sérieux efforts sur les prix (-0,7%). Par contre, même les blancs y auraient baissé (-0,6% sur 1 an). Tous circuits confondus, les ventes de vins d’Alsace blancs auraient baissé de 14% sur 1 an. Les vins d'Alsace restent néanmoins leader des AOC françaises en blanc (27,7% volumes), et ce malgré leur absence totale des hard discounts. La baisse des ventes des AOC Alsace blancs pouvait s’expliquer en partie par : 1/ la hausse de leur prix moyen même si il est redevenu raisonnable en fin d’année (+3,1%) ; 2/ leur déréférencement d’une partie du parc (DN en baisse continue) et 3/ la diminution nette des ventes promotionnées. L’Alsace reste cependant de loin le vignoble français de blancs qui fait l’objet du plus de ventes sous promotions. Leur positionnement-prix en général élevé rend surtout les appellations françaises très sensibles à la conjoncture économique, déflationniste. Le Riesling d’Alsace est ainsi particulièrement pénalisé car son concurrent allemand est bien moins cher. Les ventes baissent pour tous les principaux cépages alsaciens ; ce sont les pourtant traditionnels évènements commerciaux de printemps, été ou automne qui ont particulièrement manqués en 2009, lissant les volumes mensuels vendus. Aux Pays-Bas D’après Gfk, les ventes d’ AOC Alsace blancs (38,7% des appellations françaises de blancs et 2,8% de l’ensemble des blancs vendus dans la GD hollandaise) ont diminué de 4,6%. Confortant son leadership grâce à un recul un peu moins impor- Les analyses des panels anglais, danois et usa sont sur le site internet du CIVA. 4 La Nouvelle-Zélande : un modèle durable… et performant ! Sur les marchés Export, l’année 2009 a révélé l’excellente performance commerciale d’un certain nombre de vignobles de l’hémisphère sud, et particulièrement celui de la Nouvelle-Zélande, qui réussit à installer ses vins dans les segments de prix réservés jusqu’ici à la gamme hexagonale, et ce malgré la crise. Nous nous sommes penchés sur les raisons de ce succès. Evolution de la structure de la récolte néozélandaise par cépage Sources nztrade Des conditions de base bien exploitées 100% Autres blancs 90% Autres rouges Muller Thurgau B 80% La Nouvelle-Zélande est un petit pays de 4 millions d’habitants dont le terroir est propice à la culture de la vigne. Son climat plus rigoureux que ceux des autres vignobles « Nouveau-Monde » est en effet favorable aux cultures de cépages plus acides et qui peuvent être vinifiés en vins de qualité. Muscat Varieties B 70% Semillon B 60% Gewurztraminer B 50% Cabernet Sauvignon R 40% Riesling B 30% Pinot Gris B Merlot R 20% Par ailleurs, comme « tout le monde » se connaît, la réputation joue un rôle important pour sélectionner ou exclure un vin dont la qualité ne sera pas satisfaisante au regard des normes attendues ce qui favorise les codes de bonnes conduite et de respect du collectif. Les relations familiales et sociales sont en effet nombreuses entre opérateurs et facilitent les échanges d’informations et ententes informelles. Pinot Noir R 10% Chardonnay B 0% 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 Sauvignon Blanc B 2009 Dans le même temps, les importations explosent suite à l’ouverture des frontières et menacent la production locale qui subit une réelle « guerre des prix” dés 1985. Croissance de la surface et de la récolte de raisins en NZ Sources nztrade 40 Les néozélandais bénéficient en outre de leur proximité culturelle avec les anglo-saxons dont ils partagent les formes d’apprentissage et de formations. Ils ont donc naturellement plus de connivences avec leurs acheteurs, et même, pour les anglais, le vignoble NZ est un peu « le leur ». Pour les mêmes raisons, les relations avec les USA sont aisées, les sentis plus immédiats et les aptitudes à réagir commercialement des NZ plus efficaces. Par ailleurs, les néozélandais investissent en relationnel commercial ce qui leur permet de s’adapter très vite aux attentes de leurs clients… quand bien même cela implique de téléphoner à l’autre bout du monde en milieu de nuit. 320000 Axe de droite : Récolte (en tonnes) 30 240000 Récolte (en tonnes) Surfaces (en milliers d'ha) Une vague de concentration débute et les opérateurs de moyenne dimension se 35 280000 restructurent.Axe de gauche : Surfaces (en milliers d'ha) 200000 Un oligopole concentré d'opérateurs dynamiques, soutenus par l’état 160000 et20qui se répartissent des niches commerciales 25 Enfin l’image NZ est très « verte » avec une bonne réputation qui facilite leurs entrées sur les marchés consommateurs. Une stratégie viticole historique milliers d'hl Une dimension culturelle forte Le vignoble NZ est né de l’appétence culturelle des populations issues des anciens colons anglo-saxons pour le vin. Mais si les traditions prohibitionnistes ont brimé la consommation de vin jusque dans les années 1950, la suppression progressive de ses contraintes a été suivie d’une explosion du marché local : entre 1960 et 1980, la consommation locale de vins est passée de 1,74 à 11,9 litres par tête ; 13,9 litres en 2009. % Exportations 15 120000 Dés 1986, pour assainir le marché, et à l’encontre de la théorie ultralibérale, le gouverne10 80000 ment accepte l’arrachage des vignes excédentaires : 1515 ha de vignes sont arrachés en 5 40000 1986 c'est-à-dire les 2/3 du vignoble, dont 507 ha de Muller-Thurgau mais aussi du Riesling, 0 0 gewurztraminer… Cette permet notamment wineries de l’état) 1990 1991 1992 1993 1994 1995mesure 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 aux 2004 2005 2006 2007(via 2008 le soutien 2012 de se désengager de contrats de long terme particulièrement onéreux. Evolution1990, de la la production et du poidsde des vins sur néo-zélandais Sources nztrade Dans les années restructuration laexportations filière s’estdefaite fond d’intégration verti24000 80% cale amont : les récoltes intégrées des wineries alimentent l’essentiel du développement Production (en milliers d'hl) (axe de gauche) 21000 70% des volumes (entre 1992 2002), ledetonnage livré aux compagnies par les récoltants est Exportations (en et milliers d'hl) (axe gauche) 18000 60% de droite) passé de 41 600%àExportations 67 700(axe tonnes (+63%) tandis que la production des wineries passait de Evolution de la structure de la récolte néozélandaise par cépage Sources nztrade 15000 50% 13 900 à 49 000 tonnes (+253%). Autres blancs 100% 12000 40% Autres rouges 90% 9000 30% Muller Thurgau B 80% logique concerne avant tout les cépages classiques, et notamment les rouges, variété plus Cette 6000 20% Muscat Varieties B 70% sensibles Semillon B 10% 3000 aux hauts rendements et à des pratiques viticoles inadaptées que les blanches. 60% les vins blancs (87,4% des exportations en 2009, 83,4% en valeur), le tri vers laGewurztraminer B Pour production 0 0% 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 Cabernet 2009 Sauvignon R 50% d’effervescents (destination industrielle, quasi exclusivement consommée localement) facilite la Riesling B 40% gestion par approvisionnements extérieurs donc la contractualisation ou le recours au vrac. Pinot Gris B Cette révolution s’accompagne de véritables changements des habitudes de consommation, notamment féminines, et de l’arrivée à l’âge adulte des baby boomers, « européanisant ». Ces facteurs favorisent l’engouement pour des vins blancs courants demi-secs, faciles à boire (comme aux USA à la même période). 30% Merlot R Evolution de la destination des vins néozélandais exportés en volume 20% Sources nztrade Le Sauvignon comme locomotive 100% 10% Pinot Noir R Autres Chardonnay B Allemagne Sauvignon Blanc B Chine Japon Danemark 50% 40% 30% 40 20% 35 10% 300% Croissance de la surface et de la récolte de raisins en NZ Axe de gauche : Surfaces (en milliers d'ha) Axe de droite : Récolte (en tonnes) 1999 En valeur NZ$ 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 25 200000 20 160000 Croissance des exportation de vins néo-zélandaise 15 1200 10 Sources nztrade 120000 12000 80000 1000 5 Pour contourner les réglementations très protectionnistes (entre autres, des droits de douane sur les vins importés très importants) qui accompagnent le redéveloppement de l’industrie du vin NZ depuis 1958, les producteurs australiens investissent massivement via implantation de filiales (comme Penfolds) ou rachat de compagnies locales. Sources Singapour Irlande nztradePays-Bas Canada 320000 USA Australie 280000 Grande-Bretagne 240000 10000 40000 Exportations en valeur (axe de gauche) en millions de NZ$ Exportations en volume (axe de droite) en milliers d'hl 800 0 80000 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2012 600 6000 Evolution de la production et du poids des exportations de vins néo-zélandais Sources 4000 nztrade En volume (millions d'hl) Surfaces (en milliers d'ha) Un modèle viticole rationnel A cette époque, les productions locales traditionnelles de vins fortifiés et de vins doux naturels sont remplacées par celle de vins blancs ordinaires. Le Chenin blanc et le Muller Thurgau (croisement de Sylvaner et Riesling) se substituent aux cépages plantés dans les années 1930-50. Le développement d’une industrie de masse est piloté par un petit nombre de firmes (Montana et Corbans notamment, de la région d’Auckland). Le vignoble NZ produit alors essentiellement des vins courants (l’essentiel est conditionné en barriques de carton de 4 à 6 litres et le croisement Riesling-Sylvaner est la variété dominante). Récolte (en tonnes) 90% L’expansion du vignoble, planté dés lors en cépages classiques, est gigantesque : les 0% 80% 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 surfaces en production sont passées de 5400 ha en 1990 à 30 000 ha en 2009 (35 000 ha 70% 60% Hong Kong prévues en 2012). milliers d'hl Libéralisation brutale et fin du modèle Ce modèle prend fin avec l’essoufflement de la demande au début des années 1980 ; la récolte devient excédentaire. Le relèvement important des droits d’accises dans le même temps accentue la crise. 12000 Une 9000véritable stratégie collective axée sur l’export et le marketing 40% 30% % Exportations 400 Les24000 nouveaux cépages sont plus qualitatifs. Depuis les années 2000, la filière NZ viticole 80% 200 2000 peu produit en effet essentiellement des vins pour segments premium et supérieurs et très Production (en milliers d'hl) (axe de gauche) 21000 70% Exportations (en milliers d'hl) (axe de gauche) de18000 vins par 0 courants. Le Sauvignon blanc et plus tard le Pinot noir sont les plus appréciés 0 60% (axe de droite) 1997 1998% Exportations 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 les15000 amateurs et occupent l’essentiel des nouvelles surfaces plantées. 50% 20% De 6000 71 milliers d’hl en 1992, les volumes exportés s’élèvent à 886 milliers en 2008 (multi3000 10% pliés par 11,5) et les prévisions pour 2009 sont de 1126 milliers d’hl. Le poids des livreurs de raisins avait énormément progressé au cours des vingt années précédentes ; en 1982, ils représentaient 72% de l’approvisionnement des vineries. Or, si dans un contexte de pénurie de raisins, le pouvoir de négociation des récoltants est équitable et permet de maintenir un prix du raisin élevé (grâce à un système de contractualisation de très long terme et de négociation collective des prix entre les représentations syndicales de producteurs et de négociants), la politique de dérégulation générale en 1984 casse ces outils. 0 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 0% La structure hétérogène du vignoble (262 opérateurs en 1997, 643 en 2009) lui permet de répondre parfaitement aux attentes des marchés. 6 opérateurs seulement vendent plus de 200 000 hlEvolution par an. Le reste est constitué de très petites entreprises de la destination des vins néozélandais exportés en volumequi commercialisent Sources nztrade 100% également leurs vins y compris à une clientèle export. Elles exploitent des nichesAutres commerAllemagne 90% Chine ciales 80% et sont peu en concurrence avec les gros opérateurs. 5 70% 60% 50% 40% 30% Japon Danemark Hong Kong Singapour Irlande Pays-Bas Canada 21000 9000 70% 30% 9000 50% 10% 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 40% 0% 30% 6000 Récolte (en to 20% 40% 30% 20% 10% 0% 1200 1000 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 Croissance des exportation de vins néo-zélandaise Sources 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 Exportations en valeur (axe de gauche) en millions de NZ$ 2008 2009 12000 10000 25 200000 Sources nztrade 80% 70% Exportations en volume (axe de droite) en milliers d'hl Japon 70% Danemark 60% Hong Kong En règle générale, les viticulteurs néozélandais n’hésitent pas à optimiser innovation, écoSingapour 50% Irlande logie du transport. 40%et allègement du coût Exportations en valeur (axe de gauche) en millions de NZ$ Pays-Bas 30% Canada Exportations en volume (axe de droite) en milliers d'hl USA 20% Toutes façon judi10% ces évolutions sont le fruit de démarches volontaristes, qui associent de Australie Grande-Bretagne 0% les dynamiques entrepreneuriales des viticulteurs néozélandais aux objectifs annoncieuse En volume (millions d'hl)En volume (millions d'hl) En valeur NZ$ En valeur NZ$ 4000 Sources nztrade milliers d'hl Singapour Autres Irlande Allemagne Pays-Bas Chine Canada Japon USA Danemark Australie Hong Kong Grande-Bretagne Singapour Irlande Pays-Bas Canada USA nztrade Australie Pour sécuriser Exportations ce modèle, le vignoble néozélandais tâche de concilier deux objectifs : en volume (axe de droite) en milliers d'hl 800 8000 Croissance des exportation de vins néo-zélandaise nztrade par le • Premièrement, approfondir la pénétration des marchés existants, à Sources commencer 600 6000 1200 12000 trio de tête : Royaume-Uni, Australie et USA. 400 4000 10000 •1000 Deuxièmement, ouvrir marchés Exportations en valeurde (axenouveaux de gauche) en millions de NZ$ en Asie et en Europe. Exportations en volume (axe de droite) en milliers d'hl La stratégie néozélandaise s’applique donc à deux niveaux : 200 2000 800 8000 • développer une image de marque NZ créatrice de Valeur ajoutée 0 6000 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 6000 • protéger l’image de la « marque » NZ en garantissant sa qualité. 400 Sauvignon Blanc B Exportations (en milliers d'hl) (axe de gauche) Pour éviter les atteintes à l’image de marque du pays (et rendre ainsi totalement efficaces 18000 60% % Exportations (axe de droite) les15000 investissements promotionnels), les vins néozélandais doivent obéir qualitativement 50% à des12000 procédures destinées à fiabiliser leur réputation à l’export. 40% •9000 L a certification pour l’export : pour pouvoir être exporté, la Loi sur les vins néo-zélandais 30% 6000 20% de 2003 exige que le vin soit exempt de faute évidente, et qu'il provienne d'un établis10% 3000 sement vinicole doté d’une parfaite traçabilité. Les éventuels vins recalés peuvent être 0 vendus localement donc cela2001 ne pénalise pas le2004 producteur et préserve l’image du0%vin 1997 1998 1999 2000 2002 2003 2005 2006 2007 2008 2009 NZ à l’export. •D es innovations stratégiques : la sécurité qualitative des vins néozélandais, qui font l’objet de déplacements longs, ades conduit les producteurs à systématiser l’usage Evolution de la destination vins néozélandais exportésNZ en volume Sources nztrade de 100% Autres la capsule à vis. Ils militent en sa faveur notamment dans le cadre de la NZ Screwcap Allemagne 90% Exportations en valeur (axe de gauche) en millions de NZ$ Chine Initiative. 80% Grande-Bretagne 1999 2009 Sécuriser lesProduction investissements en qualité et marketing (en milliers d'hl) (axe de gauche) 21000 Hong Kong Sources nztrade 2009 2008 24000 Danemark Evolution de la destination des vins néozélandais exportés en volume 2007 Evolution de la production et du poids des exportations de vins néo-zélandais Du fait gé3000 de leur éloignement des grands marchés de consommation, la stratégie NZ en 10% Evolution de la destination des vins néozélandais exportés en volume Sources nztrade 0 0% néral permettre de financer le2001 coût 2002 du transport. Cela2005 implique qu’ils puissent justifier 100%doit1997 1998 1999 2000 2003 2004 2006 2007 2008 Autres 2009 Allemagne de 90% positionnements-prix permettant une dynamique de qualité créatrice de forte valeur Chine 80% Japon ajoutée. 70% 60% 50% 100% 40% 90% 30% 80% 20% 70% 10% 60% 0% 50% 2006 Les20arguments mis en avant lors de ces promotions : 160000 • u n climat globalement tempéré (différent des autres « n ouveau-monde » ) ; 15 120000 • des variétés distinctes de la concurrence australienne (Chardonnay, Syrah) et califor10 80000 nienne (Chardonnay, cabernet Merlot). 5 40000 • 0un environnement préservé ; l'image de la Nouvelle-Zélande est celle d'un pays vert et 0 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2012 sans pollution. La Fédération des vignerons néo-zélandais souhaite associer ses vins à cette image via la mise en place de mesures concrètes (gestion des déchets, etc.). 60% 20% 15000 3000 2005 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 cés d’institutions gouvernementales pragmatiques. 2006 2007 2008 Croissance des exportation de vins néo-zélandaise 2000 Elle 200 est mise en œuvre par différentes institutions (laTrade New Zealand ; la Nouvelle-Zélan0 0 relais de Grape Growers Council Inc et The 2002 Wine 2003 Institute of 2005 New Zealand) qui2008 assurent le 1997 1998 1999 2000 2001 2004 2006 2007 2009 entre la filière, ses opérateurs et le gouvernement néozélandais et ses représentations internationales. L’état néozélandais créé en outre un environnement économique et institutionnel qui accompagne efficacement l’industrie. 2009 Sources nztrade 1200 12000 En valeur NZ$ 1000 Promouvoir la marque Le projet collectif se fonde sur la promotion générique de la marque « Nouvelle-Zélande » plutôt que sur celles des régions de production spécifiques ; « elle unit notre industrie ». C'est pourquoi le programme de marketing générique, soutenu par les établissements vinicoles et les régions ainsi que par New Zealand Winegrowers, est si important. 10000 Exportations en valeur (axe de gauche) en millions de NZ$ Exportations en volume (axe de droite) en milliers d'hl 800 8000 600 6000 400 4000 200 2000 0 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 0 L’avenir ? Les exportations NZ sont restées positives sur 2009 et les succès commerciaux observés dans les panels confirment la bonne santé commerciale de ces vins sur ses principaux marchés. En outre, les premières prévisions de récolte pour 2010 tablent sur un volume légèrement inférieur à celui de l’an dernier ce qui rassurait les acteurs de la filière qui craignaient qu’une grosse récolte n’affecte les prix de leurs produits sur les marchés export. Cependant, la crise mondiale a interrompue le développement de ce vignoble et certains opérateurs semblent paniquer et se retirer. Selon Philip Gregan, le président de l’association des viticulteurs néo-zélandais, « l’industrie du vin [serait même] en plein marasme, les prix du vignoble ont chuté de 40% ». Des dynamiques de concentration vont sans doute succéder. Pour ce faire, la Nouvelle-Zélande a adopté une législation très simple : • si l'étiquette mentionne un seul cépage, le vin doit contenir au moins 85% de ce cépage; dans un assemblage, le cépage majoritaire doit être cité le premier ; • si l'étiquette indique une région d'origine, le vin doit venir en totalité de cette région (dans la pratique, Marlborough et Hawke's Bay sont les plus fréquemment mentionnées). Cette démarche contribue à l’émergence de cuvées d’assemblage issues d’approvisionnements multirégionaux même si le Sauvignon blanc reste LA locomotive. Comme le Riesling en Allemagne (voir Interactif éco n°5), il doit permettre de tirer dans son sillage d’autres variétés qualitativement pertinentes par rapport au terroir (Riesling, Gewurztraminer pour les blancs ; Pinot noir, cabernet franc et Merlot pour les rouges). Les cépages Chardonnay et Muller Thurgau en particulier sont progressivement remplacés ou montent en gamme (certains Chardonnay sont, comme certains Sauvignon, de renommée mondiale). Mais au-delà de ces aspects purement conjoncturels, ce vignoble au modèle si efficace va devoir surmonter sa propre crise de croissance et entre autre trouver une solution aux besoins de main d’œuvre (et à leurs coûts) générés par le développement du vignoble, dont la surface a été multipliée par 6 en 20 ans. Conclusion A ne pas manquer dans l’espace professionnel du site vinsalsace.com : Les chiffres confirment que quelles que soient les habitudes culturelles en la matière, en période de crise, le consommateur développe une hypersensibilité au prix. Et le vin n’échappe pas à cette règle. Pour autant, les ventes de vin ne se sont pas effondrées, le vin reste décidément sur les tables, même si elles ne sont plus toujours dressées pour les repas.. Et même, au-delà du vin, c’est tout l’univers de la convivialité, du moment de détente, du plaisir qui résiste. C’est donc bien sur ce champ là que doivent porter nos efforts en matière de marketing, ce sont ces sensations que doivent véhiculer nos images de marque, à ces motivations hédonistes là que le packaging doit répondre. - tous les tableaux de bord 2009 par pays (panels distributeurs et consommateurs) A votre service au CIVA Je m’appelle Nathalie VIET, je suis économiste et spécialiste des filières viticoles au service desquelles je travaille depuis une dizaine d’années. Avec l’équipe de la société d’études et intelligence économiques EQUONOXE, nous produisons de l’information économique sur les circuits spécifiques à la filière viticole française. Je suis chargée au sein du CIVA de l’analyse économique et de la rédaction d’Interactif’Eco. Nous pouvons nous rencontrer au CIVA sur RDV ou vous pouvez me contacter par mail ([email protected]). 6 Conception : EMPREINTE Studio - 0326572783 80% 40% Production (en milliers d'hl) (axe de gauche) Exportations (en milliers d'hl) (axe de gauche) % Exportations (axe de droite) 2004 Récolte (en tonnes) 24000 12000 120000 70% Sources nztrade50% 2003 Croissance de la surface et de la récolte de raisins en NZ 60% Evolution de la production et du poids des exportations de vins néo-zélandais 2002 % Exportations 0 2001 En volume (millions d'hl) milliers d'hl 2012 2000 Les40actions menées par l’ensemble de la filière (institutions comme producteurs) pour320000 soutenir la marque sont multiples : promotions ; ciblage des principaux groupes d'influence 35 280000 Axe de gauche : Surfaces (en milliers d'ha) (sommeliers, etc.) ; d’événements grand public ; etc. Axe de organisation droite : Récolte (en tonnes) 30 240000 Sources nztrade 40000 80% 18000 6000 milliers d'hl 120000 80000 Evolution de la production et du poids des exportations de vins néo-zélandais Production (en milliers d'hl) (axe de gauche) 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 Exportations (en milliers d'hl) (axe de gauche) 18000 % Exportations (axe de droite) 15000 160000 0 Surfaces (en milliers d'ha) 5 24000 0 21000 2012 0% % Exportations 10 200000 40000 % Exportations Surfaces (en milli 25 5 20 0 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 15