Gestion Financière

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Gestion Financière
Gestion Finance
Cette partie regroupe l'ensemble des éléments permettant d'analyser le bilan d'une
entreprise.
Le bilan d'une entreprise se présente sous la forme d'un tableau récapitulatif en
deux parties décrivant la situation patrimoniale d'une entreprise à un moment donné
exprimée en terme d'emplois (à l'actif) et de ressources (au passif).
Le passif du bilan (partie droite) représente l'ensemble des ressources financières dont
dispose une entreprise mais qui constitue de fait l'ensemble des dettes et obligations
contractées par l'entreprise auprès de créanciers extérieurs (actionnaires, institutions
financières, fournisseurs...). Le contenu du passif de l'entreprise est présenté en
fonction du critère d'exigibilité croissante.
L'actif du bilan (partie gauche) représente l'ensemble des biens (immobilisations,
stocks...) et et droits (créances clients...) détenus par l'entreprise et nécessaires à son
activité. Les éléments contenus dans l'actif du bilan sont présentés selon le critère de
liquidité croissante.
La présentation du bilan, nous le verrons plus en détail par la suite, permet entre
autre de mesurer la solvabilité d'une entreprise, c'est à dire permet de mesurer sa
capacité à un moment donné à rembourser ses dettes ses dettes.
Mais l'analyse d'un bilan ne se limite pas à mesurer la solvabilité d'une entreprise,
c'est ce que nous verrons dans ce chapitre en analysant les points suivants :
Lecture simple d'un bilan
Les besoins de financement de l'entreprise
Le bilan fonctionnel
Le Fond de roulement
Le Besoin en fond de roulement
La réduction du BFR
La Trésorerie
Synthèse
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La réduction du BFR
1/ LA REDUCTION DES STOCKS
2/ LA RENEGOCIATION DES DELAIS DE PAIEMENT FOURNISSEURS
3/ LA RENEGOCIATION DES DELAIS DE PAIEMENT CLIENT
INTRODUCTION
La réduction du besoin en fonds de roulement est souvent le moyen pour
l'entreprise de rétablir son équilibre financier en limitant ses besoins de financement à
court terme.
Pour se faire, elle dispose de deux leviers d'action importants.
1/ LA REDUCTION DES STOCKS
Une des mesures prises par l'entreprise pour limiter l'importance des besoins de
financement de son cycle d'exploitation consiste à tendre vers une gestion de ses stocks
en flux tendus, de manière à se rapprocher au maximum d'une situation de "zéro stock".
Cette attitude permet alors de limiter ces besoins d'exploitation ce qui se traduit par une
diminution de son actif d'exploitation.
Illustration :
Situation initiale :
Actif circulant
Passif circulant
Dettes fournisseurs.
Stocks
Dettes fiscales et sociales.
Autres dettes d'exploitation.
Créances clients
BFR
Conséquence de la mise en place d'une politique de réduction des stocks :
Actif circulant
Passif circulant
Dettes fournisseurs.
Créances clients
Dettes fiscales et sociales.
BFR
Autres dettes d'exploitation.
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La disparition des stocks grâce à la mise en place d'une politique de réduction des
stocks permet à l'entreprise de passer d'une situation ou son Besoin de Fonds de
Roulement était positif (actif circulant > passif circulant) à une situation ou son Besoin de
Fonds de Roulement est négatif (actif circulant < passif circulant), c'est à dire que
l'entreprise dégage des excédents financiers à court terme au cours de son cycle
d'exploitation.
Les entreprises gardent en général un stock minimal pour éviter les ruptures de
production qui pourraient intervenir (dans le cas ou elle ne disposerait d'aucun stock de
matière première par exemple).
Cette stratégie permet à l'entreprise de réduire son actif circulant pour un même niveau
de passif circulant.
2/ LA RENEGOCIATION DES DELAIS DE PAIEMENT FOURNISSEURS
Dans ce cas de figure, l'entreprise met en oeuvre une politique de renégociation
visant à obtenir des délais de paiements plus importants de la part de ces fournisseurs.
En passant de 60 à 90 jours de délais de paiement par exemple, l'entreprise accroît du
même coup le montant de ses dettes fournisseurs.
Illustration :
Situation initiale :
Actif circulant
Passif circulant
Dettes fournisseurs.
Stocks
Dettes fiscales et sociales.
Créances clients
Autres dettes d'exploitation.
BFR
Conséquence de la mise en place d'une politique d'accroissement des délais de
paiement fournisseurs :
Actif circulant
Stocks
Créances clients
Passif circulant
Dettes fournisseurs.
Dettes fiscales et sociales.
3
Autres dettes d'exploitation.
BFR
En obtenant des délais de paiement plus longs de la part de ses fournisseurs,
l'entreprise accroît le montant de ses dettes fournisseurs ce qui entraîne une
augmentation de son passif circulant. En conséquence, et à montant identique d'actif
circulant, le Besoin en Fonds de Roulement de l'entreprise diminue d'un montant
équivalent à celui de la hausse des dettes fournisseurs.
Cette stratégie permet à l'entreprise d'augmenter son passif circulant pour un
même niveau d'actif circulant.
3/ LA RENEGOCIATION DES DELAIS DE PAIEMENT CLIENT
De la même manière qu'une entreprise cherche à accroître son passif circulant en
augmentant ses délais de paiement fournisseurs, l'entreprise peut modifier son Besoin en
Fonds de roulement en diminuant le délai de ses créances clients. A ce titre, l'entreprise
a intérêt à privilégier les paiements comptants de la part de ses clients pour restreindre
au minimum le montant de ces créances clients.
Illustration :
Situation initiale :
Actif circulant
Passif circulant
Dettes fournisseurs.
Stocks
Dettes fiscales et sociales.
Créances clients
Autres dettes d'exploitation.
BFR
- Conséquence de la mise en place d'une politique de réduction des délais de paiement
clients :
Actif circulant
Stocks
Passif circulant
Dettes fournisseurs.
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Dettes fiscales et sociales.
Autres dettes d'exploitation.
Créances clients
BFR
En négociant des délais de paiement plus courts auprès de ses clients, l'entreprise
réduit le montant de ses créances clients ce qui entraîne une diminution de son actif
circulant. En conséquence, et à montant identique de passif circulant, le Besoin en Fonds
de Roulement de l'entreprise diminue d'un montant équivalent à celui de la baisse des
créances clients.
Cette stratégie permet à l'entreprise d'augmenter son actif circulant pour un même
niveau de passif circulant.
En définitive, une entreprise peut limiter ses besoins en fonds de
roulement soit en diminuant le total de son actif circulant (réduction des stocks,
ou réduction des créances clients), soit en augmentant le montant de son passif
circulant (allongement des délais de paiement fournisseurs).
Les différentes mesures mises en oeuvre dépendent alors en grande partie du
pouvoir de négociation de l'entreprise, tant du point de vue de ses clients que de ses
fournisseurs.
LE FOND DE ROULEMENT
1/ LA NOTION DE FOND DE ROULEMENT
2/ DETERMINATION DU FOND DE ROULEMENT
3/ INTERPRETATION ECONOMIQUE
INTRODUCTION
L'élaboration du bilan fonctionnel permet une meilleure évaluation de la situation
financière d'une entreprise.
L'analyse financière permet d'évaluer la capacité d'une entreprise à faire face à ses
besoins financiers. Pour se faire, elle dispose de ressources propres qui lui procurent une
certaine marge de manœuvre notamment pour satisfaire ces besoins financiers à long
terme, mais aussi pour satisfaire ses besoins à court terme.
La première étape dans l'analyse de la situation financière d'une entreprise passe
par la détermination du Fond de roulement de l'entreprise.
1/ LA NOTION DE FOND DE ROULEMENT
Les besoins et ressources financières de l'entreprise à long terme :
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Lorsqu'une entreprise se crée, elle doit tout d'abord procéder à des investissements
lourds pour acquérir l'ensemble des immobilisations indispensables à son activité.
Ces investissements mobilisent des ressources financières sur une longue période
et nécessitent de fait des capacités de financement à long terme afin de tenir compte de
la règle prudentielle voulant qu'un besoin de financement doit être satisfait avec des
ressources financières de même échéance.
Pour se faire, l'entreprise se dote d'un certain nombre de ressources financières de
longue périodes : grâce aux actionnaires tout d'abord qui apportent des capitaux à
l'entreprise, et grâce aux institutions financières d'autre part qui accordent à l'entreprise
des crédit à long terme.
Bien évidemment, il n'y a pas égalité parfaite entre ces ressources et ces besoins à
long terme et une partie de ces ressources à long terme vont donc permettre de financer
des besoins de financement à court terme.
Le fond de roulement représente donc l'excédent des ressources stables sur
le total des dépenses d'investissement d'une entreprise.
2/ DETERMINATION DU FOND DE ROULEMENT :
L'élaboration du bilan fonctionnel permet de regrouper l'ensemble des dépenses et
des ressources à long terme de l'entreprise :
au passif du bilan :
les capitaux propres ;
les amortissements et provisions constitués par l'entreprise dans le but de
renouveler ces immobilisations ;
les provisions pour risques et charges ;
les dettes financières stables (dettes financières hors concours bancaires).
à l'actif du bilan :
les actifs immobilisés qui sont évalués à leur valeur brute pour tenir compte du coût
réel de leur acquisition sans tenir compte des amortissements déjà réalisés par
l'entreprise. On distingue les immobilisations selon leur nature (incorporelles,
corporelles ou financières).
d'où :
Fond de roulement = Ressources stables - emplois stables.
ou d'un point de vue comptable :
Fond de roulement = capitaux permanents - actif immobilisé
Soit en terme de bilan fonctionnel :
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Actif
Passif
Actif immobilisé :
(valeurs brutes)
Capitaux permanents
dont :
- immobilisations corporelles
- immobilisations incorporelles
- immobilisations financières
dont :
- capitaux propres
- amortissements et provisions
- dettes financières à long terme
Fond de Roulement
3/ INTERPRETATION ECONOMIQUE
Trois cas de figure peuvent se présenter :
1. Le Fond de roulement est positif :
Dans ce cas, les ressources stables de l'entreprise sont supérieures à l'actif
immobilisé constitué, c'est à dire que les ressources stables couvrent les besoins à
long terme de l'entreprise.
L'équilibre financier est donc respecté et l'entreprise dispose grâce au fond de
roulement d'un excédent de ressources stables qui lui permettra de financer ses
autres besoins de financement à court terme.
2. Le Fond de roulement est nul :
Dans ce cas, les ressources stables de l'entreprise sont égales à l'actif immobilisé
constitué, c'est à dire que les ressources stables couvrent les besoins à long terme
de l'entreprise.
Mais, même si l'équilibre de l'entreprise semble atteint, celle ci ne dispose d'aucun
excédent de ressources à long terme pour financer son cycle d'exploitation ce qui
rend son équilibre financier précaire.
3. Le fond de roulement est négatif :
Dans ce cas, les ressources stables de l'entreprise sont inférieures à l'actif
immobilisé constitué, c'est à dire que les ressources stables ne couvrent pas les
besoins à long terme de l'entreprise. La règle prudentielle de l'équilibre financier
n'est donc pas respecté. Elle doit donc financer une partie de ses emplois à long
terme à l'aide de ressources à court terme ce qui lui fait courir un risque
important d'insolvabilité. Une telle situation entraîne généralement une action
rapide de la part de l'entreprise pour accroître ses ressources à long terme et
retrouver un fond de roulement excédentaire.
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Les besoins de financement de l'entreprise
UN BESOIN DE FINANCEMENT A LONG TERME
UN BESOIN DE FINANCEMENT A COURT TERME
LE BESOIN DE FINANCEMENT IMMEDIAT
INTRODUCTION
Une entreprise, si elle est mal gérée, risque à tout moment de se retrouver en
situation d'insolvabilité ce qui se traduirait par une cassation de son activité et une mise
en liquidation. On entend par insolvabilité, l'incapacité qu'aurait une entreprise à
s'acquitter à un moment donné d'une dette par manque de liquidité. Cette situation peut
arriver à toute entreprise qui ne prend pas suffisamment conscience de l'importance
d'une gestion saine de ses finances, et ce, même dans le cas ou l'entreprise connaît une
bonne activité économique.
Pour éviter de se trouver dans l'incapacité d'honorer une dette, l'entreprise doit être
consciente de ses besoins financiers et doit y apporter une réponse appropriée. L'analyse
financière de ce point de vue consiste à étudier la capacité d'une entreprise à respecter
les échéances qui lui sont imposées par ses créanciers pour ne pas se retrouver en
situation d'insolvabilité.
LES BESOINS DE FINANCEMENT D'UNE ENTREPRISE
De par son activité, une entreprise est confrontée à deux types de besoins de
financement.
Un besoin de financement à long terme :
Pour pouvoir exercer son activité, une entreprise doit tout d'abord se doter d'un
certain nombre d'actifs qui vont être utilisés sur une longue période tel qu'un terrain
pour construire une usine, des locaux ou seront entreposées les machines utilisées
dans le processus de production... En comptabilité, ces éléments particuliers de l'actif
d'une entreprise sont appelée actifs immobilisés. Ils sont comptabilisés à l'actif en
"haut de bilan"dans les comptes de classe 2.
Le financement de ces actifs immobilisés doit logiquement se faire grâce à des
ressources que l'entreprise détiendra aussi sur une longue période, de la même
manière qu'en tant que particulier, vous n'allez pas financer l'achat de votre logement
avec des découverts bancaires mais plutôt en contractant un emprunt à long terme.
En Conséquence, le financement de l'actif immobilisé suppose que l'entreprise dispose
de ressources à long terme autrement appelées ressources stables.
Un besoin de financement à court terme :
Un fois que l'entreprise a acquis les immobilisations qui lui sont indispensables, elle va
devoir financer son activité quotidienne c'est à dire, entre autre, financer la
constitution de ces stocks de matières premières qui seront utilisés tout au long d'une
période donnée pour être intégrer dans le processus de production.
De plus, toute au long de l'année, l'entreprise peut être amenée à accorder des délais
de paiement à ses clients. Ces créances clients sont considérées d'un point de vue
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comptable comme une sorte de prêt accordé par l'entreprise à ses clients. Celle ci doit
donc être en mesure de les financer ou en tout cas être dans la capacité de financer
ses activités courantes sans avoir un besoin impérieux des sommes non encore
encaissées car représentant ces créances clients. Ces dépenses sont comptabilisées
dans des comptes de classe 3 (pour les stocks) ou certains comptes de classe 4 (pour
les créances clients) et constituent ce que l'on appelle en comptabilité l'actif
circulant. Généralement, la durée de détention de ce type d'actifs par l'entreprise ne
dépasse pas quelques semaines. Elle doit donc pouvoir trouver des financements à
court terme capables de satisfaire ces besoins de financement à court terme.
En conséquence, le financement de l'actif circulant par une entreprise suppose que
l'entreprise dispose des ressources financières suffisantes pour en assurer le
financement pendant une période relativement courte.
Le besoin de financement immédiat :
De la même manière qu'en tant que particulier vous disposez généralement d'une
certaine somme d'argent au débit de votre compte courant pour financer vos dépenses
quotidiennes, une entreprise doit pouvoir disposer à tout moment de ressources
financières mobilisables immédiatement pour combler les dépenses de fonctionnement
quotidiennes. Ces besoins de financement à très court terme représentent pour
l'entreprise des besoins de trésorerie. En ce sens, la trésorerie correspond à la part
des ressources financières dont dispose l'entreprise qui n'a été utilisée ni à l'acquisition
d'immobilisations, ni au financement de l'actif circulant.
En conséquence, l'entreprise, pour faire face à ses dépenses quotidiennes, doit
disposer d'un certain montant financier mobilisable immédiatement qui est
comptabilisé à l'actif du bilan, dans les comptes de trésorerie (classe 5).
Une entreprise a donc des besoins de financement qui peuvent être classés selon leurs
échéances :
1. un besoin a très court terme pour faire face aux imprévus
quotidiens ;
2. un besoin à court terme pour financer son actif circulant ;
3. un besoin à plus long terme pour financer ses immobilisations ou
leur renouvellement.
Dan un soucis de précaution, l'analyse financière suppose que tout financement doit
de la part de l'entreprise donner lieu à l'obtention de ressources restant au passif de
l'entreprise durant une période au moins égales à la durée de détention de cet actif par
l'entreprise.
Voilà pourquoi, pour mener une analyse financière pertinente du bilan d'une
entreprise, il est nécessaire de procéder à un certain nombre de retraitements
comptables permettant d'obtenir un bilan de l'entreprise présentant ses divers éléments
de l'actif et du passif selon leur degré d'exigibilité (pour les éléments du passif) ou de
liquidité (pour les éléments de l'actif). A partir d'un bilan comptable, l'analyste financier
définit le bilan fonctionnel de l'entreprise afin de pouvoir juger de son équilibre
financier.
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LE BILAN FONCTIONNEL
1/ LE PASSIF DU BILAN FONCTIONNEL
2/ L'ACTIF DU BILAN FONCTIONNEL
3/ REPRESENTATION DU BILAN FONCTIONNEL
INTRODUCTION
Procéder à l'analyse financière du bilan d'une entreprise nécessite de retraiter le
bilan comptable de manière à présenter les différents éléments du bilan en fonction de
leur degré d'exigibilité ou de leur degré de liquidité.
Un tel retraitement permet en outre d'identifier différents sous-ensembles à l'actif
et au passif qui serviront de base à l'analyse de l'équilibre financier de l'entreprise.
1/ LE PASSIF DU BILAN FONCTIONNEL
Le passif d'un bilan fonctionnel se décompose en trois parties qui sont classées par
ordre croissant selon leur degré d'exigibilité. Le degré d'exigibilité mesure le temps
nécessaire à une dette pour devenir remboursable. Par exemple, un découvert bancaire
devra être remboursé en quelques semaines maximum, une dette fournisseur en
quelques mois et un emprunt à long terme en quelques années.
Les capitaux permanents :
Les capitaux permanents regroupent l'ensemble des éléments du passifs dont le
remboursement est le plus éloigné dans le temps pour une entreprise. A savoir :
les capitaux propres de l'entreprise :
c'est à dire l'ensemble des ressources non empruntées dont dispose l'entreprise pour
exercer son activité (capital, réserves, subventions d'investissement, provisions
réglementées,...)
les amortissements et provisions :
constitués par l'entreprise pour permettre le renouvellement de ses éléments de
l'actif immobilisé.
les dettes financières à long terme :
contractées par l'entreprise auprès d'établissements de crédit et ayant une échéance
longue.
Le passif circulant :
On regroupe ensuite les éléments du passif ayant un degré d'exigibilité plus rapproché
et qui sont directement liées à l'activité courante de l'entreprise. Les éléments de ce
passif circulant se renouvellent périodiquement. A savoir :
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les dettes fournisseurs :
l'entreprise ne payant pas nécessairement ses fournisseurs à la livraison, il contracte
alors des dettes qui ont des échéances de quelques mois (moins de 90 jours en
moyenne).
les dettes fiscales et sociales :
L'entreprise ne paye pas ses impôts, taxes ou autres charges sociales au jour le jour
(exemple la TVA), il contracte alors des dettes auprès de l'État ou des organismes de
protection sociale.
les autres dettes d'exploitation :
ensemble des autres dettes d'exploitation contractées par une entreprise pour
exercer son activité.
La trésorerie passive :
les concours bancaires et autres facilités de caisses :
consentis par un établissement pour financer l'activité quotidienne de l'entreprise.
les soldes bancaires créditeurs :
si le compte bancaire de l'entreprise est négatif, alors l'entreprise devra combler son
découvert le plus rapidement possible.
2/ L'ACTIF DU BILAN FONCTIONNEL
De la même manière que pour le passif, l'actif d'un bilan fonctionnel se décompose
en trois parties qui sont classées par par ordre croissant de liquidité. Par liquidité, on
entend la capacité d'un actif à être immédiatement disponible pour financer une dépense
ou payer une dette. un billet de banque par exemple est un actif parfaitement liquide en
ce sens qu'il permet immédiatement d'honorer une dette alors qu'un immeuble est
presque illiquide en ce sens que sa transformation en disponibilités est très longue.
L'actif immobilisé (ou actif stable)
L'actif immobilisé regroupe l'ensemble des éléments qui restent pour une longue
période au sein de l'entreprise, c'est à dire, qui ne sont pas directement consommés à
leur première utilisation (les immobilisations). Ces éléments d'actif sont évalués à leur
prix d'achat (hors amortissement) pour estimer réellement le coût de leur
renouvellement éventuel.
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les immobilisations incorporelles :
ne sont pas des biens acquis par l'entreprise mais représente des dépenses
engagées par l'entreprise pour une longue période (frais d'établissement, frais de
recherche et développement, fonds de commerce, brevets, licences...).
les immobilisation corporelles :
ensemble des biens finaux acquis par l'entreprise pour exercer son activité (terrains,
constructions, matériels...) et qui servent au cours de plusieurs cycles d'activité.
les immobilisations financières :
ensemble des sommes engagées par l'entreprise pour acquérir des participations
dans d'autres entreprises ou faire des dépôts, des cautionnements, ou accorder des
prêts.
L'actif circulant :
On regroupe ensuite les éléments de l'actif ayant un degré de liquidité plus fort et qui
sont directement liées à l'activité courante de l'entreprise. Les éléments de cet actif
circulant se renouvellent périodiquement. A savoir :
les stocks et encours :
Pour produire, l'entreprise achète des matières premières et autres
approvisionnements qui ne sont pas consommés en totalité en une seule fois. Ils
sont donc stockés par l'entreprise.
les créances clients :
L'entreprise peut être amenée à accorder des délais de paiement à ses clients. En ce
sens, elle leur accorde un crédit qui lui sera remboursé à relativement brève
échéance (quelques semaines en général).
les autres créances d'exploitation :
ensemble des autres créances d'exploitation contractées par une entreprise au cours
de son activité.
La trésorerie active :
La trésorerie est constituée de l'ensemble des éléments de l'actif parfaitement ou très
liquides. A savoir :
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les valeurs mobilières de placement :
ensemble des actifs financiers acquis par l'entreprise mais qui n'ont pas de valeur
stratégique et qui visent plutôt à réaliser des plus-values.
le solde des comptes bancaires débiteurs :
ensemble des disponibilités déposées sur le compte bancaire de l'entreprise.
la caisse :
ensemble des pièces et billets détenus par l'entreprise (son fond de caisse par
exemple).
3/ REPRESENTATION DU BILAN FONCTIONNEL
A partir des différents éléments que nous venons de définir, nous pouvons alors
construire le bilan fonctionnel qui se présente de la manière suivante :
Bilan fonctionnel
Actif
Passif
Actif immobilisé :
(valeurs brutes)
Capitaux permanents
dont :
- immobilisations corporelles
- immobilisations incorporelles
- immobilisations financières
dont :
- capitaux propres
- amortissements et provisions
- dettes financières à long terme
Actif circulant :
Passif circulant :
dont :
- stocks
- créances clients
dont :
- dettes fournisseurs
- dettes fiscales et sociales
- autres dettes d'exploitation
Trésorerie active
Trésorerie passive
dont :
- disponibilité
- soldes bancaires débiteurs
dont :
- concours bancaires
- soldes bancaires créditeurs
Une telle réorganisation du bilan comptable permet alors d'analyser l'équilibre
financier de l'entreprise en faisant apparaître d'une part le Fond de roulement de
l'entreprise ainsi que son besoin en fond de roulement.
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LE BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT
1 / LA NOTION DE BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT
2 / DETERMINATION DU BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT
3 / INTERPRETATION ECONOMIQUE
INTRODUCTION
Le fond de roulement constitue un excédent de ressources stables qui va permettre
de financer une partie des besoins à court terme de l'entreprise appelés autrement
besoins en fond de roulement.
1/ LA NOTION DE BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT
Les besoins et ressources financières de l'entreprise à court terme :
Une fois que l'entreprise à acquis les immobilisations indispensables à son activité
de production, elle va devoir financer les besoins liés à son cycle d'exploitation.
Il existe en effet un décalage temporel entre d'une part les dépenses engagées par
l'entreprise pour produire, et d'autre part, les recettes tirées de la vente des biens ou
services produits par l'entreprise.
D'une part, l'entreprise a besoin de matières premières et autres biens
intermédiaires qui sont consommés dans le temps selon la cadence de production de
l'entreprise.
De plus, l'entreprise peut dans certains cas bénéficier de délais de paiements
accordés par ses fournisseurs ce qui lui permet de différer dans le temps le règlement de
ces charges.
De la même manière, l'entreprise peut être amenée à concéder des délais de
paiement à ses clients et enregistre alors les créances clients qui retardent d'autant la
perception par l'entreprise des encaisses liées à des ventes déjà réalisées...
Le besoin en fonds de roulements résulte donc des décalages temporels
entre les décaissements et les encaissements des flux liés à l'activité de
production de l'entreprise.
2/ DETERMINATION DU BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT
Le bilan fonctionnel, tel qu'il est présenté, fait apparaître les éléments de l'actif et
du passif qui se rapportent à l'activité de l'entreprise et qui permettent de déterminer ses
besoins de financement à court terme.
Les principaux éléments constitutifs de l'actif circulant :
les stock et en-cours : qui sont fonction du cycle d'exploitation de l'entreprise, que
ce soit pour les matières premières, les produits ou les marchandises.
les créances clients et comptes rattachés : qui sont fonction des délais de paiement
accordés par l'entreprise à ses clients ainsi que du volume d'activité de l'entreprise.
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Les éléments constitutifs du passif circulant :
les avances et acomptes reçus sur commande.
les dettes fournisseurs et comptes rattachés : qui sont fonction des délais de
paiement accordés à l'entreprise par ses fournisseurs ainsi que du volume d'activité
de l'entreprise.
les dettes fiscales et sociales dues par l'entreprise aux administrations publiques et
aux organismes sociaux.
l'ensemble des autres dettes constatées au cours du cycle d'exploitation.
d'où :
BFR = Emplois d'exploitation - Ressources d'exploitation.
ou d'un point de vue comptable :
BFR = actif circulant - passif circulant
Soit en terme de bilan fonctionnel :
Actif
Passif
Actif circulant :
Passif circulant :
dont :
- stocks.
- créances clients.
dont :
- dettes fournisseurs.
- dettes fiscales et sociales.
- Autres dettes d'exploitation.
Besoin en fonds de roulement
3/ INTERPRETATION ECONOMIQUE
Trois cas de figure peuvent se présenter :
1. le besoin en fond de roulement est positif :
Dans ce cas, les emplois d'exploitation de l'entreprise sont supérieures aux
ressources d'exploitation. L'entreprise doit donc financer ces besoins à court
terme soit à l'aide de son excédent de ressources à long terme (Fond de
roulement), soit à l'aide de ressources financières complémentaires à court terme
(concours bancaires...).
2. le besoin en fonds de roulement est nul :
Dans ce cas, les emplois d'exploitation de l'entreprise sont égaux aux ressources
d'exploitation, L'entreprise n'a donc pas de besoin d'exploitation à financer
puisque le passif circulant suffit à financer l'actif circulant.
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3. le fond de roulement est négatif :
Dans ce cas, les emplois d'exploitation de l'entreprise sont supérieurs aux
ressources d'exploitation, L'entreprise n'a donc pas de besoin d'exploitation à
financer puisque le passif circulant excède les besoins de financement de son actif
d'exploitation.
L'entreprise n'a donc pas besoin d'utiliser ses excédents de ressources à long
terme (Fond de roulement) pour financer d'éventuels besoins à court terme.
Dans tous les cas, les besoins éventuels de financement du cycle d'exploitation pour une
entreprise dépendront en grande partie de son pouvoir de négociation qui lui permet
d'agir sur le montant de ses créances clients ou de ses dettes fournisseurs.
Lecture simple d'un bilan
1/ LE PASSIF D’UN BILAN
2/ L’ACTIF DU BILAN
3/ LA COMPARAISON ACTIF / PASSIF
INTRODUCTION
Avant de se lancer dans l’analyse financière, il apparaît important de rappeler ici
l’architecture simple du bilan afin que le mode de lecture qui sera développé par la suite
soit compris. En effet, le bilan est un document qui peut se lire de différentes manières.
On définit le bilan comme étant le reflet, à un moment donné, de la situation
patrimoniale d’une entreprise. De ce point de vue, le bilan propose donc une présentation
structurée des avoirs et des dettes d'une entreprise. Autrement dit, le bilan met en
parallèle, le passif d’une entreprise et ses actifs. Mais, dans le cas ou vous êtes un
créancier de cette firme, ce qui vous intéresse par dessus tout est de savoir si la société
sera en mesure de s’acquitter de ce qu’elle vous doit en temps et en heure. Dans le cas
contraire, un défaut de paiement pourra être constaté, et l’entreprise sera mise en
liquidation.
La lecture d’un bilan doit donc tenir compte du fait que les dettes d’une entreprise n’ont
pas toutes la même échéance.
1/ LE PASSIF D’UN BILAN
Le passif d’un bilan regroupe l’ensemble des dettes qu’à une entreprise envers ces
différents partenaires.
Ce qui importe ici, c’est de pouvoir estimer à quelles échéances ces dettes vont arriver à
leur terme. En effet, si un débiteur ne peut honorer ces dettes, un défaut de paiement
sera constaté qui conduira le débiteur à être mis en cessation de paiement. Autant que
leur montant, le moment ou une dette sera exigible ( lorsqu’elle arrive à échéance ) est
un élément clé de toute analyse du bilan d’une entreprise.
Bien évidemment, le soucis premier d’un entrepreneur est de connaître le montant de ces
dettes à court terme ( c’est à dire à moins d’un an ) qui seront à honorer en priorité.
Nous présentons ici les principales dettes de l’entreprise.
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Le compte courant créditeur : si votre compte 512 est créditeur, cela signifie que
vous avez un solde négatif auprès de votre établissement de crédit. Cette situation de
découvert correspond en fait à un crédit à court terme que vous a octroyé votre
établissement de crédit. Il vous faut donc le solder le plus vite possible ( en général
dans le mois suivant ).
Les dettes fournisseurs : le solde créditeur du compte 401 d’une entreprise
représente l’ensemble des dettes que celle-ci a contracté auprès de ces fournisseurs (
404 pour les fournisseurs d’immobilisation ). Il est en effet fréquent que dans le cadre
d’un achat, le fournisseur vous accorde un délai pour payer. Ce délai est en moyenne
de 90 jours.
Les emprunts auprès des établissements de crédit : (compte 16.) ils sont
d’échéance variable qui est déterminée lorsque l’entreprise contracte l’emprunt mais
pour l’ensemble, leur échéance est supérieure à 1 an.
Les capitaux de l’entreprise : (compte 10.) l’entreprise, à sa création, ou lors
d’augmentations de capital, a en échange de part de capital (actions) obtenus des
moyens financiers de la part de ses actionnaires. Hors, ceux-ci, lors par exemple de la
dissolution de la société, pourront être en droit de réclamer la restitution de ce capital.
Voilà pourquoi, le capital d’une entreprise est en fait une dette que celle-ci a contracté
auprès de ces actionnaires. Mais, cette échéance est très lointaine puisqu’elle suppose
la cessation d’activité de la part de l’entreprise. L’absence d’échéance certaines justifie
que l’entreprise ne considère pas ces apports de capitaux comme des dettes, mais
comme du capital.
En conséquence, le passif d’une entreprise se présente en terme d’exigibilité
croissante de haut en bas.
En haut du passif, nous retrouvons les dettes dont l’échéance est la plus
éloignée dans le temps.
Au bas du passif, nous trouvons les dettes exigibles en premier.
Soit sommairement :
Passif du bilan
Capital
101
Dettes à moyen et long terme
16
Dettes fournisseurs
401 / 404
17
Compte courant créditeur
512
2/ L’ACTIF DU BILAN
Pour honorer ces dettes, l’entreprise dispose d’actifs plus ou moins liquides qui sont
regroupés dans la partie Actif du bilan.
La nature de ces actifs est très variable. Certains actifs sont constitués d’avoirs
liquides ( pièces, billets, fonds déposés sur le compte d’une banque ) c’est à dire d’avoir
immédiatement mobilisables par l’entreprise et d’avoir très peu liquides ( un terrain, un
bâtiment…) qui ont certes de la valeur, mais ne peuvent être convertis rapidement en
liquidités ( nécessité de procédé à une vente par exemple, ce qui peut prendre des mois
).
Face à des dettes dont l’échéance est courte, l’entreprise doit donc disposer d’actifs
liquides.
L’actif du bilan est donc structuré autour de cette notion de liquidité croissante.
La caisse : (compte 530) est l’élément le plus liquide plus qu’il comprend les pièces
et billets détenus par la société.
Les soldes débiteurs en banque : (compte 512) correspondent aux avoirs
déposés par l’entreprise sur ces comptes bancaires. Ces avoirs sont presque liquides.
Ils sont débiteurs car ils correspondent aux soldes envoyés par la banque dans ses
relevés de compte. Or, de l’argent reçu par la banque constitue pour cette dernière
des sommes qu’elle devra rembourser à son propriétaire (ici, l’entreprise) à un
moment ou à un autre.
Les valeur mobilières de placement : sont assez facilement transformables en
liquidité par cession sur les marchés financiers.
Les créances clients : (compte 401) de même qu’une entreprise a bénéficié de
délais de paiement auprès de ces fournisseurs, elle a pu accorder des délais de
paiement à ces clients. Ceux-ci sont en moyenne de 90 jours. Ils représentent donc
des sommes que l’entreprise peut utiliser rapidement (notamment par le biais de
l’escompte, compte 413).
Les stocks et en-cours : sont des éléments d’actifs qui ne sont pas immédiatement
cessibles par l’entreprise. Leur liquidité est donc bien moindre que les autres éléments
d’actif vu précédemment.
Les immobilisations : (comptes de classe 2) constituent les éléments d’actif les
moins liquides pour une entreprise, entre autre, parce qu’elles sont indispensables à
son activité. De plus, céder ce genre d’actif nécessite souvent des procédures longues
et complexes.
En conséquence, l’actif d’une entreprise se présente en terme de liquidité
18
croissante de haut en bas.
En haut de l’actif, nous retrouvons les éléments les moins rapidement
transformables en liquidités.
Au bas de l’actif, nous trouvons les actifs liquides ou très facilement
mobilisables.
Soit sommairement :
Actif du bilan
Immobilisations
2..
Stocks et en-cours
3..
Créances clients
401
Trésorerie
530 / 512 / 50.
3/ LA COMPARAISON ACTIF / PASSIF
On peut donc maintenant mettre en relation l’actif et le passif d’une entreprise.
Actif du bilan
Passif du bilan
Immobilisations
Capital
2..
101
Stocks et en-cours
Dettes à moyen et long terme
3..
16
Créances clients
Dettes fournisseurs
401
401 / 404
Trésorerie active
Trésorerie passive
530 / 512 / 50.
512
19
Une lecture rapide du bilan permet donc déjà de faire une première étude de la
situation financière d’une entreprise. La mise en parallèle des éléments de l’actif et du
passif nous fournit une idée de la capacité d’une entreprise à honorer ses dettes. Si la
trésorerie d’une entreprise ne paraît pas suffisante pour faire face aux échéances les plus
courtes, celle-ci a de fortes chances de se retrouver en situation de cessation de
paiement.
20
Exercice 1 - Les SIG Enoncé
A partir du compte de résultat ci-joint, présentez les Soldes Intermédiaires de Gestion de
l'entreprise et procédez à une analyse des résultats obtenus en vous appuyant
notamment sur le tableau reprenant la valeur moyenne des ratios utilisés du secteur
d'activité de l'entreprise.
COMPTE DE RESULTAT DE L'ENTREPRISE EXPRIME EN MILLIERS D'EUROS
Charges
Produits
Charges d'exploitation
Produits d'exploitation
Achat de marchandises
0 Ventes de marchandises
variation de stock
0 Production vendue
Achat de matières premières...
variation de stock
700 Montant net du Chiffre d'affaire
8 000
Impôts, taxes et versement
assimilés
1 500 Production stockée
Charges sociales
6 350 Subventions d'exploitation
3500
Autres charges d'exploitation
2000 Autres produits d'exploitation
Intérêts et charges assimilées
Total 2
Reprises sur amortissements et
provisions
57 050 Total 1
Charges financières
Dotation aux amortissements et
provisions
57 000
500
16 000 Production immobilisée
Dotation aux amortissements et
provisions
Total 1
57 000
19 000
Autres achats et charges externes
Salaires et traitements
0
500
2 500
450
60 950
Produits financiers
0
Autres intérêts et produits
assimilés
350
2 500
Reprises sur provisions et
transferts de charges
0
2 500 Total 2
Charges exceptionnelles
350
Produits exceptionnels
sur opérations de gestion
50 sur opérations de gestion
70
Sur opérations de capital
25 Sur opérations de capital
0
Dotation aux amortissements et
provisions
400
Total 3
475 Total 3
Impôts sur les bénéfices
560
Participation des salariés
50
Total des charges
Reprises sur provisions et
transferts de charges
60 635 Total des produits
350
420
61 720
21
Bénéfice
1 085
Total général
61720 Total général
61 720
RATIOS SIGNIFICATIFS DES ENTREPRISES DU MEME SECTEUR D'ACTIVITE
Ratios
moyenne du secteur
Valeur Ajoutée / Chiffre d'Affaires
48,2%
Excédent Brut d'Exploitation / Valeur
Ajoutée
23,5%
Charges de personnel / Valeur Ajoutée
35,3%
Résultat / Chiffre d'Affaires
2,5%
22
Exercice 1 - Les SIG Corrigé
DETERMINATION DES SOLDES INTERMEDIAIRES DE GESTION :
Les soldes intermédiaires de gestion
Vente de marchandises
0
- Achat de marchandises
0
+/- variation de stock
0
Marge commerciale
0
Production vendue
57 000
+ Production stockée
500
+ Production immobilisée
Production de l'exercice
0
57 500
+ Marge commerciale
0
- Achat de matières premières et autres approvisionnements
19 000
+/- variation de stock
700
- Autres achats et charges externes
Valeur Ajoutée
8 000
29 800
+ Subventions d'exploitation
500
- Impôts, taxes et versement assimilés
1 500
- Salaires et traitements
16 000
- Charges sociales
Excédent Brut d'exploitation
6 350
6 450
+ Reprises sur amortissements et provisions
2 500
+ Autres produits d'exploitation
450
- Dotation aux amortissements et provisions
3 500
- Autres charges d'exploitation
2 000
Résultat d'exploitation
3 900
+ Autres intérêts et produits assimilés
350
- Intérêts et charges assimilées
2 500
(Résultat financier)
-2 150
Résultat courant avant impôt
1 750
+ Produits exceptionnels
420
- Charges exceptionnelles
475
(Résultat exceptionnel)
-55
- Impôts sur les bénéfices
560
- Participation des salariés
50
23
Résultat de l'exercice
1 085
SOIT POUR RESUMER :
Les Soldes Intermédiaires de Gestion
Marge commerciale
0
Production de l'exercice
57 500
Valeur Ajoutée
29 800
Excédent Brut d'exploitation
6 450
Résultat d'exploitation
3 900
Résultat financier
- 2 150
Résultat courant avant impôt
1 750
Résultat exceptionnel
- 55
Résultat de l'exercice
1 085
COMPARAISON DE CERTAINS RATIOS AVEC LA MOYENNE DES ENTREPRISES EXERÇANT
DANS LE MEME SECTEUR D'ACTIVITE :
Ratios
Entreprise
moyenne du secteur
VA / CA
51,8%
48,2%
EBE / VA
21,6%
23,5%
Charges de personnel / VA
38,9%
35,3%
1,9%
2,5%
Résultat / CA
INTERPRETATION DES RESULTATS :
L'entreprise est une entreprise industrielle qui n'a pas d'activité commerciale
(marge commerciale nulle) et qui dégage une VA représentant plus de 50 % de
son chiffre d'affaire ce qui est supérieur à la moyenne du secteur de plus de 3
points ce qui veut dire que l'entreprise crée proportionnellement plus de richesses
que ses concurrents pour un même niveau de chiffre d'affaire.
Mais, ces charges de personnel étant plus élevées que la moyenne du secteur, son
EBE se situe en dessous de la moyenne, ce qui tend à montrer que la répartition
24
de la VA est plutôt favorable aux salariés dans cette entreprise. Ceci peut être le
fait soit d'une politique salariale plus favorable, soit de l'utilisation d'un personnel
proportionnellement plus important que dans le reste du secteur.
Le Résultat financier de l'entreprise est fortement déficitaire ce qui traduit le fait
que l'entreprise s'est endettée ce qui peut être positif si l'entreprise s'est endettée
pour investir dans l'acquisitions d'immobilisations, mais ce qui peut tendre à
montrer que l'entreprise à un endettement important qui peut nuire à son
équilibre financier futur. Il pourrait être judicieux de favoriser l'appel à des
sources de financement internes à l'entreprise (augmentation de capital par
exemple).
Le Résultat de l'entreprise est néanmoins positif, ce qui est plutôt positif, mais la
rentabilité commerciale de l'entreprise est faible (1.9%) et reste surtout inférieure
à la moyenne du secteur ce qui risque d'être préjudiciable à l'entreprise sur le
long terme. L'entreprise, pour obtenir une meilleure rentabilité commerciale
pourrait être amenée à procéder à une diminution de ses charges salariales qui
sont supérieures à la moyenne du secteur afin de réaliser des gains de
productivité.
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