Le coma chez l`enfant
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Le coma chez l`enfant
Le coma chez l’enfant JC BERTHIER –Réanimation Pédiatrique DEBROUSSE (LYON) Définition Altération ou abolition de l’état de conscience non réversible sous l’influence de stimulation URGENCE Il peut apparaître d’emblée ou faire suite à une obnubilation ou à une stupeur. Obnubilation : persistance réaction aux ordres complexes : réponse à un ordre oral et écrit, exécution d’ordres, orientation temporo-spatiale normale, réactivité moins rapide et moins précise. Etat stuporeux : persistance réactivité à stimuli extérocéptifs simples (appel du nom, stimulation auditive, stimulation nociceptive) Réponse obtenue = un geste ou une parole. Coma : seule la réaction aux stimulations nociceptives est obtenue. C’est donc l’état le plus sévère des troubles de conscience de l’enfant. Coma = dysfonctionnement de la SRAA Substance Réticulée Ascendante Activatrice (SRAA) noyaux paramédians du raphé bulbo-ponto-mésencéphalique Noyaux réticulés de Thalamus Diencéphale Thalamus Tronc Cérébral Mésencéphale Pont Moelle allongée Noyaux périaqueduquaux Noyaux du Raphé Aqueduc mésencéphalique 4e Ventricule Noyaux du Raphé Noyaux réticulés médians Canal central SRAA Efférences se projettent sur le cortex Cortex -soit de manière directe -soit (voie majeure) par l’intermédiaire des noyaux réticulaires Hypothalamus thalamiques qui facilitent l’éveil Thalamus Efférences Afférences sensitivo-sensorielles stimulantes de l’éveil en provenance de la voie spino-thalamique, et notamment de la face Afférences sensitivo-sensorielles Dysfonctionnement de la SRAA : Causes : Le plus souvent : souffrance cérébrale diffuse causes infectieuses, métaboliques et toxiques, encéphalopathies vasculaires, épilepsie, TC avec lésion axonale diffuse, anoxie Plus rarement, lésion directe de la SRAA hémorragie ou ischémie du tronc cérébral, compression du tronc cérébral par une lésion de la fosse cérébrale postérieure (hémorragique, ischémique ou tumorale), compression du tronc par engagement cérébral Causes principales de coma (liste non exhaustive) Tumeurs cérébrales Engagement cérébral Hémorragie intratumorale Accidents vasculaires cérébraux Hémorragie méningée sous-arachnoïdienne Hémorragie cérébrale Infarctus cérébraux Thrombophlébite cérébrale Embolies gazeuses, graisseuse Bas débit cérébral Anoxie ischémique : arrêt cardio-vasculaire pure : intoxication oxycarbonnée méthémoglobinémies encéphalopathie respiratoire (hypoxie,hypercapnie) Infections Méningites aiguës bactériennes Encéphalites (herpès, HIV) Abcès cérébraux Traumatisme cranio-vertébraux Endocrinopathies Hyperparathyroïdie Insuffisance surrénale aiguë Panhypopituitarisme Intoxications aiguës Sédatifs et psychotropes Oxyde de carbone Alcool Morphiniques (overdoses) Anticholinergiques Divers Epilepsie : coma post critique Hypothermies majeures accidentelles Coup de chaleur Encéphalopathies alcooliques Affections neurologiques diffuses Encéphalopathies métaboliques Hypoglycémie Hypoatrémie sévère, états hyperosmolaires Hypercalcémie, hypophosphorémie extrême Acidoses lactiques Hydrocéphalie aiguë Facteurs responsables souvent intriqués. En situation d’urgence, il est plus important (et plus réaliste) de traiter le symptôme « trouble de la conscience » que de chercher à poser un diagnostic étiologique hasardeux, sauf le cas particulier de l’hypoglycémie. CAT standardisée 1. Bilan des fonctions vitales et mise en jeu immédiate des gestes secouristes qui s’imposent, 2. Examen neurologique rapide mais rigoureux 3. Bilan secondaire plus détaillé. 1° Appréciation des grandes fonctions vitales et mesures thérapeutiques immédiates • État respiratoire • État cardiovasculaire (TA, scope) • Prise de température • Dépistage hypoglycémie (dextrostix) et correction Très souvent non évaluée …. État respiratoire Altération état de conscience = menace permanente pour la fonction ventilatoire qui fait la gravité : Risque majeur d’obstruction des VAS : chute langue en arrière consécutive à l’hypotonie Menace aggravée par : - hypersécrétion par hypercapnie, - abolition du réflexe de déglutition - vomissements (risque d’inhalation) - encombrement bronchique majeur Une dépression ventilatoire peut également coexister en cas d’altération de la commande centrale. Patient comateux = candidat à l’hypoxie et à l’hypercapnie qui conduit à l’autoaggravation des troubles neurologiques Objectif prise en charge médicale initiale = rompre ce cercle vicieux État circulatoire détresse circulatoire secondaire à: asphyxie avec bradycardie préagonique collapsus, deshydratation, trouble du rythme, responsables eux mêmes du coma Examen neurologique rapide mais rigoureux Seulement après avoir éliminé une urgence thérapeutique immédiate : • Relation verbale (langage, exécution des gestes) • Réactions d’éveil (ouverture des yeux selon le stimulus) • Tonus musculaire (membres, nuque, paupières) • Mimique ou grimace à la douleur • Réactivité motrice (aspect, répartition) • Réflexes tendineux et cutané plantaire • Examen attentif des yeux et pupilles • Analyse de la respiration • Réflexes du tronc cérébral (très éventuellement) EXAMEN DU TONUS Hypotonie latéralisée : hémiplégie Hypotonie généralisée : comas toxiques, métaboliques, coma profond Hypertonie extrapyramiale : encéphalopathie hépatique, intoxications CO et neuroleptiques ETUDE DE LA MOTRICITE: (réactivité à la douleur, réactions d'éveil et d'orientation, ) réactions appropriées de retrait et d'évitement = conservation des voies sensitivo-motrice, abolition unilatérale = hémiplégie par interruption de la voie corticospinale, l'abolition bilatérale des lésions bilatérales. réactions inappropriées, lentes, stéréotypées et sans finalité apparente, - décortication par souffrance hémisphérique étendue - décérébration par souffrance interne de la partie haute du tronc cérébral OBSERVATION DE MOUVEMENTS ANORMAUX : clonies, astérixis, myoclonies disséminées. ETUDE DES R.O.T : peu d’indication sur la gravité de l’atteinte neurologique; plus utiles pour déterminer s’il existe une lésion focalisée cérébrale RECHERCHE D’UN SIGNE DE BABINSKI si unilatéral, valeur localisatrice. Recherche prudente en cas de suspicion de traumatisme crânien d'un syndrome méningé Examen des yeux Temps fort de l’examen neurologique Etude des clignements réflexes Clignement spontané : intégrité SRAA Clignement à la menace : persistance activité corticale Réflexe cornéen : Abolition : - unilatérale = signe de localisation (voie efférente du VII ou voie afférente du V) - bilatérale = atteinte diencéphalo-mésencéphalique (nature lésionnelle, toxique ou métabolique) * Position des globes oculaires : perte de parallélisme horizontal = atteinte des NOC III et VI déviation conjuguée des yeux - vers l'hémiplégie : lésion protubérantielle, - controlatérale : lésion hémisphérique déviation oblique des yeux : tronc cérébral déviation en bas et en dedans : thalamus Mouvements spontanés des globes oculaires : Mouvements d’errance oculaire conjugués horizontaux (avec mouvements réflexes préservés) : intégrité du tronc cérébral Boombing (succession irrégulière d’abaissements rapides suivies d’une remontée plus lente) : lésion protubérancielle Motricité oculaire intrinsèque •Mydriase aréactive homolatérale : engagement temporal •Myosis aréactif : évoquer coma métabolique ou toxique DIENCEPHALE Petites, réactives MESENCEPHALE Moyennes, fixes III Mydriase fixe homolatérale TECTUM Dilatées , fixes PROTUBERANCE Myosis ponctiforme réactif MAIS Convulsion infraclinique : peut s’accompagner d’une mydriase uni ou bilatérale aréactive Hypothermie profonde, intoxication alcoolique importante : diminution voire abolition du réflexe pupillaire Certaines intoxications peuvent s’accompagner de mydriases pas toujours réactives : antidépresseurs, anticholinergiques neuroleptiques cocaïne amphétamines … ou d’un myosis : opiacés ANALYSE DE LA RESPIRATION Description Localisation de la souffrance Dyspnée de Cheynes-Stokes Amplification progressive de la respiration puis apnée Diencéphalique ou mésencéphalique supérieure Hyperventilation neurogène centrale Polypnée ample, rapide, régulière Mésencéphalique ou protubérantielle haute Dyspnée de Küssmaul Polypnée ample, rapide, régulière Acidose métabolique ou hypoxie (GDS) Respiration apneusique Pause après chaque inspiration Protubérantielle basse Respiration ataxique ou gasps Respiration irrégulière et anarchique Bulbaire AUTRES EXAMENS Haleine particulière acétone, alcool, ail (arsenic, paraldéhyde, sélénium) amande (cyanure) Peau : purpura (méningocoque) taches hypo-pigmentées : S. tubereuse de Bourneville taches hyper-pigmentée : neurofibromatose Lésions traumatiques Oreilles, nez (otite purulente, otorrhée, rhinorrée) Examen de la fontanelle, des sutures , Périmètre crânien Auscultation du crâne à la recherche d’un souffle intracrânien (chez le nourrisson). Anamnèse succinte Histoire clinique et antécédents • mode de survenue: brutal : évoque traumatisme, intoxication progressif • contexte de survenue (traumatique, infectieux, jeûne, ..) Antécédents médicaux récents • symptômes récents : céphalées, convulsions … • diabète insulinoprive • traumatisme crânien récent, voyage • maladie infectieuse en cours (varicelle …) • vaccination récente • médicaments récemment administrés • médicaments disponibles dans l’entourage de l’enfant Suivi de la grossesse, naissance, pathologies notables Antécédents familiaux : pathologies familiales, consanguinité Comportement habituel de l’enfant : prise alimentaire, qualité du sommeil, qualité de contact, développement psychomoteur Conditions socio-économiques Classification des comas : stades de coma • Stade 1: Coma Vigile (conscience présente faible, réaction aux stimulus forts ou à la douleur) • Stade 2: Coma Réactif (réaction adaptée à une stimulation douloureuse ; pas de réponse à la stimulation auditive) • Stade 3: Coma Aréactif (absence de réaction ou réaction inadaptée à la douleur) • Stade 4: Etat de mort cérébrale (pas de réaction à la douleur, pas de réflexe du tronc cérébral) Classification des comas : stades de gravité 1. échelle de Glasgow pédiatrique (CGS) Ouverture des yeux Réponse verbale Réponse motrices De 15 (normal) à 3 ECHELLE DE GLASGOW (CGS) Enfant > 1 an et adulte score maxi 15 Ouverture des yeux 4 : Spontanée 3 : Au bruit 2 : A la douleur 1 : Jamais Décortication : MS : flexion adduction MI : extension Souffrance partie haute tronc cérébral Réponse verbale 5 : Orientée 4 : Confuse 3 : Inappropriée 2 : Incompréhensible 1 : Aucune Meilleure réponse motrice 6 : A la demande verbale 5 : Orientée à la douleur 4 : Evitement 3 : Décortication 2 : Décérébration 1 : Rien Décérébration : MS : extension, adduction, rotation externe MI : extension Souffrance hémisphérique diffuse 2. Score de Bicêtre CUMULATIF Comportement oculaire Réactivité motrice des MS Diamètre pupillaire ouverture des yeux spontanée, poursuite oculaire 5 ouverture des yeux spontanée seule 2 ouverture des yeux provoquée 1 pas d’ouverture des yeux 0 localisatrice 3 en flexion 2 en extension 1 nulle 0 normal 2-3 mm 2 myosis < 2 mm 1 mydriase > 4 mm 0 Évaluation neurologique 2 : Score de Bicêtre CUMULATIF: Réflexes du tronc cérébral CUMULATIF mimique 4 photomoteur 3 cornéen 2 toux à l’aspiration (ou ventilation spontanée) 1 aucun 0 Réponse verbale habituelle Réponse motrice habituelle < 6 mois Score normal Pleurs Retrait 2 3 6 – 12 mois Score normal Bruits vocaux Orientée à la douleur 3 4 1 – 2 ans Score normal Mots compréhensibles Orientée à la douleur 4 4 2 – 5 ans Score normal Mots compréhensibles À la commande 4 5 > 5 ans Capable de se situer à l’hôpital Score normal 5 CGS selon l’âge 0 - 6 mois 9 > 6 - 12 mois 11 > 1 - 2 ans 12 >2 - 5 ans 13 > 5 ans 14 Diagnostic étiologique parfois évident : 1. Traumatisme crânien Tout coma traumatique doit bénéficier d’une imagerie cérébrale, qu’il existe ou non des signes de localisation. Tout coma avec signe de localisation doit faire l’objet d’un avis neurochirurgical Particularités anatomiques du nourrisson Boite crânienne élastique, déformable au niveau des sutures cartilagineuses : menace plus directe des sinus dure-mériens sous-jacents peau Dure-mère (périoste de la face interne de la voûte), très vascularisée, plus étroitement attachée à la structure osseuse Espaces péri-cérébraux et sous arachnoïdiens importants (épanchements souvent volumineux) os dure mère arachnoïde pie mère Artère méningée moyenne, pas encore englobée dans l’os, moins concernée par une fracture osseuse. Cortex cérébral CONSEQUENCES Épanchements péri-cérébraux et sous arachnoïdiens souvent volumineux Fréquence des HSD, rareté des HED Risque plus important de lésions d’ébranlement à l’intérieur de la boite crânienne (cas typique du syndrome des enfants secoués) Structure encore peu myélinisée : séquelles LESIONS ENCEPHALIQUES PRIMAIRES hémorragies extra-cérébrales : - HED : plus rares, le plus souvent par ruptures d’artérioles ou veinules ostéo-durales. Souvent pas de fracture. Développement lent, pas d’intervalle libre - HSD : le plus souvent déchirure d’une veine cortico-duremérienne lors glissement cérébral/structures ostéo-durales. Donc fréquents - H sous arachnoïdiennes Dans les citernes et sillons de la convexité Lésions parenchymateuses : sans grandes particularités Contusions, Lacérations Atteinte axonale diffuse LESIONS ENCEPHALIQUES SECONDAIRES Principale cause de détérioration clinique secondaire précoce et de mortalité chez l’enfant : Développement d'une hypertension intracrânienne sans cause chirurgicalement traitable. Celle-ci peut se développer avec ou sans lésion cérébrale primaire 2 phénomènes assez spécifiques à l’enfant : Le gonflement cérébral malin diffus Beaucoup plus fréquents chez l’enfant/adulte Cause : hyperhémie par vasodilatation réflexe (ébranlement du tronc cérébral) Peut apparaître ou disparaître de façon soudaine, sans séquelles propres sauf anoxie par compression vasculaire L’œdème cérébral Accroissement du LEC cérébral par rupture BHC Le plus souvent diffus/adulte CONSEQUENCES : Boite crânienne = compartiment fermé, contenant : LCR, parenchyme incompressible et lit vasculaire Toute augmentation d’un composant se fait au détriment de l’autre surtout du lit vasculaire ouvert sur la circulation systémique Ischémie Engagement Diagnostic étiologique parfois évident : 2. Anoxie cérébrale Exposition aux fumées Noyade Strangulation Arrêt respiratoire Électrocution … Diagnostic étiologique parfois évident : 3. Déshydratation aigue 4. Coma post-critique n’excède pas 20 à 30 minutes. au-delà, il faut envisager une complication 5. Intoxication 6. Coma chez un diabétique Diagnostic étiologique parfois incertain La hantise, chez l’enfant , d’une hypoglycémie à traiter en extrême urgence impose la réalisation immédiate d’un dextrostix Les autres examens : selon contexte Prise de température - TA Ionogramme sanguin NFP recherches toxicologiques, CO Eventuellement, bilan hépatique, ammoniémie, bilan infectieux, EEG, PL (n’est urgente qu’en cas de contexte fébrile), TDM ou IRM cérébrale, Bilan métabolique tests diagnostics En l’absence d’orientation • 1) Test FLUMAZENIL IV (Anexate®) pour intoxication aux Benzodiazépines: • dose de charge: 0,01 mg/kg, éventuellement suivie d’une perfusion continue de 0,01 mg/kg/h si effet • 2) Test NALOXONE (Narcan®) pour intoxication aux morphiniques: • dose de charge: 0,01 mg/kg, éventuellement suivie d’une perfusion continue de 0,01 mg/kg/h Démarche diagnostique Glycémie élevée coma acidocétosique deshydratation Glycémie basse diabète déséquilibré insuffisance hépatique insuffisance surrénalienne Intoxication alcoolique maladie métabolique – S de Reye Le Syndrôme de REYE Varicelle + aspirine, Valproate, Vaccination Tableau grippal, puis vomissements, puis Encéphalopathie aigue - Coma Hypoglycémie Hyperammoniémie Baisse TP Hépatomégalie (stéatose) Blocage mitochodrial transitoire: Hypoglycocytie cérébrale Œdème cérébral cytotoxique Cellules endothéliales SIDERATION MITOCHONDRIALE Stéatose hépatique Œdème cérébral Capillaire cérébral Œdème neuronal Nb mitochondries x500 Cellules endothéliales Basale épaisse Jonctions Tra nsf er Œdème astrocytaire ta ctif glu c ATP ose TGA : 95% TPG : 5% Hypoglycocytie Traitement : œdème cérébral apports glucosés massifs ( glycosurie) Glycémie normale Température élevée : seule indication de PL en urgence Convulsion fébrile, état post critique Signes méningés : méningo-encéphalite bactérienne, encéphalite aigüe, abcès cérébral (cardiopathies) Hyperthermie majeure Devant un coma fébrile d’aggravation rapide associé à des signes cliniques ou électriques de souffrance temporale, l’hypothèse d’une méningo-encéphalite herpétique sera évoquée justifiant sans retard l’instauration d’un traitement par Zovirax®. Glycémie normale Température normale Le coma post-critique n’excède pas 20 à 30 minutes. Au-delà, il faut envisager une complication : En l’absence de phénomènes convulsifs, l’hypothèse d’un état de mal épileptique infraclinique justifie la réalisation d’un EEG (activité paroxystique infraclinique). C’est la seule indication d’EEG en urgence Signes méningés : En dehors d’un contexte fébrile on évoque une hémorragie méningé Glycémie normale Température normale Intoxication médicamenteuse méconnue HTA menaçante: encéphalopathie hypertensive Anoxie Collapsus (choc cardiogénique, septique, hémorragique) HTIC non traumatiques (tumeur, hydrocéphalie, migraine, hypervitaminose D, …) Traumatisme crânien méconnu chez le nourrisson : Syndrome des enfants secoués Nourrissons d'âge moyen de 5 mois. Auteurs : - dans ¾ des cas des hommes, - dans 50 % des cas les parents, - dans 17% le partenaire de la mère - dans 17 % la baby-sitter On admet en France que les Assistantes maternelles sont impliquées dans 20% des cas Secousses violentes mais brèves Cisaillement et rupture des veines ponts qui se dirigent du cerveau vers la dure-mère. Symptomatologie Malaise grave parfois ACR, avec apnées, hypothermie Convulsions Troubles du tonus Troubles de conscience - coma Sans TC déclaré Sans signes externes de sévices le + souvent Sans tableau infectieux Enfant en bonne santé jusque là Généralement « criard » Saignement des enveloppes méningées +++ : HSA (1) récente - HSD (2) 2 2 Atteinte parenchymateuse contusions, ischémie ou œdème, lésions axonales diffuses par étirement notamment au niveau de la partie supérieure du tronc cérébral et à la jonction substance blanche/grise Lésions d’âges différents 1 Présence d’hémorragies au FO dans ce contexte = pathognomonique du SES (65 à 95% des cas) Pronostic = mauvais Décès : ¼ des enfants quelques jours ou semaines après le traumatisme. 60% si coma d’emblée Séquelles : ¾ des cas survivants: - invalidité (infirmité motrice cérébrale) - atteinte de la vision allant jusqu'à la cécité, - épilepsie et une arriération mentale En dehors d’un contexte traumatique évident, l’hémorragie cérébro-méningée du nourrisson est pratiquement synonyme d’enfant secoué CONTRAIREMENT A CE QUI EST SOUVENT DIT les secousses ludiques ne peuvent être en cause AVIS EXPERTS et études biomécaniques récentes : Les lésions ne peuvent être provoquées que par des secousses très violentes Le plus souvent personne excédée par les pleurs de l’enfant qui quelques secondes perd son self contrôle Effet limité des campagnes d’information CEPENDANT : problème de l’EPCI Épanchement péri cérébral idiopathique du nourrisson = accumulation de LCR dans l’espace sous-arachnoïdien liée à un trouble de la résorption du LCR Considéré comme banal à cet âge, peut favoriser le saignement pour un traumatisme minime : Simple chute de la tête sur le plan du lit, Décélération brutale lors d’un transport Secousse mêmes minimes voire « ludiques » Hématome face interne du bras chez un nourisson de 6 mois : SES Le coma peut être simulé, volontairement ou non en cas de problèmes psychologiques ou psychiatriques, mais on arrive le plus souvent à suspecter la simulation : - du fait des circonstances (différent familial, antécédents) - par certains détails discordants: réflexe d'évitement (lorsqu'on lâche la main de la victime au dessus de la tête, elle ne retombe jamais sur le visage !), conservation du tonus musculaire (le bras ne retombe pas brutalement)... TRAITEMENT Symptomatique : prise en charge de grandes fonctions Adaptation glycémique intubation CGS < 8 VA Equilibrage hémodynamique Spécifique : fonction de l’étiologie COMA TC Pas de TC S. localisation Imagerie cérébrale Glucagon 1 mg IM SG 30% 1g/kg Iono glycémie dextrostix Hyperglycémie Hypoglycémie Normal Traitement d’urgence Signes infectieux Diabète deséquilibré alcoolémie Mie métabolique I. hépatique (transa Intox alcool Tp, fgène ammoniémie) oui Iono - glycémie coma diabétique deshydratation non Imagerie cérébrale PL + - EEG toxico Alcoolémie Iono Sang Hépatomégalie BU S. de REYE CC = 0 Coma + Hypoglycémie ISRA TP Transa Ammoniémie Dépakinémie Salicylémie (si sous TTT) Intoxication Insuffisance Hépatique Maladie métabolique Chromato A A A. Organiques Urinaires … Coma + Hyperglycémie Coma acidocétosique Clinique Ionogramme sanguin Créat. Deshydratation Hyperosmolaire Etat postcritique Coma + Glycémie normale Température Hyperthermie majeure PL - + Méningite Méningoencéphalite Convulsions Etat postcritique Coma + Glycémie normale Pathologie Intra-crânienne Scanner IRM Température normale EEG Etat de mal électrique Recherches toxicologiques Intoxication Pression artérielle HTA Collapsus Nourrisson : - post convulsion - maladie métabolique (hypoglycémie) - hyperthermie majeure - enfant secoué - méningo-encéphalites Enfant : - intoxication - TC - méningo-encéphalites Merci de votre attention