Episode 1 – Le rééquilibrage des forces économiques

Transcription

Episode 1 – Le rééquilibrage des forces économiques
Épisode 1
Le rééquilibrage
des forces
économiques
Thèmes d'investissement
du 21ème siècle
“
Le rééquilibrage des forces économiques entraîne l'apparition d'une croissance mondiale à deux vitesses, certains
marchés émergents comme l'Inde, le Brésil et la Chine, poursuivant une mutation qui aurait été jugée inconcevable il y
a encore vingt ans.
Quelles sont donc les perspectives pour les prochaines décennies ? L'industrialisation des pays émergents va se
poursuivre, en bénéficiant à d'autres marchés et en faisant baisser le nombre d'individus défavorisés au profit des
classes dotées d'un pouvoir de consommation. En parallèle, la plupart des pays développés devraient voir ralentir leur
croissance moyenne, en raison de taux d'endettement très élevés. Le statut du dollar américain en tant que principale
devise de réserve devrait être de plus en plus remis en question.
De façon générale, il est toujours sensé d'investir de manière sélective dans la croissance émergente, et de nombreux
investisseurs demeurent sous-exposés à ces régions. Cela dit, des économies comme les États-Unis sont encore loin
d'être dépassées, et l'auto-suffisance énergétique pourrait être un moteur puissant de la renaissance nord-américaine.
”
En bref
1
■
La balance des forces économiques mondiales continue à pencher en faveur des
pays émergents.
■
La consommation de ces marchés sera un thème déterminant des deux prochaines
décennies.
■
Les marchés vont se désintéresser des thèmes déjà bien établis, comme celui de la
Chine, et privilégier d'autres pays émergents capables d'enregistrer une plus forte
hausse, car situés à un stade plus précoce de leur développement.
■
Les pays développés souffrent d'un endettement lourd qui freine leur potentiel
économique, tendance qui accentue la formation d'une croissance mondiale à deux
vitesses.
■
Le dollar américain voit de plus en plus remis en question son statut de devise de
réserve dominante.
■
L'hégémonie des États-Unis diminue, mais les investisseurs ne doivent pas pour
autant négliger les entreprises des marchés développés, car nombre d'entre elles
conservent un net avantage dans des secteurs à grande valeur ajoutée.
■
Il est donc conseillé de garder une stratégie d'investissement diversifiée sur les
marchés actions : celle-ci doit renforcer son allocation aux pays émergents, pour
s'exposer à leur potentiel de croissance, mais aussi rester ouverte aux entreprises
innovantes des marchés développés.
Épisode 1 : Le rééquilibrage des forces économiques
L'essor des marchés émergents, les effets de la mondialisation et le transfert de
richesses historique qui s'opère entre l'ouest et l'est continuent à transformer le
paysage de l'économie et de l'investissement. Dans le même temps, les perspectives
de croissance des pays développés sont grevées par des niveaux d'endettement
considérables, des déficits budgétaires et des politiques inefficaces. Comme le
montre le graphique ci-dessous, l'existence d'une économie mondiale à deux vitesses
ne fait désormais plus aucun doute. Cette rupture entre la croissance des pays
émergents et développés devrait continuer à façonner les perspectives
d'investissement pendant au moins les dix prochaines années.
Le rééquilibrage des forces se
poursuit
Catalyseur de cette transformation, la croissance soutenue des plus grands pays en
développement tels que la Chine, l'Inde et le Brésil, impose un véritable rééquilibrage
de l'activité économique mondiale. Concrètement, d'ici 2050, le palmarès des 10
premières économies pourrait être radicalement différent (voir graphique ci-dessous).
La Chine sera très certainement la première puissance : ainsi, les derniers chiffres de
Goldman Sachs la voient détrôner les États-Unis pas plus tard qu'en 2026 . D'ici 2050,
l'Inde, le Brésil et la Russie devraient surclasser toutes les grandes économies
développées à l'exception des États-Unis, relégant ainsi le Japon au sixième rang
mondial. Pas de doute : le centre de gravité de l'économie mondiale continuera à se
déplacer vers les marchés émergents.
Marchés émergents = Croissance du PIB plus forte
10
8
Économies émergentes
PIB réel
(var. annuelle en %)
6
4
2
Économies développées
PIB réel
(var. annuelle en %)
0
-2
-4
-6
2000
2002
2004
2006
2008
2010
Source : Goldman Sachs, en janvier 2012 ; croissance du PIB réel (parité de pouvoir d'achat) réelle et prévue d'ici 2013.
2012
1
Rééquilibrage permanent des forces économiques
60000
US $Bn
50000
40000
30000
20000
10000
■ PIB 2010
■ PIB 2050
0
Chine
USA
Inde
Brésil
Russie
Japon
RU
France Allemagne
Italie
Source : Goldman Sachs, décembre 2011.
1. Source : Goldman Sachs. GS Global Economics Paper No 208. “The BRICs 10 years on: Halfway through the great transformation”.
2
L'ampleur du rééquilibrage des
forces
Nous sommes au cœur d'une longue tendance
au rééquilibrage des forces économiques, à
l'issue de laquelle les marchés émergents vont
représenter plus de 70 % du PIB mondial d'ici
2050 (contre 50 % aujourd'hui).
Dans une étude récente, Goldman Sachs a passé en revue les perspectives
économiques à long terme de plus de 70 pays, représentant ensemble 90 % du PIB
mondial.1
Nous sommes à mi-chemin : L'étude conclut que la transformation du paysage
économique reste une tendance de fond. Ensemble, la Chine, la Russie, l'Inde et le
Brésil représentaient 11 % du PIB mondial en 1990, mais près de 25 % aujourd'hui, et
probablement 40 % en 2050. Traduction : nous ne sommes qu'à mi-chemin du
processus de rééquilibrage. L'Inde devrait afficher les plus forts taux de croissance
entre 2020 et 2050 et accroître sensiblement sa contribution au PIB mondial.
Certaines tendances parmi les plus importantes (et les plus surprenantes) se sont
déjà produites : ainsi, durant les dix dernières années, la Chine, la Russie, le Brésil et
l'Inde ont représenté presque la moitié de l'activité économique internationale (70 %
pour les marchés émergents), soit le double de leur contribution dans les années 90.
Leur part dans l'économie mondiale devrait se maintenir à ces niveaux élevés, mais
ne devrait plus augmenter dans des proportions aussi considérables. En bref, les
marchés émergents sont déjà les moteurs de la croissance mondiale, et cette
tendance est accentuée par la crise financière.
« La tendance de long terme qui devrait
vraiment plaire aux investisseurs est celle de
la consommation. La solidité et la régularité
de la croissance ces dernières années dopent
les revenus et contribuent à l'émergence d'une
classe moyenne dans de nombreux pays en
développement. L'univers des marchés
émergents offre un potentiel de croissance
considérable dans le domaine de la
consommation. »
Nick Price, Gérant de portefeuille,
actions marchés émergents
Une classe moyenne de consommateurs en plein essor : Le rééquilibrage de la
croissance mondiale a des effets sans précédent sur le réhaussement du niveau de
vie des individus des pays émergents : c'est ainsi que beaucoup d'entre eux quittent
la pauvreté pour entrer dans les classes moyennes. Au cours des prochaines
décennies, le nombre de personnes formant les classes moyennes à l'échelle
mondiale devrait plus que doubler, en grande partie sous l'impulsion de la Chine et
de l'Inde. Selon Goldman, la consommation intérieure des grands pays émergents
comme la Chine, la Russie, le Brésil et l'Inde, devrait dépasser celle de la zone euro
en 2013 et celle des États-Unis en 2023. L'essor de la consommation, porté par la
croissance rapide des classes moyennes dans les pays émergents, devrait constituer
le thème d'investissement prédominant des vingt prochaines années.
Un univers qui s'étend au-delà des marchés les plus vastes : De nouveaux pays
émergents devraient être appelés à jouer un rôle plus important sur la scène
économique internationale. Le graphique ci-après montre qu'à mesure que la
croissance va se stabiliser dans les marchés BRIC, d'autres économies émergentes
vont prendre le relais, à l'image du Mexique, de l'Indonésie et du Nigeria. En effet,
selon Goldman Sachs, d'ici 2050, les dix pays africains les plus peuplés pourraient
voir leur taille multipliée par quinze, et le Nigeria deviendrait alors un marché aussi
vaste que l'Allemagne. Ces économies encore peu développées affichent
naturellement un très fort potentiel en matière d'industrialisation : nous
recommandons donc aux investisseurs de les inclure à leurs portefeuilles, élargissant
ainsi la base de leur exposition aux marchés émergents.
D'autres marchés émergents devraient
prendre le relais de pays dont l'essor est déjà
bien établi.
3
Le rééquilibrage des niveaux de richesse prendra plus de temps : Les PIB vont
beaucoup évoluer au cours des 30 prochaines années, mais le rattrapage qui devrait
s'opérer en matière de niveaux de revenu et de richesse sera beaucoup plus
progressif. Ainsi, en 2050, les pays du G7 seront toujours les plus prospères sur la
base du PIB par habitant. Toutefois, les écarts jadis considérables entre différents
pays et régions vont commencer à se résorber, sous l'effet d'une diminution des
inégalités dans chaque zone géographique (mais pas nécessairement au sein des
pays-mêmes). Le PIB par habitant de la Russie devrait s'inscrire en forte hausse, la
Corée devrait également améliorer son niveau de vie relatif. Sachant qu'aux yeux des
investisseurs obligataires, la richesse compte plus que la taille, les économistes
estiment que la note souveraine de la Corée pourrait atteindre AAA d'ici 2050.
Épisode 1 : Le rééquilibrage des forces économiques
D'où vient la croissance ?
Croissance moyenne du PIB par région
%
9
8
7
6
Next 11*
Autres marchés émergents
Pays BRIC
Monde
Pays développés
5
4
3
2
1
0
1980-89
1990-99
2000-09
2010-19
2020-29
2030-39
2040-49
Source : Goldman Sachs, décembre 2011. N11 (Next 11)* : Corée, Turquie, Mexique, Nigeria, Vietnam, Indonésie, Philippines, Égypte, Iran, Bangladesh et Pakistan.
Un fort potentiel de création de richesse
90 000
$
Sélection de pays, par PIB par tête en 2010 et 2050
80 000
70 000
60 000
50 000
40 000
30 000
20 000
10 000
■ PIB par tête en 2010
0
■ PIB par tête en 2050
USA
RU
France Allemagne Japon
Corée
Russie
Italie
Turquie Mexique Brésil
Source : Goldman Sachs, en janvier 2012 ; croissance du PIB réel (parité de pouvoir d'achat) réelle et prévue d'ici
Une nouvelle devise de réserve ?
Chine
Inde
2013.1
Le dollar américain est toujours la devise dominante dans les réserves
internationales, mais son statut est de plus en plus remis en question. Comme le
montre le graphique ci-après, le billet vert et l'euro représentent 90 % des
« réserves allouées » dans le monde. Toutefois, les « réserves non allouées »
connaissent une croissance rapide depuis peu, ce qui témoigne d'une certaine
réticence des banques centrales à consacrer plus de réserves au dollar américain.
Le renminbi chinois s'internationalise peu à peu.
Ces dernières années, avec l'essor des marchés émergents et les accès de faiblesse
répétés du dollar, la Russie, la Chine et certains pays du Golfe ont exprimé la volonté
de voir un nouveau système remplacer le dollar au rang de monnaie de réserve.
Nombre d'observateurs estiment que le principal concurrent sérieux du dollar, à ce
titre, est le renminbi (RMB). Actuellement, celui-ci ne peut pas être utilisé comme
devise de réserve, car les autorités chinoises maintiennent des contrôles sur sa
conversion. L'État prend des mesures pour internationaliser progressivement sa
monnaie, mais le Président, Hu Jintao, a prévenu qu'il s'agirait d'un processus de
longue haleine. Enfin, pour être vraiment accepté comme devise de réserve, il faudrait
que le renminbi soit totalement convertible et qu'il soit autorisé à fluctuer librement
contre les autres devises, avec des taux de prêt et d'emprunt reflétant de manière
plus transparente les réalités du marché ; or cette situation ne correspond pas aux
contrôles stricts qui sont encore appliqués par les autorités publiques.
Le développement d'un marché obligataire vaste, liquide et ouvert est une condition
sine qua non pour la création d'une devise de réserve. Les émissions de titres libellés
en RMB ont nettement augmenté ces deux dernières années, partant d'une base très
faible ; dans ce contexte, le marché obligataire « dim sum » offshore à Hong Kong
sert de plateforme d'ouverture vers l'international. En août 2011, McDonald’s a été la
4
La notion d'une nouvelle réserve de change
basée sur un panier de devises stratégiques
pourrait devenir une option intéressante.
première entreprise étrangère non financière à émettre des obligations en RMB à
Hong Kong, et depuis, de nombreux autres groupes internationaux ont suivi. Le
renminbi est donc en plein processus d'internationalisation.
Cette mutation est épaulée par des instances internationales, mais il ne s'agit peutêtre pas simplement de remplacer une monnaie de réserve par une autre. Ainsi, les
Nations unies demandent la création d'une nouvelle devise de réserve basée sur les
droits de tirage spéciaux (DTS) du FMI, dont la gestion serait confiée à une nouvelle
banque de réserve internationale. Les DTS sont des droits sur des devises détenues
par des pays du FMI, échangeables contre des euros, des yens, des livres sterling ou
des dollars américains. En février 2011, le FMI a publié un rapport estimant que
l'usage des DTS pourrait permettre de stabiliser l'économie mondiale.
La dépréciation constante du dollar est évidente aux yeux de tous, mais rien n'est
définitif. L'histoire montre qu'une fois qu'une devise a acquis son statut de monnaie de
réserve, elle peut se montrer très résistante, souvent même de manière disproportionnée
par rapport à l'importance économique de son pays d'origine. De fait, l'heure du dollar
n'a pas encore sonné, et cela pourrait être grâce à la capacité d'auto-suffisance
énergétique des États-Unis. La commercialisation des dépôts de schiste bitumineux
permettrait au pays de réduire sensiblement ses importations d'énergie (et d'accroître
ses exportations), ce qui aurait un impact très positif sur son déficit commercial et
soutiendrait le billet vert.
L'USD est toujours la devise dominante dans les réserves allouées
6 000 000
Composition des réserves de change allouées (en millions USD)
Créances dans
d'autres devises
Créances en euro
Créances en franc suisse
Créances en yen
Créances en
livres sterling
5 000 000
4 000 000
3 000 000
2 000 000
1 000 000
0
1999
Créances en dollar
américain
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
Source : FMI Composition des réserves de change officielles par réserves allouées. N'inclut pas les réserves non allouées, qui représentent jusqu'à 45 % des réserves de change totales.
Mais la croissance des réserves non allouées traduit une certaine méfiance à l'égard de l'usd
10 000 000
9 000 000
8 000 000
7 000 000
6 000 000
5 000 000
4 000 000
3 000 000
2 000 000
1 000 000
0
1999
Composition des réserves de change avec les réserves non allouées (en millions USD)
Réserves non allouées
Créances dans
d'autres devises
Créances en euro
Créances en yen
Créances en franc suisse
Créances en livres sterling
Créances en dollar
américain
2000
2001
2002
2003
2004
2005
Source : FMI Composition des réserves de change officielles avec réserves non allouées.
5
2006
2007
2008
2009
2010
Épisode 1 : Le rééquilibrage des forces économiques
L'équilibre des forces change, mais
les États-Unis peuvent encore tirer
leur épingle du jeu
L'équilibre des forces change, mais le déclin des
États-Unis est souvent exagéré : le pays possède
toujours des fondamentaux favorables qui
profitent à ses perspectives d'investissement.
Une approche diversifiée de la
croissance des pays émergents
« Du point de vue d'un portefeuille, les marchés
frontières comme ceux d'Afrique affichent un
excellent potentiel de croissance et de
consommation, et sont nettement moins corrélés
aux pays développés que ne le sont les
marchés émergents mieux établis. »
Nick Price, gérant de portefeuille,
actions marchés émergents
Le rééquilibrage de la croissance économique est bien amorcé, et le dollar voit de
plus en plus remis en cause son statut de monnaie de réserve dominante. La baisse
d'influence des États-Unis sur la scène internationale et les perspectives économiques
difficiles du pays sont aussi des facteurs convaincants. Mais n'enterrons pas tout de
suite le billet vert. Les investisseurs qui adhèrent au thème du rééquilibrage des forces
doivent bien faire attention à ne pas écarter trop vite les opportunités du marché
américain.
Car si la Chine va certainement devenir la première puissance mondiale d'ici 15 ans,
les États-Unis n'en resteront pas moins le pays le plus prospère, tout en étant un
terreau riche de consommateurs et d'entreprises productives. Les États-Unis
bénéficient de trois piliers fondamentaux qui sont sa démographie, ses ressources
naturelles et sa culture d'entreprise.
■
Le pays présente un profil démographique favorable pour un marché développé,
avec une population en croissance et une main d'œuvre qui ne vieillit pas aussi vite
que celle du Japon, de l'Allemagne ou de la Chine.
■
De plus, la commercialisation d'une grande partie de ses schistes bitumineux de
gaz et de pétrole devrait permettre à la nation d'atteindre l'auto-suffisance
énergétique, peut-être pas plus tard qu'en 2020. Les États-Unis sont déjà le pays
producteur de pétrole qui connaît la plus forte croissance2, et la région Amérique du
Nord dans son ensemble accueille les gisements de gaz naturel les plus rentables
au monde. Ces ressources pourraient servir de base à la production et à
l'exportation de biens gourmands en énergie, par exemple dans les secteurs de
l'aciérie et de la pétrochimie.
■
Enfin, le pays peut se targuer d'avoir le tissu de sociétés et la culture d'entreprise
les plus efficaces au monde. Les 100 premières entreprises internationales sont très
exposées au marché américain, et dans plusieurs secteurs high-tech, les noms les
plus prometteurs sont basés aux États-Unis. La culture d'entreprise du pays est bien
ancrée, et même si toutes ne réussissent pas, (prenons l'exemple des nombreuses
start-ups nées dans le sillage de la bulle Internet), c'est tout de même aux États-Unis
que sont nés Google, Amazon et Facebook.
Si le rééquilibrage de l'économie en faveur du monde émergent demeure un thème
central, il y a maintenant plusieurs niveaux d'exposition possibles aux marchés en
développement. Il ne fait plus vraiment sens d'investir dans un seul pays émergent, en
raison de la diversité des nouveaux moteurs de croissance et de la nécessité d'une
approche équilibrée. Ainsi, des économies comme la Chine ont déjà réalisé des
progrès considérables, mais l'histoire montre que ces niveaux de croissance ne sont
pas durables, car les investissements en capitaux productifs finissent par atteindre
des plafonds. D'autres pays émergents sont maintenant appelés à prendre le relais.
De cette manière, alors que la Chine est confrontée à des négociations salariales,
des marchés dont la main d'œuvre est moins chère, comme le Vietnam et le Nigeria,
renforcent leur offre de production manufacturière.
L'univers émergent se compose de pays qui présentent des profils très variés en
termes de stade de développement, de démographie, de ressources naturelles et de
main d'œuvre, mais aussi d'environnement politique. La production à bas coût est
fluide et profite aux pays dont la main d'œuvre est bon marché. Pour identifier les
meilleures opportunités, il est vital d'investir en continu dans la recherche.
6
Épisode 1 : Le rééquilibrage des forces économiques
Conclusion
Le rééquilibrage des forces est bien amorcé,
mais de nombreux portefeuilles ne reflètent pas
encore le nouvel ordre des choses.
Le paysage économique subit une profonde mutation, à l'issue de laquelle la
domination des marchés émergents sera de plus en plus forte. Certains investisseurs
ont pris conscience de cette transformation, mais la plupart du temps, les portefeuilles
ne sont pas encore à l'image du nouvel ordre des choses.
Le thème des marchés émergents va s'étendre au-delà des principaux pays de
référence, car d'autres économies prennent maintenant leur essor : c'est pour cette
raison que nous recommandons d'élargir l'univers d'investissement dans les pays en
développement. Les marchés ont tendance à valoriser les changements de
tendances, mais pas nécessairement la poursuite des tendances déjà bien amorcées.
Sachant que le Brésil, la Russie, l'Inde et la Chine sont des économies bien établies,
d'autres opportunités attrayantes se font jour dans un univers d'investissement plus
vaste, et de nouveaux moteurs de croissance devraient apparaître en Amérique
latine, en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie.
1. Source : Goldman Sachs. GS Global Economics Paper No 208. “The BRICs 10 years on: Halfway through the
great transformation”.
2. Source : Citigroup. ‘North America as the new Middle East’; ‘Resurging North American Oil Production’.
Février 2012.
Les performances passées ne préjugent pas des rendements futurs. Les valeurs citées dans ce document ne constituent pas de recommandations d’achat. elles ne sont données qu’à titre d’illustration
ou à indiquer que l’OPCvM est actuellement investi dans ces valeurs. Les actions ne sont pas garanties et peuvent donc perdre de la valeur, notamment en raison des fluctuations des marchés. Fidelity
fournit uniquement des informations sur ses produits. ce document ne constitue ni une offre de souscription, ni un conseil personnalisé. nous vous recommandons de vous informer soigneusement avant
toute décision d’investissement. Toute souscription dans un compartiment doit se faire sur la base du prospectus actuellement en vigueur et des documents périodiques disponibles sur le site internet
ou sur simple demande auprès de Fidelity. Publié par FIL Gestion, SGP agréée par l’AMF sous le n° GP03-004, 29 rue de Berri, 75008 Paris. PM1129
7