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mensuel N°6 juin/juil 2014 France 4,80 € - Suisse 7 CHF Sothys, l’essence du maquillage. + 70 NOUVEAUTÉS VOTRE COM c’est Google ! ARCHI INTERIEURE PHOTOS : JEAN-FRANÇOIS VERGANTI · JEAN-BAPTISTE GUITON · 02/14 · SOTHYS PARIS, SIÈGE SOCIAL ET INSTITUT DE BEAUTÉ, 128 RUE DU FAUBOURG SAINT HONORÉ, F 75008 PARIS - SIREN 451 170 807 RCS PARIS . VISUELS NON CONTRACTUELS. votre image de marque VIVE LA DÉTOX ! TÉMOIGNAGE je suis devenue Spa Manager POUR OU CONTRE les centrales de réservation www.sothys.com ... ET NOS PROTOCOLES ET TUTOS AP Maquillage 159x213 MAG PRO 2014 FR SP.indd 1 NOUVELLE FORMULE 27/05/14 11:57 point sur l’ipl Cire contre IPL : La CNEP gagne une bataille… …et se positionne en leader de la défense des instituts L’arrêt du tribunal de commerce de paris du 12 mai 2014 dans l’affaire Guinot est une victoire pour la CNEP et ses adhérents. La défaite est cinglante pour la Société Guinot Mary Cohr et son Président Daniel Mondin, mais aussi pour le Syndicat des dermatologues-vénéréologues, intervenant volontaire dans la cause. Après plus de deux ans de procédure, le tribunal de commerce de Paris vient en effet de débouter Guinot de l’ensemble de ses demandes. Le tribunal indique que les marchés de l’IPL et celui de la cire ne sont ni similaires, ni substituables. Il rappelle également que la vente des appareils IPL est libre. Le tribunal en déduit que Guinot ne caractérise ni ne qualifie la faute des fabricants et distributeurs attaqués. Surtout, la Société Guinot est condamnée – solidairement avec le syndicat national des dermatologues-vénéréologues, qui était intervenu pour la soutenir – à payer 234 500 € de dommages-intérêts pour procédure abusive. « La procédure ainsi engagée n’a eu pour seul objectif que de chercher à nuire (…) Guinot a fait un usage abusif de son droit d’agir en justice », indique le jugement prononcé le 12 mai. La CNEP est intervenue volontairement dans la procédure au soutien des entreprises assignées. Elle se réjouit aujourd’hui de cette décision. La Confédération a de suite considéré l’action de la Société Guinot comme particulièrement contre-productive et dangereuse pour l’ensemble de la branche « beauté bien-être ». En prenant le risque d’intervenir dans ce conflit, la CNEP s’est positionnée comme leader dans la défense des intérêts économiques du secteur. Le tribunal de commerce lui a reconnu cette qualité, en lui attribuant plus de la moitié des dommages-intérêts auxquels Guinot et le syndicat des dermatologues-vénéréologues ont été condamnés. Quelles ont été les conséquences ? La procédure a eu pour effet de mobiliser les syndicats de dermatologues qui ont initié sur tout le territoire des actions contre nos instituts, créant un climat de peur et d’insécurité inutile. C’est en partie en raison de la publicité retentissante de ce procès qu’aujourd’hui nos esthéticiennes sont convoquées devant policiers et gendarmes pour s’expliquer « comme des délinquantes ». Elles sont menacées, leur matériel saisi, sont citées à comparaître devant les juridictions de ce pays. Elles risquent de perdre leur entreprise et de mettre au chômage des milliers de salariées. La réalité : L’IPL est plébiscitée par le consommateur ! L’activité de dépilation à la lumière pulsée est florissante dans les instituts et les Spas. Mais si « aujourd’hui l’AFSSAPS, par ses services de surveillance des accidents causés par des dispositifs médicaux – matério-vigilance – ne fait état que de quelques cas de brûlures légères ou d’hyper pigmentation qui disparaissent après quelques semaines. Ces cas ont été remontés par des médecins sur des soins prodigués en majorité par les cabinets médicaux ». La dépilation durable par IPL est un marché qui draine de nouveaux clients, plus exigeants, désireux de s’affranchir totalement de leurs poils. Ce qui a été considéré comme une mode liée à l’avènement du Spa en juin/juil 2014|SBmag Régine Ferrère Présidente de la CNEP Rappel des faits Fin 2011, la Société Guinot Mary Cohr se disant leader du marché des instituts de beauté et s’estimant victime de concurrence déloyale de la part des fabricants et distributeurs d’appareils d’épilation à lumière pulsée – a assigné quinze sociétés du secteur, la plupart adhérentes à l’UMM, Union des Marques du Matériel, syndicat membre de la CNEP (Confédération Nationale Esthétique Parfumerie). Elle leur reprochait de vendre aux esthéticiennes des IPL, alors que l’arrêté de 1962 les cantonnait à épiler à la pince et à la cire. Guinot obtenait la saisie des documents comptables des quinze sociétés distributeurs ou fabricants afin de faire établir le montant du préjudice subi. La CNEP décida alors de se porter volontaire dans la cause de ses adhérents. S’en suivit une procédure à rebondissements. Mais en novembre 2012, la Cour d’appel de Paris rejetait définitivement la demande de Guinot et le condamnait à de premières amendes. Une deuxième procédure, sur le fond cette fois, était ouverte par Guinot, dans laquelle la CNEP et l’UMM se sont portées volontaires. 75 formation et réglementation augmentant le taux de fréquentation masculine est devenu un nouveau mode de vie. L’avènement du bien-être, le souhait d’avoir un corps lisse et parfait, fait référence pour l’Europe à la culture Gréco romaine. Les voyages vers des destinations dites exotiques ont renforcé ces tendances. Il a fallu que les professionnels travaillent à la montée en compétence des opérateurs. La CNEP a créé depuis près de 10 ans des formations qualifiantes financées par les OPCA de la branche pour permettre aux esthéticiennes diplômées d’acquérir une réelle expertise et d’assurer la sécurité du consommateur. En effet, ce mode de dépilation est plus exigeant en tous points car il impose: + Des investissements en matériel de qualité + Une formation des opératrices sur la technologie et ses applications esthétiques + La mise en place de protocoles de soins dans le respect des règles d’hygiène sécurité pour le consommateur et pour l’opératrice. La CNEP veut mettre fin au règne de l’arrêté de 1962 76 La dépilation à la lumière pulsée entre pleinement dans le champ de compétence de l’esthéticienne car elle n’a pas de finalité médicale ni thérapeutique. Elle s’inscrit simplement dans une demande de soins de beauté et de bien-être utilisant des technologies actuelles. L’arrêté de 1962, pour l’heure, fixe encore les actes autorisés. Mais le rôle de la CNEP en sa qualité de Syndicat patronal représentatif consiste à placer les pouvoirs publics face à la réalité économique d’un marché porteur qu’il convient certes de contrôler, de réglementer mais aussi de faire évoluer. En effet, il est possible d’affirmer que la dépilation par lumière pulsée, réalisée dans des conditions normales, ne présente aucun danger pour la santé humaine. Pour preuve, depuis deux ans la CNEP a permis à l’esthéticien(ne)s de souscrire un contrat d’assurance RC PRO couvrant tout particulièrement l’activité de dépilation par lumière pulsée. Or, selon les déclarations du courtier en assurance responsable des contrats : « aucun sinistre n’a été déclaré en matière de responsabilité civile pour l’utilisation de la dépilation et de la photo modulation par lumière pulsée. » Il y a donc une sinistralité nulle pour cette activité, preuve de l’innocuité de la méthode. IPL = absence de dangerosité Plusieurs études scientifiques démontrent l’absence de dangerosité de la technologie en cause. + Une de ces études a notamment comparé la tolérance de l’épilation par lumière pulsée à celle effectuée avec de la cire chaude. La tolérance des deux méthodes d’épilation a été cliniquement évaluée par un dermatologue. Les résultats de l’étude sont parus, après acceptation d’un comité de lecture, dans le « Journal of Cosmetic Dermatology ». L’article ainsi publié indique : « La tolérance pour les deux méthodes est raisonnablement bonne, avec de meilleurs résultats pour l’IPL (« Tolerance of the two methods is reasonably good with better results for the IPL »). En termes de tolérance, cette étude confirme celles précédemment réalisées relatives à l’utilisation d’appareil IPL pour l’épilation. Plusieurs études ont montré qu’un érythème léger et réversible a été le principal signe clinique apparaissant après le traitement. Comparé à la méthode de la cire chaude, notre étude montre une meilleure tolérance de l’appareil de dépilation par lumière pulsée. En d’autres termes, il résulte de cet essai clinique que l’épilation par lumière pulsée est globalement mieux tolérée (d’un point de vue clinique) que l’épilation à la cire chaude. SBmag|juin/juil 2014 + Le docteur Daniel Cantaloube (professeur agrégé du Val de Grâce ; chirurgien plasticien qualifié en exercice à la Clinique Milan à Paris ; membre actif de la Société Française de Chirurgie Plastique Reconstructrice et Esthétique) a été saisi afin de recueillir son opinion sur la dangerosité de la méthode de dépilation par lumière pulsée. Ce professionnel renommé en matière de chirurgie réparatrice et esthétique a rédigé un rapport particulièrement documenté sur la question. Il conclut sans ambages à l’innocuité de la dépilation par IPL. Dans ces conditions, l’interdiction ferme et générale faite à l’esthéticien(ne) d’utiliser la dépilation – interdiction posée par l’arrêté du 6 janvier 1962 – est disproportionnée par rapport aux exigences de santé publique. Les grandes manœuvres de la CNEP + A la Cour Européenne Face à la recrudescence des procédures initiées par certains syndicats de médecins esthétiques et par le syndicat des dermatologues, la CNEP a décidé de frapper fort. Pour en finir avec une réglementation qui date de 1962, et devant le silence des autorités de tutelle, la CNEP a déposé plainte à la Cour Européenne. La plainte est dirigée contre la France, pour non-respect des clauses du traité sur le fonctionnement de l’Union Européenne. Le marché en cause est celui de l’esthétique non médicale et plus précisément de l’épilation. En effet, la réglementation française fait entrer dans le monopole médical les actes d’épilation, hors ceux effectués à la pince ou à la cire. Les instituts de beauté, par définition non médicaux, et les esthéticien(ne)s ne peuvent dès lors pas utiliser les « nouveaux » appareils de dépilation, de type IPL (Intense Pulse Light). Ils sont point sur l’ipl ainsi et de facto exclus d’une grande partie du marché de l’épilation. + Avec la Commission de Sécurité des Consommateurs La Commission mène une étude sur la sécurité et les conditions d’utilisation des lampes à lumière pulsée par le grand public et les professionnels de l’esthétique. Ce qui inquiète la commission, c’est la prolifération des appareils vendus directement aux particuliers. Un chiffres éloquent : le marché des appareils domestique dont Phillips est leader représente 20 M€ en 2013. On refuse donc à des professionnels diplômés l’utilisation de cette technologie qui, dans le même temps, est vendue à des néophytes, au mépris de toute considération de santé publique ! Cette étude commencée en 2013 vient de s’achever. Les ingénieurs de l’UMM, Régine Ferrère et Maître Simhon ont été entendus plusieurs fois. La Commission va transmettre le résultat de l’étude à la Direction Générale de la santé dans les semaines à venir. + Avec le législateur La CNEP a saisi également les plus hauts niveaux de l’état et a remis des propositions de modification de l’Arrêté de 1962. Le chemin est long et semé d’embûches, mais on ne gomme pas 50 ans d’histoire d’un trait de plume. Des lobbies médicaux se sont constitués et cherchent à préserver leur pré carré et un marché juteux, en agitant comme un chiffon rouge le problème de la santé publique. La CNEP ne démobilise donc pas ! « Nous sommes certes dans l’œil du cyclone, certes, et les turbulences vont être fortes. Mais, vous pouvez avoir confiance ». La CNEP et tout particulièrement les syndicats concernés, l’UMM sous la présidence de Jacques Le Bourgeois et l’UPB sous la présidence de Frantz Lallement d’Esthétic Center, mènent cette bataille sans merci sur tous les fronts, juridique d’abord, car il faut montrer notre détermination, politique ensuite car la voie de la négociation n’est pas à exclure. Ne cédons pas aux lettres d’intimidation des professionnels de santé qui cherchent à s’approprier le champ de la dépilation et de l’anti-âge, à réduire au maximum notre périmètre d’exercice pour prendre des parts de marché et augmenter ainsi leurs profits. La situation économique difficile du secteur et les chiffres inquiétants à la baisse de 2013, les prévisions baissières de 2014, nous donnent encore plus de force pour nous défendre puisque nous sommes attaqués. Et si nous faisions la paix ? Aujourd’hui, la CNEP invite solennellement la Société Guinot et son président à abandonner tout contentieux contre les distributeurs et fabricants et à rejoindre ses rangs. La CNEP invite tous les professionnels à faire bloc sans parti pris, pour le bien de la profession, tout simplement. Ne donnons pas le triste spectacle des partis politiques qui revendiquent un leader ship permanent. Ne nous trompons pas de combat : Le combat n’est pas syndical, il est économique. Il y va du salut de la branche. Nous ne pouvons pas perdre le marché de l’IPL sans ouvrir une brèche béante qui nous verra contester peu à peu toute utilisation de dispositifs et d’appareils, au profit des seuls médecins. Défendons nos compétences, notre savoir-faire, nos diplômes, notre expertise. C’est unie que la branche esthétique beauté bien-être saura relever ses futurs défis. www.cnep-france.fr ••• juin/juil 2014|SBmag Le marché français de l’IPL +Un parc estimé de 8 000 machines en 2013. Ces chiffres regroupent les machines présentes dans tous les circuits, hors circuit domestique. + 1 million de séances par an sont réalisées chez les esthéticiennes. Chaque centre pratiquant entre 5 à 10 séances par jour. +Un chiffre d’affaires pouvant représenter jusqu’à 60 % du CA total des entreprises de beauté et de bien-être. +Une assurance RCPRO à 104,50 €/an – négociée par la CNEP en 2013 avec les Lloyds - qui couvre les actes de dépilation par IPL. 77