Le Monde d`Aujourd`hui.
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Siège : Face Ministère du Transport Au sein du RDFN E-mail : [email protected] D’AUJOURD’ HUI 2ème année:N°20 du mercredi 10 avril 2013 Présidentielle 2016 Tandja,faiseur de roi L’ancien président, celui-là même qui bénéficia deux fois de suite de la confiance du peuple nigérien, a aujourd’hui une autre partition à jouer. C’est certainement par lui que passera le chemin qui mènera à la présidence de la République... Alliance MNSD-Nassara - MODEN Lumana FA Aujourd’hui ou demain ? Interpellation à l’Assemblée Nationale Oua de l’Agriculture se cache aux élus du peuple Entretien exclusif Pourquoi tant de coups d’Etat au Niger ? « En démocratie, chacun doit respecter les textes pour qu’ensemble les textes puissent servir à tous. », déclare PHD Mamoudou Djibo PRIX : 300 F Tout était dit avant le 7 Avril POLITIQUE Entretien exclusif Pourquoi tant de coups d’Etat au Niger ? « En démocratie, chacun doit respecter les textes pour qu’ensemble les textes puissent servir à tous. », déclare PHD Mamoudou Djibo Le Niger a connu beaucoup de remises en cause du processus démocratique. Selon vous, quelles pourraient être les raisons de telles interruptions ? Il est très facile de chercher les raisons de ces remises en cause du processus démocratique par l’incurie des hommes politiques. C’est vrai, à chaque fois que l’armée est intervenue, Il y a eu notamment, pendant la transition de Cheffou Amadou, une crise institutionnelle quasi permanente entre le HCR et le gouvernement de transition qui a été ponctuée de bruits de bottes avec ce qu’on appelait jadis la troupe. Puis, il y a eu, au lendemain des élections et l’avènement de la 3e République, pendant le régime de l’AFC, énormément de troubles ; d’abord entre les alliés de l’Alliance des forces du changement (AFC), puis entre l’AFC et la nouvelle majorité parlementaire lors de la cohabitation, et cela a naturellement donné prétexte à l’armée d’intervenir. Avec le Président Baré, on ne peut pas parler de crise institutionnelle ; c’était plutôt une crise de légitimité du pouvoir qui a conduit l’armée à intervenir, malheureusement en enlevant la vie au Président Baré. Ensuite, c’est l’aventure du projet de la 6e République qui a divisé la classe politique et a créé une crise institutionnelle, notamment avec l’Assemblée nationale et la Cour constitutionnellequi vont être dissoutes. C’est vrai qu’il y a eu des remises en cause qui pouvaient justifier des coups d’Etat mais en histoire, nous, nous faisons la différence entre la raison et le prétexte. La raison est structurelle, le prétexte est conjoncturel. Le prétexte, c’est que quelque part, quand il y a crise, dans tout système il y a crise forcément, la démocratie a prévu des mécanismes de gestion des crises. Donc, normalement, quand une crise survient en régime démocratique, cette crise doit être régulée, gérée par les mécanismes prévus par la Constitution. Et quand l’armée intervient en dernier ressort, cela laisse supposer que les officiers devaient être aux aguets.Ils sont là en train de guetter que le prétexte survienne. Et quand les officiers ont la gâchette facile, ça va vite, surtout que depuis Kountché, on a constaté que le coup d’Etat est devenu un mode de promotion sociale pour les militaires, un mode d’enrichissement. Lorsque, depuis 1996, les auteurs et coauteurs de coup d’Etat ont une amnistie constitutionnelle,ça ne fait plus peur à qui que ce soit. Quand, en plus, en 2010, on donne le plus haut grade de l’armée à l’auteur du coup d’Etat, ça veut dire que (je ne le souhaite pas) un autre jour, certains seront tentés. Parce que, effectivement, il y a un mauvais jeu du côté des acteurs politiques, un mauvais jeu qui consiste à ne pas respecter les engagements auxquels les gens ont souscris. Les gens sont allés devant le peuple, ils ont juré sur le Coran de respecter et de faire respecter la loi, juré de travailler au bonheur du peuple et quand ils sont confortement installés au pouvoir, ils se mettent dans une telle situation qu’ils ne veulent plus quitter le pouvoir ou qu’ils ne veulent plus partager le pouvoir lorsqu’il ne s’agit pasde faire carrément la promotion de leurs parents, de leurs amis et leurs connaissances. Naturellement, cela provoque des crises, et ces crises, à force d’être exacerbées, donnent prétexte aux officiers qui ont la puissance de feu et le coup d’Etat est arrivé Qui est en responsable ? Tout le monde est en faute dans la mesure où les hommes politiques ne respectent pas les règles du jeu. Or, un jeu a des règles qui sont connus avant d’y aller. Les règles principales du jeu politique, c’est la Constitution, le Code électoral, la Charte des partis politiques. Tout celui qui se met en dehors de ce cadre, se met hors-jeu, tout celui qui ne respecte pas la Constitution, le Code électoral, la charte des partis politiques se met en faute par rapport au jeu politique. Une fois le pouvoir acquis, les gens ont tendance à oublier leur engagement, à oublier leur serment et à oublier la cause du peuple pour ne penser qu’à leur Quelles sont les conséquences d’une crise politique ? Sur toute la ligne, une crise politique est préjudiciable au développement du pays. D’abord à l’interne, c’est ce qui est fondamental, ça crée des conditions de méfiance entre citoyens, entre responsables et citoyens, ça crée une certaine démotivation au niveau de l’activité de création de richesses et chacun, en voulant mettre en échec son adversaire, sabote un pan de l’économie, du système politique. Au niveau international, dès qu’il y a crise politique, ça effraie les partenaires, ça effraie les bailleurs de fonds qui n’ont plus confiance, qui ne veulent pas venir jeter leurs capitaux et naturellement, quand il n’y a pas de ressources externes, l’économie ne peut pas être boostée et au plan diplomatique le pays perd sa crédibilité. Finalement, puisque, même pour nourrir notre population, pour l’instant nous tendons encore la main en attendant de voir l’aboutissement de l’initiative 3N, ça veut dire que s’il y a crise politique, nous ne serons même pas capables d’assurer le quotidien des populations sans compter que nous serons toujours cités en référence comme un pays livré à l’instabilité, comme un pays livré au risque de catastrophe propre promotion. Et de ce point de vue, on peut effectivement dire que les hommes politiques sont pour beaucoup. Mais dès qu’il y a crise,les gens prennent les armes, je trouve que là aussi, c’est trop facile. Il y a des pays où des crises ont été tellement très graves et l’armée a préféré pourtant garder le calme, à calmer le jeu jusqu’à la fin. Mais si, dès qu’il y a une crise, l’armée intervient, c’est qu’elle était d’ores et déjà préparée et n’attendait qu’une occasion. Naturellement, ça ramène la question du caractère républicain de l’armée et moi, je dirais que finalement, nous sommes dans une situation où nous avons une caste militaire qui a goûté au pouvoir, qui a goûté aux éloges, qui a goûté à l’argent et cette caste militaire s’étant embourgeoisée, a contaminé une bonne partie de la jeune génération militaire. A force d’arriver sur la scène politique, l’armée finit par militariser la politique, de la même façon que l’espace politique finit aussi par se militariser. Donc, nous sommes tous en faute mais le premier d’abord, ce sont les hommes politiques. Est-ce que si nous respectons correctement la constitution, toutes les lois et tous les règlements de la République, est-ce que les militaires auraient eu un prétexte pour faire un coup d’Etat ? Que les hommes politiques se regardent d’abord, qu’ils se disent : « nous avons quelque chose à faire ». La deuxième chose de mon point de vue, et là c’est une maladie congénitale du système politique nigérien depuis la conférence nationale, c’est la logique du partage. Notre système est fait de telle sorte qu’aucun parti n’est fort pour arriver seul au pouvoir ; donc il est obligé de se chercher des alliés, y compris en opérant des combinaisons qui s’assimilent à un mariage du lièvre et de la carpe. Le lièvre et la carpe, lorsqu’ils contractent mariage, est-ce le lièvre qui prend le risque de se noyer en allant vivre sous l’eau ou la carpe qui va sortir pour les noces ? Et les alliances sont si étoffées qu’il est impossible de satisfaire tout le monde et on veut satisfaire le maximum, donc on disperse les efforts et l’efficacité. Tous ceux qui n’ont pas été récompensés s’estiment lésés et mécontents, ils se mettent à contester, à saboter le système et à contribuer à le fragiliser. Cela est vraiment structurel, notre système politique depuis la conférence nationale n’est pas arrivé à dégager une majorité nette qui pourrait régner seule sans l’appui des autres et tout celui qui vient appuyer un candidat au deuxième tour réclame sa part souvent au prix fort. Cela, naturellement, crée les conditions d’une instabilité, sauf si les acteurs arrivent à s’élever au- dessus de la mêlée pour agir et se comporter en véritable homme d’Etat. Le Président américain avait dit que l’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts, mais d’institutions fortes… Nous avons des institutions fortes, nous avons des textes très bien faits, mais ce sont des hommes qui les animent. Ce sont les hommes qui confectionnent les textes, ce sont les hommes qui animent les institutions. Donc,tant qu’il n’y a pas cette conscience politique de devoir respecter les textes, quelle que soit la valeur des textes, quelles que soient la nature et l’ampleur des institutions que ces textes auront permis de mettre en place, l’institution ne peut être que fragile. Aux Etats-Unis, Obama l’a dit parce que c’est une très vieille démocratie, une constitution qui a fait ses preuves et chacun agit à l’intérieur de la constitution. Or, nous, jusqu’à présent, nous n’avons pas encore intégré cette constitution. N’oubliez pas que de mars 1959 à novembre 2011, nous sommes à la 8e Constitution. On ne peut pas changer de constitution comme on change de chemise et se rappeler exactement de l’essentiel. Et de toutes les façons, nous avons tout expérimenté, normalement l’homme politique doit être capable de savoir quel comportement adopter face à chaque situation politique parce que nous avons expérimenté toutes les ressources que les textes constitutionnels peuvent donner en régime démocratique. Il ne reste plus rien à apprendre, mais malheureusement ce sont toujours les hommes. Pensez-vous que le Niger soit sur la voie de la démocratie ? Le Niger est effectivement sur la voie de la démocratie, en tout cas jusqu’à preuve du contraire, le président actuel, de mon point de vue, a joué le jeu. Maintenant, s’il y en a en dehors de lui ou à côté de lui qui essaye de jouer mal le jeu, il faut qu’il prenne le courage de taper dessus parce que la démocratie est antinomique du laisser-aller. Chacun doit respecter les textes pour qu’ensemble les textes puissent servir à tous. Je pense que toutes les institutions prévues par la constitution sont en train d’être finalisées, je prie Dieu pour que cela puisse se poursuivre. Un dernier mot… Tous les chantiers qu’il a annoncés sont en train de se mettre en place, je pense qu’on peut beaucoup espérer que ces chantiers puissent aboutir. Puisque la volonté est là, il faut juste l’accompagner et je pense que les conditions de stabilité actuelles du pays peuvent permettre d’espérer que ces chantiers aboutissent Script de Amadou BELLO Le monde d’aujourd’hui hebdomadaire nigérien d’informations générales et d’analyse N°20 du mardi 9 avril 2013 Page 2 POLITIQUE Présidentielle 2016 Tandja Mamadou, faiseur de roi Deux ans après l’installation des autorités de la 7ème République au pouvoir, l’on constate ces derniers temps, un véritable activisme sur le plan politique. Il est vrai que l’alliance qui a porté le président Issoufou au pouvoir, la Mouvance pour la Renaissance du Niger (MRN) est toujours là, mais apparemment, minée depuis maintenant quelques temps par un climat de suspicion entre alliés. Tout se passe comme si les deux principaux partis de cette mouvance, à savoir le PNDS et Lumana ne sont pas satisfaits de l’ordre actuellement établi et s’engagent dans une course poursuite pour se munir d’autres soutiens. Et tout se résume en une offensive de charme à l’endroit du principal parti de l’opposition, le MNSD, qui, avouons-le, est sérieusement courtisé ces derniers temps par ces partis cités plus haut, non seulement pour son poids, mais surtout pour rentrer dans les bonnes grâces de l’ancien président Tandja Mamadou, dont la popularité reste encore certaine. En tout cas sa sortie pour le 22ème anniversaire de la création du MNSDNassara au Palais de 29 juillet de Niamey l’a si bien démontré. La présence du vieux, comme on aime l’appeler, a été saluée pendant de longues minutes d’ovation. Une manière de prouver à ses détracteurs que sa popularité reste intacte et pour tout prétendant à la magistrature suprême de notre pays, forcement il faut composer avec lui. Cette évidence n’a pas échappé au président de Lumana Hama Amadou, qui, profitant du 22ème anniversaire de la création du MNSD-Nassara, n’a pas hésité un seul instant pour s’afficher de la plus belle manière à cette messe des Nassarawa, avec bien sûr l’espoir de se faire mieux accepter par ses anciens camarades. Fin technicien, il n’a pas oublié de rappeler les grandes batailles qu’ils ont menées au nom du MNSD, lors de la conférence nationale souveraine. Mieux, Hama Amadou tout en se reconnaissant en tant que produit du MNSD, dit avoir pardonné et espère de part et d’autre, qu’il n’y ait plus de rancune. Cette nouvelle situation fait sans nul doute de Tandja, le nouveau faiseur de roi. De toute évidence, l’homme est aujourd’hui incontournable sur l’échiquier politique nigérien. Par son charisme, sa carrure politique, son expérience, sa sagesse et son franc parler, il peut faire l’unanimité sur bon nombre de questions essentielles à la survie de la Nation. Malgré la petite parenthèse malheureuse de son parcours politique, il a su garder sa popularité aussi bien auprès des leaders Alliance MNSD-Nassara - MODEN Lumana FA Aujourd’hui ou demain ? Le 22e anniversaire du Mouvement national pour la société de développement a été une belle occasion de rapprochement entre le MNSD et son bébé, le MODEN FA Lumana africa. Le parti de Hama Amadou a été fortement et qualitativement représenté au Palais des sports le dimanche 31 Mars 2013. Mais à y regarder de plus près c’était plutôt un rapprochement entre des hommes. Le MNSD-Nassara et le MODEN Lumana n’ont jamais été loin l’un de l’autre. Ils sont tous des partis libéraux, défendant le développement à la base. Ce qui a de tout temps séparé les 2 formations politiques, c’est donc les hommes qui les animent. On disait de Tandja et Hama qu’ils ne se regardaient plus même en chien de faïence. Ce qui n’est pas tout à fait faux. Puisque, à l’occasion des funérailles du président Ali Saïbou, on se rappelle la très brève poignée de main que les 2 hommes avaient échangée sans même se regarder. C’était pareil à la grande mosquée de vendredi lors de la fête l’Aïd El Fitr. Là aussi, malgré le caractère saint et sacré des lieux, Tandja et Hama n’avaient pu surpasser leur antagonisme. Mais aujourd’hui, cela est bien fini avec leur rencontre au Palais du 29 Juillet où ils se sont salués, où ils ont échangé des sourires et même des paroles très fortes. Du moins du côté de Hama Amadou qui a eu l’opportunité de parler. « Je pardonne à tout le monde … dira t-il avant de préciser « je suis heureux d’être dans cette salle où le MNSDNassara était né. Heureusement, nous sommes sortis vivants de cette salle et lorsque à l’ONAREM les dirigeants du MNSD-Nassara étaient choisis par vote, nous avions porté notre choix sur Tandja Mamadou ». La réconciliation entre Hama et son ancien compagnon politique Tandja n’a donc rien d’extraordinaire même si cela arrive à un moment des plus inattendus. Autrement comment espérer que 2 personnes qui ont vécu le meilleur et le pire dans la lutte politique pendant plus de 30 ans ne soient plus jamais capables de se retrouver parce que des circonstances malheureuses les ont éloignés l’un de l’autre pendant quelques années seulement ? Où est le bon sens ici ? Pourtant, il y en a qui espéraient qu’une réconciliation ne soit plus jamais possible entre Tandja et Hama. Malgré que l’islam recommande à tout musulman d’initier des démarches pour réconcilier des frères en mésentente, certains musulmans préfèrent agir à contrario. Seuls des calculs politiques peuvent expliquer un tel extrémisme. Tout le monde sait que si le MNSD-Nassara n’avait pas été divisé en 2009, aucun parti politique ne pourrait le battre de sitôt. Mais les pyromanes ont bien compris cela, ils ont mis le feu et maintenant que les pompiers sont en train de l’éteindre, ils sont inquiets, ils écarquillent des yeux. Certains ont si peur qu’ils avancent l’idée d’une version UMP au Niger. En France, des partis politiques de droite ont coalisé pour former l’UMP de Nicolas Sarkozy. Or, au Niger même si rien n’est impossible en politique, on ne voit pas comment Hama Amadou va abandonner son MODEN Lumana pour le MNSD-Nassara ou Seïni Oumarou abandonner son MNSD pour Lumana. Pour l’instant, il est donc hors de question d’envisager ces éventualités. Mais alors, pourquoi tant de bruit autour de quelque chose d’absolument anodin ? Les élections de 2016 arrivent à grands pas et tout celui qui passera le cap du premier tour, s’il n’est pas en face du MNSD-Nassara, aura besoin du soutien de ce baobab. Donc qui est politiquement si médiocre pour froisser ses relations avec le parti de Tandja Mamadou ? Et qui peut vouloir une bonne entente avec le MNSD tout en gardant un antagonisme avec le « vieux », Tandja en l’occurrence ? C’est vraisemblablement ce qu’on demande à Hama Amadou, un homme que l’on dit pourtant ‘’fin politicien’’ ! Le président du Lumana connaît bien le précipice politique dans lequel on voudrait le pousser. Et n’allez pas penser qu’il y tombera de lui-même. Pour se faire, il faudra certainement une grue pour l’y engouffrer. Amadou BELLO politiques et religieux que des masses laborieuses de ce pays. Cette aura fait de lui l’homme à consulter et à courtiser. L’ancien président, celui-là même qui bénéficia deux fois de suite de la confiance du peuple nigérien, a aujourd’hui une autre partition à jouer. C’est certainement par lui que passera le chemin qui mènera à la présidence de la République. O.M Démission à la FENIFOOT Abdourahamane Oumarou donne sa version Il vous souviendra que le 15 mars 2013, trois membres du comité exécutif de la fédération nigérienne de football (FENIFOOT), à savoir MM Sidi Omar, Abdourahamane Oumarou et Salifou Mayaki avaient animé une conférence de presse à travers laquelle, ils annonçaient leur départ de cette structure. Les raisons qu’ils ont avancés sont entre autres l’effritement des relations au sein de ce bureau exécutif et surtout le manque de tout contact entre les membres du fait que les réunions habituelles ne se tenaient plus. Cette sortie médiatique a provoqué des représailles musclées du président de la FENIFOOT, le Colonel PELE à travers une émission télévisée, qui, a plutôt tourné en dérision ces trois démissionnaires. Pour éclairer la lanterne des nigériens sur certains détails, l’un des démissionnaires, en occurrence M.Abdourahamane Oumarou a animé un point de presse. Ce dernier justifie leurs démissions au fait que le climat s’est tellement détérioré au point où ils ne peuvent plus s’entendre. Selon lui, les problèmes ont commencé à partir du Gabon 2012. A la question de savoir pourquoi cette démission en mars 2013, après la coupe d’Afrique, M. Abdourahamane Oumarou a indiqué qu’ils ont préféré attendre ce moment pour ne pas créer une situation indésirable à nos joueurs et à la FENIFOOT, au moment où nous faisons face à des rencontres très importantes pour notre football. A propos du bilan que le président de la FENIFOOT a dressé, M. Abdourahamane Oumarou a indiqué qu’il est de mauvaise foi. Il a par ailleurs indiqué que ce qui lui a beaucoup plus fait mal , c’est le fait que le président de la FENIFOOT ai annoncé que ces trois étaient démissionnaires depuis un an. Un point de vue qu’il a rejeté carrément puisque Abdourahamane Oumarou soutient que le 15 décembre 2012, il avait dirigé en tant que membre de la FENIFOOT, la délégation du Niger en Algerie où les cadets ont joué. Mieux, il a affirmé que son collègue Omar Sidi (aussi démissionnaire) était dans le même mois au Maroc avec le président de la FENIFOOT en mission. Ce qui met à nu cette affirmation du colonel PELE. Concernant l’autre accusation, ventilée à travers les médias faisant cas des marchés qu’ils ont obtenu de la FENIFOOT, là aussi Abdourahamane Oumarou a été on ne peut plus clair. Il se raconte que salifou Mayaki a obtenu un marché de 300 millions de la FENIFOOT, poursuit-il. En réalité c’est un marché de 200 millions que l’Etat du Niger lui a attribué pour des grandes affiches à travers toutes les grosses artères de Niamey. ‘’Ce marché ne provient nullement de la FENIFOO’’ a-t-il martelé . En ce qui le concerne, il se chuchote que c’est à partir de l’argent qu’il a engrangé à la CAN du Gabon qu’il a lancé son groupe de presse. Sur cette question, il s’est inscrit en faux. Abdourahamane Oumarou a indiqué que c’est un bien personnel qu’il a vendu pour créer et lancer son groupe de presse, rien que pour sa passion au sport. Comme on le voit, M. Abdourahamane Oumarou a démonté une à une toutes les allégations distillées à leur encontre. A travers donc cette guéguerre, force est d’admettre que beaucoup de choses se sont très certainement produites dans cette fameuse FENIFOOT. En tout cas pour nous autres observateurs, nous misons sur le temps qui nous permettra inexorablement un jour, de savoir avec exactitude, ce qui s’est passé dans cette caverne d’Ali Baba qu’est la FENIFOOT. OM. Le monde d’aujourd’hui hebdomadaire nigérien d’informations générales et d’analyse N°20 du mardi 9 avril 2013 Page 3 POLITIQUE Bilan de la 7ème République Tout était dit avant le 7 Avril Qui a jamais pensé que le tapage médiatique serait l’apanage de la 7ème République ? Cette pratique d’une autre époque, qu’on pensait franchement révolue avec des gens qui se voulaient réellement intellectuels, donc pragmatistes et concrets, ne devait normalement pas ressurgir avec les autorités actuelles. On dira peut-être que l’on a en face des gens qui ont excellé en la matière et qui ne jure encore que par cette conduite basée sur les chiffres et les coups d’éclats de quelques rares réalisations sonnantes. On dira surtout que l’on a en face des gens qui excellent dans la HASSADA, dans la médisance et le reniement de toute action que vous feriez. Cependant, on n’a jamais pensé que le PNDS de la Renaissance tomberait dans le piège du tapage médiatique à outrance, au point où tous les pôles administratifs, au niveau central comme en région, seraient caporalisés par un programme de mise en exergue de « ce qui a été fait ». Tombé dans ce piège on ne peut plus saugrenu, le président de la République avait annoncé depuis Maradi qu’il prononcerait un discours bilan des réalisations effectuées. Om est le bons sens dans tout cela ? De quoi s’agit-il ? Après avoir dépêché une équipe hétéroclite de journalistes pour sillonner l’intérieur du pays, c’est autour, parallèlement, des ministres les plus en vue de se déployer à l’intérieur du pays pour, a-t-on dit,faire toucher du doigt les réalisations concrètes du programme de la Renaissance. Le président de la République lui aussi s’est mêlé à la danse avec son panier rempli de pierres précieuses qu’il ne cesse de poser çà et là ; on a même remarqué des pierres posées à l’instant mais dont les travaux ne démarreront concrètement que plus tard, dans six mois (c’est le cas de ces deux gigantesques bâtiments administratifs que les espagnols érigeront en lieu et place des anciennes cases allemandes). En somme, à moins de deux semaines déjà de l’anniversaire de l’investiture du président de la République, on a mis les bouchées doubles pour que le peuple témoignât des efforts et des réalisations entreprises par la 7ème République. On a voulu à tout prix dénicher des éléments qui serviraient à densifier le discours que présenterait le président de la République la veille du 7 Avril. Qui a dit que le néo socialisme à la nigérienne ne rimait pas avec la démagogie ? Et, déjà, outre le fait que le pays était suspendu à ce tapage rabâcheur, des fois redondant et vide de sens, les médias et les pôles administratifs préparés pour cet exercice s’en étaient donné à cœur joie. Les médias les plus objectifs, les plus critiques étaient pris dans cet engrenage, devenus désormais rien que des caisses de résonances d’un programme de communication savamment concocté. De larges colonnes de journaux et de larges plages horaires étaient consacrées à cet exercice, privant le peuple des informations les plus prisées et réelles. On avait un tant soit peu oublié les drames qui se vivaient à nos frontières et, surtout, on avait relégué aux oubliettes les préoccupations réelles du peuple. On avait mis une croix maléfiques sur la paupérisation galopante qui gagne le peuple au point où il est incapable de se procurer ce kilogramme de pomme de terre qui est vendu à moins de 200 francs ou ces légumes et autres produits de maraîchage pourtant à très bas prix. Certes, c’est bien le programme 3N qui a revalorisé ces produits qui inondent le marché en menant un programme de production inédit sur certains points de récupération d’eau. Cependant, de quoi dispose la population pour se procurer ses produits ? Demandez aux paysans qui osent transporter ses produits dans les grands centres. Combien de jours passent-ils à attendre une clientèle qui en fin de compte ne se montre jamais ? C’est comme ce producteur de pomme de terre venu de Balléyara qui s’est vu obliger de faire cadeau d’une importante quantité de sa marchandise pour qu’elle ne se gâte pas. L’autre volet sur lequel ce tapage avait frappé fort était les classes pour la plupart en chantier. Partout en région et même à Niamey, les chantiers prolifèrent. Et, paradoxalement, l’école nigérienne est prise dans un engrenage qui a duré plus de trois mois. Il y a des classes certes, mais à quoi servent-elles si les acteurs sont plongés dans des mouvements de débrayage qui ont pratiquement blanchi une bonne partie du premier semestre ? Ce n’est pas Mounkaila et sa troupe du CPRASE qui diront le contraire. Ce n’est pas aussi madame la ministre qui contredira les faits, elle qui vient encore d’échapper aux foudres d’une énième interpellation à l’hémicycle. Certes, un accord des plus saugrenus vient d’être signé avec le CPRASE. Mais qu’ a-t-on dit au géant SNEN et aux autres qui exigent énergiquement le règlement de ses incidences financières Soyons lucides. La cellule de communication de la Présidence a certes réussi son coup. Mais, il faut que les uns et les autres se disent que nous ne sommes pas encore en campagnes électorales. Le Président Issoufou Mahamadou ne devait pas tomber dans ces travers en servant au peuple un discours redondant qui étale la substance de tout ce tapage orchestré de main de maître. Il aurait dû se démarquer de tout cela et proposer au peuple des solutions concrètes quant aux nombreuses attentes. Que propose-til au monde des travailleurs quant aux revendications salariales, notamment sur l’épineuse question des incidences financières ? Les enseignants du CPRASE viennent de consentir un consensus national ; que leur propose-t-il en retour ? Les paysans vont bientôt entrer en activité avec la saison pluvieuse ; quelles sont les mesures d’accompagnement prévues ? Sur le plan sanitaire, que propose-t-il pour que les nigériens accèdent effectivement aux soins ? La politisation de l’administration : quelle issue pour en venir à bout en mettant définitivement un terme au phénomène de parents, amis et connaissances ? Voilà somme toute des préoccupations sur lesquelles le peuple attend des propositions concrètes. Pas des surenchères sur des réalisations qui sont en réalité une goutte d’eau dans l’océan. Madougouizé. ANDDH Mal gouvernance au temple de la démocratie et des droits de l’homme ? Les dernières sorties du bureau exécutif national de l’Association Nigérienne pour la défense de la démocratie et des droits de l’homme remettent sur la sellette des débats sur la gestion interne des organisations de la société civile. La mal gouvernance a-t-elle eu cours entre les quatre murs du temple de la démocratie et des droits de l’homme ? C’est ce que laissent entendre les nouveaux élus de l’ANDDH. Longtemps considérée par les Nigériens et les partenaires financiers comme la structure la plus crédible du pays pour son respect des critères de la bonne gouvernance, l’ANDDH n’est pas loin de ressembler, au regard de l’actualité dont elle fait l’objet, à une caverne d’Ali Baba. Selon, son nouveau Président, ses 7 comptes bancaires, dont certains avaient normalement été approvisionnés au profit de certaines activités, affichent désespérément, un chiffre donnant le vertige alors que lesdites activités n’avaient pas été réalisées. Où est passé l’argent, s’interroge la vingtaine d’agents menacés de chômage après avoir traîné quelques mois d’arriérés ! C’est triste ! On savait que la démocratie interne n’était pas le bol de lait de certains dirigeants de l’ANDDH dont l’aversion pour un de ses principes, à savoir l’alternance, était connue de toute l’opinion nationale. Le combat démocratique était un simple label attrayant leur permettant la fossilisation à la tête de cette association. Qui peut gérer comme un roitelet une association pendant des décennies et partir sans y laisser de plumes ? Oui, partir, une obsession pour tous les mal gouvernants. Pour le cas de l’ANDDH, les problèmes vont commencer après les assises de Diffa qui ont pris sur elles de renouveler une certaine vieille garde, pétrifiée dans la routine ! Avant la passation de service entre les deux BEN, un incendie mystérieux va s’abattre sur un seul service de l’administration de l’ANDDH : le bureau de la comptabilité ! Curieux, dira l’autre, on purifie par le feu comme ailleurs ! Et à la fumée d’emporter toute la mémoire financière de cette association qui a la magie de rafler tous les fonds envoyés vers le Niger. D’où des terribles suspicions murmurées, çà et là, par les citoyens. Qu’a-t-on voulu cacher ? Depuis quand le feu pratique-t-il la discrimination dans ce qu’il brûle ? L’enquête suit son cours, nous dit-on. Mais finira-t-elle un jour ? Suivez notre regard vers tous les incendies restés sans lumière. On nous dit aussi que l’agent comptable serait en liberté provisoire. Soit ! Mais n’y at-il pas des têtes brûlées qui croupissent en prison dans le machiavélique dessein de sauver quelques têtes ‘’couronnées’’ ? En réalité, ce qui préoccupe légitimement l’opinion, dans cette affaire, c’est le fait que l’un des protagonistes de la gestion dénoncée par le nouveau bureau exécutif de l’ANDDH s’est fait élire à la Commission Nationale des Droits de l’Homme alors que les Nigériens. Mieux, il se battrait même pour briguer la présidence de cette institution constitutionnelle. Quelle sorte de commission veut-on installer lorsque la justice peut rattraper à tout moment un de ses membres pour des faits commis avant son élection ? Quelle crédibilité veut-on conférer aux institutions de la République lorsqu’elles sont installées avec des membres suscitant la méfiance des citoyens ? Plus que jamais, les autorités nigériennes sont interpellées pour le respect des règles de la justice sociale et de l’égalité démocratique. En effet, le serment prêté par le Chef de l’Etat sur le Saint Coran n’oblige-til pas les personnes amenées à servir à ses côtés ? En tout cas, pour ce qui est du Président de la République, il a le devoir de réfléchir, par mille fois, avant d’apposer sa signature sur des documents. C’est ainsi qu’il se préservera du courroux de la loi divine ! Dans cette mésaventure de l’ANDDH et en attendant que la lumière se fasse, ce sont les populations nigériennes qui sont perdantes puisqu’elles perdent les avantages des prestations offertes par l’ANDDH. Ce serait aussi une belle leçon pour tous les bailleurs de fonds qui ne financent certaines associations qu’en raison de certaines affinités. Car même le meilleur s’avilit lorsqu’on lui fait aveuglement confiance ! Le monde d’aujourd’hui hebdomadaire nigérien d’informations générales et d’analyse N°20 du mardi 9 avril 2013 RAFIK Page 4 SOCIETE Interpellation à l’Assemblée Nationale Oua de l’Agriculture se cache aux élus du peuple Ne lisez pas Organisation de l’Unité Africaine devenue aujourd’hui Union Africaine ; prononcez ces syllabes ensemble et vous êtes en plein dans le mille. Pas dans le mil que son ministère aurait produit mais il s’agit bien de lui-même, monsieur le ministre de l’agriculture Oua Seydou. C’est ce ministre somme toute pas du tout charismatique qui s’est excusé la semaine dernière quand les élus du peuple ont voulu l’entendre autour de cinq questions essentielles sur notre politique agricole. C’était vraiment une nécessité de premier ordre du moment où, avec le programme 3N, on ne sait plus aujourd’hui qui a en réalité la gestion du monde agricole au Niger. On a comme l’impression qu’il existe aujourd’hui deux ministères de l’agriculture, l’un avec OUA et l’autre sous la conduite de Allahouri qui semble beaucoup plus charismatique que l’homme de Bouza ou Madaoua (on ne sait plus sous la bannière de quelle entité cet Oua a été nommé). Dans tous les cas, monsieur le ministre n’a pas daigné répondre à la sollicitation des élus du peuple alors même qu’il était à côté, juste dans les sillages de la région de Tillabéri. Il aurait juste fallu qu’il fasse un saut pour répondre à l’interpellation de la représentation nationale. Ensuite, il pourrait continuer son périple ; une opération qui a dit son dernier mot avec le discours prononcé la veille du 7 Avril par le président de la République. En effet, à quoi rimait tout ce ballet diabolique dans les régions si ce n’est pour préparer le discours en terme de plaidoyer que les Nigériens ont suivi le samedi soir ? La conduite M. OUA SAIDOU Ministre de l’Agriculture du ministre de l’agriculture est tout simplement un scandale que de tourner le dos aux élus du peuple, qui sont dix mille fois plus représentatifs que lui qui n’est venu que par une simple nomination. A moins que monsieur le ministre n’ait eu vent du tsunami que sieur Issoufou Mahamadou a déjà soulevé dans les rangs du gouvernement. Selon les rumeurs qui circulent, la nouvelle équipe gouvernementale serait déjà prête à être dévoilée au grand public. Alors, si monsieur Oua se savait déjà partant et qu’il aurait d’ores et déjà entamé son retranchement de désobéissance ? Car, figurez-vous que ne pas vouloir répondre à l’interpellation de l’auguste Assemblée Nationale est quand même un acte scandaleux. Si tel n’est pas le cas, alors, soyez sûrs que cet acte finira de l’emporter. On voit mal comment un tel acte pourrait rester impuni. Surtout que monsieur le ministre n’est quand même pas un des plus contournables dans cette équipe fortement contestée. Selon les dires de plusieurs observateurs, monsieur serait d’ailleurs l’un des moins charismatiques dans l’équipe. L’on se rappelle très bien ses premiers jours au gouvernement, surtout son passage à l’Assemblée Nationale où il a bombardé les élus de termes techniques ; comme pour dire à ceux qui l’ont nommé que « ma place est au secrétariat Général de ce ministère ». Dans tous les cas, monsieur le ministre a hautement brillé par son déficit de communication. L’austérité dont il a toujours témoignée n’est pas de nature à faciliter la gestion de groupe. Ce sont ces genres d’erreurs qui ont fait sombrer plus d’une action réalisée par la 7ème République. Car, des réalisations, il y en a eu. Cependant, elles étaient noyées dans le mutisme quasi suicidaire de certains ministres qui n’avaient pas la vocation de communiquer pour convaincre. C’est bien le cas de l’Education Nationale où de gigantesques réalisations ont été faites mais qui sont restées lettre morte faute de langages appropriés pour les montrer du doigt. En cette veille de fièvre de recomposition du gouvernement, l’option communicative doit être l’un des critères qui doit guider le choix de son excellence Issoufou Mahamadou. Des gens modernes pour un Niger moderne ; non pas des individus en déphasage avec les idées nouvelles. Madougouizé 22ème anniversaire de la création du MNSD Pour qui le Palais des Sports a-t-il fait le plein ? Voilà une question à laquelle il faut beaucoup de lucidité pour répondre. En effet, le 22 ème anniversaire de la création du légendaire et gigantesque MNSD a encore démontré que la force de frappe de ce parti reste encore intacte. Au demeurant, le gigantisme de la manifestation démontre à n’en point douter que le MNSD Nassara reste et demeure encore une force politique sur laquelle il faut réellement compter. C’est dire que, rien n’a encore entamé ce parti, malgré les débauchages annoncés çà et là. Et déjà pour certains observateurs, la réussite de l’événement doit interpeller le PNDS Tarraya qui doit logiquement s’inquiéter, peut être non pas du parti lui-même, mais de sa capacité à drainer autour de lui d’autres alliés non des moindres. Le CDS y était mais aussi le bouillonnant Lumana FA dont on a encore du mal à préciser la vision réelle quant à ses relations avec le parti rose et tout dernièrement avec son principal ennemi le MNSD Nassara. Faudrait-il, par-là croire que le MNSD reste encore le principal obstacle pour un second mandat du président Issoufou Mahamadou ? Attention ! Il faut être très prudent. En effet, il y a lieu de se demander en toute objectivité « pour qui se sont déplacés les militants qui ont pris d’assaut le palais des sports à l’occasion de cet anniversaire ». Car, comme beaucoup l’ont remarqué, il y avait vraiment du tout ce jour-là. Au sein du MNSD même, il faut signaler la présence effective des militants des deux pôles. Eh oui, il y a bien deux pôles au MNSD, un conduit par le charismatique Tandja Mamadou et un autre tenu par Seini Oumarou qui a longtemps fait figure de dindon de la farce. C’est désormais un secret de polichinelle que l’existence de ces deux tendances au sein du MNSD. On se rappelle allégrement que dans le MNSD du Tazartché, il y avait ces hommes qui ne juraient que par Tandja et personne d’autre. Pour eux, tout se résumait à Tandja qui apparaissait à leurs yeux comme le messie qui devait sortir le Niger des sentiers battus. Ce sont principalement ces hommes qui ont savamment concocté le malheureux épisode du Tazartché en déployant un culte de personnalité sans commune mesure. C’était Tandja ou personne, ou rien. Et, même quand Seini Oumarou a été présenté comme candidat du MNSD, ces mêmes gens n’avaient pratiquement pas une vision correcte : pour eux, Seini n’était que le dindon de la farce qui devait maintenir au parti l’électorat de l’ouest. On le savait, au sommet du tazartché, ces hommes n’avaient aucun égard pour personne si ce n’est Tandja. Et, c’est ce qui a fait principalement quitter beaucoup de militants au profit du Lumana. C’est dire que, tant ces hommes accrochés encore à la philosophie de l’ex président Tandja que ceux qui y sont encore restés à cause de Seini, tous ces hommes y étaient au palais des sports. A eux, il faut ajouter les anciens amis du Lumana qui ont quitté malgré eux et qui restent cependant nostalgiques du MNSD parce que justement ils avaient été les artisans de son essor pendant une longue période. En effet, quoi que l’on dise, on est aujourd’hui obligé de reconnaître que ces hommes qui animent aujourd’hui le Lumana autour de Hama Amadou ont incontestablement joué un grand rôle au MNSD. Hama lui-même l’a bellement rappelé en évoquant savamment l’épisode de la Conférence Nationale, comme pour dire que « si je n’y étais pas, le MNSD allait s’écrouler ». Ce qui toutefois n’est pas faux quand on sait l’humiliation encaissée par cet homme et la hargne qu’il a déployée à défendre vaille que vaille la tête du MNSD à cette époque. On dit chez nous que même si on n’aime pas le lièvre, on est obligé de reconnaître sa pointe de vitesse. Quoi donc de plus normal que Hama et sa troupe se retrouvent au palais des sports pour célébrer l’anniversaire de leur ancienne structure politique. D’ailleurs, le président Hama Amadou lui-même l’a laissé entendre en disant qu’il se sent encore très proche du MNSD. Le temps d’une parenthèse, cette phrase va encore alimenter les colonnes de presse. Sauf qu’il faut bien noter qu’il a bien dit « très proche » et non « plus proche » ; rassurez-vous, la nuance peut produire de gigantesques vagues connaissant très bien les artilleurs de notre presse par trop indépendante. A tout ce beau monde du « MNSD deux tendances » et des amis du Lumana, il faut ajouter les amis tant des partis neutres, de l’opposition que de la mouvance conduits par sieur SanoussiJackou qui, on ne sait au nom de quoi ou de qui, a encore ramené cette question inutile de « gouvernement d’union nationale ». Dans tous les cas, ce beau monde aussi a participé à la fête, un rassemblement tel que seul le MNSD d’antan en a le secret. Pour l’heure, le bouillonnement observé ce jour anniversaire ne saurait être attribué à un seul pôle. C’était vraiment gigantesque, mais est-ce suffisant pour attester de la santé du MNSD au point d’inquiéter le PNDS Tarraya? Wait and see car dans cette affaire, des esprits se donnent à cœur joie pour jouer à la réconciliation. On l’a vu avec cette jeune fille sortie de nulle part et qui a réussi à mettre main dans la main les deux belligérants. Sauf que, Tandja est vraiment resté de marbre et, connaissant l’homme, on se demande par quelle osmose il pourrait encore vouloir recomposer avec Hama Amadou. Madougouizé Le monde d’aujourd’hui hebdomadaire nigérien d’informations générales et d’analyse N°20 du mardi 9 avril 2013 Page 5 MESSAGE Le monde d’aujourd’hui hebdomadaire nigérien d’informations générales et d’analyse N°20 du mardi 9 avril 2013 Page 6 SOCIETE Fait divers Des pilules contraceptives sur des fillettes de 12 ans Il aurait tout vu, monsieur le surveillant. Tout ! Je vous assure. Il a tellement vu, et de toutes les couleurs, qu’il est à présent en train de regretter pourquoi on a prolongé l’âge d’aller à la retraite au-delà de 50 ans. Il aurait tout simplement terminé ses vieux jours loin de ses enfants d’aujourd’hui, des enfants dont on se demande quelle éducation ils ont eue. Le vendredi passé, il a surpris une jeune fille en train de visionner un film sur un téléphone portable. Il a arraché l’appareil et a demandé à la jeune fille de retourner chez elle pour faire venir un de ses parents. Entre temps, après avoir fouillé dans le portable, le vieux surveillant a découvert 7 autres films, des films de pornographie, s’il vous plait. Après avoir crié au scandale, le vieux surveillant a attendu de pied ferme le parent de la jeune fille. C’est la mère qui s’est présentée, elle aussi une femme pas très âgée, dans la fleur de l’âge, en somme, une femme du monde. Cette femme est de surcroît un peu fofolle, agitée par on ne sait exactement quoi. C’est donc cette femme qui s’est présentée au surveillant et, sans attendre sa question, elle a débité : « Pardonnez à cette enfant monsieur le surveillant ; je sais que c’est une idiote. Voyez-vous, ce matin elle a quitté avec mon portable… ». Ahuri, ne sachant où donner de la tête, le surveillant a demandé confirmation. Et la bonne dame lui a juré que c’est son portable, donnant par tête plusieurs numéros du répertoire. Le vieux surveillant a tout simplement remis le portable à la bonne dame en renvoyant la jeune fille dans sa classe. Il a soupiré « telle mère, telle fille. ». Ce samedi, c’est encore un os à cuire pour le vieux surveillant. Une jeune fille de 5ème est sortie de sa classe laissant son sac dans la classe. A son retour, elle retrouve une de ses camarades assises à sa place. Elle reprend son sac et farfouille dedans. Sur les 3000 francs qu’elle a laissés, plus que 1000 francs ; les deux mille se sont envolés. Elle sort précipitamment de la classe et va informer le vieux surveillant : encore lui, le pauvre, le manitou de l’établissement. Comme à son habitude, il entre dans tous ses états et va dans la classe où il demande à celui qui aurait pris cet argent de le restituer. Après plusieurs tentatives, pas de réaction. Pouvaitil en être autrement ? A-t-on jamais vu un voleur se dénoncer ? C’est alors qu’une idée traverse l’esprit du vieux renard. Il décide de confisquer les sacs des quatre filles assises tout autour de la jeune victime. Il commence par faire fouiller les quatre filles par la surveillante de l’établissement. En vain ; pas l’ombre d’aucun sou sur ces petites innocentes. De l’autre côté, dans son coin, dans son bureau, le vieux surveillant se livre allégrement à la fouille des sacs des quatre jeunes filles soupçonnées. Il déverse chaque contenu et l’examine dans tous les détails. Soudain, on ne sait plus pourquoi, le surveillant jaillit chez sa collègue et demande à sa collègue de renvoyer les jeunes filles dans leur classe. Entre temps, il est devenu pâle, très pâle, un tantinet déboussolé on ne plus par quelle découverte. Il remet à chaque fille son sac et demande à sa collègue de lui passer la liste nominative des élèves de la classe concernée. Il passe en revue les noms des élèves, s’attardant on ne sait pourquoi sur leur âge. Il remit la liste à sa collègue et retrouve le directeur de l’école dans son bureau. Les yeux embués de larmes, il lâche sur le directeur : « S’il vous plait monsieur le directeur, je vous présente ma lettre de démission. ». A côté de la lettre de démission qu’il a déposée sur la table, des plaquettes de petits comprimés. Le directeur se saisit de la lettre mais pour les plaquettes de médicaments, il demande au surveillant de s’expliquer. La voix chevrotante, le surveillant explique : « Ces plaquettes appartiennent à quatre fille de la 5ème X. La plus âgée de ces filles a 13 ans ; les autres 12 ans. Ces plaquettes, ce ne sont pas des médicaments mais des pilules contraceptives. Chaque fille en a dans son sac. ». Pauvre surveillant ; il a vu et il continuera à voir de toutes les couleurs car sa démission a été rejetée sur le champ par monsieur le directeur. Madougouizé Construction de nouveaux immeubles administratifs L’amélioration des conditions de travail des agents à l’ordre du jour Le lundi 1er avril 2013, a eu lieu la cérémonie de pose de la première pierre des travaux de Construction de trois immeubles administratifs à Niamey. Dans cette entreprise d’innovation, ces trois immeubles se composent comme suit : deux immeubles de 8 étages chacun, sur le site des cases allemandes, et un immeuble de 10 étages en face de l’actuelle Primature pour abriter les services du Premier Ministre. Ce qui portera au total le parc immobilier de l’Etat de plus de 1 000 bureaux supplémentaires et contribuera indubitablement à répondre à la forte demande en bureaux par l’administration et ses agents. Le coût total de construction de ces immeubles s’élève à 33 446 103 530 francs CFA remboursable en 15 ans. Les travaux débuteront en septembre 2013 et leur exécution s’étalera sur 24 mois et environ 500 emplois directs seront générés par ce projet. Dans l’allocution qu’il a prononcée à cette cérémonie, le ministre de l’Urbanisme, du logement et de l’assainissement, M. Abdoulkarim Bako, tout en exprimant sa profonde gratitude au président de la République qui a bien voulu rehausser la solennité de cette cérémonie, a indiqué que la renaissance se construit dans une démarche cohérente, dynamique et pragmatique. Il a rappelé une citation du président de la République : « Des dispositions seront prises pour créer un environnement et des conditions favorables à l’accroissement de la productivité des agents de l’Etat ». Pour lui, cette cérémonie cadre bien avec cette volonté du président dans la recherche de l’amélioration des conditions de travail des agents de l’Etat. C’est pourquoi le ministre de l’urbanisme, du logement et de l’assainissement a soutenu que cette groupe Réalimar veut amener son savoir faire dans la construction de classes tout en tenant compte de la réalité de chaque localité, en y associant les opérateurs locaux afin de leur apprendre la nouvelle technologie en matière de construction dont dispose le groupe. O.M LE MONDE D’AUJOURD’HUI HEBDOMADAIRE NIGERIEN D’INFORMATIONS GENERALES ET D’ANALYSE cérémonie consacre l’aboutissement d’efforts multiformes et soutenus dans le cadre de la mise en œuvre concrète du programme du président de la République de développement socio économique de notre pays. Il a en outre énuméré les objectifs spécifiques visés à travers le projet Niamey Nyala et celui de rénovation de la zone administrative, à savoir, la satisfaction de la très forte demande en bureaux de l’administration ; le rapprochement des services étatiques pour une plus grande synergie et un meilleur rendement ; la valorisation de la zone de façon efficiente par la promotion des constructions en hauteur et l’amélioration de leurs aspects architecturaux ; l’amélioration de l’accessibilité à la zone et enfin, la constitution d’une assiette foncière suffisante par l’Etat pour exécuter les projets de construction de bâti- ments publics et d’intérêt collectif.Par ailleurs, le ministre Abdoulkarim Bako a regretté la disparition des grues dans le paysage de notre capitale. « En effet, la construction du dernier immeuble administratif remonte à plus de 25 ans, soit un quart de siècle » s’indigne-t-il. Pour lui, ce projet vient corriger ce malheureux constat et du coup, apportera de la valeur ajoutée dans l’effervescence de la construction à Niamey, car, estime- t-il, quand le bâtiment va, tout va. Le représentant du groupe Réalimar, adjudicataire de ces trois immeubles, a pour sa part rappelé que son groupe opère dans le domaine des bâtisses, collabore avec des techniciens émérites très connus de la ville Barcelone où est localisée le siège du groupe. Il a rassuré que les études sont déjà terminées, il ne reste plus que la phase d’exécution. Il a soutenu que le Siège : Face Ministère du Transport Au sein du RDFN E-mail : [email protected] Directeur de publication Oumarou Mahamadou CEL : 90.22.11.92/96.58.67.36 Directeur commercial Abdoul Kader Boubacar Mindaoudou CEL: 99.81.44.99/90.97.58.87 Conception & Composition LE MONDE D’AUJOURD’HUI Tirage : 1000 Exemplaires Le monde d’aujourd’hui hebdomadaire nigérien d’informations générales et d’analyse N°20 du mardi 9 avril 2013 sur Les presses de L’ENQUETEUR Page 7 MESSAGE Le monde d’aujourd’hui hebdomadaire nigérien d’informations générales et d’analyse N°20 du mardi 9 avril 2013 Page 8