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BIOTECHNOLOGIE
L’Agriculture du soja au Canada
BIOTECHNOLOGIE & AGRICULTURE
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D’INFORMATION
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L’AGRICULTURE DU soja AU CANADA
Le long trajet depuis l’Asie
Le soja est une denrée alimentaire de base en Asie depuis des milliers d’années. Des résultats de
fouilles archéologiques récentes suggèrent qu’on en faisait une utilisation domestique en Chine il y a au
moins 5500 ans, ainsi qu’au Japon et en Corée du Sud il y a 3000 ans. L’histoire du soja est beaucoup
plus récente en Amérique du Nord : il est arrivé vers 1765 en tant que culture créneau cultivée en
Géorgie pour produire de la sauce soja et du vermicelle de soja Il semblerait que les nouilles sautées
n’aient pas connu un succès foudroyant auprès des palais nord-américains, parce que la culture du soja
ne s’est pas répandue pour une bonne centaine d’années encore et même à ce moment-là, on s’en
servait principalement pour nourrir les poulets et les porcs.
Le soja est arrivé au Canada vers 1855, en passant par les États-Unis; il est devenu la 5e culture de
grande production la plus utile après le canola, le blé, les pommes de terre et le maïs (données de 2006
de Statistique Canada). Son utilité réside dans sa polyvalence. Le soja est consommé en tant
qu’aliment, utilisé pour nourrir le bétail, écrasé pour la fabrication de l’huile et travaillé pour ses
utilisations alimentaires et industrielles.
Examinons de plus près le soja dans l’agriculture canadienne
utilisations alimentaires et industrielles.
la modification génétique
et ses
La culture du soja au Canada – Que sont les légumineuses?
Le soja est classé comme un grain officiel du Canada, mais en fait, ce n’est pas un grain. Il fait partie de
la famille des légumineuses, tout comme les pois, les fèves, les arachides, les lentilles et la luzerne. Sa
classification en tant que grain est faite à des fins réglementaires et signifie que la Commission
canadienne des grains établit les normes de qualité pour la culture du soja et fait en sorte que les
contrats entre les agriculteurs et les acheteurs soient honorés. Le soja fait normalement partie d’une
rotation des cultures avec le maïs ou le
blé, où le genre de plante cultivée dans
le même champ change année après
année. La rotation des cultures réduit
la fréquence des maladies, les
dommages causés par les insectes et
la croissance des mauvaises herbes,
puis améliore la qualité du sol.
Les graines de soja comme les autres
légumineuses, poussent à l’intérieur
d’une enveloppe qui se fend en deux.
Si vous avez déjà mangé de
l’edamame pour la collation, vous
connaissez l’anatomie du soja et de
son enveloppe. L’edamame est du
soja qui est récolté pendant que les
cosses et les graines sont encore vertes
(figure 1A). On l’importe congelé de la
Chine ou de Taïwan, mais des
recherches sont en cours pour
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A
B
Figure 1 : soja . La figure A montre du soja vert frais, que l’on appelle edamame
(l’image est celle de l’auteur). La figure B montre du soja prêt à récolter, quand les
tiges, les cosses et les graines ont séché.
(lien de l’Image : http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Soybean.USDA.jpg)
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développer une variété de soja cultivée ici qui sera convenable pour cette collation savoureuse. Le soja
canadien est planté entre la mi-mai et le début juin et est récolté en septembre et en octobre, après que
la tige, la cosse et les graines aient séché et soient devenues brun pâle (figure 1B).
Avant le milieu des années 70, le soja canadien était vraiment du « soja du sud de l’Ontario », car c’était
jadis la seule région ayant une période de végétation assez longue et chaude. Les programmes
d’amélioration génétique des cultures ont produit de nouvelles variétés qui poussent plus vite et qui ont
une meilleure tolérance au froid et ce depuis que, la culture du soja s’est répandue dans presque tout le
pays. Bien que la majeure partie du soja pousse encore en Ontario, le Québec et le Manitoba sont aussi
de grands producteurs et d’autres provinces en produisent en plus petites quantités (figure 2).
Le Canada représente moins de deux pour cent.
(2%) de la production mondiale, mais il est
réputé pour sa production de soja et de graines
de haute qualité comportant des traits
spécialisés pour les marchés ciblés. Environ
35 % du soja canadien n’est pas génétiquement
modifié et une grosse partie de ce dernier est
exporté au Japon. L’Union européenne (UE) est
un autre grand marché d’exportation du soja
non génétiquement modifié, ce qui est logique
puisque beaucoup de pays de l’UE sont contre
les aliments génétiquement modifiés. Toutefois,
le soja génétiquement modifié est exporté à l’UE
aux fins de production de biodiesel.
Le soja à identité préservée – le
besoin d’espace personnel extrême
Figure 2 : Répartition de la récolte du soja au Canada. En 2011, on
a planté 1,5 million d’hectares de soja au pays, dont 64 % en Ontario,
19 % au Québec, 15 % au Manitoba et 1,5 % à l’Île-du-Prince-Édouard.
Le dernier 0,5 % a poussé dans toutes les autres provinces, à
l’exception de la Colombie-Britannique et de Terre-Neuve-et-Labrador.
(1 hectare = 10 000 m2)
(source :
http://www.soybeancouncil.ca/LinkClick.aspx?fileticket=JN6UQ5fdHq4%
3d&tabid=182&language=en-US)
Le soja génétiquement modifié et le soja non
génétiquement modifié sont séparés pour des
marchés d’exportation différents, mais il existe
un niveau supplémentaire de ségrégation
stricte pour les variétés de soja alimentaires
non génétiquement modifiées qui sont désignées comme étant du soja à identité préservée (IP). La
préservation de l’identité est un processus qui assure la pureté d’une variété de soja ayant un trait
spécifique. Par exemple, certaines variétés de soja sont cultivées strictement pour faire du tofu (fromage
de soja) ou du natto (graines de soja fermentées) ou parce qu’elles ont une haute teneur en protéines
et en sucre ou sont de couleur très pâle. La désignation d’IP est importante pour de nombreux clients
internationaux et le soja à identité préservée est cultivé au Canada depuis plus de trente ans.
Les producteurs de soja à identité préservée doivent suivre toute la procédure énoncée par le Système
canadien de reconnaissance de la ségrégation, y compris l’achat de graines de soja à identité préservée
certifiée, le nettoyage de tout le matériel de plantation et de récolte pour éliminer tous les résidus des
autres cultures, la conservation des dossiers de tout le travail agricole, la permission des inspections
externes et la ségrégation du soja récolté. La vie du soja à identité préservée doit être documentée,
inspectée et ségrégée des graines à exporter. Les agriculteurs sont prêts à payer des frais de production
accrus, puisque les acheteurs du soja à identité préservée canadien paient une prime pour obtenir
exactement ce qu’ils veulent, avec documentation à l’appui. Les trois quarts du soja canadien exporté
en Asie sont du soja à identité préservée.
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