le parkour - Institut Francais de Russie

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le parkour - Institut Francais de Russie
AGP
Cahier pédagogique
LE PARKOUR
ACCOMPAGNER ET STRUCTURER LE PARKOUR
POUR PRÉSERVER LA LIBERTÉ DE PRATIQUE
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Le fait que l’Ufolep s’engage aujourd’hui dans la promotion
d’une activité telle que le parkour ne surprendra que ceux
qui la connaissent mal. Fédération affinitaire liée à la Ligue
de l’enseignement, l’Ufolep agit au quotidien pour le développement de toutes les activités sportives, en direction de
tous les publics. Elle conçoit le sport comme une activité de
loisir ou compétitive mais aussi comme un outil d’éducation.
De par sa nature multisport, l’Ufolep s’est aussi souvent montrée pionnière dans l’accueil et le développement de disciplines
émergentes : futsal, ultimate, bicross, korfbal, kin-ball, etc.
Son tissu associatif et son réseau institutionnel ont permis de
donner une visibilité à ces activités et contribué à les structurer.
Or, si ce que l’on appelle de façon générique les « sports
urbains » (bien qu’ils essaiment aussi loin du béton des grandes
cités) sont apparus en France il y a une trentaine d’années,
ils peinent à trouver leur place dans le paysage sportif. Cette
famille regroupe des activités diverses – roller, skateboard,
BMX, parkour... – ayant en commun le choix d’une pratique
libre, autonome, désintéressée, centrée prioritairement sur les
sensations, l’épanouissement personnel et les liens sociaux
noués entre pratiquants. Cette philosophie tranche avec l’approche compétitive de la plupart des fédérations sportives mais
Supplément à en
est proche de la vocation de l’Ufolep et de son projet politique.
Ce n’est pas un hasard si, en décembre 2009, le président de
l’Ufolep était convié à la tribune des États généraux des sports
urbains organisés par le ministère des Sports. L’engouement
des adolescents pour les sports urbains se mesure aussi à
l’éclosion de « junior associations » dédiées à leur pratique : un
réseau associatif dont l’Ufolep est partie prenante.
Voilà pourquoi l’Ufolep participe au développement du parkour
en France en s’efforçant, avec la Fédération de Parkour (non
agréée par le ministère des Sports mais représentative de la
discipline), de diffuser auprès des associations, structures et personnes souhaitant pratiquer l’activité un cadre pédagogique et
règlementaire. Nous souhaitons mettre en place les conditions
d’une vraie formation et, au-delà, créer du lien entre les pratiquants, les institutionnels et les collectivités locales : c’est en
effet le talon d’Achille d’une activité souvent considérée comme
« marginale » et ne pouvant épouser le cadre associatif classique.
L’objectif commun qui réunit aujourd’hui l’Ufolep et la FPK
est de contribuer au développement du parkour sur l’ensemble du territoire, de manière harmonieuse et sécurisée
et dans le respect de la philosophie de l’activité.
Adil El Ouadehe, chargé de mission Ufolep
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I
I. DÉFINITION
Re-Création
Le parkour* a pour objectif d’apprendre aux individus à utiliser leur
environnement et leur corps pour se déplacer efficacement. La philosophie de cette discipline est inspirée de celle de la méthode naturelle de
Georges Hébert : « être fort pour être utile ». L’entraînement au parkour
passe par le renforcement musculaire du pratiquant, l’apprentissage
de techniques et le travail mental nécessaire à la gestion de ses peurs
par exemple.
* Précision typographique : les traceurs orthographient le mot « Parkour » avec un P majuscule, considérant celui-ci comme une marque déposée par David Belle. Néanmoins, nous
avons choisi d’adopter une présentation « banalisée », avec une minuscule, comme pour
tout nom commun définissant une discipline sportive (football, basket, escalade, etc.).
Animation de l’association Ufolep
Re-Création à Marseille.
Un peu plus d’une décennie avant la sortie au cinéma en 2001 du film
« Yamakasi », qui fit découvrir à un large public le collectif du même
nom, des jeunes de Lisses (Essonne), Sarcelles (Val-d’Oise) et Évry
(Essonne) s’entraînaient déjà et mettaient au point leur « parcours »,
ou « art du déplacement », une méthode d’entraînement basée sur le
mouvement, étroitement liée à un état d’esprit : en lingala, une langue
du Congo, « yamakasi » signifie « homme fort, esprit fort ».
Repéré par le monde du spectacle en 1998, le groupe s’est divisé.
Alors que les « nouveaux Yamakasi » participaient à la tournée de la
comédie musicale « Notre-Dame-de-Paris » puis au film « Yamakasi »,
David Belle et Sébastien Foucan rejoignaient un nouveau groupe, les
« Tracers ». Ils utilisèrent alors le terme parkour, mettant en avant
le côté pratique et utile de l’entraînement : la performance physique
passe avant la performance acrobatique recherchée par les monde du
spectacle. Par glissement sémantique, un traceur devint un pratiquant
de parkour et le terme est aujourd’hui utilisé partout dans le monde
avec l’orthographe française (traceur, traceuse).
En 2003, Sébastien Foucan fait découvrir le parkour par le biais
du documentaire « Jump London » et donne alors une dimension
internationale à la discipline internationalement sous le vocable de
« freerunning ». Comme l’art du déplacement, le freerunning intègre
un aspect artistique et visuel. Néanmoins, les bases sont les mêmes
que pour le parkour : une discipline physique et un travail technique
pour développer endurance, force et agilité.
Depuis, le parkour et ses dérivés se sont développés et jouissent d’un succès
toujours plus grand, notamment sur Internet avec les sites de partage vidéo.
Bien que des associations et des groupes de pratiquants existent en France
depuis plus de vingt ans, aucune formation n’est cependant reconnue par
l’État en ce qui concerne le parkour, le freerunning ou l’art du déplacement.
Aujourd’hui, la Fédération de parkour (FPK) et l’Ufolep se sont donné
pour objectif commun le développement d’un cadre légal pour le
parkour. En se focalisant dans un premier temps sur la création d’outils
pédagogiques, la FPK souhaite donner à ses associations et aux prati-
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Supplément à en
Ville de Lisses
II. HISTORIQUE
Lisses est la ville où est né le parkour.
quants indépendants les moyens de développer localement et d’aider
à la reconnaissance du parkour en France. De son côté l’Ufolep, usera
de son réseau associatif et institutionnel pour accompagner l’activité
en développant l’expertise de ses comités Ufolep et en soutenant la
création d’associations, dans le respect des outils, méthodes et formations qui seront mis en œuvre en partenariat avec la FPK.
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III. TECHNIQUES DE BASE
Le parkour est d’abord vécu par les pratiquants comme un apprentissage technique, un travail musculaire et mental. Au fur et à
mesure de leur progression, cette pratique devient chez nombre de
ses adeptes une véritable philosophie de vie où l’effort, le courage
et le contrôle sont les maîtres mots. Voici quelques exemples de
mouvement de base que l’on retrouve dans le parkour.
1. FRANCHISSEMENT
Description : les techniques de franchissements sont nombreuses et
variées. Elles consistent à franchir des éléments de hauteur moyenne
(de 60 cm à 1 m) de façon fluide, avec des mouvements de corps correspondant à l’action recherchée : aller loin/haut, être précis, passer
en dessous/au-dessus, etc.
Modalités d’exécution : on trouve plusieurs mouvements de franchissement allant d’un franchissement à deux mains face à l’obstacle
à l’arrêt à un franchissement latéral à une main en course. Pour la
grande majorité de ces mouvements, les mains vont prendre appui sur
l’obstacle pour assurer l’équilibre du pratiquant durant le saut et les
jambes vont propulser le pratiquant par-dessus l’obstacle avec un saut.
Conseils : pour le pratiquant, il convient de systématiquement vérifier
(surface glissante ou non, solidité, stabilité, etc.) les éléments sur
lesquels il va prendre appui avant de sauter. Certains mouvements
nécessitent une bonne maîtrise de son corps et une bonne détente.
Il est préférable de progresser par étapes en apprenant d’abord les
mouvements basiques.
2. SAUT DE CHAT
Description : le saut de chat est certainement le plus connu des
franchissements. Il permet de sauter le plus loin tout en gardant son
équilibre et sa stabilité. Il est spectaculaire et généralement combiné à
un saut de bras ou un saut de fond et utilisé pour franchir des obstacles
particulièrement grands.
Modalités d’exécution : pour réaliser un saut de chat, il est nécessaire
de « plonger » sur l’obstacle. Le pratiquant va sauter vers l’avant, poser
ses deux mains sur l’obstacle, passer les jambes entre les mains et
franchir l’élément en restant penché vers l’avant. Les mains servent
à rétablir l’équilibre en fin de mouvement. Pour les pratiquants les
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plus expérimentés, elles vont même permettre de sauter plus loin en
poussant sur les bras lors du saut.
Conseils : le saut de chat est un franchissement qui pose souvent des
problèmes de gestion de l’appréhension pour les débutants : peur de se
prendre les pieds, de s’engager dans le mouvement, etc. Pour réaliser
un saut de chat, il convient d’être bien solide sur ses bras et de rester
penché en avant pendant le saut. Le fait de se redresser va amener les
pieds plus près de l’obstacle et peut entraîner un déséquilibre alors
que le fait de rester vers l’avant permet de franchir l’obstacle plus
rapidement et de garder son équilibre.
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III
3. PASSE MURAILLE
Description : cette technique porte bien son nom puisqu’elle permet de
monter en haut d’un mur qui peut atteindre une hauteur de plusieurs
mètres. Elle est divisée en deux parties : la phase de poussée contre le
mur et la phase de montée en haut du mur.
Modalités d’exécution : une course d’élan permet de prendre de la
vitesse et, une fois proche de l’obstacle, il faut prendre un pied d’appui
sur le mur pour se propulser en hauteur et être capable d’attraper le
haut du mur. Après avoir agrippé le sommet le traceur doit faire une
« planche » pour monter la totalité de son corps en haut du mur. Pour
cela, il faut pousser sur les pieds contre la paroi du mur et tirer sur
les bras en même temps afin de se retrouver bras tendus en haut du
mur. Il ne reste alors plus qu’à poser un pied (pas un genou !) à côté
des mains et à monter.
Conseils : le secret de cette technique réside dans le pied d’appui
contre le mur. Pour le pratiquant débutant, le mur est perçu comme
un obstacle alors qu’il doit être un tremplin ! On doit utiliser le mur
pour rebondir vers le haut et attraper son sommet. Il est donc important de bien travailler sur son pied d’appui et apprendre à le placer
correctement. Celui-ci doit être posé sur le mur entre la mi-cuisse et
la hanche. Trop bas il glisse, et trop haut il nous repousse en arrière.
4. SAUT DE BRAS
Description : le saut de bras est un mouvement qui permet de s’accrocher à une surface qui est séparée de nous par une zone de « vide »
(le vide est ici défini comme une absence relative de sol : un trou de
30 cm de profondeur peut être considéré comme du vide). C’est une
technique très utile pour franchir un vide qui serait infranchissable
en sautant simplement de l’autre côté.
Modalités d’exécution : le pratiquant saute au-dessus du vide vers le
mur (ou le rocher, l’arbre, etc.) à attraper. Une fois en l’air le pratiquant
va faire passer ses jambes vers l’avant (vers le mur) pour préparer son
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Supplément à en
amorti. Dès que ses jambes ont touché le mur, le pratiquant absorbe
l’impact en les pliant, et attrape le haut du mur avec les mains. Il ne
lui reste plus qu’à monter en haut de celui-ci.
Conseils : le plus important dans ce mouvement est de bien amortir avec les jambes. Mettre ses deux jambes en avant pour qu’elles
absorbent l’impact va permettre de ne pas s’écraser contre le mur. Si
les mains attrapent le mur avant que les jambes ne soient arrivées,
une grande force va s’exercer sur le corps du sauteur, qui risque de
s’écraser contre le mur et de chuter.
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5. ROULADE
Description : c’est la technique d’amorti par excellence ! C’est cette
roulade qui va absorber l’énergie de la chute et permettre au pratiquant
de sauter depuis une hauteur sans se faire mal ou de réchapper d’une
chute sans se blesser.
Conseils : souvent difficile à maîtriser pour les débutants, la roulade
est néanmoins une technique indispensable pour le traceur et c’est
en devenant un réflexe qu’elle le protégera lors des chutes. C’est une
technique essentielle. Il est plus facile d’apprendre la roulade en faisant
des petits sauts juste avant de rouler plutôt qu’en partant à l’arrêt
(sauter par-dessus une branche posée au sol, etc.).
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Modalités d’exécution : la roulade s’effectue sur le côté, à la manière
des arts martiaux, en rentrant une épaule vers l’intérieur du corps, en
enroulant le menton vers la poitrine et en restant le corps groupé, « en
boule », jusqu’à la fin du mouvement. Le corps doit toucher le sol en
suivant une diagonale dans le dos qui part de l’épaule que le pratiquant
a rentré et se termine en bas du dos du côté opposé. Si le pratiquant
se fait mal à l’épaule c’est qu’il ne l’a pas assez « enroulée » ; si il se fait
mal en bas du dos c’est qu’il n’est pas resté le corps groupé « en boule »
jusqu’à la fin du mouvement.
Saut de chat (premier plan) et saut de détente (second plan)
réalisés par des membres de l’Association grenobloise de parkour.
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6. SAUT DE PRÉCISION
Description : cette technique permet de sauter sur un élément de
petite taille et nécessite donc une précision importante lors de la
phase de réception.
Modalités d’exécution : le pratiquant sauter pieds joints vers l’élément
à atteindre. Une fois en l’air, il va faire passer ses jambes vers l’avant
(comme pour le saut de bras) et « visualiser » la réception des pieds sur
l’obstacle. Lorsque ses pieds atteignent l’obstacle (on se réceptionne
avec la partie avant du pied), le pratiquant plie les jambes en utilisant
les chevilles et les genoux pour amortir l’impact et se stabilise avec
les bras.
Conseils : l’apprentissage se fait généralement pieds joints car il est
plus facile de passer d’une pratique « pieds joints » à « pieds décalés »
que l’inverse. Il est également important d’utiliser ses bras pour un saut
de ce type ; ceux-ci permettent en effet de propulser le corps de façon
plus importante et de conserver son équilibre en l’air. La réception
d’un saut de précision se fait toujours avec la partie avant du pied.
Si la réception se fait le pied à plat ou sur les talons, c’est la glissade
assurée ! Il faut aussi penser à gainer les cuisses lors de la réception
pour ne pas « s’écraser » sur ses jambes, ce qui peut être traumatisant
pour les articulations.
7. EXERCICES DE RENFORCEMENT MUSCULAIRE
Description : le renforcement musculaire est une partie très importante
de l’entraînement au parkour. C’est en effet grâce à sa musculature que
le pratiquant va être capable de se déplacer mais aussi qu’il va protéger
son corps et ses articulations des chocs.
Modalités d’exécution : il existe de nombreux exercices physiques permettant de renforcer le corps (renforcement musculaire, travail cardio-pulmonaire, etc.). Le parkour fait travailler tous les muscles du corps et il est
important de les renforcer tous. Des exercices faisant intervenir plusieurs
muscles sont donc plus intéressants et plus efficaces. La quadrupédie (marcher à « quatre pattes ») est un exercice très complet et efficace ; on peut le
faire en avant, en arrière, en montée, en descente, dans des escaliers, etc.
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Conseils : cet aspect de la pratique est trop souvent négligé par les
débutants qui pratiquent en dehors d’une structure. Ils pensent que le
parkour se résume à sauter partout alors que cet aspect de la pratique
est non seulement essentiel pour la pratique en elle-même (si je n’ai
pas les jambes pour sauter, je ne peux réaliser les mouvements de sauts)
mais également pour protéger le corps des chocs que le pratiquant
peut subir dans sa pratique. Cependant, les pratiquants les plus jeunes
éviteront de faire du renforcement musculaire de façon trop intensive
car cela peut entraîner des problèmes de croissance important. Dans
la mesure du possible, le travail de renforcement doit être encadré par
une personne compétente.
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IV. CONSEILS ET SÉCURITÉ
Spectaculaire, le parkour a une image de discipline extrême et dangereuse
très éloignée de la réalité de la pratique. Le parkour s’apprend progressivement, et une des règles qui le caractérise le mieux c’est « Être et durer ». On
pratique le parkour pour être bien sur le moment, mais aussi dans le futur.
Re-Création
Première recommandation aux jeunes pratiquants attirés par le parkour
est : ne brûlez pas les étapes, prenez le temps d’apprendre.Car c’est en
voulant aller trop vite qu’on se blesse. Essayez aussi de vous d’un groupe
de pratiquants. Certes, le parkour se pratique dans la rue et ses premiers
adeptes ont appris seuls : on peut donc avoir tendance à vouloir faire de
même… Seulement, entre-temps des pratiquants expérimentés se sont
penchés sur l’enseignement de leur cette discipline et ont théorisé ses techniques. Afin d’éviter de répéter les mêmes erreurs que nos prédécesseurs et
de bénéficier d’un meilleur apprentissage, il est préférable de se tourner vers
des structures qui encadrent cette activité, surtout lorsque l’on est jeune.
Aussi, dans la mesure du possible, cherchez une association ou un groupe
de pratiquants expérimentés pour apprendre le parkour à leurs côtés.
Deuxième recommandation : faites attention aux autres et respecter
votre environnement.
Lorsque l’on fait du parkour on est sur la voie publique, entouré de
passants, d’habitants, de commerçants, etc. Il est primordial que le
traceur de respecter son environnement pour être libre d’y pratiquer.
On respecte tout d’abord la propriété privée (on ne rentre pas chez les
gens) et les bâtiments qui possèdent une symbolique forte (bâtiments
religieux et institutionnels par exemple). On évite également de pratiquer devant les écoles durant les heures scolaires car on ne sait pas
comment les écoliers vont comprendre notre pratique et ce qu’ils vont
essayer de faire. Il est tout aussi important de respecter nos lieux de
pratique habituels (si on dégrade notre propre environnement on ne
pourra plus pratiquer dessus !) et les personnes qui les fréquentent.
Pour vaincre les réticences ou les a priori du grand public à notre égard,
nous devons nous montrer irréprochables et également écouter les
forces de l’ordre. En revanche, n’hésitez pas à saisir toute occasion de
présenter et d’expliquer notre pratique.
Animations et sorties d’entraînements
de l’association Re-Création
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LE PARKOUR
Cahier pédagogique
V. DÉVELOPPER LA PRATIQUE
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Le parkour a besoin d’être reconnu pour préserver la liberté de pratique.
ce cahier
pédagogique
a été réalisé
en commun
par l’Ufolep
et la FPK.
Textes :
Thomas Bencteux
et Aurélien
Bonhomme (FPK)
et Adil El Ouadehe
(Ufolep).
Schémas :
Sidney Grosprêtre
(FPK).
Le parkour est une activité libre qui offre l’avantage de
pouvoir se pratiquer en extérieur, en dehors des contraintes
de salles et d’horaires. Mais c’est également une activité
qui a besoin de reconnaissance pour conserver sa liberté :
on doit l’encadrer un minimum afin qu’elle puisse rester
libre. Or si l’on pratique sans être reconnu on s’expose à des
interdictions, tandis que si l’on se fait connaître on peut
obtenir des autorisations.
On voit aujourd’hui de plus en plus d’associations (ou de
juniors associations) se créer pour rassembler les pratiquants,
disposer d’une salle de gymnastique et du soutien de la mairie. On observe également une théorisation de plus en plus
importante de la discipline par ceux qui la pratique depuis
une dizaine d’années et ont passé des diplômes (licence ou
maîtrise en sciences et techniques des activités physiques et
sportives par exemple) qui leur permettent de proposer aux
nouveaux pratiquants un encadrement de qualité.
Les collectivités commencent également à voir dans le
parkour une activité à part entière et non pas le jeu de
voyous qui sautent de toit en toit.
C’est dans cette démarche qu’est née la « Fédération de
parkour » (FPK), dont le but affiché est de participer au
développement du parkour en France, en le théorisant,
en l’encadrant et en rassemblant ses pratiquants dans une
structure tutelle, avec pour ambition de la faire reconnaître
en tant que telle par le ministère des Sports.
VI. LE RÔLE DE L’UFOLEP
Les comités départementaux et régionaux de l’Ufolep
peuvent jouer le rôle de structure ressource et d’intermédiaire avec les institutions et les collectivités locales auprès
d’elles les demandes et sollicitation des pratiquants de
parkour, mais aussi en contribuant à structurer la pratique
et à la sécuriser en privilégiant le cadre associatif.
Que ce soit sur le plan de son organisation, de la méthodologie
ou de l’approche pédagogique, un comité Ufolep est parfaitement outillé pour contribuer au développement de l’activité,
même si celle-ci n’est pas encore présente sur son territoire.
Selon le cas, un comité pourra donc « accompagner l’existant »
ou entrer dans une stratégie de création et de développement.
En s’appropriant l’activité parkour, nos comités agiront ainsi
sur deux champs important :
D’une part la prise en compte de cette activité permettra
d’assurer la continuité du travail qui se fait dans notre réseau
sur les thématiques Jeunesse et des sports dits urbains.
Renforçant le positionnement et l’expertise de notre fédération sur ces thématiques.
Concrètement, un comité Ufolep pourra se positionner en
direction de ces nouvelles associations ou groupements
pour :
• mettre en réseau les associations avec les institutions et
partenaires potentiels ;
• former leurs membres ;
• structurer la vie associative ;
• valoriser les initiatives via ses outils de communication,
la mise en place d’évènements locaux ou de débats publics ;
• établir le lien avec les dispositifs existant déjà au sein de
notre réseau et susceptibles de participer au développement de l’activité (service civique, junior association, labels
Ufolep, écoles de sport).
CONTACT FÉDÉRATION DE PARKOUR :
www.fedeparkour.fr
www.facebook.com/fedeparkour
[email protected]
CONTACT UFOLEP :
Adil El Ouadehe, 01 43 58 97 64
[email protected]
www.ufolep.org / www.facebook.com/ufolep/
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Supplément à en
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