1 A l`est de Kazan L`histoire de la Russie est celle d` - Frans
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1 A l`est de Kazan L`histoire de la Russie est celle d` - Frans
1 A l’est de Kazan 2 A la poursuite des zibelines L’Ukraine se donne… pour 339 ans 3 4 Dans la lumière du monde 5 Finis Poloniae 6 L’interminable ‘pacification’ du Caucase Russification à l’Ouest 7 8 Les pays baltes dans l’étau 9 La dernière frontière 10 La Géorgie rentre dans le rang 11 Complots à Bakou 12 « L’empire se venge de sa mort » L’histoire de la Russie est celle d’ »un pays qui se colonise »lui-même. C’est aussi celle d’un pays qui colonise les autres La Russie a un pied en Europe, un pied en Amérique et enjambe l’Asie. L’empire atteint, géographiquement, son apogée Le traité de Pereïaslav, le 16 janvier 1654, place l’Ukraine sous la « protection » du tsar, mettant fin, pour trois siècles, à la très brève histoire de l’Ukraine indépendante « Par nos faits de guerre, nous avons émergé des ténèbres dans la lumière du monde. Ceux qui ne nous connaissent pas maintenant nous respectent. » (Pierre le Grand) La Pologne, objet de convoitises, se voit déchirée, dépecée, tant par l’épée que par la rouerie Malgré plus d’un siècle de domination russe, dont soixante-dix ans de soviétisme, la société tchétchène rêve toujours d’indépendance. En dépit des efforts des communistes, l’islam n’a jamais été extirpé Alexandre II, le réformateur et Alexandre III, le réactionnaire, s’engagèrent dans une politique méthodique de répression et de ‘russification’ dans presque toute la partie européenne de l’empire Les deux grandes dictatures d’Europe, nazie et soviétique, se partagent les pays qui les séparent ou, plus exactement, délimitent leurs ‘zones d’influence’ de la Finlande à la Bessarabie L’élan séculaire vers le sud s’est brisé sur l’Afghanistan. Mais Moscou ne veut pas reculer, même si ses soldats gardent des frontières situées à des milliers de kilomètres des premières terres russes En Géorgie, l’histoire se répète inlassablement de siècle en siècle, dans un cycle immuable parcourant indépendance, guerres et soumission à la Russie Prendre le contrôle d’un Azerbaïdjan réunifié et des abondantes ressources de son sous-sol a toujours été particulièrement tentant pour ses puissants voisins L’URRS- 284 millions d’habitants (1995) 22 millions de km2 avait tout simplement « cessé d’exister ». Mais, comme l’écrira Boris Eltsine, ‘un empire ne disparaît pas ainsi. Il nous réserve des cataclysmes toujours nouveaux ».