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ORMES & REGLEMENTS
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MÉTHODES D’ESSAI ET CLASSIFICATION EUROPÉENNES DE LA RÉACTION
AU FEU DES PRODUITS 1 PARTIE : LE POINT DE
LA SITUATION
DE CONSTRUCTION
ère
Piet Vitse, ir.-arch., chef de la division
Agrément technique, CSTC
Paul Vandevelde, prof. dr. ir., directeur
du Laboratorium voor Aanwending der
Brandstoffen en Warmteoverdarcht de
l’université de Gand
Thylde Jacquemyn, ing., ex-collaboratrice du laboratoire, université de Gand
La concrétisation du marché unique européen est un fait
toujours plus évident. Les fabricants de produits de construction et leurs représentants au sein de l’Union, tout
comme les architectes et les entrepreneurs y seront confrontés chaque jour davantage. Emanation de la directive
européenne sur les produits de construction, des spécifications techniques harmonisées sont déjà entrées en vigueur pour bon nombre de
produits et de systèmes. Ainsi donc, les fabricants sont notamment tenus de
spécifier, comme preuve de conformité, la classe de réaction au feu pour le
marquage CE de leurs produits. Le présent article tente de faire le point sur les
méthodes d’essai et la classification européennes de la réaction au feu. Dans un
prochain article, nous nous étendrons sur la transposition et l’introduction de ces
“euroclasses” dans la réglementation belge.
1
LE CONTEXTE
EUROPEEN
La directive européenne sur
les produits de construction
(en abrégé : DPC, directive
89/106/CEE ratifiée par l’AR du 19/8/1998 et
par la loi du 25/3/1996 relative au marquage
CE) contraint les Etats membres de l’UE, les
fabricants, les tierces parties et les utilisateurs
à tenir compte des principes suivants :
◆ la DPC se limite à harmoniser les prescriptions techniques relatives aux produits. Chaque Etat membre reste individuellement
compétent en ce qui concerne les prescriptions relatives aux ouvrages. Si cette nouvelle approche n’envisage pas l’harmonisation totale des règlements nationaux pour
atteindre un même niveau d’exigences dans
l’ensemble de l’UE, elle vise par contre une
formulation performantielle des exigences
réglementaires dans tous les Etats de
l’Union ainsi qu’une évaluation de la conformité à ces exigences basée sur des méthodes d’essai harmonisées
◆ les six exigences essentielles, décrites chacune dans un document interprétatif, constituent la base de la formulation des exigences réglementaires pour les ouvrages. La
réaction au feu fait l’objet du Document interprétatif n° 2 “Sécurité en cas d’incendie”
◆ les spécifications techniques harmonisées
sont établies pour chaque produit de cons-
truction ou chaque famille de produits; ainsi,
on distingue :
– les normes de produit européennes harmonisées élaborées par un comité technique du CEN; en Belgique, ces travaux
de normalisation sont suivis par l’Institut belge de normalisation (IBN)
– les agréments techniques européens établis par un membre de l’EOTA (European Organization for Technical Approvals); cette mission est assurée, dans notre pays, par l’UBAtc (Union belge pour
l’agrément technique dans la construction)
– les normes nationales reconnues (cette
option n’est prévue qu’à titre exceptionnel et n’est pas appliquée dans la pratique)
◆ les produits de construction conformes à ces
spécifications sont supposés satisfaire aux
exigences essentielles; cette conformité se
traduit par le marquage CE du produit ou
du système.
Par ailleurs, la Commission européenne détermine la procédure d’évaluation de la conformité des produits aux spécifications techniques
en adoptant des méthodes d’essai ou d’autres
méthodes de vérification. Les documents dans
lesquels celles-ci sont entérinées sont élaborés
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par divers groupes de travail, au rang desquels
figurent le FRG (Fire Regulators Group), le
GNB (Group of Notified Bodies), les comités
techniques du CEN ou des groupes de travail
fonctionnant au sein de l’EOTA.
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scénarios portant sur les produits de construction et leurs applications. L’étude en cours s’attache notamment à mieux définir les notions
de :
◆ “gaines verticales” (pour l’évaluation des
produits linéaires, tels que les conduits, les
câbles électriques, etc.)
◆ “façades” (en vue d’évaluer les incendies
se produisant en façade).
Etant donné le cadre d’action réglementaire de
l’Union européenne, toutes les spécifications
techniques harmonisées, de même que les décisions d’exécution correspondantes sont publiées au Journal Officiel de l’Union européenne. Après publication, les 15 Etats membres (bientôt élargis aux 10 Etats candidats)
sont tenus de transposer les spécifications dans
leur réglementation nationale et de veiller à
leur respect.
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A l’heure actuelle, diverses méthodes d’essai
et d’évaluation sont mises au point sur la base
des deux premiers scénarios, afin de déterminer la réaction au feu des matériaux et produits
de construction, et principalement leur incidence sur l’apparition et le développement d’un
incendie.
On considère, pour tous les produits de construction, que le feu se déclare dans un local,
s’y développe et donne éventuellement lieu à
une propagation des flammes.
LES SCENARIOS
D’INCENDIE ET LA
REACTION AU FEU
Dans l’approche performantielle européenne de la
formulation des exigences
essentielles (ou exigences
réglementaires), le Document interprétatif n° 2
relatif à la sécurité en cas d’incendie précise
que “l’ouvrage doit être conçu et construit de
manière que, en cas d’incendie :
◆ la stabilité des éléments porteurs de l’ouvrage puisse être présumée pendant une durée
déterminée,
◆ l’apparition et la propagation du feu et de la
fumée à l’intérieur de l’ouvrage soient limitées,
◆ l’extension du feu à des ouvrages voisins
soit limitée,
◆ les occupants puissent quitter l’ouvrage indemnes ou être secourus d’une autre manière,
◆ la sécurité des équipes de secours soit prise
en considération”.
Développement de l’incendie
Embrasement total
Température (°C)
1400
Propagation des
flammes
1050
700
Apparition des
Régression
Croissance
flammes
350
0
Phase 1
Phase 2
Phase 3
Fig. 1 Schéma du développement d’un incendie.
A chacune des trois phases de l’incendie (apparition des flammes, développement et embrasement généralisé) correspond une méthode
d’essai harmonisée :
◆ phase 1 : déclenchement de l’incendie par
la mise à feu d’un produit à l’aide d’une
petite flamme appliquée sur une zone restreinte de sa surface
◆ phase 2 : croissance de l’incendie jusqu’à la
propagation des flammes; cette phase est
simulée à l’aide d’un objet en feu disposé
dans l’angle d’une pièce et transmettant un
flux de chaleur aux parois voisines
◆ phase 3 : après la propagation des flammes,
tous les produits concourent au plein développement de l’incendie.
Plusieurs scénarios ont été mis au point afin
d’évaluer le comportement au feu des matériaux, produits et systèmes de construction, et
de le traduire en caractéristiques ou paramètres mesurables en laboratoire.
Jusqu’à présent, quatre scénarios ont été élaborés; les deux principaux, qui sont aussi les
plus connus et ont d’ores et déjà été traduits en
méthodes d’essai, sont :
◆ le scénario dit room corner représentatif
d’un foyer d’incendie se développant dans
le coin d’une pièce
◆ le scénario room corridor qui reproduit l’extension du feu d’une pièce vers un couloir.
Deux autres scénarios encore en voie d’élaboration doivent venir compléter l’ensemble des
Sur la base de la représentation schématique
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Temps
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3.1
Feu en plein
développement (phase 3)
Objet isolé en feu (single
burning item) dans l’angle
de la pièce (phase 2)
Allumage à l’aide d’une petite flamme appliquée sur une
surface restreinte (phase 1)
FOUR DE NON-COMBUSTIBILITÉ (NBN EN ISO 1182)
L’essai s’effectue sur cinq éprouvettes cylindriques de 45 mm de diamètre et de 50 mm de
hauteur, maintenues verticalement par un support dans un four à 750 °C. Des thermocouples permettent de mesurer la température de
ce dernier et éventuellement la température au
centre ainsi qu’à la surface de l’éprouvette.
L’essai se poursuit pendant 60 minutes ou jusqu’à ce que l’équilibre des températures soit
atteint. Trois critères de classement sont définis sur la base de l’élévation de température
(∆T ≤ 30 °C ou 50 °C), de la perte de masse
(∆m ≤ 50 %) et de la durée d’inflammation (0
ou ≤ 20 secondes).
L’essai ne s’applique qu’aux produits homogènes ou aux composants substantiels d’un
produit non homogène (un composant substantiel est une couche d’une masse surfacique
≥ 1 kg/m2 ou d’une épaisseur ≥ 1 mm).
Dans les paragraphes qui suivent, nous nous
efforçons d’expliciter cette classification.
SCÉNARIO D’INCENDIE
METHODES D’ESSAI DE
LA REACTION AU FEU
Tout matériau possédant un potentiel calorifique est en principe combustible et susceptible
de produire une réaction exothermique.
En fin de compte, ces propriétés sont évaluées
au moyen de méthodes d’essai, sur la base de
valeurs de mesure et de critères, tels que :
◆ le potentiel calorifique (PCS)
◆ le dégagement thermique total (THR600s)
◆ l’émission de fumée totale (TSP600s)
◆ les indices FIGRA et SMOGRA
◆ la propagation de flamme latérale (LFS) et
divers intervalles de temps.
Tableau 1
Représentation
simplifiée des
scénarios
d’incendie en
corrélation avec
le système de
classification et
les méthodes
d’essai
européennes.
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3
du développement de l’incendie (figure 1), on
évalue un certain nombre de caractéristiques
propres aux matériaux et produits de construction, à savoir :
◆ leur inflammabilité : celle-ci est fonction de
la nature du matériau, de sa conductivité
thermique, de sa densité et de sa capacité
calorifique
◆ la capacité de propagation des flammes et
l’émission calorifique; ces deux caractéristiques sont déterminées par le matériau luimême, le rayonnement thermique incident,
la transmission de chaleur par convection et
les propriétés thermiques du matériau
◆ la production de fumée; celle-ci dépend des
processus chimiques engendrés par l’élévation de température
◆ la production de gouttelettes en feu, etc.
EUROCLASSE
MÉTHODE D’ESSAI
A1
Liste des produits non combustibles (tableau 4)
Four de non-combustibilité (EN ISO 1182) et
bombe calorimétrique (EN ISO 1716)
A2
Four de non-combustibilité (EN ISO 1182) ou
bombe calorimétrique (EN ISO 1716)
SBI (NBN EN 13823) (*)
B
SBI (NBN EN 13823) (*) et essai à la petite
flamme (EN ISO 11925-2) (30 secondes)
C
SBI (NBN EN 13823) (*) et essai à la petite
flamme (EN ISO 11925-2) (30 secondes)
D
SBI (NBN EN 13823) (*) et essai à la petite
flamme (EN ISO 11925-2) (30 secondes)
E
Essai à la petite flamme (EN ISO11925-2) (15 secondes)
F
Comportement au feu non déterminé
(*) Pour les revêtements de sol, l’essai de l’objet isolé en feu est remplacé par la méthode définie dans la norme
NBN EN ISO 9239-1. Celle-ci consiste à exposer le revêtement à un rayonnement (provenant d’un feu se
produisant dans un local voisin). Le flux de chaleur au sol et le moment où s’achève la propagation des
flammes déterminent le classement.
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Fig. 2 Four de
non-combustibilité
(NBN EN
ISO 1182).
thermocouple de
surface
support
thermocouple
du four
䊳
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Pour pouvoir évaluer le potentiel calorifique
total du matériau (valeur de PCS exprimée en
MJ/kg), il convient de déterminer s’il est homogène ou pas. Dans le cas d’un matériau
homogène, l’éprouvette se compose du produit pulvérisé; dans le cas contraire, tous les
composants doivent être testés séparément et
le potentiel calorifique doit être déterminé pour
chacun d’entre eux. Le potentiel calorifique
total du produit non homogène sera ensuite
calculé sur la base des pourcentages en masse
de chaque composant. Pour déterminer le classement européen, divers critères sont à prendre en considération (par exemple, valeurs PCS
maximales admissibles de 1,4 ou 4 MJ/m2 et
de 2 ou 3 MJ/kg).
matériau
Ø 75
T
port, lequel est en contact direct avec l’éprouvette. Une fois le support placé dans la bombe,
celle-ci est remplie d’O2, puis soumise à une
pression croissante jusqu’à explosion.
thermocouple du
matériau
䊴
a
S
e
C
élément
chauffant
récipient
réfractaire
isolation
couvercle de
blindage
fils
d’allumage
thermomètre
3.2
récipient
calorimétrique
BOMBE CALORIMÉTRIQUE
(NBN EN ISO 1716)
agitateur
blindage
bombe
calorimétrique
Cette méthode permet de déterminer la quantité de chaleur maximale émise par la combustion complète d’un matériau, quantité de chaleur que l’on appelle “potentiel calorifique” et
qui s’exprime en MJ/kg. Trois éprouvettes de
masse spécifiée sont testées dans des conditions normalisées, à savoir :
◆ un volume constant
◆ une atmosphère composée d’O2
◆ un calorimètre calibré par combustion
d’acide benzoïque certifié.
Fig. 3 Bombe calorimétrique (NBN EN ISO 1716).
Le potentiel calorifique est calculé, dans les
conditions évoquées ci-avant, sur la base de
l’élévation de température, en tenant compte
des pertes thermiques et de la chaleur latente
de la vapeur d’eau.
3.3
OBJET ISOLÉ EN FEU
(NBN EN 13823)
Cet essai (également connu sous son sigle anglais “SBI” pour single burning item) permet
d’estimer la contribution d’un produit à l’extension d’un incendie. Celui-ci est simulé à
l’aide d’un objet en feu placé dans le coin d’une
pièce et transmettant un flux de chaleur aux
parois voisines.
On dépose dans un creuset une masse spécifiée (en général 0,5 g) du produit pulvérisé ou
fragmenté, mélangée à une quantité identique
d’additif combustible (huile de paraffine). Des
câbles d’allumage sont introduits dans le sup-
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L’éprouvette est disposée contre deux parois
verticales de dimensions inégales, formant un
angle droit (figure 4). Le petit panneau mesure
0,5 m x 1,5 m, le grand 1 m x 1,5 m. L’éprouvette est exposée pendant 20 minutes aux flammes d’un brûleur triangulaire d’une intensité
de 30,7 ± 2 kW, situé dans l’angle intérieur
des deux parois.
600 premières secondes de l’essai (THR600s
exprimé en MJ).
Outre l’émission de chaleur et l’extension des
flammes, on peut évaluer les paramètres suivants :
◆ la production de fumée; celle-ci est déterminée sur la base de :
– l’indice SMOGRA (SMOke Growth
RAte), c’est-à-dire la production maximale de fumée divisée par le laps de
temps au bout duquel elle se produit.
L’indice se calcule à l’aide de la formule
suivante :
Dans certains cas, les normes de produits peuvent spécifier des dispositions d’essai plus
détaillées.
Trois dispositifs d’essai doivent être testés.
Toutes les trois secondes, on mesure l’émission de chaleur, la production de fumée, l’extension horizontale des flammes, la présence
de gouttelettes et/ou de débris enflammés.
Le classement européen permet de déterminer
trois critères :
RSPav( t ) 
SMOGRA = 1000 ⋅ max 
[m2/s2]
 t − 300 
– la production totale de fumée durant les
600 premières secondes de l’essai
(TSP600s en m3)
◆ l’indice FIGRA (FIre Growth RAte), c’està-dire l’émission maximale de chaleur, divisée par le laps de temps au bout duquel
elle se produit. Cet indice se calcule à l’aide
de la formule suivante :
◆ la chute, à proximité du brûleur, pendant les
600 premières secondes de l’essai, de gouttelettes ou de particules enflammées durant
plus de 10 secondes. L’évaluation s’opère
par observation visuelle.
RHRav( t ) 
[W/s]
FIGRA = 1000 ⋅ max 
 t − 300 
◆ la longueur LFS, c’est-à-dire l’extension
latérale des flammes à la surface de l’éprouvette (exprimée en m)
3.4
ESSAI À LA PETITE FLAMME
(NBN EN ISO 11925-2)
Cet essai a pour but d’évaluer l’inflammabilité
d’un échantillon disposé verticalement et soumis à une petite flamme (0,8 kW) attaquant le
bord et/ou la surface du matériau sous un angle de 45°.
◆ le dégagement thermique total durant les
Fig. 4 Poste d’essai de l’objet isolé en feu (“SBI” – NBN EN 13823).
La source d’ignition est disposée sur une
plateforme mobile, de façon à permettre une
application et un retrait aisés de la flamme sur
l’éprouvette. Un petit réceptacle contenant
deux couches de papier filtrant est placé sous
le produit à tester, afin de récolter les éventuels
gouttelettes et/ou débris enflammés et de
déterminer l’inflammabilité du papier filtrant.
panneaux formant
angle droit
brûleur
(corbeille
en feu)
Six éprouvettes de 250 mm x 90 mm de
dimensions doivent être testées à chaque
application de la flamme. Cette dernière est
maintenue durant 15 ou 30 secondes en
fonction du classement européen souhaité.
Pendant et après l’attaque de la flamme, on
contrôle si celle-ci atteint le repère de 150 mm
durant le temps d’essai de 20 ou de
60 secondes après l’exposition.
chariot
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Le classement principal des matériaux dépend
entre autre des critères suivants :
◆ le flux critique d’extinction CHF (exprimé
en kW/m2), c’est-à-dire la quantité d’énergie reçue par unité de surface au point d’extinction des flammes (rayonnement et convection)
◆ le flux critique à X minutes HF-X (exprimé
en kW/m2), c’est-à-dire la quantité d’énergie reçue par unité de surface au point d’observation de la propagation maximale des
flammes pendant les X premières minutes
de l’essai.
suspension
bâti
matériau
brûleur
Le flux critique retenu (exprimé en kW/m2) est
soit le flux critique d’extinction CHF, soit le
flux obtenu après une durée d’essai de 30 minutes HF-30, selon la valeur la moins élevée
(c’est-à-dire le flux correspondant à la propagation des flammes la plus étendue en 30 minutes).
réceptacle avec
papier filtrant
45°
Outre les critères précités, on peut également
évaluer le dégagement de fumée sur la base de
l’absorption lumineuse maximale, du tracé de
l’atténuation lumineuse en fonction du temps
et de l’intégrale de l’opacification due à la fumée au cours de la période d’essai (exprimée
en %.minute).
Fig. 5 Essai à la petite flamme (NBN EN ISO 11925-2).
3.5
ESSAI DE COMPORTEMENT AU FEU
DES REVÊTEMENTS DE SOL (NBN EN
ISO 9239-1)
Cet essai consiste à soumettre une éprouvette
de 230 mm x 1050 mm (d’épaisseur normale)
en position horizontale à la chaleur d’un panneau radiant suivant un flux prescrit. Le panneau radiant, de 300 mm x 450 mm de dimensions, présente une inclinaison de 30° par rapport à l’éprouvette.
évacuaoculaire lumineux
tion
extracteur
éclairage
Après un préchauffage de l’éprouvette durant
deux minutes, une flamme pilote (brûleur linéaire) est mise en contact avec cette dernière
pendant 10 minutes dans la zone de chaleur
maximale. On observe ensuite la propagation
des flammes en enregistrant le moment où le
front de flammes atteint des repères disposés à
intervalles de 50 mm. L’épreuve dure 30 minutes, ou plus si le demandeur le souhaite.
poste
d’essai
panneau
radiant à
gaz
flammes
pilotes
L’essai nécessite quatre éprouvettes, une première pour tester le produit dans le sens de
fabrication, une deuxième pour le tester dans
le sens opposé. L’essai effectué sur l’éprouvette qui a obtenu le plus mauvais résultat (voir
ci-après : CHF et/ou HF-30) doit être réalisé
une seconde fois.
support de
échelle l’éprouvette
graduée
apport d’air
Fig. 6 Essai de comportement au feu des revêtements de sol
(NBN EN ISO 9239-1).
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LES EUROCLASSES DE
REACTION AU FEU
La classification de la réaction au feu des produits de
construction a fait l’objet
d’une décision de la Commission européenne (Décision 2000/147/EC du
8 février 2000) et est décrite en détail dans la
norme NBN EN 13501-1.
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Si l’on tient compte des sept classes de base et
des six classes additionnelles, on arrive à environ 51 combinaisons envisageables selon la
norme NBN EN 13501-1. Ces multiples combinaisons sont présentées au tableau 5.
En définitive, chaque Etat membre de l’UE
reste souverain pour déterminer, sur la base du
système de classement européen, la classe de
réaction au feu qu’il exigera pour les produits
de construction intégrés aux ouvrages.
Le texte de la Décision de la Commission européenne établit le classement en deux tableaux
distincts; le premier (voir le tableau 2 à la page
suivante) s’applique à l’ensemble des produits
de construction, à l’exception des revêtements
de sol, qui sont traités dans le second tableau
(voir le tableau 3). Sept classes de réaction au
feu ont été définies : A1, A2, B, C, D, E et F,
auxquelles viennent s’adjoindre un indice ‘FL’
(floorings) pour les revêtements de sol (par
exemple, CFL).
C
L’instauration
du système de
classement
européen de la réaction au feu et des méthodes
d’essai correspondantes marque une étape importante dans la concrétisation du marché unique. En pratique, la transition entre les “anciennes” classes et méthodes nationales d’essai au feu et les euroclasses suscitera encore
bien des discussions et des malentendus. Plus
vite ce classement sera appliqué, plus vite également les différents acteurs concernés se familiariseront avec les nouveaux concepts, méthodes d’essai et classes diverses.
ONCLUSION
Les euroclasses doivent être adoptées par les
Etats membres de l’Union européenne. Leur
attribution repose sur des méthodes d’essai et
des critères divers, à l’exception de la classe F,
qui a été prévue pour pouvoir commercialiser
des produits de construction sans devoir en déterminer la réaction au feu. Ce cas se présente
lorsqu’aucune exigence réglementaire ne s’impose au produit dans l’application envisagée.
Dans un prochain article, nous nous pencherons sur la procédure de mise en œuvre des
euroclasses et sur le mode de conversion des
cinq classes belges de réaction au feu. ■
La Commission européenne a également pris
une décision au sujet des produits dont on présume qu’ils sont toujours incombustibles
(classe A1) et qui ne sont dès lors pas soumis
aux essais. Ces matériaux sont mentionnés au
tableau 4.
Le présent article a été élaboré dans le cadre de l’action de
l’Antenne Normes “Prévention au feu” menée au sein du CSTC
en faveur des PME, avec le soutien du ministère des Affaires
économiques. Cette action a pour but d’assurer, auprès des
secteurs concernés et en particulier auprès des PME, une
diffusion aussi large que possible des informations relatives à la
prévention des incendies. Pour plus de détails, le lecteur
consultera notre site internet ou s’adressera directement au
CSTC :
02/655.77.11
02/653.07.29
[email protected]
http://www.normes.be
Outre les sept classes de réaction au feu, quelques classes additionnelles ont été prévues pour
préciser les aspects suivants :
◆ le dégagement de fumée (classes s) :
– pour les matériaux de construction autres
que les revêtements de sol : s1, s2 et s3
– pour les revêtements de sol : s1 et s2
◆ les gouttelettes et/ou débris enflammés
(classes d) pour les matériaux autres que les
revêtements de sol : d0, d1 et d2.
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Tableau 2
Classes
européennes de
réaction au feu
des produits de
construction
(hormis les
revêtements de
sol).
EUROCLASSE
A1
NBN EN ISO 1182 (1)
et
A2
CRITÈRES DE
CLASSIFICATION
CLASSIFICATION
SUPPLÉMENTAIRE
∆T ≤ 30 °C
∆m ≤ 50 %
tf = 0 (pas d’inflammation
prolongée)
–
MÉTHODE(S) D’ESSAI
≤
≤
≤
≤
NBN EN ISO 1716
PCS
PCS
PCS
PCS
NBN EN ISO 1182 (1)
∆T ≤ 50 °C
∆m ≤ 50 %
tf ≤ 20 secondes
ou
NBN EN ISO 1716
et
PCS
PCS
PCS
PCS
≤
≤
≤
≤
2,0
2,0
1,4
2,0
3,0
4,0
4,0
2,0
MJ/kg (1)
MJ/kg (2) (3)
MJ/m2 (4)
MJ/kg (5)
–
–
MJ/kg (1)
MJ/m2 (2)
MJ/m2 (4)
MJ/kg (5)
–
NBN EN 13823
FIGRA ≤ 120 W/s
LFS < bord de l’éprouvette
THR600s ≤ 7,5 MJ
Production de fumée (6)
et gouttelettes/particules enflammées (7)
NBN EN 13823
et
FIGRA ≤ 120 W/s
LFS < bord de l’éprouvette
THR600s ≤ 7,5 MJ
Production de fumée (6)
et gouttelettes/particules enflammées (7)
NBN EN ISO 11925-2 (8)
Exposition : 30 secondes
Propagation de la flamme
≤ 150 mm en 60 secondes
NBN EN 13823
et
FIGRA ≤ 250 W/s
LFS < bord de l’éprouvette
THR600s ≤ 15 MJ
NBN EN ISO 11925-2 (8)
Exposition : 30 secondes
Propagation de la flamme
≤ 150 mm en 60 secondes
NBN EN 13823 et
FIGRA ≤ 750 W/s
NBN EN ISO 11925-2 (8)
Exposition : 30 secondes
Propagation de la flamme
≤ 150 mm en 60 secondes
E
NBN EN ISO 11925-2 (8)
Exposition : 15 secondes
Propagation de la flamme
≤ 150 mm en 20 secondes
F
–
Réaction au feu non définie
B
C
D
Production de fumée (6)
et gouttelettes/particules enflammées (7)
Production de fumée (6)
et gouttelettes/particules enflammées (7)
Gouttelettes/particules
enflammées (9)
(1) Pour les produits homogènes et les composants substantiels des produits non homogènes.
(2) Pour tout composant externe non substantiel des produits non homogènes.
(3) Pour tout composant externe non substantiel d’un PCS ≤ 2 MJ/m2, pour autant que le produit réponde aux
critères suivants de la norme NBN EN 13823 :
– FIGRA ≤ 20 W/s
– LFS ≤ bord de l’éprouvette
– THR600s ≤ 4,0 MJ
– classes complémentaires s1 et d0.
(4) Pour tout composant interne non substantiel des produits non homogènes.
(5) Pour le produit (non homogène) dans son ensemble.
(6) SMOGRA ≤ 30 m2/s2 et TSP600s ≤ 50 m3 : classe s1; SMOGRA ≤ 180 m2/s2 et TSP600s ≤ 200 m3 :
classe s2; tout autre cas : classe s3.
(7) Pas de gouttelettes ou de particules enflammées lors de l’essai SBI avant 600 secondes : classe d0; pas de
gouttelettes ou de particules enflammées persistant plus de 10 secondes lors de l’essai SBI avant 600 secondes :
classe d1; dans tous les autres cas, de même qu’en cas d’inflammation du papier filtrant lors de l’essai à la
petite flamme : classe d2.
(8) En cas d’attaque par la flamme en surface et éventuellement, selon l’application finale du produit, en cas
d’attaque par le bord.
(9) Accepté si le papier filtrant ne s’enflamme pas (pas de classe); refusé dans le cas contraire (classe d2).
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Tableau 3
Classement
européen de la
réaction au feu
des revêtements
de sol.
EUROCLASSE
A1FL
NBN EN ISO 1182 (1)
et
A2FL
CRITÈRES DE
CLASSIFICATION
MÉTHODE(S) D’ESSAI
∆T ≤ 30 °C
∆m ≤ 50 %
tf = 0 (pas d’inflammation
prolongée)
≤
≤
≤
≤
NBN EN ISO 1716
PCS
PCS
PCS
PCS
NBN EN ISO 1182 (1)
∆T ≤ 50 °C
∆m ≤ 50 %
tf ≤ 20 secondes
ou
NBN EN ISO 1716
et
PCS
PCS
PCS
PCS
≤
≤
≤
≤
2,0
2,0
1,4
2,0
3,0
4,0
4,0
3,0
MJ/kg (1)
MJ/kg (2)
MJ/m2 (3)
MJ/kg (4)
CLASSIFICATION
SUPPLÉMENTAIRE
–
–
–
MJ/kg (1)
MJ/m2 (2)
MJ/m2 (3)
MJ/kg (4)
–
NBN EN ISO 9239-1 (5)
Flux critique (6)
≥ 8,0 kW/m2
Production de
fumée (7)
NBN EN ISO 9239-1 (5)
et
Flux critique (6)
≥ 8,0 kW/m2
Production de
fumée (7)
NBN EN ISO 11925-2 (8)
Exposition : 15 secondes
Propagation de la flamme
≤ 150 mm en 20 secondes
NBN EN ISO 9239-1 (5)
et
Flux critique (6)
≥ 4,5 kW/m2
NBN EN ISO 11925-2 (8)
Exposition : 15 secondes
Propagation de la flamme
≤ 150 mm en 20 secondes
NBN EN ISO 9239-1 (5)
et
Flux critique (6)
≥ 3,0 kW/m2
NBN EN ISO 11925-2 (8)
Exposition : 15 secondes
Propagation de la flamme
≤ 150 mm en 20 secondes
EFL
NBN EN ISO 11925-2
Exposition : 15 secondes
Propagation de la flamme
≤ 150 mm en 20 secondes
FFL
–
Réaction au feu non définie
BFL
CFL
DFL
Production de
fumée (7)
Production de
fumée (7)
(1)
(2)
(3)
(4)
(5)
(6)
Pour les produits homogènes et les composants substantiels des produits non homogènes.
Pour tout composant externe non substantiel des produits non homogènes.
Pour tout composant interne non substantiel des produits non homogènes.
Pour le produit (non homogène) dans son ensemble.
Pour une période d’essai de 30 minutes.
Le flux critique est défini comme le flux radiant à partir duquel la flamme s’éteint ou le flux radiant après
une période d’essai de 30 minutes, selon la valeur qui est la moins élevée (c’est-à-dire le flux
correspondant à la propagation de la flamme la plus étendue).
(7) Si la fumée ≤ 750 %.min : classe s1; sinon : classe s2.
(8) En cas d’attaque par la flamme en surface et éventuellement, selon l’application finale du produit, en cas
d’attaque par le bord.
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Tableau 4
Liste des produits
et matériaux
incombustibles
classés A1 sans
qu’il soit
nécessaire de les
soumettre aux
essais.
Tableau 5
Aperçu des
différentes
combinaisons
possibles entre
euroclasses.
MATÉRIAUX OU PRODUITS
REMARQUES GÉNÉRALES CONCERNANT
L’ÉVALUATION DE L’HOMOGÉNÉITÉ DES
MATÉRIAUX
Argile expansée; perlite expansée;
vermiculite expansée; laine minérale;
verre cellulaire; béton, béton de
granulats (granulats minéraux lourds et
légers, sauf isolation thermique
intégrale); éléments en béton cellulaire
autoclavé; fibrociment; ciment; chaux;
laitiers de hauts fourneaux/cendres
volantes; granulats minéraux; fer, acier
et acier inoxydable; cuivre et alliages
de cuivre; zinc et alliages de zinc;
aluminium et alliages d’aluminium;
plomb; gypse et plâtres gypseux;
mortiers à base de liants inorganiques;
éléments en terre cuite; éléments en
silicate de calcium; produits en pierre
naturelle et en ardoise; éléments en
plâtre; terrazzo; verre; vitrocéramique;
céramique
■ Les produits fabriqués par encollage d’un ou de
plusieurs des matériaux ci-contre seront considérés
comme appartenant à l’euroclasse A1 sans être
soumis aux essais, pour autant que la colle ne
représente pas plus de 0,1 % du poids ou du
volume (selon la valeur la moins élevée des deux).
■ Les panneaux (isolants, par exemple) comportant
une ou plusieurs couches organiques ou les produits
renfermant des matériaux organiques (hormis de la
colle) non répartis de manière homogène sont exclus
de la liste.
■ Les produits composés d’un matériau ci-contre
revêtu d’une couche anorganique (éléments
métalliques revêtus, par exemple) peuvent également
être considérés comme appartenant à l’euroclasse
A1 sans être soumis aux essais.
■ Aucun des matériaux de cette liste ne peut contenir
plus de 0,1 % (en poids ou en volume, selon la
valeur la moins élevée des deux) de matériau
organique réparti de manière homogène.
PRODUITS DE CONSTRUCTION HORMIS LES REVÊTEMENTS DE SOL
A1
REVÊTEMENTS DE SOL
A1FL
A2 s1 d0
A2 s2 d0
A2 s3 d0
A2 s1 d1
A2 s2 d1
A2 s3 d1
A2 s1 d2
A2 s2 d2
A2 s3 d2
A2FL s1
A2FL s2
B s1 d0
B s2 d0
B s3 d0
B s1 d1
B s2 d1
B s3 d1
B s1 d2
B s2 d2
B s3 d2
BFL s1
BFL s2
C s1 d0
C s2 d0
C s3 d0
C s1 d1
C s2 d1
C s3 d1
C s1 d2
C s2 d2
C s3 d2
CFL s1
CFL s2
D s1 d0
D s2 d0
D s3 d0
D s1 d1
D s2 d1
D s3 d1
D s1 d2
D s2 d2
D s3 d2
DFL s1
DFL s2
E
E d2
EFL
F
FFL
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BIBLIOGRAPHIE
Sécurité contre l’incendie dans les bâtiments. Partie 1 : prévention passive. Gand, ISIB
1
(Instituut voor Brandveiligheid), 2000.
Brüls A. et Vandevelde P.
Sécurité en cas d’incendie. Bruxelles, Document interprétatif de l’exigence essentielle n° 2,
2
CE, 1994.
Commission européenne
Décision de la Commission du 8 février 2000 (2000/147/CE) portant modalités d’application
3
de la directive 89/106/CEE du Conseil en ce qui concerne la classification des caractéristiques de
Commission européenne
réaction au feu des produits de construction. Bruxelles, Journal officiel des Communautés européennes, 23 février 2000.
européenne
4 Commission
Décision de la Commission du 26 septembre 2000 (2000/605/CE) modifiant la décision
96/603/CE établissant la liste des produits appartenant aux classes A «Aucune contribution à
l’incendie» prévues dans la décision 94/611/CE en application de l’article 20 de la directive
89/106/CEE du Conseil sur les produits de construction. Bruxelles, Journal officiel de l’Union
européenne, 12 octobre 2000.
européenne
5 Commission
Directive 89/106/CEE du Conseil du 21 décembre 1988 relative au rapprochement des dis-
positions législatives, réglementaires et administratives des États membres concernant les produits de construction amendée par la directive 93/68/CEE du Conseil du 22 juillet 1993. Bruxelles, Journal officiel de l’Union européenne, 11 février 1989.
belge de normalisation
6 Institut
NBN EN 13501-1 Classement au feu des produits et éléments de construction. Partie 1 :
classement à partir des données d’essais de réaction au feu. Bruxelles, IBN, 2002.
NBN EN 13823 Essais de réaction au feu des produits de construction. Produits de construc7
tion à l’exclusion des revêtements de sol exposés à une sollicitation thermique provoquée par un
Institut belge de normalisation
objet isolé en feu. Bruxelles, IBN, 2002.
belge de normalisation
8 Institut
NBN EN ISO 1182 Essais de réaction au feu des produits de construction. Essai d’incombustibilité (ISO 1182:2002). Bruxelles, IBN, 2002.
belge de normalisation
9 Institut
NBN EN ISO 1716 Essais de réaction au feu des produits de construction. Détermination de
la chaleur de combustion (ISO 1716:2002). Bruxelles, IBN, 2002.
belge de normalisation
10 Institut
NBN EN ISO 9239-1 Essais de réaction au feu des revêtements de sol. Partie 1 : détermi-
nation du comportement au feu à l’aide d’une source de chaleur rayonnante (ISO 9239-1:2002).
Bruxelles, IBN, 2002.
NBN EN ISO 11925-2 Essais de réaction au feu. Allumabilité des produits de bâtiment
11
soumis à l’incidence directe de la flamme. Partie 2 : essai à l’aide d’une source à flamme unique
Institut belge de normalisation
(ISO 11925-2:2002). Bruxelles, IBN, 2002.
Vlaamse Ingenieursvereniging
12 Koninklijke
Brandveilig bouwen met kunststoffen. Anvers, KVIV, journée d’études, 10 octobre 2002.
Ministère des Communications et de l’Infrastructure
13 Arrêté
royal du 19 août 1998 concernant les produits de construction. Bruxelles, Moniteur
belge, 11 septembre 1998.
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