Final Communiqué of the 23rd Annual Conference of the
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Final Communiqué of the 23rd Annual Conference of the
PRESS COMMUNIQUÉ le 18 septembre 1998 COMMUNIQUÉ FINAL DE LA XXIIIe CONFÉRENCE ANNUELLE DE L’ORGANISATION INTERNATIONALE DES COMMISSIONS DE VALEURS Les autorités de contrôle des marchés financiers et des marchés à terme ainsi que les membres de la communauté financière internationale se sont réunis à Nairobi du 12 au 18 septembre 1998, à l’occasion de la XXIIIe Conférence annuelle de l’Organisation internationale des commissions de valeurs (OICV). La Conférence, intervenant dans un contexte de volatilité importante sur les marchés, a fourni l’occasion pour traiter des questions de régulation et de fonctionnement des marchés qui intéressent la communauté financière internationale et les autorités de contrôle. Les activités de l’OICV et son programme de travail reflètent ces préoccupations et recoupent ces questions. Par sa contribution à la réflexion internationale dans ces domaines, par l’exposé clair des objectifs et des principes de la régulation financière, par ses travaux approfondis sur des questions techniques, par ses efforts d’amélioration de la coopération internationale et par ses diverses initiatives dans le domaine de la formation, l’OICV contribue de manière importante au renforcement de la régulation des marchés financiers et dérivés internationaux. Lors de la session d’ouverture, M. Simeon Nyachae, Ministre des Finances du Kenya, a déclaré : « Dans l’économie mondiale, tous les marchés financiers, grands ou petits, sont des acteurs importants d’une façon ou d’une autre. La globalisation croissante des marchés financiers rend nécessaire une coopération étroite des autorités de contrôle financières ». Il a poursuivi : « En tant que régulateurs financiers, vous avez l’énorme responsabilité de continuer à promouvoir des marchés justes, équitables et efficients. Un secteur financier qui fonctionne bien constitue l’une des fondements essentiels d’une économie de marché efficiente ». À l’occasion de la Conférence, le Secrétaire d’État au Commerce des Etats-Unis, M. William Daley, s’est adressé aux participants, leur faisant valoir l’importance de la transparence, de la responsabilité et d’un sain gouvernement d’entreprise pour la régulation des marchés financiers dans la région. Cette Conférence marque une étape importante dans certains travaux de l’Organisation : • l'adoption par l’Organisation des « Objectifs et principes de la régulation financière »; • l’adoption des « Exigences d’information pour faciliter le placement et la cotation transfrontière des émetteurs multinationaux »; • la publication d’un rapport sur l’utilisation de l’Internet sur le marché financier. Les membres de l’OICV sont singulièrement bien placés pour faire bénéficier la collectivité internationale de leur expertise collective en matière de régulation des marchés de valeurs mobilières et de produits dérivés. L’Organisation continue d’examiner les répercussions, pour la régulation financière, des conditions actuelles du marché et de débattre des possibles réponses. Le Comité des marchés émergents a publié un rapport provisoire portant sur les causes, les effets et les répercussions, pour la régulation financière, des fluctuations financières et économiques dans les marchés émergents et a décidé de poursuivre ces travaux dans ce domaine. Le rapport provisoire ne définit pas de mesures pour faire face aux crises financières, mais cherche plutôt à décrire les événements et à identifier les domaines qui appellent une analyse plus approfondie. Le rapport provisoire a été adopté par le Comité des marchés émergents. Il n’a pas été soumis au Comité technique et ne reflète pas les positions de ce Comité. Il n’y a pas, au sein de l’OICV dans son ensemble, un consensus sur ce rapport provisoire ou sur les réponses aux questions importantes et difficiles qu’il traite. L’OICV accueille favorablement les efforts entrepris dans d’autres enceintes en vue de renforcer les marchés financiers et d’améliorer la protection des investisseurs. L’OICV a contribué aux travaux menés par les pays du G-22, dont les ministres des finances et les banques centrales étudient les moyens : • d’améliorer la transparence et la communication de l’information; • de renforcer les systèmes financiers dans les économies nationales et de manière globale; • de répartir entre le secteur public et le secteur privé la charge résultant d’une crise financière internationale. L’OICV se réjouit également des efforts internationaux faits par l’OCDE et au sein d’autres enceintes vue de renforcer les pratiques du gouvernement d’entreprise. L’OICV compte participer plus étroitement aux travaux de ces enceintes et à la mise en Ţuvre des recommandations qu’elles formuleront. 1. Objectits et principes de la régulation financière La Conférence a été marquée par l’adoption par le Comité des présidents de l’un des documents les plus importants de l’histoire de l’Organisation : « Objectifs et principes de la régulation financière ». Ce document définit trente principes de régulation financière, découlant des trois objectifs fondamentaux de cette régulation. Ces trois objectifs sont : • Protéger les investisseurs; • Garantir que les marchés soient équitables, efficaces et transparents; • Réduire le risque systémique. Les 30 principes qui mettent en Ţuvre ces trois objectifs sont regroupés en catégories qui couvrent les questions centrales des systèmes de régulation financière : le régulateur, les autorités professionnelles, le respect des lois et règlements, la coopération, les émetteurs, les organismes de placement collectif, les intermédiaires de marché et le marché secondaire. L’adoption de ce texte vient au terme d’une consultation étendue. Ce texte devrait fournir des orientations aux autorités de contrôle, ainsi qu’une référence permettant d’évaluer le degré d’avancement dans cette direction. Il constitue une marque supplémentaire de la volonté de l’OICV d’élaborer et de mettre en Ţuvre des normes réglementaires de haut niveau pour les régulateurs financiers. Les membres de l’OICV, en adoptant ce texte, ont exprimé leur adhésion aux objectifs et aux principes qui y sont définis. Ils entendent faire tout ce qui est en leur pouvoir pour assurer le respect de ces principes dans leurs respectives juridictions. Dans la mesure où des dispositions législatives, des politiques ou des éléments du dispositif de régulation font obstacle au respect de ces principes, ils comptent chercher à obtenir leur modification. 2. Normes d’information interrnationales, comptabilité et audit Le Comité des présidents a adopté un second texte capital, la « Résolution sur les exigences d’information pour faciliter le placement et la cotation transfrontière des émetteurs multinationaux ». Par l’adoption de ces normes, l’OICV manifeste une fois de plus sa volonté de faciliter le placement et la cotation trans-frontière par des émetteurs multinationaux. Il deviendra ainsi possible aux émetteurs de préparer un document unique donnant toutes informations financières autres que comptables en vue d’effectuer le placement de titres ou la cotation de titres dans plus d’un pays. De leur côté, les investisseurs bénéficieront d’une information plus détaillée et plus aisément comparable. Ces normes représentent une étape importante afin de réduire les coûts pour les émetteurs des placements de titres trans-frontière, sans porter atteinte à la protection des investisseurs. Concrètement, ces normes prendront effet lorsqu’elles seront transposées par les membres. L’OICV recommande à ses membres de prendre toutes les mesures nécessaires pour accepter, dans leur pays respectif, le principe d’un document d’information établi conformément à ces normes. Les prospectus établis conformément à ces exigences continueront d’être soumis à l’examen ou à l’approbation du pays d’accueil. Ces normes sont le fruit de travaux menés depuis plusieurs années, comprenant notamment une consultation publique, en vue d’atteindre un consensus sur ces exigences d’information de haut niveau et leur utilisation trans-frontière. Ces normes ont été approuvées par l’OICV uniquement pour les placements trans-frontière par des émetteurs étrangers. Toutefois, elles peuvent servir de référence pour les pays qui envisagent de modifier les normes applicables aux émetteurs nationaux. Les exigences d’information ne forment qu’un volet des efforts de l’OICV en vue de faciliter le placement et la cotation trans-frontière des émetteurs multinationaux. L’OICV se penche également sur les normes comptables applicables aux placements transfrontière dans le cadre du programme de travail sur les « normes fondamentales », convenu avec l’International Accounting Standards Committee. Ce projet se poursuit : l’OICV s’apprête à évaluer les normes fondamentales une fois qu’elles seront finalisées par l’IASC. Dans le même temps, les membres de l’OICV définissent leur programme d’évaluation de ces normes fondamentales au regard de leurs règles nationales. En outre, dans le contexte de son effort pour faciliter les placements multinationaux, l’OICV examine les normes de l’Auditing Practice Committee en vue d’établir un mécanisme pour commenter les normes internationales d’audit. Le secrétaire général de l’IASC a participé à la réunion du Comité des marchés émergents qui s’est tenue à Nairobi. C’était la première fois que l’IASC avait ainsi l’occasion de s’adresser à l’ensemble des membres du Comité des marchés émergents; cette rencontre s’inscrivait dans le prolongement des rapports réguliers qui ont été établis par le Comité au niveau des groupes de travail. Pour l’avenir, le Comité des marchés émergents et l’IASC vont explorer les possibilités de participation du Comité des marchés émergents à un comité de pilotage de l’IASC chargé des questions particulières aux pays en transition vers une économie de marché. Le Comité des marchés émergents mène des travaux en matière d’information et de comptabilité, relatifs à la diffusion des actions et aux rajustements en fonction de l’inflation. Le Comité a examiné un rapport comparatif portant sur les mesures visant à encourager l’actionnariat, qui traite du processus de formation du capital. Il a également approuvé un rapport sur l’application des rajustements en fonction de l’inflation dans les comptes présentés dans les pays émergents. 3. L’utilisation de l’Internet sur le marché des valeurs mobilières La technologie de l’Internet influence profondément l’évolution des services financiers. À un coût relativement faible, l’Internet offre une immédiateté, une souplesse et une interactivité sans précédent, ce qui accroît considérablement la capacité pour les investisseurs d’avoir accès aux services financiers. Cette évolution entraîne des avantages importants tant pour les prestataires de services financiers que pour les investisseurs, mais crée également des défis nouveaux pour les autorités de contrôle et pour les autorités professionnelles. En réponse à ces défis nouveaux, le Groupe de travail sur l’Internet, mis en place par le Comité technique, a préparé, avec le concours du Comité des marchés émergents et du Comité consultatif des organismes d’autoréglementation, un rapport qui donne des orientations sur l’impact de l’utilisation de l’Internet sur la régulation financière. Le rapport du Groupe de travail, approuvé par le Comité technique, traite des questions de régulation et de respect des lois et règlements applicables aux services financiers que soulève l’utilisation de l’Internet. Le rapport définit cinq principes clés qui doivent guider les autorités de contrôle à l’égard de l’Internet et qu’elles doivent prendre en considération lorsqu’il s’agit de définir une attitude à l’égard de l’utilisation de l’Internet : • Les principes fondamentaux de la régulation financière ne varient pas en fonction des médias. Donc, l’utilisation de l’Internet pour les activités financières doit être soumise à une réglementation visant à atteindre les objectifs fondamentaux de la régulation financière que sont la protection des épargnants, le caractère équitable, efficient et transparent du marché, et la réduction du risque systémique. • Conformément aux principes fondamentaux de régulation financière, les autorités de contrôle ne doivent pas restreindre plus qu’il ne faut l’utilisation légitime de l’Internet par les intervenants et par le marché. Elles doivent s’abstenir d’imposer à l’égard des activités financières réalisées par le biais de l’Internet plus de restrictions que nécessaire pour promouvoir les objectifs fondamentaux de régulation financière dans leur pays. • Les autorités de contrôle doivent veiller à la transparence et la cohérence de la réglementation applicable aux activités financières réalisées sur l’Internet. • Les autorités de contrôle doivent coopérer et échanger de l’information en vue de surveiller et de contrôler de manière efficace les activités financières réalisées sur l’Internet. • Les autorités de contrôle doivent reconnaître que les médias électroniques et la façon dont ils sont utilisés vont probablement évoluer. • Le rapport contient 24 recommandations clés que les autorités de contrôle doivent prendre en considération dans l’élaboration de leur approche réglementaire concernant les activités financières réalisées par le biais de l’Internet. 4. Les questions prudentielles Les principes fondamentaux de l’OICV reconnaissent clairment l’importance d’une saine gestion des risques par les intermédiaires de marché. Au cours de l’année, l’OICV a poursuivi ses travaux dans ce domaine. Elle a publié divers documents : • un document d’orientations sur l’évaluation de la gestion du risque et des contrôles pour les entreprises d’investissement et leurs surveillants; • un rapport sur les méthodologies en vue d’établir les exigences de fonds propres pour les entreprises d’investissement qui exercent leur activité à l’échelle internationale, permettant l’utilisation de modèles dans des conditions déterminées; • en collaboration avec le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire, une mise à jour du rapport commun sur le cadre d’information prudentielle concernant les activités sur dérivés des banques et des entreprises d’investissement. Cette mise à jour tient compte des pratiques actuelles en matière de gestion du risque, particulièrement en ce qui concerne le risque de marché. En outre, l’OICV a effectué une enquête auprès de certains de ses membres portant sur le développement de la tenue de marché et de la négociation pour compte propre, ainsi que la surveillance de ces activités. Cette enquête s’inscrivait dans le contexte de l’examen du rôle des intermédiaires dans les mécanismes de création de la liquidité. Au vu des résultats de cette enquête, l’OICV a décidé d’étendre l’enquête à un plus grand nombre de membres, en vue d’obtenir des résultats plus complets. En outre, l’OICV effectuera des travaux sur plusieurs nouveaux mandats, notamment sur l’approche prudentielle en vue de l’approbation des modèles de « valeur en risque ». À l’occasion de la Conférence de Nairobi, un professionnel a donné une présentation sur la question, riche d’enseignements, aux membres du Comité des marchés émergents. Cette présentation tenait compte, de façon particulière, des expériences des entreprises d’investissement internationales dans différents pays émergents. D’autres mandats couvriront les questions reliées au risque opérationnel et au risque de crédit auxquels sont exposés les intermédiaires financiers dans leurs activités professionnelles. 5. La réglementation des marchés secondaires Le Comité technique a approuvé un rapport intitulé The Application of the Tokyo Communique to Exchange Traded Financial Derivatives Contracts (L’application du Communiqué de Tokyo aux contrats de dérivés financiers négociés en bourse), donnant suite au Communiqué de Tokyo d’octobre 1997 sur la surveillance des marchés de contrats à terme sur marchandises. Le rapport arrive à la conclusion que de nombreux aspects du Communiqué de Tokyo et des recommandations qui l’accompagnent sur les pratiques relatives à la conception des contrats, la surveillance du marché et le partage de l’information s’appliquent également à la surveillance des marchés et des contrats de produits financiers dérivés. Les recommandations constituent une source d’information sur les meilleures pratiques en la matière que les autorités pourront consulter en vue de la surveillance sur les marchés de produits financiers dérivés, bien que les autorités de contrôle et les autorités de marché puissent être amenées à mettre l’accent sur des questions différentes en fonction de la marchandise sous-jacente et du mode de règlement. Le Comité technique a également travaillé à l’élaboration de lignes directrices pratiques à l’intention des autorités de contrôle concernant les techniques de surveillance des marchés secondaires, sur le fondement des principes fondamentaux de l’OICV. En collaboration avec le Comité des banques centrales du G-10 sur les systèmes de paiement et de règlement (connu sous le sigle CPSS), le Comité technique travaille sur la question du prêt de titres. Les deux groupes ont fait un certain nombre d’entrevues avec des représentants importants de la professioin dans chaque pays et ont préparé un rapport en vue d’obtenir une compréhension claire des dernières innovations en matière de prêts de titres dans de nombreux marchés et de leurs répercussions pour les autorités de contrôle du marché et les banques centrales. Le Comité des marchés émergents poursuit son travail dans le domaine de la gestion du risque financier. Il s’agit d’un élargissement du mandat déjà réalisé, portant sur les pratiques de gestion du risque au niveau de la firme; désormais, le travail portera sur la question plus vaste du risque systémique et sur les moyens pratiques de traiter cette question. Ainsi qu’il a déjà été mentionné, le Comité des marchés émergents a approuvé un rapport provisoire intitulé Causes, Effects and Regulatory Implications of Financial and Economic Turbulence in Emerging Markets (Causes, effets et répercussions, au plan de la régulation, de la turbulence financière et économique dans les marchés émergents). Ce rapport est le fruit de débats et de consultations approfondis entre les membres du Comité des marchés émergents; il comprend le résultat d’enquêtes sur la façon dont les membres ont vécu la récente période de turbulence du marché et sur leurs vues à cet égard. Le Vice-président du Comité consultatif des organismes d’autorégulation a fait une présentation auprès du Groupe de travail du Comité des marchés émergents sur un modèle efficace d’autorégulation. 6. Le problème informatique de l’an 2000 L’OICV travaille à aider ses membres à trouver des solutions pour faire face au problème informatique de l’an 2000. En plus des enquêtes effectuées pour sensibiliser les membres à ce problème, l’OICV a mis à la disposition de ses membres, sur sa page d’accueil Internet, des ressources sur les actions mises en Ţuvre par ses membres pour répondre à ce problème. Le Conseil conjoint sur l’an 2000 a été formé par l’OICV, le Comité de Bâle, le CPSS et l’International Association of Insurance Supervisors. Le mandat principal du Conseil consiste à élaborer des moyens permettant d’aider les autorités de contrôle en matière financière à faire face au problème informatique de l’an 2000. L’un des rôles importants du Conseil consiste à coordonner les plans d’urgence des autorités de contrôle à l’échelon national et international. Le Conseil élabore également des orientations sur les plans d’urgence à l’intention des intermédiaires et des autorités de contrôle. Enfin, le Conseil explore les possibilités de réunir des groupements régionaux d’autorités de contrôle en vue de favoriser les échanges sur les stratégies adoptées. Le Conseil communique avec les régulateurs financiers sur les principales préoccupations, notamment les plans d’urgence, les communications avec le public et l’état de préparation de l’infrastructure, et a récemment lancé un bulletin sur l’an 2000. Le Conseil procède également à des échanges d’information et coordonne ses activités avec les professionnels et les organisations internationales par l’intermédiaire de son comité consultatif. Dans le cadre de ses initiatives de partage d’information, le Conseil a publié un document intitulé Supervisory Guidance for the Independent Assessment of Financial Institutions (Orientations prudentielles en vue d’une évaluation indépendante des établissements financiers) et publiera bientôt deux autres textes, l’un sur le problème informatique de l’an 2000 et l’autre, sur les essais. Au cours des deux prochains mois, le Conseil tiendra des ateliers régionaux en collaboration avec les autorités de contrôle locales : à Sydney, le 19 octobre, à Francfort, le 29 octobre et à Ottawa, le 24 novembre. 7. Le Groupe tripartite sur les conglomérats financiers La personne désignée par l’OICV, M. Alan Cameron, de l’Australian Securities and Investments Commission, occupe actuellement la présidence du Groupe tripartite sur les conglomérats financiers. Il a présenté un rapport sur les activités du Groupe, qui réunit les autorités de contrôle du marché, des banques et de l’assurance. Le Groupe a publié une série de documents en vue de la consultation, plus tôt cette année, portant sur les sujets suivants : • • • • • Principe sur l’échange d’information; Principe sur le calcul des fonds propres au sein des conglomérats financiers; Principes de surveillance des conglomérats; Projet de principe sur les qualifications; Document sur le principe du coordonnateur principal. Le Groupe doit se réunir à nouveau le mois prochain, à Sydney, en vue d’étudier les observations reçues dans le cadre de la consultation. 8. L’application de la loi et l’échange d’information L’OICV réitère, dans les Principes fondamentaux, l’importance d’un programme efficace de répression ainsi que son adhésion à la coopération étroite et à l’échange d’information, tant au niveau national qu’au niveau international. L’un des défis majeurs pour les autorités de contrôle concerne leur capacité de faire respecter les lois nationales dans un environnement international. L’OICV poursuit son examen de questions comme la manipulation de marché, en vue notamment de déceler les abus possibles trans-frontière. L’OICV envisage également des initiatives visant à élargir la coopération netre les autorités policières et les autorités de contrôle du marché en vue de faciliter la poursuite des fraudes sur les marchés financiers. 9. La gestion collective Au cours de l’année à venir, l’OICV étudiera l’évaluation des OPCVM et le calcul du prix des parts d’OPCVM. En outre, le Comité technique examinera l’infrastructure en vue de la prise de décision dans les OPCVM, notamment les rapports entre la société de gestion, le fiduciaire, le conservateur de l’actif et les investisseurs. Le Comité des marchés émergents examinera la possibilité d’élaborer des normes en vue de la présentation du rendement des OPCVM. 10. Les actions de formation Les programmes de formation à l’intention du personnel des autorités de contrôle du marché contribuent au rehaussement des normes de régulation et conduisent au partage des meilleures pratiques. L’OICV a joué un rôle de chef de file dans la formation du personnel des autorités de contrôle à l’échelle mondiale, à la fois en dispensant une formation en contexte internationale et en faisant bénéficier de son expertise des actions régionales de formation. Le programme de séminaire Le programme de formation le plus important de l’OICV est le programme de séminaires, organisé en collaboration avec le Groupe de la Banque mondiale. Le sémainaire de 1998 aura lieu à Montréal (Québec) du 26 au 30 octobre 1998. Il portera sur le thème « La régulation et la surveillance des intermédiaires de marché : la mise en Ţuvre des Objectifs et principes de la régulation financière ». Ce séminaire aura un caractère résolument international, puisqu’on y attend 90 personnes provenant d’autorités de contrôle de 40 pays. Les formateurs sont des experts provenant de membres de l’OICV dans le monde entier. Le Séminaire sur la manipulation de cours Le Comité des marchés émergents, en collaboration avec le Comité technique, a organisé un séminaire international sur le thème « La manipulation de cours sur les marchés financiers et dérivés », qui s’est tenu à Varsovie au début du printemps. Ce séminaire sera repris en mars 1999, cette fois à l’invitation de la Commission des valeurs de Croatie. La participation au séminaire de 1999 sera élargie aux institutions du marché (par exemple, les bourses), aux autorités policières et aux autorités judiciaires. Le Conseil consultatif de l’APEC sur la formation du personnel des autorités de contrôle du marché En avril 1997, les ministres des Finances de l’APEC (Asia Pacific Economic Cooperation Group) ont demandé à leurs adjoints de revoir la formation donnée au personnel des autorités de contrôle du marché dans la région et d’élaborer une stratégie en vue de répondre aux besoins particuliers. Pour mener à bien cet examen, le Groupe consultatif sur la formation du personnel des autorités du contrôle de marché de l’APEC a été constitué, formé de représentants des autorités financières de l’APEC, du Comité AsiePacifique de l’OICV, de la Banque mondiale, de la Banque asiatique de développement et du Secrétariat de l’OICV. Le Groupe travaille maintenant à la mise en Ţuvre de ces recommandations par l’entremise d’un secrétariat à la formation qui sera établi auprès de la Banque asiatique de développement à Manille. Cours du Comité régional Asie-Pacifique sur l’application de la loi L’une des premières actions de ce programme sera le Cours sur l’application de la loi, qui doit être organisé par le Comité régional Asie-Pacifique en 1999. Ce eours d’une durée de 10 jours, élaboré par le Comité régional Asie-Pacifique et le Secrétariat général de l’OICV, portera fondamentalement sur deux thèmes : 1) la détection des conduites illégales ou déloyales sur le marché des valeurs, ainsi que les enquêtes; 2) l’application des lois sur les valeurs mobilières. Le programme mettra l’accent sur le développement des connaissances et techniques pratiques. Le programme régional de formation à la surveillance pour les autorités de contrôle bancaires et du marché du FIM Le fonds d’investissement multilatéral de la Banque interaméricaine de développement a établi un programme régional de formation à la surveillance pour les autorités de contrôles bancaires et du marché. Ce programme prévoit un financement pour le développement de programmes régionaux de formation à l’intention du personnel des autorités de contrôle bancaires et du marché. L’OICV a joué un rôle très actif dans le Conseil consultatif du programme. Le programme de stages de formation Le programme de stages de formation offre une occasion unique au personnel des autorités de contrôle des marchés émergents de participer à un stage auprès d’une autre autorité de contrôle. Au cours de l’année dernière, six membres du Comité des marchés émergents ont participé au programme, avec une aide financière fournie par l’Organisation. 11. Les Comités régionaux Le Comité Afrique/Moyen-Orient Le Comité Afrique/Moyen-Orient s’est réuni et a examiné diverses questions intéressantles marchés régionaux et mondiaux. Le Comité s’est réjoui du choix du Kenya pour accueillir la Conférence annuelle et du fait qu’un atelier ait été consacré au thème « Les investissements de portefeuille mondiaux : les défis et les potentiels des marchés africains et asiatiques ». M. Ashraf Shams El Din, Vice-président de l’Autorité du marché financier d’Égypte, a été élu président du Comité. La Capital Markets Authority du Kenya a été élue comme second représentant au Comité exécutif. Le Comité Asie-Pacifique Le Comité Asie-Pacifique a débattu longuement de la situation actuelle des marchés dans la région et a décidé de convoquer une réunion spéciale du Comité en novembre 1998 pour discuter de façon plus approfondie des questions de régulation auxquelles ses membres font face. M. Devendra Rah Mehta du Securities and Exchange Board of India, a été réélu président du Comité. La Commission de réglementation des valeurs de la République populaire de Chine a été élue second représentant au Comité exécutif. Le Comité européen Le Comité européen a réalisé une vaste enquête sur les caractéristiques des marchés financiers et des marchés dérivés qui existent dans la région. Le but recherché était de déterminer la nature de la régulation applicable à ces types de marchés dans les différents pays Le Comité européen a élu Jacek Socha, président de la Commission des valeurs de Pologne, comme président et a élu la Comissão do Mercado de Valores Mobiliários du Portugal comme second représentant au Comité exécutif. Le Comité interaméricain Au cours de la dernière année, le Comité interaméricain (fonctionnant sous la désignation de Council of Securities Regulators of the Americans, ou COSRA) a mené à terme un rapport sur les aspects de protection des investisseurs dans les OPCVM. En outre, le Comité interaméricain a réalisé une campagne de formation et de protection des investisseurs couronnée de succès, avec la participation de 21 autorités de contrôle des Amériques et des Caraïbes. À l’occasion de la Conférence de Nairobi, les membres du Comité interaméricain ont préparé la campagne de formation des investissseurs de 1999, qui doit porter sur l’initiation des enfants au monde du placement. Le Comité a également discuté des mesures que les professionnels prennent dans les divers pays en vue de faire face au problème informatique de l’an 2000. Le Comité a aussi discuté de son programme de travail sur la compensation et le règlement, et de la coordination avec un projet entrepris par la Banque mondiale sur la compensation et le règlement dans l’hémisphère occidental. Le Comité interaméricain a réélu M. Daniel Yarur, Président de Superintendencia de Valores y Seguros du Chili, comme Président, et M. Francisco Costa y Silba, Président de la Comissão de Valores Mobiliários du Brésil comme second représentant au Comité exécutif. 12. Le Comité consultatif des organismes d’autoréglementation Le Comité consultatif des organismes d’autoréglementation travaille à l’heure actuelle sur un projet portant sur le rôle des organismes d’autoréglementation dans la régulation efficace des marchés financiers et dérivés; il s’agit de développer un modèle d’autoréglementation efficace. Joe Oliver, de l’Association canadienne des courtiers en valeurs mobilières, et Robert K. Wilmouth, de la National Futures Association des Etats-Unis, ont accepté de prolonger leur mandat comme Président et Vice-président du Comité. 13. Élection des membres du Comité exécutif et désignation des présidents et viceprésidents des divers comités À la suite des élections tenues pendant la Conférence, les membres du Comité exécutif sont: les présidents du Comité technique et du Comité des marchés émergents, M. Michel Prada et M. Mohammed Munir-Majid; les Présidents des quatre Comités régionaux, M. Ashraf Shams El Dins, Vice-Président de l’Autorité du marché financier de l’Égypte (Afrique/Moyen-Orient), M. Devendra Raj Mehta, Président du Securities and Exchange Board of India (Asie-Pacifique), M. Jacek Socha, Président de la Commission des valeurs et de la bourse de Pologne (Europe) et M. Daniel Yarur, Président de la Superintendencia de Valores y Seguros du Chili; neuf membres élus par le Comité des présidents: le Bundesaufsichtsamt für den Wertpapierhandel (BAWe) d’Allemagne, la Comisión Nacional de Valores d’Argentine, l’Australian Securities Commission, la Securities and Exchange Commission des Etats-Unis d’Amérique, la Commissione Nazionale per le Società e la Borsa d’Italie, le Bureau de planification du système financier du Ministère des Finances du Japon, la Commission des valeurs mobilières du Québec, la Financial Services Authority du Royaume-Uni et la Securities and Exchange Commission, Sri Lanka : quatre membres élus par les Comités régionaux : la Comissão de Valores Mobiliários du Brésil, la Commission de réglementation des valeurs de la République populaire de Chine, la Capital Markets Authority du Kenya et la Comissão do Mercado de Valores Mobiliários du Portugal M. Michel Prada, Président de la Commission des Opérations de Bourse de France, a été élu Président du Comité technique et M. David Brown, Président de l’Ontario Securities Commission, a été élu Vice-président. Les deux mandats sont d’une durée de deux ans. M. Mohammed Munir-Majid, Président de la Commission des valeurs de Malaisie, a été réélu Président du Comité des marchés émergents et M. Paul Melly, Directeur général de la Capital Markets Authority du Kenya, a été élu Vice-président. Les deux mandats sont d’une durée de deux ans. 14. Désignation du Secrétaire général M. Eudald Canadell, secrétaire générale de l’OICV depuis janvier 1995, cessera ses fonctions au début d’octobre. M. Michel Prada, Président sortant du Comité exécutif et nouveau Président du Comité technique, a remercié chaleureusement M. Canadell pour le travail qu’il a accompli au sein de l’Organisation. M. Prada a déclaré que M. Canadell avait su réunir trois qualités: celles de penseur, de bâtisseur et de diplomate. Il a su concevoir et mener des projets ambitieux et innovants pour l’Organisation avec une conviction et un sens du Bien Commun que tous les membres ont appréciés. Par son énergie et sa diplomatie, il a contribué au renforcement de sa représentation auprès des principales organisations financières internationales et a permis un élargissement de l’ouverture aux marchés émergents. Il a également mis en Ţuvre une politique innovante de formation des régulateurs par l’organisation de séminaires internationaux, qui est venue répondre à un besoin général. Enfin, s’il a su veiller avec un sens de l’économie aux finances de l’Organisation, M. Canadell a dépensé sans mesure son égergie personnelle, constamment disponible pour les régulateurs du monde entier. Le Comité des présidents a unanimement reconnu la contribution de M. Canadell. Le Comité exécutif a nommé M. Peter Clark comme secrétaire général pour un mandat de trois ans, à compter du 5 octobre 1998. M. Clark, actuellement directeur des relations internationales à l’Australian Securities and Investments Commission, participe étroitement aux travaux de l'OICV depuis plusieurs années. 15. Questions étudiées pendant la Conférence Des ateliers ont eut lieu sur un ensemble de questions intéressant les autorités de contrôle ainsi que les praticiens : • Les principes de réglementation des marchés de l’OICV • La voie de l’avenir • La technologie, les marchés de capitaux et le défi de l’an 2000 • Les flux d’investissement trans-frontière et leurs effets sur la stabilité et le développement des marchés • La coopération internationale en vue des enquêtes et de l’application des lois sur le marché • Les investissements de portefeuille mondiaux : les défis et les potentiels des marchés africains et asiatiques 16. Admission de nouveaux membres À l’occasion de la Conférence, l’OICV a admis 5 nouveaux membres ordinaires: la Commission des valeurs d’Albanie, la Commission des valeurs de la République de Lettonie, le Centre de coordination du fonctionnement du marché des valeurs d’Ouzbékistan, la Commission des valeurs de la République tchèque et le Conseil régional de l’épargne publique et des marchés financiers de l’Union monétaire Ouest Africaine. En outre, l’OICV a admis un nouveau membre associé, l’Agence de surveillance financière du Japon. Sept nouveaux membres affiliés sont entrés dans l’Organisation : la Bourse de Budapest, la Bourse d’Istamboul, la Bourse de Lisbonne, le London Metal Exchange, la Caisse nationale de dépôt de valeurs de Pologne, la Bourse de Porto et la Bourse de Varsovie. Par suite de ces nouvelles admissions, le nombre des membres de l’OICV est porté à 159. 17. Tenue des prochaines Conférences L’Organisation tiendra la prochaine Conférence annuelle à Lisbonne (Portugal), du 22 au 28 mai 1999. La Conférence de 2000 aura lieu à Sydney (Australie) et celle de 2001, à Stockholm (Suède). Nairobi, le 18 septembre 1998