quel accompagnement des porteurs de projet

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quel accompagnement des porteurs de projet
Atelier 1 - Agriculture de proximité : quel accompagnement
des porteurs de projet ?
Animatrices de l'atelier : Stéphanie Duteil (GAB Orne), Alice Montreuil (GAB Manche).
Compte-rendu réalisé par Adeline GRABY, étudiante en master 1 de géographie - UFR
SEGGAT - Université de Caen Normandie.
L’atelier s’est organisé en deux temps :
1) Pourquoi un accompagnement devrait-être mis en place pour les circuits courts de
proximité (CCP) ?
2) Discussion et constats sur l’accompagnement des porteurs de projets. Comment les
accompagner ? Que manque-t-il ?
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1) Pourquoi un accompagnement des porteurs de projet ?
Les différents éléments sont issus de la participation des personnes présentes dans la salle
(producteurs, membres de la Chambre d’agriculture, enseignants, etc.) :
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Expliquer les spécificités des CCP (réglementation, recherches de débouchés, etc.) ;
Avoir des références économiques (étude de faisabilité notamment) ;
Accès aux marchés ;
Retours d’expériences
Mettre en lien plusieurs projets ;
Pour donner un cadre, rassurer (« Ca reste flou, c’est pas toujours clair dans la tête de
l’exploitant » - un producteur) ;
Permettre le lien entre les différents acteurs du territoire ;
Pour limiter les échecs ;
Pour former ;
Avoir un regard extérieur, une ouverture ;
Pour structurer et être efficace ;
Pour pérenniser le projet à terme (accompagnement à long terme et non simplement
au début du projet) ;
Financer le projet (recenser les moyens/besoins) ;
Fédérer les professions et les acteurs ;
Préparer les porteurs à répondre aux appels d’offre ;
Accompagnement aussi administratif ;
2) Quel accompagnement ? Quels manques ?
Ce qui existe :
- Accompagnement, formation, aide à la création d’entreprise (structures, Chambre
d’Agriculture), accompagnement de projet plus global ;
- Aides financières ;
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Documentation de planification (qui peut ne pas être dans l’aide aux producteurs –
objet politique) ;
Références nationales sur les CCP (toutes productions) ;
Conseillère de la Chambre d’Agriculture qui en parle. Des producteurs qui évoquent
le fait de n’en avoir jamais entendu parler. Les animatrices ajoutent que ces
références nationales oublient souvent de tenir compte des spécificités
géographiques, climatologiques, économiques, etc. ;
Ce qu’il faudrait mettre en place :
- Des formes juridiques adaptées et un accès aux aides (certains statuts qui ne
permettent pas l’accès aux appels d’offres, aux aides – évoqués par un producteur) ;
- Références technico-économiques – manque de vulgarisation (des producteurs qui
évoquent des problèmes avec les banques qui refusent de prêter puisqu’elles n’ont
aucune donnée, aucune référence. Une animatrice répond qu’elle a parfois des
banques au téléphone, auxquelles elles donnent des informations) ;
- Rencontres entres élus spécifiques (appuyer le réseau de techniciens) ;
- Renforcer les connaissances des techniciens (plus de connaissances, plus de
ressources) ;
- Faire des diagnostics de territoire ;
- Identification des acteurs des CCP ;
- Des techniciens spécialisés dans les CCP (Chambre d’agriculture évoque le fait qu’il
en existe déjà – une productrice répond qu’elle ne les a jamais rencontré lors du
montage de son projet). Les techniciens ne sont pas au même niveau ; les CCP sont
quand même récents et il n’y a pas encore toutes les connaissances. (producteurs,
animatrices) ;
- Pas suffisamment d’échanges entre porteurs de projets et porteurs installés
(discussion, parrainage) ;
- Référencement des différents modes de financement ;
- Faire du lien entre tous les acteurs du territoire ;
- De l’information sur les spécificités environnementales (dépend si bio ou pas bio –
puisque les bios doivent forcément respecter certaines normes environnementales) ;
- L’accompagnement des transmissions familiales ;
- Des dispositifs d’installation personnelle (Le projet reste toujours particulier/singulier
– « on se nourrit des références mais chaque cas est particulier », une animatrice) ;
- Des informations des besoins sur le territoire (que développer ?) ;
Bilan et conclusions
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Besoin de sensibiliser les élus ;
Importance du diagnostic de territoire pour recenser précisément les besoins
(débouchés) ;
Méconnaissance en termes de ressources, de projets CCP (des techniciens,
prescripteurs, producteurs) ;
Renforcement des liens entre les structures qui accompagnent les CCP ;
Travailler l’accessibilité à d’autres structures que celles que l’on connait actuellement
(notamment les structures innovantes) ;
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Permettre que les porteurs de projets puissent s’installer progressivement pour avoir
un minimum de revenu lors de la transition (du circuit long aux CCP notamment) ;
« Accompagnement » : c’est le porteur de projet qui doit écrire son projet, manipuler
ses chiffres. L’accompagnement ne doit pas devenir de l’assistanat, puisqu’il ne
pourra pas toujours demander des prestations pour sa comptabilité, etc., à long
terme et devra donc savoir le faire seul (cela devient une part de son métier).

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