Niveaux de preuve des nouvelles techniques de - Index of
Transcription
Niveaux de preuve des nouvelles techniques de - Index of
Cancer/Radiothérapie 18 (2014) 501–508 Disponible en ligne sur ScienceDirect www.sciencedirect.com Mise au point Niveaux de preuve des nouvelles techniques de radiothérapie du cancer de la prostate What is the level of evidence of new techniques in prostate cancer radiotherapy? M. Khadige a,∗ , D. Peiffert a , S. Supiot b a Département d’oncologie radiothérapie, institut de cancérologie de Lorraine, 6, avenue de Bourgogne, CS 30519, 54519 Vandoeuvre-lès-Nancy cedex, France b Département d’oncologie radiothérapie, institut de cancérologie de l’Ouest, boulevard Jacques-Monod, 44805 Saint-Herblain cedex, France i n f o a r t i c l e Mots clés : Médecine fondée sur les preuves Cancer de prostate IGRT RCMI Hypofractionnement Curiethérapie de haut débit de dose Stéréotaxie Hadronthérapie r é s u m é La radiothérapie des cancers de la prostate a fait l’objet de très nombreuses évolutions techniques, tant sur le contrôle positionnel par imagerie, que par la technique d’irradiation en elle-même, à travers l’adoption de techniques de radiothérapie conformationnelle, sans puis avec modulation d’intensité (RCMI), d’irradiation stéréotaxique, enfin prochainement d’hadronthérapie par protons ou ions carbone. Toutes ces évolutions laissent espérer des traitements plus efficaces, moins longs, moins toxiques ou moins coûteux. Cette revue fait la synthèse des niveaux de preuve des nouvelles technologies dans le traitement du cancer de prostate. © 2014 Société française de radiothérapie oncologique (SFRO). Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. a b s t r a c t Keywords: Evidence-based medicine Prostate cancer Image-guided radiotherapy IMRT Hypofraction HDR brachytherapy Stereotactic surgery Hadrontherapy Prostate cancer radiotherapy has evolved from the old 2D technique to conformal, and then to intensitymodulated radiation therapy (IMRT) and stereotactic radiotherapy. At the same time, image-guidance (IGRT) is routinely used. New techniques such as protontherapy or carbontherapy are being developed with the objective of increased efficacy, decreased treatment duration, toxicity or cost. This review summarizes the evidence-based medicine of new technologies in the treatment of prostate cancer. © 2014 Société française de radiothérapie oncologique (SFRO). Published by Elsevier Masson SAS. All rights reserved. 1. Introduction Avec plus de 50 000 nouveaux cas chaque année, le cancer de la prostate reste de loin le cancer le plus fréquent chez l’homme [1]. Un grand nombre de ces patients atteints d’une tumeur localisée est traité par irradiation seule ou conjointement à la chirurgie ou l’hormonothérapie [2,3]. La technique de radiothérapie des cancers de prostate a beaucoup évolué, passant d’une technique bidimensionnelle à une radiothérapie conformationnelle tridimensionnelle délivrée par quatre faisceaux dans la prostate, les vésicules séminales ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Khadige). et les régions lymphatiques pelviennes. Cette radiothérapie conformationnelle a elle-même évolué vers la radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité (RCMI, en anglais : intensity-modulated radiation therapy, IMRT), utilisée depuis environ 15 ans, qui repose sur la variation d’intensité du faisceau dans le volume irradié en permettant ainsi une majoration des doses délivrées au volume cible tout en épargnant mieux les organes à risque tels que la peau, l’intestin grêle, la vessie, le bassin et les tissus mous. Dans le même temps, les techniques de curiethérapie ont elles-aussi beaucoup évolué, avec le développement de celle à haut débit de dose. Cette revue de la littérature se propose de faire le point sur les preuves cliniques de l’utilité de ces technologies récentes, en s’appuyant sur l’échelle GRADE d’analyse des données médicales [4], qui différencie les données apportées par les études cliniques http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2014.06.021 1278-3218/© 2014 Société française de radiothérapie oncologique (SFRO). Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. 502 M. Khadige et al. / Cancer/Radiothérapie 18 (2014) 501–508 en niveau de preuve élevé (essais randomisés de bonne qualité), modéré (essais randomisés avec présence de biais ou étude observationnelle) et faible ou très faible (autre type d’étude). 2. Quelles sont les preuves du bénéfice clinique de la radiothérapie guidée par l’image ? Le guidage par l’image est une technique de contrôle tridimensionnel de la position des volumes cibles anatomiques avant, voire pendant, chaque séance d’irradiation, qui permet de détecter et corriger les imprécisions à chaque fraction de traitement [5,6]. La méthode repose sur des images portales avec des marqueurs fiduciels intraprostatiques implantés, une tomographie conique (cone beam-CT, CBCT), des transpondeurs électromagnétiques intraprostatiques, une échographie ou une scanographie sur rails. Les mouvements de la prostate surviennent pendant ou entre les fractions, d’où l’utilité de repérer les décalages pour un repositionnement optimal [3,7]. Le guidage par l’image réduit les erreurs systématiques et aléatoires liées au repositionnement quotidien, ce qui améliore avec certitude la qualité du repositionnement, notamment en cas de dose totale élevée (plus de 76 Gy) [7]. Néanmoins, l’utilité clinique du guidage par l’image dans la réduction de la toxicité de la radiothérapie prostatique n’a été démontrée que par des études de niveau de preuve modéré. Plusieurs études rétrospectives comparant la toxicité d’une radiothérapie de forte dose avec et sans guidage ont montré non seulement une nette réduction des symptômes digestifs, mais aussi une diminution de la toxicité urinaire tardive [8–10]. Puisque la présence d’un rectum dilaté lors de la scanographie de repérage est un facteur de risque de rechute après la radiothérapie [11], il a été aussi recherché si le guidage par l’image pouvait améliorer le contrôle biochimique. Ainsi, une étude suggère que le guidage par l’image pourrait permettre d’améliorer le contrôle biochimique après radiothérapie à très forte dose (86 Gy) [10]. Il ne permettrait tout de même pas de réduire les marges du volume cible prévisionnel, notamment vers le rectum, puisqu’une étude rétrospective a mis en évidence un taux plus important de rechute biochimique après utilisation de marges réduites couplée au guidage par l’image [12], même si cela n’est pas retrouvé par toutes les équipes [13]. Ces données apparemment contradictoires soulignent la nécessité d’études prospectives randomisées analysant l’influence du guidage par l’image sur le contrôle tumoral. Les modalités du guidage par l’image (quelle fréquence ? quel type de radiothérapie ?) restent à définir. Une étude clinique française s’est intéressée à l’influence d’un guidage par l’image quotidienne sur la toxicité et l’efficacité de la radiothérapie des cancers de la prostate, en comparaison avec un guidage hebdomadaire [14]. Seule l’analyse de ces résultats très attendus pourra définitivement démontrer avec un niveau de preuve élevé que le guidage par l’image est indispensable en réduisant la toxicité de l’irradiation prostatique à forte dose. 3. Quelles sont les preuves du bénéfice clinique de la radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité et de la stéréotaxie ? De multiples études randomisées ont permis de montrer que des doses de radiothérapie de 74–80 Gy permettaient un meilleur taux de contrôle tumoral que des doses de 65–70 Gy grâce à un gain en survie sans rechute biochimique aux alentours de 10 %, tout en générant une toxicité modérée [15–19]. Alors que la plupart des patients étaient traités par irradiation conformationnelle tridimensionnelle, c’est pendant la phase de recrutement de ces études, que la RCMI a commencé à se développer grâce au modèle de dosimétrie inverse et à générer une meilleure homogénéisation dans la distribution des doses, ainsi qu’un fort gradient de dose pour mieux protéger les organes à risque [20]. Les premières études rétrospectives ont montré qu’à 3 ans l’incidence d’apparition d’une toxicité gastro-intestinale de grade 2 ou plus était après RCMI réduite de près de 10 % par rapport à la même dose délivrée par irradiation conformationnelle tridimensionnelle [21]. Seules des données rétrospectives comparant radiothérapie conformationnelle tridimensionnelle et RCMI ont été publiées, ainsi que des données prospectives concernant les patients traités par l’une ou l’autre des techniques extraites de chacune des études randomisées montrant les bénéfices d’une majoration de la dose (Tableau 1). Toutes ces données permettent de conclure que la RCMI permet de réduire la toxicité liée à l’irradiation des tissus sains en comparaison avec la radiothérapie conformationnelle tridimensionnelle. De plus, la RCMI permet de maintenir une qualité de vie à moyen [22–24] et très longs termes comparables à celle antérieure à la radiothérapie [25]. C’est pour ces raisons et malgré l’absence de preuve irréfutable basée sur une comparaison directe randomisée entre radiothérapie conformationnelle tridimensionnelle et RCMI, que celle-ci est devenue le standard thérapeutique dans le traitement des cancers de la prostate localisé car elle permet une majoration de dose tout en diminuant la toxicité des organes sains à proximité. Plus récemment, l’arcthérapie volumétrique modulée s’est développée pour offrir un temps de traitement significativement réduit par rapport à la technique RCMI statique avec une distribution de dose au moins équivalente. De plus, le nombre d’unités moniteur requises est diminué tout en délivrant significativement moins de dose aux organes à risques [26]. En effet, l’utilisation d’un nombre élevé d’unités moniteur par la RCMI pourrait contribuer à entraîner un risque potentiel de cancer radio-induit, du fait de l’augmentation de la dose intégrale [27]. Malgré un meilleur indice d’homogénéité et un temps de traitement plus court pour l’arcthérapie volumétrique modulée, mais peut-être des doses moyennes supérieures délivrées aux organes à risque, notamment l’intestin grêle [28–30], il n’existe qu’un faible niveau de preuve de son utilité clinique par rapport à la RCMI, et encore moins de preuve pour une supériorité d’une technique d’arcthérapie volumétrique modulée par rapport aux autres [31]. La RCMI guidée par l’image permet d’envisager d’augmenter la dose délivrée aux tissus tumoraux sans trop majorer la dose aux organes à risque, ce qui autorise une réduction du nombre total de séances sous la forme de traitements hypofractionnés [32]. Les essais cliniques randomisant des radiothérapies normofractionnées et faiblement hypofractionnées (une vingtaine de séances) permettent de conclure à une tolérance comparable des deux stratégies, mais à l’absence de supériorité des stratégies hypofractionnées en termes de survie sans rechute [33–35]. Des études cliniques randomisées de plus fort effectifs dont les résultats sont attendus prochainement, permettront de conclure définitivement à une efficacité équivalente. Des protocoles encore plus hypofractionnés ont vu le jour plus récemment, tirant parti du recours à la stéréotaxie [36]. La radiothérapie stéréotaxique repose sur deux grands principes : une localisation précise de la cible en trois dimensions et des doses élevées d’irradiation par fraction (plus de 6 Gy) permettant une irradiation en une à cinq séances. Seules des études monocentriques rétrospectives ou de phase I/II ont été publiées, avec des résultats encourageants (risque de toxicité de grade 2 ou 3 de l’ordre de 10 % et bon taux de contrôle biochimique, aux alentours de 95 %) [37]. Néanmoins, une étude de cohorte portant sur plusieurs milliers de patients suggère que l’irradiation stéréotaxique majorerait la toxicité en comparaison avec la RCMI [38]. M. Khadige et al. / Cancer/Radiothérapie 18 (2014) 501–508 503 Tableau 1 Études cliniques comparant les techniques de radiothérapie guidée par l’image et tridimensionnelle sur le plan de la toxicité et la qualité de viea . Étude Zelefsky et al., 2000 [21] Nombre de patients 171 Technique de radiothérapie, doses Résultats RCMI : 81 Gy en 45 fractions Pas de différence significative de toxicité génito-urinaire aiguë ni tardive entre les deux techniques Moins de toxicité gastro-intestinale aiguë de grade 1–2 et de toxicité tardive à type de saignement de grade 2 À 2 ans : 2 % contre 10 % (p < 0,001) 61 Kupelian et al., 2002 [73] 52 76 Lips et al., 2007 [22] Vora et al., 2007 [74] 92 78 145 271 Yoshimura et al., 2007 [23] 61 84 Zelefsky et al., 2008 [75] Al-Mamgani et al., 2009 [76] 1571 Radiothérapie conformationnelle tridimensionnelle : 72 Gy en 40 fractions RCMI : 70 Gy en 28 fractions Radiothérapie conformationnelle tridimensionnelle : 78 Gy en 39 fractions RCMI : 76 Gy en 35 fractions Radiothérapie conformationnelle tridimensionnelle : 70 Gy en 35 fractions RCMI : 75,6 Gy Radiothérapie conformationnelle tridimensionnelle : 68,4 Gy RCMI : 71,6 Gy Radiothérapie conformationnelle tridimensionnelle : 70,7–72,6 Gy RCMI : 81 Gy en 45 fractions Radiotherapie conformationnelle tridimensionnelle : 66–81 Gy/1,8 Gy par fraction 41 RCMI : 78 Gy en 39 fractions 37 Radiothérapie conformationnelle tridimensionnelle : 78 Gy en 39 fractions Toxicité rectale à type de saignement à 18 et 24 mois : 6 et 8 % respectivement À 1 mois, meilleure qualité de vie dans le groupe RCMI Détérioration transitoire : douleur, dysfonctionnement, symptômes urinaires dans les deux groupes Dysfonction sexuelle durable dans les deux groupes Contrôle biochimique à 5 ans ASTRO : 74,1 % contre 60,4 % (p < 0,0001) ASTRO et PHOENIX : 74,4 % contre 84,6 % (p = 0,0326) Selon MOS 36 et UCLA PCI, profil similaire à 1 an au niveau de la qualité de vie générale et spécifique À 10 ans, incidence de toxicité génito-urinaire : 20 % contre 12 % (p = 0,01) Toxicité tardive à 10 ans : 35 % contre 12 % (p < 0,001) Toxicité aiguë gastro-intestinale de grade 2 ou plus : 5 % contre 13 % (p < 0,001) Toxicité tardive à 10 ans : 42 (après toxicité aiguë) contre 9 % (sans toxicité aiguë), p < 0,0001 Toxicité aiguë gastro-intestinale de grade 2 ou plus : A 4,5 ans :20 % A 6 ans : 61 % p = 0,001 Toxicité aiguë gastro-intestinale de grade 3 ou plus : 0 % contre 13 % (p = 0,001) A 5 ans, survie sans récidive biochimique (Phoenix) : 70 % contre 61 % NS (p = 0,3) Toxicité aiguë génito-urinaire de grade 2 ou plus : 53 % contre 69 %, NS (p = 0,3) A 5 ans, survie sans récidive biochimique : 90 % contre 72 %, NS (p = 0,07) RCMI : radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité ; CTCAE : Common Terminology Criteria for Adverse Events ; ASTRO : American Society for Therapeutic Radiology and Oncology ; MOS : Medical Outcomes Study ; UCLA PCI : Prostate Cancer Index de l’Université de Californie – Los Angeles ; NS : non significatif. a Qualité de vie selon le Radiation Therapy Oncology Group et l’European Society for Radiotherapy and Oncology Des études randomisées comparant une radiothérapie normofractionnée et une radiothérapie hypofractionnée de forte dose en conditions stéréotaxiques sont donc attendues avec impatience, et il est donc trop tôt pour conclure à un niveau de preuve élevé du bénéfice clinique de cette technique. 4. Quelles sont les preuves du bénéfice clinique d’une curiethérapie de haut débit de dose ? Alors que la curiethérapie de bas débit de dose repose sur l’insertion de grains radioactifs délivrant leur rayonnement sur plusieurs semaines, la curiethérapie de haut débit de dose implique l’insertion de gaines intraprostatiques dans lesquelles des sources hautement radioactives sont placées pour une durée et un nombre de séances très limités. Le Groupe européen de curiethérapie de l’European Society for Radiotherapy and Oncology (Gec-ESTRO) propose cette technique pour les cancers classés T1b-T3bM0, sans critère strict pour le score de Gleason ou la concentration PSA. Ses principaux critères d’exclusion sont un volume de la prostate dépassant 60 ml, une atteinte du col de la vessie, la présence d’un syndrome obstructif majeur et les contre-indications à l’anesthésie [39]. La curiethérapie de haut débit de dose a été utilisée comme complément de dose après une radiothérapie externe. Plusieurs études rétrospectives ont montré la faisabilité de ce traitement avec une bonne probabilité de survie sans rechute biochimique, que la radiothérapie soit normofractionnée ou hypofractionnée et un taux particulièrement élevé de contrôle de la maladie [40–45]. Par ailleurs, le profil de toxicité est plus débattu, même s’il est encourageant, car les résultats publiés dans la littérature sont discordants) avec une tendance à observer une toxicité tardive sévère faible (Tableau 2) [41,42,44,46–55]. Deux études randomisées ont montré la supériorité de la radiothérapie externe complétée d’une curiethérapie sur la radiothérapie externe seule, sous réserve de celle de Sathya et al., qui ont délivré des doses faibles par iridium en 48 h [46,54]. Il existe donc des preuves de niveau élevé sur la place de la majoration de dose d’irradiation à l’aide d’un boost de curiethérapie de haut débit de dose complétant une radiothérapie externe de dose modérée. Par ailleurs, il a été montré que l’association d’une curiethérapie de haut débit de dose et d’une RCMI améliorait la probabilité de 504 Tableau 2 Résultats et toxicité d’un boost de la curiethérapie de haut débit de dose par rapport à la radiothérapie externe. Type Hoskin et al., 2012 Randomisée [46] Zwahlen et al., 2010 [42] Kestin et al., 2000 [40] Nombre de patients Hypofractionné 108 HDD + Hypofractionné HDD + normofractionné 110 196 Rétrospective Normofractionné HDD + normofractionné Normofractionné HDD + normofractionné 391 34 24 344 Rétrospective Normofractionné 344 Prospective HDD + Hypofractionné Hypofractionné HDD + normofractionné 100 55 161 Rétrospective Luo et al., 2012 [41] Rétrospective Khor et al., 2012 [77] Akimoto et al., 2006 [44] Mode de traitement Dose totale HDD (Gy) Dose totale de Dose par fraction (Gy) radiothérapie externe (Gy) Préservation érectile (%) Toxicité tardive selon RTOG grade 3–4 (%) Survie sans récidive biochimique (%) Bas risque Risque intermédiaire Haut risque Génitourinaire Gastrointestinale 2,75 55 60 62 70 4 (2) 2 NR 17 20 8 6 35,75 46 100 NA 89 80 80 80 11 (8) 7,1 (6,6) 0 0 NR NR 20 6 NA 71 82 72 66 71 4–6 70 45–58 63–76 46 71 12–17 66 7,1 (NR) 8,8 (NR) 44 (NR) 12 (12) 0 NR NR NR NR NR NR NR 74 NA 31 31 0,3 (0,3) NR NR 51 69 46 NR NR 67 NR NR NA NR NR NA NR NR NR 1 2 NR 10 26 NR 15–21 5–9 16–21 6–11 NR : non rapporté, NA : non applicable, HDD : curiethérapie de haut débit de dose ; RTOG : Radiation Therapy Oncology Group. M. Khadige et al. / Cancer/Radiothérapie 18 (2014) 501–508 Étude M. Khadige et al. / Cancer/Radiothérapie 18 (2014) 501–508 survie sans récidive et ce quel que soit le stade de la maladie [56]. Il n’existe toutefois pas d’étude ayant comparé un boost d’irradiation externe et un boost de curiethérapie de haut débit de dose, qui pourrait définitivement apporter la preuve irréfutable de la place de la curiethérapie de haut débit de dose dans l’irradiation des cancers de risque intermédiaire ou élevé, bien qu’une telle étude serait biaisée [57]. De même, aucune étude randomisée n’a comparé la curiethérapie de haut débit de dose exclusive à celle de bas débit de dose ou la radiothérapie externe. Dans ce sens, l’essai du Groupe d’étude des tumeurs urogénitales (Gétug) P05 en cours consiste en une évaluation médico-économique d’une radiothérapie externe complétée d’une curiethérapie par comparaison à une radiothérapie externe exclusive dans les cancers de la prostate à risque intermédiaire. À la différence du bas débit de dose, le haut débit engendre une toxicité urinaire plus brève, qui se rapproche de la radiothérapie externe avec une perturbation de l’IPSS (International Prostate Score Symptom) les deux premières semaines après l’implantation, puis un retour à la normale à 2–3 mois du traitement [55,58]. Les études récentes ont amené à suggérer l’intérêt de cette méthode comme traitement exclusif des cancers de pronostic favorable, avec une toxicité réduite par rapport à celle observée après des implants permanents d’iode. La technique a été rapportée dans plusieurs études de phase 2 pour des tumeurs de pronostic favorable, avec des résultats qui semblent prometteurs en termes de contrôle de la maladie et une faible toxicité [45,59]. 5. Quel est l’apport clinique des hadrons, protons et ions carbone, dans la radiothérapie des cancers de prostate ? La protonthérapie par faisceaux de 60 et 250 MeV améliore la distribution de dose au sein des tissus traités en permettant une conformation de haute précision. Cette supériorité balistique sur la radiothérapie par photons explique son développement dans le traitement des tumeurs profondes, ou semi-profondes, situées 505 à proximité d’organes à risque et nécessitant un haut niveau de dose [60]. La protonthérapie peut être délivrée selon une technique conformationnelle, la plus répandue, mais aussi avec modulation d’intensité selon la technique de pencil beam scanning [61]. Les études dosimétriques sont en faveur de la protonthérapie en termes de réduction de la dose moyenne délivrée aux tissus sains et de risque théorique de diminution du risque de cancer secondaire, ce que semblent confirmer les études cliniques de phase I/II de protonthérapie du cancer de prostate (Tableau 3). Ces études, parfois anciennes, n’ont pas comparé RCMI et protonthérapie. Une étude de phase III randomisant la dose du boost en protons a retrouvé une meilleure probabilité de survie sans rechute biochimique sans majoration de la toxicité en augmentant la dose délivrée par protons [62]. Cependant, aucune étude randomisée comparant directement irradiation par photons et protons n’a encore été publiée, même si le recrutement se poursuit dans de nombreuses études [63]. Cet enthousiasme vis-à-vis de la protonthérapie a été tempéré par une large étude de cohorte comparant plusieurs milliers de patients traités par irradiation conformationnelle avec ou sans modulation d’intensité et protons ne retrouvant pas de différence avec la RCMI en termes de toxicité digestive à 1 an [64], ce que semblent confirmer des études de qualité de vie [65]. En l’absence de preuves de niveau élevé, la protonthérapie ne représente pour l’instant qu’une voie de recherche dans la radiothérapie des cancers de la prostate. Cela est d’autant plus important que son coût largement supérieur à celui de la RCMI doit être justifié par un bénéfice clinique important [66]. L’hadronthérapie par ions carbone présente le double avantage d’un dépôt d’énergie limité en profondeur comme la protonthérapie et d’une efficacité biologique relative nettement supérieure aux photons permettant une majoration de la dose biologique délivrée dans la tumeur tout en minimisant l’irradiation des tissus adjacents [67]. Il n’existe actuellement que des études rétrospectives favorables à un traitement hypofractionné, avec des taux de survie comparables à ceux des autres techniques de radiothérapie et Tableau 3 Principales études utilisant la protonthérapie. Étude Stade Shipley et al., 1995, essai de phase III [78] T3-T4 Slater et al., 2004, essai de phase II, [79] Ia-III Zietman et al., 2005, essai de phase III (essai du PROG) [16] T1b-T2 (PSA < 15 ng/ml) Coen et al., 2011 [80] Nombre de patients 202 1255 393 84 Rayonnement Dose (Gy) Résultats 99 patients : photons(50,4) + protons (16,8) 103 patients : photons(50,4) + protons (25,2) (67,2 contre 75,6) CGE 731 patients : photons (45) + protons (30) 524 patients : protons (74) (74/75) CGE Contrôle local à 5 ans : 80 % contre 92 % (NS) (tumeurs peu différenciées : 64 % contre 94 % [S]) Toxicité gastro-intestinale tardive de grade 1-2 : 12 % contre 32 % (S) 197 patients : photons (50,4) + protons (19,8) 196 patients : photons(50,4) + protons (28,8) (70,2 contre 79,2) CGE 82 GyE CGE : cobalt Gy équivalent ; S : significatif ; NS : non significatif ; PROG : Proton radiation oncology group. Survie sans progression biochimique : 75 % à 5 ans, 73 % à 8 ans Toxicité tardive de grade 3 ou plus : Génito-urinaire 1 % Gastro-intestinale : 1 % Survie sans progression biochimique (5 ans) : 61,4 % contre 80,4 % (S) Survie globale (5 ans) : 97 % contre 96 % (NS) Toxicité urogénitale + gastro-intestinale tardive de grade de plus de 2 : 2 % contre 1 % À 10 ans, majoration de survie sans récidive biochimique de : 32,4 % si bas risque 16,7 % si haut risque en faveur du 2e groupe Toxicité aiguë gastro-intestinale et génito-urinaire : 50 % de grade 1 14 % de grade 2 1 % de grade 3 À 18 mois, toxicité : Génito-urinaire de grade 3 ou plus : 7 % Gastro-intestinale de grade 3 ou plus : 1 % Toxicité tardive gastro-intestinale et génito-urinaire 33 % de grade 1 26,1 % de grade 2 76,1 % de grade 3 506 M. Khadige et al. / Cancer/Radiothérapie 18 (2014) 501–508 Tableau 4 Avantages, inconvénients et niveaux de preuve des nouvelles techniques de radiothérapie. Technique Avantages Inconvénients Niveau de preuve RCMI Diminution des doses aux organes à risque Majoration de la dose à la cible Diminution de la durée du traitement Diminution du coût global du traitement Radiobiologique (apoptose des cellules tumorales) Faible volume de tissus sains irradiés Réduction des risques de cancers secondaires Apte à l’hypofractionnement Cancers secondaires ? Modéré Cancers secondaires ? Modéré Anesthésie générale Conformation de haute précision Faible irradiation des tissus sains par rapport à la photonthérapie Coût élevé Installation compliquée et limitée géographiquement Élevé pour le rôle d’un boost de curiethérapie de haut débit de dose mais pas de comparaison directe avec boost de RCMI Faible Stéréotaxie/Hypofractionnement Curiethérapie de haut débit de dose Hadronthérapie RCMI : radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité. des taux de toxicité tardive acceptables de moins de 10 % [68]. Les preuves de l’utilité clinique de l’hadronthérapie par ions carbone doivent donc être apportées. 6. Conclusion et perspectives Pour déterminer la place de chacune des nouvelles techniques d’irradiation, une évaluation rigoureuse est indispensable. Si des impératifs de qualité et de sécurité du traitement permettent de valider indiscutablement la place de la radiothérapie guidée par l’image, les bénéfices en termes de contrôle de la maladie ou de réduction de la toxicité doivent être démontrés à l’aide d’études posant spécifiquement la question de la technique de radiothérapie. Toute nouvelle technique n’implique pas automatiquement qu’elle soit mieux tolérée et/ou efficace. Ainsi, il ne faut pas oublier que de manière contre-intuitive, l’introduction de la technique conformationnelle a engendré plus de rechutes que la technique bidimensionnelle, probablement parce que les faisceaux d’irradiation plus larges de la technique ancienne traitaient des zones tumorales infracliniques exclues de ceux plus petits et mieux définis de la radiothérapie conformationnelle [69]. Les preuves cliniques de l’utilité de ces nouveaux traitements restent pour l’instant pour la plupart modérées (Tableau 4). Par ailleurs, des techniques comme l’utilisation de gel d’acide hyaluronique ou de ballonnet dans l’espace inter-prostatorectal sembleraient améliorer l’indice thérapeutique [70,71]. A l’heure de la médecine personnalisée, les nouveaux outils biologiques devront être validés de la même façon que pour les tests génomiques avant qu’ils puissent servir à adapter la radiothérapie selon l’agressivité du cancer de prostate [72]. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. Références [1] Rebillard X, Grosclaude P, Leone N, Velten M, Coureau G, Villers A, et al. Projection de l’incidence et de la mortalité par cancer urologique en France en 2012. Prog Urol 2013;23:S57–65. [2] Martin JM, Supiot S, Berthold DR. Pharmacotherapeutic management of locally advanced prostate cancer: current status. Drugs 2011;71:1019–41. [3] Zaorsky NG, Harrison AS, Trabulsi EJ, Gomella LG, Showalter TN, Hurwitz MD, et al. Evolution of advanced technologies in prostate cancer radiotherapy. Nat Rev Urol 2013;10:565–79. [4] Atkins D, Best D, Briss PA, Eccles M, Falck-Ytter Y, Flottorp S, et al. Grading quality of evidence and strength of recommendations. BMJ 2004;328:1490. [5] Pommier P, Morelle M, Perrier L, de Crevoisier R, Laplanche A, Dudouet P, et al. Évaluation économique prospective de la radiothérapie guidée par l’image des cancers de la prostate dans le cadre du programme national de soutien aux thérapeutiques innovantes et coûteuses. Cancer Radiother 2012;16:444–51. [6] Delpon G, Llagostera C, Le Blanc M, Rio E, Supiot S, Mahé MA, et al. Quelle radiothérapie guidée par l’image pour quels patients ? Expérience concomitante de l’utilisation de trois dispositifs d’imagerie de repositionnement dans le cas du cancer de la prostate. Cancer Radiother 2009;13:399–407. [7] Créhange G, Martin É, Supiot S, Chapet O, Mazoyer F, Naudy S, et al. Radiothérapie guidée par l’image des cancers prostatiques : concepts et implications. Cancer Radiother 2012;16:430–8. [8] Singh J, Greer PB, White MA, Parker J, Patterson J, Tang CI, et al. Treatmentrelated morbidity in prostate cancer: a comparison of 3-dimensional conformal radiation therapy with and without image guidance using implanted fiducial markers. Int J Radiat Oncol Biol Phys 2013;85:1018–23. [9] Sveistrup J, af Rosenschold PM, Deasy JO, Oh JH, Pommer T, Petersen PM, et al. Improvement in toxicity in high risk prostate cancer patients treated with image-guided intensity-modulated radiotherapy compared to 3D conformal radiotherapy without daily image guidance. Radiat Oncol 2014;9:44. [10] Zelefsky MJ, Kollmeier M, Cox B, Fidaleo A, Sperling D, Pei X, et al. Improved clinical outcomes with high-dose image guided radiotherapy compared with non-IGRT for the treatment of clinically localized prostate cancer. Int J Radiat Oncol Biol Phys 2012;84:125–9. [11] de Crevoisier R, Tucker SL, Dong L, Mohan R, Cheung R, Cox JD, et al. Increased risk of biochemical and local failure in patients with distended rectum on the planning CT for prostate cancer radiotherapy. Int J Radiat Oncol Biol Phys 2005;62:965–73. [12] Engels B, Soete G, Gevaert T, Storme G, Michielsen D, De Ridder M. Impact of planning target volume margins and rectal distention on biochemical failure in image-guided radiotherapy of prostate cancer. Radiother Oncol 2014;111:106–9. [13] Créhange G, Mirjolet C, Gauthier M, Martin E, Truc G, Peignaux-Casasnovas K, et al. Clinical impact of margin reduction on late toxicity and short-term biochemical control for patients treated with daily on-line image guided IMRT for prostate cancer. Radiother Oncol 2012;103:244–6. [14] Perrier L, Morelle M, Pommier P, Lagrange JL, Laplanche A, Dudouet P, et al. Cost of prostate image-guided radiation therapy: results of a randomized trial. Radiother Oncol 2013;106:50–8. [15] Pollack A, Zagars GK, Starkschall G, Antolak JA, Lee JJ, Huang E, et al. Prostate cancer radiation dose response: results of the M.D. Anderson phase III randomized trial. Int J Radiat Oncol Biol Phys 2002;53:1097–105. [16] Zietman AL, DeSilvio ML, Slater JD, Rossi Jr CJ, Miller DW, Adams JA, et al. Comparison of conventional-dose vs high-dose conformal radiation therapy in clinically localized adenocarcinoma of the prostate: a randomized controlled trial. JAMA 2005;294:1233–9. [17] Al-Mamgani A, van Putten WL, Heemsbergen WD, van Leenders GJ, Slot A, Dielwart MF, et al. Update of Dutch multicenter dose-escalation trial of radiotherapy for localized prostate cancer. Int J Radiat Oncol Biol Phys 2008;72:980–8. [18] Dearnaley DP, Sydes MR, Graham JD, Aird EG, Bottomley D, Cowan RA, et al. Escalated-dose versus standard-dose conformal radiotherapy in prostate cancer: first results from the MRC RT01 randomised controlled trial. Lancet Oncol 2007;8:475–87. [19] Beckendorf V, Guérif S, Le Prisé E, Cosset JM, Bougnoux A, Chauvet B, et al. 70 Gy versus 80 Gy in localized prostate cancer: 5-year results of GETUG 06 randomized trial. Int J Radiat Oncol Biol Phys 2011;80:1056–63. [20] Latorzeff I, Mazurier J, Boutry C, Dudouet P, Richaud P, de Crevoisier R. Apports de la radiothérapie avec modulation d’intensité guidée par l’image dans les cancers prostatiques. Cancer Radiother 2010;14:479–87. [21] Zelefsky MJ, Fuks Z, Happersett L, Lee HJ, Ling CC, Burman CM, et al. Clinical experience with intensity modulated radiation therapy (IMRT) in prostate cancer. Radiother Oncol 2000;55:241–9. [22] Lips I, Dehnad H, Kruger AB, van Moorselaar J, van der Heide U, Battermann J, et al. Health-related quality of life in patients with locally advanced prostate cancer after 76 Gy intensity-modulated radiotherapy vs 70 Gy conformal M. Khadige et al. / Cancer/Radiothérapie 18 (2014) 501–508 [23] [24] [25] [26] [27] [28] [29] [30] [31] [32] [33] [34] [35] [36] [37] [38] [39] [40] [41] [42] [43] [44] [45] [46] radiotherapy in a prospective and longitudinal study. Int J Radiat Oncol Biol Phys 2007;69:656–61. Yoshimura K, Kamoto T, Nakamura E, Segawa T, Kamba T, Takahashi T, et al. Health-related quality-of-life after external beam radiation therapy for localized prostate cancer: intensity-modulated radiation therapy versus conformal radiation therapy. Prostate Cancer Prostatic Dis 2007;10:288–92. Marchand V, Bourdin S, Charbonnel C, Rio E, Munos C, Campion L, et al. No impairment of quality of life 18 months after high-dose intensity-modulated radiotherapy for localized prostate cancer: a prospective study. Int J Radiat Oncol Biol Phys 2010;77:1053–9. Goineau A, Marchand V, Rigaud J, Bourdin S, Rio E, Campion L, et al. Prospective evaluation of quality of life 54 months after high-dose intensity-modulated radiotherapy for localized prostate cancer. Radiat Oncol 2013;8:53. Palma D, Vollans E, James K, Nakano S, Moiseenko V, Shaffer R, et al. Volumetric modulated arc therapy for delivery of prostate radiotherapy: comparison with intensity-modulated radiotherapy and three-dimensional conformal radiotherapy. Int J Radiat Oncol Biol Phys 2008;72:996–1001. Lisbona A, Averbeck D, Supiot S, Delpon G, Ali D, Vinas F, et al. Radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité (RCMI) guidée par l’image : impact de l’augmentation du volume irradié à faible dose ? Cancer Radiother 2010;14:563–70. Yoo S, Wu QJ, Lee WR, Yin FF. Radiotherapy treatment plans with RapidArc for prostate cancer involving seminal vesicles and lymph nodes. Int J Radiat Oncol Biol Phys 2010;76:935–42. Sze HC, Lee MC, Hung WM, Yau TK, Lee AW. RapidArc radiotherapy planning for prostate cancer: single-arc and double-arc techniques vs. intensity-modulated radiotherapy. Med Dosim 2012;37:87–91. Poon DM, Kam M, Leung CM, Chau R, Wong S, Lee WY, et al. Dosimetric advantages and superior treatment delivery efficiency of RapidArc over conventional intensity-modulated radiotherapy in high-risk prostate cancer involving seminal vesicles and pelvic nodes. Clin Oncol 2013;25:706–12. Servagi-Vernat S, Giraud P, Fenoglietto P, Azria D, Lisbona A, de La Rochefordière A, et al. Apport de la RCMI rotationnelle et de la tomothérapie hélicoïdale dans les cancers pelviens : étude dosimétrique prospective sur 51 patients. Cancer Radiother 2014;18:111–8. Supiot S, Créhange G, Latorzeff I, Pommier P, Paumier A, Rio E, et al. Hypofractionnement à visée curative dans le cancer de la prostate. Cancer Radiother 2013;17:349–54. Lukka H, Hayter C, Julian JA, Warde P, Morris WJ, Gospodarowicz M, et al. Randomized trial comparing two fractionation schedules for patients with localized prostate cancer. J Clin Oncol 2005;23:6132–8. Yeoh EE, Holloway RH, Fraser RJ, Botten RJ, Di Matteo AC, Butters J, et al. Hypofractionated versus conventionally fractionated radiation therapy for prostate carcinoma: updated results of a phase III randomized trial. Int J Radiat Oncol Biol Phys 2006;66:1072–83. Arcangeli G, Saracino B, Gomellini S, Petrongari MG, Arcangeli S, Sentinelli S, et al. A prospective phase III randomized trial of hypofractionation versus conventional fractionation in patients with high-risk prostate cancer. Int J Radiat Oncol Biol Phys 2010;78:11–8. Quero L, Hennequin C. Radiothérapie stéréotaxique des cancers de la prostate. Cancer Radiother 2014;18:332–6. King CR, Freeman D, Kaplan I, Fuller D, Bolzicco G, Collins S, et al. Stereotactic body radiotherapy for localized prostate cancer: pooled analysis from a multi-institutional consortium of prospective phase II trials. Radiother Oncol 2013;109:217–21. Yu JB, Cramer LD, Herrin J, Soulos PR, Potosky AL, Gross CP. Stereotactic body radiation therapy versus intensity-modulated radiation therapy for prostate cancer: comparison of toxicity. J Clin Oncol 2014;32:1195–201. Kovacs G, Potter R, Loch T, Hammer J, Kolkman-Deurloo IK, de la Rosette JJ, et al. GEC/ESTRO-EAU recommendations on temporary brachytherapy using stepping sources for localised prostate cancer. Radiother Oncol 2005;74:137–48. Kestin LL, Martinez AA, Stromberg JS, Edmundson GK, Gustafson GS, Brabbins DS, et al. Matched-pair analysis of conformal high-dose-rate brachytherapy boost versus external-beam radiation therapy alone for locally advanced prostate cancer. J Clin Oncol 2000;18:2869–80. Luo HL, Fang FM, Kang CH, Chuang YC, Chiang PH. Can high-dose-rate brachytherapy prevent the major genitourinary complication better than external beam radiation alone for patients with previous transurethral resection of prostate? Int Urol Nephrol 2013;45:113–9. Zwahlen DR, Andrianopoulos N, Matheson B, Duchesne GM, Millar JL. Highdose-rate brachytherapy in combination with conformal external beam radiotherapy in the treatment of prostate cancer. Brachytherapy 2010;9: 27–35. Hoskin PJ, Colombo A, Henry A, Niehoff P, Paulsen Hellebust T, Siebert FA, et al. GEC/ESTRO recommendations on high dose rate afterloading brachytherapy for localised prostate cancer: an update. Radiother Oncol 2013;107: 325–32. Akimoto T, Katoh H, Kitamoto Y, Tamaki T, Harada K, Shirai K, et al. Rectal bleeding after high-dose-rate brachytherapy combined with hypofractionated external-beam radiotherapy for localized prostate cancer: impact of rectal dose in high-dose-rate brachytherapy on occurrence of grade 2 or worse rectal bleeding. Int J Radiat Oncol Biol Phys 2006;65:364–70. Nickers P, Blanchard P, Hannoun-Lévi JM, Bossi A, Chapet O, Guérif S. Curiethérapie prostatique de haut débit de dose. Cancer Radiother 2013;17:118–24. Hoskin PJ, Rojas AM, Bownes PJ, Lowe GJ, Ostler PJ, Bryant L. Randomised trial of external beam radiotherapy alone or combined with high-dose-rate [47] [48] [49] [50] [51] [52] [53] [54] [55] [56] [57] [58] [59] [60] [61] [62] [63] [64] [65] [66] [67] [68] [69] [70] [71] [72] 507 brachytherapy boost for localised prostate cancer. Radiother Oncol 2012;103: 217–22. Martinez AA, Gonzalez J, Ye H, Ghilezan M, Shetty S, Kernen K, et al. Dose escalation improves cancer-related events at 10 years for intermediate- and high-risk prostate cancer patients treated with hypofractionated high-dose-rate boost and external beam radiotherapy. Int J Radiat Oncol Biol Phys 2011;79: 363–70. Aluwini S, van Rooij PH, Kirkels WJ, Jansen PP, Praag JO, Bangma CH, et al. Highdose-rate brachytherapy and external-beam radiotherapy for hormone-naive low- and intermediate-risk prostate cancer: a 7-year experience. Int J Radiat Oncol Biol Phys 2012;83:1480–5. Morton GC, Loblaw DA, Chung H, Tsang G, Sankreacha R, Deabreu A, et al. Health-related quality of life after single-fraction high-dose-rate brachytherapy and hypofractionated external beam radiotherapy for prostate cancer. Int J Radiat Oncol Biol Phys 2011;80:1299–305. Kaprealian T, Weinberg V, Speight JL, Gottschalk AR, Roach 3rd M, Shinohara K, et al. High-dose-rate brachytherapy boost for prostate cancer: comparison of two different fractionation schemes. Int J Radiat Oncol Biol Phys 2012;82:222–7. Bachand F, Martin AG, Beaulieu L, Harel F, Vigneault E. An eight-year experience of HDR brachytherapy boost for localized prostate cancer: biopsy and PSA outcome. Int J Radiat Oncol Biol Phys 2009;73:679–84. Galalae RM, Martinez A, Mate T, Mitchell C, Edmundson G, Nuernberg N, et al. Long-term outcome by risk factors using conformal high-dose-rate brachytherapy (HDR-BT) boost with or without neoadjuvant androgen suppression for localized prostate cancer. Int J Radiat Oncol Biol Phys 2004;58:1048–55. Hsu IC, Bae K, Shinohara K, Pouliot J, Purdy J, Ibbott G, et al. Phase II trial of combined high-dose-rate brachytherapy and external beam radiotherapy for adenocarcinoma of the prostate: preliminary results of RTOG 0321. Int J Radiat Oncol Biol Phys 2010;78:751–8. Sathya JR, Davis IR, Julian JA, Guo Q, Daya D, Dayes IS, et al. Randomized trial comparing iridium implant plus external-beam radiation therapy with external-beam radiation therapy alone in node-negative locally advanced cancer of the prostate. J Clin Oncol 2005;23:1192–9. Zaorsky NG, Doyle LA, Yamoah K, Andrel JA, Trabulsi EJ, Hurwitz MD, et al. High dose rate brachytherapy boost for prostate cancer: a systematic review. Cancer Treat Rev 2014;40:414–25. Deutsch I, Zelefsky MJ, Zhang Z, Mo Q, Zaider M, Cohen G, et al. Comparison of PSA relapse-free survival in patients treated with ultra-high-dose IMRT versus combination HDR brachytherapy and IMRT. Brachytherapy 2010;9:313–8. Hannoun-Lévi JM, Peiffert D. Préparer la curiethérapie de demain. Cancer Radiother 2013;17:395–9. Hoskin P. High dose rate brachytherapy for prostate cancer. Cancer Radiother 2008;12:512–4. Ghilezan M. Role of high dose rate brachytherapy in the treatment of prostate cancer. Cancer Radiother 2012;16:418–22. Bouyon-Monteau A, Habrand JL, Datchary J, Alapetite C, Bolle S, Dendale R, et al. La protonthérapie : avenir de la radiothérapie ? Première partie : aspects cliniques. Cancer Radiother 2010;14:727–38. Mouw KW, Trofimov A, Zietman AL, Efstathiou JA. Clinical controversies: proton therapy for prostate cancer. Semin Radiat Oncol 2013;23:109–14. Zietman AL, Bae K, Slater JD, Shipley WU, Efstathiou JA, Coen JJ, et al. Randomized trial comparing conventional-dose with high-dose conformal radiation therapy in early-stage adenocarcinoma of the prostate: long-term results from Proton Radiation Oncology Group/American College of Radiology 95-09. J Clin Oncol 2010;28:1106–11. Allen AM, Pawlicki T, Dong L, Fourkal E, Buyyounouski M, Cengel K, et al. An evidence-based review of proton beam therapy: the report of ASTRO’s emerging technology committee. Radiother Oncol 2012;103:8–11. Yu JB, Soulos PR, Herrin J, Cramer LD, Potosky AL, Roberts KB, et al. Proton versus intensity-modulated radiotherapy for prostate cancer: patterns of care and early toxicity. J Natl Cancer Inst 2013;105:25–32. Hoppe BS, Michalski JM, Mendenhall NP, Morris CG, Henderson RH, Nichols RC, et al. Comparative effectiveness study of patient-reported outcomes after proton therapy or intensity-modulated radiotherapy for prostate cancer. Cancer 2014;120:1076–82. Zietman A. Proton beam and prostate cancer: An evolving debate. Rep Pract Oncol Radiother 2013;18:338–42. Ohno T. Particle radiotherapy with carbon ion beams. EPMA J 2013;4:9. Okada T, Tsuji H, Kamada T, Akakura K, Suzuki H, Shimazaki J, et al. Carbon ion radiotherapy in advanced hypofractionated regimens for prostate cancer: from 20 to 16 fractions. Int J Radiat Oncol Biol Phys 2012;84:968–72. Heemsbergen WD, Al-Mamgani A, Witte MG, van Herk M, Lebesque JV. Radiotherapy with rectangular fields is associated with fewer clinical failures than conformal fields in the high-risk prostate cancer subgroup: results from a randomized trial. Radiother Oncol 2013;107:134–9. Zilli T, Benz E, Miralbell R. Spacers entre prostate et rectum: optimisation des techniques d’irradiation du cancer de la prostate. Cancer Radiother 2014;18:215–21. Chapet O, Udrescu C, Tanguy R, Ruffion A, Fenoglietto P, Sotton MP, et al. Dosimetric implications of an injection of hyaluronic acid for preserving the rectal wall in prostate stereotactic body radiation therapy. Int J Radiat Oncol Biol Phys 2014;88:425–32. Bristow RG, Berlin A, Dal Pra A. An arranged marriage for precision medicine: hypoxia and genomic assays in localized prostate cancer radiotherapy. Br J Radiol 2014;87:20130753. 508 M. Khadige et al. / Cancer/Radiothérapie 18 (2014) 501–508 [73] Kupelian PA, Reddy CA, Carlson TP, Willoughby TR. Dose/volume relationship of late rectal bleeding after external beam radiotherapy for localized prostate cancer: absolute or relative rectal volume? Cancer J 2002;8:62–6. [74] Vora SA, Wong WW, Schild SE, Ezzell GA, Halyard MY. Analysis of biochemical control and prognostic factors in patients treated with either low-dose threedimensional conformal radiation therapy or high-dose intensity-modulated radiotherapy for localized prostate cancer. Int J Radiat Oncol Biol Phys 2007;68:1053–8. [75] Zelefsky MJ, Levin EJ, Hunt M, Yamada Y, Shippy AM, Jackson A, et al. Incidence of late rectal and urinary toxicities after three-dimensional conformal radiotherapy and intensity-modulated radiotherapy for localized prostate cancer. Int J Radiat Oncol Biol Phys 2008;70:1124–9. [76] Al-Mamgani A, Heemsbergen WD, Peeters ST, Lebesque JV. Role of intensitymodulated radiotherapy in reducing toxicity in dose escalation for localized prostate cancer. Int J Radiat Oncol Biol Phys 2009;73:685–91. [77] Khor R, Duchesne G, Tai KH, Foroudi F, Chander S, Van Dyk S, et al. Direct 2-arm comparison shows benefit of high-dose-rate brachytherapy boost vs external beam radiation therapy alone for prostate cancer. Int J Radiat Oncol Biol Phys 2013;85:679–85. [78] Shipley WU, Verhey LJ, Munzenrider JE, Suit HD, Urie MM, McManus PL, et al. Advanced prostate cancer: the results of a randomized comparative trial of high dose irradiation boosting with conformal protons compared with conventional dose irradiation using photons alone. Int J Radiat Oncol Biol Phys 1995;32:3–12. [79] Slater JD, Rossi Jr CJ, Yonemoto LT, Bush DA, Jabola BR, Levy RP, et al. Proton therapy for prostate cancer: the initial Loma Linda University experience. Int J Radiat Oncol Biol Phys 2004;59:348–52. [80] Coen JJ, Bae K, Zietman AL, Patel B, Shipley WU, Slater JD, et al. Acute and late toxicity after dose escalation to 82 GyE using conformal proton radiation for localized prostate cancer: initial report of American College of Radiology Phase II study 03-12. Int J Radiat Oncol Biol Phys 2011;81:1005–9.