Position de pharmaSuisse concernant la révision LAMal «Managed
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Position de pharmaSuisse concernant la révision LAMal «Managed
Position de pharmaSuisse concernant la révision LAMal «Managed Care» Position adoptée par le Comité de pharmaSuisse en mars 2012 1. pharmaSuisse soutient la révision LAMal «Managed Care» pour les raisons suivantes: a.) pharmaSuisse soutient la mise en place de réseaux de soins interdisciplinaires (RSI) – terminologie meilleure que Managed Care - , où tous les différents acteurs agissent de concert et mettent leurs compétences en œuvre dans l’intérêt public, plutôt que de défendre des intérêts particuliers. Pour les pharmaciens, la collaboration avec les médecins va de soi – et ce, dès le stade de leurs études. Le patient et son ordonnance médicale établit le lien entre ces deux professions. Une collaboration modulaire étendue aux infirmiers, services de soins à domicile et hôpitaux, avec des procédures optimisées dans des cas ou situations définis, devient également une nécessité de plus en plus forte. b.) Les compétences des pharmaciens et les infrastructures des pharmacies ne sont pas suffisamment exploitées. Elles peuvent significativement mieux être mises à contribution pour l’approvisionnement en soins de la population dans le cadre de réseaux de soins intégrés. pharmaSuisse veut sévelopper tout ce potentiel au service du système de santé. c.) La pénurie de médecins de premier recours est un fait avéré qui devrait encore s’accroître. Dans le même temps, le glissement démographique de la population entraîne une demande de soins croissante. Il devient donc urgent d’augmenter l’efficacité, la simplicité des procédures et la qualité du système de santé. Les réseaux de soins intégrés doivent optimiser la prise en charge au premier échelon, exploiter les synergies, éviter les doublons et permettre d’offrir aux patients des services adéquats. Pour ce faire, il est cependant essentiel que les patients, les professionnels médicaux et le personnel soignant puissent accéder au dossier-patient électronique. d.) La répartition des tâches dans le système de santé doit être revue dans le but de disposer de processus dynamiques et cohérents. Les réseaux de soins intégrés établissent entre fournisseurs de prestations et professions de santé impliqués la base de confiance nécessaire à l’organisation permettant d’atteindre ces objectifs. e.) Le projet de révision LAMal prévoit l’affinement de la compensation des risques, indispensable selon pharmaSuisse pour que les assureurs aient un intérêt financier à proposer des soins de qualité irréprochable à leurs assurés. C’est incontournable afin que les assureurs tiennent compte des intérêts de la collectivité à moyen et long terme au lieu de rechercher avant tout des avantages à court terme, encourageant les «traitements au rabais». f.) Le projet de révision LAMal interdit aux assureurs de participer aux modèles de Managed Care. pharmaSuisse a toujours défendu la responsabilité personnelle des fournisseurs de prestations. Premièrement parce que chacun d’entre eux est responsable de la qualité des prestations fournies. Deuxièmement parce que les payeurs financièrement impliqués dans une structure de soins ne peuvent plus choisir en toute impartialité les fournisseurs de prestations répondant au mieux aux critères EAE. 2. Pour pharmaSuisse, les conditions suivantes doivent être remplies dans la mise en place du Managed Care ou de réseaux de soins intégrés (RSI): a) Les réseaux de soins intégrés doivent être interdisciplinaires. Ils doivent donc impliquer tous les fournisseurs de prestations, y compris les pharmaciens, et ne pas se contenter de «proposer toutes les prestations». (Les orateurs de la CSSS-N se sont explicitement prononcés en faveur de la participation des pharmaciens, voir procès-verbal du Parlement suisse, juin 2010.) b) Chaque fournisseur de prestation doit disposer d’une responsabilité budgétaire spécifique. Si un seul acteur, p.ex. le médecin de premier recours, est responsable de l’ensemble du budget du réseau de soins intégrés, il risque d’y avoir un rationnement avec des soins réduits au strict minimum ou bon marché. c) Un organisme de qualité externe doit superviser le système. Ceci est d’autant plus important que suite à la révision, ces réseaux de soins intégrés ne devront plus être approuvés par les autorités conformément à l’art. 46 LAMal. d) Tous les fournisseurs de prestations qui remplissent l’ensemble des critères doivent pouvoir participer aux réseaux de soins intégrés. (Une exclusion doit être prévue pour le cas où les critères ne sont plus remplis.) Les conditions de participation ne doivent pas être fixées de façon aléatoire. e) Toutes les prestations des fournisseurs impliqués doivent être proposées. En d’autres termes, les patients polymorbides ne doivent pas être exclus et l’offre ne doit pas être restreinte aux prestations voire produits générant le plus fort chiffre d’affaires. f) Il faut prévoir des incitations pour optimiser le rapport coûts-utilité plutôt que de miser sur le rationnement et le bon marché. Pour ce faire, les budgets dévolus aux soins et ceux destinés aux salaires doivent être strictement séparés. g) pharmaSuisse privilégie les réseaux conclus entre fournisseurs de prestations conscients de leurs responsabilités plutôt que les réseaux qui sont imposés par la loi ou initiés voire dirigés par des centres de coûts ou économistes.