Mise en page 1 - CFE-CGC

S Y N D I C AT
Alain Gondelmann :
l’obstination européenne
Militant CFE-CGC, Alain Gondelmann ne conçoit pas la défense de l’encadrement
hors du cadre européen…
Alain Gondelmann
A
lain Gondelmann est un ingénieur
issu de l’INSA Lyon. Entré dans
un bureau d’études thermiques puis dans
une société de conseil, il intègre, en
1981, la Caisse des dépôts (CDC) pour
exercer une activité de consultant interne
sur l’énergie et l’environnement. En
1986, il créé et dirige jusqu’en 1998 la
Sofergie (financement par crédit-bail des
économies d’énergie et de l’environnement) attachée à Dexia Crédit Local.
Aujourd’hui il est expert consultant sur
ces sujets et, accessoirement, PDG de
Dexia Assureco, « très modeste » filiale
de Dexia Crédit Local.
Un parcours syndical tourné
vers l’Europe
En réaction « au manque de considération des salariés de droit privé de la
CDC, accusés – notamment par certains
syndicats de fonctionnaires – comme
venant prendre la place de ceux-ci », il
rejoint, en 1985, la section CFE-CGC
du GIE Betam, employeur des cadres de
statut privé de l’entreprise. Employeur
qui a tendance à considérer ces derniers
comme étant « corvéables à merci ! ».
Il fait connaissance d’une CFE-CGC
« plus proche de [ses] préoccupations
de cadre que ne l’était le syndicat majoritaire généraliste » et dont les représentants fonctionnaires n’étaient pas sectaires. Il est rapidement élu délégué du
personnel puis élu au comité d’entreprise, jusqu’à ce jour. Lorsqu’en 1993, le
Crédit Local de France est devenu
employeur, il assume un mandat de délégué syndical suppléant de la section
CFE-CGC. À la création de Dexia, en
1996, il créé, avec son collègue Pierre
Deflandre, la section syndicale SNB de
Dexia Crédit Local : tous deux sont
désignés délégués syndicaux du SNB.
minoritaires au Comité européen de
Dexia. Au delà de nos différences syndicales, nous sommes assez solidaires dans
cette instance. Depuis la création de
Dexia, nous n’avons pas eu de graves
problèmes relevant du comité européen
et touchant les sociétés implantées en
France. Mais le principal enjeu est de
faire entendre, à chaque occasion, la voix
syndicale de l’encadrement. »
Dexia étant né de l’association du Crédit Local de France et du Crédit Communal de Belgique qui, avec sa filiale
luxembourgeoise, disposait d’un comité
européen (d’avant directive !), la question s’est posée d’élargir ce comité d’entreprise européen afin qu’il accueille les
entités nées de la croissance du groupe.
Alain Gondelmann participe dès lors au
groupe de négociation et aux « délicats
travaux d’adaptation de la composition
du comité ». Il est élu au comité européen depuis sa création.
Alain Gondelmann est, au sein du comité
européen de Dexia, le seul représentant
d’une organisation syndicale affiliée à
la Confédération européenne des cadres
(CEC) sur trente-trois élus. Dans ce
contexte, « toute avancée, même
modeste, est notable : j’ai essentiellement, en participant activement à la
rédaction de l’accord d’élargissement,
préservé les intérêts de la délégation
française ».
Objectif : majorité !
Le SNB est, par héritage de la CDC, le
deuxième syndicat de Dexia Crédit
Local. La section CFE-CGC ambitionne
d’égaler au moins le syndicat majoritaire dans le collège encadrement lors
des prochaines élections… dans près de
quatre ans ! L’objectif européen est du
même ordre : « Les Français sont très
Mais sa conviction syndicale européenne
n’en est pas moins forte : « La construction de l’Europe est une nécessité. Les
groupes européens sont en ordre de marche pour optimiser leurs profits en rationalisant leurs implantations, en jouant
au monopoly avec leurs filiales. Dans
ces évolutions, les élus aux comités européens doivent veiller en permanence à
ce que ces mouvements se fassent dans
le respect des intérêts des salariés. » ■
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EM 142 - mars 2007
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