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Les perfusions secondaires, une
méthode d’administration risquée
Présenté par
Brigitte Martel, inf., M.Sc. Inf.
Isabelle Nolet, B. Pharm, M.Sc.
Congrès OIIQ, Octobre 2013
Mise en contexte: Modernisation du circuit
du médicament au CHU de Québec
 Mandat d’harmoniser les modalités
d’administration des médicaments
intraveineux. Démarche de gestion intégrée
des risques guide les travaux.
 Modernisation du système centralisé d’additifs
aux solutés (SCAS) et de l’unidose IV en
cohérence.
 Cycle de révision des méthodes de soins.
 Préparation des travaux d’appel d’offre pour
les pompes intelligentes.
Objectifs d’apprentissage
 Connaître les risques associés à
l’utilisation de la perfusion en mode
secondaire pour l’administration des
médicaments intraveineux.
 Connaître la revue de la littérature qui a
permis ce constat.
 Identifier les zones d’amélioration
potentielles de la pratique clinique.
Qu’est-ce que la perfusion secondaire?
Méthode d’administration par voie
intraveineuse d’un médicament
intermittent dilué dans un mini-sac
qui utilise la gravité comme outil
d’administration du médicament et
qui permet à la solution primaire
de débuter sans intervention à la
fin de la perfusion du médicament.
Mode d’administration à plusieurs
étapes




Ajustement de la hauteur des sacs
Ajustement du débit
Vidange de la tubulure secondaire
Reprise de la perfusion primaire
Travaux du Dr Easty associé à ISMP
Canada 2010
Histoire de cas: Administration Gravol
IV en post-op
Patiente jeune
 Dw5%, NaCl 0,45% et
KCl 20 meq/L à 100 ml/h
en gravité
 Gravol 50 mg IV dilué
dans 100 ml.
 Durée d’administration
requise de 15 minutes.
Patient âgé
 Dw5%, NaCl 0,45% à
GVO (30 ml/h) sur pompe
 Gravol 25 mg IV dilué
dans 25 ml.
 Durée d’administration
requise 15 minutes.
Histoire de cas: Administration Gravol
IV en post-op
Patiente jeune
 Modification hauteur du
sac
 Ajustement du débit pour
400 ml/h
 Doit revenir après 15
minutes sinon le soluté
primaire poursuivra à 400
ml/h
Patient âgé
 Modification hauteur du
sac et pompe
programmée en mode
secondaire 25 ml à 100
ml/h donc, après 25 ml, le
débit revient à 30 ml/h.
 Le médicament est
encore dans la tubulure,
administration en 60 min.
Histoire de cas simple: constats
complexes
 Complexité liée aux étapes représentant un risque pour
le patient
 Modification de la clientèle
 Évolution des pratiques médicamenteuses
 Augmentation de l’arsenal thérapeutique
 Augmentation du risque d’effets indésirables
 Diminution du temps disponible pour l’administration de
chaque médicament
 « Traffic » dans la tubulure
Références
 Easty, T.e.a., Multiple Intravenous Infusions Phase 1a: Situation Scan
Summary Report. 2010, Instuitue for Safe Medication Practices
Canada.
 Nunnally, M.E. and Y. Bitan, Time to get off this pig's back?: The human
factors aspects of the mismatch between device and real-world
knowledge in the health care environment. Journal of Patient Safety,
2006. 2(3): p. 124-131.
 Koczmara, C. and V. Jelincic, Secondary lines require "primary"
attention. Dynamics, 2006. 17(4): p. 23-4.
 Automated piggyback infusion of intravenous drugs is neither simple
nor safe. AHRQ Research Activities, 2007(320): p. 11-11.
 Hoefel, H.H., et al., Vancomycin administration: mistakes made by
nursing staff. Nurs Stand, 2008. 22(39): p. 35-42.
 Phillips, L.D., Manual of I.V. therapeutics, Evidence-based practice for
infusion therapy. fifth edition ed. 2010: F.A. Davis company.
Quels sont les risques de la perfusion
secondaire?


Méthode d’administration complexe
à plusieurs étapes
Hauteur du sac, ajustement du
débit (gravité) / programmation de
la pompe, rinçage, retour à la
perfusion primaire
Délai d’administration
Médicament doit migrer dans la
tubulure

Mauvaise durée d’administration
Si débit perfusion primaire ≠ débit
perfusion secondaire

Mauvaise dose administrée
Adsorption, rinçage inadéquat,
mauvais volume, mauvais débit

Fort volume de rinçage
Population à risque de surcharge
(pédiatrie, insuffisants ♥, etc.)

Incompatibilité
Si mauvais rinçage de la tubulure,
grande surface de contact

Administration d’un bolus nondésiré (gravité)
Si débit perfusion primaire plus
faible que le débit perfusion
secondaire.
Comment gérer le risque de la
perfusion secondaire?
 Travail interdisciplinaire essentiel (infirmière-pharmacienmédecin)
 Limiter le plus possible le recours à ce mode
d’administration.
 Standardiser l’utilisation de la perfusion secondaire.
 modifier les méthodes de soins pour inclure un rinçage
systématique
 informer les infirmières, les pharmaciens et les
médecins des risques
Quelles sont les autres modes
d’administration possible?
 Perfusion primaire installée en « dérivé »
 Utilisation de pousse-seringues avec
tubulure à faible volume.
 Intraveineux directe.
Autres modalités ont aussi des contraintes
Conclusion
 Il n’y a pas de solution idéale.
 Certaines ont moins de risques à gérer que
d’autres.
 Il faut prendre le temps d’analyser la
problématique et de prendre des décisions
éclairées.
 Il faut surtout bien informer les infirmières, les
pharmaciens et les médecins des risques à
gérer.
Questions?