bonjour! - HEC Montréal
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BONJOUR ! La gouvernance contractuelle : L’État se transforme, ses organisations le devraient aussi ! Bachir Mazouz professeur à l’ENAP Montréal ENAP, Université du Québec Séminaires du Céto HEC Montréal, 18-11-2003 ‘’Les anciennes structures je n’en veux pas (…) On est ici pour bâtir quelque chose de neuf (…) on va prendre des risques’’ René Lévesque Plan de la présentation 1. Évolutions récentes des logiques dominantes en Administration publique 2. Des paradigmes et des pratiques de gouvernance à l’échelle internationale 3. Quelques évolutions sous-jacentes à la dynamique générale des organisations publiques 4. La gouvernance contractuelle : ses déterminants 5. L’engagement institutionnel : à la base de la gouvernance contractuelle 6. Des outils de la gouvernance contractuelle (cas du Québec) 7. Côté cour, côté jardin d’un modèle en émergence (cas du Québec) 8. Conclusion : Entraves majeures à la gouvernance contractuelle Évolutions récentes des logiques dominantes en Administration Début des année 60 – fin des années 80 : la bureaucratie à son apogée ¾ Développement de Politiques et de programmes publics Début des années 80 -… : le poids de la contrainte budgétaire ¾ Maîtrise des Dépenses Publiques Début des années 90 - … : un citoyen devenu ‘‘client’’ ¾ Qualité des services aux citoyens Début des années 1995-… : des structures et des méthodes de travail à questionner ¾ Mesure du Rendement Actuellement : Des outils de gestion et des contrats de performance ¾ GPR = PQ+D+R Des paradigmes et des pratiques de gouvernance à l’échelle internationale (sources : Aucoin, 2000, Rouillard, 2001, Mazouz 2002 et 2003) La politisation (ex. U.K., Aust., Fr) • Le projet politique légitime les changements • M.E.O. se fait à coup de lois et de décrets (ex. U.S.A., N.Z., Qc) La professionnalisation • Les compétences des fonctionnaires au service de l’intérêt public • M.E.O se fait à travers l’apprentissage La mesure du rendement (ex. Aust, Ca, Fr, Qc) La contractualisation progressive des résultats et des moyens • • M.E.O se fait à travers l’autonomie de gestion La privatisation (ex. U.K., U.S.A., N.Z.) • Le marché légitime les réformes administratives • M.E.O. privatisation, impartition, partenariat, compétition... Quelques évolutions sous-jacentes à la dynamique générale des organisations publiques L’évolution du « user-pay principle » (eau potable, autoroutes, santé, … sécurité) L’évolution des supports de prestation de services (ex. électroniques en 2001 plus de 40% des programmes et services publics accessibles en ligne) L’évolution des rôle et des responsabilités des organismes centraux : vers des fonctions de soutien aux M/O (réservoir de compétences et de ressources) L’évolution d’une vision corporative gouvernementale de la modernisation de la gestion publique (agences d’exécution, UAS, EPIC) La complexité croissante de la demande sociale (la sécurité publique, santé) La concurrence entre États, Villes, et Organismes publics (ressources) Dates marquant l’évolution de l’Administration québécoise et de ses organisations entre 1981 et 2002 Élimination du déficit 1981 1983 1985 1991 1992 1993 94-95 1997 1998 2000 LFP Réalignement : « Pour une rénovation de QSAC- efficacité de l’administration publique » la gestion Bisaillon La rationalisation, responsabilisation, organisation du travail, UAS Amélioration du service aux citoyens Imputabilité des Sousministres et dirigeants d’organismes publics Administration …60’ Établissement des règles et contrôle des moyens …80’ Intégration des ressources (GIRES, Inforoute) Évaluation, allègement réglementaire, managérialisation de la FP 2000 LAP (loi 82) Gestion publique GPR : cadre de gestion gouvernementale Économie, efficience et efficacité La tendance « Résultats »… au Québec « Toute la fonction publique québécoise sera appelée à se réinventer (…) Nous comptons lancer une profonde modernisation de la fonction publique qui mettra l'accent sur la qualité des services aux citoyens et sur l'atteinte de résultats mesurables. La réforme que nous proposons donnera davantage de liberté d'action à des gestionnaires imputables. » M. Lucien Bouchard le 3 mars 1999 « La modernisation de l’État québécois… vise d’abord et avant tout l’amélioration constante de la qualité des services aux citoyens, tout en maintenant le cap sur le contrôle rigoureux des dépenses publiques… » M. Bernard Landry Le 22 mars 2001 La tendance « Résultats »… au Canada «Nous devons faire davantage pour améliorer la qualité des services à la population canadienne, ce qui exige souvent une meilleure collaboration entre les ministères. Je suis toutefois convaincu que si nous nous concentrons sur nos priorités, si nous faisons preuve d’imagination et de créativité, si nous établissons un partenariat entre les élus politiques et les fonctionnaires de carrière, nous pourrons réaliser des choses spectaculaires dans notre pays.» L’hon. Jean Chrétien Discours prononcé au Forum des SMA, le 30 octobre 1997 La gouvernance contractuelle : ses déterminants Qualité des service aux citoyens GPR Reddition de comptes Moyens disponibles La gouvernance contractuelle : une philosophie d’organisation et de gestion publique consacrant la volonté de l’État d’obtenir l’engagement formel de ses agents en faveur du Citoyen et du service public, sous contrainte de résultats, de rareté des ressources et d’imputabilité. L’autonomie de gestion est le corollaire dudit engagement. L’engagement institutionnel : à la base de la gouvernance contractuelle Le politique (élu) s’engage • • • L’administratif (haut fonctionnaire) s’engage • • • à réunir les conditions favorables au changement : la volonté et le soutien à légitimer les pratiques adéquates à reconnaître officiellement le rôle et les responsabilités du gestionnaire public et des équipes de gestion dans la conception et la prestation de services aux citoyens et aux entreprises à assouplir ses règles : allègements réglementaire / résultats à aplanir ses structures : transversalité / résultats à revoir son rôle : réservoir de compétences et de ressources / résultats Le gestionnaire public s’engage • à gérer (Laissons les gestionnaires gérer versus doivent gérer) • sous contrainte de qualité ; • de productivité ; • et de transparence dans l’utilisation des deniers publics. Les outils de la gouvernance contractuelle (cas du Québec) Déclaration de service aux citoyens Plan stratégique Plans opérationnels (de gestion et dépenses) Plan de gestion des risques Rapport annuel de gestion et mécanisme de reddition de compte Convention de performance et d’imputabilité (C.P.I.) Entente de gestion (E.G.) Au Québec, l’évolution des organisations publiques (M/O) est profondément marquée par les effets combinés de : - la mesure du rendement - la maîtrise de l’outil - et la professionnalisation (des gestionnaires publics) La GPR : une plate-forme pour la contractualisation en terme d’orientation en terme de prestation de services Résultats en terme d’amélioration en terme de gestion Capacité à apprendre acquis & améliorations Évaluation continue : Des résultat, Du cadre de gestion, Du changement. : Capacité à livrer Capa cité à changer Forces & Faiblesses / Opportunités et menaces Manager : Stratégies, Structure, Culture, leadership, Processus, Projets Capacité à comprendre L’Offre, les ressources 4M+I, L’interface politico-administrative Adapter : Connaître l’organisation : Mission, Vision, Cibles de Résultats, Ressources, Performances Côté jardin de la gouvernance contractuelle (cas du Québec) (Extrait de Mazouz, 2003, Coup d’Œil, L’Observatoire de l’administration publique, disponible sur www.enap.ca (rubrique Publications)) 9 Une plus grande articulation entre le stratégique et l’opérationnel; 9 Une plus grande collaboration entre les gestionnaires publics ; 9 Une plus grande sensibilité à la mesure et à l’amélioration continue des outputs (et outcomes); 9 Une plus grande ouverture au dialogue et à la négociation Côté cour de la gouvernance contractuelle (cas du Québec) (Extrait de Mazouz, 2003, Coup d’Œil, L’Observatoire de l’administration publique, disponible sur www.enap.ca (rubrique Publications) ) 9 Une surcharge administrative / retombées perceptibles ; 9 Une nouvelle dualité au sein des organismes publics et des unités administratives (soutien / opérations) ; 9 Des processus nouveaux pour des cadres gestionnaires « vieillissants » ; 9 Un processus frustrant pour certains dirigeants et gestionnaires publics ; 9 Organes centraux / autres M/O : l’éternel combats pour les ressources et les allègements réglementaires Entraves majeures à la gouvernance contractuelle • Le réflexe bureaucratique et les modes de fonctionnement qui en découlent constituent encore des facteurs d’inertie. 9 Forte hiérarchisation des fonctions, des rôles et des responsabilités ; 9 Centralisation des décisions et des systèmes d’information ; 9 Hétérogénéité des missions et objectifs des composantes administratives 9 Culture protocolaire du milieu administratif traditionnel 9 Forte concentration syndicale 9 Complexité des procédures et des règlements administratifs 9 Rareté des ressources et pression croissante sur les moyens disponibles. Conclusion Et si l’aventure gouvernementale devait échouer ? pour paraphraser Théodore Monod …There are a thousand reasons for failure but not a single excuse ! nous dira Mike Reid Faisons le pari que demain appartiendra à ceux qui changent prudemment Taïeb Hafsi