baromètre "Envie d`entreprendre"

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baromètre "Envie d`entreprendre"
MAI 2016
TABLE DES MATIÈRES
PRÉSENTATION ET MODALITÉS DE RÉALISATION
5
SYNTHÈSE DES ENSEIGNEMENTS
6
L’INDICE ENVIE D'ENTREPRENDRE IDINVEST PARTNERS
10
L’ENVIE D’ENTREPRENDRE
12
LE PROJET D’ENTREPRISE
13
LES RAISONS DE L’ENVIE D’ENTREPRENDRE
14
LE SECTEUR D’ACTIVITÉ ENVISAGÉ
15
L’ATTRACTION DU DIGITAL
16
LES SOURCES DE FINANCEMENT
17
18
LES ÉLÉMENTS DE CONJONCTURE
19
LE TYPE D’ENTREPRISE ENVISAGÉ
21
LES « FACTEURS DÉCLENCHEURS » : LES RAISONS DU PROJET D’ENTREPRISE
22
L’ABSENCE DE PROJET D’ENTREPRISE
23
LES FACTEURS DISSUASIFS
24
L’ENTREPRENEURIAT DES FEMMES
25
LES ENTREPRENEURS : HOMMES OU FEMMES ?
25
LES ÉVOLUTIONS RÉCENTES ET À VENIR
27
LES CAUSES D’ÉVOLUTION
28
LES FREINS ET OPPORTUNITÉS À L’ENTREPRENEURIAT FÉMININ
30
L’ENTREPRENEURIAT FÉMININ DANS LE DIGITAL
31
L’ENTREPRENEURIAT FÉMININ DANS LE DIGITAL : QUELLES SPÉCIFICITÉS ?
32
TÉMOIGNAGES : PORTRAITS D’ENTREPRENEURES DU DIGITAL
34
BAROMÈTRE ENVIE D'ENTREPRENDRE - IDINVEST PARTNERS - LE FIGARO - MAI 2016
LES VALEURS PERSONNELLES
3
PRÉSENTATION ET
MODALITÉS DE RÉALISATION
PRÉSENTATION
:
Idinvest Partners et Le Figaro présentent la 4ème vague de l’observatoire
exclusif consacré à l’idée d’entreprendre.
Cet observatoire semestriel consiste en une étude d’opinion menée auprès d’un
vaste échantillon représentatif de la population française (5 001 personnes).
Pour cette 4ème édition, les enjeux liés à l’entrepreneuriat des femmes et à
l’en- trepreneuriat dans le secteur du digital ont été analysés de manière
plus dé- taillée, permettant d’évoquer, à travers ce sujet, ce que sera
l’entrepreneuriat de demain : féminisé, et transformé encore davantage par
les opportunités of- fertes par les outils numériques.
MODALITÉS DE RÉALISATION :
Sondage réalisé par Viavoice pour Idinvest Partners et Le Figaro, en ligne, du
12 au 25 avril 2016.
Représentativité par la méthode des quotas appliquée aux critères suivants :
sexe, âge, profession de l’interviewé, région et catégorie d’agglomération.
BAROMÈTRE ENVIE D'ENTREPRENDRE - IDINVEST PARTNERS - LE FIGARO - MAI 2016
Échantillon de 5 001 personnes, représentatif de la population française âgée
de 18 ans et plus.
5
SYNTHÈSE DES ENSEIGNEMENTS
Et si la femme était l’avenir de l’entreprise ?
Pour deux français sur trois, le digital est une
opportunité pour l’entrepreneuriat féminin
L’indice Idinvest Partners « Entreprendre » est en
hausse en ce premier semestre 2016 (320, +20 points),
porté par une conjoncture moins difficile, notamment
en termes de croissance et d’emploi. Toutefois, cette
inversion tendancielle reste encore timide, après deux
semestres de baisse de l’envie d’entreprendre, et devra
se confirmer dans les prochains mois.
BAROMÈTRE ENVIE D'ENTREPRENDRE - IDINVEST PARTNERS - LE FIGARO - MAI 2016
Au-delà de ces éléments de conjoncture, l’entrepreneuriat apparaît aujourd’hui à un tournant historique.
Longtemps domaine réservé d’hommes d’affaires expérimentés, aux relations et aux capitaux importants, la
création d’entreprise s’ouvre de plus en plus à de nouveaux profils, et notamment aux femmes.
6
Une évolution de fond amenée à s’amplifier dans les années à venir, selon les Français, car portée par les besoins des entreprises et de l’économie :
• Un besoin d’innovation, de créativité et d’anticipation des tendances de consommation, des qualités
largement reconnues aux créatrices d’entreprises ;
• Au sein d’une économie de plus en plus liée, et
portée, par le digital, qui offre aux femmes de nouvelles opportunités pour entreprendre, selon 66%
des Français.
Les femmes créent de plus en plus d’entreprises, et en créeront encore davantage à l’avenir, selon les Français
L’entrepreneuriat féminin n’est pas qu’une tendance nouvelle : il s’est
imposé depuis une vingtaine d’années de manière croissante. Selon l’Insee, la part des femmes créatrices d’entreprises individuelles (celles-ci
représentant 95% des créations d’entreprises) est ainsi passée de 30%
en 1995 à 34% en 2005 et 40% en 2015.
Une évolution largement perçue par le grand
public, puisque pour une très large majorité de
Français (80%), la part des femmes créant des
entreprises est « de plus en plus importante ».
Aujourd’hui, d’ailleurs, très peu de différences
s’observent concernant l’envie d’entreprendre
selon le genre : 34% des hommes et 31% des
femmes souhaiteraient créer leur propre entreprise.
Cette tendance de fond de féminisation de l’entrepreneuriat n’est d’ailleurs pas prête à s’arrêter,
voire s’accélèrerait, selon le grand public : pour
72% des Français, la part des femmes créant des
entreprises sera « de plus en plus importante »
dans les vingt ans à venir.
Les données de notre étude montrent que ce
tournant historique est porté certes par l’évolution des mentalités, mais surtout par certaines
mutations économiques. Parmi celles-ci, le digital apparaît comme un formidable accélérateur
de la féminisation de l’entrepreneuriat.
BAROMÈTRE ENVIE D'ENTREPRENDRE - IDINVEST PARTNERS - LE FIGARO - MAI 2016
Comment expliquer cette mutation profonde de
l’entrepreneuriat, dont nous commençons à peine à
entrevoir l’impact réel, sur la société comme sur le
plan économique ?
7
Premier facteur d’explication : les créatrices d’entreprise ont des qualités spécifiques répondant à des besoins économiques croissants.
Ainsi, des qualités spécifiques sont reconnues aux femmes dans le
monde professionnel, au premier rang desquelles l’innovation et la créativité :
•
•
21% du grand public pense ainsi qu’il est plus facile d’être une
femme pour « définir un concept ou une idée novatrice » (contre seulement 9% pour lesquels il est plus facile d’être un homme) ;
Une « qualité féminine » ressortant également parmi les motivations des femmes souhaitant créer une entreprise : celles-ci sont
en effet plus nombreuses que leurs homologues masculins à mettre
en avant la volonté de « concrétiser une idée, une vision qui leur
tient à cœur » (23% contre 19%) ou encore la volonté d’ « exploiter
davantage leurs compétences et leur créativité » (24% contre 22%).
Deuxième facteur d’explication : les freins d’hier sont devenus les motivations d’aujourd’hui.
BAROMÈTRE ENVIE D'ENTREPRENDRE - IDINVEST PARTNERS - LE FIGARO - MAI 2016
La recherche de l’ « idée novatrice » n’est pas le seul moteur de l’entrepreneuriat des femmes.
8
Au premier rang de leurs motivations pour créer leur entreprise, les
femmes aspirant à l’entrepreneuriat souhaitent également une vie plus
libre et une meilleure reconnaissance au quotidien. Ainsi créer son entreprise signifie pour ces femmes entrepreneures :
• Rechercher la liberté et l’indépendance (pour 49% d’entre elles,
contre 45% des hommes) ;
• S’épanouir personnellement (42% contre 34% pour les hommes) ;
• Et organiser son temps de travail comme on le souhaite (34%
contre 19% des hommes).
Ces motivations sont essentielles dans la compréhension de l’entrepreneuriat des femmes, puisque les logiques anciennes s’inversent : hier
considérées comme des freins à l’entrepreneuriat féminin, la volonté de
concilier famille et projet professionnel, ou la quête de liberté et d’indépendance, sont aujourd’hui des éléments moteurs pour la création
d’entreprise, considérés comme un nouveau moyen d’émancipation, en
quelque sorte, après les avancées sociales et sociétales des années 1970
et 1980.
Conclusion : au carrefour de ces mutations, le digital apparaît comme
un formidable accélérateur de l’entrepreneuriat des femmes.
Dans ce contexte sociétal et économique favorable à l’entrepreneuriat
des femmes, le digital apparaît comme un formidable accélérateur de
ce mouvement, un levier d’ailleurs perçu par les deux tiers des Français (66%) qui considèrent que le digital offre aux femmes de nouvelles
opportunités pour entreprendre, avec des justifications de trois ordres :
•
•
•
Le premier argument est celui de « la modernité » : offrant des possibilités de développement infinies aux entrepreneurs innovants capables de révolutionner un secteur, le digital est par essence un domaine ouvert à la diversité (de sexe, mais aussi d’âge) et où chacun
peut réussir s’il sait capter une nouvelle tendance de consommation
et y répondre de manière adéquate ;
Le second argument est celui de la « compétence » : les qualités
reconnues aux femmes dans le monde professionnel, la créativité et
l’innovation, mais aussi une capacité relationnelle et une intuitivité
forte en matière de tendances (de pratiques, de consommation) sont
des qualités essentielles dans la création et le développement d’une
entreprise du digital ;
Le troisième argument, enfin, est celui de la « flexibilité » : le digital
permettant de travailler plus facilement de n’importe où, il facilite
au mieux la conciliation entre projet professionnel et vie familiale,
une motivation forte pour l’entrepreneuriat des femmes.
Par ces nouveaux usages, le digital s’ouvre également, en même temps
qu’il « envahit » l’ensemble des secteurs d’activité, à des profils d’entrepreneurs moins « techniciens » qu’auparavant, mais davantage portés
vers la créativité et la compréhension des tendances de société. Autant
d’évolutions favorables aux créatrices d’entreprises.
Mutations économiques, montée en puissance du digital et importance
croissante de la créativité et de l’innovation dans l’entrepreneuriat : les
évolutions en cours ne sont pas seulement favorables aux créatrices
d’entreprises. Elles montrent que celles-ci, par leurs qualités et leurs
potentialités, seront indispensables à l’économie de demain.
BAROMÈTRE ENVIE D'ENTREPRENDRE - IDINVEST PARTNERS - LE FIGARO - MAI 2016
Enfin, il est intéressant de noter que ces arguments se renforcent à mesure qu’évoluent et se diversifient les usages du digital et des outils
numériques, un « secteur » s’ouvrant en réalité à l’ensemble des secteurs d’activités via ses différentes composantes : commerce en ligne,
économie collaborative, e-learning, santé connectée, domotique et objets connectés, etc.
9
L’INDICE ENVIE D'ENTREPRENDRE IDINVEST PARTNERS
²
320
I N D I C E
ENVIE
D'ENTREPRENDRE
BAROMÈTRE ENVIE D'ENTREPRENDRE - IDINVEST PARTNERS - LE FIGARO - MAI 2016
MAI 2016
10
L’indice est réalisé lors de chaque vague d’enquête afin d’en évaluer les évolutions au cours du temps.
L’indice est calculé de la manière suivante :
32%
POURCENTAGE DE PERSONNES
AYANT ENVIE D’ENTREPRENDRE
AU SEIN DE LA POPULATION
FRANÇAISE
X
10%
POURCENTAGE DE PERSONNES
AYANT UN PROJET CONCRET
D’ENTREPRISE AU SEIN DE LA
POPULATION FRANÇAISE
ÉVOLUTION :
370
340
320
300
NOVEMBRE 2014
AVRIL 2015
NOVEMBRE 2015
MAI 2016
L’INDICE IDINVEST PARTNERS EN HAUSSE EN
CE PREMIER SEMESTRE 2016 : +20 POINTS
En revanche, cette « envie d’entreprendre » ne se concrétise pas encore de
manière formelle : parmi les Français ayant envie de créer leur propre entreprise, seuls 30% ont un d’ores-et-déjà un « projet concret », soit 10% de la
population française, un chiffre stable sur les six derniers mois.
Reste donc à vérifier comment évoluera la tendance actuelle, et si cette hausse
de l’envie d’entreprendre débouchera effectivement sur des créations d’entreprises dans les mois à venir. Un impact final tributaire de la conjoncture
économique mais aussi de l’optimisme plus subjectif des différents acteurs
économiques. Si tant est que la croissance reprenne plus énergiquement et
que les perspectives pour la France soient porteuses d’optimisme (notamment
à travers les prochaines échéances électorales), et la volonté des aspirants
entrepreneurs pourrait se concrétiser plus nettement.
BAROMÈTRE ENVIE D'ENTREPRENDRE - IDINVEST PARTNERS - LE FIGARO - MAI 2016
Avec 32% des Français ayant envie de « créer leur propre entreprise », l’envie
d’entreprendre enregistre une légère hausse (+2 points depuis novembre 2015)
en ce premier semestre, porté par l’amélioration à la marge des indicateurs
économiques (croissance et emploi notamment).
11
L’ENVIE D’ENTREPRENDRE
ACTUELLEMENT, SI VOUS EN AVIEZ LA
POSSIBILITÉ, AURIEZ-VOUS ENVIE
D’ENTREPRENDRE, C’EST-À-DIRE DE CRÉER
VOTRE PROPRE ENTREPRISE ?
BAROMÈTRE ENVIE D'ENTREPRENDRE - IDINVEST PARTNERS - LE FIGARO - MAI 2016
PAS DE RÉPONSE
12
32%
61%
OUI (+2)
NON
7%
RAPPEL
NOVEMBRE 2015 : 30%
AVRIL 2015 : 34%
NOVEMBRE 2014 37%
Hommes
: 34%
Femmes
: 31%
BASE : ECHANTILLON REPRÉSENTATIF DE LA POPULATION FRANÇAISE
LE PROJET D’ENTREPRISE
ACTUELLEMENT, AVEZ-VOUS UN PROJET
CONCRET DE CRÉATION DE VOTRE PROPRE
ENTREPRISE, QUE VOUS ENVISAGEZ DE
RÉALISER AU PLUS TARD D’ICI UN AN ?
RAPPEL
NOVEMBRE 2015 : 32%
AVRIL 2015 : 28%
NOVEMBRE 2014 : 28%
PAS DE RÉPONSE
30%
61%
OUI
NON
Hommes
: 11%
Femmes
: 8%
BASE : PERSONNES AYANT ENVIE D’ENTREPRENDRE
BAROMÈTRE ENVIE D'ENTREPRENDRE - IDINVEST PARTNERS - LE FIGARO - MAI 2016
CORRESPOND À 10%
DE L’ÉCHANTILLON TOTAL
9%
13
LES RAISONS DE L’ENVIE D’ENTREPRENDRE
QUELLES SONT TOUTES LES RAISONS
QUI VOUS DONNENT ACTUELLEMENT
ENVIE D’ENTREPRENDRE ?
TROIS RÉPONSES POSSIBLES, TOTAL SUPÉRIEUR À 100%
37%
45%
49%
34%
42%
32%
27%
19%
34%
22%
24%
19%
23%
22%
15%
11%
10%
13%
VOUS SENTIR UTILE POUR LA SOCIÉTÉ
10%
12%
9%
TRANSMETTRE QUELQUE
CHOSE À L’AVENIR
10%
12%
9%
INNOVER ET CRÉER
7%
8%
6%
RÉALISER UN TRAVAIL EN ÉQUIPE
7%
7%
7%
CHANGER LES CHOSES
7%
7%
6%
DIRIGER DES PERSONNES
OU DES ÉQUIPES
6%
7%
6%
LIBERTÉ, INDÉPENDANCE
38%
29%
ÉPANOUISSEMENT PERSONNEL
GAIN PERSONNEL
(REVENU OU CAPITAL)
27%
ORGANISER VOTRE TEMPS DE TRAVAIL
EXPLOITER DAVANTAGE VOS
COMPÉTENCES ET VOTRE CRÉATIVITÉ
23%
21%
CONCRÉTISER UNE IDÉE, UNE VISION
19%
VIVRE UNE AVENTURE, DES DÉFIS
BAROMÈTRE ENVIE D'ENTREPRENDRE - IDINVEST PARTNERS - LE FIGARO - MAI 2016
ENVIRONNEMENT DE
TRAVAIL DIFFÉRENT
14
BASE : PERSONNES AYANT ENVIE D’ENTREPRENDRE
LE SECTEUR D’ACTIVITÉ ENVISAGÉ
DANS QUEL SECTEUR D’ACTIVITÉ AURIEZ-VOUS
ENVIE DE CRÉER VOTRE ENTREPRISE ?
28%
COMMERCE
19%
HÉBERGEMENT ET RESTAURATION
ENSEIGNEMENT, SANTÉ
ET ACTION SOCIALE
18%
ARTS, SPECTACLES ET
ACTIVITÉS RÉCRÉATIVES
16%
ACTIVITÉS SCIENTIFIQUES
ET TECHNIQUES, SERVICES
13%
12%
INFORMATION ET COMMUNICATION
26%
29%
17%
20%
14%
22%
11%
21%
15%
12%
13%
11%
INDUSTRIE, ÉNERGIE, EAU, MINES
7%
11%
4%
ACTIVITÉS IMMOBILIÈRES
7%
8%
6%
6%
8%
5%
TRANSPORTS
6%
10%
3%
7%
3%
5%
2%
5%
9%
CONSTRUCTION
ACTIVITÉS FINANCIÈRES
ET D’ASSURANCE
SANS RÉPONSE
5%
4%
7%
BASE : PERSONNES AYANT ENVIE D’ENTREPRENDRE
BAROMÈTRE ENVIE D'ENTREPRENDRE - IDINVEST PARTNERS - LE FIGARO - MAI 2016
AGRICULTURE, SYLVICULTURE ET PÊCHE
15
L’ATTRACTION DU DIGITAL
ET AURIEZ-VOUS PLUS PARTICULIÈREMENT
ENVIE DE CRÉER UNE ENTREPRISE DANS LE
SECTEUR DU DIGITAL OU DU NUMÉRIQUE ?
BAROMÈTRE ENVIE D'ENTREPRENDRE - IDINVEST PARTNERS - LE FIGARO - MAI 2016
PAS DE RÉPONSE
16
39%
56%
OUI
NON
Hommes
: 48%
Femmes
: 29%
5%
LES SOURCES DE FINANCEMENT
QUELLES SOURCES DE FINANCEMENT
AIMERIEZ-VOUS MOBILISER POUR LA CRÉATION
DE VOTRE ENTREPRISE ?
PLUSIEURS RÉPONSES POSSIBLES, TOTAL SUPÉRIEUR À 100%
46%
VOTRE APPORT PERSONNEL
39%
UN OU DES PRÊTS BANCAIRES
DES AIDES PUBLIQUES
(COLLECTIVITÉS, BPI FRANCE...)
34%
UNE PARTICIPATION OU AIDE
DE VOTRE ENTOURAGE
UN FONDS DE
CAPITAL INVESTISSEMENT
13%
1%
SANS RÉPONSE
35% 34%
19% 16%
15% 11%
2%
20%
VOUS NE SAVEZ PAS ENCORE
43% 35%
2%
BASE : PERSONNES AYANT ENVIE D’ENTREPRENDRE
1%
14% 26%
2%
3%
BAROMÈTRE ENVIE D'ENTREPRENDRE - IDINVEST PARTNERS - LE FIGARO - MAI 2016
AUTRES
18%
52% 39%
17
LES VALEURS PERSONNELLES
À TITRE PERSONNEL, QUELLES SONT LES
PRINCIPALES VALEURS AUXQUELLES VOUS
ÊTES ATTACHÉ ?
TROIS RÉPONSES POSSIBLES, TOTAL SUPÉRIEUR À 100%
38%
EFFORT, COURAGE
35%
34%
LIBERTÉ, INDÉPENDANCE
MORALE, ÉTHIQUE
26%
TOLÉRANCE, BIENVEILLANCE
32%
39%
35%
32%
20%
31%
25%
24%
25%
SOLIDARITÉ, PARTAGE
25%
21%
28%
19%
22%
20%
19%
17%
19%
16%
13%
18%
10%
6%
8%
4%
1%
1%
1%
21%
20%
MODESTIE, HUMILITÉ
18%
CONFIANCE EN SOI
BAROMÈTRE ENVIE D'ENTREPRENDRE - IDINVEST PARTNERS - LE FIGARO - MAI 2016
36%
DÉTERMINATION
RÉUSSITE PERSONNELLE
18
41%
15%
ESPRIT COLLECTIF
14%
L’ORDRE
PRISE DE RISQUES
NON RÉPONSE
BASE : PERSONNES AYANT ENVIE D’ENTREPRENDRE
LES ÉLÉMENTS DE CONJONCTURE
DIRIEZ-VOUS QUE CHACUN DES POINTS
SUIVANTS EST ACTUELLEMENT PLUTÔT UN
ATOUT OU PLUTÔT UN FREIN POUR CRÉER
SON ENTREPRISE ?
• UN ATOUT • UN FREIN • PAS DE RÉPONSE
UN ATOUT
L’ÉVOLUTION DES MODES DE VIE ET
DES MODES DE CONSOMMATION
38%
26% 9%
67%
64%
L’ACTIVITÉ DU SECTEUR DANS LEQUEL
VOUS SOUHAITERIEZ ENTREPRENDRE
63%
24% 13%
67%
59%
21%
63%
16%
24%
18%
LA CAPACITÉ DE FINANCEMENT
ACTUELLE DESBANQUES
20%
69%
11%
20%
19%
LA CONJONCTURE
ÉCONOMIQUE EUROPÉENNE
18%
68%
14%
20%
15%
LA POLITIQUE ACTUELLE DE L’UNION
EUROPÉENNE
17%
65%
18%
20%
14%
LA POLITIQUE ACTUELLE
DU GOUVERNEMENT
14%
65%
11%
15%
13%
LA CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
DE LA FRANCE
13%
78%
9%
16%
11%
BASE : PERSONNES AYANT ENVIE D’ENTREPRENDRE
BAROMÈTRE ENVIE D'ENTREPRENDRE - IDINVEST PARTNERS - LE FIGARO - MAI 2016
LA CONJONCTURE
ÉCONOMIQUE MONDIALE
19
LA PRISE DE DÉCISION, LE DÉCLIC NÉCESSAIRE
À LA CRÉATION D’ENTREPRISE
AU FINAL, QU’EST-CE QUI POUR VOUS
PROVOQUERA LA DÉCISION FINALE DE CRÉER
VOTRE ENTREPRISE ET LE LANCEMENT DE
VOTRE PROJET ?
PLUSIEURS RÉPONSES POSSIBLES, TOTAL SUPÉRIEUR À 100%
LE SENTIMENT, DANS VOTRE VIE PERSONNELLE, QUE
C’EST LE MOMENT DE LE FAIRE
26%
33%
LA CERTITUDE DE RÉUSSIR,
UN MOMENT DE GRANDE CONFIANCE EN SOI
29%
UNE IDÉE NOUVELLE : UN CONCEPT, UN PRODUIT
PARTICULIÈREMENT INNOVANT
28%
BAROMÈTRE ENVIE D'ENTREPRENDRE - IDINVEST PARTNERS - LE FIGARO - MAI 2016
LA CONCRÉTISATION DE VOTRE PROJET,
LE FAIT D’AVOIR TOUT PRÉVU
20
36%
43%
33%
34%
29%
30%
28%
29%
LE SENTIMENT, PAR RAPPORT À LA CONJONCTURE
ÉCONOMIQUE ET L’ACTIVITÉ DU SECTEUR, QUE C’EST
LE MOMENT DE LE FAIRE
23%
25%
21%
UN BESOIN D’ARGENT
22%
21%
24%
LE SENTIMENT D’ÊTRE SOUTENU PAR
VOS PROCHES DANS VOTRE DÉMARCHE
21%
20%
23%
LE FAIT DE TROUVER UN COLLABORATEUR QUI
POURRAIT CRÉER L’ENTREPRISE AVEC VOUS
20%
20%
19%
AUTRES RAISONS
2%
2%
3%
NON RÉPONSE
4%
3%
5%
BASE : PERSONNES AYANT ENVIE D'ENREPRENDRE
LE TYPE D’ENTREPRISE ENVISAGÉ
CONCRÈTEMENT, AURIEZ-VOUS ENVIE…
DE CRÉER UNE ENTREPRISE
INDIVIDUELLE
35%
D'ÊTRE
AUTO-ENTREPRENEUR
34%
DE CRÉER UNE SOCIÉTÉ AVEC
UN OU PLUSIEURS ASSOCIÉS
5%
BASE : PERSONNES AYANT ENVIE D’ENTREPRENDRE
32%
30%
39%
29%
23%
3%
6%
BAROMÈTRE ENVIE D'ENTREPRENDRE - IDINVEST PARTNERS - LE FIGARO - MAI 2016
NE SE PRONONCE PAS
26%
38%
21
LES « FACTEURS DÉCLENCHEURS » :
LES RAISONS DU PROJET D’ENTREPRISE
QUELLES SONT TOUTES LES RAISONS QUI
VOUS ONT CONDUIT À AVOIR CE PROJET
CONCRET DE CRÉATION DE VOTRE PROPRE
ENTREPRISE ?
TROIS RÉPONSES POSSIBLES, TOTAL SUPÉRIEUR À 100%
32%
MARCHÉ PORTEUR
29%
EXPÉRIENCE PROFESSIONNELLE
25%
IDÉE PROMETTEUSE
BESOIN DE SE MOBILISER PLEINEMENT,
DE TRAVAILLER BEAUCOUP
20%
33%
23%
26%
24%
23%
17%
18%
21%
15%
PEU DE SACRIFICES À FAIRE DANS
VOTRE VIE PERSONNELLE
18%
18%
19%
CONNAISSANCE DE BONNES INFORMATIONS
18%
20%
15%
15%
16%
15%
16%
16%
DÉPART DE VOTRE
PRÉCÉDENTE ACTIVITÉ PROFESSIONNELLE
BAROMÈTRE ENVIE D'ENTREPRENDRE - IDINVEST PARTNERS - LE FIGARO - MAI 2016
32%
PRÉVISION DE MEILLEURS REVENUS
PRÉSENCE DE PERSONNES
DE CONFIANCE AVEC QUI TRAVAILLER
22
32%
15%
ANTICIPATION D'UN BON RETOUR
SUR INVESTISSEMENT
14%
17%
10%
FONDS NÉCESSAIRES DISPONIBLES
14%
16%
12%
VOUS VOUS ÊTES RETROUVÉ AU CHÔMAGE
14%
11%
17%
CONSEILS DE LA PART DE PROCHES
13%
9%
19%
RÉSEAU PROFESSIONNEL
13%
17%
7%
13%
10%
11%
9%
15%
9%
8%
9%
7%
6%
DÉMARCHES ADMINISTRATIVES SIMPLES
12%
DÉPART CONTRAINT DE
VOTRE PRÉCÉDENTE ACTIVITÉ
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
GÉNÉRALE FAVORABLE
AIDE DE LA PART D'UN
ORGANISME SPÉCIALISÉ
7%
OBTENTION D'UN PRÊT
BANCAIRE INTÉRESSANT
4%
4%
4%
SANS RÉPONSE
3%
3%
2%
BASE : PERSONNES AYANT UN PROJET CONCRET D’ENTREPRISE
L’ABSENCE DE PROJET D’ENTREPRISE
PARMI LES PERSONNES N’AYANT PAS
DE PROJET CONCRET D’ENTREPRISE :
RAPPEL
NOVEMBRE 2014 : 71%
AVRIL 2015 : 72%
NOVEMBRE 2015 : 65%
N’ONT PAS ESSAYÉ DE METTRE EN
OEUVRE UN PROJET D’ENTREPRISE.
PAS DE RÉPONSE
66%
19%
15%
Hommes
: 22%
Femmes
: 17%
BASE : PERSONNES N’AYANT PAS DE PROJET CONCRET D’ENTREPRISE
BAROMÈTRE ENVIE D'ENTREPRENDRE - IDINVEST PARTNERS - LE FIGARO - MAI 2016
ONT ESSAYÉ DE METTRE EN OEUVRE
UN PROJET D'ENTREPRISE MAIS ONT
ARRÊTÉ.
23
LES FACTEURS DISSUASIFS
QUELLES SONT TOUTES LES RAISONS QUI
VOUS DISSUADENT DE RÉALISER CE PROJET
CONCRET DE CRÉATION D’ENTREPRISE ?
TROIS RÉPONSES POSSIBLES, TOTAL SUPÉRIEUR À 100%
MANQUE DE FONDS PERSONNELS
41%
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE DÉFAVORABLE
34%
DÉMARCHES ADMINISTRATIVES COMPLEXES
29%
MANQUE D'EXPÉRIENCE PROFESSIONNELLE
26%
CRAINTE DE PERTE DE REVENUS
21%
44%
37%
31%
32%
26%
17%
34%
19%
22%
MANQUE DE RÉSEAU PROFESSIONNEL
19%
15%
23%
MANQUE D'INFORMATIONS
18%
14%
22%
CRAINTE DE SACRIFICES DANS
LA VIE PERSONNELLE
18%
20%
16%
14%
20%
13%
12%
ABSENCE D'IDÉE DE PRODUIT OU
D'ENTREPRISE PROMETTEUSE
17%
MANQUE DE PERSONNES DE CONFIANCE
AVEC QUI TRAVAILLER
BAROMÈTRE ENVIE D'ENTREPRENDRE - IDINVEST PARTNERS - LE FIGARO - MAI 2016
37%
12%
PRÉFÉRENCE POUR UNE PRÉCÉDENTE
ACTIVITÉ, OU UNE AUTRE
10%
12%
8%
MARCHÉ SUR LEQUEL INTERVENIR
SEMBLANT PEU PORTEUR
10%
8%
11%
ANTICIPATION D'UN MAUVAIS RETOUR
SUR INVESTISSEMENT
9%
12%
7%
CRAINTE D'UNE CHARGE DE TRAVAIL
TROP IMPORTANTE
8%
9%
8%
MANQUE D'ORGANISME SPÉCIALISÉ
POUR VOUS AIDER
8%
8%
8%
DISSUASION DE LA PART DE PROCHES
7%
8%
6%
ABSENCE DE PRÊT BANCAIRE INTÉRESSANT
7%
7%
7%
5%
6%
24
SANS RÉPONSE
6%
BASE : PERSONNES N’AYANT PAS DE PROJET CONCRET D’ENTREPRISE
LES ENTREPRENEURS : HOMMES OU FEMMES ?
DIRIEZ-VOUS QU’EN MATIÈRE
D’ENTREPRENEURIAT ET DE CRÉATION
D’ENTREPRISES, IL Y A AUJOURD’HUI :
AUTANT OU PLUS DE FEMMES QUI
CRÉENT DES ENTREPRISES
41%
41%
PAS DE RÉPONSE
40%
49%
1%
PLUS D’HOMMES QUI CRÉENT DES
ENTREPRISES
49%
29%
20%
4%
BEAUCOUP PLUS
DE FEMMES
11%
8%
UN PEU
PLUS
DE FEMMES
AUTANT DE
FEMMES QUE
D’HOMMES
UN PEU
PLUS
D'HOMMES
BEAUCOUP PLUS
D'HOMMES
SANS
RÉPONSE
BASE : ECHANTILLON REPRÉSENTATIF DE LA POPULATION FRANÇAISE
BAROMÈTRE ENVIE D'ENTREPRENDRE - IDINVEST PARTNERS - LE FIGARO - MAI 2016
28%
48%
25
ENTREPRENEURS : HOMMES OU FEMMES ?
SELON VOUS, QUELLE EST LA PART
D’ENTREPRISES ACTUELLEMENT CRÉÉES
PAR DES FEMMES, PAR RAPPORT À
L’ENSEMBLE DES ENTREPRISES
NOUVELLEMENT CRÉÉES EN FRANCE ?
MOINS DE 20%
20% À 29%
30% À 39%
8%
14%
25%
30%
BAROMÈTRE ENVIE D'ENTREPRENDRE - IDINVEST PARTNERS - LE FIGARO - MAI 2016
40% À 49%
26
50% ET PLUS
23%
37%
MOYENNE
38%
37%
BASE : ECHANTILLON REPRÉSENTATIF DE LA POPULATION FRANÇAISE
LES ÉVOLUTIONS RÉCENTES ET À VENIR
DIRIEZ-VOUS QUE DEPUIS UNE VINGTAINE
D’ANNÉES, LA PART DES FEMMES CRÉANT
DES ENTREPRISES…
EST DE PLUS EN PLUS IMPORTANTE
82%
79%
PAS DE RÉPONSE
80%
13%
3% 4%
N’ÉVOLUE PAS
BEAUCOUP
EST DE MOINS
EN MOINS
IMPORTANTE
ET PENSEZ-VOUS QUE DANS LES VINGT ANS À
VENIR, LA PART DES FEMMES CRÉANT
DES ENTREPRISES…
SERA DE PLUS EN PLUS IMPORTANTE
72%
PAS DE RÉPONSE
72%
21%
3% 5%
N’ÉVOLUERA PAS
BEAUCOUP
SERA DE MOINS
EN MOINS
IMPORTANTE
BASE : ECHANTILLON REPRÉSENTATIF DE LA POPULATION FRANÇAISE
BAROMÈTRE ENVIE D'ENTREPRENDRE - IDINVEST PARTNERS - LE FIGARO - MAI 2016
72%
27
LES CAUSES D’ÉVOLUTION
POURQUOI DITES-VOUS QUE LA PART DES
FEMMES CRÉANT DES ENTREPRISES SERA DE
PLUS EN PLUS IMPORTANTE DANS LES VINGT
ANS À VENIR ?
69%
Les mentalités et la place des femmes ont évolué
et continueront d’évoluer dans la société et au travail
« Les femmes sont de plus en plus sûres d’elles »
« L’évolution de la société : les femmes étant autant
diplômées elles sont tout à fait capables de s’investir dans
une création d’entreprise »
« Parce qu’elles s’émancipent et deviennent beaucoup plus
indépendantes que par le passé »
« Car les mentalités évoluent, les femmes sont de plus en
plus ambitieuses »
BAROMÈTRE ENVIE D'ENTREPRENDRE - IDINVEST PARTNERS - LE FIGARO - MAI 2016
20%
28
Les femmes ont les mêmes capacités et
les mêmes droits
« On est au 21ème siècle il est normal que la femme ait les
mêmes droits que les hommes »
« Les femmes ont les mêmes capacités »
« Elles sont aussi qualifiées pour entreprendre »
17%
Les femmes sont plus méritantes et/ou ont des
capacités spécifiques
« Les femmes sont plus ambitieuses »
« Elles sont plus créatives »
« Elles sont plus entreprenantes que les hommes »
BASE : AUX PERSONNES PENSANT QUE LA PART DES FEMMES
ENTREPRENEURES SERA DE PLUS EN PLUS IMPORTANTE (72%)
POURQUOI DITES-VOUS QUE LA PART DES
FEMMES CRÉANT DES ENTREPRISES
N’ÉVOLUERA PAS OU SERA DE MOINS EN
MOINS IMPORTANTE DANS LES VINGT ANS
À VENIR ?
40%
Les femmes ne sont pas assez considérées et prises
au sérieux pour entreprendre (par les proches, les
professionnels, les investisseurs…)
« Les banques ont du mal à accorder des crédits »
« Les femmes sont sous-estimées, moins soutenues »
« Parce que les hommes se croient toujours supérieurs et
n’ont aucune confiance dans les femmes »
38%
Les femmes entreprennent déjà autant ou presque que
les hommes
22%
Les femmes ont trop de responsabilités familiales,
trop de contraintes pour avoir le temps d’entreprendre
« Les femmes seront toujours handicapées par les enfants»
« Beaucoup de femmes n'ont pas le même mental que les
hommes, je pense que pour la majorité d’entre elles la
famille reste une priorité »
« Leur responsabilité à charge au sein de la famille entrave
la liberté et la facilité d'entreprendre »
BASE : AUX PERSONNES PENSANT QUE LA PART DES FEMMES
ENTREPRENEURES N’ÉVOLUERA PAS OU SERA MOINS IMPORTANTE (24%) :
BAROMÈTRE ENVIE D'ENTREPRENDRE - IDINVEST PARTNERS - LE FIGARO - MAI 2016
« Je pense que la progression va s'arrêter relativement vite
et que les proportions hommes-femmes vont se stabiliser »
« C’est déjà arrivé à un niveau satisfaisant »
29
LES FREINS ET OPPORTUNITÉS
À L’ENTREPRENEURIAT FÉMININ
DIRIEZ-VOUS QUE POUR CRÉER SON
ENTREPRISE ET LA DÉVELOPPER, IL EST PLUS
FACILE D’ÊTRE UNE FEMME, D’ÊTRE UN
HOMME, OU QUE CELA N'A QUE
PEU D'IMPORTANCE
PEU
D'IMPORTANCE
BAROMÈTRE ENVIE D'ENTREPRENDRE - IDINVEST PARTNERS - LE FIGARO - MAI 2016
• PEU D'IMPORTANCE • PLUS FACILE POUR UN HOMME
• PLUS FACILE POUR UNE FEMME • PAS DE RÉPONSE
30
S’ENTOURER DE COLLABORATEURS
COMPÉTENTS
66%
12% 17%5%
66%
66%
DÉFINIR UN CONCEPT OU UNE IDÉE
NOVATRICE
65%
21% 9% 5%
63%
66%
ÊTRE SOUTENU PAR SES PROCHES
(FAMILLE, AMIS, COLLÈGUES)
61%
15% 18% 6%
62%
60%
DÉVELOPPER LE RÉSEAU
PROFESSIONNEL NÉCESSAIRE
60%
11% 24% 5%
60%
59%
PRENDRE DES RISQUES
FINANCIERS
55%
7% 32%
5%
58%
53%
DIRIGER UNE ÉQUIPE
54%
11% 31%
4%
53%
54%
PRENDRE DES RISQUES EN
QUITTANT SON EMPLOI POUR
CRÉER UNE ENTREPRISE
52%
16%
26% 6%
54%
49%
TROUVER DES FINANCEMENTS
49%
5%
53%
46%
CONVAINCRE SES PREMIERS
CLIENTS
48%
25% 4%
48%
48%
28%
23%
CONCILIER PROJET D’ENTREPRISE
ET VIE FAMILIALE
25%
18%
9%
36%
22%
52%
4%
BASE : ECHANTILLON REPRÉSENTATIF DE LA POPULATION FRANÇAISE
L’ENTREPRENEURIAT FÉMININ
DANS LE DIGITAL
DIRIEZ-VOUS QUE DANS LE SECTEUR DU
DIGITAL OU DU NUMÉRIQUE IL EST PLUS
FACILE DE RÉUSSIR LORSQU’ON EST UNE
FEMME, UN HOMME, OU QUE CELA NE
CHANGE PAS GRAND-CHOSE ?
CELA NE CHANGE PAS GRAND CHOSE
72%
60%
PAS DE RÉPONSE
66%
25%
IL EST PLUS FACILE
D’ÊTRE UN HOMME
19%
4% 5%
IL EST PLUS
FACILE D’ÊTRE
UNE FEMME
31%
SOUS-TOTAL « OUI » : 66%
51%
15%
OUI,
TOUT À FAIT
OUI, PLUTOT
72%
60%
15%
3%
16%
NON,
PLUTÔT PAS
NON,
PAS DU TOUT
NON RÉPONSE
BASE : ECHANTILLON REPRÉSENTATIF DE LA POPULATION FRANÇAISE
BAROMÈTRE ENVIE D'ENTREPRENDRE - IDINVEST PARTNERS - LE FIGARO - MAI 2016
ET PENSEZ-VOUS QUE CE SECTEUR DU
DIGITAL OU DU NUMÉRIQUE OFFRE AUX
FEMMES DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS
POUR AVOIR UN PROJET D’ENTREPRISE ET
CRÉER UNE ENTREPRISE ?
31
L’ENTREPRENEURIAT FÉMININ
DANS LE DIGITAL : QUELLES SPÉCIFICITÉS ?
POURQUOI DITES-VOUS QUE LE SECTEUR DU
DIGITAL OFFRE AUX FEMMES DE NOUVELLES
OPPORTUNITÉS POUR AVOIR UN PROJET
D’ENTREPRISE ET CRÉER UNE ENTREPRISE ?
59%
L’argument de la « modernité » (contre les
conservatismes) : le digital est un secteur encore
nouveau et très innovant, il offre donc des
opportunités à tous et notamment aux femmes
BAROMÈTRE ENVIE D'ENTREPRENDRE - IDINVEST PARTNERS - LE FIGARO - MAI 2016
« Homme ou femme, derrière un écran on est égaux »
« Parce que c'est un secteur novateur et donc plus apte
à s'ouvrir aux femmes »
« Les nouvelles technologies sont un secteur innovant
où les femmes ont leur place »
« Ce domaine est tellement vaste qu'il y a toujours de
nouveaux projets à développer »
« Les hommes et les femmes ont autant de chance de
réussir »
« Car les mentalités évoluent, les femmes sont de plus
en plus ambitieuses »
32
BASE : AUX PERSONNES PENSANT QUE LA PART DES FEMMES
ENTREPRENEURES SERA DE PLUS EN PLUS IMPORTANTE (72%)
31%
L’argument de la « compétence » : les femmes ont des
qualités particulièrement adaptées pour entreprendre
dans le digital (relationnel, créativité, intuitivité,
innovation)
« Les femmes ont un bon relationnel »
« Les femmes encadrent bien »
« La femme est souvent plus créative et plus intuitive que
l'homme »
« Elles font de plus en plus d’études dans ce domaine »
« Elles ont des idées innovantes »
10%
L’argument de la « flexibilité » : le digital permet de
travailler à domicile et offre ainsi la possibilité aux
femmes de concilier vie familiale et vie professionnelle
BAROMÈTRE ENVIE D'ENTREPRENDRE - IDINVEST PARTNERS - LE FIGARO - MAI 2016
« Possibilité du télétravail, depuis le domicile »
« On peut travailler à la maison et concilier plus facilement
travail et famille »
« La flexibilité horaire, souvent possible dans le domaine
numérique, permet aux femmes de concilier plus aisément
vie professionnelle et vie de famille, notamment si elles
peuvent travailler depuis chez elles »
33
TÉMOIGNAGES
MARION CARRETTE, FONDATRICE DE OUICAR
BAROMÈTRE ENVIE D'ENTREPRENDRE - IDINVEST PARTNERS - LE FIGARO - MAI 2016
« JE PENSE SINCÈREMENT QUE LES HOMMES
ET LES FEMMES ONT LES MÊMES AMBITIONS,
LES MÊMES ENVIES »
34
Lorsque l’on demande à Marion Carrette ce qui lui a donné l’envie d’entreprendre, la réponse est simple.
Pour elle, c’est « un terreau familial
favorable » – son grand père, puis
son père étaient entrepreneurs – ,
mais aussi « des rencontres », celle
avec Loïc Le Meur, créateur de plusieurs entreprises, et enfin « un secteur foisonnant d’idées et de projets
». Marion a toujours travaillé dans
le digital, un milieu propice à l’entrepreneuriat qui s’est ouvert à un «
univers de profils très large » et qui
« a donné leur chance à des gens qui
avaient 25 ans » de se lancer dans
leurs projets.
Comment expliquer cette diversité
permise par le digital, par rapport
à d’autres secteurs ? Pour Marion
Carette, c’est essentiellement grâce
à la possibilité de lancer une activité
sans trop de risques financiers, et
en innovant très rapidement. Ainsi,
les apports financiers et les moyens
humains nécessaires au démarrage
sont sans commune mesure avec
certains secteurs : « ce qui est intéressant dans le digital c’est que finalement on peut créer une entreprise
sans dépenser, ou sans investissements colossaux. Avec un ordinateur
et un développeur vous faites des
choses extraordinaires ».
Quant à l’innovation, le digital offre
l’opportunité inespérée d’innover
rapidement en testant un concept
à petite échelle : « On peut de manière assez simple tester des idées,
ajuster… On est beaucoup dans l’itération finalement, ce qui permet de
commencer petit et de grossir peu à
peu ». Mais aussi très vite, à partir
d’un certain moment, si le concept
fonctionne et trouve son public : OuiCar regroupe aujourd’hui environ 30
000 voitures, « soit l’équivalent d’une
flotte d’Avis ou de Hertz ».
Une croissance rapide qui, paradoxalement, pose à un certain moment des défis organisationnels
majeurs : « La seule complexité
actuellement c’est de gérer la
croissance, réussir à former suffisamment vite, et se réorganiser.
Comment fait-on pour passer de
10 personnes à 100 ? Et surtout,
comment fait-on pour garder
l’âme de l’entreprise et cet esprit
d’équipe ? ».
Pour Marion Carrette, le fait d’être
une femme n’est pas antinomique au fait d’être entrepreneur,
au contraire : elle le voit plutôt
comme un atout concernant les
aspects relationnels dans l’entre-
Pour elle, le principal frein à l’entrepreneuriat des femmes serait
plus psychologique, lié au déficit d’esprit de compétition : « Les
femmes doivent foncer sans se poser trop de questions » et se lancer
le plus tôt possible dans leur projet
d’entreprise : « C’est plus compliqué quand on a une vie confortable
et bien installée de faire une croix
sur tout ça et tout recommencer. Alors que quand on a 25 ans
comme moi quand j’ai commencé,
on n’a rien à perdre ».
BAROMÈTRE ENVIE D'ENTREPRENDRE - IDINVEST PARTNERS - LE FIGARO - MAI 2016
D’où la nécessité de faire preuve
d’une « flexibilité et d’une adaptation permanente quand on est
dans ce genre d’environnement »,
et de gérer les hauts et les bas liés
à une activité sans cesse en mouvement : « C’est en quelque sorte
le yoyo émotionnel : un jour vous
êtes hyper content car vous avez
explosé les compteurs et le lendemain vous apprenez que quelqu’un
démissionne… Il faut être zen et
d’humeur égale tout le temps, et
ne pas transmettre un quelconque
stress aux équipes. Donc il faut
être solide, et il ne faut pas que ça
vous affecte parce que sinon on ne
vit plus… ».
prise, mais aussi pour la visibilité
de la marque, particulièrement essentielle dans le digital : « On est
sous le feu des projecteurs lors
des interviews en comparaison aux
hommes ».
Ainsi, selon elle, l’entreprenariat
féminin ne peut qu’être amené à
augmenter dans l’avenir en raison
des « nouvelles générations qui arrivent » : « Tout est en train d’augmenter pour les femmes, comme
le pourcentage de femmes ingénieurs. Donc tous ces gens-là vont
arriver sur le marché du travail,
créer des boîtes... C’est évident
que ça va se rééquilibrer, voire s’inverser dans quelques années ».
35
TÉMOIGNAGES
MAÏA BAUDELAIRE, FONDATRICE DE I LOVE MY DIET COACH
« LES FEMMES SONT BIEN PLACÉES POUR
CONNAITRE LES BESOINS ET Y RÉPONDRE »
BAROMÈTRE ENVIE D'ENTREPRENDRE - IDINVEST PARTNERS - LE FIGARO - MAI 2016
Après plusieurs expériences marquantes et diversifiées dans le secteur de la nutrition, d’abord dans la
recherche au sein du National Institutes of Health (NIH) aux Etats-Unis,
puis dans le marketing de la santé
chez Kellog’s et Unilever, Maïa Baudelaire a créé « I Love my Diet Coach
» en suivant son idée d’un « coaching
humain, éthique et sur-mesure délivré par des professionnels de la nutrition ».
36
Son déclic ? L’idée que rien n’est
impossible, et qu’il faut savoir se
lancer, même s’il existe toujours
des risques : « C’était une idée qui
me trottait dans la tête depuis longtemps mais j’avais peur que ce soit
un échec. Et un beau matin, il y a eu
comme une opération magique dans
ma tête et je me suis dit : « mais le
problème, il est où ? » Entre-temps,
j’avais brainstormé sur pas mal
d’idées et mon projet était déjà bien
avancé, finalement ».
En revanche, l’idée de s’appuyer
sur le digital pour asseoir ce projet
n’était pas, au début, quelque chose
de naturel pour elle. Un moyen plus
qu’une fin, d’où la nécessité de s’entourer d’une personne ayant « de très
bonnes compétences techniques » :
« Il faut être bien renseigné, bien informé et bien accompagné pour que
son projet prenne vie ».
Le secteur du digital offre, selon
Maïa Baudelaire, les mêmes opportunités aux hommes qu’aux
femmes, même si les aspects techniques peuvent en rebuter certaines
: « C’est comme chez le garagiste,
les hommes parlent de manière à
vous impressionner dans leur jargon, alors que vous avez la capacité
intellectuelle de comprendre : il y a
comme un a priori ».
Un frein à contourner en s’entourant des bonnes personnes, même
si les vrais talents sont rares dans
le digital, et en gardant en tête
l’exemple d’autres femmes qui
ont également brillamment réussi dans le secteur : Céline Lazorthes, fondatrice de "Leetchi" ou
encore Fany Péchiodat, fondatrice
de "My Little Paris" sont ainsi autant d’exemples de réussites qui
donnent envie aux femmes de se
lancer.
Sur cette voie pleine de possibilités pour l’entrepreneuriat des
femmes, Maïa Baudelaire voit deux
écueils à éviter : ne pas se laisser
démonter face au sentiment qu’ « il
y a une petite réserve sur la capacité de femmes à entreprendre », et
en pas aller dans le travers inverse
qui serait de « s’enfermer dans un
groupe féminin du type « Girls in
Tech ».
BAROMÈTRE ENVIE D'ENTREPRENDRE - IDINVEST PARTNERS - LE FIGARO - MAI 2016
Dès lors, pour elle, « les femmes
devraient foncer car elles ne vont
pas le regretter. Il y a une multitude
de projets, beaucoup de femmes
pourraient développer une activité plutôt que de déprimer dans un
métier qui les rend malades. Il y
a énormément de femmes entrepreneures qui n’attendent qu’à se
découvrir. Quand je me suis lancée,
je n’avais qu’un seul regret : c’était
de ne pas m’être lancée plus tôt ».
D’autant que les femmes ont des
atouts spécifiques à faire valoir
dans le digital, parmi lesquels une
compréhension fine des besoins et
des tendances : « Elles sont bien
placées pour connaitre les besoins
et y répondre. Elles sont particulièrement bien placées dans l’entrepreneuriat de services ».
37
TÉMOIGNAGES
LARA ROUYRES, CO-FONDATRICE DE SELECTIONNIST
BAROMÈTRE ENVIE D'ENTREPRENDRE - IDINVEST PARTNERS - LE FIGARO - MAI 2016
« MON GRAND-PÈRE A MONTÉ UNE
ENTREPRISE POUR LES VOITURES, ET BIEN
MOI MA GÉNÉRATION C’EST LE DIGITAL »
38
Après un début de carrière en tant
qu’avocate, Lara Rouyres a rapidement décidé de tracer son propre
destin en créant sa première startup dans le digital, « Dealissime »,
revendu quelques années plus tard à
groupe américain. Fort de cette première expérience, elle continue sur
sa lancée avec la même associée,
Tatiana Jama (voir portrait ci-après)
en créant « Selectionnist », un site et
une application permettant aux lectrices de presse féminine de retrouver un produit vu dans la presse en
un clic à partir d’une technologie de
reconnaissance visuelle.
Pour elle, créer son entreprise c’est
surtout « prendre son destin en main
et se créer sa propre route », et le
digital le choix de « vivre avec son
temps » : « C’est un secteur en plein
boom où il se passe beaucoup de
choses, dans le sens où il y a de plus
en plus d’usages : les gens sont de
plus en plus connectés ».
Un secteur offrant, également, des
opportunités sans pareil, même si
y arriver n’est pas toujours évident :
« Ce sont des marchés qui bougent,
où il se passe beaucoup de choses.
Mais il ne faut pas croire comme ça
que c’est simple : la technologie est
chère et il ne faut pas minimiser son
importance ».
Au quotidien, Lara Rouyres est passionnée par son métier et son quotidien : « Je suis hyper contente de
m’être lancée dans ce projet, c’est
un projet qui est passionnant car il
touche à différents univers à cheval
entre le monde des médias, de la
mode, du luxe, de la beauté, du mobile et de la data ».
Une vie de passion donc, à la fois
salutaire et nécessaire au quotidien : « c’est quelque chose qui est
extrêmement prenant, c’est un peu
non-stop et quand bien même on
n’est pas derrière un ordinateur on
est dans sa tête mobilisé à 100%
sur son projet : on en rêve la nuit,
on y pense, on vit à travers son projet ».
En ce qui concerne la place des
femmes dans ce secteur, Lara
Rouyres estime que c’est « un
monde qui n’est pas discriminant
», et même « un écosystème qui
n’applique pas de lois de genre ».
Dès lors, selon Lara Rouyres, la
part de créatrices d’entreprises
ne pourra qu’augmenter à l’avenir, en lien avec les aspirations
de l’époque, celles des jeunes diplômées : « Aujourd’hui, quand on
sort de l’école ce qui fait rêver c’est
de monter des start-up. À mon
époque, c’était de travailler dans
une banque d’affaires. Et je pense
que le digital fait rêver autant les
hommes que les femmes ».
Pour elle aussi, les derniers freins
à lever sont d’ordre psychologique:
il faut un sursaut et des modèles:
« Ce n’est pas l’écosystème qui
repousse les femmes, ce sont les
femmes qui le repoussent d’ellesmêmes. Il faut que ça évolue,
qu’elles se sentent capables. Et
puis il faut des rôles modèles : des
femmes qui racontent leur histoire,
leur expérience ».
BAROMÈTRE ENVIE D'ENTREPRENDRE - IDINVEST PARTNERS - LE FIGARO - MAI 2016
D’abord parce que le digital permet aux femmes une flexibilité
utile : « travailler de chez soi, à
des horaires décalés, tant qu’on
a une connexion Internet c’est facile, donc c’est assez souple pour
une femme». L’unique moment où
elle déclare avoir fait face à des
difficultés, c’est lors de son accouchement « mais ça n’empêche pas
d’envoyer des newsletters depuis
la maternité tout en profitant de
son bébé ». Et aussi car le digital
est un secteur fortement médiatisé où « être une femme permet un
coup de projecteur, on a plus d’opportunités ».
39
TÉMOIGNAGES
TATIANA JAMA, CO-FONDATRICE DE SELECTIONNIST
« J’ÉTAIS À UN DINER D’ENTREPRENEURS
HIER, ET J’ÉTAIS LA SEULE NANA »
BAROMÈTRE ENVIE D'ENTREPRENDRE - IDINVEST PARTNERS - LE FIGARO - MAI 2016
Études de droit à la Sorbonne, barreau de Paris… Rien ne prédisposait
au départ Tatiana Jama à créer son
entreprise, a fortiori dans le digital,
un domaine très loin de son début
de carrière juridique, « un milieu du
droit fascinant mais où il est plus
difficile pour une femme de faire sa
place ».
40
Et pourtant, quelques années plus
tard, elle a créé avec son associée
Lara Rouyres deux entreprises : «
Dealissime », un site féminin d’achat
groupé de prestations de service
haute de gamme à prix réduit, puis,
après l’avoir revendu à un investisseur américain, « Selectionnist », un
site et une application permettant
aux lectrices de presse féminine
de retrouver un produit vu dans la
presse par une technologie de reconnaissance visuelle.
Rétrospectivement, ces expériences
d’entrepreneure l’ont « transformé »,
au-delà même d’une expérience professionnelle très enrichissante, de la
reconnaissance et de la réussite : «
Je me suis complètement révélée
dans l’entrepreneuriat. Je me suis
découverte en me rendant compte
jusqu’où je pouvais me dépasser, aller vers les autres. Une fois que j’ai
été libérée de mon premier costume
de juriste, je suis complètement
rentré dans ce nouveau costume de
créateur d’entreprise où tout était
possible, où on peut avoir des ambitions de plus en plus importantes. Et
plus on avance, plus on a de l’ambition ».
Un entrepreneuriat « libérateur »
pour Tatiana Jama, pour qui à partir du moment où l’on ne dépend
plus que de soi-même, où l’on a fait
ses preuves en créant sa propre
entreprise et en la faisant croître,
être une femme ou un homme ne
change plus grand-chose : « Tout a
changé en créant notre entreprise:
le regard des autres, la considération ».
La suite ? Elle ne veut pas forcément se pencher sur le très long
terme, pour se laisser toutes les
possibilités : « Il faut être opportuniste. Et je ne sais pas où je serai
dans deux ans, même si c’est vrai
qu’avec Sélectionnist nous avons
eu envie de créer quelque chose
sur le plus long terme, et pas revendre l’entreprise au bout de
quelques années. On a aujourd’hui
une ambition européenne et globale ».
Elle envisage aussi d’aider d’autres
entrepreneures à suivre son chemin, et de « s’engager pour les
femmes » car elle est « convaincue
qu’avec plus de femmes au sein
des entreprises on fera bouger les
lignes. Il faut transformer le plafond en plancher ».
BAROMÈTRE ENVIE D'ENTREPRENDRE - IDINVEST PARTNERS - LE FIGARO - MAI 2016
Dès lors, pour elle la création d’entreprise est une formidable opportunité d’émancipation professionnelle, d’autant que « les difficultés
ne sont vraiment pas insurmontables», même si les risques
existent. Et si le monde professionnel continue toujours de reproduire certaines inégalités, le digital
apparaît (même s’il « reste finalement très masculin »), comme un
secteur à part ouvrant des possibilités nouvelles, car moins emprunt
de conservatisme – « Le digital
ouvre des portes à de nouvelles
façons de penser » – et porté intrinsèquement vers l’innovation : «
Le digital et le numérique, de par
leur fonction, facilitent la création
d’entreprise. Et il y a encore peu de
monopoles, la plupart des choses
restent encore à inventer ».
41
TÉMOIGNAGES
PAULINE LAIGNEAU, CO-FONDATRICE DE GEMMYO
BAROMÈTRE ENVIE D'ENTREPRENDRE - IDINVEST PARTNERS - LE FIGARO - MAI 2016
« LES FEMMES PEUVENT ÊTRE EN RETRAIT,
DISCRÈTES, PRESQUE PAR NATURE. C’EST
DOMMAGE CAR ELLES ONT SOUVENT RAISON.
J’AI APPRIS À ASSUMER MA FÉMINITÉ ET MON
RÔLE DE DIRIGEANTE »
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Après de hautes études en lettres
(Normal Sup, Agrégation), Pauline
Laigneau vit un échec au concours
de l’ENA et le décrit comme un
réel « turning point » qui lui fait réaliser son besoin de concret, son
rêve d’entreprendre. C’est dans ce
contexte dynamique qu’elle crée par
la suite, avec son conjoint, le site de
joaillerie en ligne "Gemmyo". Pour
cela, elle s’inscrit à HEC afin d’apprendre « comment fonctionne une
entreprise », et pour la première fois
elle a l’impression « d’étudier des
choses concrètes et réelles » qui
confirmèrent son envie de se lancer
dans la création d’une entreprise.
Ses moteurs ? « Le risque, le goût de
l’aventure, l’ambition et la liberté ».
Pour la jeune dirigeante, entreprendre c’est avant tout saisir les
opportunités et porter les ambitions
qui y sont associées avec patience et
dynamisme. En observant le marché
de la joaillerie française, un site de
joaillerie s’impose pour elle comme
une réelle opportunité, s’insérant
entre les grandes maisons de joaillerie française et les bijouteries de
quartier. Le digital lui fournit cette
possibilité, faisant de Gemmyo une
entreprise des plus innovantes.
Ses ambitions ? Développer une
joaillerie à la fois artisanale, réalisant ses bijoux sur mesure et offrant
une gamme de haute qualité, à la
fois moderne, colorée, voire un brin
décalée. Puis, à l’avenir, développer Gemmyo à l’international grâce
au digital, qu’elle considère comme
le secteur d’avenir dans lequel les
femmes ont le plus un rôle à jouer
car « dans les pays développés
c'est l'un des secteurs où il y a le
plus de croissance. Là où l'on embauche et là on l'on crée de la valeur ».
Bien qu’elle explique avoir été entourée de la confiance de son mari
et de son beau-frère, et facilitée
dans ses démarches, elle explique
qu’elle a dû apprendre à « s’imposer » dans un univers majori-
Ses conseils pour entreprendre? «
Créez votre entreprise le plus vite
possible, car il vaut mieux vivre
avec des remords que des regrets.
Ayez-en le cœur net. Entreprendre,
ça s’apprend, c’est comme un
sport. Commencez à le pratiquer et
vous allez rapidement progresser.
On ne naît pas entrepreneur, on le
devient ».
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Pour elle, l’entrepreneuriat est un
challenge de tous les jours, un défi
quotidien auquel il faut consacrer
beaucoup de temps. Mais aussi,
bien qu’entreprendre représente
un équilibre à trouver entre des
horaires de travail conséquents et
une insécurité quant à l’avenir, cela
représente paradoxalement un
moyen de concilier au maximum
vie familiale et vie professionnelle :
« Oui, il y a énormément de travail,
on est au four et au moulin quand
on est dirigeant, on prend tous les
risques. Mais malgré tout, l’entrepreneuriat permet une liberté des
horaires. Cela pourra aider certaines femmes à concilier travail et
vie familiale ».
tairement masculin. Selon elle, la
grande difficulté pour une femme
entrepreneure réside dans le fait
que les femmes se positionnent
souvent elles-mêmes en porte-àfaux « par nature » ou « par habitude » : « Ce n’était pas facile de dire
les choses aux gens au début, je ne
savais pas trop, mais j’ai appris à le
faire. Les femmes peuvent être en
retrait, presque par nature. C’est
dommage car elles ont souvent
raison. En tout cas aussi souvent
que les hommes ! Il faut apprendre
à ne pas avoir peur de faire des erreurs, de s'imposer ».
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TÉMOIGNAGES
RANIA BELKAHIA,CO-FONDATRICE D’AFRIMARKET
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« POUR LES HOMMES OU POUR LES FEMMES,
CE SONT LES MÊMES DIFFICULTÉS »
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Originaire de Casablanca, où elle
était élève au Lycée français, Rania
Belkahia vient en France poursuivre
ses études d’ingénieur à Télécom
ParisTech. Elle complète sa formation à HEC Entrepreneurs après sa
première expérience dans un cabinet de conseil, où elle rencontre son
futur associé, Jérémy. Les deux associés partagent un même sens de
l’entrepreneuriat, presque inné. Une
vocation donc, qui est dans son ADN
depuis son plus jeune âge : « Etre
entrepreneur, c’est plus une évidence et une vocation qu’un choix,
alimentée par cette envie permanente de créer. Quand j’étais enfant,
je disais déjà que je voulais être inventeur ».
En plus de la personnalité et du tempérament, l’entrepreneuriat c’est,
pour Rania Belkahia, le fait de savoir
saisir les opportunités existantes
sur un marché, ou de les créer : «
Entreprendre, c’est aussi savoir sai-
sir les opportunités qui s’offre à soi à
un instant T… Il faut aussi que toutes
les étoiles s’alignent pour résoudre
l’équation « équipe, idée, marché »
pour sauter le pas, ou alors il faut
les forcer à s’aligner. En gardant
toujours bien en tête que « le client
est roi ».
En s’appuyant sur sa connaissance
du marché africain, Rania Belkahia
crée Afrimarket en visant ni plus ni
moins à concurrencer les géants
américains Western Union ou Money Gram sur le marché des transferts d’argent vers l’Afrique (plus de
60 milliards de dollars par an). Son
innovation ? Proposer à l’envoyeur
de payer un bien de consommation
courante (sac de riz, bidon d’huile,
médicaments, électroménager etc.)
plutôt qu’envoyer directement de
l’argent. Ainsi les bénéficiaires sont
livrés directement des produits choisis par leurs parents en Europe chez
eux sur un modèle e-commerce.
Proposant ce service via un réseau
de commerçants africains affiliés,
l’offre a été rapidement élargie aux
clients locaux en proposant un service de e-commerce traditionnel.
Le digital représente pour elle un
formidable moyen de rompre les
monopoles actuels, mais aussi de
proposer de nouveaux usages. En
revanche, si le digital peut être
pour certains le « centre névralgique » de leur activité, pour elle
c’est surtout « une plateforme, un
tremplin, un levier d’action ».
Aux aspirants à l’entrepreneuriat,
elle leur partage un proverbe :
« Jetez les à l’eau, ils apprendront
à nager. Mais il faut y aller au plus
vite ! ». Pour elle, l’essentiel réside dans l’ambition, le goût du
challenge et le « large champ des
possibles » permis par le digital et
l’évolution des usages : « Il y a tellement d’innovations, de ruptures
possibles. Entreprendre, c’est une
aventure humaine passionnante
et assez simple à résumer : il faut
répondre à un besoin du marché, et toujours être à l’écoute
de ses clients pour faire évoluer
son offre ».
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Pour Rania Belkahia, les difficultés
liées à l’entrepreneuriat sont inhérentes à l’activité elle-même. L’entrepreneuriat est un choix délibéré,
dont on accepte les difficultés en
s’engageant dans la création d’entreprise : « Oui, ce n’est pas évident
tous les jours. Il faut trouver des
clients, des financements pour
proposer ses innovations de rupture, et en même temps gérer des
équipes dans six pays différents…
C’est chargé, mais on l’a choisi.
C’est un challenge passionnant au
quotidien, ponctué par des oscillations irrégulières ».
Dès lors, quand on lui demande si
être une femme entrepreneure est
difficile aujourd'hui, Rania Belkahia salue les combats des générations antérieures, mais refuse
toute condescendance : « Être
entrepreneur c’est difficile, pour
un homme ou pour une femme.
Je pense en effet que c’est un luxe
pour les femmes de ma génération, que l’on doit aux combats pour
l’égalité au sein des générations
précédentes».
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