79. Dieu, conscience cosmique, est esprit, énergie et matière En

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79. Dieu, conscience cosmique, est esprit, énergie et matière En
79. Dieu, conscience cosmique, est esprit, énergie et matière
En posant E = mc 2, Einstein postule l’équivalence de l’énergie et de la
matière : la matière peut se transformer en énergie et inversement. Entretemps, ce postulat a été suffisamment démontré par ses applications pratiques
désastreuses.
En ajoutant au postulat einsteinien une troisième composante, l’esprit, on
obtient :
Énergie = matière = esprit
La matière, l’énergie et l’esprit sont en étroite corrélation. En admettant que
la formule d’Einstein reste valable pour cette combinaison ternaire, les
possibilités de transformation sont les suivantes :
L’énergie se convertit en matière ou en esprit : (E-M) ou (E-G)
La matière se convertit en énergie ou en esprit : (M-E) ou (M-G)
L’esprit se convertit en énergie ou en matière : (G-E) ou (G-M)
Un passage de l’évangile de Thomas pourrait être lu comme une conversion
de l’esprit (lumière) en matière :
« Jésus disait : Si l’on vous demande : d’où êtes-vous ? Dites-leur : Nous
sommes nés de la Lumière là où la lumière naît d’elle-même elle se tient
droite, et se révèle dans leur image. Si l’on vous demande : qui êtes-vous ?
Répondez : Nous sommes ses fils et nous sommes les bien-aimés du Père, le
Vivant. Si l’on vous interroge : Quel est le signe de votre Père qui est en
vous ? dites-leur : C’est un mouvement et un repos. » (Thomas 50/55)19.
L’homme voit la matière mais l’esprit lui reste caché. Un autre passage de
Thomas décrit une conversion de la matière (corps transfiguré ?) en esprit.
« Les images apparaissent à l’homme, mais la lumière qui est en elles est
cachée. Dans l’image de la lumière du Père, elle se révélera [à l’homme vrai],
et son image [la matière] sera voilée par sa lumière. » (Thomas 87)
19
La traduction choisie pour ce passage est celle de Jean-Yves Leloup ; il porte chez Leloup le
numéro 50 et chez Quéré le numéro 55. La version de Leloup est disponible sur Internet.
NdlT
Une conversion du même type se trouve aussi dans l’évangile du verseau :
« Mais Jésus dit : Le plus grand pouvoir des cieux et de la terre, c’est la
pensée. Dieu a créé l’univers par la pensée. Il peint le lis et la rose avec de la
pensée. Pourquoi trouver étrange que j’envoie une pensée de guérison et que
je change les éthers de maladie et de mort en éther de santé et de vie ? Vous
assisterez à des événements bien plus grands que celui-ci. Par le pouvoir de la
pensée sainte, mon corps de chair matérielle se changera en une forme
spirituelle. » (Levi 84, 12-13)
Ce triangle « matière-énergie-esprit » doit être géré par une force supérieure,
une sorte d’énergie de cohésion donnant au système sa cohérence. Peut-on
s’avancer et aller jusqu’à dire que Dieu est le symbole de cette force ?
Teilhard de Chardin emploie pour Dieu une expression qui semble
particulièrement appropriée dans ce contexte : « une sur-conscience
cosmique ».
Le qi du tao recouvre également la matière, l’esprit et l’énergie. Pour
Tchang-Tsai (1020-1077 av. J.-C.), le qi se concentre en matière, son effet
devient palpable et il engendre la forme physique. La représentation du qi est
donc une intuition de la possible matérialisation de l’énergie.
L’Église catholique enseigne que Dieu est trinitaire, qu’il se manifeste sous
les formes de trois personnes différentes – le Père, le Fils et l’Esprit Saint.
Le Père est matière, énergie, domination de l’univers, soi
Le fils est vie, matière, amour
L’esprit est omniprésence, omniscience, principe créatif, intelligence.
Dieu, conscience cosmique, est la force de cohésion entre le père, le fils et
l’esprit. La conscience cosmique est la force de cohésion du monde dans sa
totalité. L’univers est constitué de matière, d’énergie et d’esprit, il est un
processus de transformation perpétuel d’un des trois états à un autre. Si le
même schéma est appliqué à l’homme, Dieu le Père est associé au soi (selon
Jung). Jésus Christ est l’amour vivant et l’Esprit Saint l’intelligence (du latin
intellegere qui signifie comprendre).
On pourrait aussi dire avec Lavoisier que « Rien ne se crée, rien ne se perd,
tout se transforme ».