La/Les Valse(s) - De Sousa Danse

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La/Les Valse(s) - De Sousa Danse
La/Les Valse(s)
Certains prétendent que cette danse vive et tournoyante trouve ses origines dans la «volta» dansée
au XVI° siècle en Lombardie apparentée à la gaillarde provençale. D’autres affirment qu’elle
découle de la « walzer » allemande du XVII° siècle. Dans les salons aristocratiques elle fit tomber en
désuétude le menuet à la chorégraphie stricte et protocolaire. La position très rapprochée du
couple et l’ivresse créée par la vitesse de rotation fût scandaleuse pour les « moralistes » de
l’époque. La valse gagna ses lettres de noblesse à la fin du XVIII° siècle à Vienne lorsque les
compositeurs classiques comme Johann Strauss (père et fils) s’en emparèrent. L’ère romantique
naissait, la valse allait devenir son emblème.
« Cet exercice vraiment délicieux m’a toujours été cher, je n’en connais pas de plus noble, ni qui soit plus digne en
tout d’une belle femme et d’un joli garçon ; toutes les danses, au prix ce celle- là ne sont que des conventions
insipides ou des prétextes pour des entretiens les plus insignifiants. C’est véritablement posséder en quelque sorte
une femme que de la tenir dans ses bras et de l’entraîner ainsi, palpitante malgré elle… » (Alfred de Musset,
Confession d’un enfant du siècle-1836).
La valse viennoise : Musicalement interprétée par des orchestres viennois (philharmoniques), le
tempo pouvant varier de 110 à 210 bpm. Dans le style standard de compétition elle est jouée en
strict tempo (180 bpm) et dansée en position fermée avec de grands déplacements.
Dans le style américain elle est beaucoup plus libre, le tempo est médium et le couple peut rompre
le contact pour effectuer des figures.
Figures de base : Rotations à Droite, Pas de Change, Rotations à Gauche, Balancés, Fleckerl(s),…
Le boston et la valse lente : Développé en Nouvelle Angleterre (Boston) par les colons anglais,
assagie de sa sensualité originelle, au tempo plus lent (90 à 120 bpm), elle est revenue en
Angleterre sous une forme standardisée pour les concours sous la dénomination de valse lente
(anglaise) en strict tempo (90 bpm) permettant l’exécution de chorégraphies plus ou moins
élaborées.
Figures de base : ¼ tours à Droite & à Gauche, Pas de change, Zig Zags, Hésitations, Déboités,…
La valse musette et la java : Originaire du Massif Central la valse musette tire son nom de
l’instrument appelé « la cabrette » ou musette, sorte de cornemuse en peau de chèvre précédant
l’arrivée de l’accordéon. Au tempo enlevé elle se danse en tournant pratiquement sur place
(toupie). A l’origine la position fermée en équerre droite (côté gauche ouvert) ne leur permettait
que la rotation à gauche.
Arrivée à Paris avec la colonie auvergnate elle est rapidement suivie par la java également à 3
temps, au tempo plus lent (108 bpm) et rythmée comme une mazurka. Faîte de pas courus, glissés
et fléchis c’est une valse marchée avec des rotations à droite et à gauche.
Figures de base : Pivots à Droite et à Gauche, Hésitations, Toupie à Gauche,… Pas courus,..
El vals argentino : Sur cette mélodie très agréable aux accents argentins qui a subi l’influence de
la musique de l’Europe de l’Est la technique de danse ressemble à celle du tango, mais « el vals »
appelée aussi « vals criollo » est plus fluide.
Le(s) Tango(s)
Née de la milonga argentine, combinaison de la Habanera venue de Cuba et du traditionnel
Candomblé, le tango originellement appelé « baila con corte » à la fin du 19ème siècle est né de la
misère des « portenos » des ghettos de Buenos Aires et de Montévidéo (Uruguay). Ces immigrants
déracinés d’Europe, d’Afrique et du Magreb ont su avec le chant du bandonéon et les plaintes du
violon enrichir leur quotidien mélodramatique bercés par la nostalgie.
Décrié par la « bonne société » de l’époque qui trouve que le rapprochement trop sensuel des
corps et les attitudes ostensiblement provocantes, il est proscrit des salons de la bourgeoisie
argentine et se danse secrètement entre hommes ou avec les « filles de joie » des faubourgs.
Carlos Gardel avait 2 ans quand sa mère Marie Berthe Gardès (fille mère) est partie de Toulouse, en
1893, s’exiler à Buenos Aires. A l’âge adulte le « Zorzal Criollo », à la voix incomparable, tourna de
nombreux films à succès dans le monde entier, donna ses lettres de noblesse à la culture argentine.
Il porta le tango dans les plus grandes villes d’Europe, d’Amérique du Sud et du Nord où il fait, à
New York en 1934, la connaissance du jeune Astor Piazzola (13 ans) qui joue du bandonéon comme
un « galego » et à qui il confie un rôle dans le film de la Paramount «El dia que me quieres». Gardel
décède en 1935, d’un accident d’avion, au dessus de Medellin (Colombie) au sommet de sa gloire.
Arrivé avec lui au début du 20° siècle en Europe, le tango renaît à Paris où il est « occidentalisé »
et devient une danse de salon assagie pratiquée, aujourd’hui, par un grand nombre de couples
dans les bals, dancings et autres thés dansants.
Il entre, même, dans les danses de compétition standardisées, dépouillé de ses origines populaires.
Figures de base : Pas de dentelle (essuie glace), Pivot à Droite & à Gauche, Pas progressif,
Habanéras, Cortés, Déboîtés, Ouvertures & Promenades, Contre Promenade, Renversés,…
Danser un « tango argentino », c’est plus que faire des pas ou des figures. C’est adopter une
attitude, s’imprégner, comme pour la salsa et le swing, du métissage culturel du Nouveau Monde.
Figures de base : El Caminar, Salida(s), Cunita(s), Ocho(s) Adelante y Atras, Gancho(s) Sencillo y
Resbaladizo, Barrida(s) Sencillas y Complicatas , El giratorio, El Sandwich,…
Le PASO-DOBLE
Son origine musicale remonte « aux marches militaires » espagnoles du 18ème siècle.
Peu à peu, les classes populaires s’en emparent et en lui ajoutant des rotations, des promenades
empruntées aux danses de l’époque (flamenco’ boléro, jota*) lui enlèvent un peu de son austérité.
Au début du 19ème siècle on commence à jouer en ouverture, le paso-doble dans toutes les arènes.
La musique martiale et virile, correspond au cérémonial de la corrida. Les toréros en rentrant dans
l’arène esquissent quelques pas de danse.
Dans les bals les danseurs commencent à mimer leurs idoles adoptant leurs postures
tauromachiques. La cavalière sert de faire-valoir en devenant dans l’imaginaire masculin, la cape.
Gagnant son indépendance par rapport aux corridas (ou il est souvent joué en 6/8, 3 temps), il
traverse les Pyrénées et fût adopté par les Français, moins fervents aficionados qui le
réorchestrent à 4 temps, le codifie pour en faire une danse de salon.
LA JOTA* : Danse populaire d’Aragon marquée par des joueurs de castagnettes. Boléro à 3 temps.
Figures de base : Base Progressive, Tour à Droite & à Gauche, L’écart, Les Promenades, Les Zig
Zags, L’Eventail, Les Passades, L’Esquive, La Véronique, La Muleta, Los Afarolados, La Cape,…
Le(s) FOX(s) - TROT
Pour certains, le fox-trot (littéralement « pas du renard ») ferait partie de ces danses « animales »
du début du 20ème siècle au même titre que le « turckey-trot » qui se dansait sur du ragtime (jazz).
Pour d’autres, ce serait Harry Fox, un comédien burlesque qui aurait donné son nom en 1914 à
cette danse qu’il aurait créée pour animer l’entracte au New-York theater sur fond de ragtime. Ce
rythme entraînant et des pas simples ont entrainé la diffusion du Fox-Trot en Europe à partir de
1915, non sans détour par Londres où les académies de danse qui organisaient déjà des
compétitions de danse « old time » et « ballroom » l’ont standardisée en éliminant les gestes un
peu trop « suggestifs » ou exubérants en s’inspirant fortement de la valse anglaise. A partir du
fox- trot originel (180bpm) les professeurs anglais ont créé deux danses de compétition, le
slow fox-trot en ralentissant le tempo jusqu’à 120 bpm et le quick fox (quickstep) en augmentant
le tempo jusqu’à environ 210 (bpm).
Figures de base : Le Pas de dentelle, Les Pivots, Les Zigs Zag, Hésitations, Déboités, Charleston(s),..
Le charleston créé dans les années 1910, prit son essor à Harlem . Il se danse en solo, à deux ou en
groupe, sur un rythme endiablé. Il est fondé sur des déplacements du poids du corps d'une jambe à
l'autre et genoux légèrement fléchis.
Le «Cake Walk» et le «Black Bottom», qui l’ont précédé, sont des variantes du charleston,
possédant la même rythmique binaire et syncopée que cette danse de société pittoresque.
Aujourd'hui, les danseurs de hip-hop ou de deep house, reprennent bon nombre de pas de cette
danse. Elle est également très présente dans le lindy hop que ce soit en couple, ou dans les
improvisations et routines Jazz que pratiquent les danseurs de lindy hop.
La POLKA
Issue des campagnes d’Europe Centrale au début du 19ème siècle, elle aurait été ébauchée par des
paysannes de Bohême (République Tchèque) pour se dégourdir les membres après de longues
journées aux champs. Ce pas chassé suivit d’un saut et la « pulka » (demi-pas) a été rapidement
adoptée par les professeurs de danse qui l’ont rendue plus élégante et conforme à la morale de
l’époque. A force de voir les partisans impénitents de la polka l’adapter à toutes les danses en
vogue (telle la polka- mazurka) les salons et autres académies de danse finissent par tolérer sa
vélocité, ses chassés et ses sauts.
Aujourd’hui, encore, la Polka, danse progressive à deux temps, spectaculaire par la performance
physique, est toujours pratiquée, bien que plus souvent considérée comme une curiosité que
comme une danse incontournable.
Figures de base : Pas de Polka (talon/pointe le chassé ou piquée), scatter chassés, polka tournée,…

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