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01-02-2006
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Dossiers ==> Opinion ==> Lara Fabian et L'Homoparentalité
LARA FABIAN
RENAITRE TOUT SIMPLEMENT !
Par : Brigitte Canny
Les bonnes raisons
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« L’oubli est l’unique façon de continuer de porter les souvenirs, sans qu’ils nous envahissent. »
« Si les couples homosexuel(le)s que je connais pouvaient adopter des enfants, ça ferait une société moins
malade. L’ équilibre n’est pas relatif à une sexualité ! »
Rencontrer Lara Fabian ne laisse pas indifférent ! Plut ôt sereine, elle est aussi très fébrile à la sortie de « 9 »,
nouvel album, car il s’ancre comme une balise importante dans sa construction, un phare sans fard la rapprochant
le plus de l’être qu’elle est. Après un bilan bien balancé entre raison et passion et l’évocation d’un retour aux
sources siciliennes, qui s’inscrit bel et bien comme une saga qu’elle raconterait aux témoins de vie en devenir, elle
échafaude de nouveaux projets avec Jean-Félix Lalanne, célèbre son amour des enfants, et conclut sur un merci
salutaire. En bonus, sur l’édition digipack de son album, on retrouve 9 clips qu’elle voulait offrir à son public
(également disponible en DVD simple). Sur son premier single, « La Lettre », et son nouvel opus, elle nous livre
quelques éléments de sa réflexion personnelle sur la grande école de la vie et nous confirme qu’il ne faut pas se
laisser submerger par la souffrance, mais croire, croire en nos intuitions ! Avant de la retrouver du 23 au 26
septembre à l’Olympia, plein feu sur cet être superbe, à la voix épurée, dans une très humble mise à nu !
Evoquons tout d’abord le titre de l’ album : c’est un vrai jeu de pistes ! « 9 » pour née un 9 janvier ? 9 ans de
début de carrière difficile ? 9 mois d’ une gestation ? C’est tout « neuf » ?
Aucun de mes albums ne s’intitule par le titre ! Dans ce jeu de pistes, il peut y avoir un peu de tout ce que vous
venez de décrypter. Ma solution est peut-être plus « simpliste ». C’est à prendre au sens propre de la symbolique
de ce chiffre. Ce 9 n’est pas exploité autrement qu’en son sens le plus sobre, parce qu’au point de vue de la «
synchronicité », je me retrouvais à faire cet album au moment même où un cycle de ma vie s’achevait, et un autre,
à mon insu, commençait ! J’ai rêvé de ce titre. C’était très bizarre: je me trouvais dans un hôtel un peu glauque
d’aéroport, entre deux voyages, et je n’étais pas très bien à ce moment là. J’ai rêvé et j’ai vu le 9 comme il est sur
la pochette, avec la position qu’a prise mon corps dans ce rêve et je l’ai retranscrite avec de la musique, tout
simplement. Je fais souvent des rêves assez prémonitoires. Au travers de ce que j’avais vu, j’ai su que je ferais un
album qui s’appellerait 9 et que la pochette serait précisément celle-là !
Votre album m’évoque une grande fresque illustrant une belle réflexion sur la rupture en g énérale,
artistique ou personnelle, et, après un drôle de coup de gueule avec Mélissa Mars, se développe une saga
passée et future pleine d’ éclats de rire, pour s’achever sur un merci salutaire pour tout ce que vous avez pu
aimer, la souffrance étant dépassée.
Vous devriez écrire un mot sur cet album et j’aurais dû le coller à mon album : vous auriez dépassé les mots
auxquels je pense ! C’est vraiment très très juste : c’est « Merci » ! C’est un super « merci » parce que lorsque
dans cette vie -qui n’est qu’un long voyage - on dépasse certaines escales, on s’aperçoit qu’on n’est pas des
survivants, on est des vivants ! Enfin, on devient un être ! On arrête d’être dans le faire, ou dans le devoir, ou dans
l’urgence, ou dans l’émergence, ou dans le désir, on EST… et c’est impossible de réaliser cet état si on n’a pas
tenté toutes les expériences qui font qu ’on se ramasse la tête dans le mur. Obligatoirement ! C’est un vrai sourire,
parce que je n’ai jamais été triste un seul moment, au travers de cet album.
L’ amour amnésique de « La Lettre » est un oubli positif ?
Absolument, ce n’est pas le déni, c’est l’oubli au sens de la lumière … comme on peut oublier qu’il faisait nuit, parce
qu’on retrouve le jour ! Laisser les choses, c’est impossible, car nous sommes contenus de ce qui nous traverse.
L’oubli est l’unique façon de continuer de porter les souvenirs, sans qu’ils nous envahissent. Je porterai toujours
ces blessures, mais je ne suis pas obligée d'écouter leur musique. Nous sommes les metteurs en scène de nos
souffrances. C’est tellement plus facile de vivre avec ce que l’on connaît -même si ça fait mal- que de passer à
étape inconnue qui nous ferait éventuellement du bien. Du mal naî t le bien… ça, j’en suis convaincue !
Suite à votre « Ave Maria », la musique serait-elle la religion universelle?
Absolument, c’est l’art de cultiver ce qui ne se définira jamais, et qui suscitera toujours une émotion.
Mon « Ave Maria » est totalement païen, parce que ma foi n’est pas celle des icônes. La société a fait de la religion,
un pouvoir, malheureusement parfois un occultisme, pratiqué en toute impunité ! Je déteste cette fonction, cette
fausse fonction qu’a la foi ! La foi, en aucun cas, n’est une façon de limiter, d’oppresser, ou d’obscurcir une réalit
La foi libère : elle est mystique, elle est spirituelle, elle dégage de nous ce que nous sommes véritablement, et ne
représente rien de ce qui peut se concrétiser matériellement. Rien ! Elle est au-delà d’une icône, au -delà d’une
monnaie dans un panier, au-delà d’un encens, au-delà d’un autel ! C’est pour cela que j’ai fait « UN » Ave Maria, o
je parle -peut-être de façon très utopiste- de cette volonté que j’ai de continuer à croire… à croire, qu ’on est
fondamentalement des êtres exceptionnels. L’enfant n’est pas une statuette, quelque chose de rigide, d’érigé.
porte des croix, et Dieu sait que je les interprète à ma manière… Mais, avec tout le respect que je porte à cette foi,
je trouve que ce symbole (on dit SPADALE en italien, car ça ressemble à une épée) a été parfois utilisé comme un
instrument de frayeur et non pas comme un instrument de réconfort. C’est pourquoi je parle de cet enfant qui serait
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le produit d’une légèreté, d’une joie, d’une volonté de s’épanouir, de décloisonner tout ce qui nous emprisonne. Cet
Ave Maria n’a aucune prétention et c’est beaucoup plus une fresque, j’aime bien ce que vous dites : j’ai peint
quelque chose et le clip est très beau. Il parle d’une impossibilité, de naissances croisées, qui sont comme des
cadeaux, qui sont l’expression d’une virtualité et d’une spiritualité. On s’aperç oit que dans l’impossible, on retrouve
la foi et l’espérance.
Etrangement, avec « Ne me parlait plus d’elle », vous faites parler un homme…
On peut vivre ensemble, mais de manière complètement séparée. Croire à la même chose en même temps, c
extrêmement rare et tr ès très précieux. Je me suis mise à la place d’une observatrice, et je raconte l’histoire d
mec qui se fait tromper. Dans le clip, je prends le rôle de la femme qui trompe. Ca m’est arrivé de tromper, aude la compréhension même de ce que ce geste pouvait repr ésenter. Je l’ai vécu, je le vivrai peut-être encore. C
une façon de vous affranchir de ce qui se passe, parce que vous n’avez pas, -entre guillemets, pardonnez-moi
les couilles » de le déclarer, à celui qui n’appartient pas à votre convenance. Votre mani ère de vous émanciper de
cette dualité est alors de créer une trahison ! Or, il serait beaucoup plus facile, d’avoir le courage d’être tout
simplement soi et de dire : « ceci ne me convient pas : malgré la peine que ça te cause -et j’en suis parfaitement
désol é-, je ne peux pas continuer à mentir, tu me détesterais pour ça ». Dans ma chanson, c’est un garçon qui fait
ce constat.
Pour la première fois, vous travaillez avec Jean-Félix Lalanne. Comment cela s’est-il passé ?
C’est un grand musicien ! C’est la possibilit é d’être dans un espace-temps où la musique ne représente rien d’
que la musique, où il n ’y a ni enjeu, ni rapport de force, ni « é gomanie », ni m égalomanie, ni contrat, ni faire-valoir.
C’est magique : la musique vous ouvre les bras pour tout ce qu’elle a à donner et tout ce que vous avez à
comprendre. Jean-Félix Lalanne EST musique, et quand on est musique, on n’a pas besoin d’en faire ! J’ai
beaucoup de chance de travailler avec un musicien de cette dimension… humaine !
Alors que vous avez écrit et composé la plupart des titres, c’est lui qui a écrit « La Lettre »…
Effectivement ! Etonnamment, c’était très très synchro avec le ressenti du passé, tout à fait à propos… pour le
dépasser, le propos ! Ce que j’ai aimé, c’est qu’il n’y avait pas de complainte dans son écriture, mais un
questionnement qui ne demande pas de réponse. En revanche, je voulais réécrire la musique parce que j’avais
besoin d’une latitude : la tonalité mezzo de cette chanson permettait à ma voix de vivre avec beaucoup de douceur,
mais j’avais besoin de cette ouverture vocale sur la fin. Cette chanson est née d’un mélange de deux pensées qui
ne s’étaient pas communiquées la pensée unique qu’elles avaient, mais c’est vraiment ça : il a pensé à quelque
chose que j’ai moi-même vécu, et lorsque l’on fait l’état de cette pensée, on s’aperçoit qu’on en avait une
commune ! C’est très réconfortant d ’arrêter d’être seule, si ce n’est que par la pensée !
Quelle est cette complicité extraordinaire avec Mélissa Mars, dans « Les Homéricains » ?
Je l’adore ! Elle est géniale ! Mélissa, c’est une fée « marSienne »… On ne m’attend pas forcément dans un duo
comme celui-là. J’adore les jeunes artistes. Je trouve que c’est rare de partager sa musique avec quelqu’un qui la
fait en partageant les mêmes valeurs fondamentales. J’ai écrit ce texte avec F élix et je lui mets des mots dans la
bouche auxquels je crois, mais je joue le rôle de celle qui pr éfère lui laisser dire, et qui veut croire en ce qu’il doit
leur rester de noblesse et de lucidité. On est tous un peu des Ricains, et on est tous des hommes aussi. Parler des
Ricains, c’est réducteur ; parler des hommes, c’est trop vaste… je trouvais que créer un mélange des deux pour
faire cette satyre douce, c’était assez juste sur le contenu de l’homme en général ! Quant aux Américains, on est
face à des gens dont la lucidité est lourdement écorchée par un manque d’informations ! Je suis convaincue que
s’ils sortaient un peu plus de leur pays, ils se rendraient compte de ce qui se passe et on n’aurait pas affaire à
peuple aveuglé par un mensonge ! Pour les connaître vraiment bien, je peux vous dire que ce sont des gens aussi
« exceptionnels » qu’« ordinaires », paradoxaux ; ce contraste est évidemment plus fort en raison du nombre : on
parlera moins de 60 millions de gens que de 300 millions de gens ! Je crois profondément à leur innocence, à
naï veté, et à leur faculté de se retourner sur vraiment 5 cm de diamètre et à inverser la vapeur ! Ils ont cette
possibilité là parce qu’ils peuvent déployer une force exceptionnelle en un rien de temps, dans le Bien, comme
dans le Mal. D’ailleurs, je ne suis pas certaine qu’ils aient cette notion aussi fondatrice, aussi manichéiste que nous,
les Européens, nous l’avons, pour faire cette distinction. Je pense qu’ils ne maîtrisent pas, justement, la différence
entre le blanc et le noir, et qu’ils foncent dans un sens comme dans l’autre, sans en mesurer les conséquences.
C’est ce qui peut faire, je pense, un peuple qui se réveillera en un instant, à un moment où on n’attend plus qu
réveille.
Il y a une grande variation musicale dans cet album que vous avez composé. Quelles sont les musiques qui
vous nourrissent ?
Je suis très bon public au sens éclectique du terme. J’adore la musique : j’aime qu’elle soit décloisonnée et qu
n’appartienne à aucune catégorie… J’aime qu’elle soit, sans qu’elle devienne la proie d’un étiquetage ! J’ai tout
écouté : de la musique de film (John Williams), à la musique classique -j’adore Maria Callas - ; de Freddie Mercury
qui est vraiment une Diva en soi (au sens technique et au sens psychique) à Peter Gabriel, Elton John, Barbra
Streisand. Un peu comme on peut aimer toute sorte de mets, on a le droit de goûter à toutes les musiques et de
s’en imprégner ! Je pense que l’on ne passe pas une vie en pérorant sur l’unicité… ce n’est pas possible ! C’est de
l’autolimitation, de l’autodestruction, c’est ridicule : c’est anti-évolutif, contre la croissance d’un être ! J’ai compos
cet album un peu comme j’aime un bouquet de fleurs champêtres et multicolores, comme j’aime avoir dans mes
armoires de quoi faire un met indien, italien, japonais, espagnol, français ou belge, comme j’aime avoir dans ma
chambre des pulls confortables, des jeans et une très jolie robe noire ou un pantalon bien coupé et une chemise
blanche. Voilà ! Je pense que ce n’est pas nécessaire, sous prétexte que ça conforte -au sens de la loyauté ou de
l’intégrité- de n’appartenir qu’à une seule chose. D’ailleurs, on n’appartient à rien et rien ne nous appartient. On est
des êtres libres, et quand enfin la légèreté nous gagne, à travers cette sérénité, de pouvoir goûter à tout, à nouveau
on est dans l’être ! Et on arrête de se poser ces questions « hautement intellectuelles et très gauche caviar, n’
ce pas ? » (Ndlr : Lara prend un accent plein d’emphase). C’est faux, nous sommes tellement plus nous -mêmes
quand nous acceptons tout simplement d’être, sans se cloisonner ! Vraiment, je me bats contre ça, car d’un coup,
ça a ét é développé par un petit courant de grands penseurs, qui pensent beaucoup à s’écouter, mais pas à écouter
les autres !
Vous composez, vous écrivez… dans quelles conditions écrivez-vous pour d’autres artistes ?
C’est un désir et je vais moi-même porter les chansons aux artistes. La course aux singles, je m’en fous ! J’écris
pour des gens qui aiment chanter, comme Chimène Badi, Nolwenn, Daniel Levi ou Christina Marocco.
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Y aura-t-il des remixes comme « La Différence » qui a été si souvent reprise ?
Absolument : sur cet album, on est en train de remixer « Si tu n’as pas d’amour » et « Les Homéricains ».
Quelles sont vos affinités avec la communauté gay qui vous soutient depuis si longtemps ?
Sublimes ! Mes meilleurs amis sont homos : trois personnes dont je suis la plus proche, et pour lesquelles je peux
vraiment dire que c’est ma meilleure amie, mon meilleur ami et une autre encore qui est presque un conseiller, un
confident. Dans un cas, par exemple, je ne l’ai appris que 14 ans plus tard, parce qu’elle ne voulait pas me le dire :
elle pensait que je me serais méprise sur son amour pour moi. C’est vraiment une des personnes que j ’aime le plus
au monde. Elle est magique, c’est un être divin, elle n’est pas d’ici ! Et les deux autres… ça m ’en a fait écrire une
chanson, sur cette différence qui n’en est pas une. Je dois énormément à cette communauté car elle m’a beaucoup
portée, c’est un public qui ne m’a jamais lâchée.
Comment percevez-vous alors la reconnaissance de la communauté gay ?
C’est très difficile à définir, parce que je la ressens à travers des rencontres singulières, des dialogues, où l’on me
dit : « tu sais, vraiment tu comptes dans cette communauté : tu es la seule femme qui n ’a pas eu peur de parler de
ça, au moment où tu en as parlé. Quelque part tu as pris un risque et j’ai l ’impression que tu l’as pris pour nous !
On me parle vraiment comme ça. « On t’aimera toujours pour ça ». Après, pour ce qui est des gays qui ont cette
sensation qu’ils sont presque nés avec un autre sexe, ils me disent qu’ils aimeraient me voir avec un peu plus de
flamboyance, que je sois habillée de façon un peu plus excentrique : « tu vois, tu es une Diva ! », et pour eux, la
Diva, c’est quelqu’un qui exulte, alors que pour moi, une Diva, c’est quelqu’un qui maî trise ! C’est Maria Callas,
c’est Streisand, c’est Montserrat Caballé, ce sont des femmes qui ont marqué leur époque. Je suis un peu jeune,
ma carrière n’a pas encore cette pérennité-là. Je pense que parce qu’ils m’aiment, ils auraient envie que je
ressemble un peu plus à leurs éclats ou à leur exubérance.
Actuellement, en France, une pétition en faveur de l’ homoparentalité est envoyée à de nombreux artistes.
Avez-vous été contactée et que pensez-vous de ce débat ?
Non, je n’ai pas été contactée, et j’ai un débat très difficile sur ce sujet là, avec moi-même. Je pense qu ’un enfant,
pour son équilibre, a besoin d’être face à un homme et une femme ; je le pense sincèrement. Ca veut dire qu’à
base, il est créé de cet antagonisme, il est créé de ce paradoxe qui peut devenir une complémentarité (quand
viendra ce jour où on comprendra que l’autre sexe n’est pas notre ennemi mais notre allié, on règlera vachement
de problèmes). Mais il y a une autre réalité : celle de l’homosexualité qui est presque inhérente, presque une
genèse (et je le vois avec mes amis) et qui n’a rien à voir avec des pathologies ou des déviances, rien ! Donc, dans
ce cas là, on ne peut pas comprendre qu’il soit refusé à cette évidence, la volonté de créer une famille ! Parce que
c’est ça ! Ce n’est pas la continuité de l’autre, c’est créer une famille, c’est reproduire une entit é dans laquelle on
sécurise un autre pôle, qui est celui de la famille, de l’éducation, du partage, de l ’amour. C’est très difficile !
Vraiment, je parle de ces personnes qui me sont proches, parce qu’en aucun cas, elles ont eu un doute sur leur
sexualité. Elles avaient 4, 5 ou 6 ans, elles en étaient sûres. Donc, dans ces cas l à, lorsqu’il y a la volonté de cr
un noyau familial parce qu’il n’y a aucune pathologie, aucune déviance, mais bel et bien une volonté de créer une
entité d’amour, c ’est très très difficile de refuser ! Alors voilà, toute la question est là : comment fait-on la distinction
entre ce qui est noble, sûr et intègre et ce qui appartient à une volonté d’émanciper cette réalit é pour créer une
opposition ? Donc, je ne peux rien juger, je ne peux que me faire l’observatrice de ce courant dualiste, où il y a
fois… j’allais dire « les vrais », et ceux qui utiliseraient cet enfant comme l’instrument d’une revendication sociale.
Je ne suis pas contre, mais je ne sais pas dans quelle(s) mesure(s) on peut être « pour » dans tous les cas.
J’espère que je n’aurais fait de mal à personne en disant cela. Il y a des couples d’hét érosexuels qui auraient mieux
fait de ne jamais avoir d’enfant, de par leur déviance, et leur perversion, et par leur pathologie… sur laquelle ils
passent le sacro-saint serment du mariage, et la belllllllle éducation judéo-chrétienne ! Et allez : on emballe tout
avec un petit peu de culpabilité et tout est parfait ! Moi, ça me fait vraiment rire ! Je vois des femmes ou des
hommes qui s’aiment depuis des années, qui ont un couple épanoui, équilibré, sain, qui sont des gens
incroyablement droits -parce que je le vis, je les ai à côté de moi, ce sont mes amis ! Je peux vous dire que si ces
gens-là avaient le droit de légaliser ce désir, ce serait vraiment un devoir, ce serait beau pour la société : ça ferait
des enfants meilleurs, une société moins malade, avec des gens comme ça ! L’équilibre n’est pas relatif à une
sexualité ! C’est ça qui est fou : c’est que cette perversion qui vise à dire que cette sexualité crée une déviance
(donc un déséquilibre, donc une non faculté à élever un enfant)est une hérésie. C’est une injustice ! En même
temps, on sait qu’il existe des pens ées déviantes à l’intérieur d’une sexualité, qu’elle soit hétéro ou homosexuelle,
mais on préf ère dire que c’est inhérent à une sexualité qui n’est pas celle qui prédomine dans la société !
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