Je suis fier d`être italien

Transcription

Je suis fier d`être italien
"Je suis fier d'être italien"
(16/07/2007)
© D.R.
Gigi D'Alessio a déjà conquis la communauté italienne de Belgique grâce à son duo avec Lara Fabian
BRUXELLES Pour une partie de la Belgique, Gigi D'Alessio est une star. Le reste du pays voit à peine qui il est. Mais cela
est en train de changer puisque Gigi D'Alessio, chanteur napolitain qui s'est fait un nom en Italie avec sa participation au
festival de San Remo en 2000, s'est uni avec Lara Fabian le temps d'un duo mi-français mi-italien (Un cuore malato). Lara
étant fortement populaire chez nous, cette chanson à deux voix, qui tourne actuellement sur les ondes, permet aux ignorants
de découvrir, enfin, le sympathique Gigi, qui était de passage à Bruxelles il y a peu.
Comment est né ce duo avec Lara Fabian ?
"Cela fait huit ans déjà que je viens en Belgique. Le père de Lara est toujours venu écouter mes concerts et il n'arrêtait pas de
lui dire que si elle voulait faire un jour un beau duo avec un Italien, il fallait que cela soit avec moi. Mon producteur Angelo
Di Napoli me disait la même chose pour Lara. Donc voilà, ça venait des deux côtés. C'était une sorte d'évidence."
Pourquoi avoir choisi de faire une chanson à moitié en italien et à moitié en français ?
"Pour rentrer dans un marché francophone, il vaut mieux faire un duo avec une francophone. Et puis, j'avais envie de
mélanger les deux langues qui se marient très bien. En Belgique, j'ai déjà rempli Forest National mais le public venait surtout
de la communauté italienne. Aussi parce que la publicité avait été ciblée en ce sens. Maintenant, grâce à Lara, je peux toucher
une autre partie du pays."
Comment gérez-vous le succès que vous rencontrez ?
"Je me sens chanceux mais je suis une personne normale. Il y a probablement des personnes plus talentueuses mais qui n'ont
pas eu la même chance que moi. Vous savez, j'ai fait tout ça pour le plaisir de la musique. Je n'avais jamais pensé au succès.
C'est comme en amour, un couple fonctionne seulement s'il y a de l'amour."
Pourquoi avoir baptisé votre dernier album Made in Italy ?
"C'est pour montrer la fierté que j'ai à être italien. En Italie, on invente beaucoup de choses, dans le domaine de la mode, par
exemple, mais on ne produit pas ces inventions. C'est dommage pour l'Italie de développer ses produits à l'étranger. Ça ne fait
pas travailler les Italiens. Concernant la musique, on écoute chez nous 90 % de musique étrangère, et seulement 10 % de
musique de chez nous. Ce n'est pas normal. Ce titre, c'est pour montrer ma fierté."
Vous vous souvenez du jour où vous avez pris la décision de faire de la musique ?
"Il y a eu un déclic quand mon père m'a offert un harmonica. Ça fait trente ans que je l'ai reçu. Et aujourd'hui encore, je
continue à en jouer. Ma chance, c'est de faire un travail que j'aime. D'ailleurs, je ne considère même pas cela comme un
travail. C'est une passion. Et je veux utiliser ça pour transmettre des messages."
Vous pensez déjà à la suite, au prochain album ?
"Non, les chansons, c'est un peu comme allez faire pipi : quand j'ai envie d'en écrire, j'y vais. Je ne reporte pas le moment en
fonction de la sortie d'un album. Quoi qu'il arrive, je ne m'arrêterai jamais d'écrire."
Gigi D'Alessio, Made in Italy (Universal).
Propos recueillis par Déborah Laurent
© La Dernière Heure 2007

Documents pareils