Pourquoi défendre la clinique aujourd`hui dans le travail médico

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Pourquoi défendre la clinique aujourd`hui dans le travail médico
POURQUOI DÉFENDRE AUJOURD’HUI LA CLINIQUE
DANS LE TRAVAIL MÉDICO-SOCIAL
Le mouvement des professionnels du secteur médico-social
dans la transformation de leur pratique pendant la longue
période d’après guerre a constitué un enjeu politique majeur de liberté, d’autonomie et d’émancipation. La révolution clinique inspirée par la psychanalyse l’a largement
soutenu. Cette culture à la fois relationnelle et institutionnelle est en passe de disparaître. Le travail médicosocial s’enferme dans une logique gestionnaire et
techniciste qui repose sur les protocoles, les référentiels
qualités et les procédures d’évaluation. Ces instruments
sont inopérants pour penser de façon créative la pratique,
ils ne produisent que des réponses conditionnées et normalisatrices. Néanmoins il n’y a jamais eu d’âge d’or du
travail médico-social mais une lutte permanente pour préserver une éthique de la fonction d’humanisation, avec
des moyens et des repères qui se sont révélés féconds.
Si nous voulons voir loin, et continuer à réinventer nos pratiques, nous devons comme le dirait François Tosquelles,
nous asseoir sur les épaules de nos pères.
CHAMP SOCIAL ÉDITIONS
www.champsocial.com
9 782353 711079
ISBN : 978-2-35371-107-9
10 €
CHAMP SOCIAL POURQUOI DÉFENDRE AUJOURD’HUI LA CLINIQUE DANS LE TRAVAIL MÉDICO-SOCIAL
ROMUALD AVET
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TABLE DES MATIÈRES
Préface : Roland GORI ........................................... 7
Introduction : Romuald AVET .................................. 17
Première partie
Un héritage menacé : Romuald AVET
- clinique et culture institutionnelle ...........................
- psychanalyse et travail médico-social ........................
- un espace pour penser ..............................................
- la disparition d’un cadre et de sa fonction
humanisante ................................................................
- agressivité et violence, qu’elle reponse ? ....................
- clinique du soin et de l’accompagnement .................
- autonomisation et émancipation, un enjeu pour
les praticiens ..................................................................
- prévention, le risque de la normalisation ..................
- l’acte du praticien et sa rationalité technique ............
- le règne des procédures et des protocoles ..................
- le malaise des praticiens ............................................
25
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36
40
46
50
55
59
63
66
71
Deuxième partie
La clinique et le problème de l’évaluation
- inventer une clinique de la pratique sociale :
Jeanne LAFONT .........................................................
- clinique médico-sociale et évaluation :
Jean-Francois COFFIN .................................................
77
82
Troisième partie
La formation mise a mal : Jacky BESSON
- de la compétence à la connaissance ou comment
posséder l’une en ignorant l’autre ............................. 95
Pour conclure : Romuald AVET .................................... 107
Auteurs : ............................................................................. 109
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PRÉFACE
RoLAnD GoRI1
« L’époque qui ose se dire la plus révoltée n’offre à choisir que des
conformismes. La vraie passion du XXe siècle, c’est la servitude2. »
« L’évaluation n’est pas un mot, mais un mot d’ordre3. »
L’ouvrage que j’ai le plaisir de préfacer s’inscrit, de
pied en cap et indubitablement, dans le mouvement de
l’Appel des appels qui depuis près de deux ans rassemble
des professionnels du soin, de l’éducation, de la
recherche, de la justice, de l’information… et du travail
social en résistance aux réformes hâtivement menées par
un Pouvoir qui « casse » la tradition de nos métiers.
Cet ouvrage se donne une mission salvatrice et plus
que jamais indispensable aujourd’hui : défendre la clinique dans le travail médicosocial au moment même où
au nom d’une logique gestionnaire4 on saborde les
métiers, on saccage les institutions et on transforme les
travailleurs sociaux en instruments d’un pouvoir politique qui transforme les hommes en instruments.
Dans le secteur médicosocial, comme le remarque
dès l’introduction Romuald Avet, les dispositifs de
contrôle et de normalisation des pratiques professionnelles tendent à rompre radicalement avec l’esprit, les
références et la philosophie de la psychanalyse, de la psychothérapie institutionnelle et de toutes les valeurs humanistes qui faisaient de la relation à l’Autre et du medium de
la parole le cadre des actes de soin et de travail social. Qui
aujourd’hui oserait encore se lancer dans une rencontre,
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une création, une innovation comme l’évoquent les
auteurs ? Qui oserait encore aimer son métier au point de
se lancer dans une formidable « utopie réaliste », un
« laboratoire pour l’autisme » tels que l’institution Solstices5
a pu le faire en soignant au long cours sans médicament et
sans technique comportementale des enfants et adolescents souffrant d’autisme, de psychose ou de troubles du
caractère et du comportement.
Aujourd’hui où règne l’impérialisme des protocoles et
des standards, des règles de bonnes pratiques et des conférences de consensus, il n’est plus nécessaire de penser, de
décider, d’innover, mais il devient impératif de se soumettre à une évaluation normée. L’idéologie de l’évaluation
au nom de laquelle se mettent en place les dispositifs de
soumission sociale librement consentie, de servitude
volontaire, se nourrit à la fois de la logique gestionnaire et
de cet état paresseux du savoir que Georges Canguilhem
nommait « l’idéologie scientifique ». Peu importe la pertinence des critères et des procédures qui tentent à remplacer l’œuvre de métier, l’acte artisanal du soin ou du travail
social, seule importe la performativité sociale de ces dispositifs qui assurent la promotion d’une vision du monde
néolibérale engageant les acteurs, quel que soit leur secteur, à se concevoir comme des « entrepreneurs d’euxmêmes » et de leurs actions. Peu importe d’ailleurs l’efficacité concrète et singulière de ces actions dont les effets
ne seront pas mesurés sur le long terme et à la profondeur
des changements produits, seule compte la comparaison
avec la norme fixée par l’expertise et ce, quelle que soit sa
pertinence ou sa validité au regard des finalités qui ont
fondé ces pratiques professionnelles. C’est le règne de
l’apparence et de l’imposture6, du cynisme et de l’opportunisme, du conformisme aussi, qui s’étend progressivement dans chacun des champs professionnels où la
logique de domination symbolique a pris le pas sur le souci
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éthique du métier. D’où cette inquiétude des auteurs de
l’ouvrage devant le risque de « transformer le travailleur
social en machine7 » et leur revendication : « Un travailleur social n’est pas une machine, il a une mission dont
nous réclamons la responsabilité : une mission d’aide fondée sur une rencontre8. » Ce que refusent en somme les
auteurs de l’ouvrage, c’est cette aliénation, cette mutilation, que produisent aujourd’hui le travail en miettes, la
parcellarisation des tâches, leur réduction à des segments
techniques et la transformation des praticiens en exemplaires d’une population au sein de laquelle chacun est
interchangeable, permutable à souhait, homogène et
égal à l’autre, mais d’une égalité particulière, celle « des
grains de sable indéfiniment substituables les uns aux
autres ». Ce travail désœuvré qui s’insère dans une chaine
de production industrielle, de soin, d’éducation et de
travail social, qui réduit le sujet singulier autant que collectif à une fonction quasi animale9, certains auteurs le
nomment « le travail mort-vivant10 ». L’ancienne division entre le travail vivant des humains et le travail mort
des machines ne serait plus aujourd’hui pertinente pour
qualifier la plus grande partie de notre monde du travail
des sociétés post-industrielles qui, sous l’effet conjoint
de la rationalisation des conduites, de l’automatisation
et de l’informatisation des tâches, procéderait d’une
autre logique et d’une autre économie symbolique et
matérielle. Cette recomposition des pratiques professionnelles s’accompagnent sans nul doute d’une perte de
la substance éthique et ontologique des actes professionnels, d’où ce que l’on nomme cette souffrance au travail
qui tend à affecter tous les secteurs.
Cette revanche du programme administratif sur le
projet thérapeutique, social ou politique ne provient de
la « méchanceté » foncière des administratifs, des gestionnaires, des économistes, des publicistes, des poli-
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tiques pragmatiques ou des scientistes, mais tout simplement que leurs modèles, leurs savoirs et leurs techniques
sont plus facilement solubles dans la vision néolibérale
du monde, voire qu’au-delà des affinités électives et des
alliances objectives, elles appartiennent à la même civilisation, celle de la technique, de « l’essence de la technique » 11, et se révèlent solidaires du même champ, produisant les mêmes habitus au sens de Bourdieu12. Dans
ce champ où œuvrent le régime de la quantité plus que
de la valeur, de l’information plus que du sens, de l’abstraction plus que de la chair, de la forme plus que de
l’éthique, de l’urgence plus que de l’histoire, de la flexibilité et de la mobilité plus que de la responsabilité, des
potentiels plus que des compétences, des effets plus que
des faits, de la réactivité plus que de la loyauté, le secteur
social devient un « marché » comme un autre avec les
mêmes critères de domination symbolique. Dès lors
comment s’étonner que : « le "bon directeur" d’hier était
invité à être un bon clinicien, le "bon directeur" d’aujourd’hui, un excellent gestionnaire »13. Il en va de
même pour les médecins, les universitaires, les journalistes, etc, bref pour tous ces praticiens qui hier encore
devaient prendre soin de « l’humanité dans l’homme »,
et qui aujourd’hui sont sommés de s’initier le plus
rapidement possible à la culture du capitalisme financier et à la vision néolibérale du monde. L’évaluation
est le nom de leurs nouveaux dispositifs de servitude
volontaire, les experts le nom des nouveaux scribes de
ce dispositif. Comment ici ne pas penser à ce maître
dont Lacan nous dit qu’il « ne désire rien savoir du
tout – il désire que ça marche »14.
Cette initiation sociale à la vision néolibérale du
monde, de soi-même et des autres, est aujourd’hui installée très tôt puisque l’incitation à se soumettre aux
normes davantage qu’aux valeurs se trouve au cœur du
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dispositif des évaluations scolaires. Il s’agit moins pour
l’élève, comme pour l’enseignant, d’accroître le désir de
savoir et l’étendue de leurs connaissances que de s’approprier un dispositif pervers, un ensemble de postures
et de stratégies visant à faire « monter le niveau » des performances en répondant de manière toujours plus adaptée à un style d’exercice particulier, celui des tests de
mesure. Des recherches américaines en sciences de l’éducation15 ont montré que cette amélioration des résultats
aux évaluations scolaires provenaient davantage d’un
habitus d’ajustement à une situation que d’une progression réelle du niveau de connaissance. Ce que mesure
l’évaluation scolaire, est en partie l’appropriation par
l’élève et les enseignants d’une situation davantage que
la mesure d’un état du savoir singulier et collectif. En ce
sens l’évaluation est redoutablement efficace, moins eu
égard aux idéologies de rentabilité et d’objectivité dont
elle se prévaut qu’au regard de la soumission sociale
qu’elle produit et d’une recomposition de nos manières
de penser le monde, les autres et soi-même. L’évaluation
induit une recomposition des champs et des habitus,
autant professionnels qu’existentiels. Son exercice mobilise des alliances « objectives » entre le pouvoir administratif des savoirs techniques, les partisans d’un monde
néolibéral et les ayatollahs du scientisme. Ce qui
explique qu’aujourd’hui, à l’hôpital par exemple, la gestion n’est plus le moyen permettant le soin, mais le soin
devient le moyen par lequel l’institution améliore ses
performances de gestion. Nous sommes de plus en plus
aujourd’hui dans des sociétés de contrôle et de
norme telles que les évoquent Deleuze et Foucault :
« Nous sommes entrés dans un type de société où le
pouvoir de la loi est en train non pas de régresser, mais
de s’intégrer à un pouvoir beaucoup plus général :
celui de la norme. Ce qui implique un système de sur-
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veillance, de contrôle tout autre. Une visibilité incessante, une classification permanente des individus,
une hiérarchisation, une qualification, l’établissement
des limites, une mise en diagnostic. La norme devient
le partage des individus16. »
Nos sociétés de la norme et du contrôle tendent
aujourd’hui à envahir l’ensemble de la planète, manière
de concevoir le « vivre-ensemble ». Pour ce faire on ne
demande pas aux gens ce qu’ils pensent, ce qu’ils vivent
et encore moins leurs projets de société. Nous ne
sommes plus dans l’ère des utopies, des espoirs insensés
des idéologies, des rêves les plus fous des fictions collectives. Non aujourd’hui à l’ère du soupçon, on ne rêve
plus, on prévoit. Pour prévoir, on calcule et on élabore
avec l’aide de jeunes matheux fraîchement issus des
grandes écoles d’ingénieurs, de Commerce et des Phd
des universités anglosaxonnes de préférence, des
modèles d’existence privée et professionnelle au moindre coût et au plus grand ratio de profit pour les fonds
de pension qui en investissent le marché. Et pour que
cela soit bien clair des « experts » sont chargés dans tous
les domaines de notre vie sociale de cette nouvelle forme
d’évangélisation des masses. Pour parvenir à leur fin, à
cette nouvelle colonisation des âmes, ces « missionnaires » du capitalisme financier disposent d’une Bonne
Parole au nom de laquelle ils peuvent « crucifier » individus et entreprises, nations et populations : l’évaluation.
Pas la bonne et vieille évaluation qui prétendait demander à des gens de métiers de déterminer la valeur du travail ou du service accompli par d’autres gens de métier.
Non pas du tout… surtout pas. Aujourd’hui pour réorganiser un service de dépistage échographique anténatal dans un grand hôpital parisien on fait appel à des
jeunes managers sortant de Polytechnique ou de
l’Ecole Supérieure de Commerce qui n’ont jamais vu
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un malade de leur vie, et ensuite à des jeunes publicistes spécialistes du marketing pour vendre aux populations « cibles » le carnet de suivi des femmes
enceintes et de leurs fœtus17, « qui le valent bien »
comme l’on dit dans les publicités de l’Oréal !
Dans les différents secteurs de la vie sociale, la multiplication des règlements, directives18, décrets ou règles
de bonnes pratiques provient de l’augmentation croissante des normes et des exigences de standardisation.
Ces normes ne sont pas des produits à proprement parler d’une loi juridico-politique, d’une autorité. Il s’agit
plutôt d’un dispositif de capture du vivant qui modèle,
fabrique et traque l’humain dans les filets de la normalisation d’un réseau de « tyranneaux » où s’exerce moins le
pouvoir d’un seul que la servitude de tous19. Le conformisme auquel nous nous plions tous les jours se déploie
« dans les petites affaires » et nous asservit de manière
toujours plus étendue et douce. Il nous fait perdre l’habitude de nous diriger nous-mêmes et nous accoutume
toujours davantage à consentir, dans les marges d’un
pouvoir véritablement disciplinaire, à notre propre aliénation, à notre propre mutilation20. De Tocqueville
montre que dans nos régimes démocratiques le Pouvoir
d’assujettir possède d’autres caractères que ceux que l’on
trouve traditionnellement dans les régimes autoritaires :
« il serait plus étendu et plus doux, et il dégraderait les
hommes sans les tourmenter » 21. Ce despotisme qui
asservit nos contemporains concerne moins les grandes
affaires, les grandes choses, que les petits détails de leur
existence quotidienne. C’est ce despotisme-là qu’il anticipait en dénonçant son plus puissant, son plus dangereux et son plus secret ressort : « La sujétion dans les
petites affaires se manifeste tous les jours et se fait sentir
indistinctement à tous les citoyens. Elle ne les désespère
point ; mais elle les contrarie sans cesse et elle les porte à
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renoncer à l’usage de leur volonté. Elle éteint peu à peu
leur esprit et énerve leur âme22. »
Alors, oui, Romuald Avet a raison, il faut défendre la
clinique dans le travail médicosocial, car la clinique
éclairée par la psychanalyse est le nom de ce réel qui
constitue le point d’impasse de toutes les formalisations
plus ou moins abusives des doctrines certes, des systèmes
théoriques sans doute, mais aujourd’hui plus que jamais
des dispositifs de normalisation et de contrôle qui menacent le vivant d’une réification constituée en principe de
subjectivation et comme machine de gouvernement.
Remercions encore et encore les auteurs de cet ouvrage
pour leur résistance à cette idéologie de l’objectivité
dont Adorno nous révélait l’imposture : « L’objectivité
dans les relations entre les hommes, qui fait place nette
de toute enjolivure idéologique, est déjà devenue ellemême une idéologie qui nous invite à traiter les hommes
comme des choses23. »
NOTES
1. Roland GORI est psychanalyste à Marseille, professeur de Psychologie et de Psychopathologie cliniques à l'université d'Aix-Marseille I.
Il est l'initiateur avec quelques autres du mouvement de l'Appel des
Appels, auteur de plusieurs ouvrages.
2. Albert CAMUS, L’Homme révolté, Paris, Gallimard, 1951, p. 293.
3. Jean-Claude MILNER, La politique des choses, Paris, Navarin,
2005, p. 10.
4. Michel CHAUVIÈRE, Trop de gestion tue le social (2007), Paris, La
découverte, 2010.
5. Solstices : Les enfants de la parole, documentaire de Bernard
Richard, 2010.
6. Cf. Cliniques méditerranéennes, « L’imposture dans le siècle »,
2010, N° 81.
7. P. 68 de l’ouvrage.
8. P. 69 de l’ouvrage.
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9. Roland GORI, De quoi la psychanalyse est-elle le nom ? Paris,
Denoël, 2010.
10. Bulletin critique des sciences, des technologies, et de la société
industrielle, « Le travail mort-vivant Notes & morceaux choisis »,
2008, N° 8.
11. HEIDEGGER.
12. BOURDIEU.
13. P. 91 de l’ouvrage.
14. Jacques LACAN, Le Séminaire Livre XVII L’Envers de la psychanalyse,
1969-1970, Paris, Seuil, 1991, p. 24.
15. Robert LINN, « Assessments and Accountability », Educational
Researcher, 2000, vol 29, 2, p. 4-16.
16. Michel FOUCAULT, « L’extension sociale de la norme », Dits et
écrits, Paris, éditions Gallimard, 1994, tome III, p. 74-79.
17. Cf. Dépistage prénatal : les marchands de risques.
http://abonnes.lemonde.fr/idees/article/2009/11/25/depistage-prenatal-les-marchands-de-risques-par-alexandra-benachi-roland-goriodile-buisson_1272022_3232.html et Roland Gori, op. cité, 2010.
18. Édictés, par exemple, par la Commission européenne.
19. Tyranneau : terme de La Boétie utilisé dans son Discours de la
servitude volontaire, Paris, Vrin, 2002.
20. Cette manière de s’habituer à ce que Deleuze appelait : « les petits
fascismes de la vie ordinaire » conditionne, dans les temps de crise et
de terreur, l’obéissance à des actes cruels, barbares et inhumains.
21. Alexis DE TOCQUEVILLE, De la Démocratie en Amérique, Paris,
Garnier-Flammarion, 1981, p. 384.
22. Alexis DE TOCQUEVILLE, ibid., p. 387.
23. Theodor W. ADORNO, Minima Moralia Réflexions sur la vie
mutilée (1951), Paris, Payot, 2003, p. 51.
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