Immobilier : Vivre en banlieue et s`y plaire
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Immobilier : Vivre en banlieue et s`y plaire
30 mars 2012 Site web du quotidien Audience : 37.472.074 visiteurs Immobilier : Vivre en banlieue et s'y plaire Par ◦ Colette Sabarly Les prix, qui s'étaient encore envolés l'an dernier autour de Paris, stagnent, voire régressent. Plutôt une bonne nouvelle pour les acquéreurs. Le point ville par ville, avec ceux qui les connaissent le mieux : habitants et agents immobiliers. Passé le périphérique parisien, les belles adresses ne manquent pas. Les opportunités d'achat non plus. D'autant que le ralentissement de l'activité est bel et bien réel. Côté appartements anciens, selon les derniers chiffres publiés par la Chambre des notaires de Paris Ile-de-France entre le 4e trimestre 2010 et le 4e trimestre 2011, les transactions ont chuté en moyenne de 18 % sur l'ensemble de la petite couronne et de 20% sur la grande couronne. Côté maisons, la baisse s'établit respectivement à 22% et à 19%. Une situation qui s'amplifie encore depuis le début de l'année. «Sur l'Ile-de-France, on a quasiment perdu un tiers des acquéreurs», affirme même Sébastien de Lafond, le fondateur de Meilleursagents.com. Dans ce contexte, les prix décélèrent franchement. En petite couronne, si les valeurs ont grimpé de 8,8% l'an dernier, un coup d'œil au dernier trimestre rend compte d'une situation qui se détériore, les valeurs s'affichant en retrait de 0,7%. Même chose en grande couronne: - 0,9%. Avec une chute de 1,2% en petite couronne et de 1% en grande couronne, les maisons n'échappent pas non plus à cette tendance baissière. Et aucun département n'est épargné non plus. «C'est la première fois depuis deux ans que l'on assiste à une interruption de la hausse des prix, et très clairement, les hausses à deux chiffres sont terminées», confie Sébastien de Lafond. Paradoxalement, cette situation est loin de bloquer le marché. Car les acquéreurs qui ont encore les moyens de mener leur projet ont bien compris que le marché devenait attractif. «Le bricolage sur les prix est terminé», prévient Sébastien de Lafond. D'autant que les acquéreurs ont le 30 mars 2012 Site web du quotidien Audience : 37.472.074 visiteurs choix et du temps que les vendeurs, eux, n'ont pas forcément. Cette redistribution des cartes vaut aussi pour les communes les plus courues de la région parisienne. ■ Neuilly-sur-Seine: rudes négociations Quai Bourdon, au nord de la ville, un appartement estimé à 8200 €/ m², s'affiche désormais à 7 200 € sans retenir l'attention du moindre acquéreur. Et cet exemple est loin d'être isolé. A Bagatelle, un appartement familial de standing (living et 3 chambres) a eu du mal à trouver preneur à 7700 €/m². Raison invoquée? «Pendant treize ans, sauf une courte période en 2008/2009, les vendeurs ont fait la loi et les hausses ont été considérables,» note Eric Sellier, le gérant d'une agence Century 21. Pour preuve: + 17,7 % de hausse l'an dernier. Résultat, il fallait tabler sur 9580 €/m² fin décembre 2011. Des prix abusifs selon les Neuilléens. D'où une activité en net repli et une hausse qui n'était plus, au dernier trimestre, que de 2,2 %. «Premières victimes de la décélération des prix, les biens à défauts, les artères bruyantes…», indique Catherine Van Aal, responsable de l'agence Barnes de Neuilly. «Ils sont nombreux sur Neuilly, mais les vendeurs s'imaginent toujours détenir l'appartement top niveau», renchérit Jean-Louis Sadone, responsable de l'agence du même nom. Aux Sablons (24 % de hausse l'an dernier), et à Saint-James (+ 13 %), c'est la stabilisation qui l'emporte. Métro Sablons, un 108 m2 vient de trouver preneur à 1,1 M €. Rue Saint-James, un 146 m2 a été acquis 1,845 M €. «Dans ces bons quartiers, le cœur de l'offre se situe entre 9 000 et 10 000 €/m²», résume Catherine Van Aal.