Étude trimestrielle de Crédit Foncier Immobilier

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Étude trimestrielle de Crédit Foncier Immobilier
Étude trimestrielle
de Crédit Foncier Immobilier
UN MARCHÉ LOCATIF QUI TOURNE AU RALENTI
1er trimestre 2014
Direction des Études
Point de conjoncture bureaux – Marché locatif Île-de-France
2014 : UN BON DÉBUT PEUT-IL PRÉSAGER L’ANNÉE ENTIÈRE ?
Près de 507 000 m2 de bureaux ont été placés en Île-de-France
au premier trimestre 2014, volume en hausse de près de 19 %
sur un an glissant, légèrement inférieur à la moyenne
décennale (538 500 m2).
L’activité se porte mieux qu’à la même époque de l’an dernier
sur trois pôles : Paris (+ 25 %), la Première Couronne (+ 111 %)
et la Deuxième Couronne (+ 44 %). Le marché de La Défense
est resté particulièrement atone, en ce début d’année (7 100 m2
placés), tandis que le Croissant Ouest demeure le deuxième
secteur tertiaire après Paris avec 122 800 m2 placés, en léger
recul de 11 % sur un an glissant.
L’activité locative tertiaire francilienne continue d’être
dépendante du marché de renouvellement, tiré non pas par les
créations d’emploi en Île-de-France, mais par la rationalisation des implantations immobilières des grands comptes. Ce
mouvement, moins porteur sur l’année 2013, reste alimenté par
à-coups par quelques grandes transactions, dont la durée de
gestation est souvent longue : ainsi, au premier trimestre 2014,
Veolia Environnement s’installe sur 45 000 m2 livrés clés en main
à Aubervilliers (Première Couronne Nord), tandis que Covéa a
pris à bail 22 000 m2 à Opéra (Paris Quartier Central des Affaires
Q.C.A.), citons, encore, le ministère de l’Intérieur, qui a signé dans
le MB106, à Nanterre, pour 8 300 m2 (Péri-Défense). Le segment
des surfaces intermédiaires 1 000 m2 – 5 000 m2 souffre toujours du
contexte économique n’incitant pas à la création d’emplois, tandis
qu’un léger mieux se profile sur le coeur de marché des petites et
moyennes surfaces, en comparaison du début d’année 2013.
Les fondamentaux conjoncturels du marché locatif ont peu évolué
sur le trimestre. La recherche de sécurisation, côté bailleurs, incite
encore à l’utilisation massive du levier de la négociation avec les
preneurs, lesquels privilégient, de leur côté, les possibles économies immédiates de coûts fixes, les frais de déménagement en
moins. C’est pourquoi il faut s’attendre, pour les prochains mois,
à des performances en dents de scie, dans l’attente d’une reprise
plus franche des sous-jacents économiques.
CONTEXTE ÉCONOMIQUE ET FINANCIER
FRANCE
2011
2012
2013
T1 2014 (1)
PIB
1,7 %
0,0 %
0,3 %
0,3 %
Taux de chômage
9,8 %
10,6 %
10,8 %
10,4 %(2)
Inflation
2,3 %
1,5 %
0,8 %
0,7 %(3)
1,24 %
0,75 %
0,25 %
0,25 %(4)
Taux Euribor 3 mois France (5)
1,40 %
0,57 %
0,22 %
0,29 %
Taux OAT 10 ans France 3,33 %
2,54 %
2,20 %
2,26 %
INDICATEURS ÉCONOMIQUES
INDICATEURS FINANCIERS
Taux directeur BCE
(5)
(1) Source : Banque de France – indicateurs conjoncturels France au 18 avril 2014.
(2) Donnée Eurostat, CVS à mars 2014 (source Insee – estimations T4 2013 : 9,8 % en France métropolitaine).
(3) IPCH – Insee – mars 2014 en glissement annuel.
(4) Taux directeur applicable depuis le 13 novembre 2013.
(5) Moyennes annuelles calculées à partir des taux moyens mensuels (source Banque de France).
Évolution
trimestrielle
POINT DE CONJONCTURE BUREAUX – MARCHÉ LOCATIF ÎLE-DE-FRANCE
SYNTHÈSE DES MÉCANISMES ACTUELS DE FONCTIONNEMENT DU MARCHÉ TERTIAIRE
ÉCONOMIE RÉELLE
Croissance nulle du PIB
Destruction d’emplois tertiaires
Moindre consommation
de surfaces
UTILISATEURS
BUREAUX
Dégradation des marges,
trésorerie tendue
Rationalisation,
réduction des coûts fixes,
flexibilité
Immobilier :
renégociation du loyer
MARCHÉ LOCATIF
Essoufflement du mouvement
des grands comptes
L’offre immédiate se stabilise à un niveau élevé : 3,9 millions
de mètres carrés
Sécurité – moindre mobilité
Demande placée
Rapport de force
favorable au preneur
Loyers réels
RÉPARTITION DE LA DEMANDE PLACÉE AU 1er TRIMESTRE
2014
Le bon niveau de la demande placée et l’absence de livraisons
importantes non pré commercialisées au premier trimestre 2014
stabilisent l’offre immédiate sur trois mois au niveau historiquement élevé, sur la décennie, de 3,9 millions de mètres carrés.
Rappelons que le stock évoluait autour de 3,6 millions de mètres
carrés à fin mars 2013, soit + 9 % sur un an glissant. Il faut, par
ailleurs, remonter à 1995 pour retrouver un stock aussi important.
18 %
38 %
18 %
Deux éléments essentiels se détachent dans l’analyse du stock.
• L’inadéquation d’une partie du parc tertiaire
L’offre de bureaux francilienne disponible est composée à
plus de 75 % d’immeubles de bureaux anciens, en phase
d’obsolescence accélérée du fait de l’évolution des normes
environnementales, technologiques, etc. La demande des
utilisateurs, effective et latente, s’oriente logiquement vers
l’immobilier rationnel, moderne, moins énergivore, proche
des transports en commun. Celle-ci est motivée par des gains
de productivité, mais aussi l’évolution en cours des modes de
travail, la politique RSE des grands comptes, etc.
• Le renouvellement du parc sur lui-même est majoritairement
absent : la réponse à la demande exprimée de grandes et
très grandes surfaces est une production nouvelle, parfois
lancée en blanc, ou « en gris » sur les pôles tertiaires les
moins établis, voire clés en main, c’est-à-dire dont le projet
de construction est réalisé « sur mesure » pour les besoins de
grands groupes, en particulier industriels.
24 %
2 %
 Paris
 La Défense
 Croissant Ouest
 Première Couronne
 Deuxième Couronne
ÉVOLUTION DE LA DEMANDE PLACÉE
3 000 000
2 700 000
2 400 000
2 100 000
1 800 000
1 500 000
1 200 000
900 000
L’analyse par grands secteurs franciliens (voir ci-contre) traduit
bien les disparités et inégalités de territoires pour ce qui concerne
le vieillissement de certaines zones tertiaires et le développement
ou le renforcement de nouveaux pôles à l’offre neuve plus ou
moins excédentaire, au cas par cas.
600 000
300 000
0
2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014
 T1  T2  T3  T4  Prévision
s
2 – ÉTUDE TRIMESTRIELLE DE CRÉDIT FONCIER IMMOBILIER – 1er TRIMESTRE 2014
2014 : UN BON DÉBUT PEUT-IL PRÉSAGER L’ANNÉE ENTIÈRE ?
RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE DE L’OFFRE IMMÉDIATE
AU 1er TRIMESTRE 2014
ÎLE-DE-FRANCE : OFFRE EXPRIMÉE EN ANNÉES
DE PLACEMENT LOCATIF
Base : offre immédiate au T1 2014 rapportée à la demande placée
sur un an glissant T2 2013 à T1 2014
La Défense
1re Couronne
11 %
6
5
14 %
4
Paris
20 %
Croissant Ouest
3
2
27 %
1
2e Couronne
27 %
0
2e
Couronne
ANALYSE PAR SECTEUR LOCATIF
FRANCILIEN
1re
Couronne
Croissant
Ouest
La
Défense
PARIS : LA DEMANDE PLACÉE DE BUREAUX
AU 1er TRIMESTRE 2014 (EN M2, PAR SECTEUR)
200 000
PARIS
180 000
160 000
La capitale reprend des couleurs
140 000
120 000
Le rebond salutaire se confirme à Paris, qui capte 38 % de
la demande placée francilienne.
100 000
80 000
60 000
En hausse de 25 % sur un an glissant (193 000 m 2 loués au
premier trimestre 2014, contre 154 000 m2 au premier trimestre
2013), l’activité y est aussi supérieure de 7 % à la moyenne
décennale.
Avec 118 500 m2 de bureaux placés au premier trimestre 2014
contre 62 700 m2 un an plus tôt (+ 89 %), le Quartier Central des
Affaires (Q.C.A.) concentre 61 % de l’activité locative parisienne
grâce au rebond du segment des petites et moyennes surfaces,
qui animent l’essentiel de ce secteur phare.
40 000
20 000
0
2013
T1
Paris Sud, deuxième pôle parisien, affiche un volume placé de
37 500 m2 au premier trimestre 2014, en retrait de 11 % sur un an
glissant, évolution dans la tendance de 2013. L’absence de grandes
transactions sur Paris Rive Gauche ou dans le 15e arrondissement
pèse évidemment sur la performance trimestrielle.
En revanche, le secteur de Paris Centre Ouest voit
clairement son activité croître, en partie grâce aux opérations
restructurées, qui ont renouvelé l’offre en grandes surfaces
et constituent une bonne alternative au Q.C.A. en termes de
loyer. C’est ainsi que près de 25 400 m2 ont trouvé preneur au
premier trimestre 2014 (+ 95 % par rapport au premier trimestre
2013), soit un volume supérieur à la moyenne décennale (18 700 m2).
3 – ÉTUDE TRIMESTRIELLE DE CRÉDIT FONCIER IMMOBILIER – 1er TRIMESTRE 2014
 Paris
 Paris Sud
2014
T1
 Paris Centre Ouest
 Paris Nord Est
Paris
intra-muros
POINT DE CONJONCTURE BUREAUX – MARCHÉ LOCATIF ÎLE-DE-FRANCE
Le secteur de Paris Nord Est, à l’image tertiaire nettement moins
affirmée, s’affiche au point bas historique des premiers trimestres
depuis 2002, avec seulement 11 700 m2 loués sur les trois premiers
mois de 2014 contre 36 500 m2 placés à fin mars 2013. Comme
souvent, pour les pôles les moins établis, la moindre performance
n’est pas à mettre sur le compte d’une insuffisance d’offres.
122 000 m2 sont en effet disponibles tout de suite (+ 22 % sur un
an glissant à fin mars 2014 mais + 2,52 % sur trois mois), soit
l’équivalent de près de deux ans de demande placée.
Dans la capitale, le stock immédiat à fin mars 2014
représente toujours près de 800 000 m2, sans véritable recul
significatif (– 0,75 % sur trois mois), malgré de bons volumes
de commercialisation actés en début d’année. De fait, la décrue
ne pourra s’opérer que progressivement, compte tenu d’une
année difficile, cumulant moindre consommation de bureaux et
livraisons de surfaces restructurées.
PARIS : CARACTÉRISATION DE L’OFFRE EXPRIMÉE
EN ANNÉES DE PLACEMENT LOCATIF
Base : offre immédiate au T1 2014 rapportée à la demande placée
sur un an glissant T2 2013 à T1 2014
Paris intra-muros
1,08
Paris Nord Est
1,97
Paris Sud
Paris Centre Ouest
L’offre immédiate paraît être au seuil bas de fluidité par
rapport à la demande placée calculée en année glissante. Dans
la réalité, et même si le coeur du marché parisien demeure les
PME, consommatrices de petites et moyennes surfaces, le stock,
majoritairement haussmannien, s’écarte peu à peu de la demande
des grands utilisateurs, qui recherchent de grands espaces de
travail rationnels et horizontaux.
LA DÉFENSE
Calme plat sur le front locatif : d’importantes prises
à bail à venir ?
Seulement 7 100 m2 de bureaux ont trouvé à se placer en ce début
d’année 2014 sur La Défense, soit moins de 2 % des 438 000 m2
immédiatement disponibles sur ce pôle d’affaires érigé de tours
de 50 000 m2 à 80 000 m2 l’unité.
Les mauvais scores locatifs sectoriels constituent bel et bien un
paradoxe, tant l’ambition du Plan de renouveau de La Défense
ressortait de la nécessité de restructurer les tours vieillissantes
pour s’adapter aux demandes des grandes entreprises du CAC 40
de plateaux modernes, plus flexibles et, surtout, plus économes en
charges. Mais le calendrier de livraison de l’abondante production
« en blanc » dans le contexte général du marché locatif pénalise
les bailleurs, confrontés à un allongement des délais et du coût de
portage et contraints à l’adaptation des conditions de loyer, avec
des scénarios de retour sur investissement qui s’allongent d’autant.
Le contre-cycle immobilier, d’abord, puis l’essor concurrentiel du
Croissant Ouest voisin à loyers attractifs, et aujourd’hui l’évolution
grandissante du cahier des charges des utilisateurs (format horizontal, volet paysager…) et la congestion des noeuds de transport
en commun existants : tous ces facteurs convergent pour freiner une
demande exogène, indispensable pour occuper l’offre nouvelle.
4 – ÉTUDE TRIMESTRIELLE DE CRÉDIT FONCIER IMMOBILIER – 1er TRIMESTRE 2014
Paris Q.C.A.
1,10
0,95
0,97
2014 : UN BON DÉBUT PEUT-IL PRÉSAGER L’ANNÉE ENTIÈRE ?
Et l’annonce du placement, même partiel, des tours livrées « en
blanc », en 2013, pourrait notablement contribuer à redynamiser
fortement les volumes placés, dans un contexte concurrentiel bien
rude : on évoque l’implantation de KPMG dans la tour Eqho, sur près
CROISSANT OUEST : OFFRE EXPRIMÉE EN ANNÉES
DE PLACEMENT LOCATIF
Base : offre immédiate au T1 2014 rapportée à la demande placée
sur un an glissant T2 2013 à T1 2014
de 41 000 m2 pour un total à louer de 79 000 m2 ou encore l’arrivée
Boucle Nord
de Thales, qui s’installerait sur les sept derniers étages de la tour
3,31
Carpe Diem (10 200 m2 pris à bail sur un total d’environ 44 000 m2).
Et de nouvelles livraisons sont attendues, cette année (tours Majunga
– 63 000 m2, D2 – 45 000 m2, Chartis – 23 000 m2 et Athéna – environ
Péri-Défense
2,33
33 000 m2).
Boucle Sud
Parler ici de suroffre locative est un euphémisme, à en juger par
1,30
les mètres carrés actuellement vacants sur le pôle de La Défense :
438 000 m2 immédiatement disponibles à fin mars 2014, soit un
Neuilly – Levallois
1,18
stock multiplié par plus de deux sur un an glissant, et représentant
plus de cinq années de placement locatif (rapporté à la demande
placée annuelle d’avril 2013 à mars 2014). Autant dire que l’allonge-
Croissant Ouest
ment des délais de commercialisation, devenus difficiles à estimer,
est un casse-tête pour les investisseurs.
CROISSANT OUEST
Une demande soutenue, mais une offre toujours plus
importante
Grand pourvoyeur de très grandes surfaces neuves à loyers attractifs, le Croissant Ouest occupe toujours la deuxième place francilienne après Paris, avec 24 % des signatures locatives de l’Île-deFrance au premier trimestre 2014. Les volumes placés de bureaux,
soit 122 800 m2, y sont néanmoins en baisse de 11 % par rapport au
premier trimestre 2013 et par rapport à la moyenne décennale
(proche de 138 000 m2).
Mais l’essor du Croissant Ouest s’est surtout réalisé au travers
d’une production neuve abondante, et ce secteur prend, depuis le
quatrième trimestre, la tête des secteurs les plus offreurs d’Île-deFrance. Égalant celui de la Deuxième Couronne, le stock immédiat
y a quasiment doublé en dix ans et culmine, fin mars 2014, à
1,063 million de mètres carrés (– 2,74 % sur trois mois). Et le
calendrier de livraison 2014 ne devrait pas faciliter la résorption du
stock, puisqu’environ 137 000 m2 de bureaux neufs sont en chantier
et sortiront de terre cette année.
À l’image des pôles tertiaires très hétérogènes qu’il recouvre
– Neuilly, Levallois, Boulogne, Nanterre, Gennevilliers, Clichy –,
le Croissant Ouest présente un certain déséquilibre de marché, et
un risque locatif plus prégnant sur la Boucle Nord et Péri-Défense,
en raison de l’abondance de l’offre locale.
5 – ÉTUDE TRIMESTRIELLE DE CRÉDIT FONCIER IMMOBILIER – 1er TRIMESTRE 2014
1,85
POINT DE CONJONCTURE BUREAUX – MARCHÉ LOCATIF ÎLE-DE-FRANCE
PREMIÈRE COURONNE
Un redémarrage hors normes…
La Première Couronne redémarre sur les chapeaux de roues
après avoir atteint un point bas d’activité en 2013. 91 600 m2
ont été placés sur les trois premiers mois de 2014, à comparer
à la moyenne décennale de 59 400 m2 (+ 54 %). Dans la réalité,
trois grandes transactions représentent à elles seules les trois
quarts de l’activité locative en volume, ce qui démontre une fois
de plus le poids de ce segment, qui tire le marché sectoriel à la
hausse ou à la baisse, comme cela a été le cas en 2013, avec, pour
mémoire, un volume placé divisé par quatre en un an.
Les autres segments de surfaces de bureaux, en revanche, ne
montrent pas un véritable retournement de conjoncture.
1re COURONNE : OFFRE EXPRIMÉE EN ANNÉES
DE PLACEMENT LOCATIF
ase : offre immédiate au T1 2014 rapportée à la demande placée
B
sur un an glissant T2 2013 à T1 2014
1re Couronne Sud
4,01
1re Couronne Est
2,07
1re Couronne Nord
1,58
1re Couronne
D’autre part, la répartition géographique de la demande placée
est sensiblement mise en lumière par cette nouvelle donne,
puisque les Premières Couronnes Nord (56 200 m2) et Est
(20 500 m2) ont été bien plus actives, ce trimestre, que la Couronne Sud (14 900 m2), habituellement portée par la demande,
mais affichant un très léger recul de 2 % sur un an glissant.
Au global, sur la Première Couronne, l’offre immédiate est relativement stable (+ 2 % sur trois mois et en année glissante, à fin
mars 2014) et représente 553 000 m2, soit « seulement » 14 % du
total francilien.
Mais le niveau actuel d’activité en Première Couronne Sud ne
permet pas d’absorber l’offre disponible de bureaux, localement
la plus élevée (225 000 m2), ce qui correspond à quatre années de
placement locatif, contre 1,23 année à fin 2012.
2,24
1re ET 2e COURONNES : TENDANCE HISTORIQUE
DE LA DEMANDE PLACÉE (EN M2)
250 000
200 000
150 000
100 000
50 000
0
2007
T1
DEUXIÈME COURONNE
2008
T1
2009
T1
 Première Couronne
2010
T1
2011
T1
2012
T1
2013 2014
T1
T1
 Deuxième Couronne
La Deuxième Couronne se reprend
Sans atteindre la moyenne décennale des premiers trimestres
(119 100 m2), le volume placé trimestriel se redresse, en Deuxième Couronne, autour de 92 500 m2 de bureaux placés, en
hausse de 45 % sur un an glissant.
Le stock immédiat, toujours très significatif de 1 060 000 m2,
s’est résorbé de 5,3 % sur un an glissant et de 2,30 % en
trois mois. L’offre immédiate y représente, ainsi, 27 % du total
disponible francilien, part équivalente à celle du Croissant
Ouest. La libération de surfaces pèse sur les mètres carrés
actuellement vacants sur le pôle de Saint-Quentin-en-Yvelines, dont l’écoulement correspond à cinq ans et demi de
placement locatif. Le secteur de Roissy, qui compte nombre
de locaux anciens à obsolètes, reste sur offreur. Le reste de
la Deuxième Couronne, qui souffre de localisations géographiques peu affirmées ou mal desservies pour un usage tertiaire, totalise pas moins de 363 000 m2 disponibles.
2e COURONNE : OFFRE EXPRIMÉE EN ANNÉES
DE PLACEMENT LOCATIF
ase : offre immédiate au T1 2014 rapportée à la demande placée
B
sur un an glissant T2 2013 à T1 2014
6,00
5,50
4,91
5,00
4,00
3,56
3,39
3,00
3,71
2,62
2,00
1,00
0
6 – ÉTUDE TRIMESTRIELLE DE CRÉDIT FONCIER IMMOBILIER – 1er TRIMESTRE 2014
2e
Couronne
Reste 2e
Couronne
2e
SaintCouronne Quentin-enSud
Yvelines
MarnelaVallée
Pôle
de
Roissy
2014 : UN BON DÉBUT PEUT-IL PRÉSAGER L’ANNÉE ENTIÈRE ?
ÉVOLUTION DES LOYERS
ÉVOLUTION DES LOYERS FACIAUX MOYENS EN ÎLE-DEFRANCE AU 1er TRIMESTRE 2014
Variation des loyers faciaux moyens :
base T1 2014 comparé au T1 2013.
Au cours du premier trimestre 2014, les loyers faciaux en Île-deFrance poursuivent leur repli à la marge de 1,26 % sur un an
glissant pour s’établir à 314 €/m2 utile/an en moyenne. Ils sont
quasi stables sur trois mois (+ 0,64 %).
Au cours des trois derniers mois, on a constaté une pression sur les
loyers d’affichage des principaux pôles parisiens du Centre Ouest
et du Sud, en baisse de l’ordre de 4 % en variation trimestrielle.
Ainsi les valeurs locatives à Paris intra-muros sont-elles en retrait
moyen de 1,5 % sur trois mois, et de 2 % sur un an glissant.
CROISSANT OUEST
PREMIÈRE COURONNE
284 € + 0,71 % 235 € — 1,73 %
LA DÉFENSE
399 € + 3,37 %
Sur le pôle très offreur de La Défense, le loyer facial moyen
remonte légèrement, passant de 387 €/m2/an en fin d’année à
399 €m2/an (+ 3,67 %). Les valeurs locatives faciales de la Deuxième
Couronne tangentent vers leur niveau de début 2012, à 142 €/m2/an,
contre 135 €/m2/an fin 2013, marquant une reprise de 5,19 % sur
trois mois. Au plus bas de l’Île-de-France, les loyers de la Deuxième
Couronne sont aussi les moins négociés par les preneurs.
PARIS NORD EST
310 € + 5,44 %
PARIS Q.C.A.
512 € — 2,10 %
PARIS CENTRE OUEST
377 € — 2,84 %
PARIS SUD
387€ — 6,52 %
DEUXIÈME COURONNE
142 € – 8,39 %
Sur un marché de moins en moins transparent, la variation des
loyers faciaux ne saurait constituer un indicateur fiable susceptible d’être utilisé sans retraitement. À partir de ce constat,
Crédit Foncier Immobilier réalise, depuis 2012, une analyse statistique des baux commerciaux les plus récents étudiés par Crédit
Foncier Expertise. La carte restitue les écarts significatifs entre
les loyers moyens affichés et les diverses mesures d’accompagnement consenties aux locataires, concernant les baux récents signés
par les investisseurs institutionnels pour de grandes surfaces
supérieures à 1 000 m2.
DECOTE CALCULÉE ENTRE LOYERS FACIAUX ET LOCATIFS
RÉELS (BUREAUX > 1 000 M2)
Cartes réalisées avec Cartes & Données – © Articque
LA DÉFENSE
— 12 % à — 18 %
CROISSANT OUEST
— 7 % à — 25 %
PREMIÈRE COURONNE
— 9 % à — 25 %
PARIS
— 8 % à — 24 %
DEUXIÈME COURONNE
— 8 % à — 15 %
Source des graphiques : CFI/Immostat.
7 – ÉTUDE TRIMESTRIELLE DE CRÉDIT FONCIER IMMOBILIER – 1er TRIMESTRE 2014
Crédit Foncier Immobilier développe une plate-forme de services et de conseil à destination
des grands propriétaires, professionnels de l’immobilier, établissements financiers et particuliers,
pour les accompagner dans la valorisation de leur patrimoine.
CONTACTS — CRÉDIT FONCIER IMMOBILIER
NOS MÉTIERS
DE LA TRANSACTION
Christian de Kerangal, directeur général délégué
Olivier Boussard, directeur général délégué
Tél. : 01 57 44 58 08
[email protected]
Tél. : 01 57 44 58 30
[email protected]
DIRECTION DES ÉTUDES
Emmanuel Ducasse, directeur
AD VALOREM INVESTISSEMENT
Conseil à l’investissement
Gilles Pruvost, directeur
Mirella Blanchard, responsable études bureaux
Tél. : 01 57 44 86 20
[email protected]
CRÉDIT FONCIER CONSEIL ET AUDIT
Sandrine Fougeirol du Boullay, directrice
Tél. : 01 57 44 58 07
[email protected]
CRÉDIT FONCIER EXPERTISE
Philippe Taravella, directeur général
Tél. : 01 57 44 58 10
[email protected]
Crédit Foncier Immobilier. Siège social : 19 rue des Capucines – 75002 Paris. RCS Paris 405 244 492. © Photononstop. Conception-réalisation :
Tél. : 01 57 44 85 20
[email protected]
.
NOS MÉTIERS DU CONSEIL
ET DE L’EXPERTISE
Tél. : 01 57 44 58 11
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AD VALOREM BUREAUX
Olivier Boussard
Tél. : 01 57 44 58 30
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MILLESIME BY AD VALOREM
Immobilier haut de gamme
Dominique Beguet, directeur
Tél. : 01 57 44 59 11
[email protected]
SEREXIM, AVIS DE VALEUR
Richard Walter, directeur général
AD VALOREM RÉSIDENTIEL
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8 – ÉTUDE TRIMESTRIELLE DE CRÉDIT FONCIER IMMOBILIER – 1er TRIMESTRE 2014