Bulletin du 25 janvier 2012 - Musée de paléontologie et de l`évolution

Musée de paléontologie et de l’évolution!
25 JANVIER 2012
Le Bulletin du MPE
Montréal : une mer de fossiles
Exposition tenue cet automne au Centre Culturel Georges-Vanier
Les invités écoutent les paroles d’introduction de notre vice-président lors du vernissage de l’exposition temporaire “Montréal : une mer de fossiles”.
Une mer tropicale chaude, peu profonde, bien éclairée, sans hiver, chez nous, à Montréal? Et en plus,
sans requins? Vous voulez rire? Eh bien, non! Ceux
qui ont eu l’occasion de visiter l’exposition « Montréal : une mer de fossiles » savent que cela a existé, il
y a seulement quelques périodes géologiques. Du 3
octobre au 18 décembre 2011, grâce à nos fossiles et à
de très beaux spécimens prêtés par les amis du MPE,
1200 personnes ont pu revivre cette époque paradisiaque : tout l’Ordovicien et un peu du Cambrien de
la région de Montréal. Dans le contexte de l’expo,
nous avons adopté une notion élargie de « région de
Montréal » s’étendant d’Anticosti au Manitoba :
c’est la plateforme continentale nord de l’ancien
Océan Iapetus.
!
Si vous vous rappelez le Bulletin du 6 juin 2011, toute
l’aventure a commencé quand Madame Julie Émond,
alors directrice du Centre Culturel Georges Vanier et de
ce fait membre de la Table des Acteurs culturels du SudOuest, nous a invités à présenter une exposition sur les
fossiles dans une salle du Centre, ce pourquoi nous la
remercions.
Une fois les grandes lignes de l’expo définies, il fallait
emprunter du matériel. Pratiquement tous les musées et
tous les collectionneurs privés que nous avons sollicités
nous ont prêté, sans hésitation, tous les fossiles que nous
leur demandions (quand ils les avaient) et ont même
tenté de nous en prêter plus. D’ailleurs, quelques-uns
des spécimens qui nous ont été prêtés nous ont par la
suite été donnés. Vous pouvez voir dans l’encadré, sur
la page suivante, la liste des contributeurs.
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Musée de paléontologie et de l’évolution!
La conception a été beaucoup plus longue que prévu,
probablement parce que nous avons essayé d’en faire
trop. Initialement, nous voulions être très brefs en ce
qui concerne l’introduction et la stratigraphie des Basses-Terres, mais en pratique, nous avons fait toute une
série de modules sur ces sujets, ce qui nous a quand
même permis de montrer plusieurs fossiles. Ce n’est
qu’à la mi-août que les textes ont été complétés et le
choix des figures décidé. Ensuite, il a fallu polir.
Les milliers de photos prises depuis un an et demi et
insérées dans le fichier « base de données des photos »
ont été très utiles pour faire un choix de spécimens.
Nous avons pu composer des montages grandeur nature
de tous les modules de l’exposition dans le logiciel à
dessin Illustrator, ce qui a permis de planifier les tables
avec précision et rapidité.
Septembre a été un mois de fous. Il fallait construire les
modules et tout assembler avant le 3 octobre. Plusieurs
membres et amis du Musée sont venus et, sous la supervision d’un Mario un peu stressé, tout a été fait. Quand
l’expo s’est ouverte, le 3 au matin, elle était à peu près
présentable, mais il a fallu encore une semaine pour que
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Les personnes ou organismes suivants nous ont prêté des
spécimens :
• À la Commission géologique du Canada:
Paul Copper et Jean Dougherty
• Au Musée québécois de culture populaire:
Guy Coutu
• Au Musée René-Bureau de l’Université Laval:
André Lévesque
• Au Royal Ontario Museum:
Janet Waddington, David Rudkin
et Jean-Bernard Caron
• Et les collectionneurs indépendants suivants :
- Pierre Groulx
- Jean-Pierre Guilbault
- François Habets
- Philippe Joyal
- Mario Lacelle
- Michel Montpetit
Nous tenons à remercier tous les gens
qui ont donné un coup de main pour la
fabrication des modules d’exposition.
En voici quelques uns sur ces photos.
En haut à gauche : Isabelle Ruiz et
Sergio Mayor poncent les meubles; en
haut à droite : Sergio Mayor posant
fièrement devant un module; en bas :
Victoria Cournoyer (à gauche) et Stéphane Perron (à droite) donnent un
coup de pinceau aux cabinets.
!
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tout soit mis en place. Ceci exclut toutefois la baleine de
Daveluyville : elle n’a été installée que plus tard, étant
hors-thème. De plus, cela permettait de faire de l’espace
pour les visiteurs du vernissage, qui a eu lieu le 11 octobre à 17h.
Le vernissage a été en lui-même une aventure épique,
parce que nous avions sous-estimé le temps que nécessiterait sa préparation. Finalement, l’événement a été un
succès au dire de tous les participants, malgré l’absence
d’alcool (remplacé par du jus de pommes pétillant).
Nous avons eu près de 50 participants, plus que prévu.
Le député fédéral, M. Tyrone Benskin et le maire d’arrondissement, M. Benoit Dorais, étaient présents. La
députée provinciale, Mme Marguerite Blais, s’est fait
représenter par son attachée politique, Mme Marie-Josée
Mastromonaco. Nous avons eu droit à la visite des professeurs Michel Bouchard (environnement, U. McGill),
et Michelle Drapeau (anthropologie, U. de Montréal), de
Madame Madeleine Poulin, présidente de la Table des
Acteurs culturels du Sud-Ouest, de Monsieur Georges
Brossard, initiateur de l’Insectarium de Montréal, et de
Monsieur Gilles Chatel, des Aliments Chatel. La
Caisse populaire Atwater-Centre, le Musée d’archéologie de Pointe-du-Buisson et le Club de Minéralogie de
Montréal se sont fait représenter. Le journal la Voix
Pop a envoyé son photographe.
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L’expo a été ouverte 6 jours/semaine. Il y avait un animateur présent en tous temps. Ont agi comme animateur : Mario Cournoyer, Sergio Mayor, Emeline Raguin,
Fannie Dubois et Fanny Morland. Les visiteurs venaient
surtout en soirée et en fin de semaine. Fannie Dubois,
qui animait pendant ces périodes, a fait une brève enquête sur la manière dont les visiteurs ont eu vent de
l’expo. À peu près 80% étaient des utilisateurs du Centre culturel qui nous découvraient par hasard, en entrant
dans l’édifice. D’autres on dit à Mario qu’ils avaient vu
notre affiche aux babillards des différents départements
universitaires.
Nous avons eu, au total, environ 1200 visiteurs. Ceci
inclut quelques groupes scolaires, plus un groupe de
l’âge d’or. Il y a eu aussi quelques visiteurs très intéressés qui sont venus plus d’une fois pour se donner le
temps de lire tous les textes. Les visiteurs dont nous
sommes le plus fiers furent une classe du baccalauréat
en géologie à l’Université McGill qui fut envoyée par
son professeur pour faire un devoir de sédimentologie
basé sur la partie stratigraphique de l’expo dédiée aux
formations des Basses-Terres du Saint-Laurent.
En conclusion, même si l’événement a été désavantageux financièrement, le nombre de visiteurs montre qu’il
existe un intérêt dans la population pour ce genre d’exposition. Cela a aussi permis de mieux se faire connaître
auprès du public, et peut-être de mieux définir la manière dont sera fait le futur musée. L’expo a certainement prouvé aussi aux élus et autres personnes que le
musée se bat pour exister et approcher le public avec du
contenu scientifiquement fiables et de qualité. Aussi, du
Montage de l’exposition. En haut à gauche : nos membres s’affairent à
installer l’exposition avant l’ouverture du 3 octobre. De gauche à droite
dans la photo, Isabelle Ruiz, Ha-Loan Phan, Victoria Cournoyer et Nathalie Daoust. En bas à gauche : Nathalie Daoust et Isabelle Ruiz
installent le panneau de bienvenue. En bas à droite, Jacques Lachance
“orchestre” la pose d’un panneau explicatif pendant que Ha-Loan Phan
prend une pause bien méritée.
!
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point de vue des responsables et membres du musée, ça
a été une expérience enrichissante, au niveau de l’organisation de l’expo et des discussions avec les visiteurs.
De plus, nous avons maintenant une exposition toute
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prête à installer chez quiconque en fera la demande. Ceci devrait être très utile dans le contexte de
l’ouverture prochaine du MPE.
J.-P. G.
Un survol des quelques sections de l’exposition. En haut à gauche, la section sur les trilobites conçue par Mario Cournoyer et révisée par David Rudkin
(Royal Ontario Museum); en haut à droite, la section sur les traces fossiles conçue par Mario Lacelle; au milieu à gauche, la section sur les « Géants »
conçue par Michel Chartier; au milieu à droite, la baleine de Daveluyville (prêt du Musée québécois de culture populaire de Trois-Rivières); en bas, à gauche
et à droite, la section sur la géologie des Basses-Terres du Saint-Laurent, conçue par Jean-Pierre Guilbault.
!
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Musée de paléontologie et de l’évolution!
Le plan d’affaires est presque fini
Le prochain challenge : l’évaluation de la
collection, de la bibliothèque et du matériel
Le 7 novembre 2011, nous recevions dans nos boîtes à
lettres électroniques, le rapport tant attendu de Desjardins Marketing : notre plan d’affaires. Avec toutes nos
occupations, ce n’est que graduellement que nous prîmes conscience de son contenu. Le CA s’est réuni les
dimanche 4 et 11 décembre pour étudier le plan, puis
une nouvelle fois le 15 janvier. Une réunion avec le
personnel de Desjardins Marketing est prévue pour discuter des détails relatifs à la présentation, mais déjà certains points ressortent :
1° Le projet devrait coûter 5.3 millions taxes incluses
2° Les coûts d’opération devraient être de 300 000$ par
an, mais certains points restent à discuter. Le plan ne
prévoit pas l’achat d’un édifice. Il implique aussi que
notre local soit mis gratuitement à notre disposition, ou
que nous donnions au propriétaire un reçu pour charité
équivalent au loyer que nous aurions payé, parce que les
revenus engendrés par le Musée ne permettraient pas de
payer un loyer.
3° Il est prévu que moins de la moitié des 5.3 millions
nécessaires au lancement du musée proviendra d’une
collecte privée auprès d’individus et d’entreprises, le
reste venant de source gouvernementale.
4° Desjardins ne nous fournit pas de liste de donateurs
potentiels, mais des noms de firmes de collecte de fonds.
Il faudra donc engager une de ces firmes qui va nous
encadrer dans une campagne formelle.
5° Pour obtenir un effet de levier maximum lors de la
campagne de financement, il va être nécessaire d’avoir
une évaluation la meilleure—et la plus élevée—possible
de la valeur financière de l’ensemble du MPE. Ceci
comprend les équipements, les meubles, la bibliothèque
et surtout, la collection. Dans l’évaluation fournie par le
plan, la collection est évaluée à 1087$ ! Le reste n’est
pas mentionné. Ceci est dû au fait que nous n’avons pas
fourni les infos pertinentes à Desjardins, pour la raison
bien simple que nous ne les avions pas.
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La collection Allen Petryk
Nous avons un peu plus à dire sur la collection du Dr.
Petryk. D’abord, nous devons rectifier le fait que dans
le bulletin de juin 2011, nous avons négligé de spécifier
le titre doctoral d’Allen Petryk, ce qui tend à diminuer
l’importance de son travail. Il a effectivement décroché
un doctorat en géologie à l’Université de la Saskatchewan en 1969.
Le frère d’Allen, Edward, nous a contactés durant l’été.
Il cherche à rendre hommage à la mémoire de son frère
et nous a envoyé un email sitôt qu’il s’est rendu compte
que la collection Petryk était en notre possession. Ceci
nous a permis d’apprendre que les notes de terrain dont
nous avions besoin pour localiser avec précision ses
échantillons sont définitivement perdues—à moins qu’il
n’en existe une photocopie quelque part, ce qui relève
du « wishful thinking ». Nous allons donc devoir nous
débrouiller avec les notes trouvées dans les tiroirs de la
Commission géologique. D’autre part, Edward a attiré
notre attention sur un film de l’Office national du film
(ONF) : « l’Anticoste », réalisé par Bernard Gosselin.
Les premières minutes de ce film, qui portent sur la géologie de l’Ile d’Anticosti, sont commentées par Allen
Petryk. Ce pourrait être une excellente introduction à
une exposition sur les fossiles d’Anticosti à laquelle
nous rêvons périodiquement (nos amis à la Commission
géologique y rêvent aussi, mais nous devons insister :
absolument rien n’est encore planifié). Nous nous
sommes donc renseignés auprès de l’ONF sur la disponibilité de ce film et on nous a dit qu’il était—probablement—dans leurs réserves, mais que les droits, qui
avaient appartenu à l’ONF puisque Bernard Gosselin
travaillait pour cet organisme, étaient maintenant
« éteints » parce que l’auteur était décédé depuis déjà
quelques années. Par conséquent, ils ne pouvaient ni le
prêter, ni le louer. Pour le moment, nous ne savons pas
comment procéder. "
J.-P. G.
Ceci nous donne un objectif clair pour cette année : évaluer le Musée.
J.-P. G.
Dr. Allen Petryk
!
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La campagne de financement
« Un musée en pleine évolution »
approche du but
Au 22 décembre 2011, la campagne de financement du
MPE atteignait la somme de 38 555 $. Il ne reste plus
donc que 6 445 $ à amasser. Nous ne pouvons que remercier nos supporteurs pour leur contribution et les
féliciter pour avoir su voir loin et comprendre l’importance de la paléontologie. Au début de la campagne,
alors que nous recevions des petits dons de 100 $ ou
moins, l’objectif de 40 000 $ semblait chimérique. Puis,
quelques gros dons sont arrivés, et la Fondation géologique du Canada nous a payé un microscope. Du coup,
la campagne sortait du rêve pour entrer dans la réalité.
Plus tard, nous avons augmenté l’objectif jusqu’à 45 000
$ pour pouvoir nous payer une microsableuse. Mais le
total plan stratégique/plan d’affaires a coûté 4 000 $ de
plus que prévu, et les microsableuses de qualité se révélèrent plus chères que les 4 900 $ espérés. Le nouvel
objectif va donc suffire à payer le plan d’affaires, plus
un burin pneumatique.
En ce qui concerne les derniers 6 445 $, nous lançons un
appel à tous nos amis lecteurs de ce Bulletin : si vous
avez jamais pensé contribuer à la campagne, c’est le
moment de le faire. Nous allons devoir faire le dernier
paiement (11 600 $) à la firme qui a fait le plan d’affaires. La facture est déjà arrivée. C’est pour vous l’occasion d’avoir votre nom gravé dans le bronze (ou le laiton?) à l’entrée du Musée.
Voici la liste des principaux dons reçus :
Dr. Richard Harington, chercheur
au Musée canadien de la nature - 1000 $
Professeur Michel Bouchard et Madame Francino
Bouchard, membres du Musée - 1000 $
Professeur Gilbert Prichonnet - 500 $
D’autres personnes ont aussi donné :
M. Stéphane Clermont; M. Mario Lacelle; M. Raymond
Auger; M. Yvon Savoie; Mme Véronique Poirier et
M. David Beaudriault; Mme Margaret Griffin;
Mme Aurore Côté et M. Guy Gélinas; M. Pierre Bédard;
Mme Louise Vinette; et les visiteurs de l’exposition
de cet automne qui ont généreusement donné
dans notre boîte à dons.
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Etudiants d’été 2011
À l’été de 2011, nous avons eu la chance d’embaucher à
nouveau deux étudiants pour nous assister dans nos travaux de conservation et de catalogage. Plus précisément,
ce furent deux étudiantes qui ont été engagées, dont une
grâce à l’appui financier du programme Emplois d’été
Canada 2011. Fannie Dubois, finissante au baccalauréat
en anthropologie à l’Université de Montréal (UdeM) et
Fanny Morland, finissante à la maîtrise, également au
département d’anthropologie de l’UdeM.
Un travail colossal attendait les étudiantes cet été : inscrire, à l’aide d’encre de Chine, les numéros de spécimens sur les fossiles. Au premier abord, ce travail semble simple, mais ceci requiert beaucoup de minutie.
D’abord, on nettoie l’endroit où le numéro sera écrit,
puis, on applique une sous-couche d’Acryloïde. Ensuite,
on écrit un numéro discret mais tout de même lisible,
qu’on recouvre d’une couche protectrice d’Acryloïde.
Enfin, on doit numéroter le contenant dans lequel le fossile est entreposé. Toutes ces étapes furent répétées pour
près de 3000 échantillons, soit environ les deux tiers
(66%) de notre collection.
Nous avons profité du fait que nous avions des étudiantes ayant des connaissances en matière de squelettes
pour leur faire faire l’inventaire des ossements qui composent le squelette de la baleine fossile de Daveluyville.
De plus, Fannie Dubois a passé beaucoup de temps à
tenter de réunir les fragments d’os de la baleine. Le taux
de succès ne fut pas très élevé dû au fait qu’il manque
beaucoup trop d’éléments au squelette. Aussi, elle a
collé et réparé les ossements dont on avait réussi à réunir
les fragments. La baleine de Daveluyville se porte mieux
maintenant grâce aux efforts de nos deux étudiantes.
Fannie Dubois (à gauche) et Fanny Morland (à droite) travaillant sur
l’inventaire des ossements de la baleine de Daveluyville.
!
On a découvert, durant l’été, que Fanny Morland avait
un incontestable talent de graphiste. Ceci qui fut d’une
grande aide pour nous qui préparions, à l’époque, le contenue des panneaux explicatifs de l’exposition qui allait
être présentée au Centre culturel Georges-Vanier à
l’automne 2011. Fanny nous a dessiné plusieurs images
qui montraient l’anatomie de certains groupes d’invertébrés. Dans un cas, celui des trilobites, elle a participé,
sous les conseilles de Dave Rudkin, chercheur et spécialiste des trilobites au Royal Ontario Museum, à dessiner des diagrammes sur l’ontogénie, le processus de mue
et l’anatomie du trilobite Isotelus. A notre connaissance
de telles diagrammes non jamais été publiés.
Finalement, Fannie Dubois a inventorié et catalogué des
livres et autres documents dans notre bibliothèque, mettant de l’ordre dans les différents dons reçus durant l’année.
Au terme de son emploi d’été, Fannie Dubois débutait
en septembre une maîtrise en muséologie à l’UdeM, ce
qui sera un atout pour le MPE, étant donné son niveau
d’intérêt et d’implication pour notre projet. Fanny Morland, pour sa part, entamait un baccalauréat en nutrition,
un sujet qui la passionne énormément.
M. C.
Fannie Dubois en train de recoller et de réparer certains ossements de
la baleine
de Daveluyville.
Travaux au
laboratoire
(suite)
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Travaux au laboratoire
Pendant l’automne de 2011, les travaux au laboratoire
ont subi un ralentissement assez marqué puisque l’exposition retenait les services de Mario tous les jours de
semaine, sauf le vendredi. Il n’y a pas eu de catalogage
pendant cette période, mais de temps en temps, les vendredis, Alexandre Guertin et Chuck Billo venaient donner un coup de main pour la photographie des échantillons de la collection du MPE. Un autre projet colossal
en soi, qui a débuté il y a quatre ans et qui se poursuit
toujours mais qui approche de sa fin.
Effectivement, 3182 échantillons ont été photographiés
lors de 43 séances de photographie sur un total de 4894
échantillons catalogués. De ce total, environ 900 échantillons ne seront pas photographiés car il s’agit de fossiles de moins belle qualités servant surtout de référence.
Ces photos seront utilisées pour la base de données qui
sera prochainement mise en ligne, au départ pour les
gens du Musée qui travaillent sur le catalogage des collections, mais qui sera par la suite mise à la disposition
du grand public.
Le crinoïde ordovicien, Iocrinus sp., (MPEP228.2) provenant de la
région de Québec. Photo du haut : spécimen non-préparé,
photo du bas : spécimen préparé au jet de sable microscopique.
Don de Normand Viger.
!
Les photographies de petits spécimens (moins de 2 cm)
ont été prises à l’aide de notre stéréomicroscope Leica
équipé d’une appareil photo numérique tandis que les
plus gros spécimens ont été photographiés à l’aide d’un
appareil photo numérique Nikon D50 avec lentille grand
angle macro.
Un autre travail important, qui pourrait avoir lieu au
laboratoire, est la préparation de spécimens, c’est-à-dire,
le dégagement et le nettoyage à l’aide d’un burin pneumatique ou d’un jet de sable microscopique, aussi appelé
« microsableuse ». Le Musée ne détient présentement
aucun de ces deux outils, pourtant essentiels à l’étude
des fossiles. En dégageant les fossiles du surplus de sédiments qui les recouvrent, nous pouvons mieux les étudier et ils deviennent aussi beaucoup plus attrayants et
clairs pour les expositions. Depuis la fin de l’été 2011,
nous faisons nettoyer certains de nos fossiles par un
sympathisant du Musée qui offre ses services gratuitement. Sans contredit, ce travail augmente la qualité de
nos spécimens, ainsi que la valeur de nos collections.
Voyez par vous même, au bas de la page, deux spécimens, avant et après préparation.
M. C.
Le trilobite silurien, Diacalymene sp., provenant de l’Ile d’Anticosti.
Photo du haut : spécimen non-préparé, photo du bas : spécimen préparé au burin pneumatique et au jet de sable microscopique.
Collection Allen Petryk, don de la Commission géologique du Canada.
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Musée de paléontologie et de l’évolution!
De la visite des États
On a reçu de la belle visite au laboratoire les 13, 14 et 15
juin 2011. Heyo Van Iten et sa conjointe, sont venus
consulter certains de nos fossiles pour une future
publication. Heyo enseigne au département de géologie
du Hanover College, à Hanover, Indiana et il est
intéressé par un groupe de fossiles “étranges” : les
conulaires. Les conulaires, un groupe possiblement
apparentés aux méduses, étaient munis d’une coquille
phosphatique de forme pyramidale. Les derniers ont
disparu au Permien et n’ont laissé aucun descndant. Lors
d’un voyage à la baie Georgienne en Ontario en 2005,
Mario Cournoyer et sa petite famille ont trouvés
plusieurs fossiles de conulaires qui montraient une
disposition peu habituelle sur les roches. Par groupes de
deux ou trois, ceux-ci semblent pointer leur apex vers la
coquille d’un brachiopode, comme s’ils y étaient
attachés. Heyo fut très excité par ces fossiles, demandant
de les inclure dans une publication scientifique en
préparation. Nous vous informerons des prochains
développements.
M. C.
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Journée interclub au
Musée québécois d’archéologie
Pointe-du-Buisson
Une rencontre interclubs a eu lieu, le 23 octobre 2011,
au Musée québécois d’archéologie Pointe-du-Buisson.
Cette activité réunissait des membres de la Société de
paléontologie du Québec, du Club de minéralogie de
Montréal, de la Société d’astronomie du Planétarium de
Montréal, de la Société de biologie de Montréal ainsi
que certains de nos membres. Tout au long de la journée
(et de la soirée) différentes activités permettaient aux
participants d’en apprendre plus dans les domaines de
l’archéologie (visite du Musée et de sites de fouilles),
d’observer la faune et la flore sur les terrains des
alentours, de se familiariser avec la géologie et la
paléontologie locale (exposition sur les traces fossiles
conçue par Pierre Groulx et Mario Lacelle) et
finalement, si la météo l’avait permis, de faire de
l’observation astronomique. Heureusement, les gens de
la Société d’astronomie étaient prêts puisqu’ils avaient
apporté un Powerpoint du ciel étoilé pour cette soirée !
Tous les participants ont exprimé leur volonté de
transformer cette journée en une activité annuelle
ouverte au grand public.
M. C.
Pierre Groulx (en arrière plan), guide les participants dans le jardin
géologique des traces fossiles, situé à l’extérieur du Musée québécois
d’archéologie Pointe-du-Buisson.
Heyo Van Iten, paléontologue au département de géologie, du Hanover
College en Indiana, se tient à côté de colonies d’algues fossile, appelés
“stromatolites”, d’âge ordovicien inférieur, trouvées à l’Ile Bizard.
!
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Musée de paléontologie et de l’évolution!
25 JANVIER 2012
Nouvelles acquisitions de
fossiles pour le Musée
Depuis le dernier bulletin, le MPE a reçu plusieurs dons
de fossiles permettant à nos collections de se diversifier
et de couvrir des groupes taxonomiques dont nous possédons peu d’exemplaires, comme les trilobites ou les
échinodermes (crinoïdes, carpoïdes). Ce sont surtout des
fossiles du Québec et de l’Ontario, ce qui est en lien
avec notre mandat de préservation du patrimoine fossile
du Québec. Nous avons reçu aussi quelques dons de
fossiles provenant d’ailleurs dans le monde, qui pourront
aider à illustrer certains sujets, ou concepts. Nous n’en
dirons pas plus, et nous vous invitons à regarder les photos (et aussi à lire les légendes !).
M. C.
Un cystoïde du genre Homocystites.
Région de Québec. Don Nathalie Daoust
Un crinoïde (à gauche) du genre Ectenocrinus, et un carpoïde (à droite)
du genre Syringocrinus,. Région de Québec. Don Nathalie Daoust
Deux cystoïdes du genre Amecystis (en haut), et un crinoïde du genre Cupulocrinus, (en bas à droite). Région de Brechin (Ontario). Don Nathalie Daoust
!
Un crinoïde du genre Cupulocrinus. Région de
Brechin (Ontario). Don Doug McAvoy
Un crinoïde du genre Iocrinus montrant
son tube anal (tube projetant vers le
haut, à partir du centre du calice).
Région de Québec. Don Nathalie Daoust
Une plaque de calcaire remplie de tiges de crinoïdes provenant de
l’ile Manitoulin (Ontario). Don Doug McAvoy
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Musée de paléontologie et de l’évolution!
25 JANVIER 2012
Nouvelles acquisitions de fossiles pour le Musée (suite)
Une plaque de calcaire préservant un trilobite du genre Gabriceraurus ainsi qu’un
spécimen ventral et partiel (en bas à gauche), de même que quelques crinoïdes.
Desoronto (Ontario).
Un trilobite du genre Bufoceraurus provenant de Brechin
(Ontario). Don François Habets
!
Un trilobite enroulé du genre Isotelus (mesurant env. 8 cm de
diamètre) provenant de l’Ontario. Don Nathalie Daoust
Deux trilobites du genre Isotelus sur une plaque de calcaire. On aperçoit, à la gauche, l’empreinte d’un troisième individu. Il est très rare que l’on retrouve plusieurs spécimens de ce
trilobites sur une petite surface de roche. Région d’Ottawa (Ontario). Don François Habets.
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25 JANVIER 2012
Don de livres
Nouveaux membres
Nous avons reçu à l’automne 2011 quelques dons de
livres importants. La boutique de la Commission géologique du Canada (CGC) à Vancouver ferme ses portes
et, suite à cette nouvelle, nous sommes entrés en communication avec eux pour leur faire part notre souhait de
récupérer des publications de la CGC, si utiles dans notre bibliothèque de recherche. Sans hésitation, ils nous
ont envoyé quatre boites de Bulletins, de Mémoires et
d’Etudes sur la paléontologie canadienne, surtout de
l’ouest canadien mais aussi de notre coin de pays. Nous
tenons à remercier Mme Bev Vanlier, responsable de la
boutique et M. Jim Haggart (CGC à Vancouver), qui
nous a mis en contact avec elle et finalement,
M. Michael Cuggy (Université de la Saskatchewan),
qui nous a informé de la fermeture de la boutique.
Comme tous les ans, janvier est le mois où la carte de
membre est à renouveler et normalement ceci se fait
dans les mois qui suivent le début de l’année. L’an dernier, le MPE a connu une affluence record en ce qui
concerne le membership : nous avons fini l’année 2011
avec 54 membres. Depuis sa fondation en 1995, le MPE
n’a jamais eu autant de membres et l’année 2012 semble
annoncer encore un record. Depuis le début décembre,
vingt et un membres ont déjà renouvelé leur adhésion.
Nous aimerions vous présenter nos nouveau membres :
Mme Andrée Beaudry, M. François Bonneau, Mlle Kellyann Cournoyer, Mme Anik Demers-Pelletier, Mme
Judith Gagné, Mme Edeline Gagnon, Mme Margaret
Griffin, Famille Claire Guiot et Pierre Pagé, Mme
Marie-Reine Vézina, M. Javier Luque, M. Michel
Montpetit. M. François Quintal et le Jardin des glaciers
(Baie-Comeau) qui devient notre deuxième membre
institutionnel. Nous voulons aussi remercier les membres qui ont renouvelé : le Musée québécois d’archéologie Pointe-du-buisson, Mme Ginette Amyot, Mme
Chantal Claude, Mme Ginette Cournoyer, Mlle Victoria
Cournoyer, Mme Nathalie Daoust, Mme Suzanne Nantel, M. Pierre J.H. Richard, Mme Isabelle Ruiz, M. Mario Cournoyer et pour finir un membre fondateur et
ancien président du MPE, M. Albert Cornu.
M.C.
Nous avons aussi reçu un don de livres de la part d’un
de nos membres, M. Michel Montpetit. Ce sont des livres de références, manuels et autres discutant de paléontologie, de biologie et d’évolution.
M.C.
Nos étudiantes, Fannie Dubois (à l’arrière) et Fanny Morland (à
l’avant), à la recherche de fossiles dans un site de la région de
Bécancour.
!
Quelques participants, petits et grands, lors de travaux de terrain à
la sablière de Saint-Nicolas à l’été 2011.
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Musée de paléontologie et de l’évolution!
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Fiche descriptive de spécimen
Numéros de spécimen : Identification :
Genre et espèce :
Âge : Formation géologique : Localité :
Trouvé par :
Date :
MPEP318.6
Colonie presque complète
Favosites sp.
Silurien moyen
Jupiter
Est de l’île d’Anticosti (Québec)
Nathalie Daoust et Mario Cournoyer
24 août 1997
Les mers tropicales peu profondes actuelles regorgent de coraux
coloniaux qui vivent cimentés l’un à l’autre et forment de vastes
récifs. Ils appartiennent au groupe des scléractiniens, qui apparaissent au Trias. Au Paléozoïque, il y avait aussi des coraux coloniaux qui s’aggloméraient en récifs : c’étaient les Tabulata ou
coraux tabulés, qui ont vécu de l’Ordovicien moyen à la fin du
Permien. En Amérique du Nord, leur apparition correspond au Groupe de Chazy. Les récifs à coraux qu’on
trouve dans le Chazy de la région de Montréal et dans les roches du même âge sur la Basse Côte-Nord sont
parmi les plus anciens connus. Les récifs à Tabulata atteignent leur extension maximum au Silurien. Le spécimen
illustré ici est un Favosites du Silurien inférieur d’Anticosti. C’est une forme simple, très commune, connue de
l’Ordovicien au Permien. Au Québec, en plus d’Anticosti, on trouve Favosites dans le Siluro-Dévonien de la
Gaspésie et des Appalaches. Selon le milieu de sédimentation, leur forme peut varier d’aplatie comme une
crêpe à plus ou moins sphérique, comme le présent spécimen.
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