Les Organisations Syndicales CGT, UNSA, SUD Rail et CFDT

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Les Organisations Syndicales CGT, UNSA, SUD Rail et CFDT
C
ette table ronde fait suite aux mobilisations des informaticiens de la SNCF, notamment à la
journée sans informaticien du 1er avril et au rassemblement national du 26 mai 2010. Les
Organisations Syndicales attendaient qu’à l’issue de cette rencontre le projet de co-entreprise avec
IBM soit remis en cause. L’objectif est de réévaluer les systèmes d’information à la SNCF, la soustraitance, les charges à réinternaliser au sein de l’EPIC et les emplois nécessaires.
La Direction est rentrée dans le champ de l’accompagnement d’ULYSSE ne laissant aucune part au dialogue
social ni sur la pertinence de ce projet, ni sur ses conséquences sur l’entreprise publique, les cheminots et
les prestataires.
Depuis le début, la Direction manque de transparence cachant même aux cheminots le contenu et la
finalité de cette co-entreprise. Suite au départ de M. BAUDY, le Directeur de Stratégie & Finance, M.
AZEMA, a reconnu des délocalisations d’emplois offshores consécutifs à la contractualisation avec IBM.
Nous entrons dans une nouvelle phase avec M. ALBERTUS, directeur de la DSIT, qui souhaite associer les
organisations syndicales à une modification par avenant du contrat passé avec IBM. Cette annonce est un
signe de fébrilité de la Direction. Toutefois, pour mesurer les avancées incluses dans cet avenant, il est
indispensable de connaître le contenu du contrat initial que la Direction n’a jamais dévoilé depuis la
création de la co-entreprise.
Les Organisations Syndicales ont très clairement mis en avant la perte de confiance des cheminots envers
les dirigeants de l’entreprise attestée par l’enquête CSA d’avril 2010 menée auprès des agents des DSI :
95% d’entre eux se déclarent opposés à la création de Noviaserv et 85% font preuve de défiance envers leur
Direction. Les cheminots ont fait la démonstration par l’action et par le sondage CSA de leur opposition au
projet ULYSSE, le Ministère de l’Economie et de Finances a émis des doutes sur sa pertinence. La Direction
de la SNCF doit prendre en compte ces éléments et rompre avec la stratégie engagée.
Après deux suspensions de séance, il a été décidé d’interrompre cette réunion pour nous diriger vers une
nouvelle table ronde ayant un contenu plus précis concernant le retour de charges informatiques à la SNCF
et la réalisation des 200 recrutements annoncés pour absorber cette charge, l’avenir des DSI et des ASTI, le
recrutement de cheminots à statut et l’ouverture de sessions de formation de TAD INF ouvertes à tous les
agents sans distinction et notamment à ceux des services Télécoms et SEG.
La Direction accepte cette nouvelle réunion avant le 15 juillet 2010 alors qu’elle n’envisageait pas d’autre
rencontre avant le mois d’octobre. Elle annonce le recrutement immédiat de 9 ATT TS ainsi qu’une étude
sur la couverture de plus de 30 postes vacants particulièrement dans les ASTI, il y a urgence.
S’appuyant sur les exigences portées par les informaticiens des DSI et des ASTI, les Organisations
Syndicales poursuivent dans l’unité la démarche engagée. Une lettre ouverte sera envoyée au Président
PEPY pour le mettre face à ses responsabilités et exiger l’ouverture de réelles négociations prenant en
compte la lucidité, le professionnalisme mais aussi la détermination des informaticiens de la SNCF.
Les Organisations Syndicales CGT, UNSA, SUD Rail et CFDT appellent les informaticiens à s’inscrire
massivement dans l’action de grève et de manifestation du 24 juin 2010. Emploi, Salaires et Service
Public constituent les piliers de notre régime de retraite solidaire par répartition.
Une nouvelle rencontre CGT, UNSA, SUD Rail et CFDT se tiendra dans les prochains jours au cours de
laquelle nous définirons ensemble le prolongement de nos actions et mobilisations.
Paris, le 16 juin 2010