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PN°
RIX É21546
DITEUR G ARANTIS
LE QUOTIDIEN DES VINS ET SPIRITUEUX DEPUIS
Vietnam : les spiritueux
importés toujours
prédominants
Le marché vietnamien des spiritueux a enregistré des changements
suite à la décision du ministère des
Finances de réduire de 80 % à 65 %
la taxe d’importation des produits
provenant de l’UE et de certains
autres pays. Le Département général de la douane affirme que la
valeur totale d’importation des spiritueux a atteint plus de 6 millions
de dollars en 2004, dont la moitié
représentée par des boissons françaises. La hausse des importations
en spiritueux s’expliquerait par la
présence de nombreux étrangers
en visite ou en mission au Vietnam.
En outre, de plus en plus de fêtes
de dégustation sont organisées par
les grands importateurs et distributeurs. La Cave Vietnam, par
exemple, organise chaque mois une
réception de vins français tandis
que Vine Group se focalise sur les
vins chiliens et américains.
Campagne d’affichage pour
la promotion de la filière
La Coordination Rurale et Kub’
de Com, lancent une campagne
d’affichage baptisée « Leader pas
Dealer », pour la promotion et la
réhabilitation du secteur viti-vinicole. L’objectif est de rétablir la
réalité que vivent les vignerons. Ils
sont préoccupés par la qualité de
leur production, la préservation de
l’environnement et la volonté de
transmettre des pratiques héritées
de l’antiquité fortement ancrées
dans notre culture. Loin d’inciter à
la consommation abusive de vin, la
CR et Kub’de Com souhaitent ouvrir
le débat sur l’alcoolisme et renouer
avec une approche objective, raisonnable et aussi culturelle des vins
consommés avec modération par
des consommateurs éduqués.
1927
Accord vin Etats-Unis/UE et négociations à l’OMC
Lors des questions au gouvernement du 16 novembre, le
député Philippe-Armand Martin a dénoncé l’accord vin EtatsUnis/UE, demandant au ministre de l’Agriculture comment il
comptait défendre les AOC à l’OMC, et s’il avait l’intention de
demander à la Commission de « faire sur ce sujet une déclaration conjointe avec les Américains ». Dominique Bussereau
a répondu que « si ce projet d’accord n’avait pas été signé,
les Américains auraient risqué d’imposer une nouvelle certification sur nos exportations de vins et de spiritueux, ce qui
les auraient considérablement gênées. Or, ces exportations
représentent 1,6 milliard d’euros par an, soit l’équivalent
de 100 Airbus A320 ou de 400 TGV Duplex. L’Europe a effectivement accepté de faire des concessions à condition que les
Etats-Unis s’engagent dans les six mois à revenir en arrière
sur l’utilisation illégale de certaines appellations telles que
celles de Champagne ou Chablis. Si, dans six mois, les EtatsUnis n’ont pas modifié leur législation, nous demanderons
à la Commission européenne de ne pas signer en l’état cet
accord. Plus largement, nous menons un combat pour la
reconnaissance des indications géographiques à l’OMC, également défendues hors de l’Europe par le Japon et la Chine » a
précisé le ministre.
Mise en oeuvre du schéma d’avenir
de la viticulture charentaise
Suite à sa rencontre avec les représentants de la filière viticole charentaise, le 28 octobre dernier à Cognac, Dominique
Bussereau, confirme la mise en œuvre du plan d’adaptation de
la viticulture charentaise. Le système d’affectation des superficies et des volumes, qui tient compte de l’ensemble des
produits traditionnels élaborés sur le bassin des Charentes,
sera mis en place le 1er août 2007 afin de répondre à la sortie
du régime de la QNV (quantité normalement vinifiée) prévue
à la fin de la campagne 2006/2007. Pour les structures, des
aides à l’adaptation du vignoble et des exploitations devraient
être mises en place, dont les modalités seront définies avec
les professionnels. Pour les produits, la filière charentaise
souhaitant développer ses parts de marché sur les vins de base
pour mousseux, une concertation sera engagée sous l’égide du
BNIC. Au niveau communautaire, le ministre de l’Agriculture
proposera à la Commission européenne les mesures d’accompagnement, nécessaires à la mise en application du nouveau
dispositif.
Les primeurs à AOC du Val de Loire
Les vins à AOC primeurs du Val de Loire sortent ce jeudi 17,
en Touraine et en Anjou. Selon l’interprofession du Val de
Loire « La cuvée 2005 d’Anjou Gamay Primeur s’annonce très
structurée, de couleur rouge profond, d’une belle intensité,
avec des arômes de fruits rouges, compotés, bref, un primeur
de garde! ».
17
NOVEMBRE
2005
Contrefaçon :
de nouvelles armes
Le 7 novembre, un rapport de
l’Imprimerie nationale sur la
contrefaçon en matière de vins
a été présenté au ministre de
l’Economie. Son but : lutter contre cette économie souterraine
dévastatrice qui touche davantage les vins milieu de gamme
que les grands crus, et vise donc
un large public. Le montant des
pertes financières est d’ailleurs
éloquent : 200 millions d’euros
par an, uniquement pour les
vins et spiritueux. Un manque à
gagner qui progresse (entre + 20
et + 30% en 2004). Le rapport de
l’Imprimerie nationale propose
ainsi plusieurs solutions techniques pour faciliter l’authentification et la traçabilité des
bouteilles. A partir de 2006,
la Commission européenne de
normalisation devrait adopter
ce document pour l’appliquer
à l’ensemble des membres de
l’UE. Ce sujet sera développé
dans notre numéro spécial qui
concernera trois thématiques :
"Technologies d’information et
de communication pour la vigne
et le vin", "Pulvérisation" et
"Lutte anti-contrefaçon" à paraître fin novembre 2005.
Muscadet primeur
Du côté du Conseil interprofessionnel des vins de Nantes, on se
réjouit de l’arrivée du Muscadet
primeur où « fraîcheur, légèreté, rondeur et souplesse sont
les maîtres mots de ce nouveau
millésime ». Ici on joue la carte
du primeur puisqu’à l’occasion
de sa sortie, le CIVN propose
des affiches et des chevalets de
table pour soigner l’événement.
La Journée Vinicole - 121, rue du Caducée - CS 14326 - 34195 Montpellier Cedex 5 - Tél. 0 820 20 34 20 - Fax (33) (0)4 67 41 59 58 - Commission paritaire : 60 668 - Dir. de la publication et rédacteur en chef : Jean-Christophe Causse ([email protected]) - Web : http://www.journee-vinicole.com - E-mail : [email protected]
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1
Économie
116 000 exploitations
sous signes de qualité,
surtout l’AOC
En 2003, selon le Scees (enquête
sur la structure des exploitations), un tiers des exploitations professionnelles produisent
sous un signe officiel français
de qualité et d’origine. Ce sont
les appellations d’origine contrôlée (AOC), le Label rouge,
les certifications de conformité
des produits (CCP) et les produits de l’agriculture biologique (AB). L’appellation d’origine
contrôlée est le signe officiel le
plus fréquent, utilisé par 65 000
exploitations. Environ 31 000
unités professionnelles produisent sous label et 28 000 sous
CCP. L’agriculture biologique est
pratiquée par 3 % des exploitations professionnelles. Le poids
des signes de qualité dans l’agriculture française est avant tout
celui de la viticulture, qui compte 467 appellations selon l’INAO.
En 2003, sur les 49 000 exploitations professionnelles viticoles
spécialisées, 42 000 produisent
totalement ou partiellement
sous AOC. On comptabilise plus
d’une exploitation sur deux sous
signe de qualité en Aquitaine,
près de la moitié en Alsace et en
Languedoc-Roussillon, en raison
du grand nombre de vignerons.
Le SGV rappelle le négoce
à l’ordre
Le Syndicat général des vignerons (SGV) souhaite que le négoce réagisse au sujet des prix
d’enlèvement des eaux-de-vie.
Le SGV dénonce une hausse des
charges : « Le gaz a augmenté
de 100% en cinq ans, le fioul a
augmenté de 85%, le coût de la
main-d’œuvre de 25% » depuis
2000. Mais « le prix des vins
fins bois est passé, sur la même
période, en euros constants de
637 à 509 euros, soit une baisse
de 20% ». Une nouvelle augmentation du prix du gaz devrait
intervenir, alors que la campagne de distillation va démarrer.
Taxe ADAR et chiffre d’affaires des exploitants
Lors de l’examen du projet de loi de finances pour 2006 à
l’Assemblée nationale, le député Philippe Feneuil est intervenu
mardi 15 novembre au sujet de l’Agence de développement
agricole et rural et de son financement. Il s’est notamment
interrogé sur les modalités de fonctionnement du compte
d’affectation spéciale nouvellement créé, constituées selon
le gouvernement par 85 % du produit de la taxe sur le chiffre
d’affaires des exploitants agricoles, soit 95 millions sur un
total de 112 millions réellement perçus. Concernant le mode
de calcul de la taxe, il a estimé que « le chiffre d’affaires est
une référence trompeuse qui ne reflète en rien la santé d’une
entreprise. En intégrant le coût des matières sèches - cela
inclut les bouteilles, les étiquettes, les capsules, les frais de
stockage et de commercialisation - on pénalise les exploitants
qui se donnent la peine de valoriser leurs produits » a-t-il
affirmé. Quant au plafonnement du montant de la taxe ADAR à
120 % du montant de la taxe ANDA acquittée en 2002, « il doit
être maintenu de manière définitive comme l’a recommandé
la commission des finances du Sénat en 2004 » a-t-il ajouté.
Distillation des vins pour Armagnac
Les vins issus de variétés classées, pour un même département,
à la fois comme variétés à raisin de cuve et destinées à l’élaboration d’eaux-de-vie à AOC Armagnac, produits en 2005, audelà d’un rendement de 130 hl/ha planté en vigne doivent être
livrés à la distillation au plus tard le 15 juillet 2006. Ce rendement maximum constitue la quantité normalement vinifiée.
Les quantités à distiller au titre de l’art. 28 correspondent aux
volumes produits destinés à la vinification, diminués de la QNV
et de la quantité des exportations pour un pays tiers à l’UE. Les
vins produits en excédent de la QNV ne peuvent circuler qu’à
destination d’une distillerie, des installations d’un élaborateur
de vins vinés, de l’exportation vers un pays tiers à l’UE. Les
documents d’accompagnement doivent préciser : « distillation obligatoire, article 28 du règlement (CE) n° 1493/1999 »
(arrêté paru au Journal officiel du 16 novembre 2005).
Côtes du Rhône primeurs 2005 : Chiffres
3 millions de bouteilles de Côtes du Rhône primeurs (environ
25 000 hl) seront mises en marché aujourd’hui 17 novembre,
pour un chiffre d’affaire d’environ 9,5 millions d’euros. Les
Côtes du Rhône primeurs représentent environ 1,5 % de la
production totale de Côtes du Rhône régionales, et sont la
deuxième AOC primeur de France loin derrière le Beaujolais
qui totalise près de 80 % de la production de vins AOC primeurs.
La consommation des Côtes du Rhône primeurs est essentiellement régionale (43 % de consommation dans le Centre et le
Sud-Est, en 2005).
Côtes du Rhône Primeurs 2005 : ventes en GMS
En 2005, 1,2 million de cols de Côtes du Rhône primeurs ont été
commercialisés en GMS pour un chiffre d’affaires de 2,73 millions d’euros. La vente en GMS représente 24 % des ventes de
Côtes du Rhône primeurs. Le reste de la production est vendu
pour 30 % en vente directe dans les caveaux et 24 % sur le
circuit CHR. L’export réalise 12 % des ventes et 10 % pour les
autres circuits (cavistes).
Pernod Ricard : Chiffre
d'affaires du 1er trimestre
2005/2006
Le chiffre d’affaires de Pernod
Ricard au 1er trimestre 2005/2006
s’élève à 1 334 M€ (+54,9 %). Cette
forte croissance s’explique par
l’acquisition d’Allied Domecq,
dont le CA est de 459 M€, soit 1/3
du CA du trimestre. Les marquesclés de Pernod Ricard poursuivent
leur progression de +3 % en volume
et de +7 % en chiffre d’affaires et
sont les moteurs de ce dynamisme.
La croissance interne du groupe
est ramenée à +2,3 %. La zone
Asie/reste du monde représente sur
ce trimestre 56 % des ventes, soit
387,8 M€ (+60,5 %) contre 436,2 M€
(+45,6 %) pour l’Europe.
Le plan stratégique
des vins de la Rioja voté
dans ses grandes lignes
En Espagne, l’interprofession du vin
de la Rioja vient de voter les grandes lignes d’un plan stratégique.
Le document propose des mesures
parmi lesquelles le renforcement
du développement économique du
secteur vinicole de la Rioja dans
les 5 à 10 ans. En plus de cela, le
plan vise à augmenter les ventes à
l’étranger et propose la plantation
de 8 000 ha et l’autorisation de
nouvelles variétés pour les blancs
et les rouges. Il restera toutefois, pour ces questions, soumis à
l’approbation de la profession et
notamment du Conseil Régulateur
de la Rioja.
Diageo en baisse
Le fabricant de vins et de spiritueux, Diageo, est en baisse à
la Bourse de Londres malgré la
confirmation de ses objectifs. Le
Groupe explique ces résultats en
soulignant la faiblesse des boissons prêtes-à-boire et de la bière
Guinness en Europe. Toutefois,
Diageo a mis en évidence des gains
de parts de marché aux Etats-Unis
malgré un mouvement de hausse
des prix. A l’international, le groupe a indiqué que l’Amérique latine
restait une région dynamique.
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N° 21546
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17 NOVEMBRE 2005