EN 2017 SAINTE-ANNE 150 ANS
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EN 2017 SAINTE-ANNE 150 ANS
Samedi 17 septembre 2016 - 14h00 à 18h00 Visites commentées 1 / Découverte de l’hôpital, de son histoire et de ses jardins : visites commentées par le Docteur Pascal Martin, Psychiatre des hôpitaux, Praticien hospitalier à l’Hôpital Erasme et Madame Carine Franceschi, Chargée de Communication Départ des visites à l’accueil Cabanis à 14h00, 15h00, 17h00 Conférences (78 places par séances) 2 / Un lieu de justice à l’Hôpital Amphithéâtre Morel - Horaire14h00 -15h00 - Inscriptions : accueil de la rue Cabanis 2 / Inégalités de santé, inégalités de droits : même combat ? Accès au droit en santé mentale : un dispositif dédié Amphithéâtre Morel - Horaire 15h30 - 16h30 - Inscriptions : accueil de la rue Cabanis Visites libres de 14h00 à 18h00 3 / Le musée d’Histoire de la Psychiatrie et des Neurosciences : Bâtiment L, 2ème étage, Madame Pierrette Ribière, Assistante du conservateur du Musée 4 / « Exposition des œuvres de la Collection Sainte-Anne : « Brut et Joli » - Musée MAHHSA - de 14h00 à 19h00 5 / Visite des jardins de l’hôpital et de son parcours arboré 6 / Exposition : L’éclipse d’un ange, en partenariat avec l’association Schizo ? Oui ! L e Centre hospitalier Sainte-Anne a été édifié dans un quartier dont la vocation hospitalière est ancienne, de la Maison de la Santé de Marguerite de Provence, épouse de Saint-Louis au XIIIème siècle, au Sanitat du XVème siècle destiné à héberger les pestiférés et situé faubourg Saint-Marcel. Vers 1650, Anne d’Autriche fait procéder au déménagement du Sanitat plus au sud, dans un nouvel hôpital auquel sera donné le nom de Sainte-Anne. L’établissement, peu utilisé, fut transformé en une ferme où venaient travailler les aliénés de l’hospice de Bicêtre. Cette « ferme Sainte-Anne » connut pendant trente ans une importante activité. C’est sur son emplacement que Napoléon III décide en 1861 de la création d’un « Asile d’aliénés », baptisé « Asile Clinique » car destiné à être un lieu de traitement, de recherche et d’enseignement des maladies mentales. Haussmann, préfet de la Seine, confie cette opération au docteur Girard de Cailleux et à l’architecte Charles Auguste Questel. Pour l’ensemble du département de la Seine, le programme prévoyait l’édification de cet « Asile Clinique » auquel était annexé un Bureau central « d’admission, d’examen et de répartition » où tous les aliénés du département doivent être conduits pour une période d’observation, et de dix asiles périphériques. L’asile parisien dispose à l’origine de six cents lits répartis en deux divisions selon le sexe et six pavillons pour cinquante malades. L’idée novatrice du programme réside dans le classement des aliénés en fonction de leur symptomatologie, conforme au principe de Parchappe : « C’est par le perfectionnement successif du classement des aliénés et de l’appropriation des quartiers de classement que s’exprime et se mesure le progrès ». Pour son implantation, l’architecte justifie le parti adopté par l’existence de deux contraintes : - la pente du terrain d’Est en Ouest, avec une différence de niveau de quatorze mètres détermine la direction de l’axe principal. - la nécessité de garder l’ancienne entrée de la ferme afin de rapprocher l’entrée de l’asile du boulevard Saint Jacques. L’allée principale plantée de marronniers sépare le Bureau d’admission, à l’Est, de l’asile proprement-dit avec le bâtiment des services généraux, surmonté d’un belvédère permettant la surveillance du quadrilatère psychiatrique. Les matériaux de construction proviennent des immeubles de Paris démolis pour percer, selon le plan haussmannien, les nouvelles artères de la capitale. Le terrain étant situé sur des carrières qui rendent le sol fragile, de délicates opérations de consolidation doivent être préalablement effectuées. Un soin minutieux est apporté à la construction de l’asile dont le prix de l’ensemble s’élève à cinq millions et demi de francs : pour Garnier, architecte de l’Opéra de Paris, Questel, malgré les contraintes, a satisfait à toutes les exigences que comportait ce projet. Dimanche 18 septembre 2016 - 14h00 à 18h00 Visites commentées 1 / Découverte de l’hôpital, de son histoire et de ses jardins : visites commentées par le Docteur Michel Caire, Psychiatre des hôpitaux, Chef de service du DIM de Maison-Blanche et Madame Carine Franceschi, Chargée de Communication Départ des visites à l’accueil Cabanis à 14h00, 15h00, 17h00 Conférences (78 places par séances) 2 / Conférence sur la Collection Sainte-Anne et son nouveau musée, le Musée d’Art et d’Histoire de l’Hôpital Sainte Anne (MAHHSA) par le Docteur Anne-Marie Dubois, Praticien hospitalier, responsable scientifique de la Collection Sainte-Anne, Centre d’Etude de l’Expression. Amphithéâtre Morel - Horaire : 16h00 - 17h00, Inscriptions : accueil de la rue Cabanis Visites libres de 14h00 à 18h00 3 / Le musée d’Histoire de la Psychiatrie et des Neurosciences : Bâtiment L, 2ème étage, Madame Pierrette Ribière, Assistante du conservateur du Musée 4 / « Exposition des œuvres de la Collection Sainte-Anne : « Brut et Joli » - Musée MAHHSA - de 14h00 à 19h00 5 / Visite des jardins de l’hôpital et de son parcours arboré 6 / Exposition : L’éclipse d’un ange, en partenariat avec l’association Schizo ? Oui ! Le et son histoire Tout est spacieux, aéré et lumineux, meublé avec goût : tables aux dessus de marbre, buffets en chêne... Un certain nombre d’éléments nouveaux sont introduits : chauffage central des pavillons par des calorifères à air chaud pulsé, galeries extérieures couvertes permettant la circulation des malades et du personnel en toutes circonstances, installations modernes d’hydrothérapie. La chapelle est le chef-d’œuvre de Questel. Elle est disposée en forme de croix à branches inégales. Une coupole octogonale, supportée par quatre grands axes doubleaux et des trompes en couronne, le centre occupé par le chœur et le sanctuaire. Cette coupole s’accuse, au-dehors, par une surélévation et est éclairée par huit fenêtres géminées. Au-dessus de la sacristie, se trouvait la tribune des chanteurs et de l’orgue, un grand instrument de CavailléColl à seize combinaisons. Inauguré le 1er janvier 1867, l’Asile reçoit son premier malade le 1er mai de la même année. En 1869, deux nouveaux bâtiments sont édifiés dans la partie sud-est de l’asile prévus pour devenir un pensionnat pour malades payants, et un quartier de sûreté pour les malades difficiles et criminels. Mais ces pavillons seront dévolus à la « Clinique des Maladies Mentales et de l’Encéphale» à la suite de la création de la chaire de psychiatrie en 1877. Avec Sainte-Anne, la construction hospitalière a rompu avec les modèles de l’Ancien Régime comme l’asile pur, l’échiquier méthodique de Charenton. Car au XIXème siècle, l’asile veut être autant un instrument de guérison que le lieu d’un traitement médical. Les architectes, inspirés par les progrès des sciences, projettent les lieux nouveaux médicalisés, ce qui a permis de décrire l’asile comme « un temple de la raison architecturale dont la forme est absolument tributaire de la fonction thérapeutique ». Pendant de nombreuses années, Sainte-Anne va remplir son rôle de protection du malade mental, de son traitement avec les moyens thérapeutiques de l’époque. Une importante recherche médicale s’y développe, souvent masquée par les préjugés qui se heurtent aux murs de l’établissement. L’asile se dote de consultations externes – gratuites, dans le but de réduire les internements – d’un service de soins dentaires en 1892 et d’un pavillon central de chirurgie générale destiné au traitement chirurgical des malades des asiles du département. Ce bâtiment, très moderne pour l’époque, fut construit d’octobre 1899 à octobre 1900 dans la partie sud de l’asile par Edouard Perronne, et comportait, dans des parties septiques et aseptiques nettement séparées, des salles d’hospitalisation, une section obstétricale, des laboratoires de radiologie, de microphotographie et de biologie. Les façades en briques du même ton sont édifiées sur un soubassement en meulière pour éviter tout effet polychrome. Le caractère sérieux de l’édifice autant que le mouvement des lignes produits par la silhouette du plan, par le jeu des pignons à gradins et des lucarnes dispensaient l’auteur de toute recherche d’effets mosaïques. Ce pavillon était désigné à Sainte-Anne sous le nom de « pavillon hollandais ». musée de la psychiatrie et des neurosciences L’ association des amis du musée et du centre historique de Sainte-Anne gère toute la collection de documents et d’objets qui appartiennent au patrimoine scientifique et historique du Centre hospitalier. Madame Pierrette Ribière, ancienne anesthésiste en neurochirurgie veille sur cette collection et accueille les visiteurs sur rendez-vous. Y sont présentées les principales étapes de l’histoire de l’hôpital depuis l’inauguration de l’Asile Clinique en 1867. Dans le musée, se trouvent les traces de toutes les disciplines médicales exercées autour de la psychiatrie et des maladies du cerveau. Sont ainsi présentées les différentes étapes de la recherche et des mouvements qui ont constitué les bases de la psychiatrie moderne et de la chirurgie d’avant-garde sur le cerveau. Les documents et objets témoignent de l’histoire de la psychiatrie, des neurosciences et de la psychotechnique, notamment de la découverte des premiers neuroleptiques en 1952 grâce aux travaux des médecins de Sainte-Anne. Parmi les documents et objets qui font date dans l’histoire de la médecine, l’on peut admirer : • des instruments illustrant la recherche en électroencéphalographie (enregistrement de l’activité cérébrale) effectuée en laboratoire dès 1941 et les nouvelles méthodes d’investigation et d’intervention sur le cerveau, En 1922, est créé par Edouard Toulouse le Centre de prophylaxie mentale, premier service ouvert, c’est-à-dire dans lequel les malades sont hospitalisés librement, hors du cadre de la loi du 30 juin 1838. En 1941, est installé un des premiers laboratoires d’électroencéphalographie de France. En 1947, est créée la section de bio-psychopathologie de l’enfant dont la vocation est de mettre à disposition de l’enfance inadaptée et des familles un ensemble original clinique et thérapeutique dans son double aspect affectif et cognitif. En 1952, la psychiatrie fait une avancée spectaculaire avec la découverte par de médecins de Sainte-Anne de l’effet anti-psychotique des premiers neuroleptiques, dont l’action révolutionnera la thérapeutique à l’échelle mondiale. Parallèlement, se développe la neurochirurgie avec une méthode d’investigation et d’intervention novatrice, dite « stéréotaxique » et pratiquée aujourd’hui, avec de nombreuses applications, dans le monde entier. La neurochirurgie de la douleur se fait également une place importante à l’hôpital. Enfin, depuis 1970, est organisée la sectorisation psychiatrique qui rapproche les lieux de traitement de la population avec la création de structures extérieures, dispensaires, foyers de post-cure, hôpitaux de jour et de nuit, de semaine, appartements thérapeutiques. Aujourd’hui, Sainte-Anne compte 24 structures extra-hospitalières réparties dans les 5e, 6e, 7e, 14e, 15e, et 16e arrondissements parmi lesquelles l’Institut Paris Brune (anciennement Institut de Puériculture), Porte de Vanves. Sainte-Anne est le siège du Groupement Hospitalier de Territoire Paris-Psychiatrie & Neurosciences. • la maquette d’exploration des zones cérébrales dans les 3 plans de l’espace de Jean Talairach, et d’autres maquettes anatomiques, certains datant du 19ème siècle, qui constituent des sortes d’atlas des différentes zones et activités cérébrales. Autant de recherches qui ont donné naissance à la stéréotaxie neuro-chirurgicale (procédé de repérage rigoureux des structures cérébrales profondes), • des appareils psychotechniques créés et utilisés vers 1920 dans les laboratoires de psychologie. Ces appareils de recherche et de mesure des aptitudes des adultes ou des enfants (attention, coordination, rapidité d’exécution, adaptation à de nouvelles tâches etc…) ont fourni la base des épreuves de sélection professionnelle encore utilisée de nos jours. • les premiers appareils d’électrochoc. En 2017 Sainte-Anne fête ses 150 ans À l’occasion des 150 ans du Centre Hospitalier SainteAnne (1867-2017), l’établissement célébrera lors de plusieurs temps forts l’année prochaine cet anniversaire autour de conférences, de manifestations, de créations, et d’un ouvrage inédit. De Valentin Magnan adepte du no-restraint à Jean Delay et la démocratisation des neuroleptiques, en passant par Benjamin Ball et la chaire de clinique des maladies mentales et de l’encéphale, Édouard Toulouse et l’apparition de la consultation ambulatoire ou Jean Talairach et la neurochirurgie stéréotaxique, le Centre Hospitalier Sainte-Anne s’est toujours imposé comme un précurseur dans le domaine de la Psychiatrie et des Neurosciences. Cet ouvrage, à paraître en janvier 2017 aux éditions Somogy, se veut également résolument pluridisciplinaire et propose de mettre en regard la vie interne à l’établissement, son évolution architecturale, les grandes avancées scientifiques, l’émergence des neurosciences, l’adaptation aux politiques de santé mentale ou encore le désenclavement progressif de l’institution psychiatrique. Réalisation maquette : Centre hospitalier Sainte-Anne / Communication - Audiovisuel ©2016 Sainte-Anne Brut et Joli histoire de la Collection Sainte-Anne débute à la fin du 19e siècle et est toujours en évolution grâce aux réflexions qu’elle suggère, ainsi qu’aux œuvres qui viennent l’enrichir. Plusieurs expositions des œuvres de la Collection Sainte-Anne eurent lieu à Sainte-Anne et ailleurs, durant ces dernières années. Elles avaient comme but de raconter comment les œuvres de la première partie du vingtième siècle furent réunies, rassemblées, restaurées, étudiées et documentées. Une autre intention était de montrer comment il était possible de faire des liens entre les productions des «artistes-malades» présentées et celles qui sont généralement référencées comme appartenant à divers courants ou catégories artistiques officiellement reconnues. Exposition organisée par le Centre d’Etude de l’Expression, du 17 septembre au 18 décembre 2016 au Musée d’Art et d’Histoire de l’Hôpital Sainte-Anne (MAHHSA) L’ Les origines du Centre d’Étude de l’Expression remontent à 1954. A cette date, le Professeur Delay créa à la Clinique des Maladies Mentales et de l’Encéphale un « Département d’Art Psychopathologique », dont la responsabilité fut confiée au Professeur Volmat. Ce Centre fusionna en 1973 avec le Département d’Art Psychopathologique pour devenir ce qu’il est actuellement c’est à dire le Centre d’Etude de l’Expression. Ses missions sont les suivantes : enseignement, recherche, documentation, conservation et expositions. Actuellement, l’accent est mis sur la recherche, sur la diversité des formations, sur la protection et la valorisation de la Collection Sainte-Anne ainsi que sur ses nombreuses expositions. Plan du Centre hospitalier Sainte Anne RUE D’ALÉSIA Paul Verlaine Reprographie Accueil S Sécurité Services administratifs, généraux et techniques Passages sous voûte A 98 Amphithéâtres S16 J 4 D.I.T.P. Ateliers techniques Franz Kafka 1 G C.R.C. Inter 8 H Laboratoire Syndicats de biologie Vincent S Camille Claudel Inter 6 I SSAIS RUE BROU Henri Michaux Henri Michaux Robert Schumann U.C.P. Vincent Van Gogh Centre de formation en soins infimiers Virginie Olivier Paul Verlaine 5 Services médico-chirurgicaux et médico-techniques 1 2 Franz Kafka S16 Vincent Van Gogh Services psychiatriques 3 Pharmacie Biblio. médicale Camille Claudel S16 K Parc Charles Beaudelaire Espace verts Maurice Ravel S17 F Hector Berlioz A Robert Schumann Formation Maurice Ravel L C.P.O.A. Urgences psychiatriques 6 Maurice Ravel Paul Verlaine 100 Paul Verlaine Pav. Esquirol André Breton S.M.E.S. Henri Michaux Restaurant du Personnel Direction 21 Pav. Magnan S15 Caisse Dir. des admissions finances Joseph LevyValensi 2 S17 E D TGI Henri Michaux A arking Ste Anne IFCS C B Franz Kafka Centre de vie Gérard de Nerval Pav. Morel RER 17 D.I.M. Pav. Piera Aulagnier S13 SANTÉ RUE DE LA Secteur 18 Franz Kafka Antonin Artaud Consultation du Pôle neurosciences Pierre Janet Pôle Neuro-Sainte-Anne Maurice Utrillo Guillaume Apollinaire 108 Pav. Benjamin Ball 62, 88 2 bis EEG neuro-physio 23 21, 62 SHU S14 Van Gogh Laboratoire de neuropathologie Psycom et CEAPSY NIS RUE CABA 1 21 M Glacière Découverte de l’hôpital, de son histoire et de ses jardins En 1981, les organisateurs au Centre Georges Pompidou de l’exposition Paris-Paris proposaient de mettre en évidence les principaux courants artistiques et intellectuels de la première partie du XXème siècle; leur ambition était de réunir les productions artistiques d’une époque, quelles que soient les origines de celles-ci. Quelques œuvres de la Collection Sainte-Anne avaient été présentées parmi d’autres. Elles étaient exposées pour attester d’un certain contexte historique et culturel, pour rendre compte d’un mouvement de pensée, d’une époque, en présentant des témoignages d’origines très différentes. De véritables expositions d’art, ouvertes au grand public, ont été organisées dès 1946 au sein de l’hôpital Sainte-Anne. En 1950, l’Exposition internationale d’art psychopathologique, a été visitée par un public très nombreux et elle a fait l’objet de multiples réactions dans la presse. Il s’agissait de présenter les œuvres de « patients-artistes » de différents pays du monde. L’aspect artistique et l’émotion esthétique étaient la principale préoccupation des organisateurs. Cette exposition fut fondatrice de l’histoire de la constitution de la collection et de la genèse du Centre d’Étude de l’Expression. Depuis 70 ans, cette collection s’est considérablement enrichie grâce à des dons : de psychiatres, d’institutions, de patients et d’artistes. Cette collection est unique par son nombre, sa diversité, sa valeur patrimoniale historique et esthétique. La Collection comporte actuellement deux fonds distincts. Le fonds muséal : Il est constitué des dons reçus à l’issue de l’Exposition internationale d’art psychopathologique de 1950, mais aussi d’autres œuvres anciennes réalisées en dehors d’un contexte psychothérapeutique. Celles-ci proviennent d’hôpitaux du Brésil, de l’Inde, de l’Italie, de la Suisse, mais aussi de collections personnelles de psychiatres français et étrangers. Les plus anciennes, datent de la fin du XIXème siècle, elles ont été faites de façon spontanée ou avec l’encouragement de psychiatres qui avaient découvert chez leurs patients un talent artistique, ou une façon de soutenir leur intérêt. Ce fonds comporte des œuvres de factures très diversifiées ; certaines sont maintenant reconnues comme appartenant à la catégorie de l’Art Brut (telles les œuvres de Guillaume Pujolle, Aloïse Corbaz, Albino Braz), d’autres sont à rapprocher de celles produites par les artistes contemporains, d’autres enfin valent pour la profondeur de leur expression et la qualité de l’émotion qu’elles font naître chez le spectateur. Les expositions régulières organisées par le CEE sont, pour l’instant, les uniques occasions de rendre publiques ces œuvres. Le fonds contemporain ou collection d’étude : Il est beaucoup plus important en nombre. Il est constitué d’œuvres réalisées depuis près de 50 ans au sein d’ateliers thérapeutiques. En effet les patients qui les fréquentent, s’ils sont propriétaires de leurs œuvres, choisissent souvent de les laisser. Il appartient alors au Centre d’Étude de l’Expression, et à l’hôpital, de les conserver et de les protéger. Ce fonds comporte aujourd’hui près de 70 000 œuvres qui sont toutes numérotées et archivées. Cette collection se poursuit, comme trace de parcours de vie et comme support de travaux de recherche qui ne sont pas axés comme dans les années 1970 sur l’aspect psychopathologique des œuvres, mais sur les éléments phénoménologiques ou relevant de l’esthétique. La Collection Sainte-Anne a reçu en mars 2016 le label « Musée de France ». Ceci a pour première conséquence que le site d’exposition, anciennement appelé Musée Singer-Polignac change de nom, il s’appelle désormais : Musée d’Art et d’Histoire de l’Hôpital Sainte-Anne MAHHSA Plus que jamais, nos missions seront de conserver, Conférences restaurer, étudier et enrichir la collection, mais aussi de la rendre accessible au public le plus large, 3 > Le musée d’Histoire de la Psychiatrie et des Neurosciences Raymond Garcin 2 bis, rue d’Alésia > IRM Admission, Caisse, Direction des finances > allée Paul Verlaine de concevoir et mettre en oeuvre des actions > EchoDoppler TSA Centre de vie > allée Paul Verlaine 4 Exposition du MAHHSA : « Brut etCafétéria, joli » Relais H, Coiffure, Esthétique, > Radiologie d’éducation et de diffusion visant à assurer l’égal EEG neuro-physio > 2 bis, rue d’Alésia Maison des Usagers, Bibliothèque pour tous Laboratoire > ruedes Vincent Van Gogh de l’hôpital et deTribunal de Grande Instance - JLD-HO > Salle d’audience - Pavillon C accès de tous à la culture et de contribuer aux 5de biologie Visite jardins son parcours arboré Pharmacie > rue M. Ravel Locaux syndicaux > allée Vincent Van Gogh progrès de la connaissance et de la recherche ainsi AmphithéâtresSchizo ? Oui ! : L’éclipse d’un ange 6 A. Breton Exposition en partenariat avec l’association SMES > allée Amphi. Raymond Garcin > centre Raymond Garcin, sous-sol - 2 bis, rue d’Alésia qu’à leur diffusion. Obtenir ce label est la garantie CPOA/Urgences psychiatriques > allée P. Verlaine Amphi. Morel > Pavillon Morel - allée Paul Verlaine SHU* > 7 bis, rue Cabanis de la protection de la collection, car les collections Amphi. Deniker > SHU - 7 bis, rue Cabanis Joseph Levy-Valensi* > 100, rue de la Santé permanentes des musées de France sont inaliénables Accueil Addictologie > Angle rue Broussais - rue d’Alésia - Pierre Janet 1, rue Cabanis > entrée principale piétons Accès et sont inscrites sur un inventaire réglementaire. Par 17, rue Broussais > entrée principale véhicules, poste de sécurité RER B > station Denfert-Rochereau conséquent, les œuvres de la Collection Sainte-Anne Autres entrées M 6 > station Glacière 100, rue de la Santé > Parking Ste Anne 88, 62 > rue René Coty font partie du Patrimoine National. 62, 21 > rue de la Glacière - rue de Tolbiac 21 > rue Daviel ou rue de la Glacière / bd Auguste Blanqui 216, 38, 68, 88 > place Denfert-Rochereau 2 bis, rue d’Alésia* > Raymond Garcin 23, rue Broussais > entrée consultation Addictologie (pav. Pierre Janet) 4 ter, rue d’Alésia* > entrée consultation Pôle Neurosciences Inégalités La Collection Sainte-Anne Brut et Joli est une exposition conçue par le Centre d’Etude de l’Expression et le Centre hospitalier Sainte-Anne, au sein de leur nouvelle identité commune, le MAHHSA (Musée d’Art et d’Histoire de l’Hôpital Sainte-Anne) qui a reçu récemment l’Appellation Musée de France. La Collection Sainte-Anne est une collection hospitalière ; pourtant les œuvres qu’elle rassemble ne relèvent ni de « l’art des fous » (selon l’expression d’André Breton), ni de l’art art brut. L’association schématique, trop souvent réitérée ces dernières décennies entre maladie, art psychopathologique et art brut est une confusion des genres, qui ne correspond pas à la réalité de la diversité et de la nature des œuvres qui sont réunies dans cette collection. Certes, évoquer l’art brut lorsqu’il s’agit de la Collection Sainte-Anne est à première vue compréhensible, compte tenu de son histoire. Cependant l’art brut ne constitue pas une catégorie artistique. Il s’agit d’un concept philosophique défini par Jean Dubuffet en 1946. Et si l’on retrouve dans la Collection Sainte-Anne des artistes qui furent identifiés comme tels , beaucoup d’autres en revanche ne correspondent pas à l’image du créateur «exempt de toute référence culturelle» qui constituait le dénominateur commun de cette désignation. Associer ces deux termes de Brut et de Joli peut surprendre. Celui qui vient visiter une exposition au sein du Musée d’Art et d’Histoire de l’Hôpital Sainte-Anne s’attend à être en prise directe avec des formes évoquant l’angoisse ou la discordance, ou bien encore à découvrir une création emprunte de naïveté. Cependant les perceptions ressenties par le visiteur, devant les œuvres qui sont régulièrement présentées dans ce lieu, sont souvent bien différentes. Brut et joli est donc fondé sur un paradoxe : le brut n’est pas le caractère exclusif du désir de faire. Dans sa diversité, la collection Sainte-Anne recèle une catégorie d’œuvres dont il est rarement fait état en tant que tel. Ce sont le plus souvent, des paysages, des monuments ou des vues d’architecture, des natures mortes, des objets quotidiens, des représentations d’animaux familiers dont le caractère commun pourrait simplement être qualifié comme « joli ». Les malades « contraints », que ce soit dans des établissements de rééducation fonctionnelle ou dans certains hôpitaux psychiatriques, ont souvent des désirs de création, soit pour combler le vide de leur quotidien, soit pour utiliser cette vacance que la maladie peut induire. Dès lors, leurs souhaits ne sont pas toujours de projeter sur le papier ou sur la toile quelque chose de l’ordre de l’intime ou de la souffrance. Bien au contraire semble-t-il. Et lorsqu’ils font quelque chose de joli, il apparaît que cela peut être comme une forme de réparation de leur univers physique ou psychique dérangeant, ou comme une allégeance à un académisme fantasmé, comme une forme d’idéal. Le désir du joli peut servir de nombreuses causes différentes, affectives, esthétiques et conceptuelles. À cette diversité du « joli » comme caractère commun des œuvres de la collection Sainte-Anne présentées dans l’exposition, correspond d’une autre façon, l’utilisation qu’ont pu en faire, à la même période - les dernières décennies du XXe siècle certains artistes contemporains. Quant à la volonté de présenter, depuis 2010, dans le cadre des expositions thématiques de la collection Sainte-Anne, des œuvres d’artistes contemporains, il convient de rappeler qu’elle participe pour le musée d’un objectif d’ouverture et d’échanges fondé sur une conception de la création dont l’affirmation de la continuité bouleverse les cloisonnements et induit, sur les œuvres exposées, une pluralité des regards. L’ de santé, inégalités de droits même combat ? : Accès au droit en santé mentale : un dispositif dédié Samedi 17 septembre - Horaires : 15h30 à 16h30 Amphithéâtre Morel Rendez-vous à l’accueil rue Cabanis pour vous inscrire 1 / Précarité et vulnérabilité des personnes atteintes de troubles psychiques et psychiatriques : quid des facteurs de risques conduisant à l’exclusion ? Docteur Alain MERCUEL, Président de CME, Centre hospitalier Sainte-Anne 2 / L’accès au droit comme outil de la lutte contre l’exclusion Antoine BOUVET, Responsable innovation et communication, Droits d’urgence 3 / L’articulation entre le soin et le droit et la mise en place d’un partenariat innovant au service de la personne : Accès au droit et santé mentale, Clarisse Barjou, juristecoordinatrice du Dispositif « Accès au Droit et Santé Mentale » Si les souffrances psychiques, psychiatriques et la précarité constituent un facteur important de vulnérabilité et d’exclusion sociale, quid des facteurs de risques conduisant à l’exclusion ? Lorsque l’environnement dans lequel évolue la personne est lui-même générateur d’exclusion, quelles réponses peuvent-être apportées pour y remédier ? Le droit, à la fois complexe, technique et en constante évolution, constitue un outil important de lutte contre l’exclusion. En favoriser l’accès devient ainsi un enjeu de premier ordre pour permettre à la personne d’évoluer dignement dans cet environnement juridico-social complexe. Au-delà d’une information nécessaire de la règle juridique, l’intégration du droit dans le parcours de soin permet ainsi une prise en compte globale des intérêts de la personne et un accompagnement adapté pour participer à son inclusion. Illustrant cet effort de transversalité, un partenariat innovant associe depuis 2009 les établissements psychiatriques parisiens et l’association Droits d’urgence, articulé autour de l’accès au droit des personnes vulnérables souffrant de troubles psychiques ou psychiatriques. Un lieu de justice à l’Hôpital Foug, « Sans titre » Collection Sainte-Anne Exposition de Bande Dessinée l’Eclipse d’un Ange éclipse d’un ange est une exposition de 28 planches, proposée par les patients et l’équipe de l’Hôpital de Jour de Décines. Cette fiction, basée sur des expériences réelles, raconte et met en scène la trajectoire et les vécus d’un jeune homme de 20 ans, étudiant en physique à Lyon et passionné de photographie, qui perd pied progressivement et sombre dans la psychose... Une belle occasion de découvrir le témoignage d’un groupe de patients, en cours de réhabilitation, qui souhaite interpeller le public sur les vécus et les stigmates associés à la maladie mentale. L’hôpital de jour de Décines (près de Lyon, France), appartient au dispositif de service public en psychiatrie. Ce centre ambulatoire permet de proposer des programmes intensifs individualisés à des patients souffrant de troubles psychiatriques lourds impactant leur capacité d’autonomie et d’insertion sociale. Ces soins intensifs au quotidien se situent au plus près des populations pour ne pas couper l’individu de sa famille ou de son milieu, pour éviter aussi un repli sur l’institution hospitalière traditionnelle. Imaginer, écrire, mettre en scène puis imager une telle histoire a nécessité plus d’une année de travail hebdomadaire entre patients et soignants autour du scénario, de l’écriture et de la réalisation graphique. Les participants ont défini l’expérience psychotique comme une perte de contact de la réalité, avec perturbation du raisonnement et décalage entre perceptions et interprétations. Episodes sans lendemain ou émergences vers une maladie psychiatrique durable, ces troubles sont tous accessibles à une prise en charge biopsychosociale en vue d’un rétablissement prolongé. L’éclipse d’un Ange est un conte moderne et réaliste, composé d’expériences réelles, qui illustre le parcours et les vécus des jeunes adultes confrontés à la psychose. C’est ainsi que 12 jeunes patients et leur équipe soignante, en lien avec les partenaires de la cité (Mairie, Espace Jeune, Centre Culturel) ont écrit et réalisé ce récit illustré sur le thème de la santé mentale. L’éclipse d’un Ange a été écrit pour lutter contre la stigmatisation des personnes suivies en psychiatrie. Cet outil de communication diffusé en large public poursuit son développement. Samedi 17 septembre - Horaire : 14h00 à 15h00 Amphithéâtre Morel Rendez-vous à l’accueil rue Cabanis pour vous inscrire Depuis moins d’un an, le site Cabanis du Centre hospitalier Sainte-Anne abrite une salle d’audience mutualisée avec les hôpitaux Maison-Blanche et Perray-Vaucluse avec lesquels l’établissement est en direction commune. Ce service judiciaire qui dépend du Tribunal de Grande Instance de Paris permet aux patients hospitalisés sous contrainte de rencontrer le juge des libertés au sein de l’enceinte hospitalière, en application de la Loi de septembre 2013 (modifiant celle du 5 juillet 2011). Pour mieux comprendre les enjeux médicaux, soignants, juridiques et éthiques de ce dispositif une conférence réunira un Magistrat, Nathalie Alamowitch, Directrice en charge des affaires juridiques et des relations avec les usagers, et le Docteur Olivier Canceil, Psychiatre et chef de pôle à l’Etablissement Public de Santé Maison Blanche. « Histoire Conférence Sainte-Anne » Anne-Marie Dubois de la collection du Docteur Dimanche 18 septembre - Horaires : 16h00 - 17h00 Amphithéâtre Morel Rendez-vous à l’accueil rue Cabanis pour vous inscrire Il s’agit de situer le Centre hospitalier Sainte-Anne dans l’histoire artistique et culturelle du vingtième siècle. Cet hôpital parisien fut un haut lieu de rencontre entre surréalistes, psychanalystes et écrivains. Dans ce contexte, des expositions princeps ont été organisées en 1946 et en 1950. A la suite de ces expositions ouvertes au grand public, une Collection de peintures s’est constituée et continue à s’enrichir. C’est l’histoire de cette Collection et son devenir qui sera également abordé.
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PROGRAMME - de 14h à 18h 1, rue Cabanis / 75014 Paris
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