"Carte Topographique et Militaire de la Belgique et du Grand

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"Carte Topographique et Militaire de la Belgique et du Grand
CARTE TOPOGRAPHIQUE ET MILITAIRE DE LA BELGIQUE ET DU
GD. DUCHÉ DE LUXEMBOURG
A l’échelle de 1 :86.400 (une ligne pour 100 Toises). Dressée d’après celle de Ferraris par L.
CAPITAINE.
NOUVELLE ÉDITION entièrement Revue et Augmentée du tracé des Routes, Canaux et
Chemins de Fer exécutés et en construction depuis 1797 jusqu’à ce jour. INDIQUANT AUSSI
la division en Provinces et les Limites du Royaume de Belgique, d’après le Traité de Londres.
(15 Novbre. 1831) – publiée à Paris par Andriveau-Goujon, Rue du Bas n° 6.
A la mort de Louis Capitaine en 1797, les cuivres de sa carte chorographique de la Belgique échurent à
Pierre de Belleyme (1747-1819), « Ingénieur, Géographe du Roy » Louis XV et collaborateur de la
grande carte de France de Cassini.
Les limites des départements belges nouvellement créés furent progressivement gravées sur la carte. Le
Dépôt de la Guerre français en racheta les cuivres et acheva le travail en 1826.
L’édition de 1836 d’Andriveau-Goujon de la carte de Capitaine est une reprise des éditions précédentes
de la carte chorographique de la Belgique. Elle comprend, comme son titre l’indique, des mises à jour
récentes en matière d’infrastructure, telles que la création de la première ligne de chemin de fer du
continent européen entre Bruxelles et Malines, tandis que le reste de son contenu apparaît en divers
endroits comme déjà périmé pour l’époque.
Les limites frontalières avec la Prusse sont celles arrêtées par le Traité des Limites signé entre les
Royaumes de Prusse et des Pays-Bas du 28 juin 1816. Les limites frontalières avec la France sont celles
arrêtées par le Traité des Limites (Traité de Courtrai) du 28 mars 1820 signé entre les Royaumes de
France et des Pays-Bas
En août 1831 la Belgique n’avait pas pu faire face aux assauts de l’armée hollandaise. En 1836, la
Belgique administrait encore de fait le Limbourg néerlandais et le Grand-Duché de Luxembourg, car
Guillaume d’Orange, roi des Pays-Bas, refusait de signer le traité des XXIV articles publié par la
conférence de Londres du 15 novembre 1831 qui accordait aux Pays-Bas le Limbourg néerlandais et le
Grand-Duché de Luxembourg en conséquence des échecs militaires belges, et espérait toujours récupérer
l’entièreté des territoires belge et luxembourgeois.
La carte de 1836 laisse apparaître que les limites territoriales de la Belgique, du Grand-Duché de
Luxembourg et des Pays-Bas ne sont pas encore définitivement établies : Le Limbourg néerlandais y
apparaît encore comme une singularité. Ses limites avec la Belgique y sont indiquées aussi bien qu’avec
les Pays-Bas.
La publication de cette carte sous le titre de « Carte Topographique et Militaire » reflète la situation de
l’époque pendant laquelle l’indépendance de la Belgique était établie mais non encore définitivement
acquise. Elle ne le sera que par le Traité de Londres du 19 avril 1839, qui consacrera l’accord de la
Belgique et des Pays-Bas sur les « XXIV articles » et ouvrira la voie à la convention des Limites du 7
août 1843 à Maastricht par laquelle seront entérinés les tracés définitifs des frontières belgo-néerlandaise
et belgo-luxembourgeoise.