SNES PO - 93 - WordPress.com

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SNES
Sommaire :
N°93
Mars 2016
Edito
Bureau SNES 66
La réforme du collège - Billet d’humeur PO
La rentrée 2016 dans les lycées
La rentrée 2016 dans les collèges
Bilan sur la rentrée 2016
Loi travail
Calendrier pour les mutations
1
2
3
4
5
6
7
8
Lettre d’information interne de la section des Pyrénées-Orientales du SNES-FSU
EDITO : SUR
TOUS LES FRONTS !
En ce mois de mars 2016, le mouvement social se trouve confronté
à trois grands défis.
Le premier, sans connotation hiérarchique, concerne la réforme du
collège. La grève nationale du 26 janvier dernier a été
particulièrement bien suivie dans notre département. Ce
mouvement fait suite aux journées du 19 mai, 11 juin et 17
septembre 2015. La grande majorité des personnels a clairement
dénoncé cette réforme d’austérité, anti-pédagogique et
inégalitaire, demande son abrogation et l’ouverture de nouvelles
discussions pour une véritable réforme ambitieuse.
Les conditions de rentrée dans les collèges et les lycées de notre
département démontrent tous les effets négatifs de cette réforme
et confirment toutes nos craintes exprimées depuis de longs mois.
Avec 25 collèges - sur les 31 que compte le département - qui
voient leur dotation baisser et 561 heures d’enseignements
perdues, il s’agit incontestablement d’une réforme destinée à
accompagner la politique d’austérité.
Les conséquences dans les établissements sont nombreuses :
suppressions d’options, menaces sur les langues (bilangue,
bilingue, langues anciennes), sur les dédoublements, EPI imposés
comme variables d’ajustement, mise en concurrence des
enseignements et des enseignants, autonomie incontrôlée … C’est
un nivellement généralisé par le bas ! Les moyens accordés au
dernier moment pour « sauver » le bilangue et le bilingue sont
largement insuffisants et la carte des langues imposée par le
rectorat manque de visibilité. L’enseignement du catalan est
particulièrement mis à mal : affaiblissement voire suppression
pure et simple des cours d'option langue catalane, baisse des
heures de langue catalane en classe bilingue accompagnée
localement de menaces de fermeture de classes, conséquences sur
les écoles primaires où les centaines d'élèves travaillant en
catalan dans les classes bilingues verront leur projet pédagogique
vécu depuis la maternelle saboté au collège. Quel gâchis ! Cette
réforme est donc clairement anti-pédagogique.
Mais cette réforme fait un grand vainqueur : l’enseignement privé
qui va largement profiter de l’affaiblissement de l’offre de
formation de l’enseignement public ! Cette réforme génère donc
des inégalités nouvelles.
Comment ne pas évoquer ici la campagne de formation
« formatage » lancée par le ministère pour tenter de convaincre
les personnels des bienfaits de cette réforme ? La désorganisation
des journées du 19 octobre, 16 décembre et 13 janvier démontre
bien son impréparation.
Suite page 2 …
… Suite de la page 1
manifesté leur mécontentement au sujet des pensions le 10 mars
dernier.
Les collègues ne s’y sont pas trompés en les boycottant
majoritairement et en démissionnant des conseils pédagogiques.
Les formations disciplinaires se poursuivent actuellement,
orchestrées par les corps d’inspection, et se résument bien souvent
à demander aux collègues de faire des propositions pour appliquer
une réforme qu’ils rejettent !
Le SNES, au sein de l’intersyndicale nationale, va proposer dans
les prochains jours de nouvelles actions contre cette réforme : la
lutte n’est pas terminée ! Nous exigeons son abrogation pure et
simple et la nécessaire remise en cause de celle du lycée.
Le deuxième défi se rapporte aux salaires dans la fonction
publique. Avec le gel du point d’indice depuis 2010, nos salaires
sont bloqués et notre pouvoir d’achat ne cesse de se réduire. Nous
faisons partie des enseignants les plus mal rémunérés des pays de
l’OCDE ! Il est temps que le gouvernement nous entende sur ce
point. Nous exigeons le dégel du point d’indice, la reconstruction
des grilles de rémunérations et de nos carrières et le rattrapage du
pouvoir d’achat perdu. Les premières propositions du
gouvernement sont donc largement insuffisantes : 0,6%
d’augmentation du point d’indice au 1er juillet 2016 et 0,6% au 1er
février 2017 sont à mettre au compte de nos mobilisations, mais
ne suffisent pas à rattraper les pertes salariales subies depuis
2010, année du début du gel du point d’indice ! Nous devons
mobiliser la profession pour peser sur les discussions salariales qui
viennent de s’ouvrir. Le 22 mars a été un premier pas qu’il faudra
amplifier ! Nous associons à cette lutte les retraités qui ont
Le troisième défi : le projet de loi « Travail », dit El Khomri. Après
le succès de la pétition nationale et des mobilisations des jeunes et
des salariés les 9 et 17 mars derniers, le SNES-FSU demande le
retrait de cette loi qui dynamite les droits des salariés en leur
imposant de nouvelles régressions et qui assombrit l’avenir des
jeunes que nous formons tous les jours dans nos établissements.
La mobilisation contre le code du travail nous concerne
directement : le 1er ministre a annoncé qu’il faudrait appliquer la
même logique à la fonction publique ! En exigeant le retrait de la
« Loi Travail », nous protègerons la fonction publique et les
services publics, tout en refusant une société d’insécurité sociale
généralisée.
Mobilisons-nous massivement le 31 mars prochain dans le cadre de
la journée nationale de grève interprofessionnelle !
Face à ces trois défis, le SNES et la FSU se sont investis dans
l’ensemble des actions engagées à tous les niveaux et vont
poursuivre les mobilisations dans les semaines à venir.
Sur tous ces dossiers, le SNES doit poursuivre sa campagne
d’information, d’explication et de mobilisation auprès des
collègues et des parents, pour expliciter les liens entre l’ensemble
des attaques que subissent tous les salariés, les fonctionnaires et
les enseignants du 2nd degré.
Marc Moliner
Secrétaire départemental SNES 66
BUREAU SNES 66, 2016-2018
A l’issue des élections internes, la liste « Unité et Action », seule
présente dans les P.-O., a donc été élue dans sa totalité. Vous
trouverez ci-dessous la nouvelle composition du bureau et du
secrétariat départemental.
11 membres titulaires élus sur la liste Unité et Action :
• MOLINER Marc
• MORALES Géraldine
• BAREIL Jean-Paul
• SANCHEZ Isabel
• LATOUR Sébastien
• DELCOR Caroline
• GIRONELL Gérard
• SUREDA Françoise
• PALANCHON Guillaume
• PALAU Monique
• DELCAMP Anne-Marie
Secrétariat départemental :
• Secrétaire départemental : Marc Moliner
• Secrétaires adjoints : Géraldine Morales, Sébastien Latour
et Gérard Gironell
• Trésorière : Isabel Sanchez
• Trésorière adjointe : Françoise Sureda.
Membres invités :
• S1 de Lurçat : ALEXANDRE Nathalie
• S1 d’Arago : MESTRES Stéphane ou PALAU Monique
• S1 d’Ille : SERRE Claudie ou CALMET Florian
• S1 des retraités : PHILIBERT Jany (suppléant : Roger
Gardez)
• Secrétaire du CHSCT 66 : GONZALEZ Philippe
2
RÉFORME
DU COLLÈGE ET TITANIC, MÊME FINALITÉ...
Au sens premier du terme, une réforme se définit comme suit :
« Changement de caractère profond, radical apporté à quelque chose,
en particulier une institution, et visant à améliorer son
fonctionnement…. »
Le ministère de l’Education nationale et l’ensemble de ses têtes, soidisant pensantes, ont essayé de respecter à la lettre cette définition.
Pour la première partie, ils sont dans le vrai. Mais hélas, pour la
seconde c’est plutôt raté. C’est d’ailleurs bien là que se trouve le
principal point de discorde entre ces bureaucrates et les personnels sur
le terrain.
Contrairement au discours tenu par la plupart des inspecteurs
pédagogiques régionaux (traduction : représentants commerciaux de la
Réforme), celle-ci n’a pas été le fruit d’une réflexion collective mais tout
simplement quelque chose d’imposé au soir d’une journée de
manifestation, par notre Ministre et ses acolytes.
D’ailleurs ces apprentis représentants commerciaux ont bien du mal à la
vendre, leur Réforme… (Espérons pour eux que la Loi El Khomri sera
abrogée, sinon….)
Face à une protestation grandissante (cf. grève du 26 Janvier 2016) et
nos craintes, le Ministère continue d’emmener toute une génération
d’élèves dans le mur.
Quand prendra-t-il conscience que l’intérêt de l’élève ne se trouve pas au
centre de la Réforme « proposée » ? Que dire d’un accompagnement
personnalisé qui se déroulera en classe entière ? Que dire des EPI qui
se veulent être LA nouveauté de cette réforme et son succès quand les
thèmes seront imposés aux collégiens ?
Voici un petit florilège des meilleurs arguments entendus et cités par les
IPR lors des différentes journées de formation disciplinaire (toutes
matières confondues) qui se déroulent actuellement :
•
•
•
•
« La démonstration rigide, c’est fini !.. »
(De la
programmation informatique est pourtant prévue à la
rentrée)
« La synergie c’est fabuleux.. »
(qui plus est avec
des classes à effectifs croissants)
« L’appétence des élèves est prioritaire.. » (il est reconnu que
l’imposition de thèmes d’EPI sera la solution.)
« La priorité, c’est d’être parfait sur le niveau 6ème » (donc les
niveaux 5ème, 4ème et 3ème passent au second plan)
Dans les faits, cette Réforme n’a qu’un intérêt : faire des économies
budgétaires.
-
Les DHG sont minimalistes : Quand l’EIST dans sa phase
expérimentale prévoyait 35,5h pour sa mise en place en 2006,
avec cette réforme c’est seulement 24h qui sont prévues. (Calcul
effectué sur une base de 6 classes de 6ème, à raison de 162 élèves
pour l’ensemble de ce niveau) -
Il n’y a proprement dit aucune création de poste dans le
Département alors qu’on manque d’enseignants et que le nombre
d’élèves est en augmentation. (Rentrée 2016 : différentiel de 75
postes en moins par rapport à la rentrée 2008 !!!)
-
Le nombre d’heures d’enseignement disciplinaire est en baisse (en
raison des AP et EPI pris sur les disciplines)
Pour toutes ces raisons et bien d’autres encore, nous continuons
d’affirmer que nous ne voulons pas de Cette Réforme. En ce sens, des
échéances sont d’ores et déjà prévues.
Nous partageons et adhérons aux propos de Nelson Mandela : « L’éducation est l’arme la plus puissante qu’on puisse utiliser pour
changer le monde.. » Encore faut-il lui donner les moyens d’y parvenir...
Guillaume Palanchon
Billet d’humeur - Episode 1
Le surmoi président nous regarde, ….nous observe, nous juge, nous mesure et nous évalue!.... Ou quand
les petits camarades du SNALC s’adressent aux minables !!!!!
Un certain nombre de nos collègues ont reçu récemment sur leur boite professionnelle une information concernant la campagne de promotion hors-classe
2016.
Au passage le SNALC, cette organisation indépendante apolitique tant appréciée et appréciable, poursuit sa campagne d’information en utilisant les boites
professionnelles des collègues en infraction avec les règles les plus élémentaires et ce n’est pas faute de rappeler..., le SNALC est sourd !!!!
C’est ainsi que la presque totalité des collègues figurant dans le tableau d’avancement ont reçu une information selon laquelle il leur est dit que, le SNALC,
contrairement au SNES FSU qui veut faire et fait de la hors-classe un grade de poursuite de carrière, le SNALC lui ne s’engage qu’à garantir la promotion
il
de collègues qu’ « » reconnaît comme valables et efficaces.
Si on lit entre les lignes attendez-vous pitoyables profs ordinaires, à « gicler » du tableau d’avancement, parce que le SNALC et son Président (P majuscule
à Président STP !!!!)en ont décidé ainsi.
Donc comprenez que si vous n’êtes pas promu, alors que vous étiez dans la liste des promouvables, ce sera la faute au SNALC cette fois et pas au SNES
parce que chaque fois que ça se passe mal c’est la faute au SNES et quand ça se passe bien c’est grâce à qui vous savez, …. .
…. Cette histoire me rappelle ces publicités qui atterrissent dans nos boites aux lettres : Madame X, Monsieur Z vous venez d’être tiré au sort et vous avez
gagné une somme monstrueuse, sous condition … d’accepter de vous faire plumer quelques dizaines d’euros pour avoir le droit de jouer, … pas de gagner
évidemment . Ce n’est même pas de l’enfumage, très grossier, grotesque, méprisant vis-à-vis des collègues qui méritent une tout autre considération
surtout lorsqu’on prétend défendre un certain nombre de valeurs.
Prochain épisode : mieux que la grève à la japonaise, …. La grève qui coûte rien ! Mais alors rien de rien !
Gérard Gironell
3
LA
RENTRÉE
2016 DANS
LES LYCÉES
ATTENTION
Ces tableaux vous sont communiqués sous réserve de modification. Veuillez consulter les postes
vacants sur SIAM.
Etablissement
Créations
ARGELES
1 eps
1 svt
1 physique-chimie
1 maths
2 hist-géo
1 anglais
1 allemand
1 lettre mod
ARAGO,
PERPIGNAN
1 lettre mod
1 svt (spea)
1 hist-géo
Suppressions
Bilan
+9
1 éco g fin
1 svt
+1
BLUM (SGT),
PERPIGNAN
0
CANET
0
CÉRET
1 sii sin (spea)
FONT-ROMEU
1 espagnol (spea)
LURÇAT,
PERPIGNAN
1 sc & tec m
1 anglais
1 éco g fin
1 éco g si
-2
1 sc phys
1 anglais
1 hist-géo
1 math (spea)
-2
MAILLOL,
PERPIGNAN
1 physique-chimie (o)
0
+1
PICASSO,
PERPIGNAN
0
PRADES
1 hist-géo ; 1 sii sin
TOTAL
18 (3 spea)
+2
9 dont 1 occupé
+9
Documentation : Aucune création, aucune suppression en collèges et lycées
4
LA
COLLEGES
ARGELES
RENTRÉE
2016 DANS
31 SUPPRESSIONS
17 Postes
vacants
Espagnol
BOURG
MADAME
CABESTANY
Espagnol
CANET
Maths
14 Postes
occupés
Anglais
Phys-Chimie
Espagnol
ESTAGEL
Espagnol
Maths
LE SOLER
Espagnol
Lett-Mod
Espagnol
MILLAS
P.CAMUS
Techno
Maths (csd Pons)
Techno
P.M.PAGNOL
P.J.S.PONS
Musique
Educ. spé
P.SEVIGNE
PORT VENDRES
Lett-Mod
PRADES
Maths
RIVESALTES
Anglais
Lett-Mod
Techno
Allemand
CPE
Hist-Géo
Lett-Mod (csd Rivesaltes) ; Hist-Géo (csd Toulouges) ;
Arts Pla. (csd Pons)
Lett-Mod ; Hist-Géo (csd St Exupéry) ; Maths ; Arts
Pla. (csd Toulouges) ; EPS (csd Sévigné)
Lett-Mod (Spea)
2 Lett-Mod ; Anglais (csd Rivesaltes) ; 2 Maths ; EPS
Hist-Géo
EPS
Maths
St-ANDRE
Espagnol (csd Sévigné)
St CYPRIEN
Techno
Lett-Mod
St ESTEVE
Maths
Lett-Mod
THUIR
Espagnol
Lett-Mod
Arts Pla (Spea)
TOULOUGES
Phys-Chimie ; EPS (csd Millas)
Lett-Mod ; Lett-Mod (csd Ille) ; Anglais ; Anglais (csd
J Moulin) ; Hist-Géo ; Maths ; Phys-Chimie ; Arts Pla.
(csd Thuir) ; EPS
P.J.MACE
P.J.MOULIN
33 CREATIONS
SVT (csd Camus)
ELNE
ILLE
LES COLLÈGES
Lett-Mod (Spea, UPE2A)
Anglais (csd Ille)
Notes : suppression de poste occupé : mesure de carte scolaire ; csd : complément de service
donné ; spea : poste spécifique académique ; Attention : les compléments de service sont
susceptibles d’évolution jusqu’à la rentrée.
5
RENTRÉE 2016 : COLLÈGES
Le CTSD sur les mesures liées à la répartition des moyens
d’enseignement des collèges et des SEGPA des Pyrénées-Orientales
pour la rentrée 2016 s’est tenu le 9 mars dans des circonstances
particulières de mobilisation des personnels contre la réforme du
collège.
Nous avons dénoncé cette réforme d’austérité, anti-pédagogique
et inégalitaire, demandé son abrogation et l’ouverture de
nouvelles discussions pour une véritable réforme ambitieuse.
La lecture du tableau des créations / suppressions fourni à
l’occasion de ce CTSD semble de
prime abord assez rassurante
avec 31 suppressions pour 33
créations, soit un bilan de + 2
postes. L’implication des équipes
pédagogiques sur le terrain, le
dialogue avec les directions
dans la majorité des
établissements et le travail des
services de la DSDEN ont permis
d’atténuer, pour cette année, les
effets pervers de la réforme du
collège. Mais qu’adviendra-t-il
lorsque la marge et
l’accompagnement académique
disparaitront ?
En réalité, ces chiffres masquent
une situation beaucoup plutôt
plus préoccupante. Ces données
démontrent tous les effets
négatifs de la réforme du
collège et confirment toutes nos
craintes exprimées depuis de longs mois. 25 collèges sur les 31
que compte le département voient leur dotation baisser. 561
heures d’enseignements sont perdues par rapport à la rentrée de
septembre 2015 ! Pour revenir au niveau du H / E (heures
d’enseignement par élève) de 2008, c’est 77 équivalents temps
pleins qu’il aurait fallu créer … Nous sommes donc très loin du
compte !
14 suppressions concernent des postes occupés, avec des situations
humaines qui seront parfois très compliquées à gérer.
ET LYCÉES EN DANGER !
Certaines disciplines sont durement touchées : l’espagnol (-6), la
technologie (-4), l’allemand, l’éducation musicale avec peu de
possibilité de réaffectation …
Certains établissements comme Rivesaltes (5 suppressions) ou Ille
(4) subissent de plein fouet cette politique d’austérité.
Nous dénonçons également le nombre toujours trop important de
compléments de service (15 sur les 31 créations) qui dégradent
encore davantage les conditions de travail des personnels.
La FSU continuera donc à exiger l’abrogation de la réforme du
collège et la mise en place d’une
politique éducative
véritablement ambitieuse !
Pour toutes ces raisons, les élus
FSU (6) ont voté CONTRE les
propositions de l’inspection
académique avec FO (1) et le
SNALC (1) alors que l’UNSA
s’abstenait.
Pour les lycées, le CTA s’est tenu
le 22 mars. 18 créations de
poste dont 3 spécifiques pour 9
suppressions dont un poste
occupé. Si on excepte le lycée
Bourquin d’Argeles (9 créations),
le bilan est à l’équilibre pour les
autres lycées du département (9
créations / 9 suppressions).
Alors que les effectifs
augmentent toujours en lycée,
nous dénonçons l’insuffisance des dotations allouées. L’exiguïté
des moyens conduit à des choix anti-pédagogiques et à des
stratégies de déréglementation. En lycée aussi, des formations
seront sacrifiées et les classes surchargées conséquences de la
réforme Chatel que notre ministère a enfin décidé d’évaluer … en
proposant une enquête de satisfaction aux élèves membres des
CVL ! Quel manque de considération pour les personnels !
Marc Moliner
6
LOI
TRAVAIL
: APPRENDRE
La jeunesse dans la rue, ….
toute l’angoisse pour son
avenir !!!
Je me plais à me lancer dans l’écriture de ces
quelques lignes, parce qu’elles me font
reculer de quelques dizaines d’années, c’est
toujours plaisant lorsqu’on vient d’inscrire un
an de plus au compteur. Du CPE à
aujourd’hui ce sont évidemment les mêmes
forces, les mêmes logiques qui guident les
projets de réforme du marché du travail, et
toujours les mêmes dogmatismes qui sont à
la manœuvre, d’aucuns appellent cela la
modernité. Mais j’y vois plus l’expression de
forces ultra-réactionnaires qui puisent leurs
idées dans le terreau stérile de la pensée dite
libérale orthodoxe.
Alléger le code du travail, facilitera le
licenciement donc l’embauche, une antienne
déjà entendue en son temps : 1986 sous le
gouvernement Balladur, ou Yvon Gattaz
(patron du CNPF), le papa de Pierre (patron
du MEDF) promettait au doigt mouillé
100 000 embauches ! plus tard en 2006 avec
de Villepin et le CPE/CNE
Je voudrais que l’on m’explique pourquoi
cette facilitation du licenciement devrait
entraîner un surcroît d’embauche ? Cette
formule est une ficelle usée, plus qu’une
formule, c’est une imprécation à laquelle il
suffirait de croire pour que ça marche. C’est
comme si l’on prétendait que simplifier le
code pénal permettrait à la justice de
fonctionner plus vite plus efficacement et que
cela réduirait de fait l’insécurité et la
délinquance ?
Cela fait plus de quarante ans que des
gouvernements successifs, qu’ils soient de
droite ou de gauche, se sont livrés à
l’exercice de l’assouplissement des règles du
droit du travail, de Raymond Barre, à
Balladur, de Auroux à de Villepin, … . Ce sont
chaque fois les mêmes mots, les mêmes
expressions qui sont usées, et les mêmes
dogmatismes qui inspirent les mêmes
mesures. Introduire plus de flexibilité n’a
jamais produit le moindre effet, si ce n’est de
maintenir un niveau de chômage qui n’est
jamais descendu en dessous de 7% de la
population active, et dont la promesse qu’il
À REGARDER AU-DELÀ DES BARRICADES
atteigne 14% pourrait se réaliser dans le
semestre qui suit.
Le but du texte initial n’est pas de baisser le
chômage, cela nos experts le savent bien, ils
l’écrivent et le disent, c’est dire leur mépris
de l’expression démocratique et de l’action
sociale. Augustin Landier, professeur à l’école
d’économie de Toulouse, l’écrit dans Le
Monde : l’avant projet de loi El Khomri «
avait le mérite de poser un diagnostic objectif
sur le marché du travail français. La
principale pathologie de notre pays, ce n’est
pas le taux de chômage à 10% mais la
précarisation de la population, dont une part
grandissante est, ou retombe, au chômage de
façon quasi permanente ». Suivent quelques
larmes de crocodile versées par cet
esclavagiste sur ceux qui « se retrouvent de
facto exclus de la vie normale (…) parce
qu’ils n’ont pas de CDI ».
Mais, quand on lui demande « cette réforme
n’était-elle pas destinée à inverser la courbe
du chômage ? », le serviteur zélé du patronat
tient son rôle avec assurance dans cette
réponse stupéfiante: « la principale vertu de
ce texte, ce n’est pas de faire baisser le
chômage global à court terme, mais
d’augmenter la probabilité pour chacun
d’obtenir en un temps raisonnable, un emploi
stable. Dans le contexte de croissance molle
que nous connaissons, cela passe par la
réduction des incertitudes des chefs
d’entreprise en matière d’embauche. En
effet, le taux de chômage en soi n’est pas un
bon indicateur de la santé d’une économie.
On peut avoir 10% de chômage, si les gens
retrouvent un emploi en trois mois, il n’y a
plus de sujet grave !».
Tout cela les jeunes, notre jeunesse l’a
compris et bien plus.
Pour lutter contre le chômage nos Mandrakes
de l’économie savent qu’il suffit de limiter ou
de réduire le droit à l’indemnisation
chômage pour pousser les chômeurs à
reprendre le chemin du boulot (on comprend
mieux alors la réforme de l’UNEDIC en
cours), qu’il n’y a qu’à réduire le coût du
travail (d’où la multiplication de situations de
contrats et d’exonérations sociales et fiscales
diverses), et qu’il faut qu’on fasse la
promotion d’emplois de plus en plus
flexibles, pour faciliter à la fois l’embauche
(la « sécurisation de l’emploi » pour qui ? Par
la réduction des droits au profit de qui ?) et
la compétitivité (le bon vieux théorème de
SCHMIDT les profits d’aujourd’hui sont les
investissements de demain et les emplois
d’après demain). Ce n’est pas plus difficile il
suffit de le faire. Coup de menton de Valls,
Macron et el Khomri entre deux malaises,
nous prenons nos responsabilités, en clair
c’est le cocu de salarié qui paye et le rentier
qui engraisse.
Depuis le CPE, voire même avant, tout
procède de cette logique elle vise à toujours
plus déréglementer le code du travail, à
affaiblir les normes sociales, voire à les
inverser, au nom de la lutte contre le
chômage des jeunes, des moins jeunes des
pas jeunes, … avec comme visée remettre en
cause le partage de la richesse nationale. Je
me plais à répéter ce que disait notre regretté
Bernard Maris dans son ouvrage « l’antimanuel d’économie » : De quoi parle
l’économie, de partage, de partage de la
richesse, la question est de savoir qui regarde
le gâteau et qui tient le couteau. La question
de la confiscation du couteau pour le confier
à des esprits plus responsables est
probablement posée dans le débat en cours.
Il ne faut donc pas prendre les jeunes pour
des buses abusées ou manipulées ! Accroître
la profitabilité et la rentabilité du capital
passe par une confiscation des droits et des
acquis sociaux, ce n’est pas de la sécurisation
des emplois qu’il est question mais de
garantir et de sécuriser les revenus d’une
minorité rentière qui aspire à faire partie du
club très fermé des morts les plus riches du
cimetière, c’est bien une logique mortifère, et
un instinct de mort qui est à l’œuvre dans
cette partie.
Parce que les profits d’aujourd’hui, feront les
précaires de demain et les exclus d’après
demain, soyons nombreux à nous faire
entendre le jeudi 31 mars à Perpignan pour
exprimer le rejet des choix politiques du
gouvernement, pour nos droits, pour nos
enfants, pour d’autres possibles. Parce
qu’#onvautmieuxqueça.
Gérard GIRONELL
7
MUTATION INTRA 2016
Les commissaires paritaires académiques du SNES-FSU 66, syndicat majoritaire dans le
second degré, sont à votre service pour toutes les informations et des conseils
personnalisés pour effectuer votre demande de mutation intra académique, en particulier
pour l’académie de Montpellier.
Nous nous tenons également à votre disposition pour des rendez-vous individuels.
Calendrier de l’Académie de Montpellier : Voir le détail dans le Montpellier SNES spécial mutations 2016.
Saisie des vœux : Du lundi 21 mars (12h) au mardi 5 avril 2016 (12h).
Permanences SNES 66 : 18 rue Condorcet à Perpignan.
Lundi 21 mars, mercredi 30 mars, lundi 4 avril 2016 de14h30 à 17h00 sur rendez-vous.
Contacts : 04 68 66 96 51, [email protected]
• Christophe Georget 06 58 03 77 27
• Marc Moliner 06 80 87 79 76
• Isabel Sanchez 06 58 05 54 53
• Géraldine Morales 06 27 29 43 78
• Caroline Delcor 06 83 21 61 29
SNES
Le nombre du mois
SECTION DES PYRÉNÉES ORIENTALES
- 561
18 RUE CONDORCET
66000 PERPIGNAN
C’est le nombre d’heures d’enseignement perdues
pour l’ensemble des collèges des PO entre la rentrée
2015 et la rentrée 2016. Les premiers effets pervers
de la réforme du collège !
TEL : 04 68 66 96 51
FAX : 04 68 50 32 31
SITE INTERNET : http://snes66.wordpress.com
FACEBOOK : Snes PO
PERMANENCES :
-- LUNDI DE 14H À 17H
-- MERCREDI DE 14H À 17H
8