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SNES Sommaire : N°93 Mars 2016 Edito Bureau SNES 66 La réforme du collège - Billet d’humeur PO La rentrée 2016 dans les lycées La rentrée 2016 dans les collèges Bilan sur la rentrée 2016 Loi travail Calendrier pour les mutations 1 2 3 4 5 6 7 8 Lettre d’information interne de la section des Pyrénées-Orientales du SNES-FSU EDITO : SUR TOUS LES FRONTS ! En ce mois de mars 2016, le mouvement social se trouve confronté à trois grands défis. Le premier, sans connotation hiérarchique, concerne la réforme du collège. La grève nationale du 26 janvier dernier a été particulièrement bien suivie dans notre département. Ce mouvement fait suite aux journées du 19 mai, 11 juin et 17 septembre 2015. La grande majorité des personnels a clairement dénoncé cette réforme d’austérité, anti-pédagogique et inégalitaire, demande son abrogation et l’ouverture de nouvelles discussions pour une véritable réforme ambitieuse. Les conditions de rentrée dans les collèges et les lycées de notre département démontrent tous les effets négatifs de cette réforme et confirment toutes nos craintes exprimées depuis de longs mois. Avec 25 collèges - sur les 31 que compte le département - qui voient leur dotation baisser et 561 heures d’enseignements perdues, il s’agit incontestablement d’une réforme destinée à accompagner la politique d’austérité. Les conséquences dans les établissements sont nombreuses : suppressions d’options, menaces sur les langues (bilangue, bilingue, langues anciennes), sur les dédoublements, EPI imposés comme variables d’ajustement, mise en concurrence des enseignements et des enseignants, autonomie incontrôlée … C’est un nivellement généralisé par le bas ! Les moyens accordés au dernier moment pour « sauver » le bilangue et le bilingue sont largement insuffisants et la carte des langues imposée par le rectorat manque de visibilité. L’enseignement du catalan est particulièrement mis à mal : affaiblissement voire suppression pure et simple des cours d'option langue catalane, baisse des heures de langue catalane en classe bilingue accompagnée localement de menaces de fermeture de classes, conséquences sur les écoles primaires où les centaines d'élèves travaillant en catalan dans les classes bilingues verront leur projet pédagogique vécu depuis la maternelle saboté au collège. Quel gâchis ! Cette réforme est donc clairement anti-pédagogique. Mais cette réforme fait un grand vainqueur : l’enseignement privé qui va largement profiter de l’affaiblissement de l’offre de formation de l’enseignement public ! Cette réforme génère donc des inégalités nouvelles. Comment ne pas évoquer ici la campagne de formation « formatage » lancée par le ministère pour tenter de convaincre les personnels des bienfaits de cette réforme ? La désorganisation des journées du 19 octobre, 16 décembre et 13 janvier démontre bien son impréparation. Suite page 2 … … Suite de la page 1 manifesté leur mécontentement au sujet des pensions le 10 mars dernier. Les collègues ne s’y sont pas trompés en les boycottant majoritairement et en démissionnant des conseils pédagogiques. Les formations disciplinaires se poursuivent actuellement, orchestrées par les corps d’inspection, et se résument bien souvent à demander aux collègues de faire des propositions pour appliquer une réforme qu’ils rejettent ! Le SNES, au sein de l’intersyndicale nationale, va proposer dans les prochains jours de nouvelles actions contre cette réforme : la lutte n’est pas terminée ! Nous exigeons son abrogation pure et simple et la nécessaire remise en cause de celle du lycée. Le deuxième défi se rapporte aux salaires dans la fonction publique. Avec le gel du point d’indice depuis 2010, nos salaires sont bloqués et notre pouvoir d’achat ne cesse de se réduire. Nous faisons partie des enseignants les plus mal rémunérés des pays de l’OCDE ! Il est temps que le gouvernement nous entende sur ce point. Nous exigeons le dégel du point d’indice, la reconstruction des grilles de rémunérations et de nos carrières et le rattrapage du pouvoir d’achat perdu. Les premières propositions du gouvernement sont donc largement insuffisantes : 0,6% d’augmentation du point d’indice au 1er juillet 2016 et 0,6% au 1er février 2017 sont à mettre au compte de nos mobilisations, mais ne suffisent pas à rattraper les pertes salariales subies depuis 2010, année du début du gel du point d’indice ! Nous devons mobiliser la profession pour peser sur les discussions salariales qui viennent de s’ouvrir. Le 22 mars a été un premier pas qu’il faudra amplifier ! Nous associons à cette lutte les retraités qui ont Le troisième défi : le projet de loi « Travail », dit El Khomri. Après le succès de la pétition nationale et des mobilisations des jeunes et des salariés les 9 et 17 mars derniers, le SNES-FSU demande le retrait de cette loi qui dynamite les droits des salariés en leur imposant de nouvelles régressions et qui assombrit l’avenir des jeunes que nous formons tous les jours dans nos établissements. La mobilisation contre le code du travail nous concerne directement : le 1er ministre a annoncé qu’il faudrait appliquer la même logique à la fonction publique ! En exigeant le retrait de la « Loi Travail », nous protègerons la fonction publique et les services publics, tout en refusant une société d’insécurité sociale généralisée. Mobilisons-nous massivement le 31 mars prochain dans le cadre de la journée nationale de grève interprofessionnelle ! Face à ces trois défis, le SNES et la FSU se sont investis dans l’ensemble des actions engagées à tous les niveaux et vont poursuivre les mobilisations dans les semaines à venir. Sur tous ces dossiers, le SNES doit poursuivre sa campagne d’information, d’explication et de mobilisation auprès des collègues et des parents, pour expliciter les liens entre l’ensemble des attaques que subissent tous les salariés, les fonctionnaires et les enseignants du 2nd degré. Marc Moliner Secrétaire départemental SNES 66 BUREAU SNES 66, 2016-2018 A l’issue des élections internes, la liste « Unité et Action », seule présente dans les P.-O., a donc été élue dans sa totalité. Vous trouverez ci-dessous la nouvelle composition du bureau et du secrétariat départemental. 11 membres titulaires élus sur la liste Unité et Action : • MOLINER Marc • MORALES Géraldine • BAREIL Jean-Paul • SANCHEZ Isabel • LATOUR Sébastien • DELCOR Caroline • GIRONELL Gérard • SUREDA Françoise • PALANCHON Guillaume • PALAU Monique • DELCAMP Anne-Marie Secrétariat départemental : • Secrétaire départemental : Marc Moliner • Secrétaires adjoints : Géraldine Morales, Sébastien Latour et Gérard Gironell • Trésorière : Isabel Sanchez • Trésorière adjointe : Françoise Sureda. Membres invités : • S1 de Lurçat : ALEXANDRE Nathalie • S1 d’Arago : MESTRES Stéphane ou PALAU Monique • S1 d’Ille : SERRE Claudie ou CALMET Florian • S1 des retraités : PHILIBERT Jany (suppléant : Roger Gardez) • Secrétaire du CHSCT 66 : GONZALEZ Philippe 2 RÉFORME DU COLLÈGE ET TITANIC, MÊME FINALITÉ... Au sens premier du terme, une réforme se définit comme suit : « Changement de caractère profond, radical apporté à quelque chose, en particulier une institution, et visant à améliorer son fonctionnement…. » Le ministère de l’Education nationale et l’ensemble de ses têtes, soidisant pensantes, ont essayé de respecter à la lettre cette définition. Pour la première partie, ils sont dans le vrai. Mais hélas, pour la seconde c’est plutôt raté. C’est d’ailleurs bien là que se trouve le principal point de discorde entre ces bureaucrates et les personnels sur le terrain. Contrairement au discours tenu par la plupart des inspecteurs pédagogiques régionaux (traduction : représentants commerciaux de la Réforme), celle-ci n’a pas été le fruit d’une réflexion collective mais tout simplement quelque chose d’imposé au soir d’une journée de manifestation, par notre Ministre et ses acolytes. D’ailleurs ces apprentis représentants commerciaux ont bien du mal à la vendre, leur Réforme… (Espérons pour eux que la Loi El Khomri sera abrogée, sinon….) Face à une protestation grandissante (cf. grève du 26 Janvier 2016) et nos craintes, le Ministère continue d’emmener toute une génération d’élèves dans le mur. Quand prendra-t-il conscience que l’intérêt de l’élève ne se trouve pas au centre de la Réforme « proposée » ? Que dire d’un accompagnement personnalisé qui se déroulera en classe entière ? Que dire des EPI qui se veulent être LA nouveauté de cette réforme et son succès quand les thèmes seront imposés aux collégiens ? Voici un petit florilège des meilleurs arguments entendus et cités par les IPR lors des différentes journées de formation disciplinaire (toutes matières confondues) qui se déroulent actuellement : • • • • « La démonstration rigide, c’est fini !.. » (De la programmation informatique est pourtant prévue à la rentrée) « La synergie c’est fabuleux.. » (qui plus est avec des classes à effectifs croissants) « L’appétence des élèves est prioritaire.. » (il est reconnu que l’imposition de thèmes d’EPI sera la solution.) « La priorité, c’est d’être parfait sur le niveau 6ème » (donc les niveaux 5ème, 4ème et 3ème passent au second plan) Dans les faits, cette Réforme n’a qu’un intérêt : faire des économies budgétaires. - Les DHG sont minimalistes : Quand l’EIST dans sa phase expérimentale prévoyait 35,5h pour sa mise en place en 2006, avec cette réforme c’est seulement 24h qui sont prévues. (Calcul effectué sur une base de 6 classes de 6ème, à raison de 162 élèves pour l’ensemble de ce niveau) - Il n’y a proprement dit aucune création de poste dans le Département alors qu’on manque d’enseignants et que le nombre d’élèves est en augmentation. (Rentrée 2016 : différentiel de 75 postes en moins par rapport à la rentrée 2008 !!!) - Le nombre d’heures d’enseignement disciplinaire est en baisse (en raison des AP et EPI pris sur les disciplines) Pour toutes ces raisons et bien d’autres encore, nous continuons d’affirmer que nous ne voulons pas de Cette Réforme. En ce sens, des échéances sont d’ores et déjà prévues. Nous partageons et adhérons aux propos de Nelson Mandela : « L’éducation est l’arme la plus puissante qu’on puisse utiliser pour changer le monde.. » Encore faut-il lui donner les moyens d’y parvenir... Guillaume Palanchon Billet d’humeur - Episode 1 Le surmoi président nous regarde, ….nous observe, nous juge, nous mesure et nous évalue!.... Ou quand les petits camarades du SNALC s’adressent aux minables !!!!! Un certain nombre de nos collègues ont reçu récemment sur leur boite professionnelle une information concernant la campagne de promotion hors-classe 2016. Au passage le SNALC, cette organisation indépendante apolitique tant appréciée et appréciable, poursuit sa campagne d’information en utilisant les boites professionnelles des collègues en infraction avec les règles les plus élémentaires et ce n’est pas faute de rappeler..., le SNALC est sourd !!!! C’est ainsi que la presque totalité des collègues figurant dans le tableau d’avancement ont reçu une information selon laquelle il leur est dit que, le SNALC, contrairement au SNES FSU qui veut faire et fait de la hors-classe un grade de poursuite de carrière, le SNALC lui ne s’engage qu’à garantir la promotion il de collègues qu’ « » reconnaît comme valables et efficaces. Si on lit entre les lignes attendez-vous pitoyables profs ordinaires, à « gicler » du tableau d’avancement, parce que le SNALC et son Président (P majuscule à Président STP !!!!)en ont décidé ainsi. Donc comprenez que si vous n’êtes pas promu, alors que vous étiez dans la liste des promouvables, ce sera la faute au SNALC cette fois et pas au SNES parce que chaque fois que ça se passe mal c’est la faute au SNES et quand ça se passe bien c’est grâce à qui vous savez, …. . …. Cette histoire me rappelle ces publicités qui atterrissent dans nos boites aux lettres : Madame X, Monsieur Z vous venez d’être tiré au sort et vous avez gagné une somme monstrueuse, sous condition … d’accepter de vous faire plumer quelques dizaines d’euros pour avoir le droit de jouer, … pas de gagner évidemment . Ce n’est même pas de l’enfumage, très grossier, grotesque, méprisant vis-à-vis des collègues qui méritent une tout autre considération surtout lorsqu’on prétend défendre un certain nombre de valeurs. Prochain épisode : mieux que la grève à la japonaise, …. La grève qui coûte rien ! Mais alors rien de rien ! Gérard Gironell 3 LA RENTRÉE 2016 DANS LES LYCÉES ATTENTION Ces tableaux vous sont communiqués sous réserve de modification. Veuillez consulter les postes vacants sur SIAM. Etablissement Créations ARGELES 1 eps 1 svt 1 physique-chimie 1 maths 2 hist-géo 1 anglais 1 allemand 1 lettre mod ARAGO, PERPIGNAN 1 lettre mod 1 svt (spea) 1 hist-géo Suppressions Bilan +9 1 éco g fin 1 svt +1 BLUM (SGT), PERPIGNAN 0 CANET 0 CÉRET 1 sii sin (spea) FONT-ROMEU 1 espagnol (spea) LURÇAT, PERPIGNAN 1 sc & tec m 1 anglais 1 éco g fin 1 éco g si -2 1 sc phys 1 anglais 1 hist-géo 1 math (spea) -2 MAILLOL, PERPIGNAN 1 physique-chimie (o) 0 +1 PICASSO, PERPIGNAN 0 PRADES 1 hist-géo ; 1 sii sin TOTAL 18 (3 spea) +2 9 dont 1 occupé +9 Documentation : Aucune création, aucune suppression en collèges et lycées 4 LA COLLEGES ARGELES RENTRÉE 2016 DANS 31 SUPPRESSIONS 17 Postes vacants Espagnol BOURG MADAME CABESTANY Espagnol CANET Maths 14 Postes occupés Anglais Phys-Chimie Espagnol ESTAGEL Espagnol Maths LE SOLER Espagnol Lett-Mod Espagnol MILLAS P.CAMUS Techno Maths (csd Pons) Techno P.M.PAGNOL P.J.S.PONS Musique Educ. spé P.SEVIGNE PORT VENDRES Lett-Mod PRADES Maths RIVESALTES Anglais Lett-Mod Techno Allemand CPE Hist-Géo Lett-Mod (csd Rivesaltes) ; Hist-Géo (csd Toulouges) ; Arts Pla. (csd Pons) Lett-Mod ; Hist-Géo (csd St Exupéry) ; Maths ; Arts Pla. (csd Toulouges) ; EPS (csd Sévigné) Lett-Mod (Spea) 2 Lett-Mod ; Anglais (csd Rivesaltes) ; 2 Maths ; EPS Hist-Géo EPS Maths St-ANDRE Espagnol (csd Sévigné) St CYPRIEN Techno Lett-Mod St ESTEVE Maths Lett-Mod THUIR Espagnol Lett-Mod Arts Pla (Spea) TOULOUGES Phys-Chimie ; EPS (csd Millas) Lett-Mod ; Lett-Mod (csd Ille) ; Anglais ; Anglais (csd J Moulin) ; Hist-Géo ; Maths ; Phys-Chimie ; Arts Pla. (csd Thuir) ; EPS P.J.MACE P.J.MOULIN 33 CREATIONS SVT (csd Camus) ELNE ILLE LES COLLÈGES Lett-Mod (Spea, UPE2A) Anglais (csd Ille) Notes : suppression de poste occupé : mesure de carte scolaire ; csd : complément de service donné ; spea : poste spécifique académique ; Attention : les compléments de service sont susceptibles d’évolution jusqu’à la rentrée. 5 RENTRÉE 2016 : COLLÈGES Le CTSD sur les mesures liées à la répartition des moyens d’enseignement des collèges et des SEGPA des Pyrénées-Orientales pour la rentrée 2016 s’est tenu le 9 mars dans des circonstances particulières de mobilisation des personnels contre la réforme du collège. Nous avons dénoncé cette réforme d’austérité, anti-pédagogique et inégalitaire, demandé son abrogation et l’ouverture de nouvelles discussions pour une véritable réforme ambitieuse. La lecture du tableau des créations / suppressions fourni à l’occasion de ce CTSD semble de prime abord assez rassurante avec 31 suppressions pour 33 créations, soit un bilan de + 2 postes. L’implication des équipes pédagogiques sur le terrain, le dialogue avec les directions dans la majorité des établissements et le travail des services de la DSDEN ont permis d’atténuer, pour cette année, les effets pervers de la réforme du collège. Mais qu’adviendra-t-il lorsque la marge et l’accompagnement académique disparaitront ? En réalité, ces chiffres masquent une situation beaucoup plutôt plus préoccupante. Ces données démontrent tous les effets négatifs de la réforme du collège et confirment toutes nos craintes exprimées depuis de longs mois. 25 collèges sur les 31 que compte le département voient leur dotation baisser. 561 heures d’enseignements sont perdues par rapport à la rentrée de septembre 2015 ! Pour revenir au niveau du H / E (heures d’enseignement par élève) de 2008, c’est 77 équivalents temps pleins qu’il aurait fallu créer … Nous sommes donc très loin du compte ! 14 suppressions concernent des postes occupés, avec des situations humaines qui seront parfois très compliquées à gérer. ET LYCÉES EN DANGER ! Certaines disciplines sont durement touchées : l’espagnol (-6), la technologie (-4), l’allemand, l’éducation musicale avec peu de possibilité de réaffectation … Certains établissements comme Rivesaltes (5 suppressions) ou Ille (4) subissent de plein fouet cette politique d’austérité. Nous dénonçons également le nombre toujours trop important de compléments de service (15 sur les 31 créations) qui dégradent encore davantage les conditions de travail des personnels. La FSU continuera donc à exiger l’abrogation de la réforme du collège et la mise en place d’une politique éducative véritablement ambitieuse ! Pour toutes ces raisons, les élus FSU (6) ont voté CONTRE les propositions de l’inspection académique avec FO (1) et le SNALC (1) alors que l’UNSA s’abstenait. Pour les lycées, le CTA s’est tenu le 22 mars. 18 créations de poste dont 3 spécifiques pour 9 suppressions dont un poste occupé. Si on excepte le lycée Bourquin d’Argeles (9 créations), le bilan est à l’équilibre pour les autres lycées du département (9 créations / 9 suppressions). Alors que les effectifs augmentent toujours en lycée, nous dénonçons l’insuffisance des dotations allouées. L’exiguïté des moyens conduit à des choix anti-pédagogiques et à des stratégies de déréglementation. En lycée aussi, des formations seront sacrifiées et les classes surchargées conséquences de la réforme Chatel que notre ministère a enfin décidé d’évaluer … en proposant une enquête de satisfaction aux élèves membres des CVL ! Quel manque de considération pour les personnels ! Marc Moliner 6 LOI TRAVAIL : APPRENDRE La jeunesse dans la rue, …. toute l’angoisse pour son avenir !!! Je me plais à me lancer dans l’écriture de ces quelques lignes, parce qu’elles me font reculer de quelques dizaines d’années, c’est toujours plaisant lorsqu’on vient d’inscrire un an de plus au compteur. Du CPE à aujourd’hui ce sont évidemment les mêmes forces, les mêmes logiques qui guident les projets de réforme du marché du travail, et toujours les mêmes dogmatismes qui sont à la manœuvre, d’aucuns appellent cela la modernité. Mais j’y vois plus l’expression de forces ultra-réactionnaires qui puisent leurs idées dans le terreau stérile de la pensée dite libérale orthodoxe. Alléger le code du travail, facilitera le licenciement donc l’embauche, une antienne déjà entendue en son temps : 1986 sous le gouvernement Balladur, ou Yvon Gattaz (patron du CNPF), le papa de Pierre (patron du MEDF) promettait au doigt mouillé 100 000 embauches ! plus tard en 2006 avec de Villepin et le CPE/CNE Je voudrais que l’on m’explique pourquoi cette facilitation du licenciement devrait entraîner un surcroît d’embauche ? Cette formule est une ficelle usée, plus qu’une formule, c’est une imprécation à laquelle il suffirait de croire pour que ça marche. C’est comme si l’on prétendait que simplifier le code pénal permettrait à la justice de fonctionner plus vite plus efficacement et que cela réduirait de fait l’insécurité et la délinquance ? Cela fait plus de quarante ans que des gouvernements successifs, qu’ils soient de droite ou de gauche, se sont livrés à l’exercice de l’assouplissement des règles du droit du travail, de Raymond Barre, à Balladur, de Auroux à de Villepin, … . Ce sont chaque fois les mêmes mots, les mêmes expressions qui sont usées, et les mêmes dogmatismes qui inspirent les mêmes mesures. Introduire plus de flexibilité n’a jamais produit le moindre effet, si ce n’est de maintenir un niveau de chômage qui n’est jamais descendu en dessous de 7% de la population active, et dont la promesse qu’il À REGARDER AU-DELÀ DES BARRICADES atteigne 14% pourrait se réaliser dans le semestre qui suit. Le but du texte initial n’est pas de baisser le chômage, cela nos experts le savent bien, ils l’écrivent et le disent, c’est dire leur mépris de l’expression démocratique et de l’action sociale. Augustin Landier, professeur à l’école d’économie de Toulouse, l’écrit dans Le Monde : l’avant projet de loi El Khomri « avait le mérite de poser un diagnostic objectif sur le marché du travail français. La principale pathologie de notre pays, ce n’est pas le taux de chômage à 10% mais la précarisation de la population, dont une part grandissante est, ou retombe, au chômage de façon quasi permanente ». Suivent quelques larmes de crocodile versées par cet esclavagiste sur ceux qui « se retrouvent de facto exclus de la vie normale (…) parce qu’ils n’ont pas de CDI ». Mais, quand on lui demande « cette réforme n’était-elle pas destinée à inverser la courbe du chômage ? », le serviteur zélé du patronat tient son rôle avec assurance dans cette réponse stupéfiante: « la principale vertu de ce texte, ce n’est pas de faire baisser le chômage global à court terme, mais d’augmenter la probabilité pour chacun d’obtenir en un temps raisonnable, un emploi stable. Dans le contexte de croissance molle que nous connaissons, cela passe par la réduction des incertitudes des chefs d’entreprise en matière d’embauche. En effet, le taux de chômage en soi n’est pas un bon indicateur de la santé d’une économie. On peut avoir 10% de chômage, si les gens retrouvent un emploi en trois mois, il n’y a plus de sujet grave !». Tout cela les jeunes, notre jeunesse l’a compris et bien plus. Pour lutter contre le chômage nos Mandrakes de l’économie savent qu’il suffit de limiter ou de réduire le droit à l’indemnisation chômage pour pousser les chômeurs à reprendre le chemin du boulot (on comprend mieux alors la réforme de l’UNEDIC en cours), qu’il n’y a qu’à réduire le coût du travail (d’où la multiplication de situations de contrats et d’exonérations sociales et fiscales diverses), et qu’il faut qu’on fasse la promotion d’emplois de plus en plus flexibles, pour faciliter à la fois l’embauche (la « sécurisation de l’emploi » pour qui ? Par la réduction des droits au profit de qui ?) et la compétitivité (le bon vieux théorème de SCHMIDT les profits d’aujourd’hui sont les investissements de demain et les emplois d’après demain). Ce n’est pas plus difficile il suffit de le faire. Coup de menton de Valls, Macron et el Khomri entre deux malaises, nous prenons nos responsabilités, en clair c’est le cocu de salarié qui paye et le rentier qui engraisse. Depuis le CPE, voire même avant, tout procède de cette logique elle vise à toujours plus déréglementer le code du travail, à affaiblir les normes sociales, voire à les inverser, au nom de la lutte contre le chômage des jeunes, des moins jeunes des pas jeunes, … avec comme visée remettre en cause le partage de la richesse nationale. Je me plais à répéter ce que disait notre regretté Bernard Maris dans son ouvrage « l’antimanuel d’économie » : De quoi parle l’économie, de partage, de partage de la richesse, la question est de savoir qui regarde le gâteau et qui tient le couteau. La question de la confiscation du couteau pour le confier à des esprits plus responsables est probablement posée dans le débat en cours. Il ne faut donc pas prendre les jeunes pour des buses abusées ou manipulées ! Accroître la profitabilité et la rentabilité du capital passe par une confiscation des droits et des acquis sociaux, ce n’est pas de la sécurisation des emplois qu’il est question mais de garantir et de sécuriser les revenus d’une minorité rentière qui aspire à faire partie du club très fermé des morts les plus riches du cimetière, c’est bien une logique mortifère, et un instinct de mort qui est à l’œuvre dans cette partie. Parce que les profits d’aujourd’hui, feront les précaires de demain et les exclus d’après demain, soyons nombreux à nous faire entendre le jeudi 31 mars à Perpignan pour exprimer le rejet des choix politiques du gouvernement, pour nos droits, pour nos enfants, pour d’autres possibles. Parce qu’#onvautmieuxqueça. Gérard GIRONELL 7 MUTATION INTRA 2016 Les commissaires paritaires académiques du SNES-FSU 66, syndicat majoritaire dans le second degré, sont à votre service pour toutes les informations et des conseils personnalisés pour effectuer votre demande de mutation intra académique, en particulier pour l’académie de Montpellier. Nous nous tenons également à votre disposition pour des rendez-vous individuels. Calendrier de l’Académie de Montpellier : Voir le détail dans le Montpellier SNES spécial mutations 2016. Saisie des vœux : Du lundi 21 mars (12h) au mardi 5 avril 2016 (12h). Permanences SNES 66 : 18 rue Condorcet à Perpignan. Lundi 21 mars, mercredi 30 mars, lundi 4 avril 2016 de14h30 à 17h00 sur rendez-vous. Contacts : 04 68 66 96 51, [email protected] • Christophe Georget 06 58 03 77 27 • Marc Moliner 06 80 87 79 76 • Isabel Sanchez 06 58 05 54 53 • Géraldine Morales 06 27 29 43 78 • Caroline Delcor 06 83 21 61 29 SNES Le nombre du mois SECTION DES PYRÉNÉES ORIENTALES - 561 18 RUE CONDORCET 66000 PERPIGNAN C’est le nombre d’heures d’enseignement perdues pour l’ensemble des collèges des PO entre la rentrée 2015 et la rentrée 2016. Les premiers effets pervers de la réforme du collège ! TEL : 04 68 66 96 51 FAX : 04 68 50 32 31 SITE INTERNET : http://snes66.wordpress.com FACEBOOK : Snes PO PERMANENCES : -- LUNDI DE 14H À 17H -- MERCREDI DE 14H À 17H 8