La chute du huard, bonne nouvelle pour l`agriculture!
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La chute du huard, bonne nouvelle pour l`agriculture!
V o l . 86, n o 8 – 25 févr ier au 3 mars 20 15 – w w w . l a t e r r e . c a – U n c a h i e r – 4 0 p a g e s – 2,25 $ La chute du huard, bonne nouvelle pour l’agriculture! PHOTOMONTAGE : JUDITH BOIVIN-ROBERT/TCN À LIRE EN PAGES 2,3, 4, 5 ET 8 USDA Outlook: une bonne année en perspective LANCE CHEUNG/USDA À LIRE EN PAGE 11 7 78313 02664 Messageries Dynamiques 1 08 Vol 86 #08 10013 2,25$ PAGE 2 LA TERRE DE CHEZ NOUS, 25 février 2015 DOSSIER CHUTE DU HUARD Payant, un dollar faible, pour nos exportateurs YVON LAPRADE [email protected] Un dollar canadien faible devrait faire de nombreux gagnants dans l’industrie agroalimentaire québécoise, affirme Bruno Larue, professeur titulaire au département agroalimentaire de l’Université Laval. « On peut penser au porc, aux produits de l’érable, à la pomme de terre et à plusieurs légumes, dont les brocolis. Les avantages sont indéniables pour les producteurs-exportateurs sur le marché américain. » Bruno Larue constate, à l’instar de nombreux analystes qui suivent les mouvements de la devise canadienne, que la chute vertigineuse du huard inter- oranges et les fraises made in USA se vendent à prix d’or? « Je ne crois pas qu’il y aura un effet de transmission des prix, du moins pas vient dans un contexte déjà favorable. « Le secteur agroalimentaire est un gros exportateur, fait-il valoir. La balance commerciale est excédentaire dans nos échanges commerciaux avec les États-Unis. Ça ne peut que s’améliorer. » L’agroéconomiste, qui n’a pas de boule de cristal, s’attend à ce que le dollar canadien fasse du surplace au cours des prochains mois, « mais il ne devrait pas se négocier plus haut que 84-85 cents ce printemps », prévoit-il. À un tel niveau, les grands distributeurs tels que Metro, IGA-Sobeys et ProvigoLoblaw, qui sont de gros importateurs de produits de la terre, et qui payent leurs fournisseurs en devises américaines, notamment, vont-ils écoper? Peut-on s’attendre à ce que les Cela dit, Bruno Larue estime que les producteurs de fraises du Québec, pour donner cet exemple, pourront se faufiler avec plus de facilité dans les comptoirs La chute vertigineuse du huard intervient dans un contexte déjà favorable. à 100 %, entre les producteurs américains et les distributeurs, répond le professeur. Des expéditeurs vont s’ajuster, et ils ont commencé à baisser leurs prix sensiblement pour tenir compte de la nouvelle réalité du marché et de la devise. » des supermarchés, quand débutera la saison des récoltes, bien entendu. Il croit que la fraise du Québec, en concurrence avec celle de l’Oncle Sam, pourrait devenir plus attrayante pour les acheteurs des grandes chaînes. Le dollar dévalué sera un atout pour ce fruit sucré. Des tarifs douaniers avicoles plus efficaces La chute du dollar canadien aura une certaine influence sur les produits sous gestion de l’offre. Les œufs et la volaille sont en grande majorité produits au Canada, donc moins sujets à la volatilité du dollar. Par ailleurs, la baisse du dollar augmente l’efficacité des tarifs doua- ARCHIVES/TCN MARTINE GIGUÈRE niers. Ces tarifs sont un des piliers du contrôle des importations des produits sous gestion de l’offre. Dans le poulet, cela pourrait limiter les importations déguisées de poules de réforme. La faiblesse du dollar pourrait également influer négativement sur différents programmes d’importation. Des impacts négatifs se feront sentir pour les producteurs qui souhaitent investir dans de nouveaux équipements ou pour certains éleveurs qui achètent leur moulée directement des États-Unis. Dans les œufs d’incubation, le taux de change avantageux aura certes un impact. Cependant, c’est plutôt la rareté des œufs d’incubation sur le marché continental qui influence le marché. LA TERRE DE CHEZ NOUS, 25 février 2015 PAGE 3 DOSSIER CHUTE DU HUARD Espoirs dans le porc et le sirop d’érable À court terme du moins, la baisse du dollar canadien par rapport à la devise américaine suscite certains espoirs chez les producteurs de porcs et de sirop d’érable. Dans ces deux secteurs, une forte proportion de la production, soit 70 %, est destinée au marché d’exportation, nettement favorisé par un dollar autour de 80 cents par rapport au dollar américain. Les exportations de viande de porc représentent 70 % de la production pour une valeur de 1,4 milliard de dollars. Dans le porc, la dévaluation du dollar a permis d’absorber la chute du prix de référence américain qui sert d’étalon pour déterminer le prix payé aux éleveurs québécois. Pour la semaine du 6 au 15 février, ce prix de référence a dégringolé sous la barre des qu’exportateur, la baisse du dollar fait son bonheur. Par contre, ajoute-t-il, le coût de l’alimentation et des grains, qui représente la moitié du prix d’un porc, va sans doute rattraper les producteurs. En 2013, les transformateurs québécois ont exporté 530 000 tonnes de viande de porc à travers le monde. Les exportations représentent 70 % de la production pour une valeur de 1,4 G $. Sirop d’érable Dans le secteur du sirop d’érable, les exportateurs de sirop sont partagés conséquences de la prochaine récolte aux États-Unis dans la perspective où les transformateurs américains vont acheter massivement le sirop québécois. On le sait, les acériculteurs au sud de la frontière sont en train d’augmenter leur production. L’an dernier, le Québec a exporté 78 millions de livres de sirop d’érable, soit près de 69 % de sa production de 113,7 millions de livres. ARCHIVES\TCN PIERRE-YVON BÉGIN pybegin@laterre ca 70 $ US/100 lb, entraînant une baisse de 6,2 % du prix moyen au Québec. Depuis la fin de l’année 2014, constate le Centre de développement du porc du Québec, le fléchissement totalise environ 33 $/100 kg. La dévaluation du dollar aura sans doute permis de limiter cette dégringolade. « On se réjouit de la baisse du dollar et ça amoindrit la baisse du prix de référence américain », commente Bruno Girard, responsable des achats et des ventes auprès de F. Ménard, de L’AngeGardien. Celui-ci confirme qu’en tant quant à l’impact d’un dollar à 80 cents. Président du Conseil de l’industrie de l’érable représentant les acheteurs autorisés, Eliott Levasseur émet certaines réserves. À première vue, dit-il, tout le monde devrait se réjouir de la baisse du dollar. Pourtant, il s’interroge quant aux « Ma crainte, admet-il, c’est de savoir ce que les producteurs américains vont faire pour se débarrasser de leur sirop. » Rappelons que l’an dernier, le Québec a exporté 78 millions de livres de sirop d’érable, soit près de 69 % de sa production de 113,7 millions de livres. PAGE 4 LA TERRE DE CHEZ NOUS, 25 février 2015 DOSSIER CHUTE DU HUARD Les producteurs maraîchers gagnants [email protected] Un dollar à 80 cents est sans contredit avantageux pour les producteurs de fruits et légumes du Québec. En fait, si la tendance se maintient, la dégringolade de la devise canadienne par rapport à la devise américaine favorisera les exportations de produits maraîchers aux États-Unis. Chez les maraîchers, on vise l’exportation de près de 40 % des récoltes. Les produits d’exportation vedettes du Québec, comme la laitue, le brocoli et le chou-fleur, bénéficient du taux de change. En effet, les producteurs californiens – les principaux concurrents pour ces produits – éprouvent de nombreuses difficultés. En plus de la force du dollar américain qui les pénalise, le manque d’eau d’irrigation destinée aux cultures et une pénurie de maind’œuvre les forcent à diminuer leurs superficies. Du côté des producteurs de pommes de terre, la conjoncture aura un faible impact sur les exportations, car l’inven- ARCHIVES/TCN MARTINE GIGUÈRE Plus de fruits et légumes du Québec seront exportés vers les États-Unis. taire de ces légumes aux États-Unis est particulièrement élevé. En ce qui concerne la pomme de terre pour le prépelage, l’entreprise Saint-Arneault réalise de 50 à 60 % de son chiffre d’affaires aux États-Unis. Pour cette exploitation, l’impact positif de la faiblesse du dollar aura été de courte durée. Saint-Arneault demeure un petit joueur comparativement à ses concurrents américains, et ce sont les gros joueurs qui fixent les prix, laissant peu de marge de manœuvre aux autres joueurs sur le marché. Pas d’impact majeur sur l’industrie laitière JEAN-CHARLES GAGNÉ [email protected] L’industrie laitière ne semble pas vraiment affectée par le fait que le dollar canadien corresponde à 80 cents américains. « Pour l’heure, ça n’a pas d’impact significatif sur nos importations de fromages en provenance d’Europe, car l’écart du dollar canadien par rapport à l’euro a très peu varié », a déclaré à la Terre Dominique Benoit, vice-président principal Affaires institutionnelles et Communications chez Agropur coopérative. On comprend qu’un tel écart, à la baisse ou à la hausse, aurait un impact sur le coût d’acquisition de ces produits. La chute de la devise canadienne n’a pas d’impact sur les activités aux États-Unis de la plus grande coopérative laitière au Canada, a poursuivi M. Benoit. « Nos usines y opèrent et génèrent des bénéfices en dollars américains. De plus, nous avons emprunté en dollars américains pour nos récentes acquisitions au pays de l’Oncle Sam. » Par ailleurs, les produits laitiers fabri- DANS LA TERRE CETTE SEMAINE ROMÉO BOUCHARD RENIE L’UNION PAYSANNE ACTUELLE PAGE 12 Actualités/Politique VOTRE MAGAZINE CETTE SEMAINE ÚParadis ampute la formation continue Le cahier technique de PERTES CAUSÉES PAR LES INONDATIONS DE LA BAIE DE LAVALLIÈRE PAGE 16 rait que l’écart entre les deux devises « incite des transformateurs à regarder davantage sur le marché canadien pour combler leurs besoins avant d’importer des produits des États-Unis ». Cela dit, la chute du dollar canadien ne va pas décourager les importateurs de fromages au Canada, estime M. Langlois. « Les détenteurs de permis d’importation vont de toute façon utiliser leur licence, quitte à ce que leur marge bénéficiaire soit peut-être un peu moins grande, compte tenu du coût plus élevé du fromage importé », a-t-il soutenu. Sur le Web laterre.ca MARS 2015 www.utiliterre.ca L’UPA RENCONTRE LE MINISTRE ET DEMANDE 60 M$ POUR CE PRINTEMPS PAGE 12 qués aux États-Unis ne traversent pas la frontière canado-américaine, a-t-il noté. Charles Langlois, présidentdirecteur général du Conseil des industriels laitiers du Québec (CILQ), a signalé « qu’à première vue, un écart de 15 à 20 % sur le prix de notre matière première [lait] ne sera pas suffisant pour stimuler les exportations de produits laitiers de façon significative ». Le prix des produits laitiers sur les marchés mondiaux est d’environ 40 $ l’hectolitre contre quelque 80 $ au Canada, a-t-il fait remarquer. Par ailleurs, il se pour- Actualités/International ÚUn tracteur au pôle Sud NOTRE DOSSIER Bâtir une étable à la hauteur de ses attentes TECHNIQUE Hortau: gestion simplifiée des sols agricoles SIMA 2015 ÚÉtienne Dupuis sera au SIMA 2015. Suivez-le sur laterre.ca, sur notre page Facebook ou sur Twitter #sima2015 et #laterreca Partagez vos photos et vidéos avec nous. ANIMAL Des huches à veaux individuelles et… isolées BIOTERRE La question de la semaine ÚCroyez-vous qu’un dollar canadien à 0,80 $ soit une bonne nouvelle pour l’agriculture québécoise? Venez répondre sur : laterre.ca PAGES 23 À 26 Résultats du sondage Roger Dubé ÚSentez-vous que le ministre Paradis écoute les agriculteurs? de Saint-Denis-De La Bouteillerie Oui, c’est certain! 21 % / Non, pas du tout! 67 % / Je ne sais pas 12 % LA TERRE DE CHEZ NOUS, 25 février 2015 PAGE 5 DOSSIER CHUTE DU HUARD Quand la dévaluation du dollar sauve le prix des grains [email protected] La dépréciation du dollar canadien observée depuis déjà quelques mois, combinée à la faible récolte québécoise, a soulevé les bases locales associées au prix du maïs. Ramzy Yelda, analyste principal des marchés à la Fédération des producteurs de cultures commerciales du Québec, estime même que sans ces deux facteurs, le prix du maïs serait fort probablement de 20 à 30 $ la tonne sous les niveaux actuels. De fait, plusieurs producteurs ont tendance à livrer une partie de leur grain avant la période de dégel, laquelle limite les tonnages transportés sur la route. Aussi, la voie maritime devrait s’ouvrir de nouveau pour laisser circuler des bateaux, qui, selon les rumeurs, apporteraient du grain étranger. Au final, l’augmentation de la disponibilité des grains dans les prochaines semaines, couplée à un dollar canadien qui, d’après plusieurs analystes, ne devrait pas se dévaluer davantage, pourrait entraîner une diminution des bases locales, et donc, une baisse du prix du grain. La monnaie de nombreux pays exportateurs de grains est soit en baisse, soit en chute libre. Conséquemment, les agriculteurs vendent présentement leur maïs au-delà du chiffre magique de 200 $ la tonne. Un prix qui en satisfait plusieurs. Sauf qu’à la veille du dégel printanier, la situation se corse. Évidemment, de nombreux autres facteurs entrent en jeu. L’Amérique du Sud a amorcé les battages et tout indique qu’elle produira des volumes astronomiques de soya et une quantité considérable de maïs. Ramzy Yelda PIERRE-YVON BÉGIN/TCN MARTIN MÉNARD fait état d’un hiver très doux pour les Européens : « La survie de leurs céréales d’automne semble de plus en plus assurée, laissant envisager des rendements intéressants », mentionne-t-il. À l’inverse, la demande des grains est soutenue, notamment en Chine. Ce pays continue d’acheter des volumes importants. De plus, « la monnaie de nombreux pays exportateurs de grains est soit en baisse [Argentine, Brésil, Canada, Europe], soit en chute libre [Russie, Ukraine] », fait remarquer M. Yelda. Par conséquent, les agricul- teurs de certains de ces pays, comme l’Ukraine, pourraient payer leurs intrants plus cher, ce qui aurait pour effet de diminuer les superficies ensemencées en maïs. Finalement, et comme à l’habitude, ce sont les intentions de semis en sol américain, et ensuite, les conditions de semis, qui dicteront les prix courants. Les réserves de grain étant mondialement élevées, advenant de bonnes conditions de semis, les prix pourraient décroître, voire même plonger, selon certains. PAGE 6 LA TERRE DE CHEZ NOUS, 25 février 2015 ÉDITORIAL L’UPA ne participera pas à la consultation Pronovost sur la relève MARCEL GROLEAU Président général de l’Union des producteurs agricoles Le 13 février dernier, nous apprenions par les médias que le ministre Pierre Paradis lançait une énième consultation sur la relève agricole. M. Paradis a confié cette consultation à l’exprésident de la Commission sur l’avenir de l’agriculture et de l’agroalimentaire québécois (CAAAQ), Jean Pronovost. Ce dernier doit consulter des jeunes dont les noms lui seraient soumis par l’UPA, le Conseil des entrepreneurs agricoles (CEA) et l’Union paysanne. Il y a plusieurs choses qui clochent dans cette démarche. Tout d’abord, M. Paradis (en poste depuis huit mois) n’a eu aucune rencontre de travail avec la Fédération de la relève agricole du Québec (FRAQ), qui regroupe plus de 2 000 jeunes. La FRAQ en a pourtant demandé une peu de temps après sa nomination. La seule rencontre s’est limitée à une visite de courtoisie à la ferme du président de la FRAQ, Pascal Hudon, alors que le ministre était en route vers la remise des médailles du mérite agricole à Rimouski. Le choix de nommer Jean Pronovost est l’autre élément qui risque de faire déraper cette annonce. Le rapport de la CAAAQ, déposé en 2008, est loin d’avoir fait l’unanimité. En fait, bien des gens ont retenu de ce rapport une seule recommandation, soit celle qui suggérait la fin de l’accréditation unique. Mais ce n’est pas de cet aspect dont je veux vous parler. Le choix de l’accréditation revient aux producteurs, et des mécanismes législatifs et réglementaires sont déjà en place dans l’éventualité où ils en décideraient autrement. L’ex-premier ministre Jean Charest a rapidement clarifié cet enjeu dès le dépôt du rapport, tout comme le premier ministre actuel, Philippe Couillard, lors de la course à la chefferie et pendant la campagne électorale. Les principales recommandations de la CAAAQ n’en étaient pas moins désastreuses. La recommandation no 1 proposait de geler à 305 M$ le budget annuel de la Financière agricole du Québec (FADQ), alors que son sous-financement en regard des risques qu’elle devait couvrir était clairement démontré. La recommandation no 3 suggérait quant à elle d’abolir le programme d’assurance stabilisation des revenus agricoles et de le remplacer par un programme découplé, une avenue actuellement abandonnée par les Européens et les Américains. La recommandation no 4 proposait la mesure dite du 25 % dans l’échantillon servant au calcul des coûts de production et la no 14, l’ouverture des plans conjoints pour permettre la production sans quotas. L’Union paysanne a repris cette recommandation dans un rapport diffusé en décembre dernier, encore une fois cosigné par M. Pronovost. Ce rapport contient d’importantes erreurs factuelles et de compréhension du système de gestion de l’offre. Le plus étonnant dans cette affaire, c’est que M. Paradis, à l’époque où il était président de la Commission de l’agriculture, des pêcheries, de l’énergie et des ressources naturelles, a mené une véritable bataille contre la FADQ et son propre parti après l’application de plusieurs des recommandations de la commission Pronovost. Rappelons-nous que l’application de ces mesures, dans un contexte très difficile sur les marchés, a entraîné la faillite et l’abandon de plusieurs producteurs dans le secteur des viandes. Environ 30 à 50 % des fermes en production porcine, ovine et bovine sont ainsi disparues entre 2010 et 2012, en bonne partie à la suite de l’application des recommandations du rapport Pronovost. Et c’est à lui qu’on confierait maintenant l’avenir de la relève? Mais ce que je craignais le plus est en train de se produire. À l’émission Bien dans son assiette du 19 février, le président du CEA, Jacques Cartier, a parlé pendant 10 minutes de l’accréditation unique et n’a pas dit un mot sur les enjeux de la relève agricole. L’Union paysanne fera sans doute la même chose et les discussions risquent ainsi de dévier sur l’accréditation syndicale agricole plutôt que sur l’avenir de notre agriculture, comme cela a été le cas en 2008. La façon dont M. Paradis a lancé cette consultation est regrettable, car le dossier de la relève agricole sera maintenant utilisé à des fins partisanes. Voilà pourquoi l’UPA entend rester au-dessus de la mêlée. En collaboration avec la FRAQ et les 2 000 jeunes qui en sont membres, nous déposerons nos recommandations directement au ministre. La FRAQ compte dans ses rangs des jeunes établis, sur le point de l’être et d’autres en négociation avec des cédants non apparentés, dans tous les secteurs de production et dans toutes les régions du Québec. Le ministre et la relève peuvent donc compter sur nous pour que le vrai travail se fasse. www.laterre.ca Directeur André Savard Directrice de production Brigit Bujnowski Directrice marketing et développement Laëtitia Parriaux Coordonnateur ventes et distribution Rédacteur en chef (par intérim) Pierre Leroux Marc-Alain Soucy Ventes Chefs de pupitre Christian Guinard Sylvain Joubert Daniel Lamoureux Marc Mancini Richelle Fortin Julie Desbiens Impression Imprimerie Transmag Coordonnateur administration et service à la clientèle Distribution en kiosque Vincent Bélanger-Marceau Postes Canada Messageries Dynamiques Abonnement ABONNEMENT AU QUÉBEC 65,54 $ 1 an : 2 ans : 104,63 $ 3 ans : 136,82 $ Paiement par chèque ou mandat à l’ordre de La Terre de chez nous NUMÉRO GÉNÉRAL 1 800 528-3773 RÉDACTION 450 679-8483 poste 7270 [email protected] PUBLICITÉ 450 679-8483 poste 7712 [email protected] ABONNEMENTS ET PETITES ANNONCES 1 877 679-7809 [email protected] ÉDITEUR L’Union des producteurs agricoles 555, boulevard Roland-Therrien, bureau 100 Longueuil (Québec) J4H 3Y9 www.laterre.ca Dépôts légaux : Bibliothèque nationale du Québec - 1992 Bibliothèque nationale du Canada ISSN 0040 - 3830 La Terre de chez nous, ISSN 0040-3830, is published weekly, 51 times per year except first week of January by La Terre de chez nous c/o USACAN Media Corp. at 123A Distribution Way Building H-1, Suite 104, Plattsburgh, N.Y. 12901. 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Dallaire souhaite réaliser un vaste projet domiciliaire sur ces terres d’une qualité exceptionnelle, situées à Beauport. Pour ce faire, il doit maintenant obtenir l’accord de la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ). C’est à vous de décider de l’avenir des terres des Sœurs de la Charité, véritable poumon vert situé à quelques kilomètres du centre-ville de Québec. Donner l’aval à un projet d’urbanisation sur ce qui reste des meilleures terres arables du Québec serait faire marche arrière dans le développement d’une collectivité durable. Le projet est contraire aux orientations de la Politique de souveraineté alimentaire du Québec, du Plan métropolitain d’aménagement et de développement de la Communauté métropolitaine de Québec, du Plan directeur d’aménagement et de développement de la Ville de Québec et de son Plan de développement de la zone agricole, pour ne nommer que ceux-là. Alors que plusieurs projets de développement demeurent inachevés, dont l’écoquartier d’Estimauville, et que le potentiel de densification à l’intérieur du périmètre d’urbanisation n’est pas atteint, comment justifier de bâtir une miniville, là où il n’y a aucune infrastructure, avec pour effet d’imperméabiliser le sol, d’accroître l’étalement urbain et de perdre de manière définitive les services écosystémiques rendus par cet espace vert? Le potentiel des terres des Sœurs de la Charité est sous-estimé des détracteurs du développement à tout prix. Pour s’adapter aux changements climatiques, la ville doit être résiliente. L’agriculture de proximité, accompagnée d’un système alimentaire local structurant, est garante de cette résilience. Mieux, elle contribue à la lutte contre les changements climatiques en diminuant l’empreinte liée au transport des aliments. Les terres enclavées de Beauport sont un joyau pour la sécurité alimentaire de la ville de Québec. Elles sont le gardemanger de demain. Si nous ne sommes pas les seuls à hausser la voix devant le risque de sacrifier nos meilleurs sols pour les couvrir de bitume, c’est qu’ils font partie de notre patrimoine. La terre est à la base de la chaîne alimentaire. Alors que l’agriculture urbaine envahit les toits, pourquoi asphalter le sol? Plusieurs solutions de remplacement qui permettraient de tirer tout le potentiel de cette zone verte ont été proposées : coopératives agricoles approvisionnant les banques alimentaires, lots pour la relève, agriculture soutenue par la communauté, jardins communautaires, collectifs ou éducatifs, agrotourisme. Mme Gouin, vous avez le devoir de protéger le territoire agricole du Québec et détenez le pouvoir de rappeler les orientations que nous nous sommes données pour développer des villes durables qui répondent aux besoins de leurs citoyens. Nous comptons sur vous. Les étudiants du cours Aménagement de collectivités durables dans le cadre du diplôme de 2e cycle et de la maîtrise en gestion de l’environnement de l’Université de Sherbrooke PAGE 8 LA TERRE DE CHEZ NOUS, 25 février 2015 DOSSIER CHUTE DU HUARD Du bon comme du mauvais pour le bœuf Pour les producteurs bovins du Québec et leurs confrères du reste du Canada, le recul du huard génère des impacts positifs et négatifs qui méritent d’être mis dans la balance. Pour le producteur qui vend des bovins aux États-Unis, un dollar canadien à 80 cents permet d’aller chercher plus ou moins 300 à 500 $ de plus par tête par rapport à un dollar au pair, calcule Ann Fornasier, agroéconomiste à la Fédération des producteurs de bovins du Québec (FPBQ). Il s’agit donc d’une bonne nouvelle pour la production de bouvillons du Québec ARCHIVES/TCN JULIE MERCIER [email protected] ricaine depuis 2009. Selon Financement En 2014, plus de 1,2 million de puisqu’en 2014, environ le quart des agricole Canada, les taux d’intérêt bovins canadiens ont été exportés aux quelque 111 000 têtes ont été abatdevraient demeurer bas plus longtemps États-Unis, indique Agriculture et tues aux États-Unis. Les engraisseurs au Canada qu’aux États-Unis, ce qui Agroalimentaire Canada. devront cependant surveiller de près le exercera une pression baissière sur le Prédiction coût des grains. huard à court terme. Le dollar canadien se situe à son plus Les grands parcs d’engraissement bas niveau par rapport à la devise amédevront débourser davantage pour les veaux d’embouche d’origine canadienne, qui deviennent beaucoup plus alléchants pour les engraisseurs américains. Les abattoirs canadiens devront eux aussi suivre la mise de leurs concurrents du sud de la frontière afin d’éviter de perdre leur matière première. Ces transformateurs négocient déjà avec des approvisionnements serrés. D’un autre côté, les usines canadiennes pourront vendre leur viande plus cher aux États- Les impacts de la perte de vigueur du dollar canadien sur la filière du bœuf doivent être bien soupesés. Unis, fait remarquer Mme Fornasier. Signe de reprise dans le bois PIERRE-YVON BÉGIN Le retour du dollar canadien à 80 cents comparativement à la devise américaine ravit les acteurs du secteur forestier. Les producteurs de bois de la forêt privée tardent cependant à profiter de ce contexte, tandis que l’industrie espère retrouver sa pleine capacité de production. Le directeur général de la Fédération des producteurs forestiers du Québec, Marc-André Côté, constate que les usines québécoises sont plus compétitives sur le marché américain. Au même moment, le bois américain perd de son intérêt au Québec, tandis que notre bois rond est plus attrayant pour les usines américaines. « Dans les trois cas, affirme-t-il, il s’agit de bonnes nouvelles et on sent déjà les effets d’une baisse du dollar. Ajoutons à ça que la construction va mieux aux États-Unis. L’un dans l’autre, ces deux phénomènes ont un effet magique. » Cela étant dit, les livraisons des producteurs de bois de la forêt privée n’atteignent pas la hauteur de leurs aspirations. Dans les bonnes années, rappelle Marc-André Côté, la production s’élevait à 6 millions de mètres cubes. Aujourd’hui, celle-ci peine à franchir le cap des 4,5 millions de mètres cubes. Signe de la reprise, quelques entreprises ont annoncé des investissements ces dernières semaines, dont Uniboard Canada à Val-d’Or et Forex (Temlam) à Amos. « Ça faisait longtemps qu’on n’avait pas vu ça », affirme M. Côté. La perte de valeur du dollar occasionne également une poussée plus rapide des prix sur le marché canadien, indique Vincent Miville, économiste à la Fédération. Le cours du bois d’œuvre, note-t-il, augmente plus rapidement au Canada qu’aux États-Unis lorsque le huard flanche. « Les scieries, juge-t-il, sont donc gagnantes des deux côtés de la frontière. » De l’avis du Conseil de l’industrie forestière, le dollar à 80 cents représente davantage la réalité et un retour à la normale. « C’est un vent d’air frais parce qu’on est fortement orientés vers l’exportation », convient Michel Vincent, directeur Économie et marché. Celui-ci ajoute cependant que les industriels québécois peinent encore à profiter de la reprise. Pendant que les concurrents canadiens ont retrouvé 90 % de leur niveau de production de 2003, mentionne-t-il, les industriels québécois se situent à 63 %. Les usines québécoises, estime M. Vincent, fonctionnent présentement entre 70 et 75 % de leur capacité. « On pourrait en profiter davantage si on pouvait s’approvisionner plus en forêt publique », a-t-il confié. En 2013, 28 % du bois d’œuvre québécois a été exporté aux États-Unis, soit 1,677 milliard de pmp (pied mesure de planche). Le pourcentage a bondi à 37 % (1,448 milliard de pmp) au cours des 3 premiers trimestres de 2014. LA TERRE DE CHEZ NOUS, 25 février 2015 PAGE 9 FORMATION ÉTIENNE DUPUIS Dans une lettre envoyée la semaine dernière à la table de concertation des Collectifs régionaux en formation agricole (CRFA), Pierre Paradis a annoncé sans préavis que son ministère sabrait sa contribution à la formation continue en agriculture pour l’année financière en cours. Le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) coupe 45 000 $ des 145 000 $ qu’il devait verser aux CRFA cette année. « C’est dramatique parce que l’argent est déjà dépensé, a expliqué le président de la table de concertation, Mario Théberge. Ce sera tout un cassetête de boucler les budgets. » Le président ne cache pas sa colère et s’inquiète pour la survie du Plan de soutien en formation agricole (PSFA). Dans sa lettre, Pierre Paradis affirme que son ministère communiquera avec M. Théberge « concernant la poursuite [du] partenariat ». « Il coupe son aide en partie cette année, mais il est clair qu’il est en train de remettre en question tout le programme », déplore Mario Théberge. Pour lui, cette compression est d’autant plus révoltante qu’elle vient du MAPAQ. Les deux autres bailleurs de fonds du PSFA, le ministère de l’Éducation et la Commission des partenaires du marché du travail, ont tous deux confirmé leur contribution de 145 000 $ pour l’année en cours. « On est devant un ministre qui veut se cacher, s’indigne le président de la table de concertation. Il vient nous dire devant le congrès de l’Union des producteurs (UPA) qu’on doit continuer à être performants et il coupe dans la formation ensuite. » Une coupe dans l’avenir Appelé à commenter la décision du ministre de l’Agriculture, le directeur de l’Observatoire compétences-emplois sur la formation continue et le développement des compétences de l’Université du Québec à Montréal, Paul Bélanger, n’a pas mâché ses mots. « C’est absurde, explique-t-il. Couper dans la formation, c’est couper dans l’avenir. » Pour le professeur, le succès de l’agriculture passe par l’innovation. Les agriculteurs ont toutefois besoin de formation pour avoir accès aux nouvelles techniques. « Ce que le gouvernement ne réalise pas, c’est que la formation est un inves- tissement et non une dépense, ajoute M. Bélanger. En diminuant les budgets pour la formation, on diminue les possibilités de revenus pour les fermes. » Au moment de mettre sous presse, Pierre Paradis n’avait pas rappelé la Terre. ARCHIVES/TCN Paradis ampute la formation continue Le président de la table de concertation des Collectifs régionaux en formation agricole, Mario Théberge, s’inquiète pour l’avenir du financement de la formation continue en agriculture par le ministère de l’Agriculture. PAGE 10 LA TERRE DE CHEZ NOUS, 25 février 2015 RELÈVE Une nomination qui divise JULIE MERCIER ARCHIVES/TCN Le mandat confié à Jean Pronovost de mener une consultation auprès de la relève agricole suscite des réactions opposées. Le 13 février, le cabinet du ministre de l’Agriculture du Québec, Pierre Paradis, a annoncé la nomination de M. Pronovost à titre de conseiller stratégique en matière de relève agricole. Celui qui a présidé la Commission sur l’avenir de l’agriculture et de l’agroalimentaire québécois (CAAAQ) doit « aller à la rencontre, dans les régions du Québec, des jeunes agriculteurs qui sont en situation de démarrage, incluant le transfert, qui exploitent Le président de la Fédération de la relève agricole du Québec, Pascal Hudon, estime que la nouvelle consultation ne sert qu’à gaspiller des fonds publics. une entreprise agricole ou qui ont tenté d’en implanter une ». Les personnes rencontrées seront choisies, entre autres, parmi les noms suggérés par l’Union des producteurs agricoles (UPA), l’Union paysanne (UP) et le Conseil des entrepreneurs agricoles (CEA), indique le communiqué. L’UP a salué cette initiative. « Nous le disons depuis des années, la fatalité agricole doit cesser, nous devons refuser la perte d’une seule entreprise agricole », a déclaré son président, Benoit Girouard. Ce dernier a applaudi le choix de Jean Pronovost, qui « (…) a réussi à saisir les enjeux complexes du monde agricole québécois et à favoriser un large consensus autour des conclusions de son rapport ». Un avis que partage le CEA. L’organisation y « voit un geste courageux et d’ouverture dans la décision du ministre Paradis de demander au CEA, au même titre qu’au syndicat officiel l’Union des producteurs agricoles, de fournir une liste de jeunes agriculteurs ». La Fédération de la relève agricole du Québec (FRAQ) dénonce cet « exercice de relations publiques qui repousse à nouveau le passage à l’action » et refuse de s’y associer. « Le ministre nous propose de repartir à zéro et de gaspiller des fonds publics pour nous fournir des réponses qu’on a déjà. Ça n’a pas de bon sens de pelleter les problèmes en avant comme ça. À force de vouloir brasser les cartes et de nous servir du réchauffé, on exaspère la relève agricole plutôt que de la soutenir et de l’encourager », a affirmé le président de la FRAQ, L’arrivée de Jean Pronovost à titre de conseiller stratégique du ministre de l’Agriculture en matière de relève agricole ne fait pas l’unanimité. Pascal Hudon. À son avis, cette nouvelle consultation se superpose au travail de l’actuel comité de liaison mis en place par le gouvernement afin de mieux comprendre les objectifs de la relève et de cibler des pistes de solution pour favoriser l’établissement de la nouvelle génération en agriculture. Le critique officiel en matière d’agriculture au Parti québécois, André Villeneuve, a dénoncé ce gaspillage de deniers publics qui va à l’encontre de la directive du président du Conseil du trésor, Martin Coiteux, qui avait annoncé une réduction de la soustraitance à des consultants externes. La porte-parole de la Coalition Avenir Québec en matière d’agriculture, Sylvie D’Amours, déplore quant à elle la lenteur du gouvernement libéral à agir. « En 2008, (…) M. Pronovost avait déposé un rapport de 272 pages, contenant 49 recommandations et qui a coûté 3,5 M$. Le gouvernement libéral a alors mis ce rapport sur les tablettes. Or, aujourd’hui, on lui confie encore le même mandat. C’est une perte de temps et d’argent », a ajouté la députée de Mirabel. Les appels au cabinet du ministre de l’Agriculture sont demeurés sans réponse. LA TERRE DE CHEZ NOUS, 25 février 2015 PAGE 11 ÉCONOMIE USDA Outlook : une bonne année en perspective Après les records de 2014, l’agriculture américaine devrait perdre un peu de vigueur en 2015. Les prévisions pour la prochaine année de production demeurent néanmoins positives. Le 19 février se tenait le forum agricole Outlook du département américain de l’Agriculture (USDA) à Arlington en Virginie, la conférence agricole qui dresse le portrait de ce que sera le marché nord-américain en 2015. Après les records de 2014, l’USDA prévoit une baisse des superficies cultivées en soya (-0,2 %) et en maïs (-1,8 %). Le blé devrait suivre la même tendance (-2,3 %). Pour 2015, les ÉtatsUnis devraient ainsi planter 89 millions d’acres en maïs, 83,5 millions en soya et 55,5 millions en blé. Au chapitre des prix, l’économiste en chef de l’USDA, Rob Johansson, prédit une diminution du cours des grains. Pour 2015-2016, le maïs devrait poursuivre sa descente à environ 3,50 $/bu. Cela confirme la tendance continue enregistrée depuis 2012-2013, où le prix du maïs avait atteint les 6,89 $/bu. Le soya devrait subir le même sort avec des prévisions de 9 $/bu pour 2015-2016, comparativement aux 10,20 $/bu de 2014-2015. « Les prix des La santé financière du secteur agricole demeure forte. grandes cultures ont diminué significativement par rapport aux records des dernières années, mais ils demeurent bien au-dessus des valeurs du début des années 2000 », a fait remarquer M. Johansson lors de la conférence. Pour ce qui est des exportations, 2015 devrait passer à l’histoire comme la deuxième meilleure année, tout juste derrière 2014, avec une valeur de plus de 141 G$. La Chine devrait demeurer la destination numéro un des cultures américaines. Washington mise aussi sur les éventuels accords de libreéchange avec l’Union européenne et le Partenariat transpacifique pour gonfler ses ventes sur le marché mondial. Élevages La baisse des coûts d’alimentation devrait permettre à la production américaine de viande d’atteindre de nouveaux sommets. Les secteurs du porc (+5,5 %) LANCE CHEUNG/USDA JULIE MERCIER À l’occasion de la 91e édition du forum agricole Outlook de l’USDA, l’économiste en chef de l’USDA, Rob Johansson, a prédit une conjoncture favorable en 2015. et de la volaille (+3,6 %) contribueront largement à cette hausse. La production de bœuf devrait demeurer stable. Après avoir atteint son plus bas niveau au cours des 60 dernières années, le cheptel bovin américain remonte tranquillement la pente. En janvier dernier, il affichait une maigre augmentation de 1,4 % par rapport à l’année précédente. Pour 2015, les prix du porc et du lait devraient perdre plus du quart de leur valeur par rapport à 2014. À l’opposé, le prix des bouvillons devrait fracasser les records (162 $/lb carcasse), un bond de près de 5 %. Les exportations de viande devraient demeurer à des niveaux similaires à ceux de 2014, alors que celles des produits laitiers devraient décliner. Revenu à la ferme En 2015, le revenu net moyen devrait fléchir pour atteindre 73,6 G$, son plus bas niveau depuis 2007. Ce déclin des revenus à la ferme devrait être amorti en partie par le coussin de sécurité offert par les nouveaux programmes de soutien, prévus au Farm Bill. De plus, l’équité moyenne des agriculteurs américains se situe à son plus haut depuis le début du calcul de la profitabilité en 1960. « De façon générale, la santé financière du secteur agricole demeure forte, alors que s’amorce une période de prix des grains plus faibles », a résumé l’économiste en chef de l’USDA. Les revenus historiques engrangés de 2012 à 2014 ont été investis en achat de marchandises, de machinerie et de terre. D’ailleurs, la valeur des terres devrait diminuer d’à peine 1 % en 2015. À court terme, quelques facteurs influenceront l’économie agricole, notamment la diminution des prix du pétrole brut et du gaz naturel, la baisse des coûts de transport et la vigueur retrouvée de la devise américaine. PAGE 12 LA TERRE DE CHEZ NOUS, 25 février 2015 RURALITÉ JEAN-CHARLES GAGNÉ Roméo Bouchard, cofondateur et premier président de l’Union paysanne (UP), ne sera pas du 14e congrès de cette organisation « qui ne dérange plus et n’intéresse plus personne parce qu’elle ne représente plus personne », mentionne-t-il, même si cette activité a lieu dans son village du 20 au 22 février 2015. « Pour moi, l’Union paysanne n’existe plus et je n’existe plus pour elle non plus d’ailleurs. On me l’a fait savoir », poursuit-il dans une lettre publiée sur Facebook. « L’Union paysanne n’existe plus comme mouvement. Il n’en reste que le nom, et, significativement, ce nom est toujours aussi inspirant pour les citoyens qui réclament une autre agriculture et une autre alimentation », affirme-t-il. M. Bouchard boudera donc ce congrès « afin de ne pas cautionner cette trahison des origines et de la mission de l’Union paysanne ». Roméo Bouchard porte un regard lucide sur les causes de ce déclin. Comme causes externes, il cible le régime d’accréditation unique en agriculture qui a empêché cette organisation d’avoir les moyens financiers nécessaires pour fonctionner adéquatement. Il relève aussi que ce syndicat, composé de « petits producteurs alternatifs et de simples citoyens », a vite été perçu comme non représentatif des vrais agri- qui a miné le pouvoir de l’Union paysanne est encore davantage de nature interne ». Ce contestataire-né dénonce « l’abandon délibéré de son caractère syndical et représentatif au profit d’une organisation sociale de type organisme sans but lucratif [OSBL] ». Il ajoute que « l’Union paysanne est rapidement devenue le lobby personnel d’une personne, son président », que « les instances régionales et sectorielles ainsi « Pour moi, l’Union paysanne n’existe plus et je n’existe plus pour elle non plus d’ailleurs. On me l’a fait savoir. » – Roméo Bouchard culteurs modernes. Il ne cache pas l’erreur faite au congrès de fondation qui a finalement abouti à « une surreprésentation des citoyens par rapport aux agriculteurs, et des villes par rapport aux campagnes éloignées ». Mais M. Bouchard estime « que ce que le membership en général se sont rapidement effrités », que « la base est disparue » et que « les instances nationales sont devenues de simples rencontres sociales de membres qui ne représentent qu’eux-mêmes ». M. Bouchard en appelle à une « refondation de l’Union paysanne parce que nous avons besoin plus que jamais d’un syndicat paysan représentatif pour défendre les intérêts des agriculteurs et des citoyens qui préconisent une agriculture écologique de plus-value et de proximité et exiger une réforme des politiques agricoles actuelles ». Et parce que « plus que jamais, notre agriculture nous échappe aux mains des gros producteurs industriels, des intégrateurs, des multinationales et des fonds d’investissement », avancet-il. Ce citoyen de Saint-Germain de FACEBOOK Roméo Bouchard renie l’Union paysanne actuelle Roméo Bouchard, cofondateur et premier président de l’Union paysanne. Kamouraska promet qu’il va continuer « à se battre contre l’agriculture productiviste, l’UPA, le MAPAQ et tout le lobby agroalimentaire ». Réplique « Je n’ai pas vraiment de commentaires sur les propos de Roméo Bouchard, qui sont de l’ordre de la vendetta personnelle », a déclaré à la Terre le président de l’UP, Benoît Girouard, le 19 février dernier. « M. Bouchard n’est plus présent dans l’organisation depuis 10 ans et il ne possède aucune donnée », a-t-il ajouté. Selon M. Girouard, « les chiffres parlent d’eux-mêmes. L’Union paysanne possède environ un millier de membres dont quelque 60 % sont des agriculteurs et il y a plus de conseils régionaux en place qu’il y a 3 ou 4 ans ». M. Girouard, apiculteur et enseignant en agriculture, a précisé que « l’Union paysanne reste un mouvement de lutte et qu’elle est toujours vivante malgré sa mort annoncée par Roméo Bouchard lui-même et par un ancien président de l’Union des producteurs agricoles [UPA], Laurent Pellerin ». M. Girouard a reconnu qu’il n’avait pas sa carte de producteur agricole « pour ne pas se mettre à la merci de l’UPA ». LA TERRE DE CHEZ NOUS, 25 février 2015 PAGE 13 ACÉRICULTURE PIERRE-YVON BÉGIN Le plancher de l’entrepôt de sirop d’érable à Laurierville brille de nouveau comme un sou neuf. La porte-parole de la Fédération des producteurs acéricoles du Québec, Caroline Cyr, assure que toute trace de sirop ayant souillé le plancher a maintenant disparu. Rappelons que la Fédération s’était offerte pour entreposer les 900 000 livres de sirop récupérées à la suite du vol historique de 6 millions de livres en 2012. Par l’entremise d’un communiqué de presse, la Fédération rappelle qu’elle n’avait pas l’autorisation de déplacer fréquemment ou de traiter ces sirops considérés comme des pièces à conviction. En juin 2014, un juge de la Cour du Québec ordonnait la destruction du sirop classé impropre à la consommation et la pasteurisation du sirop conforme. Une entreprise du NouveauBrunswick d’où provenait une partie importante du sirop saisi a cependant contesté ce jugement. Résultat et faute de pasteurisation, le sirop a fermenté et s’est détérioré au point de faire exploser certains barils. Le 14 janvier dernier, la firme néobrunswickoise a retiré sa requête, de sorte que le sirop a finalement été détruit ou pasteurisé. « Le sirop a fermenté dans les barils et comme on ne pouvait pas y toucher, explique Mme Cyr, ça coulait tout le temps sur le plancher. Tout est maintenant nettoyé. » À la demande de la Fédération, l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) a constaté la situation en septembre dernier et a même émis un avis de non-conformité. Saisie Par ailleurs, la Cour d’appel vient de donner raison à la Fédération dans son ARCHIVES/TCN L’entrepôt de sirop nettoyé L’entrepôt de la Fédération des producteurs acéricoles du Québec à Laurierville abrite la réserve stratégique de 60 millions de livres de sirop d’érable. bras de fer avec trois producteurs acéricoles de l’Estrie et de la Beauce. De guerre lasse, la Fédération avait fait saisir au printemps 2013 la récolte de sirop d’érable de Steve Côté, Roger Roy et Ghislaine Fortin-Marois. La saisie avant jugement visait 200 000 lb de sirop d’une valeur de plus de 500 000 $. En septembre 2013, le juge Paul-Marcel Bellavance, de la Cour supérieure du district de Saint-François, avait validé la saisie, ordonnant à la Fédération de classer et de payer le sirop. La Fédération, rapporte Caroline Cyr, détient toujours ce sirop dans l’attente de futures procédures dans d’autres dossiers devant le tribunal, notamment pour une contestation du droit à exporter. PAGE 14 LA TERRE DE CHEZ NOUS, 25 février 2015 SÉCURITÉ DU REVENU L’UPA rencontre le ministre et demande 60 M$ pour ce printemps Le ministre de l’Agriculture, Pierre Paradis, a invité certains groupes à venir commenter le récent rapport sur la sécurité du revenu, et l’Union des producteurs agricoles (UPA) a profité de ce moment privé avec le ministre pour lui demander, dès ce printemps, des mesures supplémentaires totalisant 60 M$. « Nous voulons rapidement un programme d’appui au développement des entreprises, lequel serait élargi à l’ensemble des productions et comporterait un volet régional; un programme que nous estimons à 50 M$. Ensuite, nous demandons un montant d’environ 10 M$ qui servira, notamment, à bonifier la couverture des programmes Agri », a indiqué à la Terre CharlesFélix Ross, économiste en chef à l’UPA. Voilà pour les demandes à court terme, qui, aux yeux de l’Union, se MARTIN MÉNARD/TCN MARTIN MÉNARD Dans ses demandes au ministre, l’UPA espère entre autres un meilleur taux de contribution gouvernementale pour prendre en compte la réalité des entreprises de petite taille. veulent « un signal aux producteurs que le gouvernement veut réinvestir en agriculture ». Évidemment, la liste d’épicerie destinée au ministre ne s’est pas terminée là... « Nous aimerions renouveler un cadre financier de cinq ans avec la Financière, qui débuterait en 2016. Nous demandons une somme de 40 à 70 M$ par année afin d’inclure la rémunération de l’exploitant, d’ajouter un mécanisme de redressement des marges de référence et de moduler les programmes Agri en fonction des réalités [petites fermes, productions biologiques, etc.] », a expliqué M. Ross. Au total, les demandes de l’UPA représentent annuellement un montant de 100 à 130 M$ qui serait pigé, selon l’économiste, « à même le budget actuel de la Financière ». Une semaine politiquement « très stratégique » La direction de l’UPA vient de compléter une semaine à haute teneur politique en rencontrant successivement les représentants du ministère des Finances, le président du Conseil du trésor et finalement, le ministre Pierre Paradis. « Somme toute, des rencontres très positives où nous avons fait valoir les retombées économiques importantes du secteur agricole et agroalimentaire. Des secteurs responsables, ne l’oublions pas, d’un emploi sur vingt au Québec », a martelé M. Ross, qui a ainsi pressé l’appareil gouvernemental de soutenir le développement des entreprises agricoles. Marcel Groleau et le ministre Marcel Groleau, président de l’UPA, se dit satisfait de cette troisième rencontre formelle avec le ministre Paradis : « Il a bien reçu le rapport, qui était consensuel, un aspect très important pour lui. Il aurait peut-être aimé plus de résultats sur la simplification des programmes, mais il a constaté certains éléments de simplification et a compris que ce n’était pas évident de simplifier une participation provincialfédéral », a-t-il noté. Et M. Groleau, comment était l’ambiance avec le ministre? « La façon de travailler de M. Paradis est différente. Il a fallu s’adapter. Beaucoup! J’aimerais avoir une relation plus directe, qu’on s’échange des commentaires, des points de vue plus régulièrement. Mais c’est lui qui choisit son type de relation », a conclu le président. LA TERRE DE CHEZ NOUS, 25 février 2015 PAGE 15 BOVINS JULIE MERCIER La Corée du Sud suspend ses importations de bœuf canadien à la suite de la découverte d’une vache atteinte d’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) en Alberta. Le 13 février, l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) a confirmé la détection d’un cas de maladie de la vache folle chez un animal de boucherie de l’Alberta. La bête est née en mars 2009, soit plus de deux ans après l’interdiction renforcée frappant les aliments du bétail. Cette mesure visait à bannir les matières à risque spécifiées (MRS) dans tous les aliments pour animaux et ainsi à limiter la propagation de l’ESB. Selon l’ACIA, ce récent cas ne devait avoir aucune incidence sur les exportations actuelles de bœuf ou de bovins canadiens puisque le Canada conserve son statut sanitaire de pays à risque maîtrisé à l’égard de l’ESB, conféré par l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE). Néanmoins, la Corée du Sud a confirmé qu’elle cessait ses importations de bœuf canadien, a révélé l’agence Reuters. Le ministre coréen de l’Agriculture souhaite ainsi obtenir plus d’information concernant cette vache folle et ses impacts sur la santé publique, a-t-il indiqué dans un communiqué. En mai 2003, lors de la découverte du premier cas d’ESB au Canada, la Corée du Sud avait immédiatement fermé ses frontières à la viande bovine canadienne. Elle ne les a réouvertes que neuf ans plus tard. Ainsi, le dernier pays à lever son embargo sur le boeuf canadien est maintenant le premier à vouloir le remettre en place. Cette nouvelle tombe moins de deux mois après l’entrée en vigueur de l’Accord de libre-échange Canada-Corée. Tous les espoirs étaient pourtant permis pour les exportateurs canadiens. Le directeur des affaires gouvernementales à l’Association canadienne des éleveurs de bovins, John Masswohl, affirmait récemment à la Terre que l’entente Canada-Corée allait permettre de reprendre le marché perdu aux mains du bœuf américain, australien et européen. Le ministre coréen de l’Agriculture souhaite obtenir plus d’information concernant cette vache folle. WIII S. La Corée du Sud dit non au bœuf canadien PAGE 16 LA TERRE DE CHEZ NOUS, 25 février 2015 CULTURES ANNIE BOURQUE Collaboration spéciale SOREL-TRACY — Le ministre de l’Agriculture, Pierre Paradis, est sensible à la cause de la quinzaine de producteurs de la région de Sorel qui sont victimes des inondations de la baie de Lavallière. En septembre, le ministre Paradis est même allé rencontrer les propriétaires de la Ferme JM Paul, de Sainte-Annede-Sorel, dont la terre a été inondée à 75 %. Spécialisée dans la culture de maïs, de céréales et de soya, l’entreprise a enregistré des pertes de l’ordre de 180 000 $ en 2014. Une quinzaine d’agriculteurs vivent une situation similaire. Le lundi 16 février, ces producteurs ont rencontré Christian St-Jacques, président de la Fédération de l’UPA de la Montérégie, et Sylvain Joyal, président du syndicat local, qui ont présenté un plan pour leur venir en aide. Au début de son allocution, M. St-Jacques a expliqué que le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) s’est engagé en janvier à produire une étude sur la situation hydrologique et sédimentaire du bassin versant de la rivière Pot au Beurre. En 1981, la mise en place d’une digue a causé l’accumulation de branches, de dépôts et de sédiments. Depuis environ 10 ans, la rivière Pot au Beurre déborde entre Sorel et la rivière Yamaska et inonde plusieurs terres et terrains. « On ne parle jamais des terres à bois ou des érablières qui ont été perdues à cause des inondations », a noté l’un des propriétaires de la Ferme Caplette. De son côté, Martin Caron, deuxième vice-président général de l’Union des producteurs agricoles (UPA), a expliqué que la chose la plus importante est de nettoyer la rivière. « L’eau reste présentement dans les terres et empêche de produire de bonnes récoltes. » « L’étude hydrologique permettra de vérifier dans quelles proportions l’action de la digue et les modes de gestion du marais provoquent l’inondation des terres agricoles par rapport aux crues du fleuve », était-il mentionné dans le document remis aux producteurs lors de la rencontre. Compensations financières Depuis le début de l’été, la Fédération de l’UPA de la Montérégie a amorcé des négociations avec le MAPAQ. Il a été convenu que la Financière agricole du Québec pourrait dédommager les producteurs pour un montant d’environ 1,2 M$, par l’entremise d’un programme leur proposant d’arrêter volontairement leur production habituelle durant les 3 prochaines années. Autrement dit, pour prévenir les risques de pertes, un agriculteur ne pourrait plus cultiver du ANNIE BOURQUE Pertes causées par les inondations de la baie de Lavallière Une grande partie de la terre de la Ferme JM Paul a été inondée l’an dernier, causant la perte des récoltes. maïs ou du soya comme il le faisait auparavant. En compensation, il recevrait 425 $ par hectare par année pour la non-production de grandes cultures, et 200 $ par hectare pour l’ensemencement de foin, et ce, pour les 3 ans à venir. « Ça équivaut à signer un chèque en blanc et moi, je ne veux pas cultiver que du foin », a réagi Clément Paul, de la Ferme JM Paul. « Ça ne règle rien. Ce n’est pas le bon programme au bon moment. Comment peut-on prévoir qu’on aura des pertes pour les trois prochaines années? » a soutenu Patrick Benoit, qui cultive du maïs et du soya dans le rang du Pot-auBeurre à Yamaska. L’an dernier, 25 % de ses terres ont été inondées. Une perte évaluée à 69 000 $. Durant la réunion, plusieurs agriculteurs ont comparé ce programme à une façon de mettre leurs terres en jachère jusqu’à ce que le programme soit échu dans trois ans. « Ça ressemble à un programme d’expropriation déguisé », a mentionné Richard Potvin, viceprésident du Syndicat de l’UPA de Richelieu-Yamaska. Le propriétaire de la Ferme soreloise, Yves Champagne, s’est dit favorable à l’obtention d’une compensation financière pour les pertes subies. « Mais on ne veut pas se faire dire quoi cultiver dans nos fermes. À l’ère de la performance, on veut continuer à produire et à travailler. » De son côté, le président de la Fédération de l’UPA de la Montérégie, Christian St-Jacques, a dit comprendre le point de vue des agriculteurs. « Ce n’est pas un mauvais programme qu’on a présenté. Pour eux, la partie la plus importante, c’est d’obtenir des compensations financières pour les pertes des années antérieures. » M. St-Jacques a l’intention de présenter un nouveau plan qui répondra véritablement à leurs besoins. LA TERRE DE CHEZ NOUS, 25 février 2015 PAGE 17 CULTURES Premières pommes GM approuvées MARTIN MÉNARD Malgré l’opposition de certains groupes, le département américain de l’Agriculture (USDA) vient d’approuver deux variétés de pommes génétiquement modifiées (GM) qui seront mises en marché d’ici cinq ans. La pomme GM présente l’avantage de ne pas brunir une fois coupée. Elle pourrait donc particulièrement plaire dans les domaines de la restauration et de la transformation. À la Fédération des producteurs de pommes du Québec, le directeur Daniel Ruel ne semble pas avoir d’appétit pour la pomme GM. « Au Québec, nous avons carrément pris position contre la pomme GM. Surtout qu’un sondage pancanadien que nous avions co-commandé en 2012 a révélé que 76 % de nos consommateurs n’approuvaient pas la venue d’une pomme génétiquement modifiée », indique-t-il. Les deux variétés GM pourraient entraîner des répercussions majeures sur les ventes globales de pommes, en causant préjudice à l’image santé de la pomme. D’autant plus qu’il n’existe pas aux États-Unis, comme au Canada, de politique d’étiquetage des OGM; les consommateurs pourraient en manger sans le savoir! Pas d’avantage réel? Dans son argumentation, M. Ruel souligne que « présentement, nous avons la Cortland qui retarde naturellement le brunissement ». « Et si les gens ne veulent vraiment pas de brunissement lorsqu’ils coupent une pomme, il suffit de mettre un peu de jus de citron. Ça fait la job », ajoutet-il. Selon le directeur, les deux variétés ne posséderaient pas de grands attributs pour la consommation fraîche : « De ce qu’on en sait, le goût de ces variétés ne serait pas extra et leur couleur [jaune-verte], pas très gagnante. » Et au Canada? « Le Canada n’a pas encore donné son avis sur la demande d’approbation de la pomme GM; elle n’est donc pas acceptée ici pour l’instant. Car contrairement aux États-Unis, le Canada doit valider l’impact sur la santé publique de l’introduction d’un tel aliment », mentionne Thibault Rehn, coordonnateur de Vigilance GM à Montréal. La démarche du fédéral soulève un gros doute chez lui. « Le gouvernement fédéral se base principalement sur les données de la compagnie pour évaluer le risque sur la santé du produit. On peut se poser des questions sur ces données... » affirme-t-il. Il suggère d’ailleurs à la population d’écrire un courriel de désaccord à la ministre de la Santé, Rona Ambrose. Le député du Nouveau Parti Démocratique Alex Atamanenko a aussitôt réagi en demandant au gou- vernement fédéral de rejeter l’approbation de la pomme GM au Canada. On demande aux gens d’envoyer un courriel à la ministre de la Santé – Rona Ambrose. C’est fait! Les Américains viennent d’approuver deux variétés de pommes génétiquement modifiées qui seront mises en marché d’ici cinq ans. PAGE 18 LA TERRE DE CHEZ NOUS, 25 février 2015 ÉLEVAGE Différend dans les œufs d’incubation MONT-SAINT-HILAIRE — Réunis en assemblée générale spéciale pour discuter de leur plan conjoint le 17 février dernier, les producteurs d’œufs d’incubation du Québec ont été informés au sujet du différend qui persiste entre le Québec et l’Ontario. En fait, les producteurs d’œufs d’incubation du Québec, par l’entremise des couvoiriers du Québec, desservent depuis une vingtaine d’années le marché des poussins de l’est de l’Ontario. Depuis deux ans, les allocations de quotas émises aux producteurs québécois ont augmenté pour permettre aux couvoiriers québécois d’approvisionner entre autres ce marché. « Le système devrait reconnaître le marché existant », croit Gyslain Loyer, président du Syndicat des producteurs d’œufs d’incubation du Québec. Actuellement, la formule de calcul d’allocations des Producteurs d’œufs ARCHIVES/TCN MARTINE GIGUÈRE En 2014, la production d’œufs d’incubation de poulet à chair a connu une croissance de 3,5 % par rapport à 2013, soit une production de 195,2 millions d’œufs. d’incubation du Canada (POIC) ne reconnaît pas cette situation. Du côté de l’Ontario, on souhaite limiter les approvisionnements des couvoiriers du Québec par divers mécanismes existants au Canada. Les producteurs ontariens remettent notamment en question la légalité du pool de location interprovinciale de quotas et des mécanismes d’attribution des permis supplémentaires d’importation ainsi que la légalité et la pertinence de la marge de production excédentaire de 1 %. Afin de régler ce différend, de nombreuses négociations se sont déroulées entre les deux provinces. Le Syndicat croit qu’il est toujours possible d’arriver à une solution négociée entre les deux provinces et appuyée par les POIC. Ces derniers ont ainsi formé un comité de travail pour tenter de résoudre le différend et une rencontre est prévue le 2 mars prochain. Si l’impasse persiste, le Syndicat pourrait aussi faire appel au Conseil des produits agricoles du Canada. Système centralisé Le Syndicat a aussi présenté sa deuxième version de projet de règlement pour la mise en place d’un système centralisé de vente de quota. Rappelons que depuis septembre dernier, le Syndicat a imposé un moratoire sur les transactions de quotas dans la catégorie du poulet à chair. En effet, le règlement proposé n’encadrera que les transactions de quotas d’œufs d’incubation de cette catégorie. Avec sa mise en place, le Syndicat souhaite faciliter l’accessibilité pour les producteurs aux quotas vendus sans exploitation et encadrer le prix du quota. Enfin, en 2014, la production d’œufs d’incubation de poulet à chair a connu une croissance de 3,5 % par rapport à 2013, soit une production de 195,2 millions d’œufs. Des ventes historiques pour Nutrinor coopérative JEAN-CHARLES GAGNÉ Nutrinor coopérative a enregistré le plus important chiffre d’affaires de son histoire, soit 383 M$, au cours de l’exercice financier terminé le 31 octobre 2014. La coopérative, qui évolue dans quatre grands domaines d’affaires (agriculture, agroalimentaire, énergie et quincailleries), a par ailleurs dégagé un excédent net de 3,3 M$ et versé des ristournes de 1,1 M$ à ses 965 membres producteurs agricoles. Ce sont là des faits saillants dévoilés lors de l’assemblée générale annuelle de Nutrinor, tenue le 19 février à Chicoutimi. La coopérative, dont le siège social est localisé à Saint-Bruno, au Saguenay–Lac-Saint-Jean, a injecté 5,8 M$ durant cet exercice financier pour soutenir la croissance et le maintien de ses activités. Au total, Nutrinor aura investi 35 M$ en 5 ans dans la région, si l’on tient compte de l’investissement de 6 M$ prévu au cours de la prochaine année. Outre l’aspect financier, l’année 2014 a été marquée par la mise en place d’une nouvelle image de marque et par le lancement du lait nordique biologique. PAGE 22 LA TERRE DE CHEZ NOUS, 25 février 2015 RECHERCHE MARTIN MÉNARD Semences Prograin, un acteur fort connu dans le domaine du soya à valeur ajoutée, vient de conclure une transaction majeure où il devient l’actionnaire majoritaire du centre de recherche de son concurrent ontarien Sevita International. Discret et humble, le président Alain Létourneau n’a pas tenu à préciser le montant de la transaction. Une somme néanmoins dans les 7 chiffres, puisque Semences Prograin possède désormais 51 % des parts du programme de recherche (qui se nomme maintenant Sevita Genetics), en plus d’acquérir une participation minoritaire directement dans l’entreprise originale, Sevita International, laquelle exporte actuellement 100 000 tonnes de soya non génétiquement modifié (GM). En devenant l’actionnaire majoritaire, Semences Prograin prend les rênes du programme de recherche Sevita. Éric Gagnon, le directeur recherche et développement à Saint-Césaire, dirigera également l’équipe ontarienne. Les deux équipes de recherche, qui comptent huit employés chacune, demeureront indépendantes, mais combineront leurs forces. « Prograin est plus fort dans le développement de variétés hâtives et dans celui de soya de spécialité [haute teneur en protéines, variétés de type natto, de type tofu, etc.]. De son côté, Sevita est fort dans le développement de variétés plus tardives et très performantes sur le plan du rendement. La synergie entre les deux équipes de recherche nous permettra d’obtenir une offre de produits encore plus complète et des variétés encore plus performantes », analyse Alain Létourneau. Semences Prograin entend développer davantage l’avenue des soyas de spécialité, dont une variété produisant des fèves plus sucrées qui plaira aux consommateurs de tofu. Un type de soya serait PROGRAIN Prograin achète une partie de son concurrent ontarien Dave Hendricks, Bob Hart et Alain Létourneau au moment de la signature de l’entente qui fait de Prograin l’actionnaire majoritaire du centre de recherche de son concurrent ontarien Sevita International. présentement élaboré afin de créer une nouvelle moulée destinée aux poissons des mégapiscicultures, un marché potentiel évalué à plusieurs centaines de milliers de tonnes de soya non GM… Augmenter les primes pour le producteur Sevita International et Prograin deviennent alliés dans la recherche, mais indépendants dans leur mise en marché. Ils continueront d’alimenter leurs clients respectifs, en se faisant même concurrence, dans certains cas. Alain Létourneau soutient que la complicité entre les deux entreprises augmentera leurs parts de marché globales et fera bondir la production du soya non GM. À tel point qu’il envisage, à moyen terme, plus de soya non GM ensemencé en Ontario et au Québec que de soya GM. Augmenter les primes offertes aux agriculteurs fait également partie de ses souhaits. « Il faut que l’objectif soit d’augmenter la valeur pour le producteur. Pour les superficies semées, nous sommes en concurrence avec le maïs. C’est donc super important pour nous d’augmenter la rentabilité du soya non GM afin d’être plus compétitif face aux cultures d’OGM », insiste-t-il. Une partie du concours Chapeau, les filles! sacrifiée Le ministre de l’Éducation, Yves Bolduc, a annoncé la semaine passée qu’il mettait fin au volet régional du concours Chapeau, les filles!, qui vise notamment à intéresser les jeunes femmes aux métiers non traditionnels. Plusieurs productrices agricoles ont reçu ce prix par le passé. « Nous ne pourrons pas reconduire les concours régionaux, mais on s’engage à ce qu’il y ait un concours national », a expliqué le ministre Bolduc à La Presse Canadienne. Ce dernier souhaite tout de même que les femmes s’engagent dans les métiers non traditionnels. En tout, le programme coûtait 64 000 $. É.D. LA TERRE DE CHEZ NOUS, 25 février 2015 PAGE 23 Martin Ménard/TCN Signe des temps, de nombreux produits biologiques sont offerts dans les épiceries traditionnelles, et même en spécial! Le bio atteint les consommateurs de masse Il n’y a pas si longtemps, les gens se disaient : « Un jour, la demande de bio va exploser, les prix aux consommateurs diminueront et nous trouverons les produits bio dans les grandes surfaces. » Ce jour est arrivé! La dynamique change dans nos commerces d’alimentation, et les produits biologiques sont à la base de cette révolution. Un effet domino qui s’observe très concrètement, démocratisant du coup l’accès aux produits autrefois appelés « de spécialité », comme le bio. Le magasin de type entrepôt Costco offre une gamme de plus en plus variée de produits biologiques, dont certains à des prix spectaculaires. Le 16 février 2015, le carton de 2 litres de lait biologique Natrel à 2 % de matière grasse se vendait 4,39 $ à la succursale de Boucherville, comparativement à près de 6 $ dans certaines épiceries traditionnelles de la Rive-Sud. Ces grandes chaînes d’alimentation ne participent pas à la guerre de prix, mais affirment clairement augmenter leur offre de produits biologiques de façon significative afin de répondre à une clientèle de plus en plus soucieuse de son alimentation. Et les volumes accrus permettent aux acheteurs de négocier des prix à la baisse pour les produits biologiques. De surcroît, les grandes épiceries québécoises n’hésitent plus à inclure des produits biologiques en promotion dans leur circulaire. Autre tendance dans le domaine hyper compétitif du commerce d’alimentation : les magasins existants tentent de s’agrandir par… l’intérieur. Et les produits bio représentent une occasion en or pour les détaillants d’offrir plus de diversité à leurs clients. La tactique employée par plusieurs est de réduire le nombre de produits conventionnels pour en remplacer certains par des produits bio. Le client voit alors de nouveaux produits s’offrir à lui, ce qui peut le pousser à consommer davantage. La présentation du bio change dans les grandes chaînes d’alimentation. Dans les Provigo Le Marché, entre autres, les fruits et légumes biologiques sont carrément adjacents aux produits conventionnels. La roue tourne, dans le bon sens diront plusieurs acteurs de la filière biologique. Mais cette popularité maintenant indéniable du bio dans les épiceries conventionnelles se répercute sur les boutiques d’alimentation spécialisées, qui doivent se réinventer. Portrait d’un changement dans la mise en marché du bio dans quelques grandes épiceries. Provigo Le Marché MARTIN MÉNARD Dans les Provigo Le Marché, les fruits et légumes biologiques occupent maintenant davantage de place dans les comptoirs et sont placés côte à côte avec les produits conventionnels. Provigo Le Marché En sommes-nous rendus à vendre les produits biologiques au consommateur moyen? « Tout à fait, répond spontanément Johanne Héroux, directrice des affaires corporatives et des communications chez Loblaws, Provigo et Maxi. Nous avions commencé avec une offre très limitée qui ne cesse de s’agrandir, surtout chez Provigo Le Marché, où la croissance dans les fruits et légumes biologiques demeure exponentielle. On s’assure maintenant de tenir toutes les catégories de produits biologiques, selon la saison évidemment. » D’ailleurs, le consommateur est de plus en plus soucieux de son alimentation. Ce n’est donc pas un hasard si la compagnie inclut aussi les produits bio dans son offre promotionnelle. « Avec notre carte de récompenses PC Plus, le client reçoit des points qu’il peut échanger, par exemple, contre des bleuets biologiques. C’est une façon de lui donner accès à de nouveaux produits qui s’articulent autour du concept“profitez pleinement de la vie et faites des choix sains”. » Les produits bio sont également en vedette dans le programme Guide-étoiles, un système de classement qui repose sur le principe des étoiles pour permettre de repérer les aliments sains. PAGE 24 LA TERRE DE CHEZ NOUS, 25 février 2015 l MARCHÉ Metro Metro accentue son virage bio en introduisant des aliments biologiques plus massivement depuis deux ans. « Nous avons récemment tout réévalué notre offre en bio, indique Kim Bédard, directrice des négociations des achats nationaux, secteur épicerie pour Metro. La mission est toujours la même : satisfaire notre client. Alors on ajoute des produits bio, on les essaye, on les évalue; lesquels performent? » L’ajout de produits biologiques s’effectue maintenant systématiquement, en ce sens que les bons vendeurs dans le conventionnel doivent aussi être offerts en version biologique. « Il faut donner au consommateur les produits bio qu’il désire, sinon il ira ailleurs », reconnaît-elle. Idem pour les produits complémentaires. « On avait des trous dans le bio. Si j’ai des pâtes alimentaires bio, il me faut aussi la sauce bio, le pesto bio, les craquelins bio. Si je veux attirer des jeunes familles, il me faut des trucs pour enfants, des barres tendres bio », fait-elle remarquer. L’épicier analyse les données provenant de ses cartes de fidélité metro&moi afin de mieux cibler son offre. Différents types d’acheteurs s’entichent des produits biologiques. Geneviève Grégoire, porte-parole de l’entreprise, mentionne toutefois que les clients gourmets, et dans une moindre mesure les jeunes familles, se révèlent des acheteurs marqués du bio. « Notre gourmet a besoin de nouveauté, de diversité et de produits à valeur ajoutée », énumère-t-elle. L’espace tablette étant limité, l’épicier se sert du bio pour accroître la diversité de ses produits. Par exemple, au lieu d’avoir trois marques de mayonnaise conventionnelle, il pourra en remplacer une par une mayonnaise biologique, ce qui bonifie le choix et pourra déclencher une vente reliée à l’aspect de nouveauté. « Tous les produits bio ne connaîtront pas le même succès, nuance Mme Bédard. L’idée, c’est vraiment d’offrir le bon produit. Par exemple, on se rend compte que le consommateur bio achète plus de thé que de café. Alors nous tenterons d’offrir du thé biologique dans toutes les saveurs populaires. » Une stratégie de prix plus agressive Les grands épiciers se donnent le mandat de diminuer le prix coûtant des produits biologiques. « La hausse des ventes de produits biologiques est considérable, de l’ordre de 10 à 20 % par année. Avec ces volumes supérieurs, on essaie tranquillement d’être plus direct dans nos achats de produits biologiques. Car les intermédiaires, c’est ce qui nous coûte cher. On travaille là-dessus », déclare Mme Bédard. Et les produits bio font maintenant partie intégrante des offres promotionnelles chez Metro. Geneviève Grégoire souligne que les produits biologiques ne sont plus négligés. Ils bénéficient dorénavant de beaucoup d’espace en circulaire, de rabais du patron, etc. « On peut avoir un rabais sur des boîtes de céréales conventionnelles à 4,99 $ et à ça on greffe aussi une boîte de céréales biologiques soldée à 4,99 $ », explique sa collègue Mme Bédard. Ce type d’offre augmente évidemment les ventes et aide à influer positivement sur la perception du prix des produits bio. Rachelle-Béry La chaîne d’épiceries santé Rachelle-Béry a évidemment constaté que les grandes chaînes d’alimentation ont bonifié leur offre de produits biologiques. Les prix agressifs du Costco ne semblent pas inquiéter outre mesure Daniel Dubé, directeur général de Metro Au sein du groupe Loblaws, Provigo et Maxi, les prix du bio empruntent une tangente décroissante, nous assure-t-on. « En effet, on remarque une baisse. Difficile de donner un exemple précis, mais l’écart entre le prix des fruits et légumes biologiques et conventionnels diminue de façon remarquable! C’est la force du nombre; les volumes accrus de bio dans nos magasins font diminuer les prix », explique Mme Héroux. Provigo Le Marché pousse son niveau de commercialisation encore plus loin en positionnant les produits bio côte à côte avec les produits conventionnels. « C’est une stratégie qui facilite le choix du consommateur. Les produits biologiques bénéficient ainsi d’une plus grande visibilité. Le consommateur est plus tenté d’en faire l’essai et la réponse est favorable », ajoute Mme Héroux. Si, depuis des années, le prix plus élevé des produits biologiques s’avère un frein au développement de la filière, il semble qu’un phénomène fort attendu soit en train de se produire : les prix du bio diminuent. Rachelle-Béry, une division de Sobeys. « Costco, c’est une entreprise complètement différente de la nôtre. Le décor, le service à la clientèle, l’information que nous donnons aux clients, c’est deux mondes différents. » Cependant, M. Dubé, qui connaît très bien l’approvisionnement en produits biologiques (il est aussi président de la Filière biologique du Québec), s’inquiète de la disponibilité des stocks. « C’était déjà difficile pour nous de trouver certains produits bio, comme du poulet – la production est tout simplement insuffisante –, alors c’est certain que l’arrivée des géants de l’alimentation ne fera qu’accentuer les problèmes de disponibilité », juge-t-il. La constance des approvisionnements demeure un rouage critique. Le consommateur qui apprécie un produit veut le retrouver la semaine suivante. Par conséquent, Daniel Dubé tend à se diriger vers certains produits santé qui ne seront peutêtre pas biologiques, mais qui s’avéreront plus faciles à obtenir, comme du bœuf sans hormones de croissance ni antibiotiques. Un message à toute la filière! DES MARGES À LA BAISSE? Toutes les chaînes d’alimentation, incluant Costco lui-même, sont restées silencieuses sur leurs marges. Rien de surprenant. Or, par un simple calcul, on se rend compte que les marges des différents intermédiaires (transformateurs, détaillants, etc.) sont beaucoup plus faibles pour le lait biologique vendu par Costco, comparativement à celles des autres détaillants. Par exemple, les données provenant du site Internet d’IGA en date du 6 février 2015 indiquent que les marges que se prenaient les intermédiaires et les détaillants pour le lait bio étaient plus du double (près de 120 %) que celles associées au lait conventionnel. Chez Costco, lesdites marges ne sont qu’environ 30 % plus élevées pour le lait bio, par rapport au lait conventionnel. Les chaînes d’alimentation traditionnelles suivront-elles? Les superaliments biologiques Les grandes chaînes d’alimentation se positionnent dans le créneau des produits plus sains. Lentement, mais sûrement, elles empiètent sur les plates-bandes des magasins spécialisés comme ceux de RachelleBéry. « C’est une concurrence saine. Les grandes chaînes progressent dans leur offre de produits santé, la clientèle progresse également dans ses achats santé; c’est à nous d’aller plus loin », déclare-t-il. La dernière circulaire de l’entreprise en est la preuve, puisqu’elle propose aux consommateurs de cuisiner avec un superaliment biologique, la poudre de maca, reconnue comme un excellent rééquilibrant hormonal. On y trouve également une recette pour remplacer du bouillon commercial par une variante naturelle sans additifs chimiques. « Cette nouvelle partie de notre circulaire, axée sur le plaisir de mieux manger, propose des découvertes aux gens. C’est ce type d’initiatives qui nous permet de rester en avant-plan », illustre M. Dubé. Lait conventionnel Natrel, Lait biologique Natrel, carton de 2 litres à 2 % mg carton de 2 litres à 2 % mg Prix au détail chez IGA 3,54 $ Prix du lait allant au producteur** 1,77 $ Marge des intermédiaires 1,77 $ 3,92 $ Prix au détail chez Costco 3,39 $ 4,39 $ Prix du lait allant au producteur** 1,77 $ Marge des intermédiaires 1,62 $ **Données provenant des Producteurs de lait du Québec 6,19 $ 2,27 $ (1,77 $ + la prime bio de 0,50 $) 2,27 $ (1,77 $ + la prime de 0,50 $) 2,12 $ LA TERRE DE CHEZ NOUS, 25 février 2015 PAGE 25 MARCHÉ l Vendre du lait bio du LacSaint-Jean aux Montréalais Lait nordique à Toronto Nutrinor n’a pas froid aux yeux avec son lait nordique biologique : la coopérative compte le distribuer dans plus de 1 000 points de vente au Québec, mais aussi en Ontario, plus spécifiquement à Toronto. Au Québec, la campagne publicitaire se concentre sur la Communauté métropolitaine de Montréal, avec plusieurs panneaux publicitaires. Une offensive est également prévue avec Ricardo Media inc. Nutrinor « On n’a jamais mis autant d’argent dans une campagne publicitaire », affirme Paul Pomerleau, directeur agroalimentaire chez Nutrinor. Sans dévoiler le montant total – en centaines de milliers de dollars –, cette coopérative du Saguenay–Lac-Saint-Jean se lance à fond dans l’aventure du lait biologique. Mais plus particulièrement, du lait biologique nordique. « Nous voulons nous démarquer par notre terroir. Car ici, au nord du 48e parallèle, les journées sont plus longues l’été et les nuits, plus froides; les plantes développent davantage de sucre et les vaches qui s’en alimentent produisent un lait au goût unique », décrit M. Pomerleau. La coopérative aurait pu miser sur du lait conventionnel pour lancer sa certification nordique, mais elle a choisi le biologique. « Les consommateurs qui achètent du bio sont généralement plus sophistiqués, et ils croient à un attributpropreauterroircommelenôtre.Aussi,c’était plus facile de commencer avec les producteurs de lait bio, car ils ont déjà un cahier des charges », mentionne le directeur. En effet, le lait nordique biologique offre une traçabilité qui va au-delà du processus de rappel; le consommateur peut taper le numéro de son carton de lait sur le site Internet de Nutrinor et retrouver la ferme qui l’a produit. « C’est la page la plus fréquentée de notre site Web! » s’exclame M. Pomerleau. La stratégie de pénétration des marchés profite également du biologique, où la concurrence sur les tablettes demeure moins féroce. « Avec le bio, on peut entrer plus facilement dans les épiceries et du coup, en profiter pour offrir une gamme plus complète de produits. Comme notre crème nordique biologique que les gens apprennent à découvrir pour son aspect naturel », explique-t-il. Le lait nordique biologique publicisé en grande pompe à Montréal et en banlieue. Martin Ménard/TCN MARTIN MÉNARD La stratégie de pénétration des marchés du lait nordique profite également du biologique, où la concurrence sur les tablettes demeure moins féroce. Après plus de deux ans à naviguer dans l’incertitude, les producteurs devraient connaître l’automne prochain le dénouement de la révision de la norme biologique, affirme la coordonnatrice de la Fédération biologique du Canada, Nicole Boudreau. « Un vote a lieu en février sur les propositions de la norme. Ensuite, en mai, le comité étudiera les résultats du vote et tentera de résoudre les votes négatifs. Puis, il y aura une période de commentaires publics et finalement, nous espérons un consensus, un vote final, afin de boucler la boucle pour l’automne », indique-t-elle. Certains dossiers ont récemment suscité les discussions. À commencer par la production parallèle. « Il semble y avoir une ouverture aux productions parallèles. Par exemple, la même entreprise pourrait produire du blé biologique et non biologique selon certaines conditions. Présentement, c’est défendu », rappelle Mme Boudreau. Les gens en faveur Archives/TCN RÉVISION DE LA NORME : TERRE À L’HORIZON La révision de la norme biologique devrait connaître son dénouement l’automne prochain. du changement réglementaire clament que la conversion vers le bio en serait ainsi facilitée. D’autres craignent des effets négatifs : accepter les productions parallèles ouvrirait la porte aux « aventuriers du bio » et rendrait les mesures de contrôle plus difficiles à appliquer. Ça brasse dans le poulailler! « Ça brasse un peu dans les discussions entourant l’accès extérieur aux poules pondeuses : certains demandent de modifier la norme afin d’accroître le nombre de portes donnant accès à l’extérieur, ou à tout le moins, d’avoir un ratio d’ouverture correspondant à 0,25 % de la superficie du plancher. Le nombre de poules par poulailler serait également limité à 10 000 », détaille Mme Boudreau. Les micropousses, les verdurettes et les germinations biologiques, celles qui ne poussent pas en terre, devraient obligatoirement être obtenues à partir de semences certifiées biologiques, ce qui n’est pas le cas présentement. La zone tampon, tant pour le domaine apicole que dans les grandes cultures, pourrait aussi faire l’objet de modifications. Les vents dominants et les obstacles géographiques seraient en effet pris en compte pour permettre certains assouplissements. Il n’y a pas encore de prise de position officielle concernant un éventuel seuil d’organismes génétiquement modifiés dans le grain. En terminant, Mme Boudreau affirme qu’environ 200 modifications à la norme biologique seront votées. M.M. PAGE 26 LA TERRE DE CHEZ NOUS, 25 février 2015 l MOT DU PRÉSIDENT La Table est mise Le 26 novembre dernier a eu lieu la première rencontre de la Table de la production d’agriculture biologique sous la présidence de Marcel Groleau. La rencontre s’est bien déroulée et a réuni des agriculteurs dans la majorité des productions ainsi que des représentants de la Filière biologique du Québec (FBQ), d’Équiterre, de la Coopérative pour l’agriculture de proximité écologique (CAPÉ), du Centre de transfert et d’expertise en GÉRARD BOUCHARD agriculture biologique et de proximité (CETAB+), du Conseil des appellations réservées et des termes valorisants (CARTV) ainsi Président, Fédération que des ministères de l’Agriculture du Québec et du Canada. d’agriculture Les participants ont démontré une volonté manifeste et un biologique du Québec (FABQ) grand intérêt à travailler ensemble au développement de la production. L’objectif de la création de cette table de travail est de regrouper les acteurs du secteur au sein d’un forum qui permettra aux producteurs et à leur organisation d’assurer le développement de la production biologique au Québec. La Fédération d’agriculture biologique du Québec (FABQ) et ses syndicats affiliés se sont ralliés au projet et comptent y contribuer. On ne cesse de répéter que la demande pour les produits biologiques est en croissance au Québec et sur le marché nord-américain. Le cas du lait bio est une belle illustration. Lorsqu’ils ont le choix, les consommateurs ont une préférence pour les aliments bio produits localement. Le président de la FBQ, Daniel Dubé, a rappelé aux participants de la rencontre du 26 novembre que les perspectives de développement pour les cinq prochaines années sont très bonnes. La FBQ et la Table de la production d’agriculture biologique ont convenu de travailler ensemble pour faire avancer les dossiers essentiels à la progression du secteur. Nous devons être attentifs à ce qui se passe dans le marché de la distribution alimentaire, notamment dans les chaînes de magasins entrepôts qui offrent de plus en plus de produits bio à des prix concurrentiels. Susciter l’intérêt d’agriculteurs pour qu’ils passent du conventionnel au bio constitue l’un des défis auxquels nous devons faire face. Avec nos partenaires, fédérations spécialisées, transformateurs, ministères, organismes de certification et conseillers, nous devons travailler à créer des conditions qui donneront le goût du biologique aux producteurs. Nous devons nous mettre à la tâche rapidement. Avant les Fêtes, un coordonnateur au développement de l’agriculture biologique a été embauché pour soutenir les travaux de la Table de la production d’agriculture biologique. C’est une excellente nouvelle. Nous lui offrons toute notre collaboration et lui souhaitons bonne chance. En ce qui a trait à la révision de la norme biologique, le Comité technique sur l’agriculture biologique de l’Office des normes générales du Canada (ONGC) a tenu sa troisième rencontre en décembre. Plus de 250 éléments de la norme ont été modifiés. La prochaine rencontre aura lieu en mai; par la suite, les modifications proposées seront soumises à une consultation publique et la nouvelle norme pourra entrer en vigueur à compter de septembre 2015. Dans le dossier des OGM, il faut se tenir aux aguets et maintenir la pression pour empêcher que des variétés de luzerne génétiquement modifiée atteignent le marché. En plus de la luzerne Roundup Ready, nous avons appris qu’une demande d’approbation d’innocuité concernant une autre variété à faible teneur en lignine est en cours d’évaluation à l’Agence canadienne d’inspection des aliments. Aussi, l’Association canadienne des producteurs de semences poursuit son projet de plan de coexistence. En ce qui concerne les OGM, l’appui des consommateurs peut faire toute la différence pour influencer les pouvoirs publics. Le Réseau canadien d’action sur les biotechnologies mène présentement l’Enquête OGM 2015, en partenariat avec Vigilance OGM. Le public est invité à participer à cette enquête en consultant le site Internet de ces organismes. Parlez-en à votre entourage. Nouvelles des affiliés FRAISES Notre dernière saison a été marquée par la poursuite du dépérissement des fraisières à travers le Québec, tant en régie conventionnelle que biologique. Dans la tourmente, l’Association des producteurs de fraises et framboises du Québec (APFFQ) n’a pas hésité à assumer un rôle de leader. Tandis que les récoltes battaient leur plein, nous avons répondu aux nombreuses demandes des médias en vulgarisant l’impact des virus et leurs effets sur les plants, ce qui a encouragé les consommateurs à continuer de choisir les fraises du Québec. Nous avons décidé de mener un sondage pour obtenir un portrait d’ensemble de la problématique. Cette démarche nous a permis de sonner de nouveau l’alarme auprès de la Financière agricole du Québec (FADQ) et du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec. Même si les pertes subies par les producteurs sont difficilement compensables, la problématique du dépérissement nous démontre une fois de plus l’importance de nous impliquer pour moderniser les programmes auxquels nous avons droit. Nous avons travaillé avec la FADQ pour qu’un nouveau programme d’assu- rance récolte en plasticulture soit offert dès la fin de la saison 2015 et pour réviser celui visant les fraisiers d’été. Dans le cadre de la révision des normes du travail, l’APFFQ a soutenu les revendications des producteurs maraîchers afin de limiter le droit de syndicalisation des employés agricoles dans les entreprises de petite taille. Le projet de loi 8 a ainsi été adopté quelques semaines après notre passage en commission parlementaire. Enfin, notre union associative a aussi pesé lourd dans la balance pour le renouvellement du financement de notre réseau public d’essais de cultivars de fraises et de framboises pour les années 2014 et 2015. GRAINS Une journée d’information sur la mise en marché des grains biologiques s’est tenue à Saint-Hyacinthe, le 9 décembre. Une cinquantaine de personnes ont participé à cette activité qui permet chaque année de réunir des producteurs de grains biologiques, des acheteurs ainsi que des intervenants du secteur. Une dizaine d’acheteurs ont profité de cette tribune pour présenter leur entreprise ainsi que leurs besoins en grains biologiques. Les acheteurs ont répété que l’intérêt pour les grains biologiques était là, et que l’offre de grains québécois ne répondait pas à la demande! Plusieurs exploitations ont présenté leurs projets d’expansion pour les prochains mois. La demande en grains québécois risque donc de s’accroître. Si l’on ajoute à cela des prix intéressants pour les différents grains biologiques, il est possible d’affirmer que les perspectives sont très prometteuses dans le secteur. Les administrateurs invitent d’ailleurs les producteurs conventionnels à consulter les prix des grains biologiques diffusés sur le site Internet de la Fédération des producteurs de cultures commerciales du Québec (FPCCQ). Les membres du conseil d’administrateurs espèrent que ces éléments convaincront des agriculteurs de tenter l’expérience de la régie biologique! LAIT Le vendredi 16 janvier, près de 75 personnes ont assisté à l’assemblée générale annuelle du Syndicat des producteurs de lait biologique du Québec (SPLBQ), qui se tenait à Lévis. Lors de cette assemblée, les représentants des Producteurs de lait du Québec ont fait le point sur la mise en marché du lait bio dans la province. Notons qu’actuellement, le lait produit par les 108 producteurs bio est ramassé par des circuits biologiques. Le pourcentage d’utilisation du lait bio des derniers mois s’élève à 95 %, pour une prime moyenne de près de 19 $/hl. Comme la demande est à la hausse, différents incitatifs seront mis en place pour augmenter l’offre en lait bio. Dans l’après-midi, Mico Bourgault a présenté les résultats d’une analyse de groupe qui portait sur la rentabilité des fermes laitières biologiques et sur le niveau de la prime biologique. Enfin, notons que Linda Labrecque, de Leclercville, a été réélue présidente du Syndicat. Une formation sur la transition au lait bio sera offerte par Valacta en mars 2015. À la fin de celle-ci, vous saurez exactement ce que cela signifie pour votre propre entreprise de convertir la production conventionnelle en biologique. Vous serez ainsi en mesure de décider de faire la transition ou non, en toute connaissance de cause. Pour plus d’information, veuillez communiquer avec François Labelle au 1 800 266-5248, poste 7590. LA TERRE DE CHEZ NOUS, 25 février 2015 PAGE 27 LAIT Le lait atteint 19,4 G$ du PIB du Canada JEAN-CHARLES GAGNÉ Déjà fort appréciable, la contribution de l’industrie laitière à l’économie du Canada a continué à progresser au cours des cinq dernières années. Ainsi, la production et la transformation laitières ont fourni 19,4 G$ au Produit intérieur brut (PIB) du Canada en 2013, en hausse de 18 % par rapport à 2009. Les différents paliers de gouvernement ont touché 3,7 G$ en recettes fiscales, en progression de 13 %. C’est ce que révèle l’étude Les retombées économiques de l’industrie laitière canadienne en 2013 effectuée par ÉcoRessources et présentée à Ottawa par l’expert agroalimentaire Renaud Sanscartier aux Producteurs laitiers du Canada (PLC), le 5 février dernier. La part du lion de ces bénéfices économiques provenait du Québec et de l’Ontario. C’est dans ces deux provinces que l’on retrouvait 82 % des fermes et 75 % des emplois liés à cette industrie. Leur apport au PIB frisait les 14 G$. Les recettes financières à la ferme sont demeurées plutôt stables et totalisaient 5,9 G$ en 2013. Les grands transformateurs Parmalat, Agropur et Saputo ont poursuivi leur consolidation et traitent 80 % du lait au pays. Cela dit, on dénombre 465 usines de transformation à l’échelle canadienne. Les ventes manufacturières ont crû de 13 % durant cette période et se sont élevées à 16,4 G$. 218 000 emplois Les producteurs et transformateurs laitiers canadiens ont procuré de l’emploi à 218 000 citoyens canadiens en 2013, à parts presque égales. Une performance qui se rapproche du nombre d’emplois dans la fonction publique fédérale (263 000), mais qui est nettement supérieure à l’industrie aérospatiale canadienne (163 000 emplois) toutefois bénéficiaire de subventions publiques. Entre 2009 et 2013, le nombre de fermes laitières a diminué dans toutes les provinces, nous confirme l’étude d’ÉcoRessources. La perte globale s’élève à 980 fermes et laisse un total de 12 234 entreprises en activité. Les fermes laitières comptent désormais 79 vaches en moyenne, soit 6 de plus qu’il y a 5 ans. Le coût de production total a légèrement diminué depuis 2009 alors que la production moyenne est passée de 5 800 à 6 400 hectolitres. Près de 5 % des exploitations laitières ont désormais recours à la traite automatisée. Agropur coopérative a décerné son prix annuel pour la qualité du lait, à la ferme Les Entreprises Agricoles Michel Dagenais inc., située à Oka, dans la région Laurentides-Lanaudière, le 30 janvier dernier, à Québec. Cette ferme laitière, qui possède un troupeau de 45 têtes de race Holstein, a présenté le meilleur résultat combinant la qualité de lait et l’inspection sanitaire de la laiterie. Michel Dagenais et Andrée Gaudreault ont reçu le prix des mains du président Serge Riendeau lors de la réception organisée à l’égard du Club de l’Excellence d’Agropur. Une mention d’honneur a été remise à Scott et Sebrina Robinson, de Wards Creek, au GRACIEUSETÉ ÉRIC LAJEUNESSE/AGROPUR Agropur honore ses champions de la qualité du lait Nouveau-Brunswick, devenus membres de la coopérative à la suite de la fusion de Dairytown. Dix-sept nouveaux champions régionaux ont été intronisés au Club de l’Excellence qui compte plus de 1 900 récipiendaires. Agropur regroupe 3 475 membres. J.-C.G. PAGE 28 LA TERRE DE CHEZ NOUS, 25 février 2015 VOLAILLE MARTINE GIGUÈRE DRUMMONDVILLE — L’Équipe québécoise de contrôle des maladies avicoles (EQCMA) a présenté, lors de son assemblée générale annuelle, le bilan des éclosions de laryngotrachéite infectieuse (LTI) et de Mycoplasma gallipsepticum (MG) sur le territoire québécois de novembre 2013 à octobre 2014. Durant cette période, on a dénombré quatre éclosions de LTI et deux de MG. Malgré la multiplication des cas, les mesures de biosécurité mises en place ont permis d’éviter toute propagation à des troupeaux environnants. L’EQCMA poursuit également ses démarches afin de rendre obligatoire la déclaration de la LTI, de la MG et des quatre maladies déclarables au fédéral. L’EQCMA travaille aussi au développement d’un régime d’indemnisation et a soumis son projet au programme fédéral des Initiatives Agri-risques. Ce programme viendrait pallier les manques de celui de l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA). « Les compensations de l’ACIA ne couvrent pas tous les coûts. Dans le cas des maladies à incidence économique comme la MG ou la LTI, il n’y a aucun outil financier pour venir en aide aux éleveurs et aux intervenants », a donné en exemple Paulin Bouchard, président de l’EQCMA. Aucune compensation n’est actuellement prévue pour les éleveurs qui se verraient obligés de dépeupler un site dans le cas où des mesures de biosécurité rehaussées seraient appliquées de façon prolongée. Grippe aviaire en Colombie-Britannique L’EQCMA avait également invité Michel Benoît, directeur général des BC Turkey Farmers, à témoigner de son expérience relativement à l’éclosion de l’influenza aviaire de décembre dernier en Colombie-Britannique. Michel Benoît a fait la chronologie des événements : le 1er décembre, un producteur émet des soupçons quant au haut taux de mortalité dans son poulailler. Ce dernier impose lui-même la mise en quarantaine de son bâtiment. En soirée, il reçoit la réponse de l’ACIA : son élevage est touché par le virus de la grippe aviaire. Rapidement, l’industrie réagit et stoppe tous les déplacements d’œufs, de fumier, etc. Au total, l’éclosion aura frappé 11 entreprises agricoles comparativement à 42 en 2004. Cette fois-ci, l’ACIA a établi une zone de contrôle primaire et trois autres zones à l’intérieur de celle-ci : sécuritaire, infectée et restreinte. L’Agence a limité les déplacements dans la zone de contrôle et des permis devaient être obtenus pour pouvoir déplacer la volaille, entre autres. L’abattage d’oiseaux s’est effectué uniquement sur les lieux contaminés. L’ACIA a mis en œuvre un système de surveillance MARTINE GIGUÈRE/TCN Maladies aviaires sous surveillance Invité à l’AGA de l’EQCMA, Michel Benoît, directeur général des BC Turkey Farmers, a fait le point sur l’éclosion de l’influenza aviaire de décembre dernier en ColombieBritannique. (Dans l’ordre habituel : Michel Benoît, Martin Pelletier, coordonnateur, et Paulin Bouchard, président de l’EQCMA) L’ACIA a mis en œuvre un système de surveillance et a ramassé, selon un calendrier précis, des oiseaux morts pour les tester. et a ramassé, selon un calendrier précis, des oiseaux morts pour les tester. Cette façon de faire a permis d’éviter l’abattage d’oiseaux et la destruction massive d’œufs. Seuls 238 500 volatiles et 430 000 douzaines d’œufs ont été détruits, comparativement à 2004 où 17 millions d’oiseaux avaient été abattus et l’industrie arrêtée pendant presque 5 mois. « Lors d’une éclosion, les 48 premières heures sont critiques », souligne M. Benoît. Ce dernier souhaite entre autres réduire le délai de cinq jours entre le résultat positif aux tests et l’abattage d’oiseaux, ainsi que le délai entre la destruction des oiseaux et le compostage. Le virus de type H5N2 a été transmis par les oiseaux migrateurs. En janvier 2015, le virus H5N1 a été détecté chez des oiseaux sauvages dans certains États américains. On craint maintenant leur retour au printemps, car ils pourraient ramener avec eux ces virus hautement pathogènes. LA TERRE DE CHEZ NOUS, 25 février 2015 JEUX MOTS CROISÉS PAGE 29 Par Maurice Saindon CHRONIQUE RECETTES Poulet Général Sirop Une recette des producteurs acéricoles du Québec 4 portions I n grédients • 1 kg (2 lb) de poitrines de poulet désossées, coupées en cubes • 60 ml (1/4 tasse) de fécule de maïs • 3 œufs battus • 125 ml (1/2 tasse) de farine • 10 ml (2 c. à thé) de poudre à pâte • 5 ml (1 c. à thé) de sel • 125 ml (1/2 tasse) d’huile végétale Sau c e • 10 ml (2 c. à thé) d’huile de sésame • 10 ml (2 c. à thé) de gingembre râpé • 3 oignons verts, coupés en biseau • 125 ml (1/2 tasse) d’eau • 125 ml (1/2 tasse) de sirop d’érable • 30 ml (2 c. à soupe) de fécule de maïs • 60 ml (1/4 tasse) de sauce soya • 125 ml (1/2 tasse) de sauce chili HORIZONTALEMENT VERTICALEMENT 1 - Plante herbacée voisine du trèfle. 2 - Terre végétale. - « Deux ». Feuilles d’un arbrisseau originaire d’Extrême-Orient. 3 - Famille de plantes aquatiques. Édition. 4 - Jeune oiseau de basse-cour. Crie, en parlant du mouton. 5 - Destin. - Céréale à petits grains. Graffiti. 6 - Fabrication de récipients en grès. Qui a vu le jour. 7 - Terre entourée d’eau. - Ôter la croûte de. 8 - Pronom pluriel. - Versant d’une montagne. 9 - Recueil de cartes géographiques. Violon. 10 - Plante herbacée des décombres et des lieux incultes. - Baryum. 11 - Abréviation de « hélium ». - Plante dont l’épi ressemble à une queue de renard. - Cité antique. 12 - Mouton mâle. - Garçon d’écurie. 1 - Plante du genre ibéris. Plante telle le céleri-rave. 2 - Plante vivace malodorante. Variété de calcaire. 3 - Plante à fleurs persistantes. 4 - Béton spécial. - Moutarde des champs. 5 - Risquas. - Après do. - Style de musique issu du « rythm and blues ». 6 - Poire à chair fondante et sucrée. Ondulation de terrain. 7 - Il fournit un bois précieux. - Prêtre de l’Église orthodoxe slave. 8 - Dépôt dans le vin. - Tramer. 9 - Antimoine. - De la Nubie. 10 - Exprime un rapprochement. Élaguas. 11 - Appela de loin. - Prépara un terrain à la culture. 12 - Galle du rosier. - Valériane. JEUX P réparation Enrober les cubes de poulet de fécule. Dans un bol, mélanger les œufs, la farine, la poudre à pâte et le sel, puis ajouter le poulet et bien l’enrober du mélange. Dans une poêle, chauffer l’huile à feu vif et y déposer le poulet. Laisser frire environ 10 minutes en remuant souvent, ou jusqu’à ce que le poulet soit doré à l’extérieur et qu’il ne soit plus rosé à l’intérieur. Retirer le poulet du feu et préparer la sauce. Dans une casserole, mélanger l’huile de sésame, le gingembre et les oignons verts et laisser cuire 3 minutes à feu moyen-vif. Ajouter l’eau et le sirop d’érable et laisser mijoter 1 minute de plus. Pendant ce temps, dans un bol, dissoudre la fécule de maïs dans la sauce soya et la sauce chili, puis verser dans la casserole. Cuire encore 2 minutes ou jusqu’à ce que la sauce ait épaissi. Ajouter le poulet dans la sauce et servir avec un riz de votre choix. SUDOKU Règlements du Sudoku ----------------- Niveau de difficulté : très difficile › Pour d’autres recettes : jaimelerable.ca/recettes Les Éditions Goélette Le but du jeu est de remplir les cases vides de la grille en respectant toujours les 3 règles principales : • Chaque case doit contenir un chiffre de 1 à 9. • Tous les chiffres de 1 à 9 doivent se retrouver dans chaque colonne, chaque rangée et chaque région de 3 x 3. • Aucun chiffre ne doit se répéter dans une même colonne, ligne ou région. › Les solutions de la semaine dernière sont à la fin des petites annonces PAGE 30 LA TERRE DE CHEZ NOUS, 25 février 2015 CHRONIQUE HERBORISTE CHRONIQUE TERRE À TERRE Des soins pour la rougeole, cette maladie qui refait surface Des cantines qui font école Sylvie Demers Chargé de programmes UPA Développement international Des cas de rougeole ont été confirmés récemment, ce qui fait craindre une épidémie. La rougeole est une maladie infectieuse très contagieuse causée par un virus qui se transmet facilement par voie aérienne. Selon le ministère de la Santé et des Services sociaux, « le seul fait d’avoir partagé un espace avec une personne contagieuse, même durant une courte période de temps, peut suffire pour être infecté et développer la maladie par la suite ». Les enfants et les adultes peuvent être atteints. Le temps d’incubation est de 7 à 14 jours. Une personne est contagieuse pendant le temps d’incubation et encore 4 jours après le début de la maladie. Cependant, une fois qu’on a eu la rougeole, on est immunisé à vie. Mal soignée, la rougeole peut entraîner des complications et la maladie est particulièrement dangereuse pour les femmes enceintes. Symptômes : • fièvre élevée se déclarant brutalement; • écoulement nasal; • yeux rouges et larmoyants et gêne à la vue de la lumière; • toux; • intérieur de la bouche présentant des points blanchâtres; • éruptions cutanées non douloureuses et habituellement sans démangeaisons, sous forme de boutons ou de plaques rouges qui apparaissent de 3 à 4 jours après les premiers symptômes, d’abord derrière les oreilles puis dans le visage et sur le tronc. Conseils : Isoler le malade pour limiter la contagion; prévenir l’entourage (famille, garderie, école…); garder la personne dans la pénombre; prévoir › www.bonnefemmedemers.com beaucoup de repos et une période de convalescence. Encore une fois, les plantes médicinales sont nos alliées et peuvent nous aider à soulager quelques inconforts de la maladie. Les recettes qui suivent peuvent être utilisées autant pour les enfants que les adultes. Pour la fièvre 2 c. à soupe de feuilles de mélisse (Melissa officinalis) 2 c. à soupe de feuilles de cataire (Nepeta cataria) 2 c. à soupe de fleurs de camomille (Matricaria recutita) 1 c. à soupe de fleurs de sureau (Sambucus canadensis) 1 c. à soupe de feuilles de menthe douce (Mentha spicata) Mettre les herbes dans un pot. Préparer une infusion avec 1 c. à soupe du mélange dans 2 tasses d’eau bouillante. Infuser 15 minutes. Filtrer. Sucrer avec du miel ou du sirop d’érable, si désiré. Boire chaud pour favoriser la transpiration et réduire les malaises, aussi souvent que nécessaire, jusqu’à 1 litre par jour. Pour soulager l’inconfort Jeter 1/3 tasse chacun de pétales de calendula (Calendula officinalis) et de feuilles de menthe poivrée (Mentha piperita) dans 1 litre d’eau bouillante. Laisser infuser 20 minutes. Filtrer et verser cette infusion dans l’eau du bain. Répéter tous les jours pour bénéficier au maximum des vertus antibactériennes et anti-inflammatoires de cette infusion. Yeux rouges et larmoyants Préparer une infusion avec 1 c. à thé de fleurs de camomille (Matricaria recutita) dans 1 tasse d’eau bouillante. Infuser 10 minutes. Filtrer. Laisser tiédir. Imbiber 2 morceaux de coton et appliquer sur les yeux. Laisser agir une dizaine de minutes. Répéter aussi souvent que nécessaire. Truc : Vous pouvez utiliser des sachets de camomille du commerce. Le Québec offre des programmes de distribution de berlingots de lait dans les écoles. Les régions de Labrousse et de Rivière Froide, en Haïti, proposent désormais le programme de distribution de repas à l’école, à base de produits agricoles locaux. Depuis octobre 2014, près de 250 enfants de la garderie et du primaire reçoivent un repas à chaque journée scolaire. Les mets sont préparés par des femmes, regroupées au sein d’entreprises d’économie sociale. Les aliments proviennent presque tous de producteurs locaux. En apparence logique, surtout dans un pays où la majorité des gens vit de l’agriculture, ce type d’initiative est l’exception. La rapide période de libéralisation du commerce des produits agricoles dans les années 1990 a profondément déstabilisé le secteur en Haïti. Ce bouleversement a eu pour conséquence de rendre les produits de base locaux, tels que le riz ou le maïs, plus chers que les mêmes produits importés. Considérant que de nombreux produits d’importation sont la plupart du temps subventionnés, il n’est pas surprenant que les denrées haïtiennes ne soient pas compétitives. Pour pallier ce déséquilibre, les groupements de femmes responsables des cantines scolaires ont conclu des ententes d’approvisionnement avec la Fédération des organisations de paysans et d’agriculteurs pour le développement économique HUGO BEAUREGARD-LANGELIER naturothérapeute-herboriste Hugo Beauregard-Langelier › www.upadi-agri.org et social (FOPADES). La FOPADES assure une mise en marché collective du maïs et des pois cultivés par ses membres afin d’offrir un produit de qualité, en quantité suffisante et à un prix compétitif. L’intégration de chacune des activités de cette initiative donne à la fois la possibilité d’améliorer la nutrition des enfants et de stimuler le développement économique en milieu rural. Les innovations du projet ne résident pas uniquement dans les activités terrain, mais également dans leur mode de financement. Plutôt que de diviser les ressources, UPA Développement international travaille en partenariat avec l’Association québécoise pour l’avancement des Nations unies et Agro-Paix, deux organisations non gouvernementales québécoises, dont l’implication financière dans ce projet permet de défrayer une bonne partie des coûts des repas distribués à l’école. Les bienfaits de la synergie entre ces différentes organisations illustrent l’importance de développer de nouveaux modèles de financement. Malgré des politiques commerciales haïtiennes défavorables et un contexte économique précaire, autant au Sud qu’au Nord, l’exemple qu’offre cette démarche démontre la nécessité d’innover. Il ne reste maintenant qu’à souhaiter que les repas servis aux élèves d’aujourd’hui leur donnent une plus grande concentration pour qu’ils deviennent les initiateurs de demain. LA TERRE DE CHEZ NOUS, 25 février 2015 PAGE 31 RÉGION JEAN-CHARLES GAGNÉ Des agriculteurs, mais aussi des entreprises agrotouristiques, s’opposent au projet de Bell Mobilité d’implanter une tour de télécommunications de 36 mètres à Frelighsburg, en Montérégie, dans un paysage exceptionnel. La ferme de plantes biologiques et médicinales Oneka, le Clos Saragnat, un vignoble, la quasi-totalité des producteurs du voisinage ainsi que le Domaine Pinnacle estiment que cette infrastructure va défigurer à jamais le caractère unique de ce paysage. C’est également l’avis des quelque 1 300 signataires d’une pétition en ce sens. La bataille dure depuis plus d’un an. « Les gens viennent chez nous pour la qualité de nos produits, mais aussi pour vivre une expérience agrotouristique. Aucune entreprise agrotouristique ne viendrait s’installer à proximité d’une telle tour », a affirmé à la Terre Philippe Bell espère amorcer la construction de la tour au printemps. Choinière, copropriétaire d’Oneka, fort de l’appui de 12 entreprises agrotouristiques d’un peu partout au Québec. Son père, qui exploite un verger voisin depuis 37 ans, a refusé d’accepter l’érection de cette tour sur ses terres, malgré une compensation de 20 000 $ par an durant 20 ans. Mais un autre propriétaire, « un Montréalais qui vit à temps partiel à Frelighsburg », y a donné son aval, déplore-t-il. « Nous avons investi des sommes énormes dans notre site qui accueille plus de 15 000 visiteurs par an », a déclaré le président du Domaine Pinnacle, Charles Crawford. À ses yeux, cette tour viendrait handicaper la vue actuellement imprenable sur la montagne. Et une dérogation mineure au règlement de zonage de la municipalité a été requise parce que la tour ne respecte pas la distance de 500 mètres de près d’une dizaine de résidences. Les opposants invoquent que la première tour, aussi implantée en zone verte, satisfait les besoins d’environ 90 % de la population de quelque 1 200 habitants. Loin d’eux l’idée de priver les autres citoyens de ces services. Mais ils estiment que des solutions de remplacement permettraient d’y arriver « sans installer la grande patente ». « Bell avait évoqué d’autres options lors des consultations publiques, mais elle a choisi la moins coûteuse », a avancé M. Crawford. M. Choinière déplore que Bell tienne compte, dans ses analyses, des érablières et des milieux humides, mais ignore l’impact visuel permanent de sa tour sur l’agrotourisme. Il se fait tard La Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) a émis un avis préliminaire favorable au promoteur, le 29 octobre 2014, et elle autorise ce type de projet à plus de 90 %. La CPTAQ reconnaît que ce projet soustrait 0,25 ha de sol agricole, mais elle considère qu’il s’agit du site de moindre impact, à la lumière des contraintes techniques, réglementaires et physiques ciblées. Les commissaires concluent que la tour et le chemin d’accès n’imposeraient pas de contraintes aux activités agricoles environnantes. La CPTAQ ajoute qu’elle ne peut tenir compte de l’impact sur le paysage, qui ne figure pas parmi les critères prévus à la Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles. La municipalité de Frelighsburg et la MRC Brome-Missisquoi sont favorables au projet. La Fédération de l’UPA de la Montérégie a soumis plusieurs questions, tant sur la nécessité du projet que sur le site retenu. L’Union des producteurs agricoles (UPA) a aussi demandé que le chemin d’accès évite de traverser un champ cultivé. Le Domaine Pinnacle a expédié en mars 2014 des mises en demeure à la municipalité de Frelighsburg, à Bell Mobilité ainsi qu’à Claude Bourbeau et Le Clos McIntosh dans cette affaire. Le recours aux tribunaux n’est pas exclu. Bell confirme qu’elle doit augmenter la couverture et la puissance de ses réseaux HSPA+ et LTE dans la région de Frelighsburg et qu’elle a travaillé de près avec la municipalité afin de déterminer le meilleur site pour atteindre ses visées. Le site sélectionné a l’appui de la municipalité et l’entreprise est en attente de l’approbation finale du CPTAQ. Bell espère amorcer la construction de la tour au printemps et lancer le service à l’automne. PHILIPPE CHOINIÈRE Un paysage exceptionnel vaut-il une tour de télécommunications? Ces photos montrent une simulation de ce que serait l’impact visuel d’une tour à Frelighsburg. CARRIÈRES ET PROFESSIONS PAGE 32 LA TERRE DE CHEZ NOUS, 25 février 2015 ACHAT et VENTE de vaches à lait et vaches à boeuf; ACHAT de troupeaux. Jean-René Marcoux. (819)369-9653, (819)352-1150 4E VENTE ANNUELLE DE TAUREAUX SYNERGIE Samedi 14 mars 2015 à 13h00 Sainte-Sophie-de-Lévrard 50 taureaux Angus noirs et rouge, Simmentals Fleckvieh, rouges et ATTENTION PRODUCTEURS noirs et Charolais de très bonne Service de récupération de vaches qualité. boiteuses ou faibles, paierais jusqu’à Catalogue et informations: 100$ selon condition des animaux, www.bbbgsimmental.com service offert dans l’Est et Centre(819)314-0367, (418)851-5690 du-Québec. Cell.: (418)670-1930, répondeur: (418)836-1119 4 VEAUX et 3 génisses, Angus Simmental âgés 8 et 10 mois; 3 VACOMESTAR CHES Angus croisées, gestantes, Acheteur de génisses et de tau- vêlage avril/mai. (450)777-4000 res de 5 à 16 mois, ouvertes. Téléphone, cellulaire: (819)357-6682, 67 BREBIS F1, 3 BÉLIERS les 2/3 ou (819)758-8688 gestantes, agnelage mi-février à fin mars, réforme vaccin et tonte à jour, RECHERCHE TAURES Holstein, 20775$ négociable. (418)479-2958. pur sang, ou pourcentage, prêtes pour la saillie. (819)433-3173 80 TAURES fraîches vêlé, 20 attachées, 100 en stabulation libre avec RECHERCHE taures pur sang ou salle de traite, moy. 35 litres, 20-50 croisées, ouvertes ou gestantes, pas jours en lait. CCS 80,000, vaccinées de test, Holstein/Jersey/Ayrshire. et vermifugées. Katrina, téléphone: (819)752-1944, (819)352-0715 (819)212-2127 RECHERCHE troupeau de vaches à lait, toutes races, petit ou grand nombre, attaché ou libre. Achat direct à la ferme. (819)212-2127 14 TAUREAUX Charolais acères attestés, 12 à 13 mois, bons membres, vêlage facile, forts EPD. Ferme Patry, Weedon. Téléphone: (819)877-2450 20 AGNELLES Dorset-Romanov âgées de 5 mois, évaluées Génovis, résistantes à la tremblante. Téléphone: (819)845-5934 9 TAURES gestantes, non enregistrées, vêlage début mars 2015 et les mois suivants, préférence 1 seul acheteur, Alfred, Ontario (613)679-8897 ACHAT TROUPEAUX HOLSTEIN/ BOEUF; VENTE VACHES/TAURES DONALD LAMONTAGNE (418)453-3034, (418)334-1694 Association Angus de Québec Cynthia Jackson, secrétaire, (418)784-2311 217 rte Adams, Durham-Sud, Qc. J0H 2C0 www.quebecangus.ca ASSOCIATION SALERS du Québec www.salersquebec.com [email protected] Info: Kacie Mason Tél.: (819)347-8101, fax.: (819)848-2659. Président: Gérald Mcgee (819)826-2918 50 ONE-TOUCH BouMatic 3’’ 75$ chacun; POMPE 10 HP sans huile pour vacium 2800$; ROULEUSE Wic 7 1/2 HP 750$; 50 STALLES à vaches Houle suspendues nouveau modèle demi prix; 50 BOLS à eau Fibre Vaudreuil 50$ chacun; 8 RECHAROLAIS TRAITS automatiques BouMatic Taureaux pur sang 1 an et 2 ans avec trayeuse 375$ chacun; 2 BAacères, facilité de vêlage garanti ain- LANCES à lait Waikato 100$ chacusi que vaches pur sang, vêlant en ne. (450)566-3573, (450)566-8306 mars. Ranch Ostiguy Charolais, Saint-Césaire (450)469-4472 5 TRAYEUSES, retrait automatique DeLaval; RAIL trayeuse automatiTAUREAU Simmental acère, âgé de que environ 60 vaches; 2 ans, prix demandé 4000$. Télé- CONVOYEUR Agrimétal 27’, grosphone: (450)601-3910 ses balles carrées, 2000$. Alfred, Ontatio. (613)679-8897 TAUREAUX Charolais, 15 mois, station à domicile, plusieurs sans cor- CHAÎNES à anneaux pour tracteur ne, bon tempérament et bonne mus- de ferme; TRANSMISSION d’écuculature. Dubuc Charolais. Tél.: reur Houle, modèle TM86, avec mo(819)740-0767 teur, en très bon état. (819)289-2941 TAUREAUX et VACHES Holstein pur sang, excellent choix, haut poCHAÎNES d’écureur d’étable tentiel génétique, taureaux prêts s’adaptent à tout écureur existant, pour le service. Possibilité de livrai- modèle Idéal-Bodco, aussi chaînes son. (418)259-7459 à raclettes modèle Bodco. 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ASSOCIATION blonde d’aquitaine WAGYU FULLBLOOD Cert biologique dispo. Téléphone: du Québec, 1395 route 122, Bon- 100% d’origine japonaise. Jeune (450)531-1599 taureau/ génisse/ embryons. MontéConseil (Québec) J0C 1A0. régie (514)816-5088 Maureen Landry, secrétaire: [email protected] (819)336-3966 28 VACHES Holstein pur sang et [email protected] taures, vont au pâturage. Cellules www.blondaquitaineqc.com somatiques basses, gras 4.11, moyenne 8700. (819)382-2190 ASSOCIATION DES ÉLEVEURS LI2 TAUREAUX Limousin, âgés de 2 MOUSIN DU QUÉBEC ans, acères, facilité de vêlage, dociDiane Joly, secrétaire. les, prêts pour le service. TéléphoTél: (450)454-6456. ne: (418)599-2371 www.limousinquebec.com 50 LOGETTES, 150 pieds de mangeoire, stabulation libre et 2 abreuvoirs. À liquider rapidement, offre avantageuse, négociable 2800$. (418)668-4243 [email protected] DÉCHIQUETEUR À BOIS de marque Couture, avec entraîneur, 20 heures d’utilisation. (418)209-8785. 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En atteignant le pôle Sud en tracteur, Tractor Girl suivait les traces de l’explorateur Edmund Hillary qui a lui-même foulé l’extrémité Sud du globe à bord d’un tracteur Ferguson TE20 en 1958. Pour la femme de 38 ans, l’atteinte de ce point géographique constituait l’aboutissement d’un voyage en tracteur qui avait débuté dans son village natal aux PaysBas. Mme Ossevoort a roulé seule WWW.ANTARCTICATWO.COM pendant quatre ans à partir de la Hollande jusqu’à l’Antarctique. PAGE 36 LA TERRE DE CHEZ NOUS, 25 février 2015 REVUE DES MARCHÉS PORC Baisse inattendue du prix des coupes Depuis janvier 2015, on assiste à une diminution du prix des coupes aux États-Unis. Une baisse en début d’année est contre-tendancielle. En effet, au cours des 5 dernières années, le prix des coupes a gagné hebdomadairement environ 0,50 $/100 lb durant les mois d’hiver. C’est un ensemble de facteurs qui explique la situation inhabituelle que l’on connaît présentement. Une offre abondante Depuis janvier 2015, les abattages américains de porcs connaissent une croissance de l’ordre de 3 % par rapport à la même période en 2014. La réduction des nouveaux cas de diarrhée épidémique porcine (DEP) cet hiver est l’un des principaux facteurs qui expliquent cette augmentation. Le poids des porcs à 216 lb carcasse affiche lui aussi une croissance de l’ordre de 1 %, toujours par rapport à 2014. Ces deux facteurs combinés amènent donc une hausse de 4 % de l’offre de viande porcine américaine en ce début d’année. Des exportations en baisse Du côté de la demande internationale, la vigueur du dollar américain a eu un impact négatif sur les volumes d’exportation des États-Unis, particulièrement au dernier trimestre de 2014. Dans son rapport de février sur l’offre et la demande mondiale de viande (WASDE), le département américain de l’Agriculture (USDA) a d’ailleurs révisé à la baisse (-5 %) ses prévisions de ventes à l’étran- Blé 287,33 289,00 Avoine 252,50 ND Orge 211,67 213,25 Maïs no 3 233,33 231,80 Bourse Chicago ($ US/bu) en date du 19 février 2015 Mois Dernier prix Variation MAÏS Mars 2015 3,8475 0,0100 Mai 2015 3,9250 0,0050 SOYA Mars 2015 10,0175 0,0600 Mai 2015 10,0525 0,0600 AVOINE Mars 2015 2,7375 -0,0050 Mai 2015 2,7025 -0,0125 BLÉ FOURRAGER Mars 2015 5,2875 0,0100 Mai 2015 5,2325 -0,0050 518,00 Source : FPCCQ PROVENDES Prix de fermeture au 23 janvier 2015 Prix de vente des céréales fourragères ($/t.m.) Centres rég. Saint-Jean et Saint-Hyacinthe Fève de soya 466,66 Québec Site Internet de la FPCCQ : www.fpccq.qc.ca ger de 2015, vu « l’augmentation de la concurrence d’autres exportateurs (vigueur du dollar US) et une croissance plus faible de la demande globale ». Ces deux faits laissent donc un volume plus important de viande sur le marché domestique, exerçant ainsi une pression sur le prix des coupes, en baisse de 6 % depuis le début de 2015. De plus, le conflit de travail amenant un ralentissement des activités portuaires dans l’Ouest américain pourrait aussi expliquer en partie cette situation. C’est de ces ports que sont expédiés les volumes de viande à destination des marchés asiatiques et australiens. À surveiller : le poids des porcs Si la baisse de fréquence de la diarrhée épidémique porcine se poursuit, des espaces supplémentaires seront requis dans les engraissements américains pour accueillir les nouveaux porcelets. Pour ce faire, les éleveurs devront sortir les porcs d’abattage plus rapidement, ce qui devrait amener une réduction de leur poids à l’abattage… C’est à surveiller! Charles Gagné, économiste Les Éleveurs de porcs du Québec Encan publics de l’Ontario du 18 février 2015 BOVINS Catégorie Nbre Bas/Top 65 à 79 lb 8 217,30-217,30 217,49 80 à 94 lb 1 102,49-102,49 102,49 95 à 109 lb 10 227,00-227,00 110 lb et plus 18 Moyenne 77,50-157,490 Lundi 16 févr. 2015 Semaine 9 févr. 2015 MARCHÉ DU QUÉBEC Prix des bovins de réforme - Encans vivants 1,176 1,167 227,00 MARCHÉ DE RÉFÉRENCE Est de l'Ontario 1,144 1,167 87,80 Ontario Unité : $/lb vif Source : www.ontariobeef.com 1,196 Prix du boeuf désossé BŒUF DÉSOSSÉ (85% maigre) Prix de vente des ingrédients à Montréal ($/t.m.) Son de blé Bovins de réforme Semaine ND Gru de blé Canada ND Tourteau de soya 48 % États-Unis 628,21 Tourteau de canola ND Luzerne désydratée ND Unité : éq. $ CA/100 lb 345,00 450 435 450 $/tonne FRUITS ET LÉGUMES Prix en vigueur pour l’agneau lourd du Québec : Prix vendus par les grossistes à Montréal le 16 février 2015 9,25 $ kg/carcasse Betterave 7,75-10,50/sac de 25 lb Encan de Saint-Hyacinthe du 16 février 2015 1,75 + mars 222 Exportation Équivalent St-Hyacinthe 0,73 + mars 182 Catégorie Nombre SOYA Équivalent St-Hyacinthe Sem. 2,59 + mars 465 AVOINE Prix livré à Minneapolis 266 ORGE Importation de Thunder bay livré à Montréal 259 BLÉ FOURRAGER Importation de Thunder bay livré à Montréal 261 CANOLA Importation de Thunder bay livré à Bécancour 68,00 + mars 541 % vol. MARCHÉ DU QUÉBEC Volume total de veaux 1088 2498 100 ENCANS VIVANTS Mâles - Bons (90-120 lb) Mâles - Bons (121-140 lb) Mâles - Moyens (90-140 lb) Divers (tous poids) Femelles - Bonnes (90-120 lb) 5,08 4,94 3,92 1,04 4,68 5,18 4,96 4,04 1,15 4,90 43 9 16 11 5 MARCHÉS EXTÉRIEURS ENCANS VIVANTS É.-U. – PA Mâles - Bons Femelles - Bonnes AGNEAUX Équivalent St-Hyacinthe Équivalent St-Hyacinthe 357,68 Source : Canfax et Urner Barry Semaine Moins de 50 lb De 50 à 64 lb De 65 à 79 lb Total brebis Total béliers 41 211 313 210 10 Écart de prix ($/lb) Prix moyen 2,00-3,75 1,65-3,40 2,10-2,90 0,30-1,22 0,50-1,18 3,19 2,86 2,69 0,91 0,94 Source : FPAMQ Nous vous invitons à contacter la Fédération des producteurs d’agneaux et moutons du Québec afin de recevoir, par courriel, les prix de l’encan dès qu’ils sont disponibles. Veuillez faire votre demande à [email protected]. Unité : $ CA/lb vif MARCHÉ DU QUÉBEC ENCHÈRE ÉLECTRONIQUE Volume annoncé Prix misé ($/lb) (2) Panais 22,50-26,00/ sac de 12 x1 lb 4,11 4,02 Sources : FPBQ, USDA, OCA 9 févr. 2015 Semaine précédente 1 538 3,064 1 363 3,084 Veaux lourds de l’Ontario Semaine 9 févr. 2015 Rutabaga des champs n°1 16,50-18,50/ sac de 50 lb Source : Conseil québécois de l’horticulture 4,53 4,34 (1) Unité : $ CA/lb carcasse chaude sans peau Source : FPBQ (2) Le prix ne tient pas compte de la gestion des surplus. Rabiole des champs gros 11,00-14,50/sac 25 lb Tomate beef rouge serre 23,00-25,00/carton 15 lb Tomate Savoura beef rouge serre XL 31,50/carton 15 lb Tomates grappe rouge serre 24,50-32,50/carton 11 lb 5,32 2,80 Semaine Chou vert convent. 13,00-17,50/ carton de 50 lb rouge 15,50-18,00/carton de 50 lb Oignon jaune des champs 9,50-11,50 sac de 10 x 5 lb et rouge jumbo des champs 9,00-11,00 sac de 25 lb 4,78 3,44 Veaux de grain Carotte 15,75-23,50/sac 10 x 5 lb Laitue boston verte de serre 33,00-35,50 carton de 24 cello Semaine 9 févr. 2015 précédente ENCANS VIVANTS – ONTARIO Est de l'Ontario Ontario Importation Exportation 359,00 ND Lundi 207 210 $/boisseau Importation 349,00 16 févr. 2015 9 févr. 2015 9 févr. 2015 Prix (FAB Ferme) $/tonne Valeurs de références pour disponibilité immédiate 19 février 2015 MAÏS Semaine précédente Veaux laitiers Source : Section des études et de l’analyse de marché Agriculture et Agroalimentaire Canada Période de livraison en date du 19 février 2015 MAÏS Février 2015 1,40 + mars 2015 Mars 2015 1,40 + mai 2015 SOYA Février 2015 2,23 + mars 2015 Sept. 2015 2,04 + nov. 2015 CANOLA Février 2015 -22 + mars 2015 ORGE Février 2015 205 $/t AVOINE Février 2015 230 $/t BLÉ FOURRAGER Février 2015 260 $/t BLÉ HUMAIN Février 2015 280 $/t 9 févr. 2015 Semaine précédente MARCHÉ EXTÉRIEUR VENTE DIRECTE AUX ABATTOIRS DE L’ONTARIO Écart de prix ($/lb) 3,02-3,50 Unité : $ CA/lb, carcasse chaude sans peau 3,02-3,50 Source : OVA LA TERRE DE CHEZ NOUS, 25 février 2015 PAGE 37 REVUE DES MARCHÉS Taux de change Veaux de lait Semaine Semaine 16 févr. 2015 9 févr. 2015 (prévision) MARCHÉ DU QUÉBEC VENTES DIRECTES AUX ABATTOIRS ($/100 lb carcasse sans peau) 526,00 518,00 Semaine Semaine précédente 9 févr. 2015 Semaine 9 févr. 2015 0,7997 Agriculture Canada Information sur les marchés - FPBQ : www.bovin.qc.ca CHÈVRES 538,00 531,00 PRIX DES NOUVEAUX CONTRATS D’ÉLEVAGE États-Unis Pour abattages futurs 565,81 Chèvres Boucs adultes Chevreaux Qté 25 19 46 565,88 Veaux d’embouche 9 févr. 2015 MARCHÉ DU QUÉBEC ENCANS ENCANS RÉGULIERS SPÉCIALISÉS Volume total 25 de veaux Mâles - Tous les veaux* Lapins réguliers, prix de base à la convention 3 349 5,20 lb et plus (2,36 kg et plus) 305,07 296,88 275,32 249,56 231,36 298,48 285,96 262,49 243,69 230,09 336,50 308,00 281,90 252,58 237,80 249,60 259,75 248,49 225,69 206,51 254,51 236,87 234,56 221,48 203,59 304,33 280,00 253,38 236,40 222,38 Unité : $ CA/100 lb vif Source : FPBQ, CANFAX *NOTE : La moyenne de prix est calculée à partir de 85% des veaux vendus dans les strates de poids correspondantes. MARCHÉ À TERME DE CHICAGO Mardi 17 févr. 2015 201,450 200,725 200,075 202,850 202,800 201,300 200,025 196,275 Mars 2015 Avril 2015 Mai 2015 Août 2015 Septembre 2015 Octobre 2015 Novembre 2015 Janvier 2016 Lapins vivants livrés à l’abattoir Prix provisoire au 1er septembre 2014 MARCHÉS EXTÉRIEURS ENCANS RÉGULIERS ET SPÉCIALISÉS EN SAISON ONTARIO ALBERTA 24 333 Prix ($/kg) 4,10 Lundi Année précédente ND ND ND ND ND ND ND ND 9 févr. 2015 203,625 203,275 203,225 206,200 204,900 204,425 202,925 199,325 Unité : $ US/100 lb vif Lapins payés poids carcasse : Prix de fermeture des contrats du SGRM de la FPPQ Prix ($/lb) 7,59 (1,25 kg et plus) Lapins de réforme Tous les lapins de réforme Suggestion des prix des reproducteurs du Québec (sur le P.E.G. et vendus à la ferme d’élevage). Sujets Indice Prix Truies de race pure Base 100 500 $ Verrats de race pure Base 100 850 $ Truies hybrides contrôlées 325 $ Source : Société des éleveurs de porcs du Québec Tous les acheteurs se doivent d’exiger le certificat sanitaire et le certificat d’épreuve officielle du CDPQ chez leur fournisseur. Prix basé sur le poids moyen de 115 kg (poids supplémentaire, indice de classement supérieur, vaccins & transport en sus). LAPINS Lapins réguliers : 1 578 400-500 lb ND 500-600 lb 173,00 600-700 lb 198,60 700-800 lb ND 800-900 lb 172,50 Taures - Tous les veaux* 400-500 lb 177,00 500-600 lb 181,00 600-700 lb 150,00 700-800 lb ND 800-900 lb 129,00 « Feeder Cattle » $ 120-170 140-300 80-178 Source : Réseau Encans Québec Unité : $ CA/100 lb carcasse chaude sans peau Sources : USDA et FPBQ Prix de la truie de réforme aux États-Unis Du 8 au 14 février 2015 Strates de poids Prix moyen lb vivant $ Can/lb vivant $ Can/kg carcasse 0,45 1,35 300 - 399 400 - 499 0,47 1,41 500 et plus 0,53 1,57 Prix payé pour une truie livrée à l'abattoir américain. Source: USDA, rapport LM_HG 230 Banque du Canada Vente du 16 février 2015 MARCHÉ DES ÉTATS-UNIS PRIX DES VEAUX ABATTUS Veaux non possédés par les abattoirs Semaine du Semaine Année précédente précédente 0,7996 0,9087 2,98 1,35 Source : SPLQ www.lapinduquebec.qc.ca ŒUFS Prix des oeufs. Semaine du 25 janvier 2015 Producteurs Québec A-Extra Gros A-Gros A-Moyens A-Petits A-Pee-wee B C 1,92 $ 1,92 $ 1,71 $ 1,28 $ 0,24 $ 0,50 $ 0,30 $ ŒUFS D’INCUBATION Prix des oeufs d’incubation de poulet à chair (base poussin) Québec Ontario 49,45 ¢ 48,85 ¢ Période du CLD (vendredi PM ) ($/100 kg à l’indice de classement) Var. ($) 6 févr. 15 13 févr. 15 20 févr. 15 Mars 2015 169,71 160,81 163,11 2,30 Avril 2015 170,37 161,47 163,77 2,30 Mai 2015 197,52 195,69 196,38 0,69 Juin 2015 204,42 202,59 203,28 0,69 Juillet 2015 207,48 205,27 206,21 0,94 Source: Service de gestion du risque du marché (FPPQ) Note : Le prix des CLD utilise la base moyenne des 5 dernières années et inclut l’indice de classement pour chaque période de livraison. SIROP D’ÉRABLE Pour la récolte 2014, conformément à la Convention de mise en marché 2013-2014 décrétée par la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec, les prix du sirop sont les suivants : AA : A: B: C: D: NC : 2,92 $/lb; 2,92 $/lb; 2,92 $/lb; 2,82 $/lb; 2,55 $/lb; 1,80 $/lb La prime pour le sirop d’érable biologique est de 0,15 $ / lb. Veuillez prendre note que vous trouverez la liste des acheteurs autorisés de la récolte 2014 qui est mise à jour régulièrement sur le site de la FPAQ à l’adresse suivante : http://www.siropderable.ca Source : Chicago Mercantile Exchange, fermeture des contrats MARCHÉ DU QUÉBEC BOUVILLONS ET TAURES ABATTUS Semaine 9 févr. 2015 Volume Écart Prix moyen Bouvillons et taures de toute catégorie Semaine précédente Prix moyen 975 311,00-317,75 314,47 311,22 Chargements complets de bouvillons A1-A2 458 311,00-316,25 312,85 311,00 Source : FPBQ MARCHÉS CANADIENS VENTES DIRECTES AUX ABATTOIRS DE L’ALBERTA Bouvillons A1-A2 ND 311,00-312,75 Unité : $ CA/100 lb carc., FAB abattoir. Poids vif moins 4 % (freinte) Source : CANFAX Semaine 2 févr. 2015 Canada AAA Canada AA/A ND ND Unité : $ CA/lb carcasse Année précédente 2,22 2,21 Source : CANFAX PRIX DES ABATS DANS L’EST DU CANADA (estimé) Bouvillons Semaine Semaine 24 nov. 2014 précédente 16,38 Unité : $ CA/100 lb 16,38 Source : CANFAX MARCHÉ ÉTATS-UNIS VENTES DIRECTES AUX ABATTOIRS (5 AREA DAILY) Bouvillons lot « 65 % à 80 % choice » Bouvillons 255,00-258,00 252,00-255,00 Taures 255,00-258,00 250,00-255,00 Unité : $ US/100 lb carcasse Source : USDA MARCHÉ À TERME DE CHICAGO « Live Cattle » Février 2015 Avril 2015 Juin 2015 Août 2015 Octobre 2015 Décembre 2015 Mardi 17 févr. 2015 158,600 150,725 143,650 142,275 144,525 145,200 Lundi 9 févr. 2015 158,450 153,650 146,075 144,775 147,175 147,750 Année précédente ND ND ND ND ND ND Unité : $ US/100 lb vif Source : Chicago Mercantile Exchange, fermeture des contrats Prix minimum de la pomme destinée à la transformation – récolte 2014 Date Pommes à jus standard À compter Hâtives 0,06 $/lb ou du début de la récolte 2,52 $/minot* Pommes à sauce Hâtives 0,08 $/lb ou 3,36 $/minot* À compter Tardives 0,055 $/lb ou du début de la récolte 2,31 $/minot* + une diminution de 0,0025 $/lb sur excédent de plus de 50 millions de livres selon une péréquation Tardives Tardives 0,10 $/lb ou 0,10 $/lb ou 4,20 $/minot* 4,20 $/minot* (pour entreposage) (pour entreposage) 0,08 $/lb ou 0,08 $/lb ou 3,36 $/minot* 3,36 $/minot* (transformation (transformation immédiate) immédiate) À compter du 26 janv. 2015 Tardives Tardives 0,12 $/lb ou 0,12 $/lb ou 5,04 $/minot* 5,04 $/minot* (pour pomme de fantaisie détournée vers Tardives 0,06 $/lb et/ou 2,52 $/minot* Pommes à jus opalescent Hâtives 0,08 $/lb ou 3,36 $/minot* la transformation) 0,11 $/lb ou 0,11 $/lb ou 4,62 $/minot* 4,62 $/minot* (pour pomme provenant du déclassement) * minot de 42 livres Prochain comité de fixation des prix des pommes destinées à la transformation Jaune 17,65 17,00 ND 2,75 ND ND ND ND ND ND LAIT GRANDS GIBIERS Prix moyens Sangliers Wapitis Cerfs rouges Cerfs rouges certifiés Bisons Volailles vivantes 6,62 $/kg 11,00 $/kg 12,05 $/kg 12,38 $/kg 9,37 $/kg (vif, adulte) (carcasse) (carcasse) carcasse) (carcasse) PORCS Prix de vente Semaine se terminant le 21 février 2015 Québec Prix moyen Porc Qualité Québec ($/100 kg) 2015 142,13 Pool Porc Qualité Québec ($/100 kg) 2015 141,90 Pool Porc Qualité Québec ($/100 lb) 2015 64,37 Pool Nagano 2015 ($/100 kg) 141,66 Pool Nagano 2015 ($/100 lb) 64,26 Pool Dubreton SSPA BP1 2015 ($/100 kg) 140,56 Pool Dubreton SSPA BP1 2015 ($/100 lb) 63,76 Pool Dubreton SSPA BP2 2015 ($/100 kg) 149,57 Pool Dubreton SSPA BP2 2015 ($/100 lb) 67,84 Pool 2014 ($/100 kg) 171,68 Pool 2014 ($/100 lb) 77,87 Prix du porcelet à 25,5 kg 52,58 Prime du porcelet au kilo 0,80 Semaine précédente Québec É-U. LM-HG201 61,88 Prix aux producteurs au Québec POULETS Prix en vigueur pour la période A-128 (du 28 décembre 2014 au 21 février 2015) 1,64 kg vivant et moins 1,65 kg à 1,84 kg vivant 1,85 kg à 2,14 kg vivant 2,15 kg à 2,45 kg vivant (Prix de référence) 2,46 kg à 3,00 kg vivant 3,01 kg à 3,49 kg vivant 3,50 kg vivant et plus 1,558 $ 1,598 $ 1,558 $ 1,578 $ 1,548 $ 1,608 $ 1,618 $ Poulet végétal 1,613 $ (Différentiel du prix de référence, plus 0,035 $) À compter du lundi 23 février 2015 DINDON À GRILLER Dindon à griller mixte 1,985 $ FEMELLE LOURDE Produite en dindon à griller Produite en femelle lourde 1,930 $ 1,895 $ 1,980 $ MÂLE É-U. POULETS Prix en vigueur pour la période A-128 (du 28 décembre 2014 au 21 février 2015) 110,86 ND 1,84 à 1,95 kg (prix de référence) 2,65 à 3,2 kg 110,60 137 264 134 314 169,33 187,00 ND 2 222 000 2 171 000 ND ND Source : FPPQ 1,578 $ 1,608 $ DINDONS (à compter du lundi 16 février 2015) Dindon à griller Femelle lourde Mâle A - 1,990 $ A - 1,985 $ Matière Protéine Lactose et Valeur d’un hl grasse autres solides de référence (1) ($/kg) ($/kg) ($/kg) ($/hl) Prix intraquota 9,9387 8,4067 1,6995 72,37 Prime MG (2) 0,0130 0,05 Prime qualité PLQ (4) 0,50 Prime qualité CMML (5) 0,2496 (1) Hectolitre de référence (PLQ) 3,60 kg/hl 3,20 kg/hl 5,70 kg/hl (2) Prime versée sur les quantités de matière grasse intraquota produites par les producteurs dont le ratio SNG/G est 2,35 et moins À compter du 1er août 2013, les fermes qui ne seront pas certifiées se verront appliquer une pénalité financière de 2 $/hl, qui sera majorée de 2 $/hl tous les 3 mois, jusqu’à un maximum de 8 $/hl. Critères d’admissibilité primes qualité ; Bactéries totales/ml Cellules somatiques/ml (3) À partir d’août 2012 20 000 et moins 200 000 et moins (4) À partir de février 2012 15 000 et moins 150 000 et moins Source : Les Producteurs de lait du Québec MIEL Prix moyen aux producteurs Miel blanc en baril : 2,35 $/livre Miel de spécialité : 2,50 $/livre Crémeux ou liquide blanc: 8,00 $ pot de 1 kg (demi-détail) Crémeux ou liquide blanc: 10,00 $ pot de 1 kg (à la ferme) Prix aux producteurs au Ontario LM-HG201 Indice de classement Porc Qualité Québec 2015 Indice de classement Porc Qualité Québec 2014 Total abattus 2015 Total abattus 2014 Revenu de vente 2015 Revenu de vente 2014 JANVIER 2015 VOLAILLES Prix (kg) Source : FEGGQ PRIX DU BOEUF EN BOÎTE « CARCASS CUTOUT » Prochain comité de fixation des prix des pommes destinées à la consommation à l’état frais Le prochain comité de fixation des prix des pommes destinées à la consommation à l’état frais aura lieu le lundi 16 février 2015 à compter de 13 h par conférence téléphonique dans le but de rediscuter des prix des pommes tardives et de l’inventaire des pommes entreposées destinées à l’état frais. Blanche Longue Rouge 16/3 Grelot 16,40 ND 17,65 10/5 Table 15,75 ND 17,00 5/10 Table ND ND ND 10 livres Table 2,50 ND 2,75 15 livres Table ND ND ND 20 livres Table ND ND ND 50 livres Table 35,00 ND ND 50 livres Chef 9,00 ND 9,00 Boîte 20 livres Table 16,00 ND ND Boîte 20 livres Petite 16,00 ND ND Prix en vigueur à compter du 30 octobre 2014. Ligne Info prix pour les bouvillons d’abattage : 1 450 679-3882 Source : CANFAX (minot : 42 lb) À compter du début de l’écoulement Sac 16,00 $ 14,00 $ 16,00 $ 16,00 $ 16,00 $ Cellule 17,00 $ 17,00 $ 17,00 $ 17,00 $ 17,00 $ À compter du 15 septembre Sac 14,00 $ Cellule 17,00 $ Honeycrisp : 35,00 $ le sac et cellule pour un minot de 42 lb. POMMES DE TERRE (1) Ces écarts de prix peuvent inclure des lots dont l’abattage a été retardé. Unité : $ CA/100 lb carc. Transport aux frais de l’abattoir. Unité : $ CA/100 lb carc., FAB abattoir Sunrise Paulared Lobo McIntosh Cortland Rouge Dél. Paulared Spartan Empire Jaune Dél. Ginger Gold Gala Prix minima suggérés de pommes de terre vendues emballées et livrées entrepôts bannières d'alimentation ENCHÈRE Jeudi 12 févr. 2015 Jeudi précédent ÉLECTRONIQUE Volume Écart Prix moyen Prix moyen Chargements complets de bouvillons A1-A2 120 317,00-318,00 317,50 316,25 VENTES DIRECTES AUX ABATTOIRS DE L’ONTARIO Semaine Semaine 9 févr. 2015 précédente Bouvillons A1-A2 312,00-318,00 312,00-317,00 Taures A1-A2 311,00-317,00 311,00-316,00 Décision du comité de prix du 2 février 2015 des pommes destinées à la consommation à l’état frais, dont font partie des représentants de l’Association des emballeurs de pommes du Québec et de la Fédération des producteurs de pommes du Québec, est le maintien des prix des variétés tardives déjà fixés afin de favoriser l’écoulement des pommes du Québec dans le réseau de distribution. Dans le cadre de l’annexe H, le comité a décidé de mettre en place des rabais différents à compter du 2 février pour les variétés McIntosh, Spartan et Cortland - VOIR LES DÉTAILS DANS LE TABLEAU CI-DESSOUS. Les membres du comité ont décidé que le prochain comité de fixation des prix des pommes destinées à la transformation se tiendra à la demande des parties pour discuter des prix des pommes tardives. Bouvillons d’abattage « Marché Spot » POMMES Prix minimum de la pomme tardive destinée à la consommation à l’état frais – récolte 2014 U - 1,900 $ U - 1,875 $ 1,960 $ Prix fournis par : Les Éleveurs de volailles du Québec Source: Fédération des apiculteurs du Québec BOIS Prix moyens de vente des scieries aux grossistes à Montréal (taxes non incluses) le 13 février 2015 ($/1000 p.m.p.) Longueurs assorties no 1 et no 2 410 $ Source : Conseil de l’industrie forestière du Québec PAGE 38 LA TERRE DE CHEZ NOUS, 25 février 2015 L’UPA D’EST EN OUEST TRIBUNE JULIEN PAGÉ Président Syndicat des producteurs de lapins du Québec Ces derniers mois, beaucoup d’efforts ont été déployés afin de soutenir l’augmentation de la consommation de lapin. Malgré le cycle rapide de production de ce petit mammifère, un démarrage dans le domaine demande de la planification, de la formation, de l’investissement et beaucoup de passion. Récemment, la filière cunicole a accordé son appui à l’Université Laval pour un projet de recherche sur la meilleure durée de jeûne pour le lapin. Un autre projet de recherche est en voie de réalisation sur la prolongation de conservation de la fraîcheur de la viande de lapin en tablette. Ces projets vont permettre d’augmenter la demande du produit et d’en soutenir la croissance. RELÈVE En route vers la Gaspésie! Le 4 mars prochain, des jeunes vont quitter les quatre coins de la province pour venir participer au 33e Congrès de la Fédération de la relève agricole du Québec (FRAQ), à Carletonsur-Mer. Malgré les distances, les délégations seront toutes complètes et un bus sera même affrété pour ramasser les participants sur la route du fleuve. Le 5 mars, les équipes du DéfiFRAQ vont s’affronter lors de la finale provinciale, tandis qu’en soirée, l’assemblée générale annuelle Le secteur cunicole : une croissance soutenue On peut voir dans le graphique ci-contre que les producteurs du Québec peinent à répondre à la demande actuelle. Plusieurs personnes s’intéressent à la production, mais nous constatons que le manque de connaissances spécifiques fragilise les entreprises. C’est pourquoi nous allons mettre en place, avec un important partenaire, un accompagnement sous forme de mentorat. Ainsi, nous croyons que tous les ingrédients seront réunis pour consolider et poursuivre la croissance du secteur et répondre à cette demande croissante pour notre produit. D’autres activités sont en développement, comme la mise à niveau de notre logiciel Clapex, la production d’un code canadien de s’amorcera, pour battre son plein le 6 mars. Il s’y tiendra notamment un panel fort intéressant sur la financiarisation et l’accaparement des terres, avec des invités québécois et d’outre-mer, qui devraient permettre de nourrir la réflexion dans la salle. L’hôte de l’événement, le Syndicat de la relève agricole de la Gaspésie et des Îles, nous réserve un accueil à l’image de sa région et nous convie à un banquet coloré (de bleu!) et plein de surprises. Les participants termineront le Congrès par un brunch-conférence sur le défi des ressources humaines en agriculture, suivi d’une visite de ferme. Ils repartiront très Livraison et demande pratiques d’élevage, la continuation de la promotion, le développement de nouvelles recettes et plus encore. Nous entendons continuer sur cette voie et assurer aux consommateurs québécois une viande de première qualité, produite localement, tout en soutenant les entreprises cunicoles québécoises. certainement la tête et le cœur remplis de nouvelles idées, de débats riches et d’enthousiasme à travailler collectivement pour l’avenir de la profession agricole. Un DéfiFRAQ haut en couleur! Pour une 5e édition, le DéfiFRAQ revient en force en marge du Congrès de la relève agricole du Québec. Cette compétition amicale d’envergure provinciale permettra aux délégués de faire la démonstration de leur savoirfaire agricole dans un cadre convivial. En ouverture du Congrès, le jeudi 5 mars, le décor champêtre de la Baie-des-Chaleurs se prêtera bien à l’organisation d’un jeu-questionnaire collectif et d’épreuves manuelles pour tester les aptitudes intellectuelles et physiques des jeunes agriculteurs. L’an passé au Saguenay, une quinzaine d’équipes dynamiques de quatuors mixtes de partout au Québec s’étaient disputé les honneurs de ce défi haut en couleur, en rebondissements et en rires. Est-ce que l’équipe de MéganticNord poursuivra sur sa lancée en répétant ses exploits de l’an dernier, qui lui ont permis de monter sur la plus haute marche du podium? Nous connaîtrons bientôt l’identité des membres qui auront réussi à épater la galerie avec leurs compétences agricoles et leur esprit d’équipe! LA TERRE DE CHEZ NOUS, 25 février 2015 LA PAGE À PIERRE PAGE 39 Vous avez un petit secret à me confier discrètement, une bonne nouvelle, une photo d’un événement spécial pour votre famille... Contactez-moi, c’est gratuit! [email protected] @pierrerheaume LA PAGE À PIERRE, La Terre de chez nous, 555, boul. Roland-Therrien, bureau 100, Longueuil (Québec) J4H 3Y9 « Le plus difficile dans une discussion n’est pas de défendre une opinion, mais d’en avoir une. » — ÉRIC-EMMANUEL SCHMITT J’ENTENDS TOUT! JE VOIS TOUT! Le 20 février, c’était l’anniversaire de Gilles Gagné, de Saint-Liguori. Sa femme tenait à le souligner puisqu’il lit la Terre chaque semaine. Bon anniversaire 26 février Samuel Arsenault, Acton Vale Normand Lapointe, Jonquière Claude St-Louis, Nicolet 27 février Gilles Tessier, Drummondville Étienne Gagné, Hébertville Catherine Blanchet, Saint-Charlesde-Bellechasse Émilie Rivard, Saint-Hyacinthe 28 février Yvan Beauregard, Saint-Hyacinthe Mérédith Lavallée, Saint-Hyacinthe Anne-Sophie Couture-Goulet, SaintLazare Martine Gendron, Saint-Antoine Cindy Boissonneault, Plessisville Marie-Josée Beauvais, Magog 1er mars Pascal Hudon, Sainte-Anne-de-laPocatière Michel Bienvenue, Saint-Hyacinthe Jean-Marc Forest, L’Assomption Valérie Bérubé, Saint-Georgesde-Cacouna Mathieu Leblanc-Pronovost, Nicolet 2 mars Robert Lemire, Saint-Justin Dany-Pierre Rondeau, Saint-Césaire Nicole Roy, Brownsburg-Chatham Manon Lavoie, Saint-Hyacinthe Jean Duval, Bécancour Christian Jutras, Drummondville Dave Tourigny, Warwick Colin Laroche, Bécancour Mathieu Désy, Saint-Hyacinthe 3 mars Barbara St-Pierre, Rimouski Paul-Étienne Hudon, La Pocatière Michel Drouin, Sainte-Marie L’Association des producteurs de semences du Québec a souligné, lors d’une soirée, les 35 ans en production de Guy Crépeau, de Saint-Hugues, et de Gilbert Proulx, de Nicolet. Dans la catégorie 25 ans : Normand Corbeil, de Saint-Simon, et Carol Godin, de Sainte-Rosalie. Le 15 février c’était l’anniversaire de Ghislain Riendeau, de Saint-Rémi. Catherine Laguë, de Sainte-Julie, est une excellente photographe et elle partage sa passion avec ses parents et amis. Éric Laflamme, de Sainte-Rosalie, est un excellent joueur de hockey, mais c’est surtout un extraordinaire papa pour ses trois filles qui prennent beaucoup de place dans sa vie. Bernard Lepage et Bergerette Tremblay, de la Ferme Olofée à SaintFélicien, cultivent plus de 2 000 acres d’avoine, de blé, de canola, d’orge, de lin et de pois. Ils transforment aussi de l’avoine en flocons dans leur usine. La ferme Les Herbes du Lac, de SaintGédéon au Saguenay–Lac-Saint-Jean, propriété de Rébecca Rouleau, est en nomination pour le grand prix du public Radio-Canada. Il s’agit d’un concours de popularité qui permettra de gagner une campagne publicitaire télévisée. Vous pouvez voter tous les jours jusqu’au 27 mars au http://ici.radio-canada.ca/ regions/saguenay-lac/concours/2015/ agro/. On souhaite un bon retour au travail à Daniel Girard, de Saint-Prime. Daniel est à l’emploi de la Coop des deux rives. www.templeagriculture.org ou auprès de Nathalie Fortier, au 450 773-9307, poste 222, ou par courriel, à info@ expo-agricole.com. Vous avez jusqu’au 1er mai 2015. Kathleen Munroe est à la recherche de joueuses pour la Ligue de balle féminine de La Présentation. Avis aux intéressées… Une rencontre d’information sur le projet de ferme maraîchère en précertification biologique se tiendra le vendredi 13 mars 2015 au Centre Marielandais à Sainte-Marie-de-Blandford à 19 h. Louis et Mélanie seront heureux de vous rencontrer et de vous présenter leur entreprise, la Ferme trotteuse. Félicitations à Ludovic Houle, de Victoriaville, nouvelle relève dans l’entreprise familiale, dont il vient d’acquérir des parts. Il en est extrêmement fier et avec raison. « Bonne fête à Marie Crochetière, épouse, agricultrice et mère dévouée! » Josef, les quatre filles et tes gendres. La corporation du Temple de la renommée de l’agriculture du Québec invite ses membres à soumettre des mises en candidature en prévision de la cérémonie d’admission. Un formulaire spécialement prévu à cette fin est disponible au Alexandre Bourque, de Saint-Célestin, en plus d’être producteur de semences de soya, de blé et d’avoine, est gestionnaire de groupements de scouts. Il a été animateur par le passé, bravant le froid qu’il ne craint pas, puisqu’il a déjà dormi dans un igloo. Gabrielle est née le 23 janvier 2015 et elle fait le bonheur de ses parents, Martin Benson et Anne Séguin (Ferme Claude Séguin), et de toute sa famille. La relève se prépare… Jean-Pierre Salvas, de la Fromagerie polyethnique (Le bédouin) à Saint-Robert, a reçu le premier ministre du Québec, Philippe Couillard. L’entreprise de Michel Frigon, la Ferme des fleurs à Albanel, a reçu le certificat de Meilleure productrice à vie pour des fleurs Cornelius millet.