La chute du huard, bonne nouvelle pour l`agriculture!

Transcription

La chute du huard, bonne nouvelle pour l`agriculture!
V o l . 86, n o 8 – 25 févr ier au 3 mars 20 15 – w w w . l a t e r r e . c a – U n c a h i e r – 4 0 p a g e s – 2,25 $
La chute du huard, bonne
nouvelle pour l’agriculture!
PHOTOMONTAGE : JUDITH BOIVIN-ROBERT/TCN
À LIRE EN PAGES 2,3, 4, 5 ET 8
USDA Outlook:
une bonne année
en perspective
LANCE CHEUNG/USDA
À LIRE EN PAGE 11
7
78313 02664
Messageries Dynamiques
1
08
Vol 86 #08
10013
2,25$
PAGE 2
LA TERRE DE CHEZ NOUS, 25 février 2015
DOSSIER CHUTE DU HUARD
Payant, un dollar faible,
pour nos exportateurs
YVON LAPRADE
[email protected]
Un dollar canadien faible devrait faire
de nombreux gagnants dans l’industrie
agroalimentaire québécoise, affirme
Bruno Larue, professeur titulaire au
département agroalimentaire de l’Université Laval.
« On peut penser au porc, aux produits de l’érable, à la pomme de terre et
à plusieurs légumes, dont les brocolis.
Les avantages sont indéniables pour les
producteurs-exportateurs sur le marché
américain. »
Bruno Larue constate, à l’instar de
nombreux analystes qui suivent les
mouvements de la devise canadienne,
que la chute vertigineuse du huard inter-
oranges et les fraises made in USA se
vendent à prix d’or?
« Je ne crois pas qu’il y aura un effet
de transmission des prix, du moins pas
vient dans un contexte déjà favorable.
« Le secteur agroalimentaire est
un gros exportateur, fait-il valoir. La
balance commerciale est excédentaire
dans nos échanges commerciaux avec
les États-Unis. Ça ne peut que s’améliorer. »
L’agroéconomiste, qui n’a pas de boule
de cristal, s’attend à ce que le dollar canadien fasse du surplace au cours des prochains mois, « mais il ne devrait pas se
négocier plus haut que 84-85 cents ce
printemps », prévoit-il.
À un tel niveau, les grands distributeurs
tels que Metro, IGA-Sobeys et ProvigoLoblaw, qui sont de gros importateurs de
produits de la terre, et qui payent leurs
fournisseurs en devises américaines,
notamment, vont-ils écoper?
Peut-on s’attendre à ce que les
Cela dit, Bruno Larue estime que les
producteurs de fraises du Québec, pour
donner cet exemple, pourront se faufiler
avec plus de facilité dans les comptoirs
La chute vertigineuse du huard intervient
dans un contexte déjà favorable.
à 100 %, entre les producteurs américains et les distributeurs, répond le professeur. Des expéditeurs vont s’ajuster,
et ils ont commencé à baisser leurs
prix sensiblement pour tenir compte de
la nouvelle réalité du marché et de la
devise. »
des supermarchés, quand débutera la
saison des récoltes, bien entendu.
Il croit que la fraise du Québec, en
concurrence avec celle de l’Oncle Sam,
pourrait devenir plus attrayante pour les
acheteurs des grandes chaînes. Le dollar
dévalué sera un atout pour ce fruit sucré.
Des tarifs douaniers avicoles plus efficaces
La chute du dollar canadien aura une
certaine influence sur les produits sous
gestion de l’offre. Les œufs et la volaille
sont en grande majorité produits au
Canada, donc moins sujets à la volatilité
du dollar. Par ailleurs, la baisse du dollar augmente l’efficacité des tarifs doua-
ARCHIVES/TCN
MARTINE GIGUÈRE
niers. Ces tarifs sont un des piliers du
contrôle des importations des produits
sous gestion de l’offre.
Dans le poulet, cela pourrait limiter
les importations déguisées de poules de
réforme. La faiblesse du dollar pourrait également influer négativement sur
différents programmes d’importation.
Des impacts négatifs se feront sentir
pour les producteurs qui souhaitent
investir dans de nouveaux équipements
ou pour certains éleveurs qui achètent
leur moulée directement des États-Unis.
Dans les œufs d’incubation, le taux
de change avantageux aura certes un
impact. Cependant, c’est plutôt la rareté
des œufs d’incubation sur le marché
continental qui influence le marché.
LA TERRE DE CHEZ NOUS, 25 février 2015
PAGE 3
DOSSIER CHUTE DU HUARD
Espoirs dans le porc
et le sirop d’érable
À court terme du moins, la baisse du
dollar canadien par rapport à la devise
américaine suscite certains espoirs chez
les producteurs de porcs et de sirop
d’érable. Dans ces deux secteurs, une
forte proportion de la production, soit
70 %, est destinée au marché d’exportation, nettement favorisé par un dollar
autour de 80 cents par rapport au dollar
américain.
Les exportations de viande de porc
représentent 70 % de la production pour
une valeur de 1,4 milliard de dollars.
Dans le porc, la dévaluation du dollar a permis d’absorber la chute du prix
de référence américain qui sert d’étalon pour déterminer le prix payé aux
éleveurs québécois. Pour la semaine
du 6 au 15 février, ce prix de référence a dégringolé sous la barre des
qu’exportateur, la baisse du dollar fait
son bonheur. Par contre, ajoute-t-il, le
coût de l’alimentation et des grains, qui
représente la moitié du prix d’un porc,
va sans doute rattraper les producteurs.
En 2013, les transformateurs québécois ont exporté 530 000 tonnes
de viande de porc à travers le monde.
Les exportations représentent 70 %
de la production pour une valeur de
1,4 G $.
Sirop d’érable
Dans le secteur du sirop d’érable,
les exportateurs de sirop sont partagés
conséquences de la prochaine récolte
aux États-Unis dans la perspective où
les transformateurs américains vont
acheter massivement le sirop québécois.
On le sait, les acériculteurs au sud de la
frontière sont en train d’augmenter leur
production.
L’an dernier, le Québec a exporté 78 millions
de livres de sirop d’érable, soit près de 69 %
de sa production de 113,7 millions de livres.
ARCHIVES\TCN
PIERRE-YVON BÉGIN
pybegin@laterre ca
70 $ US/100 lb, entraînant une baisse
de 6,2 % du prix moyen au Québec.
Depuis la fin de l’année 2014, constate
le Centre de développement du porc
du Québec, le fléchissement totalise
environ 33 $/100 kg. La dévaluation du
dollar aura sans doute permis de limiter
cette dégringolade.
« On se réjouit de la baisse du dollar et ça amoindrit la baisse du prix de
référence américain », commente Bruno
Girard, responsable des achats et des
ventes auprès de F. Ménard, de L’AngeGardien. Celui-ci confirme qu’en tant
quant à l’impact d’un dollar à 80 cents.
Président du Conseil de l’industrie de
l’érable représentant les acheteurs autorisés, Eliott Levasseur émet certaines
réserves. À première vue, dit-il, tout le
monde devrait se réjouir de la baisse du
dollar. Pourtant, il s’interroge quant aux
« Ma crainte, admet-il, c’est de savoir
ce que les producteurs américains vont
faire pour se débarrasser de leur sirop. »
Rappelons que l’an dernier, le Québec
a exporté 78 millions de livres de sirop
d’érable, soit près de 69 % de sa production de 113,7 millions de livres.
PAGE 4
LA TERRE DE CHEZ NOUS, 25 février 2015
DOSSIER CHUTE DU HUARD
Les producteurs maraîchers
gagnants
[email protected]
Un dollar à 80 cents est sans contredit avantageux pour les producteurs
de fruits et légumes du Québec. En
fait, si la tendance se maintient, la
dégringolade de la devise canadienne
par rapport à la devise américaine
favorisera les exportations de produits maraîchers aux États-Unis. Chez
les maraîchers, on vise l’exportation
de près de 40 % des récoltes. Les
produits d’exportation vedettes du
Québec, comme la laitue, le brocoli et
le chou-fleur, bénéficient du taux de
change. En effet, les producteurs californiens – les principaux concurrents
pour ces produits – éprouvent de nombreuses difficultés. En plus de la force
du dollar américain qui les pénalise,
le manque d’eau d’irrigation destinée
aux cultures et une pénurie de maind’œuvre les forcent à diminuer leurs
superficies.
Du côté des producteurs de pommes
de terre, la conjoncture aura un faible
impact sur les exportations, car l’inven-
ARCHIVES/TCN
MARTINE GIGUÈRE
Plus de fruits et légumes du Québec seront
exportés vers les États-Unis.
taire de ces légumes aux États-Unis
est particulièrement élevé. En ce qui
concerne la pomme de terre pour le prépelage, l’entreprise Saint-Arneault réalise de 50 à 60 % de son chiffre d’affaires
aux États-Unis. Pour cette exploitation,
l’impact positif de la faiblesse du dollar
aura été de courte durée. Saint-Arneault
demeure un petit joueur comparativement à ses concurrents américains, et ce
sont les gros joueurs qui fixent les prix,
laissant peu de marge de manœuvre aux
autres joueurs sur le marché.
Pas d’impact majeur sur l’industrie laitière
JEAN-CHARLES GAGNÉ
[email protected]
L’industrie laitière ne semble pas
vraiment affectée par le fait que le dollar
canadien corresponde à 80 cents américains. « Pour l’heure, ça n’a pas d’impact significatif sur nos importations de
fromages en provenance d’Europe, car
l’écart du dollar canadien par rapport à
l’euro a très peu varié », a déclaré à la
Terre Dominique Benoit, vice-président
principal Affaires institutionnelles et
Communications chez Agropur coopérative. On comprend qu’un tel écart, à la
baisse ou à la hausse, aurait un impact
sur le coût d’acquisition de ces produits.
La chute de la devise canadienne
n’a pas d’impact sur les activités aux
États-Unis de la plus grande coopérative laitière au Canada, a poursuivi
M. Benoit. « Nos usines y opèrent et
génèrent des bénéfices en dollars américains. De plus, nous avons emprunté
en dollars américains pour nos récentes
acquisitions au pays de l’Oncle Sam. »
Par ailleurs, les produits laitiers fabri-
DANS LA TERRE CETTE SEMAINE
ROMÉO BOUCHARD RENIE
L’UNION PAYSANNE ACTUELLE
PAGE 12
Actualités/Politique
VOTRE MAGAZINE
CETTE SEMAINE
ÚParadis ampute la formation continue
Le cahier technique de
PERTES CAUSÉES PAR
LES INONDATIONS DE LA BAIE
DE LAVALLIÈRE
PAGE 16
rait que l’écart entre les deux devises
« incite des transformateurs à regarder
davantage sur le marché canadien pour
combler leurs besoins avant d’importer
des produits des États-Unis ». Cela dit,
la chute du dollar canadien ne va pas
décourager les importateurs de fromages au Canada, estime M. Langlois.
« Les détenteurs de permis d’importation vont de toute façon utiliser leur
licence, quitte à ce que leur marge
bénéficiaire soit peut-être un peu moins
grande, compte tenu du coût plus élevé
du fromage importé », a-t-il soutenu.
Sur le Web laterre.ca
MARS 2015
www.utiliterre.ca
L’UPA RENCONTRE LE MINISTRE
ET DEMANDE 60 M$ POUR
CE PRINTEMPS
PAGE 12
qués aux États-Unis ne traversent pas
la frontière canado-américaine, a-t-il
noté. Charles Langlois, présidentdirecteur général du Conseil des industriels laitiers du Québec (CILQ), a
signalé « qu’à première vue, un écart de
15 à 20 % sur le prix de notre matière
première [lait] ne sera pas suffisant
pour stimuler les exportations de produits laitiers de façon significative ». Le
prix des produits laitiers sur les marchés
mondiaux est d’environ 40 $ l’hectolitre
contre quelque 80 $ au Canada, a-t-il
fait remarquer. Par ailleurs, il se pour-
Actualités/International
ÚUn tracteur au pôle Sud
NOTRE DOSSIER
Bâtir une étable
à la hauteur
de ses attentes
TECHNIQUE
Hortau: gestion
simplifiée des sols
agricoles
SIMA 2015
ÚÉtienne Dupuis sera au SIMA 2015. Suivez-le sur laterre.ca, sur
notre page Facebook ou sur Twitter #sima2015 et #laterreca
Partagez vos photos et vidéos avec nous.
ANIMAL
Des huches à veaux
individuelles et…
isolées
BIOTERRE
La question de la semaine
ÚCroyez-vous qu’un dollar canadien à 0,80 $ soit une bonne
nouvelle pour l’agriculture québécoise?
Venez répondre sur : laterre.ca
PAGES 23 À 26
Résultats du sondage
Roger Dubé
ÚSentez-vous que le ministre Paradis écoute les agriculteurs?
de Saint-Denis-De La Bouteillerie
Oui, c’est certain! 21 % / Non, pas du tout! 67 % / Je ne sais pas 12 %
LA TERRE DE CHEZ NOUS, 25 février 2015
PAGE 5
DOSSIER CHUTE DU HUARD
Quand la dévaluation du dollar
sauve le prix des grains
[email protected]
La dépréciation du dollar canadien
observée depuis déjà quelques mois,
combinée à la faible récolte québécoise,
a soulevé les bases locales associées au
prix du maïs. Ramzy Yelda, analyste
principal des marchés à la Fédération
des producteurs de cultures commerciales du Québec, estime même que
sans ces deux facteurs, le prix du maïs
serait fort probablement de 20 à 30 $ la
tonne sous les niveaux actuels.
De fait, plusieurs producteurs ont tendance à livrer une partie de leur grain
avant la période de dégel, laquelle limite
les tonnages transportés sur la route.
Aussi, la voie maritime devrait s’ouvrir
de nouveau pour laisser circuler des
bateaux, qui, selon les rumeurs, apporteraient du grain étranger. Au final, l’augmentation de la disponibilité des grains
dans les prochaines semaines, couplée
à un dollar canadien qui, d’après plusieurs analystes, ne devrait pas se dévaluer davantage, pourrait entraîner une
diminution des bases locales, et donc,
une baisse du prix du grain.
La monnaie de nombreux pays
exportateurs de grains est soit
en baisse, soit en chute libre.
Conséquemment, les agriculteurs
vendent présentement leur maïs au-delà
du chiffre magique de 200 $ la tonne.
Un prix qui en satisfait plusieurs. Sauf
qu’à la veille du dégel printanier, la
situation se corse.
Évidemment, de nombreux autres
facteurs entrent en jeu. L’Amérique
du Sud a amorcé les battages et tout
indique qu’elle produira des volumes
astronomiques de soya et une quantité
considérable de maïs. Ramzy Yelda
PIERRE-YVON BÉGIN/TCN
MARTIN MÉNARD
fait état d’un hiver très doux pour
les Européens : « La survie de leurs
céréales d’automne semble de plus en
plus assurée, laissant envisager des rendements intéressants », mentionne-t-il.
À l’inverse, la demande des grains
est soutenue, notamment en Chine. Ce
pays continue d’acheter des volumes
importants. De plus, « la monnaie de
nombreux pays exportateurs de grains
est soit en baisse [Argentine, Brésil,
Canada, Europe], soit en chute libre
[Russie, Ukraine] », fait remarquer
M. Yelda. Par conséquent, les agricul-
teurs de certains de ces pays, comme
l’Ukraine, pourraient payer leurs
intrants plus cher, ce qui aurait pour
effet de diminuer les superficies ensemencées en maïs.
Finalement, et comme à l’habitude,
ce sont les intentions de semis en sol
américain, et ensuite, les conditions de
semis, qui dicteront les prix courants.
Les réserves de grain étant mondialement élevées, advenant de bonnes
conditions de semis, les prix pourraient
décroître, voire même plonger, selon
certains.
PAGE 6
LA TERRE DE CHEZ NOUS, 25 février 2015
ÉDITORIAL
L’UPA ne participera pas à la consultation
Pronovost sur la relève
MARCEL
GROLEAU
Président général de
l’Union des producteurs
agricoles
Le 13 février dernier, nous apprenions par les
médias que le ministre Pierre Paradis lançait
une énième consultation sur la relève agricole.
M. Paradis a confié cette consultation à l’exprésident de la Commission sur l’avenir de
l’agriculture et de l’agroalimentaire québécois
(CAAAQ), Jean Pronovost. Ce dernier doit
consulter des jeunes dont les noms lui seraient
soumis par l’UPA, le Conseil des entrepreneurs
agricoles (CEA) et l’Union paysanne.
Il y a plusieurs choses qui clochent dans cette
démarche. Tout d’abord, M. Paradis (en poste
depuis huit mois) n’a eu aucune rencontre de
travail avec la Fédération de la relève agricole
du Québec (FRAQ), qui regroupe plus de
2 000 jeunes. La FRAQ en a pourtant demandé
une peu de temps après sa nomination. La seule
rencontre s’est limitée à une visite de courtoisie à
la ferme du président de la FRAQ, Pascal Hudon,
alors que le ministre était en route vers la remise
des médailles du mérite agricole à Rimouski.
Le choix de nommer Jean Pronovost est l’autre
élément qui risque de faire déraper cette
annonce. Le rapport de la CAAAQ, déposé en
2008, est loin d’avoir fait l’unanimité. En fait,
bien des gens ont retenu de ce rapport une seule
recommandation, soit celle qui suggérait la fin
de l’accréditation unique. Mais ce n’est pas de
cet aspect dont je veux vous parler. Le choix de
l’accréditation revient aux producteurs, et des
mécanismes législatifs et réglementaires sont déjà
en place dans l’éventualité où ils en décideraient
autrement. L’ex-premier ministre Jean Charest
a rapidement clarifié cet enjeu dès le dépôt du
rapport, tout comme le premier ministre actuel,
Philippe Couillard, lors de la course à la chefferie
et pendant la campagne électorale.
Les principales recommandations de la
CAAAQ n’en étaient pas moins désastreuses.
La recommandation no 1 proposait de geler
à 305 M$ le budget annuel de la Financière
agricole du Québec (FADQ), alors que son
sous-financement en regard des risques qu’elle
devait couvrir était clairement démontré. La
recommandation no 3 suggérait quant à elle
d’abolir le programme d’assurance stabilisation
des revenus agricoles et de le remplacer par un
programme découplé, une avenue actuellement
abandonnée par les Européens et les Américains.
La recommandation no 4 proposait la mesure
dite du 25 % dans l’échantillon servant au calcul
des coûts de production et la no 14, l’ouverture
des plans conjoints pour permettre la production
sans quotas. L’Union paysanne a repris cette
recommandation dans un rapport diffusé en
décembre dernier, encore une fois cosigné par
M. Pronovost. Ce rapport contient d’importantes
erreurs factuelles et de compréhension du
système de gestion de l’offre.
Le plus étonnant dans cette affaire, c’est que
M. Paradis, à l’époque où il était président de la
Commission de l’agriculture, des pêcheries, de
l’énergie et des ressources naturelles, a mené
une véritable bataille contre la FADQ et son
propre parti après l’application de plusieurs des
recommandations de la commission Pronovost.
Rappelons-nous que l’application de ces mesures,
dans un contexte très difficile sur les marchés,
a entraîné la faillite et l’abandon de plusieurs
producteurs dans le secteur des viandes. Environ
30 à 50 % des fermes en production porcine,
ovine et bovine sont ainsi disparues entre 2010
et 2012, en bonne partie à la suite de l’application
des recommandations du rapport Pronovost. Et
c’est à lui qu’on confierait maintenant l’avenir de
la relève?
Mais ce que je craignais le plus est en train de se
produire. À l’émission Bien dans son assiette du
19 février, le président du CEA, Jacques Cartier,
a parlé pendant 10 minutes de l’accréditation
unique et n’a pas dit un mot sur les enjeux de la
relève agricole. L’Union paysanne fera sans doute
la même chose et les discussions risquent ainsi de
dévier sur l’accréditation syndicale agricole plutôt
que sur l’avenir de notre agriculture, comme cela
a été le cas en 2008. La façon dont M. Paradis
a lancé cette consultation est regrettable, car
le dossier de la relève agricole sera maintenant
utilisé à des fins partisanes.
Voilà pourquoi l’UPA entend rester au-dessus
de la mêlée. En collaboration avec la FRAQ et
les 2 000 jeunes qui en sont membres, nous
déposerons nos recommandations directement
au ministre. La FRAQ compte dans ses rangs des
jeunes établis, sur le point de l’être et d’autres en
négociation avec des cédants non apparentés,
dans tous les secteurs de production et dans
toutes les régions du Québec. Le ministre et la
relève peuvent donc compter sur
nous pour que le vrai travail se
fasse.
www.laterre.ca
Directeur
André Savard
Directrice
de production
Brigit Bujnowski
Directrice marketing et
développement
Laëtitia Parriaux
Coordonnateur
ventes et distribution
Rédacteur en chef
(par intérim)
Pierre Leroux
Marc-Alain Soucy
Ventes
Chefs de pupitre
Christian Guinard
Sylvain Joubert
Daniel Lamoureux
Marc Mancini
Richelle Fortin
Julie Desbiens
Impression
Imprimerie Transmag
Coordonnateur
administration et
service à la clientèle
Distribution en kiosque
Vincent Bélanger-Marceau
Postes Canada
Messageries Dynamiques
Abonnement
ABONNEMENT AU QUÉBEC
65,54 $
1 an :
2 ans :
104,63 $
3 ans :
136,82 $
Paiement par chèque ou mandat
à l’ordre de La Terre de chez nous
NUMÉRO GÉNÉRAL 1 800 528-3773
RÉDACTION
450 679-8483
poste 7270
[email protected]
PUBLICITÉ
450 679-8483
poste 7712
[email protected]
ABONNEMENTS ET
PETITES ANNONCES
1 877 679-7809
[email protected]
ÉDITEUR
L’Union des producteurs agricoles
555, boulevard Roland-Therrien, bureau 100
Longueuil (Québec) J4H 3Y9
www.laterre.ca
Dépôts légaux : Bibliothèque nationale du Québec - 1992 Bibliothèque nationale du Canada ISSN 0040 - 3830
La Terre de chez nous, ISSN 0040-3830, is published weekly, 51 times per year except first week of January by La
Terre de chez nous c/o USACAN Media Corp. at 123A Distribution Way Building H-1, Suite 104, Plattsburgh, N.Y.
12901. Periodicals postage paid at Plattsburgh, N.Y. POSTMASTER send address changes to La Terre de chez nous,
P.O. Box 2888, Plattsburgh, N.Y. 12901. Nous reconnaissons l’appui financier du gouvernement du Canada par
l’entremise du Fonds du Canada pour les périodiques, qui relève de Patrimoine canadien. Convention de la poste
publication N° 40069165 N° d’enregistrement
07665, retourner toute correspondance ne pouvant
être livrée au Canada au Service des publications
(2012-09-05)
555, boul. Roland-Therrien, Longueuil QC J4H 3Y9.
LA TERRE DE CHEZ NOUS, 25 février 2015
PAGE 7
OPINION
Le potentiel des terres agricoles
des Sœurs de la Charité est sous-estimé
Lettre adressée à Marie-Josée Gouin,
présidente de la CPTAQ
Le 10 décembre 2014, les Sœurs de la
Charité vendaient au promoteur Michel
Dallaire les quelque 200 hectares de
terres qu’elles exploitaient depuis plus
de 100 ans. Avec le soutien du maire de
Québec, M. Dallaire souhaite réaliser un
vaste projet domiciliaire sur ces terres
d’une qualité exceptionnelle, situées à
Beauport. Pour ce faire, il doit maintenant obtenir l’accord de la Commission
de protection du territoire agricole du
Québec (CPTAQ). C’est à vous de décider de l’avenir des terres des Sœurs de
la Charité, véritable poumon vert situé
à quelques kilomètres du centre-ville de
Québec.
Donner l’aval à un projet d’urbanisation sur ce qui reste des meilleures
terres arables du Québec serait faire
marche arrière dans le développement
d’une collectivité durable. Le projet est
contraire aux orientations de la Politique
de souveraineté alimentaire du Québec,
du Plan métropolitain d’aménagement
et de développement de la Communauté
métropolitaine de Québec, du Plan
directeur d’aménagement et de développement de la Ville de Québec et de
son Plan de développement de la zone
agricole, pour ne nommer que ceux-là.
Alors que plusieurs projets de développement demeurent inachevés, dont
l’écoquartier d’Estimauville, et que le
potentiel de densification à l’intérieur du
périmètre d’urbanisation n’est pas atteint,
comment justifier de bâtir une miniville,
là où il n’y a aucune infrastructure, avec
pour effet d’imperméabiliser le sol, d’accroître l’étalement urbain et de perdre de
manière définitive les services écosystémiques rendus par cet espace vert?
Le potentiel des terres des Sœurs de la
Charité est sous-estimé des détracteurs
du développement à tout prix. Pour
s’adapter aux changements climatiques,
la ville doit être résiliente. L’agriculture
de proximité, accompagnée d’un système alimentaire local structurant, est
garante de cette résilience. Mieux, elle
contribue à la lutte contre les changements climatiques en diminuant l’empreinte liée au transport des aliments.
Les terres enclavées de Beauport sont
un joyau pour la sécurité alimentaire de
la ville de Québec. Elles sont le gardemanger de demain.
Si nous ne sommes pas les seuls à
hausser la voix devant le risque de sacrifier nos meilleurs sols pour les couvrir
de bitume, c’est qu’ils font partie de
notre patrimoine.
La terre est à la base de la chaîne
alimentaire. Alors que l’agriculture
urbaine envahit les toits, pourquoi
asphalter le sol? Plusieurs solutions de
remplacement qui permettraient de tirer
tout le potentiel de cette zone verte ont
été proposées : coopératives agricoles
approvisionnant les banques alimentaires, lots pour la relève, agriculture
soutenue par la communauté, jardins
communautaires, collectifs ou éducatifs,
agrotourisme. Mme Gouin, vous avez
le devoir de protéger le territoire agricole du Québec et détenez le pouvoir
de rappeler les orientations que nous
nous sommes données pour développer
des villes durables qui répondent aux
besoins de leurs citoyens. Nous comptons sur vous.
Les étudiants du cours Aménagement
de collectivités durables dans le cadre
du diplôme de 2e cycle et de la maîtrise en gestion de l’environnement de
l’Université de Sherbrooke
PAGE 8
LA TERRE DE CHEZ NOUS, 25 février 2015
DOSSIER CHUTE DU HUARD
Du bon comme du
mauvais pour le bœuf
Pour les producteurs bovins du
Québec et leurs confrères du reste du
Canada, le recul du huard génère des
impacts positifs et négatifs qui méritent
d’être mis dans la balance.
Pour le producteur qui vend des
bovins aux États-Unis, un dollar canadien à 80 cents permet d’aller chercher
plus ou moins 300 à 500 $ de plus par
tête par rapport à un dollar au pair,
calcule Ann Fornasier, agroéconomiste à la Fédération des producteurs
de bovins du Québec (FPBQ). Il s’agit
donc d’une bonne nouvelle pour la
production de bouvillons du Québec
ARCHIVES/TCN
JULIE MERCIER
[email protected]
ricaine depuis 2009. Selon Financement
En 2014, plus de 1,2 million de
puisqu’en 2014, environ le quart des
agricole Canada, les taux d’intérêt
bovins canadiens ont été exportés aux
quelque 111 000 têtes ont été abatdevraient demeurer bas plus longtemps
États-Unis, indique Agriculture et
tues aux États-Unis. Les engraisseurs
au Canada qu’aux États-Unis, ce qui
Agroalimentaire Canada.
devront cependant surveiller de près le
exercera une pression baissière sur le
Prédiction
coût des grains.
huard à court terme.
Le dollar canadien se situe à son plus
Les grands parcs d’engraissement
bas niveau par rapport à la devise amédevront débourser davantage pour les
veaux d’embouche d’origine canadienne, qui deviennent beaucoup plus
alléchants pour les engraisseurs américains.
Les abattoirs canadiens devront eux
aussi suivre la mise de leurs concurrents du sud de la frontière afin d’éviter
de perdre leur matière première. Ces
transformateurs négocient déjà avec des
approvisionnements serrés. D’un autre
côté, les usines canadiennes pourront
vendre leur viande plus cher aux États- Les impacts de la perte de vigueur du dollar canadien sur la filière du bœuf doivent être
bien soupesés.
Unis, fait remarquer Mme Fornasier.
Signe de reprise dans le bois
PIERRE-YVON BÉGIN
Le retour du dollar canadien à
80 cents comparativement à la devise
américaine ravit les acteurs du secteur
forestier. Les producteurs de bois de la
forêt privée tardent cependant à profiter
de ce contexte, tandis que l’industrie
espère retrouver sa pleine capacité de
production.
Le directeur général de la Fédération
des producteurs forestiers du Québec,
Marc-André Côté, constate que les
usines québécoises sont plus compétitives sur le marché américain.
Au même moment, le bois américain perd de son intérêt au Québec,
tandis que notre bois rond est plus
attrayant pour les usines américaines.
« Dans les trois cas, affirme-t-il, il s’agit
de bonnes nouvelles et on sent déjà les
effets d’une baisse du dollar. Ajoutons
à ça que la construction va mieux aux
États-Unis. L’un dans l’autre, ces deux
phénomènes ont un effet magique. »
Cela étant dit, les livraisons des
producteurs de bois de la forêt privée
n’atteignent pas la hauteur de leurs aspirations. Dans les bonnes années, rappelle Marc-André Côté, la production
s’élevait à 6 millions de mètres cubes.
Aujourd’hui, celle-ci peine à franchir le
cap des 4,5 millions de mètres cubes.
Signe de la reprise, quelques entreprises ont annoncé des investissements
ces dernières semaines, dont Uniboard
Canada à Val-d’Or et Forex (Temlam)
à Amos.
« Ça faisait longtemps qu’on n’avait
pas vu ça », affirme M. Côté.
La perte de valeur du dollar occasionne également une poussée plus
rapide des prix sur le marché canadien, indique Vincent Miville, économiste à la Fédération. Le cours du
bois d’œuvre, note-t-il, augmente
plus rapidement au Canada qu’aux
États-Unis lorsque le huard flanche.
« Les scieries, juge-t-il, sont donc
gagnantes des deux côtés de la frontière. »
De l’avis du Conseil de l’industrie
forestière, le dollar à 80 cents représente davantage la réalité et un retour
à la normale.
« C’est un vent d’air frais parce
qu’on est fortement orientés vers l’exportation », convient Michel Vincent,
directeur Économie et marché. Celui-ci
ajoute cependant que les industriels
québécois peinent encore à profiter
de la reprise. Pendant que les concurrents canadiens ont retrouvé 90 % de
leur niveau de production de 2003,
mentionne-t-il, les industriels québécois se situent à 63 %. Les usines
québécoises, estime M. Vincent, fonctionnent présentement entre 70 et 75 %
de leur capacité.
« On pourrait en profiter davantage
si on pouvait s’approvisionner plus en
forêt publique », a-t-il confié.
En 2013, 28 % du bois d’œuvre québécois a été exporté aux États-Unis, soit
1,677 milliard de pmp (pied mesure de
planche). Le pourcentage a bondi à
37 % (1,448 milliard de pmp) au cours
des 3 premiers trimestres de 2014.
LA TERRE DE CHEZ NOUS, 25 février 2015
PAGE 9
FORMATION
ÉTIENNE DUPUIS
Dans une lettre envoyée la semaine
dernière à la table de concertation des
Collectifs régionaux en formation agricole (CRFA), Pierre Paradis a annoncé
sans préavis que son ministère sabrait
sa contribution à la formation continue
en agriculture pour l’année financière
en cours. Le ministère de l’Agriculture,
des Pêcheries et de l’Alimentation du
Québec (MAPAQ) coupe 45 000 $ des
145 000 $ qu’il devait verser aux CRFA
cette année. « C’est dramatique parce
que l’argent est déjà dépensé, a expliqué
le président de la table de concertation,
Mario Théberge. Ce sera tout un cassetête de boucler les budgets. »
Le président ne cache pas sa colère
et s’inquiète pour la survie du Plan de
soutien en formation agricole (PSFA).
Dans sa lettre, Pierre Paradis affirme
que son ministère communiquera avec
M. Théberge « concernant la poursuite
[du] partenariat ».
« Il coupe son aide en partie cette
année, mais il est clair qu’il est en train
de remettre en question tout le programme », déplore Mario Théberge.
Pour lui, cette compression est d’autant
plus révoltante qu’elle vient du MAPAQ.
Les deux autres bailleurs de fonds du
PSFA, le ministère de l’Éducation et la
Commission des partenaires du marché
du travail, ont tous deux confirmé leur
contribution de 145 000 $ pour l’année
en cours. « On est devant un ministre qui
veut se cacher, s’indigne le président de
la table de concertation. Il vient nous dire
devant le congrès de l’Union des producteurs (UPA) qu’on doit continuer à être
performants et il coupe dans la formation
ensuite. »
Une coupe dans l’avenir
Appelé à commenter la décision du
ministre de l’Agriculture, le directeur
de l’Observatoire compétences-emplois
sur la formation continue et le développement des compétences de l’Université
du Québec à Montréal, Paul Bélanger,
n’a pas mâché ses mots. « C’est absurde,
explique-t-il. Couper dans la formation,
c’est couper dans l’avenir. » Pour le professeur, le succès de l’agriculture passe
par l’innovation. Les agriculteurs ont
toutefois besoin de formation pour avoir
accès aux nouvelles techniques.
« Ce que le gouvernement ne réalise
pas, c’est que la formation est un inves-
tissement et non une dépense, ajoute
M. Bélanger. En diminuant les budgets
pour la formation, on diminue les possibilités de revenus pour les fermes. »
Au moment de mettre sous presse,
Pierre Paradis n’avait pas rappelé la
Terre.
ARCHIVES/TCN
Paradis ampute la
formation continue
Le président de la table de concertation des Collectifs régionaux en formation agricole,
Mario Théberge, s’inquiète pour l’avenir du financement de la formation continue en agriculture par le ministère de l’Agriculture.
PAGE 10
LA TERRE DE CHEZ NOUS, 25 février 2015
RELÈVE
Une nomination qui divise
JULIE MERCIER
ARCHIVES/TCN
Le mandat confié à Jean Pronovost
de mener une consultation auprès de
la relève agricole suscite des réactions
opposées.
Le 13 février, le cabinet du ministre
de l’Agriculture du Québec, Pierre
Paradis, a annoncé la nomination de
M. Pronovost à titre de conseiller stratégique en matière de relève agricole.
Celui qui a présidé la Commission sur
l’avenir de l’agriculture et de l’agroalimentaire québécois (CAAAQ) doit
« aller à la rencontre, dans les régions
du Québec, des jeunes agriculteurs
qui sont en situation de démarrage,
incluant le transfert, qui exploitent
Le président de la Fédération de la relève
agricole du Québec, Pascal Hudon, estime
que la nouvelle consultation ne sert qu’à
gaspiller des fonds publics.
une entreprise agricole ou qui ont
tenté d’en implanter une ». Les personnes rencontrées seront choisies,
entre autres, parmi les noms suggérés
par l’Union des producteurs agricoles
(UPA), l’Union paysanne (UP) et le
Conseil des entrepreneurs agricoles
(CEA), indique le communiqué.
L’UP a salué cette initiative. « Nous
le disons depuis des années, la fatalité
agricole doit cesser, nous devons refuser la perte d’une seule entreprise agricole », a déclaré son président, Benoit
Girouard. Ce dernier a applaudi le choix
de Jean Pronovost, qui « (…) a réussi à
saisir les enjeux complexes du monde
agricole québécois et à favoriser un
large consensus autour des conclusions
de son rapport ». Un avis que partage le
CEA. L’organisation y « voit un geste
courageux et d’ouverture dans la décision du ministre Paradis de demander
au CEA, au même titre qu’au syndicat
officiel l’Union des producteurs agricoles, de fournir une liste de jeunes
agriculteurs ».
La Fédération de la relève agricole du Québec (FRAQ) dénonce cet
« exercice de relations publiques qui
repousse à nouveau le passage à l’action » et refuse de s’y associer. « Le
ministre nous propose de repartir à
zéro et de gaspiller des fonds publics
pour nous fournir des réponses qu’on
a déjà. Ça n’a pas de bon sens de pelleter les problèmes en avant comme
ça. À force de vouloir brasser les
cartes et de nous servir du réchauffé,
on exaspère la relève agricole plutôt
que de la soutenir et de l’encourager »,
a affirmé le président de la FRAQ,
L’arrivée de Jean Pronovost à titre de conseiller stratégique du ministre de l’Agriculture
en matière de relève agricole ne fait pas l’unanimité.
Pascal Hudon. À son avis, cette nouvelle consultation se superpose au travail de l’actuel comité de liaison mis
en place par le gouvernement afin de
mieux comprendre les objectifs de la
relève et de cibler des pistes de solution pour favoriser l’établissement de
la nouvelle génération en agriculture.
Le critique officiel en matière d’agriculture au Parti québécois, André
Villeneuve, a dénoncé ce gaspillage
de deniers publics qui va à l’encontre
de la directive du président du Conseil
du trésor, Martin Coiteux, qui avait
annoncé une réduction de la soustraitance à des consultants externes.
La porte-parole de la Coalition Avenir
Québec en matière d’agriculture,
Sylvie D’Amours, déplore quant à elle
la lenteur du gouvernement libéral à
agir. « En 2008, (…) M. Pronovost
avait déposé un rapport de 272 pages,
contenant 49 recommandations et qui
a coûté 3,5 M$. Le gouvernement
libéral a alors mis ce rapport sur les
tablettes. Or, aujourd’hui, on lui confie
encore le même mandat. C’est une
perte de temps et d’argent », a ajouté
la députée de Mirabel.
Les appels au cabinet du ministre
de l’Agriculture sont demeurés sans
réponse.
LA TERRE DE CHEZ NOUS, 25 février 2015
PAGE 11
ÉCONOMIE
USDA Outlook : une bonne année en perspective
Après les records de 2014, l’agriculture américaine devrait perdre un peu
de vigueur en 2015. Les prévisions
pour la prochaine année de production
demeurent néanmoins positives.
Le 19 février se tenait le forum agricole Outlook du département américain
de l’Agriculture (USDA) à Arlington
en Virginie, la conférence agricole
qui dresse le portrait de ce que sera le
marché nord-américain en 2015.
Après les records de 2014, l’USDA
prévoit une baisse des superficies
cultivées en soya (-0,2 %) et en maïs
(-1,8 %). Le blé devrait suivre la même
tendance (-2,3 %). Pour 2015, les ÉtatsUnis devraient ainsi planter 89 millions
d’acres en maïs, 83,5 millions en soya
et 55,5 millions en blé.
Au chapitre des prix, l’économiste
en chef de l’USDA, Rob Johansson,
prédit une diminution du cours des
grains. Pour 2015-2016, le maïs devrait
poursuivre sa descente à environ
3,50 $/bu. Cela confirme la tendance
continue enregistrée depuis 2012-2013,
où le prix du maïs avait atteint les
6,89 $/bu. Le soya devrait subir le
même sort avec des prévisions de 9 $/bu
pour 2015-2016, comparativement aux
10,20 $/bu de 2014-2015. « Les prix des
La santé financière
du secteur agricole
demeure forte.
grandes cultures ont diminué significativement par rapport aux records des
dernières années, mais ils demeurent
bien au-dessus des valeurs du début
des années 2000 », a fait remarquer
M. Johansson lors de la conférence.
Pour ce qui est des exportations, 2015
devrait passer à l’histoire comme la
deuxième meilleure année, tout juste
derrière 2014, avec une valeur de plus
de 141 G$. La Chine devrait demeurer
la destination numéro un des cultures
américaines. Washington mise aussi
sur les éventuels accords de libreéchange avec l’Union européenne et le
Partenariat transpacifique pour gonfler
ses ventes sur le marché mondial.
Élevages
La baisse des coûts d’alimentation
devrait permettre à la production américaine de viande d’atteindre de nouveaux
sommets. Les secteurs du porc (+5,5 %)
LANCE CHEUNG/USDA
JULIE MERCIER
À l’occasion de la 91e édition du forum agricole Outlook de l’USDA, l’économiste en chef
de l’USDA, Rob Johansson, a prédit une conjoncture favorable en 2015.
et de la volaille (+3,6 %) contribueront
largement à cette hausse. La production de bœuf devrait demeurer stable.
Après avoir atteint son plus bas niveau
au cours des 60 dernières années, le
cheptel bovin américain remonte tranquillement la pente. En janvier dernier,
il affichait une maigre augmentation de
1,4 % par rapport à l’année précédente.
Pour 2015, les prix du porc et du lait
devraient perdre plus du quart de leur
valeur par rapport à 2014. À l’opposé, le
prix des bouvillons devrait fracasser les
records (162 $/lb carcasse), un bond de
près de 5 %. Les exportations de viande
devraient demeurer à des niveaux similaires à ceux de 2014, alors que celles
des produits laitiers devraient décliner.
Revenu à la ferme
En 2015, le revenu net moyen devrait
fléchir pour atteindre 73,6 G$, son plus
bas niveau depuis 2007. Ce déclin des
revenus à la ferme devrait être amorti
en partie par le coussin de sécurité
offert par les nouveaux programmes
de soutien, prévus au Farm Bill. De
plus, l’équité moyenne des agriculteurs américains se situe à son plus
haut depuis le début du calcul de la
profitabilité en 1960. « De façon générale, la santé financière du secteur agricole demeure forte, alors que s’amorce
une période de prix des grains plus
faibles », a résumé l’économiste en
chef de l’USDA. Les revenus historiques engrangés de 2012 à 2014 ont
été investis en achat de marchandises,
de machinerie et de terre. D’ailleurs, la
valeur des terres devrait diminuer d’à
peine 1 % en 2015.
À court terme, quelques facteurs
influenceront l’économie agricole,
notamment la diminution des prix du
pétrole brut et du gaz naturel, la baisse
des coûts de transport et la vigueur
retrouvée de la devise américaine.
PAGE 12
LA TERRE DE CHEZ NOUS, 25 février 2015
RURALITÉ
JEAN-CHARLES GAGNÉ
Roméo Bouchard, cofondateur et
premier président de l’Union paysanne (UP), ne sera pas du 14e congrès
de cette organisation « qui ne dérange
plus et n’intéresse plus personne parce
qu’elle ne représente plus personne »,
mentionne-t-il, même si cette activité a lieu dans son village du 20 au
22 février 2015. « Pour moi, l’Union
paysanne n’existe plus et je n’existe plus
pour elle non plus d’ailleurs. On me l’a
fait savoir », poursuit-il dans une lettre
publiée sur Facebook. « L’Union paysanne n’existe plus comme mouvement.
Il n’en reste que le nom, et, significativement, ce nom est toujours aussi inspirant pour les citoyens qui réclament une
autre agriculture et une autre alimentation », affirme-t-il. M. Bouchard boudera donc ce congrès « afin de ne pas
cautionner cette trahison des origines et
de la mission de l’Union paysanne ».
Roméo Bouchard porte un regard
lucide sur les causes de ce déclin.
Comme causes externes, il cible le
régime d’accréditation unique en agriculture qui a empêché cette organisation
d’avoir les moyens financiers nécessaires pour fonctionner adéquatement.
Il relève aussi que ce syndicat, composé de « petits producteurs alternatifs
et de simples citoyens », a vite été perçu
comme non représentatif des vrais agri-
qui a miné le pouvoir de l’Union paysanne est encore davantage de nature
interne ». Ce contestataire-né dénonce
« l’abandon délibéré de son caractère
syndical et représentatif au profit d’une
organisation sociale de type organisme
sans but lucratif [OSBL] ». Il ajoute
que « l’Union paysanne est rapidement devenue le lobby personnel d’une
personne, son président », que « les instances régionales et sectorielles ainsi
« Pour moi, l’Union paysanne n’existe plus et
je n’existe plus pour elle non plus d’ailleurs.
On me l’a fait savoir. » – Roméo Bouchard
culteurs modernes. Il ne cache pas l’erreur faite au congrès de fondation qui a
finalement abouti à « une surreprésentation des citoyens par rapport aux agriculteurs, et des villes par rapport aux
campagnes éloignées ».
Mais M. Bouchard estime « que ce
que le membership en général se sont
rapidement effrités », que « la base
est disparue » et que « les instances
nationales sont devenues de simples
rencontres sociales de membres qui
ne représentent qu’eux-mêmes ».
M. Bouchard en appelle à une « refondation de l’Union paysanne parce que
nous avons besoin plus que jamais
d’un syndicat paysan représentatif pour
défendre les intérêts des agriculteurs
et des citoyens qui préconisent une
agriculture écologique de plus-value
et de proximité et exiger une réforme
des politiques agricoles actuelles ».
Et parce que « plus que jamais, notre
agriculture nous échappe aux mains
des gros producteurs industriels, des
intégrateurs, des multinationales et
des fonds d’investissement », avancet-il. Ce citoyen de Saint-Germain de
FACEBOOK
Roméo Bouchard renie
l’Union paysanne actuelle
Roméo Bouchard, cofondateur et premier
président de l’Union paysanne.
Kamouraska promet qu’il va continuer
« à se battre contre l’agriculture productiviste, l’UPA, le MAPAQ et tout le
lobby agroalimentaire ».
Réplique
« Je n’ai pas vraiment de commentaires sur les propos de Roméo
Bouchard, qui sont de l’ordre de la vendetta personnelle », a déclaré à la Terre
le président de l’UP, Benoît Girouard, le
19 février dernier. « M. Bouchard n’est
plus présent dans l’organisation depuis
10 ans et il ne possède aucune donnée »,
a-t-il ajouté. Selon M. Girouard, « les
chiffres parlent d’eux-mêmes. L’Union
paysanne possède environ un millier de
membres dont quelque 60 % sont des
agriculteurs et il y a plus de conseils
régionaux en place qu’il y a 3 ou 4 ans ».
M. Girouard, apiculteur et enseignant
en agriculture, a précisé que « l’Union
paysanne reste un mouvement de lutte
et qu’elle est toujours vivante malgré
sa mort annoncée par Roméo Bouchard
lui-même et par un ancien président
de l’Union des producteurs agricoles
[UPA], Laurent Pellerin ». M. Girouard
a reconnu qu’il n’avait pas sa carte de
producteur agricole « pour ne pas se
mettre à la merci de l’UPA ».
LA TERRE DE CHEZ NOUS, 25 février 2015
PAGE 13
ACÉRICULTURE
PIERRE-YVON BÉGIN
Le plancher de l’entrepôt de sirop
d’érable à Laurierville brille de nouveau comme un sou neuf.
La porte-parole de la Fédération des
producteurs acéricoles du Québec,
Caroline Cyr, assure que toute trace
de sirop ayant souillé le plancher a
maintenant disparu. Rappelons que la
Fédération s’était offerte pour entreposer les 900 000 livres de sirop récupérées à la suite du vol historique de
6 millions de livres en 2012. Par l’entremise d’un communiqué de presse,
la Fédération rappelle qu’elle n’avait
pas l’autorisation de déplacer fréquemment ou de traiter ces sirops considérés
comme des pièces à conviction. En juin
2014, un juge de la Cour du Québec
ordonnait la destruction du sirop classé
impropre à la consommation et la pasteurisation du sirop conforme.
Une entreprise du NouveauBrunswick d’où provenait une partie
importante du sirop saisi a cependant
contesté ce jugement. Résultat et faute
de pasteurisation, le sirop a fermenté et
s’est détérioré au point de faire exploser certains barils. Le 14 janvier dernier, la firme néobrunswickoise a retiré
sa requête, de sorte que le sirop a finalement été détruit ou pasteurisé.
« Le sirop a fermenté dans les barils
et comme on ne pouvait pas y toucher,
explique Mme Cyr, ça coulait tout le
temps sur le plancher. Tout est maintenant nettoyé. »
À la demande de la Fédération,
l’Agence canadienne d’inspection des
aliments (ACIA) a constaté la situation
en septembre dernier et a même émis
un avis de non-conformité.
Saisie
Par ailleurs, la Cour d’appel vient de
donner raison à la Fédération dans son
ARCHIVES/TCN
L’entrepôt de sirop nettoyé
L’entrepôt de la Fédération des producteurs acéricoles du Québec à Laurierville abrite la
réserve stratégique de 60 millions de livres de sirop d’érable.
bras de fer avec trois producteurs acéricoles de l’Estrie et de la Beauce. De
guerre lasse, la Fédération avait fait
saisir au printemps 2013 la récolte de
sirop d’érable de Steve Côté, Roger
Roy et Ghislaine Fortin-Marois. La saisie avant jugement visait 200 000 lb de
sirop d’une valeur de plus de 500 000 $.
En septembre 2013, le juge Paul-Marcel
Bellavance, de la Cour supérieure du
district de Saint-François, avait validé
la saisie, ordonnant à la Fédération de
classer et de payer le sirop.
La Fédération, rapporte Caroline Cyr,
détient toujours ce sirop dans l’attente de
futures procédures dans d’autres dossiers
devant le tribunal, notamment pour une
contestation du droit à exporter.
PAGE 14
LA TERRE DE CHEZ NOUS, 25 février 2015
SÉCURITÉ DU REVENU
L’UPA rencontre le ministre et
demande 60 M$ pour ce printemps
Le ministre de l’Agriculture, Pierre
Paradis, a invité certains groupes à
venir commenter le récent rapport sur
la sécurité du revenu, et l’Union des
producteurs agricoles (UPA) a profité
de ce moment privé avec le ministre
pour lui demander, dès ce printemps,
des mesures supplémentaires totalisant
60 M$.
« Nous voulons rapidement un programme d’appui au développement
des entreprises, lequel serait élargi à
l’ensemble des productions et comporterait un volet régional; un programme
que nous estimons à 50 M$. Ensuite,
nous demandons un montant d’environ 10 M$ qui servira, notamment, à
bonifier la couverture des programmes
Agri », a indiqué à la Terre CharlesFélix Ross, économiste en chef à l’UPA.
Voilà pour les demandes à court
terme, qui, aux yeux de l’Union, se
MARTIN MÉNARD/TCN
MARTIN MÉNARD
Dans ses demandes au ministre, l’UPA espère entre autres un meilleur taux de contribution
gouvernementale pour prendre en compte la réalité des entreprises de petite taille.
veulent « un signal aux producteurs que
le gouvernement veut réinvestir en agriculture ».
Évidemment, la liste d’épicerie destinée au ministre ne s’est pas terminée
là...
« Nous aimerions renouveler un
cadre financier de cinq ans avec la
Financière, qui débuterait en 2016.
Nous demandons une somme de 40
à 70 M$ par année afin d’inclure la
rémunération de l’exploitant, d’ajouter un mécanisme de redressement
des marges de référence et de moduler les programmes Agri en fonction
des réalités [petites fermes, productions biologiques, etc.] », a expliqué
M. Ross.
Au total, les demandes de l’UPA
représentent annuellement un montant de 100 à 130 M$ qui serait pigé,
selon l’économiste, « à même le budget
actuel de la Financière ».
Une semaine politiquement
« très stratégique »
La direction de l’UPA vient de compléter une semaine à haute teneur politique en rencontrant successivement
les représentants du ministère des
Finances, le président du Conseil du
trésor et finalement, le ministre Pierre
Paradis. « Somme toute, des rencontres
très positives où nous avons fait valoir
les retombées économiques importantes du secteur agricole et agroalimentaire. Des secteurs responsables,
ne l’oublions pas, d’un emploi sur
vingt au Québec », a martelé M. Ross,
qui a ainsi pressé l’appareil gouvernemental de soutenir le développement
des entreprises agricoles.
Marcel Groleau et le ministre
Marcel Groleau, président de l’UPA,
se dit satisfait de cette troisième rencontre formelle avec le ministre
Paradis : « Il a bien reçu le rapport, qui
était consensuel, un aspect très important pour lui. Il aurait peut-être aimé
plus de résultats sur la simplification
des programmes, mais il a constaté
certains éléments de simplification et
a compris que ce n’était pas évident de
simplifier une participation provincialfédéral », a-t-il noté.
Et M. Groleau, comment était l’ambiance avec le ministre?
« La façon de travailler de M. Paradis
est différente. Il a fallu s’adapter.
Beaucoup! J’aimerais avoir une relation plus directe, qu’on s’échange des
commentaires, des points de vue plus
régulièrement. Mais c’est lui qui choisit son type de relation », a conclu le
président.
LA TERRE DE CHEZ NOUS, 25 février 2015
PAGE 15
BOVINS
JULIE MERCIER
La Corée du Sud suspend ses importations de bœuf canadien à la suite de la
découverte d’une vache atteinte d’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB)
en Alberta.
Le 13 février, l’Agence canadienne
d’inspection des aliments (ACIA) a
confirmé la détection d’un cas de maladie de la vache folle chez un animal
de boucherie de l’Alberta. La bête est
née en mars 2009, soit plus de deux ans
après l’interdiction renforcée frappant
les aliments du bétail. Cette mesure
visait à bannir les matières à risque spécifiées (MRS) dans tous les aliments
pour animaux et ainsi à limiter la propagation de l’ESB. Selon l’ACIA, ce
récent cas ne devait avoir aucune incidence sur les exportations actuelles de
bœuf ou de bovins canadiens puisque
le Canada conserve son statut sanitaire
de pays à risque maîtrisé à l’égard de
l’ESB, conféré par l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE).
Néanmoins, la Corée du Sud a
confirmé qu’elle cessait ses importations de bœuf canadien, a révélé
l’agence Reuters. Le ministre coréen
de l’Agriculture souhaite ainsi obtenir
plus d’information concernant cette
vache folle et ses impacts sur la santé
publique, a-t-il indiqué dans un communiqué. En mai 2003, lors de la découverte du premier cas d’ESB au Canada,
la Corée du Sud avait immédiatement
fermé ses frontières à la viande bovine
canadienne. Elle ne les a réouvertes
que neuf ans plus tard. Ainsi, le dernier
pays à lever son embargo sur le boeuf
canadien est maintenant le premier à
vouloir le remettre en place. Cette nouvelle tombe moins de deux mois après
l’entrée en vigueur de l’Accord de
libre-échange Canada-Corée. Tous les
espoirs étaient pourtant permis pour les
exportateurs canadiens. Le directeur des
affaires gouvernementales à l’Association canadienne des éleveurs de bovins,
John Masswohl, affirmait récemment
à la Terre que l’entente Canada-Corée
allait permettre de reprendre le marché
perdu aux mains du bœuf américain,
australien et européen.
Le ministre coréen
de l’Agriculture souhaite
obtenir plus d’information
concernant cette vache folle.
WIII S.
La Corée du Sud
dit non au bœuf
canadien
PAGE 16
LA TERRE DE CHEZ NOUS, 25 février 2015
CULTURES
ANNIE BOURQUE
Collaboration spéciale
SOREL-TRACY — Le ministre de
l’Agriculture, Pierre Paradis, est sensible
à la cause de la quinzaine de producteurs
de la région de Sorel qui sont victimes
des inondations de la baie de Lavallière.
En septembre, le ministre Paradis est
même allé rencontrer les propriétaires
de la Ferme JM Paul, de Sainte-Annede-Sorel, dont la terre a été inondée
à 75 %. Spécialisée dans la culture de
maïs, de céréales et de soya, l’entreprise a enregistré des pertes de l’ordre
de 180 000 $ en 2014. Une quinzaine
d’agriculteurs vivent une situation
similaire.
Le lundi 16 février, ces producteurs
ont rencontré Christian St-Jacques, président de la Fédération de l’UPA de la
Montérégie, et Sylvain Joyal, président
du syndicat local, qui ont présenté un
plan pour leur venir en aide.
Au début de son allocution,
M. St-Jacques a expliqué que le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de
l’Alimentation du Québec (MAPAQ)
s’est engagé en janvier à produire une
étude sur la situation hydrologique et
sédimentaire du bassin versant de la
rivière Pot au Beurre.
En 1981, la mise en place d’une digue
a causé l’accumulation de branches, de
dépôts et de sédiments. Depuis environ
10 ans, la rivière Pot au Beurre déborde
entre Sorel et la rivière Yamaska et
inonde plusieurs terres et terrains. « On
ne parle jamais des terres à bois ou des
érablières qui ont été perdues à cause des
inondations », a noté l’un des propriétaires de la Ferme Caplette.
De son côté, Martin Caron, deuxième
vice-président général de l’Union des
producteurs agricoles (UPA), a expliqué que la chose la plus importante est
de nettoyer la rivière. « L’eau reste présentement dans les terres et empêche de
produire de bonnes récoltes. »
« L’étude hydrologique permettra de
vérifier dans quelles proportions l’action
de la digue et les modes de gestion du
marais provoquent l’inondation des
terres agricoles par rapport aux crues du
fleuve », était-il mentionné dans le document remis aux producteurs lors de la
rencontre.
Compensations financières
Depuis le début de l’été, la Fédération
de l’UPA de la Montérégie a amorcé
des négociations avec le MAPAQ. Il a
été convenu que la Financière agricole
du Québec pourrait dédommager les
producteurs pour un montant d’environ
1,2 M$, par l’entremise d’un programme
leur proposant d’arrêter volontairement
leur production habituelle durant les
3 prochaines années. Autrement dit,
pour prévenir les risques de pertes, un
agriculteur ne pourrait plus cultiver du
ANNIE BOURQUE
Pertes causées par les inondations de la baie de Lavallière
Une grande partie de la terre de la Ferme JM Paul a été inondée l’an dernier, causant la
perte des récoltes.
maïs ou du soya comme il le faisait
auparavant. En compensation, il recevrait 425 $ par hectare par année pour
la non-production de grandes cultures, et
200 $ par hectare pour l’ensemencement
de foin, et ce, pour les 3 ans à venir.
« Ça équivaut à signer un chèque en
blanc et moi, je ne veux pas cultiver que
du foin », a réagi Clément Paul, de la
Ferme JM Paul.
« Ça ne règle rien. Ce n’est pas le bon
programme au bon moment. Comment
peut-on prévoir qu’on aura des pertes
pour les trois prochaines années? » a
soutenu Patrick Benoit, qui cultive du
maïs et du soya dans le rang du Pot-auBeurre à Yamaska. L’an dernier, 25 %
de ses terres ont été inondées. Une perte
évaluée à 69 000 $.
Durant la réunion, plusieurs agriculteurs ont comparé ce programme à une
façon de mettre leurs terres en jachère
jusqu’à ce que le programme soit échu
dans trois ans. « Ça ressemble à un
programme d’expropriation déguisé »,
a mentionné Richard Potvin, viceprésident du Syndicat de l’UPA de
Richelieu-Yamaska.
Le propriétaire de la Ferme soreloise,
Yves Champagne, s’est dit favorable à
l’obtention d’une compensation financière pour les pertes subies. « Mais on
ne veut pas se faire dire quoi cultiver
dans nos fermes. À l’ère de la performance, on veut continuer à produire et
à travailler. »
De son côté, le président de la
Fédération de l’UPA de la Montérégie,
Christian St-Jacques, a dit comprendre
le point de vue des agriculteurs. « Ce
n’est pas un mauvais programme qu’on
a présenté. Pour eux, la partie la plus
importante, c’est d’obtenir des compensations financières pour les pertes des
années antérieures. »
M. St-Jacques a l’intention de présenter un nouveau plan qui répondra véritablement à leurs besoins.
LA TERRE DE CHEZ NOUS, 25 février 2015
PAGE 17
CULTURES
Premières pommes GM approuvées
MARTIN MÉNARD
Malgré l’opposition de certains
groupes, le département américain de
l’Agriculture (USDA) vient d’approuver deux variétés de pommes génétiquement modifiées (GM) qui seront
mises en marché d’ici cinq ans. La
pomme GM présente l’avantage de ne
pas brunir une fois coupée. Elle pourrait donc particulièrement plaire dans
les domaines de la restauration et de
la transformation. À la Fédération des
producteurs de pommes du Québec,
le directeur Daniel Ruel ne semble
pas avoir d’appétit pour la pomme
GM. « Au Québec, nous avons carrément pris position contre la pomme
GM. Surtout qu’un sondage pancanadien que nous avions co-commandé
en 2012 a révélé que 76 % de nos
consommateurs n’approuvaient pas la
venue d’une pomme génétiquement
modifiée », indique-t-il.
Les deux variétés GM pourraient
entraîner des répercussions majeures
sur les ventes globales de pommes,
en causant préjudice à l’image santé
de la pomme. D’autant plus qu’il
n’existe pas aux États-Unis, comme au
Canada, de politique d’étiquetage des
OGM; les consommateurs pourraient
en manger sans le savoir!
Pas d’avantage réel?
Dans son argumentation, M. Ruel
souligne que « présentement, nous
avons la Cortland qui retarde naturellement le brunissement ». « Et si
les gens ne veulent vraiment pas de
brunissement lorsqu’ils coupent une
pomme, il suffit de mettre un peu de
jus de citron. Ça fait la job », ajoutet-il.
Selon le directeur, les deux variétés
ne posséderaient pas de grands attributs pour la consommation fraîche :
« De ce qu’on en sait, le goût de ces
variétés ne serait pas extra et leur couleur [jaune-verte], pas très gagnante. »
Et au Canada?
« Le Canada n’a pas encore donné
son avis sur la demande d’approbation
de la pomme GM; elle n’est donc pas
acceptée ici pour l’instant. Car contrairement aux États-Unis, le Canada doit
valider l’impact sur la santé publique
de l’introduction d’un tel aliment »,
mentionne Thibault Rehn, coordonnateur de Vigilance GM à Montréal. La
démarche du fédéral soulève un gros
doute chez lui. « Le gouvernement
fédéral se base principalement sur les
données de la compagnie pour évaluer
le risque sur la santé du produit. On
peut se poser des questions sur ces
données... » affirme-t-il. Il suggère
d’ailleurs à la population d’écrire un
courriel de désaccord à la ministre de
la Santé, Rona Ambrose.
Le député du Nouveau Parti
Démocratique Alex Atamanenko a
aussitôt réagi en demandant au gou-
vernement fédéral de rejeter l’approbation de la pomme GM au Canada.
On demande aux gens d’envoyer un
courriel à la ministre de la Santé –
Rona Ambrose.
C’est fait! Les Américains viennent
d’approuver deux variétés de pommes
génétiquement modifiées qui seront mises
en marché d’ici cinq ans.
PAGE 18
LA TERRE DE CHEZ NOUS, 25 février 2015
ÉLEVAGE
Différend dans les œufs d’incubation
MONT-SAINT-HILAIRE — Réunis
en assemblée générale spéciale pour discuter de leur plan conjoint le 17 février
dernier, les producteurs d’œufs d’incubation du Québec ont été informés au
sujet du différend qui persiste entre le
Québec et l’Ontario. En fait, les producteurs d’œufs d’incubation du Québec,
par l’entremise des couvoiriers du
Québec, desservent depuis une vingtaine d’années le marché des poussins
de l’est de l’Ontario. Depuis deux ans,
les allocations de quotas émises aux producteurs québécois ont augmenté pour
permettre aux couvoiriers québécois
d’approvisionner entre autres ce marché. « Le système devrait reconnaître le
marché existant », croit Gyslain Loyer,
président du Syndicat des producteurs
d’œufs d’incubation du Québec.
Actuellement, la formule de calcul
d’allocations des Producteurs d’œufs
ARCHIVES/TCN
MARTINE GIGUÈRE
En 2014, la production d’œufs d’incubation de poulet à chair a connu une croissance de
3,5 % par rapport à 2013, soit une production de 195,2 millions d’œufs.
d’incubation du Canada (POIC) ne
reconnaît pas cette situation. Du côté
de l’Ontario, on souhaite limiter les
approvisionnements des couvoiriers
du Québec par divers mécanismes
existants au Canada. Les producteurs
ontariens remettent notamment en
question la légalité du pool de location
interprovinciale de quotas et des mécanismes d’attribution des permis supplémentaires d’importation ainsi que la
légalité et la pertinence de la marge de
production excédentaire de 1 %. Afin
de régler ce différend, de nombreuses
négociations se sont déroulées entre les
deux provinces. Le Syndicat croit qu’il
est toujours possible d’arriver à une
solution négociée entre les deux provinces et appuyée par les POIC. Ces
derniers ont ainsi formé un comité de
travail pour tenter de résoudre le différend et une rencontre est prévue le
2 mars prochain. Si l’impasse persiste,
le Syndicat pourrait aussi faire appel
au Conseil des produits agricoles du
Canada.
Système centralisé
Le Syndicat a aussi présenté sa deuxième version de projet de règlement
pour la mise en place d’un système centralisé de vente de quota. Rappelons que
depuis septembre dernier, le Syndicat a
imposé un moratoire sur les transactions
de quotas dans la catégorie du poulet
à chair. En effet, le règlement proposé
n’encadrera que les transactions de quotas d’œufs d’incubation de cette catégorie. Avec sa mise en place, le Syndicat
souhaite faciliter l’accessibilité pour
les producteurs aux quotas vendus sans
exploitation et encadrer le prix du quota.
Enfin, en 2014, la production d’œufs
d’incubation de poulet à chair a connu
une croissance de 3,5 % par rapport à
2013, soit une production de 195,2 millions d’œufs.
Des ventes historiques
pour Nutrinor coopérative
JEAN-CHARLES GAGNÉ
Nutrinor coopérative a enregistré
le plus important chiffre d’affaires de
son histoire, soit 383 M$, au cours de
l’exercice financier terminé le 31 octobre 2014. La coopérative, qui évolue
dans quatre grands domaines d’affaires
(agriculture, agroalimentaire, énergie
et quincailleries), a par ailleurs dégagé
un excédent net de 3,3 M$ et versé des
ristournes de 1,1 M$ à ses 965 membres producteurs agricoles. Ce sont là
des faits saillants dévoilés lors de l’assemblée générale annuelle de Nutrinor,
tenue le 19 février à Chicoutimi.
La coopérative, dont le siège
social est localisé à Saint-Bruno, au
Saguenay–Lac-Saint-Jean, a injecté
5,8 M$ durant cet exercice financier
pour soutenir la croissance et le maintien de ses activités. Au total, Nutrinor
aura investi 35 M$ en 5 ans dans la
région, si l’on tient compte de l’investissement de 6 M$ prévu au cours de
la prochaine année.
Outre l’aspect financier, l’année 2014 a été marquée par la mise en
place d’une nouvelle image de marque
et par le lancement du lait nordique
biologique.
PAGE 22
LA TERRE DE CHEZ NOUS, 25 février 2015
RECHERCHE
MARTIN MÉNARD
Semences Prograin, un acteur fort
connu dans le domaine du soya à valeur
ajoutée, vient de conclure une transaction majeure où il devient l’actionnaire
majoritaire du centre de recherche de son
concurrent ontarien Sevita International.
Discret et humble, le président Alain
Létourneau n’a pas tenu à préciser le
montant de la transaction. Une somme
néanmoins dans les 7 chiffres, puisque
Semences Prograin possède désormais 51 % des parts du programme de
recherche (qui se nomme maintenant
Sevita Genetics), en plus d’acquérir
une participation minoritaire directement dans l’entreprise originale, Sevita
International, laquelle exporte actuellement 100 000 tonnes de soya non génétiquement modifié (GM).
En devenant l’actionnaire majoritaire,
Semences Prograin prend les rênes du
programme de recherche Sevita. Éric
Gagnon, le directeur recherche et développement à Saint-Césaire, dirigera également l’équipe ontarienne. Les deux
équipes de recherche, qui comptent
huit employés chacune, demeureront
indépendantes, mais combineront leurs
forces. « Prograin est plus fort dans le
développement de variétés hâtives et
dans celui de soya de spécialité [haute
teneur en protéines, variétés de type
natto, de type tofu, etc.]. De son côté,
Sevita est fort dans le développement de
variétés plus tardives et très performantes
sur le plan du rendement. La synergie
entre les deux équipes de recherche nous
permettra d’obtenir une offre de produits encore plus complète et des variétés encore plus performantes », analyse
Alain Létourneau.
Semences Prograin entend développer
davantage l’avenue des soyas de spécialité, dont une variété produisant des
fèves plus sucrées qui plaira aux consommateurs de tofu. Un type de soya serait
PROGRAIN
Prograin achète une partie
de son concurrent ontarien
Dave Hendricks, Bob Hart et Alain Létourneau au moment de la signature de l’entente
qui fait de Prograin l’actionnaire majoritaire du centre de recherche de son concurrent
ontarien Sevita International.
présentement élaboré afin de créer une
nouvelle moulée destinée aux poissons
des mégapiscicultures, un marché potentiel évalué à plusieurs centaines de milliers de tonnes de soya non GM…
Augmenter les primes
pour le producteur
Sevita International et Prograin
deviennent alliés dans la recherche, mais
indépendants dans leur mise en marché.
Ils continueront d’alimenter leurs clients
respectifs, en se faisant même concurrence, dans certains cas. Alain Létourneau
soutient que la complicité entre les deux
entreprises augmentera leurs parts de
marché globales et fera bondir la production du soya non GM. À tel point
qu’il envisage, à moyen terme, plus de
soya non GM ensemencé en Ontario et
au Québec que de soya GM. Augmenter
les primes offertes aux agriculteurs fait
également partie de ses souhaits. « Il faut
que l’objectif soit d’augmenter la valeur
pour le producteur. Pour les superficies
semées, nous sommes en concurrence
avec le maïs. C’est donc super important
pour nous d’augmenter la rentabilité du
soya non GM afin d’être plus compétitif
face aux cultures d’OGM », insiste-t-il.
Une partie du
concours Chapeau,
les filles! sacrifiée
Le ministre de l’Éducation, Yves
Bolduc, a annoncé la semaine passée qu’il mettait fin au volet régional
du concours Chapeau, les filles!, qui
vise notamment à intéresser les jeunes
femmes aux métiers non traditionnels.
Plusieurs productrices agricoles ont
reçu ce prix par le passé.
« Nous ne pourrons pas reconduire les
concours régionaux, mais on s’engage à
ce qu’il y ait un concours national », a
expliqué le ministre Bolduc à La Presse
Canadienne. Ce dernier souhaite tout de
même que les femmes s’engagent dans
les métiers non traditionnels. En tout, le
programme coûtait 64 000 $. É.D.
LA TERRE DE CHEZ NOUS, 25 février 2015
PAGE 23
Martin Ménard/TCN
Signe des temps,
de nombreux
produits biologiques
sont offerts dans
les épiceries
traditionnelles, et
même en spécial!
Le bio atteint les consommateurs
de masse
Il n’y a pas si longtemps, les gens se disaient : « Un jour, la
demande de bio va exploser, les prix aux consommateurs diminueront et nous trouverons les produits bio dans les grandes
surfaces. » Ce jour est arrivé!
La dynamique change dans nos commerces
d’alimentation, et les produits biologiques
sont à la base de cette révolution. Un effet
domino qui s’observe très concrètement,
démocratisant du coup l’accès aux produits
autrefois appelés « de spécialité », comme
le bio. Le magasin de type entrepôt Costco
offre une gamme de plus en plus variée de
produits biologiques, dont certains à des prix
spectaculaires. Le 16 février 2015, le carton
de 2 litres de lait biologique Natrel à 2 % de
matière grasse se vendait 4,39 $ à la succursale de Boucherville, comparativement à près
de 6 $ dans certaines épiceries traditionnelles
de la Rive-Sud. Ces grandes chaînes d’alimentation ne participent pas à la guerre de prix,
mais affirment clairement augmenter leur
offre de produits biologiques de façon significative afin de répondre à une clientèle de plus
en plus soucieuse de son alimentation. Et les
volumes accrus permettent aux acheteurs de
négocier des prix à la baisse pour les produits
biologiques. De surcroît, les grandes épiceries québécoises n’hésitent plus à inclure des
produits biologiques en promotion dans leur
circulaire.
Autre tendance dans le domaine hyper
compétitif du commerce d’alimentation :
les magasins existants tentent de s’agrandir par… l’intérieur. Et les produits bio
représentent une occasion en or pour les
détaillants d’offrir plus de diversité à leurs
clients. La tactique employée par plusieurs est de réduire le nombre de produits
conventionnels pour en remplacer certains
par des produits bio. Le client voit alors de
nouveaux produits s’offrir à lui, ce qui peut
le pousser à consommer davantage. La présentation du bio change dans les grandes
chaînes d’alimentation. Dans les Provigo Le
Marché, entre autres, les fruits et légumes
biologiques sont carrément adjacents aux
produits conventionnels.
La roue tourne, dans le bon sens diront
plusieurs acteurs de la filière biologique.
Mais cette popularité maintenant indéniable du bio dans les épiceries conventionnelles se répercute sur les boutiques
d’alimentation spécialisées, qui doivent se
réinventer. Portrait d’un changement dans
la mise en marché du bio dans quelques
grandes épiceries.
Provigo Le Marché
MARTIN MÉNARD
Dans les Provigo Le Marché, les fruits et légumes biologiques occupent maintenant davantage de
place dans les comptoirs et sont placés côte à côte avec les produits conventionnels.
Provigo Le Marché
En sommes-nous rendus à vendre les produits
biologiques au consommateur moyen? « Tout
à fait, répond spontanément Johanne Héroux,
directrice des affaires corporatives et des communications chez Loblaws, Provigo et Maxi.
Nous avions commencé avec une offre très
limitée qui ne cesse de s’agrandir, surtout chez
Provigo Le Marché, où la croissance dans les fruits
et légumes biologiques demeure exponentielle.
On s’assure maintenant de tenir toutes les catégories de produits biologiques, selon la saison
évidemment. » D’ailleurs, le consommateur est
de plus en plus soucieux de son alimentation. Ce
n’est donc pas un hasard si la compagnie inclut
aussi les produits bio dans son offre promotionnelle. « Avec notre carte de récompenses PC Plus,
le client reçoit des points qu’il peut échanger, par
exemple, contre des bleuets biologiques. C’est
une façon de lui donner accès à de nouveaux produits qui s’articulent autour du concept“profitez
pleinement de la vie et faites des choix sains”. »
Les produits bio sont également en vedette
dans le programme Guide-étoiles, un système de
classement qui repose sur le principe des étoiles
pour permettre de repérer les aliments sains.
PAGE 24
LA TERRE DE CHEZ NOUS, 25 février 2015
l MARCHÉ
Metro
Metro accentue son virage bio en introduisant
des aliments biologiques plus massivement
depuis deux ans. « Nous avons récemment
tout réévalué notre offre en bio, indique Kim
Bédard, directrice des négociations des achats
nationaux, secteur épicerie pour Metro. La
mission est toujours la même : satisfaire notre
client. Alors on ajoute des produits bio, on les
essaye, on les évalue; lesquels performent? »
L’ajout de produits biologiques s’effectue
maintenant systématiquement, en ce sens que
les bons vendeurs dans le conventionnel doivent
aussi être offerts en version biologique. « Il faut
donner au consommateur les produits bio qu’il
désire, sinon il ira ailleurs », reconnaît-elle. Idem
pour les produits complémentaires. « On avait
des trous dans le bio. Si j’ai des pâtes alimentaires
bio, il me faut aussi la sauce bio, le pesto bio,
les craquelins bio. Si je veux attirer des jeunes
familles, il me faut des trucs pour enfants, des
barres tendres bio », fait-elle remarquer.
L’épicier analyse les données provenant de
ses cartes de fidélité metro&moi afin de mieux
cibler son offre. Différents types d’acheteurs
s’entichent des produits biologiques. Geneviève
Grégoire, porte-parole de l’entreprise, mentionne toutefois que les clients gourmets, et
dans une moindre mesure les jeunes familles, se
révèlent des acheteurs marqués du bio. « Notre
gourmet a besoin de nouveauté, de diversité et
de produits à valeur ajoutée », énumère-t-elle.
L’espace tablette étant limité, l’épicier se sert du
bio pour accroître la diversité de ses produits.
Par exemple, au lieu d’avoir trois marques de
mayonnaise conventionnelle, il pourra en remplacer une par une mayonnaise biologique, ce
qui bonifie le choix et pourra déclencher une
vente reliée à l’aspect de nouveauté.
« Tous les produits bio ne connaîtront pas le
même succès, nuance Mme Bédard. L’idée, c’est
vraiment d’offrir le bon produit. Par exemple,
on se rend compte que le consommateur bio
achète plus de thé que de café. Alors nous tenterons d’offrir du thé biologique dans toutes les
saveurs populaires. »
Une stratégie de prix plus agressive
Les grands épiciers se donnent le mandat de
diminuer le prix coûtant des produits biologiques. « La hausse des ventes de produits
biologiques est considérable, de l’ordre de 10 à
20 % par année. Avec ces volumes supérieurs,
on essaie tranquillement d’être plus direct
dans nos achats de produits biologiques. Car
les intermédiaires, c’est ce qui nous coûte cher.
On travaille là-dessus », déclare Mme Bédard.
Et les produits bio font maintenant partie
intégrante des offres promotionnelles chez
Metro. Geneviève Grégoire souligne que les
produits biologiques ne sont plus négligés. Ils
bénéficient dorénavant de beaucoup d’espace
en circulaire, de rabais du patron, etc. « On
peut avoir un rabais sur des boîtes de céréales
conventionnelles à 4,99 $ et à ça on greffe
aussi une boîte de céréales biologiques soldée
à 4,99 $ », explique sa collègue Mme Bédard. Ce
type d’offre augmente évidemment les ventes
et aide à influer positivement sur la perception
du prix des produits bio.
Rachelle-Béry
La chaîne d’épiceries santé Rachelle-Béry
a évidemment constaté que les grandes
chaînes d’alimentation ont bonifié leur offre
de produits biologiques. Les prix agressifs
du Costco ne semblent pas inquiéter outre
mesure Daniel Dubé, directeur général de
Metro
Au sein du groupe Loblaws, Provigo et Maxi,
les prix du bio empruntent une tangente
décroissante, nous assure-t-on. « En effet, on
remarque une baisse. Difficile de donner un
exemple précis, mais l’écart entre le prix des
fruits et légumes biologiques et conventionnels
diminue de façon remarquable! C’est la force
du nombre; les volumes accrus de bio dans nos
magasins font diminuer les prix », explique
Mme Héroux.
Provigo Le Marché pousse son niveau de
commercialisation encore plus loin en positionnant les produits bio côte à côte avec les produits conventionnels. « C’est une stratégie qui
facilite le choix du consommateur. Les produits
biologiques bénéficient ainsi d’une plus grande
visibilité. Le consommateur est plus tenté d’en
faire l’essai et la réponse est favorable », ajoute
Mme Héroux.
Si, depuis des années, le prix plus élevé des produits biologiques s’avère un frein au développement
de la filière, il semble qu’un phénomène fort attendu soit en train de se produire : les prix du bio
diminuent.
Rachelle-Béry, une division de Sobeys.
« Costco, c’est une entreprise complètement
différente de la nôtre. Le décor, le service à
la clientèle, l’information que nous donnons
aux clients, c’est deux mondes différents. »
Cependant, M. Dubé, qui connaît très bien
l’approvisionnement en produits biologiques
(il est aussi président de la Filière biologique
du Québec), s’inquiète de la disponibilité
des stocks. « C’était déjà difficile pour nous
de trouver certains produits bio, comme
du poulet – la production est tout simplement insuffisante –, alors c’est certain que
l’arrivée des géants de l’alimentation ne
fera qu’accentuer les problèmes de disponibilité », juge-t-il. La constance des approvisionnements demeure un rouage critique. Le
consommateur qui apprécie un produit veut
le retrouver la semaine suivante. Par conséquent, Daniel Dubé tend à se diriger vers
certains produits santé qui ne seront peutêtre pas biologiques, mais qui s’avéreront
plus faciles à obtenir, comme du bœuf sans
hormones de croissance ni antibiotiques. Un
message à toute la filière!
DES MARGES À LA BAISSE?
Toutes les chaînes d’alimentation, incluant Costco lui-même, sont restées silencieuses sur leurs
marges. Rien de surprenant. Or, par un simple calcul, on se rend compte que les marges des différents intermédiaires (transformateurs, détaillants, etc.) sont beaucoup plus faibles pour le lait
biologique vendu par Costco, comparativement à celles des autres détaillants. Par exemple, les
données provenant du site Internet d’IGA en date du 6 février 2015 indiquent que les marges que
se prenaient les intermédiaires et les détaillants pour le lait bio étaient plus du double (près de
120 %) que celles associées au lait conventionnel. Chez Costco, lesdites marges ne sont qu’environ 30 % plus élevées pour le lait bio, par rapport au lait conventionnel. Les chaînes d’alimentation traditionnelles suivront-elles?
Les superaliments biologiques
Les grandes chaînes d’alimentation se positionnent dans le créneau des produits plus
sains. Lentement, mais sûrement, elles
empiètent sur les plates-bandes des magasins spécialisés comme ceux de RachelleBéry. « C’est une concurrence saine. Les
grandes chaînes progressent dans leur offre
de produits santé, la clientèle progresse également dans ses achats santé; c’est à nous
d’aller plus loin », déclare-t-il. La dernière
circulaire de l’entreprise en est la preuve,
puisqu’elle propose aux consommateurs de
cuisiner avec un superaliment biologique, la
poudre de maca, reconnue comme un excellent rééquilibrant hormonal. On y trouve
également une recette pour remplacer du
bouillon commercial par une variante naturelle sans additifs chimiques. « Cette nouvelle partie de notre circulaire, axée sur le
plaisir de mieux manger, propose des découvertes aux gens. C’est ce type d’initiatives
qui nous permet de rester en avant-plan »,
illustre M. Dubé.
Lait conventionnel Natrel, Lait biologique Natrel,
carton de 2 litres à 2 % mg carton de 2 litres à 2 % mg
Prix au détail chez IGA
3,54 $
Prix du lait allant au producteur**
1,77 $
Marge des intermédiaires
1,77 $
3,92 $
Prix au détail chez Costco
3,39 $
4,39 $
Prix du lait allant au producteur**
1,77 $
Marge des intermédiaires
1,62 $
**Données provenant des Producteurs de lait du Québec
6,19 $
2,27 $
(1,77 $ + la prime bio de 0,50 $)
2,27 $
(1,77 $ + la prime de 0,50 $)
2,12 $
LA TERRE DE CHEZ NOUS, 25 février 2015
PAGE 25
MARCHÉ l
Vendre du lait bio du LacSaint-Jean aux Montréalais
Lait nordique à Toronto
Nutrinor n’a pas froid aux yeux avec son lait
nordique biologique : la coopérative compte
le distribuer dans plus de 1 000 points de
vente au Québec, mais aussi en Ontario,
plus spécifiquement à Toronto. Au Québec,
la campagne publicitaire se concentre sur la
Communauté métropolitaine de Montréal,
avec plusieurs panneaux publicitaires. Une
offensive est également prévue avec Ricardo
Media inc.
Nutrinor
« On n’a jamais mis autant d’argent dans
une campagne publicitaire », affirme Paul
Pomerleau, directeur agroalimentaire chez
Nutrinor. Sans dévoiler le montant total – en
centaines de milliers de dollars –, cette coopérative du Saguenay–Lac-Saint-Jean se lance à
fond dans l’aventure du lait biologique. Mais
plus particulièrement, du lait biologique nordique. « Nous voulons nous démarquer par
notre terroir. Car ici, au nord du 48e parallèle,
les journées sont plus longues l’été et les nuits,
plus froides; les plantes développent davantage de sucre et les vaches qui s’en alimentent
produisent un lait au goût unique », décrit
M. Pomerleau.
La coopérative aurait pu miser sur du lait
conventionnel pour lancer sa certification nordique, mais elle a choisi le biologique. « Les
consommateurs qui achètent du bio sont généralement plus sophistiqués, et ils croient à un attributpropreauterroircommelenôtre.Aussi,c’était
plus facile de commencer avec les producteurs de
lait bio, car ils ont déjà un cahier des charges »,
mentionne le directeur. En effet, le lait nordique
biologique offre une traçabilité qui va au-delà du
processus de rappel; le consommateur peut taper
le numéro de son carton de lait sur le site Internet
de Nutrinor et retrouver la ferme qui l’a produit.
« C’est la page la plus fréquentée de notre site
Web! » s’exclame M. Pomerleau.
La stratégie de pénétration des marchés
profite également du biologique, où la concurrence sur les tablettes demeure moins féroce.
« Avec le bio, on peut entrer plus facilement
dans les épiceries et du coup, en profiter pour
offrir une gamme plus complète de produits.
Comme notre crème nordique biologique que
les gens apprennent à découvrir pour son
aspect naturel », explique-t-il.
Le lait nordique biologique publicisé en
grande pompe à Montréal et en banlieue.
Martin Ménard/TCN
MARTIN MÉNARD
La stratégie de pénétration des marchés du lait nordique profite également du biologique, où la concurrence sur les tablettes demeure moins féroce.
Après plus de deux ans à naviguer dans l’incertitude, les producteurs devraient connaître
l’automne prochain le dénouement de la
révision de la norme biologique, affirme la
coordonnatrice de la Fédération biologique du
Canada, Nicole Boudreau. « Un vote a lieu en
février sur les propositions de la norme. Ensuite,
en mai, le comité étudiera les résultats du vote
et tentera de résoudre les votes négatifs. Puis,
il y aura une période de commentaires publics
et finalement, nous espérons un consensus,
un vote final, afin de boucler la boucle pour
l’automne », indique-t-elle.
Certains dossiers ont récemment suscité les
discussions. À commencer par la production
parallèle. « Il semble y avoir une ouverture
aux productions parallèles. Par exemple, la
même entreprise pourrait produire du blé
biologique et non biologique selon certaines
conditions. Présentement, c’est défendu »,
rappelle Mme Boudreau. Les gens en faveur
Archives/TCN
RÉVISION DE LA NORME : TERRE À L’HORIZON
La révision de la norme biologique devrait connaître son dénouement l’automne prochain.
du changement réglementaire clament que la
conversion vers le bio en serait ainsi facilitée.
D’autres craignent des effets négatifs : accepter
les productions parallèles ouvrirait la porte aux
« aventuriers du bio » et rendrait les mesures de
contrôle plus difficiles à appliquer.
Ça brasse dans le poulailler!
« Ça brasse un peu dans les discussions entourant l’accès extérieur aux poules pondeuses :
certains demandent de modifier la norme
afin d’accroître le nombre de portes donnant
accès à l’extérieur, ou à tout le moins, d’avoir
un ratio d’ouverture correspondant à 0,25 %
de la superficie du plancher. Le nombre de
poules par poulailler serait également limité
à 10 000 », détaille Mme Boudreau.
Les micropousses, les verdurettes et les germinations biologiques, celles qui ne poussent
pas en terre, devraient obligatoirement être
obtenues à partir de semences certifiées biologiques, ce qui n’est pas le cas présentement.
La zone tampon, tant pour le domaine
apicole que dans les grandes cultures, pourrait aussi faire l’objet de modifications. Les
vents dominants et les obstacles géographiques seraient en effet pris en compte pour
permettre certains assouplissements. Il n’y
a pas encore de prise de position officielle
concernant un éventuel seuil d’organismes
génétiquement modifiés dans le grain. En
terminant, Mme Boudreau affirme qu’environ 200 modifications à la norme biologique
seront votées. M.M.
PAGE 26
LA TERRE DE CHEZ NOUS, 25 février 2015
l MOT DU PRÉSIDENT
La Table est mise
Le 26 novembre dernier a eu lieu la première rencontre de
la Table de la production d’agriculture biologique sous la présidence de Marcel Groleau. La rencontre s’est bien déroulée et
a réuni des agriculteurs dans la majorité des productions ainsi
que des représentants de la Filière biologique du Québec (FBQ),
d’Équiterre, de la Coopérative pour l’agriculture de proximité
écologique (CAPÉ), du Centre de transfert et d’expertise en
GÉRARD BOUCHARD
agriculture biologique et de proximité (CETAB+), du Conseil des
appellations réservées et des termes valorisants (CARTV) ainsi
Président, Fédération
que des ministères de l’Agriculture du Québec et du Canada.
d’agriculture
Les participants ont démontré une volonté manifeste et un
biologique du Québec
(FABQ)
grand intérêt à travailler ensemble au développement de la
production. L’objectif de la création de cette table de travail est
de regrouper les acteurs du secteur au sein d’un forum qui permettra aux producteurs et à leur
organisation d’assurer le développement de la production biologique au Québec. La Fédération
d’agriculture biologique du Québec (FABQ) et ses syndicats affiliés se sont ralliés au projet et
comptent y contribuer.
On ne cesse de répéter que la demande pour les produits biologiques est en croissance au Québec
et sur le marché nord-américain. Le cas du lait bio est une belle illustration. Lorsqu’ils ont le choix,
les consommateurs ont une préférence pour les aliments bio produits localement. Le président de
la FBQ, Daniel Dubé, a rappelé aux participants de la rencontre du 26 novembre que les perspectives
de développement pour les cinq prochaines années sont très bonnes. La FBQ et la Table de la production d’agriculture biologique ont convenu de travailler ensemble pour faire avancer les dossiers
essentiels à la progression du secteur. Nous devons être attentifs à ce qui se passe dans le marché de
la distribution alimentaire, notamment dans les chaînes de magasins entrepôts qui offrent de plus
en plus de produits bio à des prix concurrentiels.
Susciter l’intérêt d’agriculteurs pour qu’ils passent du conventionnel au bio constitue l’un des défis
auxquels nous devons faire face. Avec nos partenaires, fédérations spécialisées, transformateurs,
ministères, organismes de certification et conseillers, nous devons travailler à créer des conditions
qui donneront le goût du biologique aux producteurs. Nous devons nous mettre à la tâche rapidement. Avant les Fêtes, un coordonnateur au développement de l’agriculture biologique a été
embauché pour soutenir les travaux de la Table de la production d’agriculture biologique. C’est une
excellente nouvelle. Nous lui offrons toute notre collaboration et lui souhaitons bonne chance.
En ce qui a trait à la révision de la norme biologique, le Comité technique sur l’agriculture biologique de l’Office des normes générales du Canada (ONGC) a tenu sa troisième rencontre en décembre.
Plus de 250 éléments de la norme ont été modifiés. La prochaine rencontre aura lieu en mai; par la
suite, les modifications proposées seront soumises à une consultation publique et la nouvelle norme
pourra entrer en vigueur à compter de septembre 2015.
Dans le dossier des OGM, il faut se tenir aux aguets et maintenir la pression pour empêcher
que des variétés de luzerne génétiquement modifiée atteignent le marché. En plus de la luzerne
Roundup Ready, nous avons appris qu’une demande d’approbation d’innocuité concernant une autre
variété à faible teneur en lignine est en cours d’évaluation à l’Agence canadienne d’inspection des
aliments. Aussi, l’Association canadienne des producteurs de semences poursuit son projet de plan
de coexistence.
En ce qui concerne les OGM, l’appui des consommateurs peut faire toute la différence pour influencer les pouvoirs publics. Le Réseau canadien d’action sur les biotechnologies mène présentement
l’Enquête OGM 2015, en partenariat avec Vigilance OGM. Le public est invité à participer à cette
enquête en consultant le site Internet de ces organismes. Parlez-en à votre entourage.
Nouvelles des affiliés
FRAISES
Notre dernière saison a été marquée par la
poursuite du dépérissement des fraisières à travers le Québec, tant en régie conventionnelle
que biologique. Dans la tourmente, l’Association des producteurs de fraises et framboises
du Québec (APFFQ) n’a pas hésité à assumer
un rôle de leader. Tandis que les récoltes battaient leur plein, nous avons répondu aux
nombreuses demandes des médias en vulgarisant l’impact des virus et leurs effets sur les
plants, ce qui a encouragé les consommateurs
à continuer de choisir les fraises du Québec.
Nous avons décidé de mener un sondage
pour obtenir un portrait d’ensemble de la
problématique. Cette démarche nous a permis de sonner de nouveau l’alarme auprès de
la Financière agricole du Québec (FADQ) et du
ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de
l’Alimentation du Québec.
Même si les pertes subies par les producteurs
sont difficilement compensables, la problématique du dépérissement nous démontre une
fois de plus l’importance de nous impliquer
pour moderniser les programmes auxquels
nous avons droit. Nous avons travaillé avec la
FADQ pour qu’un nouveau programme d’assu-
rance récolte en plasticulture soit offert dès la
fin de la saison 2015 et pour réviser celui visant
les fraisiers d’été.
Dans le cadre de la révision des normes du
travail, l’APFFQ a soutenu les revendications
des producteurs maraîchers afin de limiter le
droit de syndicalisation des employés agricoles
dans les entreprises de petite taille. Le projet
de loi 8 a ainsi été adopté quelques semaines
après notre passage en commission parlementaire. Enfin, notre union associative a aussi pesé
lourd dans la balance pour le renouvellement
du financement de notre réseau public d’essais
de cultivars de fraises et de framboises pour les
années 2014 et 2015.
GRAINS
Une journée d’information sur la mise en
marché des grains biologiques s’est tenue à
Saint-Hyacinthe, le 9 décembre. Une cinquantaine de personnes ont participé à cette activité
qui permet chaque année de réunir des producteurs de grains biologiques, des acheteurs ainsi
que des intervenants du secteur.
Une dizaine d’acheteurs ont profité de cette
tribune pour présenter leur entreprise ainsi que
leurs besoins en grains biologiques. Les acheteurs ont répété que l’intérêt pour les grains
biologiques était là, et que l’offre de grains
québécois ne répondait pas à la demande!
Plusieurs exploitations ont présenté leurs projets d’expansion pour les prochains mois. La
demande en grains québécois risque donc de
s’accroître. Si l’on ajoute à cela des prix intéressants pour les différents grains biologiques, il
est possible d’affirmer que les perspectives sont
très prometteuses dans le secteur. Les administrateurs invitent d’ailleurs les producteurs
conventionnels à consulter les prix des grains
biologiques diffusés sur le site Internet de la
Fédération des producteurs de cultures commerciales du Québec (FPCCQ).
Les membres du conseil d’administrateurs
espèrent que ces éléments convaincront des
agriculteurs de tenter l’expérience de la régie
biologique!
LAIT
Le vendredi 16 janvier, près de 75 personnes
ont assisté à l’assemblée générale annuelle du
Syndicat des producteurs de lait biologique
du Québec (SPLBQ), qui se tenait à Lévis. Lors
de cette assemblée, les représentants des
Producteurs de lait du Québec ont fait le point
sur la mise en marché du lait bio dans la province. Notons qu’actuellement, le lait produit
par les 108 producteurs bio est ramassé par
des circuits biologiques. Le pourcentage d’utilisation du lait bio des derniers mois s’élève
à 95 %, pour une prime moyenne de près de
19 $/hl. Comme la demande est à la hausse,
différents incitatifs seront mis en place pour
augmenter l’offre en lait bio. Dans l’après-midi,
Mico Bourgault a présenté les résultats d’une
analyse de groupe qui portait sur la rentabilité
des fermes laitières biologiques et sur le niveau
de la prime biologique. Enfin, notons que Linda
Labrecque, de Leclercville, a été réélue présidente du Syndicat.
Une formation sur la transition au lait bio
sera offerte par Valacta en mars 2015. À la fin
de celle-ci, vous saurez exactement ce que cela
signifie pour votre propre entreprise de convertir la production conventionnelle en biologique.
Vous serez ainsi en mesure de décider de
faire la transition ou non, en toute connaissance de cause. Pour plus d’information,
veuillez communiquer avec François Labelle
au 1 800 266-5248, poste 7590.
LA TERRE DE CHEZ NOUS, 25 février 2015
PAGE 27
LAIT
Le lait atteint 19,4 G$
du PIB du Canada
JEAN-CHARLES GAGNÉ
Déjà fort appréciable, la contribution
de l’industrie laitière à l’économie du
Canada a continué à progresser au cours
des cinq dernières années.
Ainsi, la production et la transformation laitières ont fourni 19,4 G$ au
Produit intérieur brut (PIB) du Canada
en 2013, en hausse de 18 % par rapport
à 2009. Les différents paliers de gouvernement ont touché 3,7 G$ en recettes
fiscales, en progression de 13 %. C’est
ce que révèle l’étude Les retombées
économiques de l’industrie laitière
canadienne en 2013 effectuée par
ÉcoRessources et présentée à Ottawa
par l’expert agroalimentaire Renaud
Sanscartier aux Producteurs laitiers du
Canada (PLC), le 5 février dernier.
La part du lion de ces bénéfices économiques provenait du Québec et de
l’Ontario. C’est dans ces deux provinces que l’on retrouvait 82 % des
fermes et 75 % des emplois liés à cette
industrie. Leur apport au PIB frisait
les 14 G$. Les recettes financières à la
ferme sont demeurées plutôt stables et
totalisaient 5,9 G$ en 2013. Les grands
transformateurs Parmalat, Agropur et
Saputo ont poursuivi leur consolidation
et traitent 80 % du lait au pays. Cela
dit, on dénombre 465 usines de transformation à l’échelle canadienne. Les
ventes manufacturières ont crû de 13 %
durant cette période et se sont élevées
à 16,4 G$.
218 000 emplois
Les producteurs et transformateurs laitiers canadiens ont procuré de l’emploi
à 218 000 citoyens canadiens en 2013, à
parts presque égales. Une performance
qui se rapproche du nombre d’emplois
dans la fonction publique fédérale
(263 000), mais qui est nettement supérieure à l’industrie aérospatiale canadienne (163 000 emplois) toutefois
bénéficiaire de subventions publiques.
Entre 2009 et 2013, le nombre de
fermes laitières a diminué dans toutes
les provinces, nous confirme l’étude
d’ÉcoRessources. La perte globale
s’élève à 980 fermes et laisse un total
de 12 234 entreprises en activité. Les
fermes laitières comptent désormais
79 vaches en moyenne, soit 6 de plus
qu’il y a 5 ans. Le coût de production
total a légèrement diminué depuis 2009
alors que la production moyenne est passée de 5 800 à 6 400 hectolitres. Près de
5 % des exploitations laitières ont désormais recours à la traite automatisée.
Agropur coopérative a
décerné son prix annuel pour
la qualité du lait, à la ferme
Les Entreprises Agricoles
Michel Dagenais inc.,
située à Oka, dans la région
Laurentides-Lanaudière, le
30 janvier dernier, à Québec.
Cette ferme laitière, qui possède un troupeau de 45 têtes
de race Holstein, a présenté
le meilleur résultat combinant la qualité de lait et
l’inspection sanitaire de la
laiterie. Michel Dagenais et Andrée
Gaudreault ont reçu le prix des mains
du président Serge Riendeau lors de la
réception organisée à l’égard du Club
de l’Excellence d’Agropur. Une mention d’honneur a été remise à Scott et
Sebrina Robinson, de Wards Creek, au
GRACIEUSETÉ ÉRIC LAJEUNESSE/AGROPUR
Agropur honore ses champions
de la qualité du lait
Nouveau-Brunswick, devenus membres
de la coopérative à la suite de la fusion
de Dairytown. Dix-sept nouveaux
champions régionaux ont été intronisés au Club de l’Excellence qui compte
plus de 1 900 récipiendaires. Agropur
regroupe 3 475 membres. J.-C.G.
PAGE 28
LA TERRE DE CHEZ NOUS, 25 février 2015
VOLAILLE
MARTINE GIGUÈRE
DRUMMONDVILLE — L’Équipe
québécoise de contrôle des maladies
avicoles (EQCMA) a présenté, lors de
son assemblée générale annuelle, le
bilan des éclosions de laryngotrachéite
infectieuse (LTI) et de Mycoplasma
gallipsepticum (MG) sur le territoire québécois de novembre 2013 à
octobre 2014. Durant cette période, on
a dénombré quatre éclosions de LTI
et deux de MG. Malgré la multiplication des cas, les mesures de biosécurité
mises en place ont permis d’éviter toute
propagation à des troupeaux environnants. L’EQCMA poursuit également
ses démarches afin de rendre obligatoire
la déclaration de la LTI, de la MG et des
quatre maladies déclarables au fédéral.
L’EQCMA travaille aussi au développement d’un régime d’indemnisation et
a soumis son projet au programme fédéral des Initiatives Agri-risques. Ce programme viendrait pallier les manques
de celui de l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA). « Les
compensations de l’ACIA ne couvrent
pas tous les coûts. Dans le cas des maladies à incidence économique comme
la MG ou la LTI, il n’y a aucun outil
financier pour venir en aide aux éleveurs et aux intervenants », a donné en
exemple Paulin Bouchard, président de
l’EQCMA. Aucune compensation n’est
actuellement prévue pour les éleveurs
qui se verraient obligés de dépeupler un
site dans le cas où des mesures de biosécurité rehaussées seraient appliquées
de façon prolongée.
Grippe aviaire
en Colombie-Britannique
L’EQCMA avait également invité
Michel Benoît, directeur général des
BC Turkey Farmers, à témoigner de son
expérience relativement à l’éclosion de
l’influenza aviaire de décembre dernier en Colombie-Britannique. Michel
Benoît a fait la chronologie des événements : le 1er décembre, un producteur
émet des soupçons quant au haut taux
de mortalité dans son poulailler. Ce
dernier impose lui-même la mise en
quarantaine de son bâtiment. En soirée,
il reçoit la réponse de l’ACIA : son élevage est touché par le virus de la grippe
aviaire. Rapidement, l’industrie réagit
et stoppe tous les déplacements d’œufs,
de fumier, etc. Au total, l’éclosion aura
frappé 11 entreprises agricoles comparativement à 42 en 2004.
Cette fois-ci, l’ACIA a établi une
zone de contrôle primaire et trois autres
zones à l’intérieur de celle-ci : sécuritaire, infectée et restreinte. L’Agence
a limité les déplacements dans la zone
de contrôle et des permis devaient
être obtenus pour pouvoir déplacer la
volaille, entre autres. L’abattage d’oiseaux s’est effectué uniquement sur
les lieux contaminés. L’ACIA a mis
en œuvre un système de surveillance
MARTINE GIGUÈRE/TCN
Maladies aviaires sous surveillance
Invité à l’AGA de l’EQCMA, Michel Benoît, directeur général des BC Turkey Farmers,
a fait le point sur l’éclosion de l’influenza aviaire de décembre dernier en ColombieBritannique. (Dans l’ordre habituel : Michel Benoît, Martin Pelletier, coordonnateur, et
Paulin Bouchard, président de l’EQCMA)
L’ACIA a mis en
œuvre un système
de surveillance et a
ramassé, selon un
calendrier précis,
des oiseaux morts
pour les tester.
et a ramassé, selon un calendrier précis, des oiseaux morts pour les tester.
Cette façon de faire a permis d’éviter
l’abattage d’oiseaux et la destruction
massive d’œufs. Seuls 238 500 volatiles et 430 000 douzaines d’œufs ont
été détruits, comparativement à 2004
où 17 millions d’oiseaux avaient été
abattus et l’industrie arrêtée pendant
presque 5 mois. « Lors d’une éclosion,
les 48 premières heures sont critiques »,
souligne M. Benoît. Ce dernier souhaite
entre autres réduire le délai de cinq
jours entre le résultat positif aux tests et
l’abattage d’oiseaux, ainsi que le délai
entre la destruction des oiseaux et le
compostage. Le virus de type H5N2 a
été transmis par les oiseaux migrateurs.
En janvier 2015, le virus H5N1 a été
détecté chez des oiseaux sauvages dans
certains États américains. On craint
maintenant leur retour au printemps,
car ils pourraient ramener avec eux ces
virus hautement pathogènes.
LA TERRE DE CHEZ NOUS, 25 février 2015
JEUX
MOTS CROISÉS
PAGE 29
Par Maurice Saindon
CHRONIQUE
RECETTES
Poulet Général Sirop
Une recette des producteurs acéricoles du Québec
4 portions
I n grédients
• 1 kg (2 lb) de poitrines de poulet
désossées, coupées en cubes
• 60 ml (1/4 tasse) de fécule de maïs
• 3 œufs battus
• 125 ml (1/2 tasse) de farine
• 10 ml (2 c. à thé) de poudre à pâte
• 5 ml (1 c. à thé) de sel
• 125 ml (1/2 tasse) d’huile végétale
Sau c e
• 10 ml (2 c. à thé) d’huile de sésame
• 10 ml (2 c. à thé) de gingembre
râpé
• 3 oignons verts, coupés en biseau
• 125 ml (1/2 tasse) d’eau
• 125 ml (1/2 tasse) de sirop d’érable
• 30 ml (2 c. à soupe) de fécule de maïs
• 60 ml (1/4 tasse) de sauce soya
• 125 ml (1/2 tasse) de sauce chili
HORIZONTALEMENT
VERTICALEMENT
1 - Plante herbacée voisine du trèfle.
2 - Terre végétale. - « Deux ». Feuilles d’un arbrisseau originaire
d’Extrême-Orient.
3 - Famille de plantes aquatiques. Édition.
4 - Jeune oiseau de basse-cour. Crie, en parlant du mouton.
5 - Destin. - Céréale à petits grains. Graffiti.
6 - Fabrication de récipients en grès. Qui a vu le jour.
7 - Terre entourée d’eau. - Ôter la
croûte de.
8 - Pronom pluriel. - Versant d’une
montagne.
9 - Recueil de cartes géographiques. Violon.
10 - Plante herbacée des décombres et
des lieux incultes. - Baryum.
11 - Abréviation de « hélium ». - Plante
dont l’épi ressemble à une queue de
renard. - Cité antique.
12 - Mouton mâle. - Garçon d’écurie.
1 - Plante du genre ibéris. Plante telle le céleri-rave.
2 - Plante vivace malodorante. Variété de calcaire.
3 - Plante à fleurs persistantes.
4 - Béton spécial. - Moutarde des
champs.
5 - Risquas. - Après do. - Style de
musique issu du « rythm and
blues ».
6 - Poire à chair fondante et sucrée. Ondulation de terrain.
7 - Il fournit un bois précieux. - Prêtre
de l’Église orthodoxe slave.
8 - Dépôt dans le vin. - Tramer.
9 - Antimoine. - De la Nubie.
10 - Exprime un rapprochement. Élaguas.
11 - Appela de loin. - Prépara un
terrain à la culture.
12 - Galle du rosier. - Valériane.
JEUX
P réparation
Enrober les cubes de poulet de fécule. Dans un bol, mélanger les œufs, la farine,
la poudre à pâte et le sel, puis ajouter le poulet et bien l’enrober du mélange.
Dans une poêle, chauffer l’huile à feu vif et y déposer le poulet.
Laisser frire environ 10 minutes en remuant souvent, ou jusqu’à ce que le poulet soit
doré à l’extérieur et qu’il ne soit plus rosé à l’intérieur.
Retirer le poulet du feu et préparer la sauce.
Dans une casserole, mélanger l’huile de sésame, le gingembre et les oignons verts et
laisser cuire 3 minutes à feu moyen-vif.
Ajouter l’eau et le sirop d’érable et laisser mijoter 1 minute de plus.
Pendant ce temps, dans un bol, dissoudre la fécule de maïs dans la sauce soya et la
sauce chili, puis verser dans la casserole. Cuire encore 2 minutes ou jusqu’à ce que
la sauce ait épaissi.
Ajouter le poulet dans la sauce et servir avec un riz de votre choix.
SUDOKU
Règlements
du Sudoku
-----------------
Niveau de difficulté : très difficile
› Pour d’autres recettes : jaimelerable.ca/recettes
Les Éditions Goélette
Le but du jeu est de remplir
les cases vides de la grille
en respectant toujours les
3 règles principales :
• Chaque case doit contenir
un chiffre de 1 à 9.
• Tous les chiffres de 1 à 9
doivent se retrouver dans
chaque colonne, chaque
rangée et chaque région
de 3 x 3.
• Aucun chiffre ne doit se
répéter dans une même
colonne, ligne ou région.
› Les solutions de la semaine dernière sont à la fin des petites annonces
PAGE 30
LA TERRE DE CHEZ NOUS, 25 février 2015
CHRONIQUE
HERBORISTE
CHRONIQUE
TERRE À TERRE
Des soins pour la rougeole,
cette maladie qui refait surface
Des cantines qui font école
Sylvie Demers
Chargé de programmes
UPA Développement international
Des cas de rougeole ont été confirmés
récemment, ce qui fait craindre une
épidémie. La rougeole est une maladie
infectieuse très contagieuse causée par
un virus qui se transmet facilement par
voie aérienne. Selon le ministère de la
Santé et des Services sociaux, « le seul
fait d’avoir partagé un espace avec une
personne contagieuse, même durant une
courte période de temps, peut suffire
pour être infecté et développer la maladie par la suite ». Les enfants et les
adultes peuvent être atteints.
Le temps d’incubation est de 7 à
14 jours. Une personne est contagieuse pendant le temps d’incubation
et encore 4 jours après le début de la
maladie. Cependant, une fois qu’on a eu
la rougeole, on est immunisé à vie.
Mal soignée, la rougeole peut entraîner des complications et la maladie est
particulièrement dangereuse pour les
femmes enceintes.
Symptômes :
• fièvre élevée se déclarant brutalement;
• écoulement nasal;
• yeux rouges et larmoyants et gêne
à la vue de la lumière;
• toux;
• intérieur de la bouche présentant des
points blanchâtres;
• éruptions cutanées non douloureuses
et habituellement sans démangeaisons, sous forme de boutons ou de
plaques rouges qui apparaissent de
3 à 4 jours après les premiers symptômes, d’abord derrière les oreilles
puis dans le visage et sur le tronc.
Conseils :
Isoler le malade pour limiter la contagion; prévenir l’entourage (famille,
garderie, école…); garder la personne dans la pénombre; prévoir
› www.bonnefemmedemers.com
beaucoup de repos et une période de
convalescence.
Encore une fois, les plantes médicinales sont nos alliées et peuvent nous
aider à soulager quelques inconforts
de la maladie. Les recettes qui suivent
peuvent être utilisées autant pour les
enfants que les adultes.
Pour la fièvre
2 c. à soupe de feuilles de mélisse
(Melissa officinalis)
2 c. à soupe de feuilles de cataire
(Nepeta cataria)
2 c. à soupe de fleurs de camomille
(Matricaria recutita)
1 c. à soupe de fleurs de sureau
(Sambucus canadensis)
1 c. à soupe de feuilles de menthe douce
(Mentha spicata)
Mettre les herbes dans un pot.
Préparer une infusion avec 1 c. à soupe
du mélange dans 2 tasses d’eau bouillante. Infuser 15 minutes. Filtrer. Sucrer
avec du miel ou du sirop d’érable, si
désiré. Boire chaud pour favoriser la
transpiration et réduire les malaises,
aussi souvent que nécessaire, jusqu’à
1 litre par jour.
Pour soulager l’inconfort
Jeter 1/3 tasse chacun de pétales de
calendula (Calendula officinalis) et de
feuilles de menthe poivrée (Mentha
piperita) dans 1 litre d’eau bouillante.
Laisser infuser 20 minutes. Filtrer et
verser cette infusion dans l’eau du bain.
Répéter tous les jours pour bénéficier au
maximum des vertus antibactériennes et
anti-inflammatoires de cette infusion.
Yeux rouges et larmoyants
Préparer une infusion avec 1 c. à thé
de fleurs de camomille (Matricaria
recutita) dans 1 tasse d’eau bouillante.
Infuser 10 minutes. Filtrer. Laisser tiédir. Imbiber 2 morceaux de coton et
appliquer sur les yeux. Laisser agir une
dizaine de minutes. Répéter aussi souvent que nécessaire.
Truc : Vous pouvez utiliser des
sachets de camomille du commerce.
Le Québec offre des programmes de
distribution de berlingots de lait dans
les écoles. Les régions de Labrousse
et de Rivière Froide, en Haïti, proposent désormais le programme de
distribution de repas à l’école, à base
de produits agricoles locaux. Depuis
octobre 2014, près de 250 enfants de
la garderie et du primaire reçoivent un
repas à chaque journée scolaire. Les
mets sont préparés par des femmes,
regroupées au sein d’entreprises
d’économie sociale. Les aliments proviennent presque tous de producteurs
locaux.
En apparence logique, surtout dans
un pays où la majorité des gens vit
de l’agriculture, ce type d’initiative
est l’exception. La rapide période de
libéralisation du commerce des produits agricoles dans les années 1990
a profondément déstabilisé le secteur
en Haïti. Ce bouleversement a eu pour
conséquence de rendre les produits de
base locaux, tels que le riz ou le maïs,
plus chers que les mêmes produits
importés. Considérant que de nombreux produits d’importation sont la
plupart du temps subventionnés, il
n’est pas surprenant que les denrées
haïtiennes ne soient pas compétitives.
Pour pallier ce déséquilibre, les
groupements de femmes responsables des cantines scolaires ont
conclu des ententes d’approvisionnement avec la Fédération des organisations de paysans et d’agriculteurs
pour le développement économique
HUGO BEAUREGARD-LANGELIER
naturothérapeute-herboriste
Hugo Beauregard-Langelier
› www.upadi-agri.org
et social (FOPADES). La FOPADES
assure une mise en marché collective
du maïs et des pois cultivés par ses
membres afin d’offrir un produit de
qualité, en quantité suffisante et à un
prix compétitif.
L’intégration de chacune des activités de cette initiative donne à la fois
la possibilité d’améliorer la nutrition
des enfants et de stimuler le développement économique en milieu rural.
Les innovations du projet ne résident
pas uniquement dans les activités terrain, mais également dans leur mode
de financement. Plutôt que de diviser
les ressources, UPA Développement
international travaille en partenariat
avec l’Association québécoise pour
l’avancement des Nations unies et
Agro-Paix, deux organisations non
gouvernementales québécoises, dont
l’implication financière dans ce projet permet de défrayer une bonne
partie des coûts des repas distribués
à l’école. Les bienfaits de la synergie
entre ces différentes organisations
illustrent l’importance de développer
de nouveaux modèles de financement.
Malgré des politiques commerciales
haïtiennes défavorables et un contexte
économique précaire, autant au Sud
qu’au Nord, l’exemple qu’offre cette
démarche démontre la nécessité d’innover. Il ne reste maintenant qu’à
souhaiter que les repas servis aux
élèves d’aujourd’hui leur donnent une
plus grande concentration pour qu’ils
deviennent les initiateurs de demain.
LA TERRE DE CHEZ NOUS, 25 février 2015
PAGE 31
RÉGION
JEAN-CHARLES GAGNÉ
Des agriculteurs, mais aussi des entreprises agrotouristiques, s’opposent au
projet de Bell Mobilité d’implanter une
tour de télécommunications de 36 mètres
à Frelighsburg, en Montérégie, dans
un paysage exceptionnel. La ferme
de plantes biologiques et médicinales
Oneka, le Clos Saragnat, un vignoble, la
quasi-totalité des producteurs du voisinage ainsi que le Domaine Pinnacle estiment que cette infrastructure va défigurer
à jamais le caractère unique de ce paysage. C’est également l’avis des quelque
1 300 signataires d’une pétition en ce
sens. La bataille dure depuis plus d’un an.
« Les gens viennent chez nous pour la
qualité de nos produits, mais aussi pour
vivre une expérience agrotouristique.
Aucune entreprise agrotouristique ne
viendrait s’installer à proximité d’une
telle tour », a affirmé à la Terre Philippe
Bell espère amorcer
la construction de la tour
au printemps.
Choinière, copropriétaire d’Oneka, fort
de l’appui de 12 entreprises agrotouristiques d’un peu partout au Québec.
Son père, qui exploite un verger voisin
depuis 37 ans, a refusé d’accepter l’érection de cette tour sur ses terres, malgré
une compensation de 20 000 $ par an
durant 20 ans. Mais un autre propriétaire,
« un Montréalais qui vit à temps partiel
à Frelighsburg », y a donné son aval,
déplore-t-il.
« Nous avons investi des sommes
énormes dans notre site qui accueille plus
de 15 000 visiteurs par an », a déclaré le
président du Domaine Pinnacle, Charles
Crawford. À ses yeux, cette tour viendrait handicaper la vue actuellement
imprenable sur la montagne. Et une dérogation mineure au règlement de zonage
de la municipalité a été requise parce
que la tour ne respecte pas la distance de
500 mètres de près d’une dizaine de résidences.
Les opposants invoquent que la première tour, aussi implantée en zone verte,
satisfait les besoins d’environ 90 % de la
population de quelque 1 200 habitants.
Loin d’eux l’idée de priver les autres
citoyens de ces services. Mais ils estiment que des solutions de remplacement
permettraient d’y arriver « sans installer
la grande patente ». « Bell avait évoqué
d’autres options lors des consultations
publiques, mais elle a choisi la moins
coûteuse », a avancé M. Crawford.
M. Choinière déplore que Bell tienne
compte, dans ses analyses, des érablières
et des milieux humides, mais ignore
l’impact visuel permanent de sa tour sur
l’agrotourisme.
Il se fait tard
La Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) a
émis un avis préliminaire favorable au
promoteur, le 29 octobre 2014, et elle
autorise ce type de projet à plus de 90 %.
La CPTAQ reconnaît que ce projet soustrait 0,25 ha de sol agricole, mais elle
considère qu’il s’agit du site de moindre
impact, à la lumière des contraintes
techniques, réglementaires et physiques
ciblées. Les commissaires concluent
que la tour et le chemin d’accès n’imposeraient pas de contraintes aux activités
agricoles environnantes. La CPTAQ
ajoute qu’elle ne peut tenir compte de
l’impact sur le paysage, qui ne figure pas
parmi les critères prévus à la Loi sur la
protection du territoire et des activités
agricoles.
La municipalité de Frelighsburg et la
MRC Brome-Missisquoi sont favorables
au projet. La Fédération de l’UPA de la
Montérégie a soumis plusieurs questions,
tant sur la nécessité du projet que sur le
site retenu. L’Union des producteurs agricoles (UPA) a aussi demandé que le chemin d’accès évite de traverser un champ
cultivé.
Le Domaine Pinnacle a expédié en
mars 2014 des mises en demeure à la
municipalité de Frelighsburg, à Bell
Mobilité ainsi qu’à Claude Bourbeau et
Le Clos McIntosh dans cette affaire. Le
recours aux tribunaux n’est pas exclu.
Bell confirme qu’elle doit augmenter la couverture et la puissance de ses
réseaux HSPA+ et LTE dans la région de
Frelighsburg et qu’elle a travaillé de près
avec la municipalité afin de déterminer le
meilleur site pour atteindre ses visées. Le
site sélectionné a l’appui de la municipalité et l’entreprise est en attente de l’approbation finale du CPTAQ. Bell espère
amorcer la construction de la tour au printemps et lancer le service à l’automne.
PHILIPPE CHOINIÈRE
Un paysage exceptionnel vaut-il une tour
de télécommunications?
Ces photos montrent une simulation de ce que serait l’impact
visuel d’une tour à Frelighsburg.
CARRIÈRES ET PROFESSIONS
PAGE 32
LA TERRE DE CHEZ NOUS, 25 février 2015
ACHAT et VENTE de vaches à lait
et vaches à boeuf; ACHAT de troupeaux.
Jean-René
Marcoux.
(819)369-9653, (819)352-1150
4E VENTE ANNUELLE DE
TAUREAUX SYNERGIE
Samedi 14 mars 2015 à 13h00
Sainte-Sophie-de-Lévrard
50 taureaux Angus noirs et rouge,
Simmentals Fleckvieh, rouges et
ATTENTION PRODUCTEURS
noirs et Charolais de très bonne
Service de récupération de vaches qualité.
boiteuses ou faibles, paierais jusqu’à
Catalogue et informations:
100$ selon condition des animaux,
www.bbbgsimmental.com
service offert dans l’Est et Centre(819)314-0367, (418)851-5690
du-Québec. Cell.: (418)670-1930,
répondeur: (418)836-1119
4 VEAUX et 3 génisses, Angus Simmental âgés 8 et 10 mois; 3 VACOMESTAR
CHES Angus croisées, gestantes,
Acheteur de génisses et de tau- vêlage avril/mai. (450)777-4000
res de 5 à 16 mois, ouvertes. Téléphone, cellulaire: (819)357-6682,
67 BREBIS F1, 3 BÉLIERS les 2/3
ou (819)758-8688
gestantes, agnelage mi-février à fin
mars, réforme vaccin et tonte à jour,
RECHERCHE TAURES Holstein, 20775$ négociable. (418)479-2958.
pur sang, ou pourcentage, prêtes
pour la saillie. (819)433-3173
80 TAURES fraîches vêlé, 20 attachées, 100 en stabulation libre avec
RECHERCHE taures pur sang ou salle de traite, moy. 35 litres, 20-50
croisées, ouvertes ou gestantes, pas jours en lait. CCS 80,000, vaccinées
de test, Holstein/Jersey/Ayrshire. et vermifugées. Katrina, téléphone:
(819)752-1944, (819)352-0715
(819)212-2127
RECHERCHE troupeau de vaches à
lait, toutes races, petit ou grand
nombre, attaché ou libre. Achat direct à la ferme. (819)212-2127
14 TAUREAUX Charolais acères attestés, 12 à 13 mois, bons membres, vêlage facile, forts EPD. Ferme Patry, Weedon. Téléphone:
(819)877-2450
20 AGNELLES
Dorset-Romanov
âgées de 5 mois, évaluées Génovis,
résistantes à la tremblante. Téléphone: (819)845-5934
9 TAURES gestantes, non enregistrées, vêlage début mars 2015
et les mois suivants, préférence 1
seul acheteur, Alfred, Ontario
(613)679-8897
ACHAT TROUPEAUX HOLSTEIN/
BOEUF; VENTE VACHES/TAURES
DONALD LAMONTAGNE
(418)453-3034, (418)334-1694
Association Angus de Québec
Cynthia Jackson, secrétaire,
(418)784-2311
217 rte Adams, Durham-Sud, Qc.
J0H 2C0
www.quebecangus.ca
ASSOCIATION SALERS du Québec
www.salersquebec.com
[email protected]
Info: Kacie Mason Tél.:
(819)347-8101, fax.: (819)848-2659.
Président: Gérald Mcgee
(819)826-2918
50 ONE-TOUCH BouMatic 3’’ 75$
chacun; POMPE 10 HP sans huile
pour vacium 2800$; ROULEUSE
Wic 7 1/2 HP 750$; 50 STALLES à
vaches Houle suspendues nouveau
modèle demi prix; 50 BOLS à eau
Fibre Vaudreuil 50$ chacun; 8 RECHAROLAIS
TRAITS
automatiques
BouMatic
Taureaux pur sang 1 an et 2 ans avec trayeuse 375$ chacun; 2 BAacères, facilité de vêlage garanti ain- LANCES à lait Waikato 100$ chacusi que vaches pur sang, vêlant en ne. (450)566-3573, (450)566-8306
mars. Ranch Ostiguy Charolais,
Saint-Césaire (450)469-4472
5 TRAYEUSES, retrait automatique
DeLaval; RAIL trayeuse automatiTAUREAU Simmental acère, âgé de que
environ
60
vaches;
2 ans, prix demandé 4000$. Télé- CONVOYEUR Agrimétal 27’, grosphone: (450)601-3910
ses balles carrées, 2000$. Alfred,
Ontatio. (613)679-8897
TAUREAUX Charolais, 15 mois, station à domicile, plusieurs sans cor- CHAÎNES à anneaux pour tracteur
ne, bon tempérament et bonne mus- de ferme; TRANSMISSION d’écuculature. Dubuc Charolais. Tél.: reur Houle, modèle TM86, avec mo(819)740-0767
teur,
en
très
bon
état.
(819)289-2941
TAUREAUX et VACHES Holstein
pur sang, excellent choix, haut poCHAÎNES d’écureur d’étable
tentiel génétique, taureaux prêts s’adaptent à tout écureur existant,
pour le service. Possibilité de livrai- modèle Idéal-Bodco, aussi chaînes
son. (418)259-7459
à raclettes modèle Bodco. Neuves
(testées par des ingénieurs), faites
TAUREAUX Simmental et Charolais d’acier gradé 1re qualité, directede haute génétique, âgés de 1 an ment de l’usine, 11,75$/ pi., palette
1/2.
Téléphone:
(819)539-6182, 2». Clients très satisfaits. Comptant.
(819)697-7868, Claude Lemay
Granby, 600 Moeller, Parc industriel.
Information:
(450)372-6459,
soir
TAUREAUX Simmental Fleckvieh, (450)372-8664
issus d’insémination et d’embryon,
bonne musculature. (450)770-1283
CONTENANTS DE PLASTIQUE
BARILS acier, carton, plastique, de
VACHES HOLSTEIN, pur sang, ou différentes grandeurs; CHAUDIÈpourcentage, 1er ou 2e veau, fraî- RES plastique, toute utilité; RÉSERches vêlé, à logette ou attachées. VOIRS 220 gallons, en plastique.
(450)792-3386
(819)433-3173
BEAU choix de béliers Boolys génotypés, régie de 5 périodes d’agnelage par an, désaisonnement naturel
et prolificité. (819)362-2531
21 VACHES croisées Angus gestantes 8-9-10 ans, secteur Bromont. ASSOCIATION blonde d’aquitaine
WAGYU FULLBLOOD
Cert biologique dispo. Téléphone: du Québec, 1395 route 122, Bon- 100% d’origine japonaise. Jeune
(450)531-1599
taureau/ génisse/ embryons. MontéConseil (Québec) J0C 1A0.
régie (514)816-5088
Maureen Landry, secrétaire:
[email protected]
(819)336-3966
28 VACHES Holstein pur sang et
[email protected]
taures, vont au pâturage. Cellules
www.blondaquitaineqc.com
somatiques basses, gras 4.11,
moyenne 8700. (819)382-2190
ASSOCIATION DES ÉLEVEURS LI2 TAUREAUX Limousin, âgés de 2 MOUSIN DU QUÉBEC
ans, acères, facilité de vêlage, dociDiane Joly, secrétaire.
les, prêts pour le service. TéléphoTél: (450)454-6456.
ne: (418)599-2371
www.limousinquebec.com
50 LOGETTES, 150 pieds de mangeoire, stabulation libre et 2 abreuvoirs. À liquider rapidement, offre
avantageuse,
négociable
2800$.
(418)668-4243
[email protected]
DÉCHIQUETEUR À BOIS de marque Couture, avec entraîneur, 20
heures d’utilisation. (418)209-8785.
Fumier et compost de bovins
À VENDRE à St-Étienne-de-Beauharnois. Nous livrons. Normand
(514)591-8095
BARRIÈRES pour corral, «Rond
PNEUS À RIZ COMME NEUFS
Pen», enclos, de légères à extra fortes. Fabriquons sur mesure, bon 20.8-38 montés, 4 paires, Good
Year et Firestone, 750$ et plus.
prix. Téléphone: (450)539-1443
(514)269-3597
facebook: Y.G soudure
LANAUDIÈRE, trusts neufs pour bâtiment bois 100’x30’, pente abrupte
10-12, 7000$; TRUSTS usagés bois
pour 2 serres 100’x30’, 350$.
(514)891-4905
MILLE chaudières aluminium, 2 gallons, 3,50$ chacune; REMORQUE 2
étages cochon, 1980, 46’, excellent
pour faire
transbordement, hors
route. (514)808-0111
NOUVEAU: panneau PVC pour
murs et plafonds, ultra lustré;
0,99$/pi.car.. AUSSI matériaux plastiques en feuilles ou en rouleau. Infos: Clément Larivière Distribution
Inc. au 777 Route 139, St-Théodored’Acton, téléphone: (450)546-3411.
www.clementlariviere.com
REMORQUES ANIMAUX en aluminium toutes grandeurs, 7’ ou
8’ de largeur, qualité supérieure
de marque Cherokee.
www.remorquesrobert.com
(819)473-1804.
REMORQUES d’animaux fer/ alumunium, 25 ans d’expérience, spécial sur 6’x12’, autres modèles en inventaire.
Laissez-moi
vous
conseiller. (819)823-2705
[email protected]
www.haflingerman.com
LA TERRE DE CHEZ NOUS, 25 février 2015
TUYAUX NEUFS ET USAGÉS
Ciment diamètres et longueurs variés, ponceaux de ferme, plastique,
galvanisés, prix très compétitifs. Mirabel. Téléphone: (450)258-3984
1-877-258-3984
REDRESSEMENT bâtisses agricoles, spécialité poulaillers. Redressement de bâtiment Y. Bonenfant, téléphone: (450)436-5205
[email protected]
www.redressementdebatiment
bonenfant.com
4 PANNES fond plat, stainless,
5’X18’’, 275$ chacune; RÉSERVOIR
huile, 2000 gal/imp, 400$; CHAPEAU et solin, stainless pour cheminée 20’’, solin pour cheminée 16’’,
pour pente 12X12, 2 ans d’utilisation, 75$ chacun; CHEMINÉE 20’’,
avec souche 5’ large, stainless, 35’
long, 300$; 2 BRÛLEURS Beckett,
150$ chacun. Région Black Lake.
(418)877-3636
FOIN de balles rondes enrobées individuelles 48’’x54’’, 3e coupe de luzerne rotocut; CONVOYEUR pour
mélangeur
Patz.
Téléphone:
(514)264-1540, (514)710-7175
FOIN de première qualité, grosseur
48’’x54’’, environ 800 balles remisées, possibilité de transport. Pour
info: (819)449-5693, (819)334-5693
FOIN en balles rondes enrobées en
BRASSEUR à sucre Dominion & boudin, 1re coupe, pressé très serGrimm.
Prix
à
discuter. ré, 50», 300 balles environ, 23$ cha(450)649-1175
cune. (418)209-8785.
CHAUDIÈRES aluminium 2 gallons,
couvercles et chalumeaux, 5,25$
l’ensemble; RELÂCHEUR électrique
Bernard
#225,
18’’x24’’,
750$;
À LAVAL: Grange à démolir, TRAPPE d’humidité CDL 7’’x18’’,
35’X70’, comble français, toiture ne 120$; POMPE vacuum 76 DeLaval
coule pas, donc très beau bois, moteur 5 forces, 975$. Téléphone:
12,000$ négociable. (450)661-8406
(450)752-7579, (450)839-3229
FOIN et PAILLE, bonne qualité pour
chevaux, bovins, balles carrées,
grosses, petites, sec ou ensilage.
Directement du producteur.
(418)898-2273, (418)868-5760
FOIN grosses balles carrées, 50%
luzerne, 50% avoine complète, 17%
Des remorques en aluminium sur
protéine, 1.33 énergie, 67.2 matière
mesure qui combleront vos beCHAUDIÈRES eau d’érable en alu- sèche, idéal pour ration totale;
soins.
SERVICE,
QUALITÉ
ET
minium, excellente condition avec GROSSES balles carrées sec entreEXPERTISE font notre réputation.
300 BARILS de sirop d’érable en chalumeaux, bassin 250 gallons en posées avec analyse, 1re et 2e cou(450)539-1499, fax: (450)539-0899
acier galvanisé de 32 gallons, 30$ métal, réservoir pour ramasser l’eau. pe. (418)868-5760
Dépositaire EBY et MORITZ
chacun.
Contactez
Alain
au (819)743-2489
(418)387-9390
FOIN, grosses balles carrées, sec,
ÉVAPORATEUR
bois
Waterloo ou enrobées individuellement; PETIDominion-Grimm 6x14, dôme, préchauffeur, grosse TES balles de foin de mil, environ 50
RÉSERVOIR DeLaval modèle ET, ÉVAPORATEUR
800 gallons incluant unité réfrégira- 5x16 au bois incluant cheminée, panne, 2 ans d’usure, 2000$; PETIT livres, transport disponible. Tél.:
tion 4 HP, fréon 22, panneau de la- pannes, hotte, etc. tout en stainless évaporateur à l’huile 2x6, 500$; 2 (450)898-3702
PRESSES à sirop, 1 CDL 6 plaques,
vage, 2750$. Estrie, Chaudière-Ap- 304 poli. (418)495-2405
1 DG 8 plaques, pompe et chariot, 2 FOIN humide, balles rondes enropalache: (418)225-4559
ans d’usure, 2000$; 2 RELÂ- bées 4’x5’, 80% légumineuses, miniCHEURS
électriques
Lapierre mum 20% protéines. (450)439-1341
500$/ch. (819)658-2106
REMORQUES L. BROUILLETTE
SERRES À VENDRE
5 serres Harnois Ovaltech 30’x200’,
comme neuves, ventilation mi-toit
automatique, contrôle et moteur inclus, construites été 2013, à démonter,
disponibles
immédiatement.
(450)436-1781
FOIN mil et luzerne, balles rondes,
ÉVAPORATEUR neuf au bois, pour 48’’x54’’. Possibilité de livraison.
100 à 450 entailles également pan- Tél.: (450)966-0173, (514)891-0509
ne 16’’x16’’ pour brûleur propane.
Jours de semaine: (819)399-2220
www.evaporateur.com
GOURGANES 2 variétés de semences
disponibles.
Possibilité
OSMOSE Airablo, excellente condi- de livraison. Tél.: (418)540-1096
tion, 4 poteaux neufs, vérifié D&G fin
de saison, 2400 GPH, 18,000$ né- GROSSES balles de foin 1re coupe
gociables. Tél.: (450)826-3358
enrobée, 83% matière sèche, la 2e
coupe est sec. Bas en potassium.
SÉPARATEUR Lapierre, avec pom- Téléphone: (450)372-9649
pe 7 forces 1/2, cuve de lavage, élément chauffant, 2 poteaux avec 2
NATURESORB
membranes récentes, machine très
LITIÈRE de mousse de tourbe
propre,
13,000$.
(418)642-5001,
www.naturesorb.com
(418)883-6404
(819)758-3828
SERTISSEUSE Dominion-Grimm, à
vendre, prix demandé 1000$. Région Outaouais-Laurentides. Téléphone: (514)781-2459
1300 PETITES
trèfle, luzerne,
ches laitières).
Crédit
30
(450)582-8262
balles carrées, foin,
1re, 2e coupe (vaPossibilité livraison.
jours.
Téléphone:
1 VOITURE à grain 175 minots, wagon 4 roues 450$; VOITURE plateforme 4 roues 17’, 350$; PRESSE
balles rondes GEHL 1475, moniteur,
filet, environ 20,000 balles, 5000$; 2
silos à grain 14’, 6 sections, 2500$;
(514)923-5816, (450)787-2439
400 BALLES de foin sec, cert biologique dispo, rotocut ou non 35$ et
plus. (450)531-1599
90 BALLES 2e coupe demi-sec, enrobées avec analyse: mil, luzerne,
trèfle,
3x3x6. Centre-du-Québec.
Téléphone: (819)287-4640
FAMILLE RONDEAU
ACHAT et vente de foin et paille, petites balles carrées, rondes, excellente condition pour chevaux 1re et
2e coupe. (418)661-0085
ACHAT et VENTE de foin et paille,
ripe de bois. La Plaine. Pour information: téléphone: (450)478-1526,
(450)477-2213, cell.: (514)771-5566
RICHARD VILLENEUVE
ACHAT et VENTE de foin et paille.
Transport inclus Québec et ÉtatsUnis. Saint-Ours, comté Richelieu.
Raynald Ouellet Transport Inc. Téléphone: (450)785-5559
FOIN à vendre balles 3x3x6, enrobées individuelles, analyse disponible, possibilité transport; PAILLE de
canola et céréale, full rotocut, 3x3x6.
Téléphone: (418)493-2697
CHAUFFEUR classe 1, temps partiel ou plein, transport local sur fermes, van fermée 53’, depuis Boucherville, salaire selon expérience,
formation
possible.
Marc-André:
(514)237-7891
A VENDRE Hache-paille Tomahawk
!!PRIX IMBATTABLES!!
505M; FOURCHE à roche Houle
PIÈCES AGRICOLES
7’,1/2 avec attache ALO; PIC à bal- Neuves, reconditionnées et usales rondes ALO. (418)887-3055
gées, d’origine ou de remplacement,
toutes marques et modèles, au
BÊCHEUSE-butteuse marque Roto- meilleur prix. Informez-vous!!
LAVOIE ÉQUIP. AGRICOLE INC.
king, FALC G3000, 4 rangs aux 30’’;
(418)247-3773, (418)247-5955
RÉCOLTEUSE à carottes Univerco;
www.lavoieequipement.com
Le tout en excellente condition.
(819)785-3461, (819)629-7552
ROBOTEC Agri-Innovation Inc. l’exDÉCHARGEUR à ensilage usagé cellence en robots agricoles; À venValmétal, modèle 880, moteur 5 HP, dre robot à grain Rovibec 5 à 8 com2000$ (démonté); RTM Knight 350 partiments, 1-2 côtés au choix; RÉpi.cu. avec balance, 2500$; VIBRO PARATION et maintenance de tout
Jober, largeur 21’, 11,000$; HACHE- équipement Rovibec. (819)699-5425
PAILLE Wic 11 forces 800$; BANNEAU dompeur 1500$. Téléphone:
SARCLEUR à fraise Reigi; PLAN(418)885-4569
TEUSE
à
fraise,
un
rang.
(819)583-2149
GRUPPER 7 dents déclenchage au
gaz plus disque Yetter 12,500$;
GROSSE presse carrée 3X3 Heston SEMOIR à légumes 2011 Stanhay
4755 25,000$; RÂTEAU Soleil Case Robin 870, 6 rangs aux 30’’, 6 so31’ large tandem tout équipé cles 1 ligne, 6 socles 3 lignes,
14,500$; KIT Yetter no-till pour en- (514)973-6160
grais planteur Case 1200 6 rangs
850$.(450)566-3573, (450)566-8306
SEMOIR à maïs et soya, Max Émergence Plus, JD, 12 rangs, 1770, année 2007, avec moniteur, track 350,
HERSE À FINIR
À pointe rigide inclinée, s’attache au radar, tasse résidu Lamoureux, gros
vibro ou cultivateur. L’outil idéal pour coffre à semence, extension coffre à
briser les mottes de terre, niveler et engrais, vis marqueur, disque pour
préparer le lit de semences. Rem- soya, boîte à engrais avec vis Unplace avantageusement les rouleaux verfect neuf. (450)588-5786
et nécessite moins d’entretien, surtout en terrain rocheux. Exemple:
18’, 5 rangées, 2,790$. Directement SEMOIR MF 424, grain/soya, boîte
du fabricant. (450)372-6459, soir: à mil, 18 disques doubles; ROULEAU 3 sections, 15’; HERSE White
(450)372-8664
32 disques; TARIÈRE piquet, 9’’.
LES PRODUITS R.F.C. INC.
(819)578-8412
600 Moëller, Granby
HOMME AVEC EXPÉRIENCE, travail sur ferme grandes cultures, ainsi
que l’entretien machinerie, permis
de conduire obligatoire, salaire selon
l’expérience, possibilité de logement,
temps plein ou partiel. Téléphone:
(450)360-9016.
SOLE de 38 pieds carcan simple,
propre; CHAUDIÈRES à sucre 1,5
et 2 gallons avec chalumeaux 4,50$/
chaque. Téléphone: (450)478-5298,
(514)924-6811
RECHERCHE main d’oeuvre pour
érablière, près de Sainte-Aurélie
(Beauce), située USA. Hébergement
et emploi jusqu’au 1er juin 2015.
(418)559-5795
MACHINE à ripe Trenmzac alimentée pdf du tracteur, billots 5’’ à 22’’
de diamètre par 8’ long, comme
neuf. (450)222-0820
MACHINERIE
CHISELPLOW JD 730, largeur 27’
avec roller, très bon état, 9500$;
GÉNÉRATRICE Magnate MK II,
PTO, 25 kw, 2500$; FOURRAGÈRE NH 717, pour chopper les
branches
800$.
Georges
(450)780-3354
MARAÎCHERS: PLANTEUR Mechanical-Transplanter #5000, à ski;
BUTTEUSE 4 rangs; SARCLEUR 2
rangs avec boîte d’engrais; SARCLEUR 4 rangs; ÉPANDEUR de
chaux hydratée avec grand réserRECHERCHE petites balles de foin voir; 2 UNITÉS de Mechanicalde première qualité 40 à 60 livres, Transplanter #5000, à ski. Prix de li1re, 2e, 3e coupe, vertes, corde quidation. Martin (514)915-4364
serrée, pas poussière ni pluie, pour
chevaux, besoin 800 balles/ voyage. MÉLANGEUR RTM Kuhn, 1100
(819)876-5872
pi.cu. à 2 vis verticales, usagé,
22,000$. Téléphone: (819)691-7008
SUPERBE belle paille de blé/avoine,
grosses balles rectangulaires; FOIN,
MOISSONNEUSES-BATTEUSES
luzerne, prix réduit. Bonnes protéi«NOTRE SPÉCIALITÉ»
nes. Livraison incluse.
On
offre beaucoup plus...Comparez!
Raymond Curé: (204)433-7593,
- Entreprise d’envergure spécialisée
(204)712-5849
- Plus de 20 professionnels qualifiés
- Conseiller neutre (pas d’agence)
- Ajustement aux champs et garantie
VENTE DE FOIN ET PAILLE
Grosses balles carrées enrobées ou - Nous répondons à tous vos besoins
sèches, paille de très belle qualité,
livraison
partout.
Ent.
Cardin. - Impressionnant choix de qualité
- Toutes marques, modèles disponi(450)792-3334
bles
- Options: 4x4, moniteur(s), roues
doubles, faux de bout à canola,
etc.
Nous sommes uniques au Québec
«Prenez rendez-vous! Venez voir!»
LAVOIE EQUIP. AGRICOLE INC.
Tél.: (418)247-3773, (418)247-5955
www.lavoieequipement.com
PAILLE en grosses balles carrées,
avoine, blé, orge au choix, aussi petites balles de paille, 40 livres, transport disponible. (450)898-3702
EMPLOYÉ recherché avec expérience ou formation, ferme laitière,
60 vaches entravées, 120 têtes.
Traite, gestion du troupeau dans
une vacherie neuve. Débrouillard,
autonome, salaire compétitif. StAlexandre-d’Iberville (450)210-1041
FERME laitière à Henryville cherche
employé pour traite et travail général. Contacter Christine, téléphone:
(450)542-0701 ou Denis, téléphone:
(450)299-2813
FERME laitière et céréalière à SteBrigitte-des-Saults recherche ouvrier
agricole polyvalent, ponctuel, honnête et fiable. Travail principalement
avec les animaux. Formation ou expérience requise. (819)336-4157,
(819)336-4972
FERME laitière recherche ouvrier
pour:
traite
matin/soir,
travail
connexe, une fin de semaine/2,
40h/semaine variable, salaire à discuter. (418)209-1224
SPÉCIAL ROUES ET PNEUS
ROUES doubles T-Rail ou sur essieux; PNEUS usagés et neufs pour
tracteurs agricoles, différentes grandeurs; PELLES MF 246, et Hardy
100 HD q.a. autonivelante A1,
4400$; FOURCHE à roche Houle,
80’’X1’’1/4 diamètre, A1, 1950$;
BOÎTE à grain Unverferth 630, A1,
12,800$. Téléphone: (514)239-6748
TRACTEUR JD 6420, 2006, loader
640, 4800h, 45,000$; PULVÉRISATEUR MS P765, 2000$; CHARRUE
Inter 5 rangs 720, 2000$; SEMOIR
Case Inter #5100, spécial soya, boîte à mil, 18 drills, 5000$; PRESSE à
balles rondes 648 NH, spécial ensilage, 7500$; Tél.: (819)463-3829
ACHAT DE PERCHES (vieux pieux)
et piquets de cèdre. Payons comptant. (418)661-0085
ACHAT de tracteurs défectueux
pour pièces. PIÈCES de tracteurs
Régent Bérubé. Vendons pièces
neuves et usagées. (450)372-9527,
sans frais: 1-866-372-9527
AIDE-RÉCOLTEUSE ou cueuilleuse
mécanique à cornichons; RECHERCHE aussi semences d’ail de printemps. Téléphone: (514)574-0661
BOIS de chauffage en 8’ de longueur. (819)846-4690
VACUUM Cooler 2007, expansion
directe,
fabrication
Réfrigération
Amesse, 8 palettes side-way, comme neuf, servi à refroidir production
d’épinards, pompe vacuum Bush 50
HP, assez fort pour un vacuum 12
palettes,
2
compresseurs
40
HP/chacun pour la réfrégiration. 150
ampères, braker 200A. Peut convertir en unité mobile. (514)952-9424
CHARIOT sur track pour récurer ou
tombereau,
en
bon
état.
(418)665-5268
À LOUER JD 2014 Premium, 4 RM
IVT, suspension avant et pesée: 3x
6115R; 2x 6125R; 1x 6140R avec
pelle; 2x 6140R; 2x 6190R, hydrauliNEZ à maïs 6 rangs New Holland que avant, PTO roues arrières; 6x
modèle 974, en très bonne condi- 4720, pesée avant, 4 sorties d’huile.
tion, prix demandé 5000$. Télépho- Tél.:
Sébastien
(819)357-0253,
ne: (418)866-2552
(819)758-3887
Recherche fumier poulet/pondeuse
GRAND manque à combler. Peut
s’occuper du transport. Prêt à signer
pour long terme. (819)679-4330
PEIGNES de désherbage biologique, de 5 pieds à 33 pieds de largeur, à partir de 1690$. Téléphone:
PRODUITS R.F.C., Granby
(450)372-6459
PLANTEUR AULARI 2008, unités
White, 3 minots, no-till avec tasse résidus, boîte Aulari #2304,
avec balance, disques à engrais
Aulari 2013. (514)863-1856.
ACHAT et VENTE de FOIN et
PAILLE. Transport au Québec et 1 TRACTEUR Landini Vision 100,
Ontario. Donald Joyal Inc. Bureau: 2004, 4 RM, air climatisé, 100 HP,
950 heures, prix 25,000$. Télépho(450)794-2863, cell.: (450)779-5553
PLANTEUR JD 16 rangs #1770NT
ne: (450)427-3903
CCS 2007, seedstar, kit engrais liquide, disques à engrais et semenACHAT ET VENTE
FOIN/paille, petites et grosses balles 3 POMPES d’irrigation (maraîchers), ces presque neuf (1500 acres);
carrées. Livraison incluse: Québec, 1 Rovatti #TI65A, 1 Caprari #Mec- comme neuf prêt à travailler.
Ontario, États-Unis. (450)778-4080, B2/65A, 1 Daishin, moteur Honda, (514)953-6057
(603)583-0983.
filtreur, 410L/minute, montée sur reTRANSPORT SERGE POTVIN INC.
morque. (450)880-0478
PLANTEUR JD 1750, 8 rangs, 2007,
no-till, disques d’engrais simple, tasACHAT foin et paille. Contactez Ro- ARROSEUSE Hardi, 1000 gallons, se-résidu Yetter, vis d’engrais horiger. Téléphone: (514)893-7544
grandes roues 13.6/38, rampes hy- zontales et verticales. Disques sedrauliques 66’, jet triple, air assisté, mis (2013), plateau de semis préciballons 2 ans, kit de rinçage, pré- sion planting, calibration (2013), très
ACHÈTE et VENDS
mélangeur,
pompe
diaphragme, propre. (514)838-8721
foin, paille et ripe.
PTO, contrôle Hardi 4 sections,
RENÉ NORMANDIN
15,000$.
Tél.:
(450)261-7786,
Téléphone: (450)347-7714
PLANTEUSE d’arbre (sapin de
(450)261-7860
Fax: (450)347-5541
Noël) seulement une opération à faire; TRACTEUR MF 1952, (gris),
ACHÈTERAIS grosses balles car- ARROSEUSE Vicon 800, rampe hy- chenille Armand Bombardier, tout
terrain. (450)431-4371
draulique
55’
,
4900$;
PICOTEUSE
rées paille «process», petites balles
paille et grosses balles de foin bio, NW 15’, 3000$; TABLE à tapis Honey
Bee
2002,
25’
,
sur
remorque,
at1er/2e/3e coupe. G.W. Rainville,
POMMES DE TERRE
tache JD & CIH, 22,500$; WAGON
(802)849-6266
TOUTE sorte d’équipement.
Horst ¨Contour Cross Country
(450)649-7525
BALLES de soya 4’x5’ entreposées CHCFSP 30¨, 2014, 7500$; BATà l’intérieur, prix demandé 25$ la TEUSE 9600 JD 1996, 4x4, roues
4000-6000
heures, PRESSE Kuhn VB2160 rotocut;
balle. Téléphone: (450)261-7786, doubles,
45,000$; TABLE à soya 920F, ÉPANDEURS: NH 185, Case 575,
(450)261-7860
5000$; POMPE vacuum Bois Franc, NI 218; PRESSE NH 273; VALTRA
chargement 8’’, 4000$. Téléphone: 6400 twin track, 3000hrs. TéléphoFOIN 1re et 2e coupe; PAILLE. Al- (450)794-2599
ne: (450)531-1599
fred en Ontario, Pour information,
Stéphane.
Tél.:
(613)679-2319,
(613)677-9593
FOIN 2e coupe grosses balles carrées 3X4X6.5, foin de 2e qualité,
15% protéines, bon pour animaux à
boeuf/ taures; PAILLE de soya rotocut, 3X4X6.5. (819)362-5409
PAGE 33
DÉFONÇEUSE 5 ou 7 pattes en
bon état. (450)788-2577.
Équipements St-Pierre 2007 Inc.
132 rue centrale
Saint-Stanislas-de-Kostka (QC)
J0S 1W0
VIS à grains neuves et usagées, VENDONS pièces de tracteurs usaplusieurs en inventaire. Téléphone: gées, Fiat, MF, JD, Inter, Oliver, Ca(450)478-0957,
sans
frais: se, Universal.
1-888-891-0957
Téléphone: (450)371-0920
Sans frais: 1-888-699-0678
Télécopieur: (450)371-4363
Courriel [email protected]
SERAIS acheteur d’équipements de
porcherie usagés: soigneurs, ventilateurs, contrôles, trémies, lattes
d’engraissement, silo et autres.
À LOUER: Tracteur JD, 6230, Charles, téléphone: (418)475-6641,
6105M, 6115M, 6115R, 7230, 7330, 1-877-475-6641
[email protected]
6150R. PQ ou IVT. Garantis. 16$ à
www.bernardbreton.com
26$/l’heure.
Livraison partout.
(514)968-3353
FORD 8830, 4300h, PTO 540/1000,
pneus 540-6528, 580-7038, très proLES PLANTATIONS IDÉALES enr.
pre; FORD 8630, 3089h, 2 roues Transplants d’arbres de Noël à venPTO 540/1000, très propre. Télé- dre, qualité supérieure. Planteuse
phone: (819)849-7449
disponible, incluant expertise et
conseils pratiques. (819)344-2858
GARAGE D & C MESSIER INC.
59 Bullard, Stanbridge East, Qc
J0J 2H0 Tél.: sans frais
1-877-448-4119, (450)248-4119
Fax: (450)248-7478
[email protected]
Pièces neuves et usagées pour toutes marques, agricole et industrielle.
Nous achetons aussi des machineries.
COUPLE ayant plusieurs années
d’expérience en production laitière,
recherche ferme laitière sans relève
dans secteur Beauce et Bellechasse. (418)700-1014
MF 1999, #8270, 4600h, 4 sorties
COFFRAGE EAST-WICK
d’huile, 18 vitesses powershift,
RBQ: 5610-4581-01
roues avant 16.9/30, arrière 20.8/42,
1000 RPM, PTO gros et petit. Entrepreneur général, spécialisé en
structure
de béton. Silo-fausse,
(514)586-6486, (450)460-2576
fausse. Fondation pour bâtiments
agricoles.
Téléphone: (819)398-7222
TRACTEUR JD 7630, 2007, 2300h
Cellulaire: (819)388-2628
IVT, green star ready, roues doubles
aux 4 roues, pesée avant; TRACTEUR JD 6230, 2008, avec loader
ENTREPRISE JLA
673, roues doubles aux 4 roues,
1850h; VIBRO JD 80, 22’. Tél.: INSTALLATION et entretien d’équipement
avicole
et porcin. Rénova(450)278-5120
tion et entretien de bâtiments. JeanLouis Allard propriétaire, tél./fax:
TRACTEUR NH TG245, 2700 heu- (819)477-6942, cell.: (514)941-8946
[email protected]
res, 250 HP, roues doubles arrière,
22 pesées, suspension avant. Du
propriétaire, (819)473-4395
FINANCEMENT transfert ferme
comptabilité, impôt. Michel R. Laflamme, téléphone: (418)570-5148
PAGE 34
LA TERRE DE CHEZ NOUS, 25 février 2015
+/- 54 ARPENTS à St-Mathieu-dePLOMBERIE et rénovation en milieu Beloeil, drainé sousterrain, bâtiment
agricole, Centre-du-Québec et les 30’x60’, prix demandé 800,000$ néenvirons. Estimation gratuite, 25 ans gocialbles. Tél.: (450)464-9493
d’expérience. Contacter Alain, téléphone: (819)471-6207
BATTEUSE International 1460, propre en bonne condition, air climatisé,
plusieurs améliorations de remise à
neuf comme une 1660, trappe à roches, reculons à l’entrée, chopper,
allongé vis à grain, tables à soya 20’
flexible et maïs 6 rangs; GRAIN car
Parker #4500. Tél.: (514)865-0591
(450)474-1925
2 SILOS à vendre ou à louer, capacité 200 tonnes, équipement complet. Un avec plancher perforé.
(450)659-8466
GRANGE étable toute équipée, à
louer pour pension, plus pâturage,
pour printemps. (450)295-2297
1-877-424-3811, pour acheteurs sérieux, CHERCHE fermes laitières
taille moyenne, érablières moyennes
et grandes, ou autres propriétés.
Paul Gagnon, Courtier agréé
FERME: Estrie, 206 acres, 45 en
prairie, 30 en pâturage, 131 en bois,
grange, sellerie 10 emplacements,
érablière, maison rénovée. Évaluation
543,000$,
prix
demandé:
520,000$!
Century21, André Lavallée,
(819)437-5255
SASKATCHEWAN (Ceylon), 100km
Sud Régina, ferme mixte boeuf et
grain de 800 acres avec maison et
bâtiments de ferme. 800$ de l’acre.
(306)861-4592
PLUS ou moins 12,000 entailles à
15 minutes centre-ville Granby, quota 50,000 lb, équipement complet,
62 hectares, maison sur site.
(450)278-7199
STE-CHRISTINE-D’AUVERGNE,
ferme 185 arpents dont 45 en culture avec érablière et boisé. 2 mai- ABITIBI, ferme avec maison, étable
IMMOBILIER AGRICOLE 200 FER- sons, bâtiments de ferme récents. et terre de 100 acres, prix demandé:
MES VENDUES DEPUIS 2010 ES- Pierrette Ghielen, courtier imm., 100,000$. Tél.: (819)787-2349
Demeure
Inc.
TIMATION GRATUITE, TÉLÉPHO- Nouvelle
(418)931-8025
NEZ-NOUS!
À VENDRE 266 acres, petite éra***NOUVEAUTÉS***
blière, grange 40x180, garage
ST-ISIDORE-DE-CLIFTON,
Ferme St-Edmond-de-Grantham, superficie 40x120, écurie 3 box, maison rénoCHAUDIÈRE-APPALACHES, CAPI- bovine 261 arpents dont +/- 225 cul- 20 hectares dont 13.5 cultivés, nive- vée, Woburn (Estrie). Téléphone:
TALE NATIONALE, BAS-ST-LAU- tivables, étable 175’X60’ stabulation lés et drainés et 6.5 en érablière et (819)544-2080
plantation de pins. (819)395-2987,
RENT, CENTRE-DU-QUÉBEC: fer- libre, garage, maison, 550,000$;
ST-ISIDORE-DE-CLIFTON,
Ferme (819)470-8794
mes/fermettes/ terres/ terres à bois.
DOMAINE agricole de 440 veaux de
bovine 253 arpents dont +/- 180 culwww.courtieragricole.com
lait tout équipé, terre agricole de 80
tivables, étable 200’X65’ stabulation
Vendre, acheter ou louer
TÉMISCAMINQUE, St-Eugène, 530 arpents en Mauricie, comprend 8
libre,
garage
et
maison,
525,000$;
Bertrand Côté Courtier Immobilier
bâtiments : Maison, Étables, Écurie
acres
dont
225
cultivables
et
draiVALOURT, Terre 190 arpents dont
RE/MAX Avantages Inc.
+/- 120 cultivables, plusieurs gara- nées et 305 boisées, 350,000$, peut (5 box), Garages, Établi, Salle de ré(418)933-9209
ception privée, Chalet dans les bois!
aussi
être
vendu
en
3
différentes
ges, 2 maisons, érablière, impeccaMaison Multi génération. Prix deparcelles. (613)678-1526
ble, 799,000$.
mandé: 895 000$. Téléphone:
DANVILLE (Estrie) belle maison,
***FERMES À VENDRE***
(819)285-9060
1080 pi.ca., toit neuf, 2,75 acres, 3/4 ACTON VALE, Élevage de veaux de TERRE agricole à vendre à Pariswww.fermeguerinkirouac.sitew.ca
boisé, garage chauffé, très bonne sevrage +/- 650 places, terre 208 ar- ville (Centre-du-Québec), 154 areau en quantité. (819)839-1788
pents dont +/- 95 cultivables, 2 mai- pents, 3 bâtisses agricoles. Informasons, étable, fosses, 2 garages et tion: Réal au (819)292-3084
plus, 985,000$;
COOKSHIRE, Ferme porcine, MACENTRE-DU-QUÉBEC ferme de
TERRE AGRICOLE
TERNITÉ 700 places, bâtiments en
chèvres laitières efficace, 300 têtes,
excellent état et modernes, garages, ch. Beaudoin, l’Assomption, 88 ar- 160 en lactation, bâtiments adémaison, loin d’autres sites porcins, pents entièrement cultivables, 2/3 quats, belle résidence.
drainés, traversé par ruisseau. M.
795,000$;
Paul Gagnon, Courtier agréé
ST-ROBERT-BELLARMIN,
Ferme Salvail, Mme Trudel, (514)919-6113,
1-877-424-3811
laitière, quota 27.92 kilo/jour, terre (514)773-3043
437 arpents dont 268 belle terre cultivables, 2 garages, maison, équipe- TERRE agricole située au 253, 10E
ments complet et plus, 1,550,000$;
Rang, Duraham-Sud, 74 acres cultiESTRIE, Ferme laitière, quota 30.30 vables plus ou moins 8 acres boi- 3 TERRES LaCorne (Abitibi): 136
kilo/jour, terre agricole 275 acres sées, beaucoup de travaux de drai- hectares, 85 hectares en culture,
dont +/- 165 cultivables, maison ré- nage de surface et de nivelage ef- étable équipée pour production lainovée, 3 garages, troupeau Hols- fectués, prête à cultiver, 325,000$. tière, plateforme et purot conforme,
tein, machinerie de 1ere qualité (450)261-7608
2 granges, maison. Pourrait inclure
complète incluse, 1,825,000$;
certaines machineries. Idéales pour
MIRABEL, Quota d’incubation de
programme d’aide à la relève.
poules pondeuses 1650 m.c., terrain TERRE à vendre sur la rive-sud de (819)799-3452
de 5 acres bien situé (zonage rési- Montréal, 25 arpents drainés, en
dentiel, industriel et agricole), autre bordure autoroute 10, acheteur sé- BEAUCE, laitière complète, 46 kg,
seulement.
téléphone: 85 têtes, Holstein, 10,000 kg de
élevage volaille multi-espèce, mai- rieux
(450)358-0810, (514)977-7716
son et garage, 1,650,000$.
moyenne + 300 acres dont 160 en
*TERRES AGRICOLES À VENDRE*
culture. Érablière, vacherie de 2002,
ST-EUSTACHE près de MIRABEL,
bon roulant. Plus d’infos, contactez:
Terre agricole 393 arpents dont +/[email protected]
275 cultivables, 1,450,000$;
Ctr. Imm. agricole
CARIGNAN, Terre agricole 95 ar- MONTÉRÉGIE: 500 entailles, sur 2
1 866 711-1122
pents dont +/- 40 cultivables, lots, 25 arpents, boisé Métropolitain,
425,000$;
3 bâtiments sur fondation de béton,
DURHAM SUD, Terre 220 arpents tôle muralique. (514)705-6016
dont +/- 137 cultivables, 475,000$;
ST-DAVID, 150 arpents cultivables
drainés,
beau
loam
limoneux,
1,750,000$;
ST-LIBOIRE, 62 arpents dont +/- 25
cultivables, terre noire maraîchère, 2
entrepôts réfrigérés, 329,000$;
ORMSTOWN, Lot de terre noire
pour culture maraîchère, 462 arpents en partie drainé, entrepôts à
légumes et plus, 3,395,000$;
MONTEBELLO, 615 arpents dont
+/- 300 cultivables, terre argileuse
pas de roche, maison et 7 grands
garages et autres, 1,450,000$.
IMMOBILIER AGRICOLE
***LAITIÈRES À VENDRE***
ST-ROBERT-BELLARMIN,
Ferme
laitière, quota 27.92 kilo/jour, terre
437 arpents dont 268 belle terre cultivable, 2 garages, maison, équipements complet et plus, 1,550,000$;
ESTRIE, Ferme laitière, quota 30.30
kilo/jour, terre agricole 275 acres,
maison rénovée, 3 garages, troupeau Holstein, équipements complets inclus, 1,825,000$.
***BANQUE D’ACHETEURS***
Nous avons plusieurs acheteurs à la
recherche de fermes laitières pour
l’exploitation. Vous pensez à vendre,
téléphonez-nous.
ESTIMATION GRATUITE!
www.immobilier-agricole.com
DAVID COUTURE, ctr imm., Ing.
agricole, (450)525-0052
SARA DE GRADY, ctr imm., BAA,
(450)521-8811
Groupe Sutton, agc.
BARSTON, Stanstead, laitière sur
environ 270 acres dont environ 184
en cultures, grange-étable, étable
froide, hangar fosse, 2 maisons. Faites-vite, prix pour vendre.
GROUPE Sutton-Immo Estrie Inc
L. Chantal Burchett
(819)349-8216
[email protected]
COMPTON, ferme bio laitière, sur
environ 254 acres dont 222 en grandes cultures. 2 maisons, grange, garage, hangar, petite grange, cabane
à sucre équipée, bâtiment 30x45, 3
étages, une rareté dans la région.
GROUPE Sutton-Immo Estrie Inc
L. Chantal Burchett
(819)349-8216
[email protected]
QUOTA LAITER
À TOUS LES PRODUCTEURS LAITIERS qui louent leur quota à la fédération, je suis acheteur du quota
seulement ou de toute votre ferme
complète ou partiellement. Téléphone: (819)806-2033.
LAITIERE/ bovine, sans animaux,
1000 acres en culture, possibilité
400 supplémentaires, partie drainée,
25km au sud de Rouyn (Abitibi-Témiscamingue). Tél.: (819)764-9632
RELÈVE avec ressource financière
echerche quota laitier avec +/- 70 kilos/jour, avec troupeau. Téléphone:
(819)582-2358
ESTRIE: 116 acres, aucun bâtiment,
zoné vert, droit de construire, 90
acres boisées, balance plantation
arbres de Noël abandonnées.
(819)652-2255
2 façons de nous lire
chaque semaine :
journal papier ou
journal électronique
ABONNEZ-VOUS!
laterre.ca
450 679-7809
1 877 679-7809
***NOUVELLEMENT VENDUS***
EASTMAN, Érablière 6500 entailles,
VENDU;
ST- N O R B E RT- D’A RT H A B A S K A ,
Ferme 101 acres, VENDU;
Près de FARNHAM, Terre agricole
250 arpents dont +/- 70 cultivables,
VENDU;
STE-JULIE, Terre agricole 60 arpents, VENDU;
BÉTHANIE, Terre agricole 230 arpents, étable, VENDU.
Plus de 100 fermes, fermettes, érablières, terres à bois et terres agricoles à vendre, VISITEZ:
www.immobilier-agricole.com
DAVID COUTURE, ctr imm., Ing.
agricole, (450)525-0052
SARA DE GRADY, ctr imm., BAA,
(450)521-8811
Groupe Sutton, agc.
L’ASSOMPTION, terre zonée residentielle 8 arpents, érablière 60 arpents à vendre; terre agricole 92 arpents à louer option d’achat.
(450)835-1727
PLUSIEURS TERRES À VENDRE À
L’ÎLE-D’ORLÉANS
Cultivables et en parties boisées de
77 à 216 acres, certaines avec bâtiments agricoles.
Yves Émond, courtier immobilier
(418)666-5050 ou (418) 573-0486
[email protected]
RE/MAX Référence 2000
Agence immobilière
SAINT-HUGUES, 70 arpents dont
40 cultivables drainés et érablière
avec ou sans la maison déjà dézonée,
pour
vente
rapide.
(450)278-9223
99 BALLES rondes 5’, 1re coupe;
KIT ventilation naturelle Ventec pour
200 BALLES 4,1/2 pieds, 1re coupe;
vacherie 100’, ouverture 4’ de bal- FOIN, paille, première qualité, prix 160 BALLES, 2e coupe 4,1/2 pieds.
lon, 4 cheminées isolées, 4 thermo- très compétitif, pour vaches laitières (418)484-2987, (418)222-2187
stat Jas 5, 2750$. (819)399-2788
et chevaux, à vendre, grosses balles
carrées
sèches.
(819)336-5447,
(819)314-6223
BEAUCE: vendre: 350 balles 1re
coupe, 150 2e coupe, ensilage. 100
PLANTEUR à maïs JD, 6 rangs,
balles
2e
coupe
sec.
Tél.:
1750,
à
air,
très
propre.
(418)225-7348, (418)484-5200
(819)397-2572
MOULANGE Rovibec 7.5 HP, 4 proportionneurs, panneau de contrôle,
5500$; RÉSERVOIR à lait DeLaval
RECHERCHE taures Holstein ou- 1000 gallons avec refroidisseur,
vertes, prêtes à la saillie. Téléphone: 5000$; BALLES rondes sec 4x5,
(819)364-2340, cell.: (819)740-2440
45$/ch. (819)560-2733
DÉCHAUMEUSE Kuhn Optimer, 4
mètres, disques presque neufs, très
propre, environ 100 acres de travail.
(418)883-3196
GROSSES balles carrées enrobées,
de première coupe 2013, prix demandé 20$ la balle. Téléphone: FOIN sec 1re coupe, aucune pluie,
100 balles rondes, 4X4, pour bovins,
(418)427-5459, (418)427-4729
25$ la balle. Tél.: (819)264-5361
PLANTEUR à maïs White 8712, 12
rangs semis direct ou conventionnel
avec boîte à engrais 7 tonnes,
30,000$;
SET
roues
doubles
16.9.30, 500$. Tél.: (819)292-2073
TAILLE-SABOTS, P.F.B., hydraulique, roue; ROULEUSE double, panneau contrôle, 7.5 HP; POMPE à
vide pour érablière, moteur 11 HP
essence. (418)387-2411
FOIN de première qualité, grosseur
48’’x54’’, environ 800 balles remisées, possibilité de transport. Pour
info: (819)449-5693, (819)334-5693
CHAîNE D’ÉCUREUR Idéal environ
325’, sens anti-horaire, 4 ans d’usage, démontée section 10’ sur palette, (entreposée): 2500$. Demandez
Mario: (418)274-2557.
MÉLANGEUR Patz V615; ROBOT
MOULÉE Wic; TRAILER ANIMAUX
Eby 26’ aluminium; MONTÉE à fumier Ideal 65’, anti-horaire. Téléphone: (514)234-8563
CABINE de tracteur 40-60 forces,
avec chauferette et essui-glace;
SET de roues doubles T-rail
20.8-38,
bucket
à
neige
8’.
(450)782-2346
PRODUCTEUR cherche terre à
louée en bon état, possibilité de foin
dans la rotation, St-Pie, St-Césaire.
Tél.: (450)531-9165
PLANTEUR JD 7002, MaxEmerge
2, air, 8 rangs, engrais, rehausse,
vis; MF 8245, tout équipé. Leurs
condition A1. (450)469-2165
VOITURE à grain Brent 440, pneus
16.9.28 t-rail, tracteur 684, 2 roues
motrices,
propre.
Téléphone:
(450)246-4110
LA TERRE DE CHEZ NOUS, 25 février 2015
ENCAN pour YVES CÔTÉ
396 Rte 161, sortie Village
Woburn QC G0Y 1R0
LE SAMEDI 28 FÉVRIER 2015
À 10H30 PRÉCISES
SERONT VENDUS: 95 têtes de vache à bœuf : 76 Charolais, Simmental et Limousin, toutes exposées à
un taureau Charolais acère. Toutes
vêleront entre février et mars. Aussi
1 taureau Charolais pur sang avec
17 veaux qui pèseront entre 500 et
900 livres; TRACTEUR diesel MF
#25, pelle avant, double action;
Tracteur diesel MF #25; Ensileuse
spéciale NH BR #740 pour balles
rondes; Tubercule pour balles rondes Pronovost silatube, démarrage
électrique; Faneuse Kuhn; Faucheuse rotative Vicon; Remorque gooseneck en tandem 20’; Remorque Valac 5x10; Charrue 3 sillons Kvernaland, cmme neuve; Semoir JD8200;
Mangeoire; Rouleau de terres en
acier, 3 sections; Treuil à balles rondes; Pic pour balles rondes; Wagon
à chevaux; Génératrice 15,000 watts
avec remorque; Cage de contention
pour vaches avec balance jusqu’à
5000 lb; Wagon à balles rondes tandem 28’; bucket avec des fourches;
Réservoir à purin Wic 2000 gallons;
Pompe Bodco; 3 barrières; Compresseur; Set de traîneau; Set
d’échafaudage; 400 balles rondes
de foin sec; 20 balles rondes rondes
2e coupe; Bobcat 4x4.
AUSSI : Ferme à vendre 266 acres
avec 170 acres de champs. Petite
érablière, maison rénovée, garage
et grange de 180’.
Cantine sur les lieux
L’encan se tiendra à l’intérieur. Infos:
Yves: 819 544-2080
Cond.: argent comptant ou chèques
acceptés d’acheteurs connus. L’encanteur ne sera pas responsables
des accidents ou dommages de propriété le jour de l’encan.
Photos:/Info Ross ou Scott Bennett,
Facebook!
Ross Bennett
Encanteur liquidateur bilingue
819 563-2020, 819 572-5609
[email protected]
PRÉAVIS D’ENCAN
à la ferme de
JACQUES & ANDRÉ DUBOIS
Sortie 80 N de l’autoroute 30
7895 chemin de la Savane
St-Hubert, Qué. J3Y 8Y9
LE SAMEDI 14 MARS 2105 À 11H
SERA
VENDU:
un
EXCELLENT
roulant de ferme de cultures commerciales entretenu avec minutie et
remisé
4
TRACTEURS,
MOISSONNEUSEBATTEUSE
JD,
ÉQUIPEMENT
DE
FENAISON
2 FORD NH, 4RM, cabine climatisée dont un #TM-155, 125 HP,
pneus 18.4R38, 10 pesées, 2003
avec
seulement
2707
hres;
#TS-110, 90 HP, chargeur frontal
Alo Quick Att. muni de benne à gravier, 2000 avec seulement 2365
hres; 2 FORD #7740 POWER STAR
SLE, cabine climatisée, 86 HP dont
un 4RM, TRÈS BONNE MOISSONNEUSE-BATTEUSE JD #4435,
hydrostatique avec cabine climatisée;
bonne charrue Grégoire Besson,
déclencheur à lame, 4 raies ajustables; Equipement de fenaison dont 2
voitures ramasse-balles NH 1034;
SERA VENDU pour
Jean-Marc Provost 514 830-9082
un équipement de fenaison de QUALITÉ modèle récent DONT une faucheuse N.Idea 5212; faneur 27.5 pi;
2 râteaux rotatifs Kuhn; 2 presses à
foin NH avec lance-balles et 9 très
bonnes voitures avec panier pour recevoir les balles.
SERA VENDU POUR UN VOISIN
2 tracteurs MF 2RM, un #285 et un
#275; 2 charrues Grégoire Besson,
5 raies, semi-porté; boîte à grain;
Tous les détails dans votre édition
du 4 mars ou visitez notre site Web.
Pour informations s’adresser au propriétaire
tél.: 514 830-1778 ou à
l’encanteur:
DANIEL PAUL-HUS
ENCANTEUR BILINGUE
Tél.: 450 773-5660
635, rue Papineau
Saint-Hyacinthe (Québec) J2S 7J5
www.paul-hus.com
PRÉAVIS D’ENCAN
pour
FERME MACNOR INC
SOLUTIONS
PAGE 35
BRÈVE
du 18 février 2015
(Odette Richer, prop)
814 rg du Brûlé
St-Antoine-sur-Richelieu, J0L 1R0
LE JEUDI 19 MARS 2015 À 11H
SERA
VENDU:
un
EXCELLENT
roulant de ferme de cultures commerciales 5 TRACTEURS, EXCAVATRICE, 5 SILOS À GRAIN
4 John Deere: #7210, 4RM, 95 HP,
cabine climatisée; #6320, 4RM, 80
HP,
cabine
climatisée,
pneus;
#2150, 2RM; tracteur à gazon
LT166; Un Case IH Farmhall 75C,
4RM; excavatrice JD #27D, 2006, 2
bennes; vibroculteur JD #980, 22 pi;
semoir JD 1560, semi-direct (no-till),
COMME NEUF: planteur à maïs JD
1750, 6 rgs, vis à engrais, disques
pour maïs et soya et moniteur Track
350; 2 très bonnes boîtes à grain
Unverfeth 325 minots; SILOS À
GRAIN: silo séchoir Westeel Rosco
Sukup de 150 tonnes 4 vis true-way
et balai intégré; 4 silos à grain avec
plancher perforé dont un Westeel
Rosco de 250 tonnes 24 pi de diamètre et 3 de 70 tonnes; balai de
silo 12 pi;
SERA VENDU POUR
GUY HALDE 514 829-5426
un BON tracteur Case IH MX200,
4RM, 230 HP, cabine de luxe climatisée, 40 kg.
SERA VENDU POUR
RÉJEAN BÉNARD 450 583-6308
un très bon équipement de fenaison
dont une faucheuse Kuhn FC-300;
faneur Kuhn 632, 27 pi; presse à
foin NH 575 avec lance-balles; 5 voitures avec panier.
Surveillez tous les détails dans votre
prochaine édition ou visitez notre
site Web.
INFOS: s’adresser à la propriétaire
tél.: 450 787-3201 ou à l’encanteur:
DANIEL PAUL-HUS
ENCANTEUR BILINGUE
Tél.: 450 773-5660
635, rue Papineau
Saint-Hyacinthe (Québec) J2S 7J5
www.paul-hus.com
Un tracteur au pôle Sud
Une Néerlandaise a franchi le pôle Sud sur un tracteur Massey Ferguson MF5610 le
9 décembre dernier. Manon Ossevoort, surnommée Tractor Girl, a parcouru 2 500 km
en 16 jours sur le continent austral à partir de la base russe de Novolazarevskaïa,
sur la côte de l’Antarctique, jusqu’à sa destination finale, le pôle Sud. Fait inusité,
le MF5610 devait rouler 24 heures sur 24 sur le continent pour éviter de geler. En
atteignant le pôle Sud en tracteur, Tractor Girl suivait les traces de l’explorateur
Edmund Hillary qui a lui-même foulé l’extrémité Sud du
globe à bord d’un tracteur Ferguson TE20 en 1958.
Pour la femme de 38 ans, l’atteinte de ce point géographique constituait l’aboutissement d’un
voyage en tracteur qui avait débuté
dans son village natal aux PaysBas. Mme Ossevoort a roulé seule
WWW.ANTARCTICATWO.COM
pendant quatre ans à partir de la
Hollande jusqu’à l’Antarctique.
PAGE 36
LA TERRE DE CHEZ NOUS, 25 février 2015
REVUE DES MARCHÉS
PORC
Baisse inattendue du prix des coupes
Depuis janvier 2015, on assiste à une diminution du prix des coupes aux
États-Unis. Une baisse en début d’année est contre-tendancielle. En effet, au
cours des 5 dernières années, le prix des coupes a gagné hebdomadairement
environ 0,50 $/100 lb durant les mois d’hiver. C’est un ensemble de facteurs qui
explique la situation inhabituelle que l’on connaît présentement.
Une offre abondante
Depuis janvier 2015, les abattages américains de porcs connaissent une croissance de l’ordre de 3 % par rapport à la même période en 2014. La réduction
des nouveaux cas de diarrhée épidémique porcine (DEP) cet hiver est l’un des
principaux facteurs qui expliquent cette augmentation.
Le poids des porcs à 216 lb carcasse affiche lui aussi une croissance de l’ordre
de 1 %, toujours par rapport à 2014.
Ces deux facteurs combinés amènent donc une hausse de 4 % de l’offre de
viande porcine américaine en ce début d’année.
Des exportations en baisse
Du côté de la demande internationale, la vigueur du dollar américain a eu un
impact négatif sur les volumes d’exportation des États-Unis, particulièrement au
dernier trimestre de 2014. Dans son rapport de février sur l’offre et la demande
mondiale de viande (WASDE), le département américain de l’Agriculture
(USDA) a d’ailleurs révisé à la baisse (-5 %) ses prévisions de ventes à l’étran-
Blé
287,33
289,00
Avoine
252,50
ND
Orge
211,67
213,25
Maïs no 3
233,33
231,80
Bourse Chicago ($ US/bu) en date du 19 février 2015
Mois
Dernier prix
Variation
MAÏS
Mars 2015
3,8475
0,0100
Mai 2015
3,9250
0,0050
SOYA
Mars 2015
10,0175
0,0600
Mai 2015
10,0525
0,0600
AVOINE
Mars 2015
2,7375
-0,0050
Mai 2015
2,7025
-0,0125
BLÉ FOURRAGER
Mars 2015
5,2875
0,0100
Mai 2015
5,2325
-0,0050
518,00
Source : FPCCQ
PROVENDES
Prix de fermeture au 23 janvier 2015
Prix de vente des céréales fourragères ($/t.m.)
Centres rég. Saint-Jean
et Saint-Hyacinthe
Fève de soya
466,66
Québec
Site Internet de la FPCCQ : www.fpccq.qc.ca
ger de 2015, vu « l’augmentation de la
concurrence d’autres exportateurs (vigueur
du dollar US) et une croissance plus faible
de la demande globale ».
Ces deux faits laissent donc un volume
plus important de viande sur le marché
domestique, exerçant ainsi une pression sur
le prix des coupes, en baisse de 6 % depuis
le début de 2015. De plus, le conflit de travail amenant un ralentissement des activités
portuaires dans l’Ouest américain pourrait aussi expliquer en partie cette situation. C’est de ces ports que sont expédiés les volumes de viande à destination
des marchés asiatiques et australiens.
À surveiller : le poids des porcs
Si la baisse de fréquence de la diarrhée épidémique porcine se poursuit, des
espaces supplémentaires seront requis dans les engraissements américains pour
accueillir les nouveaux porcelets. Pour ce faire, les éleveurs devront sortir les
porcs d’abattage plus rapidement, ce qui devrait amener une réduction de leur
poids à l’abattage… C’est à surveiller!
Charles Gagné, économiste
Les Éleveurs de porcs du Québec
Encan publics de l’Ontario du 18 février 2015
BOVINS
Catégorie
Nbre
Bas/Top
65 à 79 lb
8
217,30-217,30
217,49
80 à 94 lb
1
102,49-102,49
102,49
95 à 109 lb
10
227,00-227,00
110 lb et plus
18
Moyenne
77,50-157,490
Lundi
16 févr. 2015
Semaine
9 févr. 2015
MARCHÉ DU QUÉBEC
Prix des bovins de réforme
- Encans vivants
1,176
1,167
227,00
MARCHÉ DE RÉFÉRENCE
Est de l'Ontario
1,144
1,167
87,80
Ontario
Unité : $/lb vif
Source : www.ontariobeef.com
1,196
Prix du boeuf désossé
BŒUF DÉSOSSÉ (85% maigre)
Prix de vente des ingrédients à Montréal ($/t.m.)
Son de blé
Bovins de réforme
Semaine
ND
Gru de blé
Canada
ND
Tourteau de soya 48 %
États-Unis
628,21
Tourteau de canola
ND
Luzerne désydratée
ND
Unité : éq. $ CA/100 lb
345,00
450
435
450
$/tonne
FRUITS ET LÉGUMES
Prix en vigueur pour l’agneau lourd du Québec :
Prix vendus par les grossistes à Montréal le 16 février 2015
9,25 $ kg/carcasse
Betterave 7,75-10,50/sac de 25 lb
Encan de Saint-Hyacinthe du 16 février 2015
1,75 + mars
222
Exportation
Équivalent St-Hyacinthe
0,73 + mars
182
Catégorie
Nombre
SOYA
Équivalent St-Hyacinthe
Sem.
2,59 + mars
465
AVOINE
Prix livré à Minneapolis
266
ORGE
Importation de Thunder bay livré à Montréal
259
BLÉ FOURRAGER
Importation de Thunder bay livré à Montréal
261
CANOLA
Importation de Thunder bay livré à Bécancour 68,00 + mars
541
% vol.
MARCHÉ DU QUÉBEC
Volume total
de veaux
1088
2498
100
ENCANS VIVANTS
Mâles - Bons (90-120 lb)
Mâles - Bons (121-140 lb)
Mâles - Moyens (90-140 lb)
Divers (tous poids)
Femelles - Bonnes (90-120 lb)
5,08
4,94
3,92
1,04
4,68
5,18
4,96
4,04
1,15
4,90
43
9
16
11
5
MARCHÉS EXTÉRIEURS
ENCANS VIVANTS É.-U. – PA
Mâles - Bons
Femelles - Bonnes
AGNEAUX
Équivalent St-Hyacinthe
Équivalent St-Hyacinthe
357,68
Source : Canfax et Urner Barry
Semaine
Moins de 50 lb
De 50 à 64 lb
De 65 à 79 lb
Total brebis
Total béliers
41
211
313
210
10
Écart
de prix
($/lb)
Prix
moyen
2,00-3,75
1,65-3,40
2,10-2,90
0,30-1,22
0,50-1,18
3,19
2,86
2,69
0,91
0,94
Source : FPAMQ Nous vous invitons à contacter la Fédération
des producteurs d’agneaux et moutons du Québec afin de recevoir,
par courriel, les prix de l’encan dès qu’ils sont disponibles. Veuillez
faire votre demande à [email protected].
Unité : $ CA/lb vif
MARCHÉ DU QUÉBEC
ENCHÈRE ÉLECTRONIQUE
Volume annoncé
Prix misé ($/lb) (2)
Panais 22,50-26,00/ sac de 12 x1 lb
4,11
4,02
Sources : FPBQ, USDA, OCA
9 févr. 2015
Semaine
précédente
1 538
3,064
1 363
3,084
Veaux lourds de l’Ontario
Semaine
9 févr. 2015
Rutabaga des champs n°1 16,50-18,50/ sac de 50 lb
Source : Conseil québécois de l’horticulture
4,53
4,34
(1) Unité : $ CA/lb carcasse chaude sans peau Source : FPBQ
(2) Le prix ne tient pas compte de la gestion des surplus.
Rabiole des champs gros 11,00-14,50/sac 25 lb
Tomate beef rouge serre 23,00-25,00/carton 15 lb
Tomate Savoura beef rouge serre XL 31,50/carton 15 lb
Tomates grappe rouge serre 24,50-32,50/carton 11 lb
5,32
2,80
Semaine
Chou vert convent. 13,00-17,50/ carton de 50 lb
rouge 15,50-18,00/carton de 50 lb
Oignon jaune des champs 9,50-11,50 sac de 10 x 5 lb et
rouge jumbo des champs 9,00-11,00 sac de 25 lb
4,78
3,44
Veaux de grain
Carotte 15,75-23,50/sac 10 x 5 lb
Laitue boston verte de serre 33,00-35,50 carton de 24 cello
Semaine
9 févr. 2015 précédente
ENCANS VIVANTS – ONTARIO
Est de l'Ontario
Ontario
Importation
Exportation
359,00
ND
Lundi
207
210
$/boisseau
Importation
349,00
16 févr. 2015 9 févr. 2015 9 févr. 2015
Prix (FAB Ferme)
$/tonne
Valeurs de références pour disponibilité immédiate
19 février 2015
MAÏS
Semaine
précédente
Veaux laitiers
Source : Section des études et de l’analyse de marché
Agriculture et Agroalimentaire Canada
Période de livraison
en date du 19 février 2015
MAÏS
Février 2015
1,40 + mars 2015
Mars 2015
1,40 + mai 2015
SOYA
Février 2015
2,23 + mars 2015
Sept. 2015
2,04 + nov. 2015
CANOLA
Février 2015
-22 + mars 2015
ORGE
Février 2015
205 $/t
AVOINE
Février 2015
230 $/t
BLÉ FOURRAGER
Février 2015
260 $/t
BLÉ HUMAIN
Février 2015
280 $/t
9 févr. 2015
Semaine
précédente
MARCHÉ EXTÉRIEUR
VENTE DIRECTE AUX ABATTOIRS DE L’ONTARIO
Écart de prix ($/lb)
3,02-3,50
Unité : $ CA/lb, carcasse chaude sans peau
3,02-3,50
Source : OVA
LA TERRE DE CHEZ NOUS, 25 février 2015
PAGE 37
REVUE DES MARCHÉS
Taux de change
Veaux de lait
Semaine
Semaine
16 févr. 2015
9 févr. 2015
(prévision)
MARCHÉ DU QUÉBEC
VENTES DIRECTES AUX ABATTOIRS
($/100 lb carcasse sans peau)
526,00
518,00
Semaine
Semaine
précédente
9 févr. 2015
Semaine
9 févr. 2015
0,7997
Agriculture Canada
Information sur les marchés - FPBQ : www.bovin.qc.ca
CHÈVRES
538,00
531,00
PRIX DES NOUVEAUX CONTRATS D’ÉLEVAGE
États-Unis
Pour abattages futurs
565,81
Chèvres
Boucs adultes
Chevreaux
Qté
25
19
46
565,88
Veaux d’embouche
9 févr. 2015
MARCHÉ DU QUÉBEC
ENCANS
ENCANS
RÉGULIERS SPÉCIALISÉS
Volume total
25
de veaux
Mâles - Tous les veaux*
Lapins réguliers, prix de base à la convention
3 349
5,20 lb et plus (2,36 kg et plus)
305,07
296,88
275,32
249,56
231,36
298,48
285,96
262,49
243,69
230,09
336,50
308,00
281,90
252,58
237,80
249,60
259,75
248,49
225,69
206,51
254,51
236,87
234,56
221,48
203,59
304,33
280,00
253,38
236,40
222,38
Unité : $ CA/100 lb vif
Source : FPBQ, CANFAX
*NOTE : La moyenne de prix est calculée à partir de 85% des
veaux vendus dans les strates de poids correspondantes.
MARCHÉ À TERME DE CHICAGO
Mardi
17 févr. 2015
201,450
200,725
200,075
202,850
202,800
201,300
200,025
196,275
Mars 2015
Avril 2015
Mai 2015
Août 2015
Septembre 2015
Octobre 2015
Novembre 2015
Janvier 2016
Lapins vivants livrés à l’abattoir
Prix provisoire au 1er septembre 2014
MARCHÉS EXTÉRIEURS
ENCANS RÉGULIERS ET
SPÉCIALISÉS EN SAISON
ONTARIO
ALBERTA
24 333
Prix ($/kg)
4,10
Lundi
Année
précédente
ND
ND
ND
ND
ND
ND
ND
ND
9 févr. 2015
203,625
203,275
203,225
206,200
204,900
204,425
202,925
199,325
Unité : $ US/100 lb vif
Lapins payés poids carcasse :
Prix de fermeture des contrats du SGRM de la FPPQ
Prix ($/lb)
7,59
(1,25 kg et plus)
Lapins de réforme
Tous les lapins de réforme
Suggestion des prix des reproducteurs du Québec
(sur le P.E.G. et vendus à la ferme d’élevage).
Sujets
Indice
Prix
Truies de race pure
Base 100
500 $
Verrats de race pure
Base 100
850 $
Truies hybrides
contrôlées
325 $
Source : Société des éleveurs de porcs du Québec
Tous les acheteurs se doivent d’exiger le certificat sanitaire et
le certificat d’épreuve officielle du CDPQ chez leur fournisseur.
Prix basé sur le poids moyen de 115 kg (poids supplémentaire,
indice de classement supérieur, vaccins & transport en sus).
LAPINS
Lapins réguliers :
1 578
400-500 lb
ND
500-600 lb
173,00
600-700 lb
198,60
700-800 lb
ND
800-900 lb
172,50
Taures - Tous les veaux*
400-500 lb 177,00
500-600 lb 181,00
600-700 lb 150,00
700-800 lb
ND
800-900 lb 129,00
« Feeder Cattle »
$
120-170
140-300
80-178
Source : Réseau Encans Québec
Unité : $ CA/100 lb carcasse chaude sans peau
Sources : USDA et FPBQ
Prix de la truie de réforme aux États-Unis
Du 8 au 14 février 2015
Strates de poids
Prix moyen
lb vivant
$ Can/lb vivant
$ Can/kg carcasse
0,45
1,35
300 - 399
400 - 499
0,47
1,41
500 et plus
0,53
1,57
Prix payé pour une truie livrée à l'abattoir américain.
Source: USDA, rapport LM_HG 230 Banque du Canada
Vente du 16 février 2015
MARCHÉ DES ÉTATS-UNIS
PRIX DES VEAUX ABATTUS
Veaux non possédés par les abattoirs
Semaine du
Semaine
Année
précédente précédente
0,7996
0,9087
2,98
1,35
Source : SPLQ www.lapinduquebec.qc.ca
ŒUFS
Prix des oeufs. Semaine du 25 janvier 2015
Producteurs Québec
A-Extra Gros
A-Gros
A-Moyens
A-Petits
A-Pee-wee
B
C
1,92 $
1,92 $
1,71 $
1,28 $
0,24 $
0,50 $
0,30 $
ŒUFS D’INCUBATION
Prix des oeufs d’incubation
de poulet à chair (base poussin)
Québec
Ontario
49,45 ¢
48,85 ¢
Période
du CLD
(vendredi PM ) ($/100 kg à l’indice de classement)
Var. ($)
6 févr. 15
13 févr. 15 20 févr. 15
Mars 2015
169,71
160,81
163,11
2,30
Avril 2015
170,37
161,47
163,77
2,30
Mai 2015
197,52
195,69
196,38
0,69
Juin 2015
204,42
202,59
203,28
0,69
Juillet 2015
207,48
205,27
206,21
0,94
Source: Service de gestion du risque du marché (FPPQ)
Note : Le prix des CLD utilise la base moyenne des 5 dernières années
et inclut l’indice de classement pour chaque période de livraison.
SIROP D’ÉRABLE
Pour la récolte 2014, conformément à la Convention de mise
en marché 2013-2014 décrétée par la Régie des marchés agricoles
et alimentaires du Québec, les prix du sirop sont les suivants :
AA :
A:
B:
C:
D:
NC :
2,92 $/lb;
2,92 $/lb;
2,92 $/lb;
2,82 $/lb;
2,55 $/lb;
1,80 $/lb
La prime pour le sirop d’érable biologique est de 0,15 $ / lb.
Veuillez prendre note que vous trouverez la liste des
acheteurs autorisés de la récolte 2014 qui est mise à jour
régulièrement sur le site de la FPAQ à l’adresse suivante :
http://www.siropderable.ca
Source : Chicago Mercantile Exchange, fermeture des contrats
MARCHÉ DU QUÉBEC
BOUVILLONS ET
TAURES ABATTUS
Semaine 9 févr. 2015
Volume
Écart
Prix moyen
Bouvillons et taures
de toute catégorie
Semaine
précédente
Prix moyen
975 311,00-317,75 314,47
311,22
Chargements complets
de bouvillons A1-A2 458 311,00-316,25 312,85
311,00
Source : FPBQ
MARCHÉS CANADIENS
VENTES DIRECTES AUX ABATTOIRS DE L’ALBERTA
Bouvillons A1-A2
ND
311,00-312,75
Unité : $ CA/100 lb carc., FAB abattoir.
Poids vif moins 4 % (freinte)
Source : CANFAX
Semaine
2 févr. 2015
Canada AAA
Canada AA/A
ND
ND
Unité : $ CA/lb carcasse
Année
précédente
2,22
2,21
Source : CANFAX
PRIX DES ABATS DANS L’EST DU CANADA
(estimé)
Bouvillons
Semaine
Semaine
24 nov. 2014 précédente
16,38
Unité : $ CA/100 lb
16,38
Source : CANFAX
MARCHÉ ÉTATS-UNIS
VENTES DIRECTES AUX ABATTOIRS (5 AREA DAILY)
Bouvillons lot « 65 % à 80 % choice »
Bouvillons
255,00-258,00 252,00-255,00
Taures
255,00-258,00 250,00-255,00
Unité : $ US/100 lb carcasse
Source : USDA
MARCHÉ À TERME DE CHICAGO
« Live Cattle »
Février 2015
Avril 2015
Juin 2015
Août 2015
Octobre 2015
Décembre 2015
Mardi
17 févr. 2015
158,600
150,725
143,650
142,275
144,525
145,200
Lundi
9 févr. 2015
158,450
153,650
146,075
144,775
147,175
147,750
Année
précédente
ND
ND
ND
ND
ND
ND
Unité : $ US/100 lb vif
Source : Chicago Mercantile Exchange, fermeture des contrats
Prix minimum de la pomme destinée
à la transformation – récolte 2014
Date
Pommes à jus
standard
À compter
Hâtives
0,06 $/lb ou
du début
de la récolte 2,52 $/minot*
Pommes
à sauce
Hâtives
0,08 $/lb ou
3,36 $/minot*
À compter
Tardives
0,055 $/lb ou
du début
de la récolte 2,31 $/minot*
+ une diminution
de 0,0025 $/lb sur
excédent de plus de
50 millions de livres
selon une péréquation
Tardives
Tardives
0,10 $/lb ou
0,10 $/lb ou
4,20 $/minot*
4,20 $/minot*
(pour entreposage) (pour entreposage)
0,08 $/lb ou
0,08 $/lb ou
3,36 $/minot* 3,36 $/minot*
(transformation (transformation
immédiate)
immédiate)
À compter
du 26 janv.
2015
Tardives
Tardives
0,12 $/lb ou
0,12 $/lb ou
5,04 $/minot*
5,04 $/minot*
(pour pomme de fantaisie détournée vers
Tardives
0,06 $/lb et/ou
2,52 $/minot*
Pommes à jus
opalescent
Hâtives
0,08 $/lb ou
3,36 $/minot*
la transformation)
0,11 $/lb ou
0,11 $/lb ou
4,62 $/minot*
4,62 $/minot*
(pour pomme provenant du déclassement)
* minot de 42 livres
Prochain comité de fixation des prix des pommes
destinées à la transformation
Jaune
17,65
17,00
ND
2,75
ND
ND
ND
ND
ND
ND
LAIT
GRANDS GIBIERS
Prix moyens
Sangliers
Wapitis
Cerfs rouges
Cerfs rouges certifiés
Bisons
Volailles vivantes
6,62 $/kg
11,00 $/kg
12,05 $/kg
12,38 $/kg
9,37 $/kg
(vif, adulte)
(carcasse)
(carcasse)
carcasse)
(carcasse)
PORCS
Prix de vente
Semaine se terminant le 21 février 2015
Québec
Prix moyen Porc Qualité Québec ($/100 kg) 2015 142,13
Pool Porc Qualité Québec ($/100 kg) 2015
141,90
Pool Porc Qualité Québec ($/100 lb) 2015
64,37
Pool Nagano 2015 ($/100 kg)
141,66
Pool Nagano 2015 ($/100 lb)
64,26
Pool Dubreton SSPA BP1 2015 ($/100 kg)
140,56
Pool Dubreton SSPA BP1 2015 ($/100 lb)
63,76
Pool Dubreton SSPA BP2 2015 ($/100 kg)
149,57
Pool Dubreton SSPA BP2 2015 ($/100 lb)
67,84
Pool 2014 ($/100 kg)
171,68
Pool 2014 ($/100 lb)
77,87
Prix du porcelet à 25,5 kg
52,58
Prime du porcelet au kilo
0,80
Semaine précédente
Québec
É-U.
LM-HG201
61,88
Prix aux producteurs au Québec
POULETS
Prix en vigueur pour la période A-128
(du 28 décembre 2014 au 21 février 2015)
1,64 kg vivant et moins
1,65 kg à 1,84 kg vivant
1,85 kg à 2,14 kg vivant
2,15 kg à 2,45 kg vivant (Prix de référence)
2,46 kg à 3,00 kg vivant
3,01 kg à 3,49 kg vivant
3,50 kg vivant et plus
1,558 $
1,598 $
1,558 $
1,578 $
1,548 $
1,608 $
1,618 $
Poulet végétal
1,613 $
(Différentiel du prix de référence, plus 0,035 $)
À compter du lundi 23 février 2015
DINDON À GRILLER
Dindon à griller mixte
1,985 $
FEMELLE LOURDE
Produite en dindon à griller
Produite en femelle lourde
1,930 $
1,895 $
1,980 $
MÂLE
É-U.
POULETS
Prix en vigueur pour la période A-128
(du 28 décembre 2014 au 21 février 2015)
110,86
ND
1,84 à 1,95 kg (prix de référence)
2,65 à 3,2 kg
110,60
137 264
134 314
169,33
187,00
ND
2 222 000
2 171 000
ND
ND
Source : FPPQ
1,578 $
1,608 $
DINDONS
(à compter du lundi 16 février 2015)
Dindon à griller
Femelle lourde
Mâle
A - 1,990 $
A - 1,985 $
Matière Protéine Lactose et
Valeur d’un hl
grasse
autres solides de référence (1)
($/kg)
($/kg)
($/kg)
($/hl)
Prix intraquota 9,9387 8,4067
1,6995
72,37
Prime MG (2)
0,0130
0,05
Prime qualité PLQ (4)
0,50
Prime qualité CMML (5)
0,2496
(1) Hectolitre de référence (PLQ)
3,60 kg/hl
3,20 kg/hl
5,70 kg/hl
(2) Prime versée sur les quantités de matière grasse
intraquota produites par les producteurs dont le ratio
SNG/G est 2,35 et moins
À compter du 1er août 2013, les fermes qui ne seront pas
certifiées se verront appliquer une pénalité financière de
2 $/hl, qui sera majorée de 2 $/hl tous les 3 mois, jusqu’à
un maximum de 8 $/hl.
Critères d’admissibilité primes qualité ;
Bactéries totales/ml Cellules somatiques/ml
(3) À partir d’août 2012
20 000 et moins
200 000 et moins
(4) À partir de février 2012 15 000 et moins
150 000 et moins
Source : Les Producteurs de lait du Québec
MIEL
Prix moyen aux producteurs
Miel blanc en baril : 2,35 $/livre
Miel de spécialité : 2,50 $/livre
Crémeux ou liquide blanc: 8,00 $ pot de 1 kg (demi-détail)
Crémeux ou liquide blanc: 10,00 $ pot de 1 kg (à la ferme)
Prix aux producteurs au Ontario
LM-HG201
Indice de classement
Porc Qualité Québec 2015
Indice de classement
Porc Qualité Québec 2014
Total abattus 2015
Total abattus 2014
Revenu de vente 2015
Revenu de vente 2014
JANVIER 2015
VOLAILLES
Prix (kg)
Source : FEGGQ
PRIX DU BOEUF EN BOÎTE « CARCASS CUTOUT »
Prochain comité de fixation des prix des pommes
destinées à la consommation à l’état frais
Le prochain comité de fixation des prix des pommes
destinées à la consommation à l’état frais aura lieu
le lundi 16 février 2015 à compter de 13 h par
conférence téléphonique dans le but de rediscuter des
prix des pommes tardives et de l’inventaire des pommes
entreposées destinées à l’état frais.
Blanche
Longue Rouge
16/3 Grelot
16,40
ND
17,65
10/5 Table
15,75
ND
17,00
5/10 Table
ND
ND
ND
10 livres Table
2,50
ND
2,75
15 livres Table
ND
ND
ND
20 livres Table
ND
ND
ND
50 livres Table
35,00
ND
ND
50 livres Chef
9,00
ND
9,00
Boîte 20 livres Table 16,00
ND
ND
Boîte 20 livres Petite 16,00
ND
ND
Prix en vigueur à compter du 30 octobre 2014.
Ligne Info prix pour les bouvillons d’abattage : 1 450 679-3882
Source : CANFAX
(minot : 42 lb)
À compter du début de l’écoulement
Sac
16,00 $
14,00 $ 16,00 $ 16,00 $
16,00 $
Cellule 17,00 $
17,00 $ 17,00 $ 17,00 $
17,00 $
À compter du 15 septembre
Sac
14,00 $
Cellule 17,00 $
Honeycrisp : 35,00 $ le sac et cellule pour un minot de 42 lb.
POMMES DE TERRE
(1) Ces écarts de prix peuvent inclure des lots dont l’abattage
a été retardé.
Unité : $ CA/100 lb carc. Transport aux frais de l’abattoir.
Unité : $ CA/100 lb carc., FAB abattoir
Sunrise
Paulared Lobo McIntosh Cortland Rouge Dél.
Paulared
Spartan Empire Jaune Dél.
Ginger Gold
Gala
Prix minima suggérés de pommes de terre
vendues emballées et livrées entrepôts bannières
d'alimentation
ENCHÈRE
Jeudi 12 févr. 2015
Jeudi précédent
ÉLECTRONIQUE
Volume
Écart
Prix moyen
Prix moyen
Chargements complets
de bouvillons A1-A2 120 317,00-318,00 317,50
316,25
VENTES DIRECTES AUX ABATTOIRS DE L’ONTARIO
Semaine
Semaine
9 févr. 2015
précédente
Bouvillons A1-A2
312,00-318,00
312,00-317,00
Taures A1-A2
311,00-317,00
311,00-316,00
Décision du comité de prix du 2 février 2015 des pommes destinées
à la consommation à l’état frais, dont font partie des représentants
de l’Association des emballeurs de pommes du Québec et de la
Fédération des producteurs de pommes du Québec, est le maintien
des prix des variétés tardives déjà fixés afin de favoriser l’écoulement des pommes du Québec dans le réseau de distribution. Dans
le cadre de l’annexe H, le comité a décidé de mettre en place
des rabais différents à compter du 2 février pour les variétés
McIntosh, Spartan et Cortland - VOIR LES DÉTAILS DANS LE
TABLEAU CI-DESSOUS.
Les membres du comité ont décidé que le prochain
comité de fixation des prix des pommes destinées à la
transformation se tiendra à la demande des parties pour
discuter des prix des pommes tardives.
Bouvillons d’abattage
« Marché Spot »
POMMES
Prix minimum de la pomme tardive destinée
à la consommation à l’état frais – récolte 2014
U - 1,900 $
U - 1,875 $
1,960 $
Prix fournis par : Les Éleveurs de volailles du Québec
Source: Fédération des apiculteurs du Québec
BOIS
Prix moyens de vente des scieries aux grossistes à
Montréal (taxes non incluses) le 13 février 2015
($/1000 p.m.p.)
Longueurs assorties no 1 et no 2
410 $
Source : Conseil de l’industrie forestière du Québec
PAGE 38
LA TERRE DE CHEZ NOUS, 25 février 2015
L’UPA D’EST EN OUEST
TRIBUNE
JULIEN PAGÉ
Président
Syndicat des producteurs
de lapins du Québec
Ces derniers mois, beaucoup d’efforts ont été
déployés afin de soutenir l’augmentation de la
consommation de lapin. Malgré le cycle rapide de
production de ce petit mammifère, un démarrage
dans le domaine demande de la planification, de la
formation, de l’investissement et beaucoup de passion.
Récemment, la filière cunicole a accordé son appui
à l’Université Laval pour un projet de recherche sur
la meilleure durée de jeûne pour le lapin. Un autre
projet de recherche est en voie de réalisation sur la
prolongation de conservation de la fraîcheur de la
viande de lapin en tablette. Ces projets vont permettre
d’augmenter la demande du produit et d’en soutenir la
croissance.
RELÈVE
En route vers la Gaspésie!
Le 4 mars prochain, des jeunes vont
quitter les quatre coins de la province
pour venir participer au 33e Congrès
de la Fédération de la relève agricole
du Québec (FRAQ), à Carletonsur-Mer. Malgré les distances, les
délégations seront toutes complètes
et un bus sera même affrété pour
ramasser les participants sur la route
du fleuve.
Le 5 mars, les équipes du DéfiFRAQ
vont s’affronter lors de la finale
provinciale, tandis qu’en soirée,
l’assemblée générale annuelle
Le secteur cunicole :
une croissance soutenue
On peut voir dans le graphique ci-contre que
les producteurs du Québec peinent à répondre à la
demande actuelle. Plusieurs personnes s’intéressent
à la production, mais nous constatons que le manque
de connaissances spécifiques fragilise les entreprises.
C’est pourquoi nous allons mettre en place, avec un
important partenaire, un accompagnement sous forme
de mentorat.
Ainsi, nous croyons que tous les ingrédients seront
réunis pour consolider et poursuivre la croissance
du secteur et répondre à cette demande croissante
pour notre produit. D’autres activités sont en
développement, comme la mise à niveau de notre
logiciel Clapex, la production d’un code canadien de
s’amorcera, pour battre son plein
le 6 mars. Il s’y tiendra notamment
un panel fort intéressant sur la
financiarisation et l’accaparement des
terres, avec des invités québécois et
d’outre-mer, qui devraient permettre de
nourrir la réflexion dans la salle. L’hôte
de l’événement, le Syndicat de la relève
agricole de la Gaspésie et des Îles,
nous réserve un accueil à l’image de
sa région et nous convie à un banquet
coloré (de bleu!) et plein de surprises.
Les participants termineront le
Congrès par un brunch-conférence
sur le défi des ressources humaines
en agriculture, suivi d’une visite
de ferme. Ils repartiront très
Livraison et demande
pratiques d’élevage, la continuation de la promotion,
le développement de nouvelles recettes et plus encore.
Nous entendons continuer sur cette voie et assurer
aux consommateurs québécois une viande de première
qualité, produite localement, tout en soutenant les
entreprises cunicoles québécoises.
certainement la tête et le cœur
remplis de nouvelles idées, de débats
riches et d’enthousiasme à travailler
collectivement pour l’avenir de la
profession agricole.
Un DéfiFRAQ haut en couleur!
Pour une 5e édition, le DéfiFRAQ
revient en force en marge du Congrès
de la relève agricole du Québec. Cette
compétition amicale d’envergure
provinciale permettra aux délégués de
faire la démonstration de leur savoirfaire agricole dans un cadre convivial.
En ouverture du Congrès, le
jeudi 5 mars, le décor champêtre de
la Baie-des-Chaleurs se prêtera bien à
l’organisation d’un jeu-questionnaire
collectif et d’épreuves manuelles pour
tester les aptitudes intellectuelles et
physiques des jeunes agriculteurs.
L’an passé au Saguenay, une quinzaine
d’équipes dynamiques de quatuors
mixtes de partout au Québec s’étaient
disputé les honneurs de ce défi haut en
couleur, en rebondissements et en rires.
Est-ce que l’équipe de MéganticNord poursuivra sur sa lancée en
répétant ses exploits de l’an dernier,
qui lui ont permis de monter sur la
plus haute marche du podium? Nous
connaîtrons bientôt l’identité des
membres qui auront réussi à épater
la galerie avec leurs compétences
agricoles et leur esprit d’équipe!
LA TERRE DE CHEZ NOUS, 25 février 2015
LA PAGE À PIERRE
PAGE 39
Vous avez un petit secret à me confier discrètement,
une bonne nouvelle, une photo d’un événement spécial
pour votre famille... Contactez-moi, c’est gratuit!
[email protected]
@pierrerheaume
LA PAGE À PIERRE, La Terre de chez nous, 555, boul. Roland-Therrien, bureau 100, Longueuil (Québec) J4H 3Y9
« Le plus difficile dans une discussion n’est pas de défendre une opinion,
mais d’en avoir une. » — ÉRIC-EMMANUEL SCHMITT
J’ENTENDS TOUT!
JE VOIS TOUT!
Le 20 février, c’était l’anniversaire
de Gilles Gagné, de Saint-Liguori. Sa
femme tenait à le souligner puisqu’il lit
la Terre chaque semaine.
Bon anniversaire
26 février
Samuel Arsenault, Acton Vale
Normand Lapointe, Jonquière
Claude St-Louis, Nicolet
27 février
Gilles Tessier, Drummondville
Étienne Gagné, Hébertville
Catherine Blanchet, Saint-Charlesde-Bellechasse
Émilie Rivard, Saint-Hyacinthe
28 février
Yvan Beauregard, Saint-Hyacinthe
Mérédith Lavallée, Saint-Hyacinthe
Anne-Sophie Couture-Goulet, SaintLazare
Martine Gendron, Saint-Antoine
Cindy Boissonneault, Plessisville
Marie-Josée Beauvais, Magog
1er mars
Pascal Hudon, Sainte-Anne-de-laPocatière
Michel Bienvenue, Saint-Hyacinthe
Jean-Marc Forest, L’Assomption
Valérie Bérubé, Saint-Georgesde-Cacouna
Mathieu Leblanc-Pronovost, Nicolet
2 mars
Robert Lemire, Saint-Justin
Dany-Pierre Rondeau, Saint-Césaire
Nicole Roy, Brownsburg-Chatham
Manon Lavoie, Saint-Hyacinthe
Jean Duval, Bécancour
Christian Jutras, Drummondville
Dave Tourigny, Warwick
Colin Laroche, Bécancour
Mathieu Désy, Saint-Hyacinthe
3 mars
Barbara St-Pierre, Rimouski
Paul-Étienne Hudon, La Pocatière
Michel Drouin, Sainte-Marie
L’Association des producteurs de
semences du Québec a souligné, lors
d’une soirée, les 35 ans en production
de Guy Crépeau, de Saint-Hugues, et
de Gilbert Proulx, de Nicolet. Dans la
catégorie 25 ans : Normand Corbeil,
de Saint-Simon, et Carol Godin, de
Sainte-Rosalie.
Le 15 février c’était l’anniversaire de
Ghislain Riendeau, de Saint-Rémi.
Catherine Laguë, de Sainte-Julie, est
une excellente photographe et elle partage sa passion avec ses parents et amis.
Éric Laflamme, de Sainte-Rosalie, est
un excellent joueur de hockey, mais
c’est surtout un extraordinaire papa pour
ses trois filles qui prennent beaucoup de
place dans sa vie.
Bernard Lepage et Bergerette
Tremblay, de la Ferme Olofée à SaintFélicien, cultivent plus de 2 000 acres
d’avoine, de blé, de canola, d’orge, de
lin et de pois. Ils transforment aussi de
l’avoine en flocons dans leur usine.
La ferme Les Herbes du Lac, de SaintGédéon au Saguenay–Lac-Saint-Jean,
propriété de Rébecca Rouleau, est en
nomination pour le grand prix du public
Radio-Canada. Il s’agit d’un concours de
popularité qui permettra de gagner une
campagne publicitaire télévisée. Vous
pouvez voter tous les jours jusqu’au
27 mars au http://ici.radio-canada.ca/
regions/saguenay-lac/concours/2015/
agro/.
On souhaite un bon retour au travail à
Daniel Girard, de Saint-Prime. Daniel
est à l’emploi de la Coop des deux rives.
www.templeagriculture.org ou auprès
de Nathalie Fortier, au 450 773-9307,
poste 222, ou par courriel, à info@
expo-agricole.com. Vous avez jusqu’au
1er mai 2015.
Kathleen Munroe est à la recherche
de joueuses pour la Ligue de balle
féminine de La Présentation. Avis aux
intéressées…
Une rencontre d’information sur le projet de ferme maraîchère en précertification biologique se tiendra le vendredi 13 mars 2015 au Centre Marielandais
à Sainte-Marie-de-Blandford à 19 h.
Louis et Mélanie seront heureux de
vous rencontrer et de vous présenter leur
entreprise, la Ferme trotteuse.
Félicitations à Ludovic Houle, de
Victoriaville, nouvelle relève dans l’entreprise familiale, dont il vient d’acquérir des parts. Il en est extrêmement fier
et avec raison.
« Bonne fête à Marie Crochetière, épouse,
agricultrice et mère dévouée! » Josef, les
quatre filles et tes gendres.
La corporation du Temple de la renommée de l’agriculture du Québec invite
ses membres à soumettre des mises en
candidature en prévision de la cérémonie d’admission. Un formulaire spécialement prévu à cette fin est disponible au
Alexandre Bourque, de Saint-Célestin,
en plus d’être producteur de semences
de soya, de blé et d’avoine, est gestionnaire de groupements de scouts. Il
a été animateur par le passé, bravant le
froid qu’il ne craint pas, puisqu’il a déjà
dormi dans un igloo.
Gabrielle est née le 23 janvier 2015 et elle fait
le bonheur de ses parents, Martin Benson et
Anne Séguin (Ferme Claude Séguin), et de
toute sa famille. La relève se prépare…
Jean-Pierre Salvas, de la Fromagerie polyethnique (Le bédouin) à Saint-Robert,
a reçu le premier ministre du Québec,
Philippe Couillard.
L’entreprise de Michel Frigon, la Ferme
des fleurs à Albanel, a reçu le certificat de
Meilleure productrice à vie pour des fleurs
Cornelius millet.