Psychiatrie - PneumoCancero.com
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I. Troubles de l’anxiété Définition : - Réponse normale à une menace ou un changement inattendu dans l’environnement (situations normales, maladie psychiatrique). - Un patient atteint d’un trouble de l’anxiété est submergé par cette anxiété. - Les patients phobiques développent une anxiété extrême, mais seulement dans certaines circonstances. Epidémiologie : 1 personne sur 6. Etiologie : - Multifactorielle (événement de la vie, prédisposition génétique…). - Il faut faire des examens pour éliminer une cause organique (hyperthyroïdie, hypoglycémie…). I. Troubles de l’anxiété Clinique : - Signes physiques : - tachycardie et oppression thoracique vertiges et hyperventilation diarrhée sécheresse buccale et bruxisme douleur myofaciale due à la contraction des mâchoires, à la posture ou au rongement des ongles difficulté à la déglutition (boule hystérique « globus hystericus ») - Signes psychologiques - agressivité - manque de concentration et mémoire défaillante - seuil de la douleur diminué - réaction exagérée aux stimuli - perte de sommeil I. Troubles de l’anxiété Diagnostic : - histoire - examen clinique - éliminer toute cause organique possible Les phobies (crainte irrationnelle d’un objet ou d’une situation, comportement d'évitement) Le trouble panique (brefs épisodes d’anxiété ou de panique intense, hyperventilation) L’anxiété généralisée (stade d’anxiété permanente) Traitement : - oreille attentive - empathie - attitude rassurante - faire participer le patient - sédations - techniques de relaxation - thérapie cognitive et comportementale - conseils - traitement médicamenteux I. Troubles de l’anxiété Implication pour le dentiste : un patient agressif ou hostile peut simplement être anxieux approche avenante et sympathique la transpiration et la tachycardie peuvent être la conséquence d’une hypoglycémie interactions médicamenteuses une sécheresse buccale peut s’expliquer par l’anxiété ou la prise de certains médicaments II. Troubles de l’humeur Définition : troubles dépressifs (insomnie, perte d’appétit et pensées suicidaires) et troubles bipolaires d’épisodes de dépression et d’euphorie). (alternance Epidémiologie : - 10 % de la population (70% de femmes) - entre 25 et 35 ans - composante génétique Etiologie : - réactive - endogène - secondaire à un processus pathologique (dysfonctionnement endocrinien, corticoïdes) II. Troubles de l’humeur Clinique : symptômes plus de 2 semaines, envahissants. Signes physiques : - trouble de l’appétit (le plus fréquent perte d’appétit) trouble du poids (le plus fréquent perte de poids) réveil précoce baisse de tonus difficulté de concentration baisse de la libido Signes psychologiques : - dépression persistante - anhédonie (perte du plaisir) - sentiments de culpabilité, de dévalorisation de soi et d’autocritique - pensée récurrente sur la mort (idées suicidaires) II. Troubles de l’humeur Diagnostic : - historique - exclure les causes organiques comme l’hypothyroïdisme ou l’abus de médicaments Traitement : - thérapie comportementale - psychothérapie - exercice - différents types de conseils - antidépresseurs II. Troubles de l’humeur Implication pour le dentiste : La profession dentaire représente un groupe à haut risque de suicides et de troubles de l’humeur Les interactions et les effets secondaires des médicaments (sécheresse buccale) La compréhension et l’empathie L’incidence accrue des syndromes de dysfonctionnement de l’articulation temporomandibulaire et de l’algie faciale atypique III. Troubles somatoformes Définition : présence de symptômes physiques ne pouvant pas clairement être attribués à un problème médical ou à la prise d’une substance. Les patients expriment leurs conflits et leur détresse sous forme de symptômes physiques. Épidémiologie : - 3 à 13 % - femmes Étiologie : - anxiété sous-jacente - trouble de l’humeur III. Troubles somatoformes Clinique : grande variété de symptômes (douleur, paresthésie, bouche brulante, dysfonctionnement de l’articulation temporomandibulaire) - multiples consultations, sans résultat - le patient peut avoir l’impression que ses dents sont déformées - l’algie faciale atypique (douleur sourde et persistante qui évolue peu avec le temps, maxillaire, femmes âgées) Traitement : - reconnaitre précocement ces patients - l’algie faciale atypique antidépresseurs tricycliques III. Troubles somatoformes Implication pour le dentiste : écarter les causes physiques sans pratiquer trop d’examens les signes dentaires habituels : - une algie faciale atypique un dysfonctionnement de l’articulation temporomandibulaire une bouche brulante des paresthésies compréhension et empathie IV. Schizophrénie Définition : - psychose - se caractérise par des hallucinations (auditives, somatiques et parfois visuelles) - délires - troubles de la pensée Épidémiologie : - 3% - apparition entre 15 et 45 ans Etiologie : - prédisposition génétique - déséquilibre biochimique - anomalies cérébrales structurelles IV. Schizophrénie Clinique : - hallucination - délires - troubles de la pensée Ces impressions sont réelles pour le patient qui reste inflexible dans sa croyance, croyances paranoïaques, être marginalisé, mouvements étranges. Diagnostic : psychiatre Traitement : - hospitalisation - tranquillisants majeurs (antipsychotique et neuroleptique) - psychothérapie IV. Schizophrénie Implication pour le dentiste : La plupart des schizophrènes peuvent être traités en toute sécurité en cabinet dentaire. Le traitement médicamenteux peut entrainer une sécheresse buccale, des mouvements faciaux incontrôlés rendant les soins difficiles, affectant la parole, la déglutition et rendant le port de prothèse problématique. La négligence dentaire est souvent importante, augmentation des caries et des maladies parodontales. V. Troubles induits par l’alcool Étiologie : - facteurs génétiques et environnementaux - pressions sociales et professionnelles - personnalité - problèmes psychiatriques V. Troubles induits par l’alcool Clinique : - Signes physiques : - - pathologies hépatiques : cirrhose, hépatite pathologie gastro-intestinale : ulcères et varices, pancréatite SNC : encéphalopathie pathologie cardiaque : cardiomyopathie carences en vitamines prise de poids blessures traumatiques répétées - Signes sociaux : - détérioration des relations - problèmes professionnels et financiers - augmentation de l’activité criminelle - baisse du statut social - Signes psychologiques : - troubles de l’humeur - troubles de l’anxiété - automutilation - troubles sexuels - jalousie morbide - psychose alcoolique V. Troubles induits par l’alcool Privation d’alcool : delirium tremens potentiellement mortel (crises, hallucinations, tachycardie, hypotension Diagnostic : - questionnaire - prise de sang (taux élevé de gamma-GT) - macrocytose Traitement : - thérapie de groupe - conseil - médicaments (disulfiram) V. Troubles induits par l’alcool Implication pour le dentiste : Il y a une tendance à l’alcoolisme dans la profession dentaire. Le risque de cancers buccaux est plus élevé (tabac). Troubles organiques : - métabolisme des médicaments, tendance au saignement gastrite et œsophagite (éviter les AINS) risque d’arythmie avec l’anesthésie locale mauvaise compréhension du traitement faible participation au traitement Traumatismes dentaires répétés, fréquents. Risque d’hypoglycémie sévère. VI. Dépendance à la drogue Définition : addiction, usage compulsif d’une substance malgré les conséquences négatives o Les stimulants : - cocaïne et ses dérivés amphétamines et ses dérivés o Les hallucinogènes : - cannabis solvants (colles) LSD o Les opioïdes : - morphine héroïne péthidine codéine o Les hypnotiques : - barbituriques benzodiazépines VI. Dépendance à la drogue Signes cliniques : o dépendance à la drogue utilisée : - comportement étrange activité criminelle traces d’aiguilles o manque de drogue : - agitation agressivité hallucination VI. Dépendance à la drogue Implication pour le dentiste : Le tabac et le cannabis facteurs de risque de cancers de la tête et du cou. Manipulateurs demander des prescriptions répétées d’antalgiques opioïdes. Risque plus élevé d’endocardite. Risque plus important d’infections croisées (VIH, hépatites B et C). Tolérance aux médicaments. VII. Anorexie mentale Définition : - privation alimentaire volontaire - refus de maintenir un poids corporel minimal - volonté d’éviter un poids normal mauvaise perception du poids crainte et haine de l’obésité (un régime est entrepris même quand le poids est très insuffisant) aménorrhée Épidémiologie : - 2% des écolières - 20 fois plus répandue chez les femmes - pic chez les filles de 10 à 19 ans - taux de suicide très élevé Étiologie : - inconnue - facteurs génétiques - facteurs hormonaux - facteurs psychologiques - facteurs sociaux VII. Anorexie mentale Clinique : - un régime alimentaire et une pratique sportive - une diminution de la masse corporelle - abus de laxatifs et de diurétiques - vomissements fréquents, aménorrhée - lanugo - hypotension (orthostatique) - dépression, suicide Traitement : - thérapie cognitive et comportementale - soutien social VII. Anorexie mentale Implication pour le dentiste : érosion des dents à cause des vomissements gonflement des glandes salivaires adapter les dosages médicamenteux vertige, hypotension orthostatique VIII. Boulimie Définition : - hyperphagie - vomissements auto-provoqués Épidémiologie : plus de 10 % des femmes âgées de 20 à 30 ans Étiologie : - mauvaise estime de soi - pression sociale Clinique : - hyperphagie et vomissement (poids normal) - signe de Russell (cals sur le dos de la main) - abus de laxatif, diurétique, thyroxine et purgatifs - peur de l’obésité Traitement : thérapie cognitive et comportementale VIII. Boulimie Implication pour le dentiste : érosion des dents à cause des vomissements