voir fiche - Joseph Messinger

Transcription

voir fiche - Joseph Messinger
FICHE N° 524
LE TOUCHER
La femme effleure, caresse, frôle, cajole, câline. Elle demande de la douceur à
son compagnon. La douceur est son paradis, la douleur son purgatoire.
Certaines femmes ont besoin de provoquer, de susciter la violence de leur
partenaire pour atteindre l’orgasme. Pour d’autres, la dispute verbale
représente une prémisse indispensable à un rapport sexuel satisfaisant. Le
toucher est un art charnel que peu de femmes maîtrisent, sauf au cinéma.
Combien d’épouses savent elles que le meilleur moyen de rendre un homme
accro ou fidèle, ce qui revient au même, est de le caresser à perte de vue ? Ces
caresses éveillent en lui le souvenir du contact maternel. Plus il en bénéficiera,
plus il se sentira dépendant sentimentalement de sa compagne. L’infidélité
d’un homme provient souvent d’un manque de caresses au sein du couple, donc d’une carence du toucher.
Surtout au niveau du dos qui est le siège psycho-anatomique de l’amour.
Qu’est-ce qui justifie cette affirmation ?
Selon le psychologue britannique Peter Collett, qui a publié, « Ces gestes qui parlent pour nous (Lattès) », le
contact physique « recrée les sentiments d’amour et de sécurité éprouvés lorsque nous étions bébés ». On se sent
accepté, bercé, du coup, on baisse la garde. « Un client qui a été touché par une vendeuse passe dans la boutique
vingt-deux minutes en moyenne, au lieu de treize, observe Vincent Joule, directeur du laboratoire de psychologie
sociale à l’université de Provence, coauteur du Petit Traité de manipulation à l’usage des honnêtes gens (PUG). Il
se soumet librement, sans en être conscient. Cette technique est enseignée dans tous les séminaires de vente. »
Il faut aussi prendre ne compte les petites tapes dans le dos dont bénéficient
les bébés qui doivent faire leur rot après le biberon. L’expectoration du rot est
un soulagement proprioceptif essentiel qui suit immédiatement ou presque la
série de petites tapes dans le dos. Geste d’amour et de réassurance, comment
est il interprété par le nourrisson dont le mode de communication est
essentiellement tactile, olfactif et gustatif à priori. L’odeur et le toucher sont
les sens les plus primitifs de tout être vivant sur notre petite planète. Le
paysan prend la terre entre ses doigts et la respire pour en apprécier l’odeur.
Un geste d’amour millénaire pour la terre qui le nourrit.

Documents pareils