Surmonter les impasses de la pratique professionnelle de l
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Surmonter les impasses de la pratique professionnelle de l
+ Surmonter les impasses de la pratique professionnelle de l’orientation Présentation : France Picard, professeure Jean-François Perron, c.o. Nathalie Perreault, c.o. Témoignages : Chantal Langlois, c.o. Line Auclair, c.o. Symposium « De la recherche à la pratique… et vice-versa! » Québec 12-04-2013 et Montréal 19-04-2013 + Équipe GAP-Orientation France Picard, Ph.D., professeure chercheure, Université Laval Bruno Bourassa, Ph.D., professeur chercheur, Université Laval Annie Pilote, Ph.D., professeure chercheure, Université Laval Jonas Masdonati, Ph.D., professeur chercheur, Université Laval Jean-François Perron, c.o. et doctorant en Sciences de l’orientation Nathalie Perreault, c.o. Suzy Patton, étudiante en Orientation Julie Matte, étudiante en Orientation Isabelle Skakni, doctorante en Administration et évaluation en éducation Plan de l’atelier L’accompagnement des professionnelles et professionnels de l’orientation La description du projet GAP-Orientation Le codéveloppement + Témoignage d’une participante Simulation d’une séance de codéveloppement La nature des impasses professionnelles Les apprentissages réalisés Les limites du codéveloppement Projet GAP-Orientation Groupe d’Accompagnement des Professionnelles et professionnels de l’Orientation Qu’est-ce que l’accompagnement? « Une relation qui aide l’accompagné à être le maître d’œuvre de son projet » (Charlier et Biémar, 2012, p. 21) Quelles sont les prémisses de l’accompagnement? Pour l’accompagné (intervenant) • Se fonde sur l’expertise des professionnels (personnes compétentes); • Vit une impasse professionnelle; • Est volontaire à la partager avec le groupe et à s’inscrire dans une dynamique de changement; • S’engage dans un processus réflexif; Pour l’accompagnateur (animateur) • Est garant des règles de fonctionnement dans le groupe (étapes de codéveloppement et règles négociées par le groupe); • Préserve l’autonomie de l’accompagné; • Contribue à recadrer la problématique; • Respecte la demande de l’accompagné; • Stimule la démarche réflexive. • S’engage dans la recherche de solutions et leur mise en action. Charlier et Biémar, 2012; Payette et Champagne, 2010 Quelles en sont les modalités de mises en œuvre? Perfectionnement du personnel scolaire, soutenu par le Ministère de l’Éducation du Québec. Groupe de professionnels de l’orientation (secondaire et collégial) composés de 8 à 12 membres. Projet en cours (1 groupe terminé, 2 en fin de parcours, 1 débute) Rythme et durée : 7 rencontres de 3 heures espacées de 4 à 6 semaines. Les rencontres sont co-animées par un chercheur et un professionnel. Modalités de mises en œuvre… (suite) Communauté de pratique : les participant-e-s peuvent compter sur un site Web réservé à leur groupe pour continuer les échanges et développer leur réflexion. De la pratique à la recherche…. Les réflexions du groupe peuvent être alimentées par des recherches portant sur les sujets qui auront été abordés en séance. . Site Web GAP-Orientation Communauté de pratique Site Web GAP-Orientation Discussions avec pairs et chercheurs Prénom Nom Prénom Nom Prénom Nom Prénom Nom … Prénom Nom … + Définition Source : Payette, Adrien et Champagne, Claude. (1997) Le groupe de codéveloppement professionnel, Ste-Foy, Presses de l’Université du Québec. Qu’est-ce que le codéveloppement ? « Le groupe de codéveloppement professionnel est une approche de formation qui mise sur le groupe et sur les interactions des participants pour favoriser l’atteinte de l’objectif fondamental : améliorer la pratique professionnelle. » Phases et étapes du codéveloppement Payette et Champagne (1997) 1. Présentation du cas Récit aux membres du groupe: je l’énonce et je m’entends l’énoncer 2. Clarifications Participation des membres du groupe à l’élargissement de la compréhension du problème: je les écoute et je tente de répondre aux questions 3. Formulation de la demande Précision des attentes et de la demande d’aide au groupe: je serais satisfait-e- si…. 4. Exploration des solutions Recadrage, nouvelles pistes de solutions: «think outside of the box» 5. Synthèse Par les animateurs ou les membres du groupe: je me reconnais dans les paroles de l’autre 6. Mise en action L’apprentissage est soutenu par l’action: j’interviens d’une autre manière 7. Journal réflexif Intégration individuelle : j’y pense encore 8. Retour au groupe Blogue, séance : je témoigne de mes réflexions et de ma pratique Témoignage Témoignage d’une participante sur l’expérience du codéveloppement dans le GAP-Orientation Québec : Chantal Langlois, c.o. Montréal : Line Auclair, c.o. + Questions et échanges Simulation Expérimentation en sous-groupe des étapes de codéveloppement à partir d’un cas. Québec : Cas de Camille Montréal : Cas de Fanny Simulation + Cas analysé en sous-groupe ① Présentation Quelles questions de clarification allez-vous poser à la conseillère pour tenter d’élargir sa compréhension de la situation? (La minute de réflexion) ② Clarifications ③ Formulation de la demande au groupe Quelle réponse allez-vous donner à la demande de votre collègue? (La minute de réflexion) ④ Exploration des solutions ⑤ ⑥ ⑦ Synthèse par l’animateur Mise en action Journal réflexif en séance et un 2e plus tard ⑧ Retour au groupe + Questions et échanges + Quelques difficultés rencontrées par les intervenants 1. Le paradoxe de l’aide 2. Sauter du problème à la solution 3. La confusion entre observations, hypothèses et jugements de valeur Adaptation de : Curonici, C., McCulloch, P. (2007). Psychologues et enseignants. Regards systémiques sur les difficultés scolaires. Bruxelles, De Boeck, pp. 123-142. 4. Trop d’observations 5. La pensée linéaire + 1. Le paradoxe de l’aide Difficulté Cette difficulté-type se fonde sur une bonne intention: aider l’élève ou l’étudiant. 1. Complémentarité dysfonctionnelle : la relation aidant-aidé contribue à rendre l’élève passif. 2. Lutte symétrique : le professionnel veut faire réussir le processus d’OSP, mais l’élève s’évertue à le mettre en échec. Recadrage Faire le constat explicitement de l’inefficacité de la situation actuelle et de la répétition qui s’est installée. Diminuer ou supprimer l’aide proposée (augmenter ses exigences face à l’aidé). + 2. Sauter du problème à la solution Difficulté Recadrage Parce que les professionnels sont mis en situation de devoir réagir sur le champ à diverses situations et de trouver des solutions, dans certains cas, la rapidité de l’intervention pose problème. Prendre le temps de s’attarder à la définition du problème : Qui est touché par le problème? Dans quel contexte? Avec quelle ampleur? Quels facteurs aggravent la situation? En outre, prendre le temps d’explorer diverses solutions avant d’opter pour celle qui sera mise en application. + 3. Confusion entre observations, hypothèses et jugements de valeur Difficulté On présente le problème en relevant indistinctement des faits observables (ex. : Pierre ne peut pas), une hypothèse sur la réalité observée (Pierre ne veut pas), une anticipation (Pierre ne sera pas capable) et un jugement de valeur (les personnes dans la situation décrite par Pierre ne sont pas capables). Recadrage Chercher avec l’intervenant à faire la distinction entre un fait et une anticipation ou un jugement de valeurs. L’aider à formuler diverses hypothèses sur la situation sur lesquelles elle peut intervenir, i.e. qui relèvent du champ d’action qui lui est propre. Faire ressortir dans quelle mesure la définition même du problème contribue à renforcer le problème que l’intervenante tente de résoudre. + 4. Trop d’observations Recadrage Difficulté Il y a surabondance d’observations, d’impressions, d’hypothèses, d’anecdotes, d’éléments pris en compte ou de niveaux d’analyse de la réalité. Une chatte en perdrait ses chatons! Parmi les informations exposées, demander au professionnel de se centrer sur celles qu’il a lui-même observées ou recueillies concernant la situation problématique évoquée. + 5. La pensée linéaire Difficulté Le récit d’impasse professionnelle suit une logique causaliste. Le problème est attribué à une cause bien précise, voire à une caractéristique ou à un déficit d’une personne. Recadrage S’inscrire dans une logique circulaire et reposer le problème sur le plan de l’interaction c.o./élève dans son contexte actuel. + Les apprentissages réalisés: résultats préliminaires 1/ Savoir représentationnel (modification de sa manière de concevoir l’intervention): Prendre du recul par rapport à sa pratique (16) Apprendre à se positionner autrement au regard d’une situation (9) Porter un regard critique sur sa pratique (5) 2/ Savoir opérationnel (acquisition de nouvelles façons de faire pour améliorer l’intervention): Favoriser des apprentissages transférables dans la pratique (44) Trouver des solutions adaptées aux problèmes rencontrées dans sa pratique et s’outiller comme intervenant-e (29) Reprendre du pouvoir sur une situation comme intervenant-e (14) 3/ Savoir relationnel (acquisition d’habiletés personnelles et de stratégies relationnelles utiles dans différents contextes d’intervention): Solidifier le sentiment de compétence et de confiance en ses interventions (24) Adaptation de la typologie tirée de Bourassa, Fournier, Goyer, Veilleux, 2013. + Les apprentissages réalisés (suite) 4/ Savoir organisationnel (capacité de moduler son intervention en fonction de la mission et des demandes de services): Être confirmé dans ses pratiques grâce à la prise de conscience des situations semblables qui sont partagées par les membres du groupe (23) Favoriser le rapprochement entre le secondaire et le collégial (19) 5/ Savoir lié au processus (nouvelle catégorie dans la typologie) Apprendre le fonctionnement de l’approche de codéveloppement (17) Se centrer sur la problématique et suspendre momentanément la recherche de solutions (15) Adaptation de la typologie tirée de Bourassa, Fournier, Goyer, Veilleux, 2013. + Limites du codéveloppement 1. La nature de la demande ne peut pas dépasser la capacité du groupe dans l’ici et maintenant (ex.: nature de la demande vs expertise du groupe et le temps disponible pour la séance) 2. Besoin d’information (ex.: partage d’outils concrets, de références, compréhension d’une nouvelle politique, etc.) 3. Il est possible de ne pas apprendre à partir de ses propres expériences (ex.: pas mûre, manque de réceptivité, difficultés d’introspection ou besoin d’un temps de réaction…) 4. Inconfort entre participants qui sont collègues dans un même établissement. + Questions et échanges + Pour en savoir plus sur le GAP-Orientation Perreault, N., Picard, F. (2013). GAP-Orientation : Une histoire où les professionnels de l’orientation sont les héros, RIRE, CTREQ, http://rire.ctreq.qc.ca/2013/02/gap-orientation-une-histoire-ou-lesprofessionnels-de-l%E2%80%99orientation-sont-les-heros Picard, F., Perreault, N., Masdonati, J., Bourassa, B., Perron, J.-F., Pilote, A. (à paraître en août 2013). Le codéveloppement dans le secteur scolaire : la difficulté de transition du jeune et le défi posé au c.o., L’Orientation. Le magazine des conseillers et conseillères d’orientation du Québec. Bourassa, B., Picard, F., Masdonati, J., Pilote, A., Leclerc, C., Perreault, N., Perron, J.F. (à paraître). L’heureuse rencontre des univers scientifique et pratique: des expériences de recherche collaborative auprès de professionnels de l’orientation québécois. Actes de la conférence sur la recherche collaborative, Dijon, mai 2013.