ISO et développement durable: combinaison possible?
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ISO et développement durable: combinaison possible?
44 RUBRIQUE || DÉVELOPPEMENT DURABLE ISO et développement durable : combinaison possible ? Le travail de l’UWE présenté en France L’outil «indicateurs de développement durable» mis en place par l’Union Wallonne des Entreprises (www.uwe.be/indicateursDD) a fait l’objet d’une présentation très suivie lors d’un séminaire international. Après ISO 9000-qualité et ISO 14000-environnement, l’Organisation Internationale de Standardisation (ISO) se penche en effet sur des lignes directrices pour assister les entreprises à gérer leur «responsabilité sociétale». Dynamisme Wallon Novembre 2004 Par Serge DE BACKER, www.capconseil.be Le principe de l’outil UWE est de construire une «cotation» globale par rapport à un état idéal, qui agrège les chiffres de l'entreprise dans 15 indicateurs, sélectionnés pour leur disponibilité et pertinence et répartis en trois piliers : économique, soci(ét)al et environnemental. Développement durable, gouvernance, gestion éthique des affaires, responsabilité sociétale restent des termes abstraits et souvent galvaudés pour les entreprises. D’où l’idée naissante de créer une norme ISO (Organisation Internationale de normalisation) pour guider le concept de responsabilité sociétale. Fin juin, le bruit de couloir s’est confirmé, pour être ensuite mis à l’ordre du jour d’un séminaire international sur la mise en œuvre du développement durable par les entreprises organisé par l’Ecole Nationale Supérieure des Mines de Saint-Etienne (France) sous le parrainage de l’AFNOR (Agence Française de Normalisation). Les rôles de la normalisation, des acteurs et des réseaux ont été abordés durant deux journées. L’outil «indicateurs de développement durable» mis en place par l’Union Wallonne des Entreprises (voir www.uwe.be/indicateursDD) y a d’ailleurs été expliqué et a fait l’objet d’une présentation très suivie. Référencer des valeurs ? "L’objectif est de produire des lignes directrices dans un langage compréhensible et utilisable par les non-spécialistes, sans certification à la clé", a expliqué Alan Bryden, Secrétaire général de l’ISO. Ce travail préparatoire s’inscrit dans le fonctionnement de l’organisation qui reconnaît toutefois que le concept de responsabilité sociétale est différent des sujets plus techniques qu’elle abordait jusqu’à ce jour. lité sociétale ; une deuxième qui identifie les enjeux d’une standardisation de la responsabilité sociétale (avantages, inconvénients, besoins,…) et une troisième partie qui, avec introspection, questionne la capacité de ISO à se pencher sur ce concept. Avec l’ONU et l’OIT Les protagonistes insistent pour dire que ce travail ne conduira pas à un référentiel ou une norme classique mais bien à des guidelines qui ne remplaceront aucunement les accords intergouvernementaux sur les droits de l’homme, la déclaration universelle des Nations Unies, ou encore les conventions de l’OIT (Organisation Internationale du Travail). "Il s’agit d’y apposer une valeur-ajoutée", explique le représentant d’ISO qui prévoit de collaborer effectivement avec l’OIT. Un travail de longue haleine en perspective qui verra ses premiers résultats dans le courant de l’année 2005. "L’approche sera donc innovante", conclut Alan Bryden. Pratiquement, un travail préparatoire a déjà été mené par un groupe de conseillers présidé par Daniel Gagnier de Alcan Inc. Ce groupe a aujourd’hui laissé la place à une une «task force» qui élabore des lignes directrices au Technical Management Board d’ISO. L’enjeu est aujourd’hui de transformer le premier rapport «Working Report on Social Responsibility» en lignes directrices pratiques. Un rapport qui compte trois parties : une première qui éclaircit le concept de responsabi- Plus d’infos et le rapport sur : ww.iso.org/iso/en/commcentre/pressreleases/20 04/Ref924.html ||