TP14 La physique du pendule
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TP14 La physique du pendule
PARTIE 2 : Temps, mouvement et évolution TP 14 La physique du pendule Comment construire un instrument de mesure du temps ? OBJECTIFS : Pratiquer une démarche expérimentale pour mettre en évidence : - les différents paramètres influençant la période d’un oscillateur mécanique ; - son amortissement. Document 1 : La quête de la mesure du temps… Le XVIIème siècle voit l’apparition d’une nouvelle pratique de la science, fondée sur de véritables expériences, libérée de la domination de l’Église. Des chercheurs comme Galilée, Kepler, Descartes ou Newton proposent une nouvelle approche du monde, fondée sur l’observation exacte de la nature. Avoir à sa disposition des instruments précis pour faire des mesures exactes devenait alors indispensable. La mesure du temps est évidemment au centre des préoccupations de cette époque. Les instruments de mesure, jusqu’alors, indiquaient le temps de manière très imprécise et n’affichaient que les heures. Il fallut trouver des dispositifs plus adaptés. C’est le pendule qui allait bientôt jouer un rôle primordial dans cette quête. Musée du temps de Besançon Document 2 : Galilée Galilée (1564-1642) aurait découvert les propriétés du pendule en observant le lustre de la cathédrale de Pise osciller. Il aurait ainsi remarqué que les balancements du lustre conservaient la même durée, bien que leur oscillation diminuât. Il faut dire que le pendule, par son mouvement régulier, intrigue les observateurs : forçons-le à battre plus rapidement, il va toujours revenir à son mouvement propre ! Galilée devina déjà des possibilités de son application à la mesure du temps. À la fin de sa vie, il eut l’idée de réaliser une horloge utilisant un pendule comme régulateur. Mais ce sera à Christian Huyghens (1629-1695), savant et mathématicien hollandais, que reviendra le privilège de construire en 1657 la première horloge viable, réglée par un pendule. Musée du temps de Besançon Document 3 : Les lois de Galilée Après avoir étudié le pendule, parmi d’autres travaux, Galilée consacre jusqu'en 1631 son temps à l'écriture du Dialogo et à tenter de le faire admettre par la censure de l’église. Le Dialogue se déroule à Venise sur quatre journées entre trois interlocuteurs : Filippo Salviati, un Florentin partisan de Copernic, Giovan Francesco Sagredo, un Vénitien éclairé mais sans a priori, et Simplicio, un piètre défenseur de la physique aristotélicienne, un personnage dans lequel le pape Urbain VIII se serait (peut-être) reconnu… Extraits du Dialogo : (...) Quant aux temps d'oscillation de mobiles suspendus à des fils de différentes longueurs, ils ont entre eux la même proportion que les racines carrées des temps ; si bien que pour obtenir un pendule dont le temps d'oscillation soit double de celui d'un autre pendule, il convient de donner au premier une longueur quadruple de celle du second ; de la même manière si un pendule a une longueur neuf fois supérieure à celle d'un autre pendule, celui-ci effectuera trois oscillations pendant que celui-là en accomplira une seule ; d'où il résulte que les longueurs des cordes sont inversement proportionnelles aux carrés du nombre des oscillations accomplies dans le même temps. Sagredo : Si j'ai bien compris, je pourrai donc aisément connaître la longueur d'une corde attachée à une hauteur quelconque, quand bien même son point de suspension serait invisible et que l'on apercevrait seulement son extrémité inférieure. Si en effet j'attache en cette partie de la corde un poids fort lourd, auquel je communique un mouvement de va et vient, et si un ami compte le nombre de ces oscillations pendant que moi-même je compte les oscillations effectuées par un autre pendule suspendu à un fil mesurant exactement une coudée, alors grâce au nombre des oscillations de ces deux pendules durant un même temps, je trouverai la longueur de la corde ; supposons par exemple que mon ami ait compté vingt oscillations de la grande corde, dans le même temps où j'en comptais deux cent quarante pour mon fil long d'une coudée ; prenant les carrés des deux nombres vingt et deux cent quarante, c’est-à-dire 400 et 57 600, je dirai que la grande corde contient 57600 des unités dont mon petit pendule contient 400, mais celui-ci mesure une seule coudée : je diviserai donc 57600 par 400, ce qui donne 144, et je dirai que ma corde a une longueur de 144 coudées. Salviati : Vous ne vous tromperiez même pas d'une palme surtout si vous prenez un grand nombre d'oscillations. Sagredo : Vous me donnez à bien des reprises l'occasion d'admirer la richesse et aussi l'extrême libéralité de la nature, quand de choses si communes, et je dirais même d'une certaine façon triviales, vous faites surgir des connaissances aussi étonnantes que nouvelles, et souvent imprévues pour l'imagination. Il m'est bien arrivé mille fois de prêter attention à des oscillations, et notamment à celles de ces lampes d'église, suspendues à de longues cordes, et que quelqu'un par inadvertance avait mises en mouvement ; mais le plus que j'aie su tirer de telles observations est l'improbabilité de l'opinion selon laquelle semblables mouvements seraient entretenus par le milieu, c'est-à-dire par l'air, qui vraiment devrait avoir une grande sagacité, et en même temps peu de choses à faire, pour passer ainsi des heures et des heures à maintenir avec une telle régularité le balancement d'un poids. Quant à conclure que ce même mobile, suspendu à une corde de cent coudées, puis écarté de son point le plus bas tantôt de quatre vingt dix degrés, tantôt d'un degré ou d'un demi-degré seulement, ait besoin du même temps pour franchir le plus petit et le plus grand de ces arcs, cela, je crois, ne me serait jamais venu à l’esprit, et maintenant encore me semble tenir de l'impossible. (...) En fin de compte j'ai pris deux boules, l'une en plomb et l'autre en liège, celle-là au moins cent fois plus lourde que celle-ci, puis j'ai attaché chacune d'elles à deux fils très fins, longs tous deux de quatre ou cinq coudées ; les écartant alors de la position perpendiculaire, je les lâchai en même temps et celleci, suivant les circonférences des cercles ayant les fils égaux pour rayons, dépassaient la perpendiculaire pour remonter de l'autre côté, par la même voie ; une bonne centaine d'allées et venues, accomplies par les boules elles-mêmes, m'ont clairement montré qu'entre la période du corps pesant et celle du corps léger, la coïncidence est telle que sur mille vibrations comme sur cent, le premier n'acquiert sur le second aucune avance, fût-ce la plus minime, mais que tous deux ont un rythme de mouvement rigoureusement identique. On observe également l'action du milieu qui, en gênant le mouvement, ralentit bien davantage les vibrations du liège que celles du plomb, sans toutefois modifier leur fréquence ; même si les arcs décrits par le liège n'ont plus que cinq ou six degrés, contre cinquante ou soixante pour le plomb, ils sont en effet traversés en des temps égaux. En italiques sont indiquées les lois du pendule selon Galilée. Notez qu'il s'est trompé sur la deuxième n'ayant pas la précision voulue dans ses mesures pour observer la dépendance de la période en fonction de l'amplitude. Document 4 : Liste du matériel mis à disposition Kit suivant : 1 Support pendule simple : fourche de fixation sur poulie étagée, fil de 1 mètre, un accessoire de fixation des masses réglable en hauteur, un repère de couleur. 2 Support pendule pesant : fourche de fixation sur poulie étagée, tige rigide graduée de longueur L = 600 mm 3 2 masses de 100 et 150 g avec système d’accroche pour clip et tige graduée. 4 Disque amortisseur (50 g) avec système d’accroche sur la masse de 100 g. 5 Palette pour étude des régimes apériodique et critique, se fixe à l’extrémité de la tige graduée. 6 Une poulie étagée à roulement à bille de haute qualité. Chronomètre Mètre Ordinateur muni : d’un tableur-grapheur : Regressi d’un logiciel d’acquisition et d’une carte d’acquisition de mesures : orphy GTS d’un module d’angle : Le module angle à sortie analogique associé à la poulie étagée électronique permet l’informatisation des mesures d’angles. 1 Prise adaptateur secteur 230 V /12 V 2 Bouton pressoir de sélection des calibres -45°/+45° et -180°/+180° avec LED de contrôle 3 Bouton poussoir d’étalonnage du 0 pour les deux calibres 4 Bouton poussoir d’étalonnage du calibre – 45°/+45° 5 Fiche Din 6 broches de connexion de la poulie 6 Sortie analogique – 5 V / + 5 V Support inclinable incassable Protocole d’étalonnage du module d’angle avant son utilisation : Réglage du zéro (quel que soit le calibre) : Accrocher le pendule à la poulie et attendre qu’il n’y ait plus de mouvement. Appuyer sur le bouton poussoir de réglage du zéro 3. Réglage de l’angle (calibre –45°/+45°) : Écarter le pendule de +45° par rapport à sa position de repos (la sérigraphie de la poulie indique la valeur des angles). Appuyer sur le bouton poussoir de réglage du 45° 4. L’appareil est étalonné, on peut commencer les mesures. S’APPROPRIER : 15 min conseillées 1. À l’aide des documents, indiquer le(s) paramètre(s) qui va (vont) faire varier la période d’un pendule. ANALYSER : 15 min conseillées 2. En utilisant le matériel mis à disposition et les informations des documents mis à disposition, élaborer un protocole expérimental permettant de montrer l’influence d’un paramètre sur la période du pendule. APPEL N°1 Appeler le professeur pour lui présenter le protocole expérimental ou en cas de difficulté RÉALISER : 45 min conseillées 3. Mettre en œuvre le protocole pour mesurer la période du pendule dans différentes conditions. On fera plusieurs mesures en changeant un même paramètre. Les mesures seront réalisées à l’aide de l’interface d’acquisition. Tableau de mesures : APPEL N°2 Appeler le professeur pour lui présenter une prise de mesures ou en cas de difficulté 4. Tracer, à l’aide d’un tableur, le graphique de la période mesurée en fonction de la grandeur que l’on a fait varier. Modéliser la courbe et conclure sur une relation obtenue liant la période et cette grandeur. Résultats de la modélisation : Formule déduite de la modélisation : APPEL N°3 Appeler le professeur pour lui présenter le graphique et la modélisation ou en cas de difficulté 5. Étudier l’influence de l’amortissement du pendule sur la période des oscillations. Allure du graphe obtenu lors d’oscillations amorties : APPEL N°4 Appeler le professeur pour lui présenter vos résultats ou en cas de difficulté COMMUNIQUER : 15 min conseillées 6. Rédiger un rapport d’expérience qui énonce les lois du pendule simple : loi des masses, Loi d’isochronisme des petites oscillations, Loi des longueurs, Loi des oscillations amorties. APPEL N°5 Appeler le professeur pour lui présenter votre rapport ou en cas de difficulté POUR S’ÉVALUER… S’approprier / coefficient 2 Analyser Réaliser coefficient 3 A A B B C D A B C D Communiquer coefficient 1 A B C D A B C D A B C D A B C D A B C D A B C D A B C D A B C D 20 19 18 17 18 17 16 15 14 13 12 11 12 11 10 10 18 18 16 16 16 16 15 14 13 12 11 10 11 10 9 8 Note S’approprier / coefficient 2 Analyser Réaliser coefficient 3 C A B D C D A B C D Communiquer coefficient 1 A B C D A B C D A B C D A B C D A B C D A B C D A B C D A B C D Note 16 15 14 13 14 13 12 11 10 10 8 8 8 8 6 6 15 14 13 12 13 12 11 10 9 8 7 6 7 6 5 5