Doré-Lefebvre Rosane, députée fédérale (NPD) d`Alfred
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Doré-Lefebvre Rosane, députée fédérale (NPD) d`Alfred
Commission d’examen sur l’assurance-emploi J’aimerais tout d’abord commencer par remercier les membres de la Commission d’accueillir mon témoignage aujourd’hui. Devant vous, je me ferai représentante fédérale pour les quatre comtés de Laval. Je parlerai aussi des spécificités ayant un lien avec le comté d’AlfredPellan, que je représente à la Chambre des Communes. Comme vous le savez, Laval est une région particulière. Elle est à la fois urbaine, vu sa proximité avec Montréal, et rurale, surtout vers les pointes Est et Ouest de l’île. Par exemple, Alfred-Pellan peut se vanter d’avoir 80% de son territoire zoné agricole et une bouche de métro. En 2010-2011, le nombre de demandes de prestations d’assurance-emploi régulières s’est élevé à 1,4 million. De ce nombre, 443 050 demandes provenaient de six grands centres urbains. C’est donc près du tiers qui vient de six centres urbains. Le travail saisonnier est présent à Laval. J’aimerais vous faire part de quelques exemples concrets. Tout d’abord, parlons du secteur de la construction. C’est un domaine qui est très touché par les changements dans l’assurance-emploi sur l’île. Nous avons eu quelques cas de citoyens qui sont venus nous voir sur le sujet. Par exemple, un travailleur qui fait du coffrage a été touché directement par la réforme. Tous les gros employeurs dans son domaine de la région ont son CV, mais n’ont pas d’emploi pour lui en ce moment. Les changements l’obligent à faire de la pression sur les employeurs, alors qu’il sait très bien que cela pourrait lui faire manquer une opportunité d’emploi. D’autres secteurs de la construction sont touchés, comme les entrepreneurs généraux et leurs employés, massons, couvreurs, etc. Parfois, ils ont besoin de l’assurance-emploi car leur travail est saisonnier. D’autres fois, c’est qu’il se passe quelques jours ou semaines entre chaque contrat. Au cours de la dernière décennie, l’industrie de la construction était la deuxième en importance pour ce qui est du nombre de demandes de prestations régulières d’assurance-emploi enregistrées. Cette tendance est demeurée constante au fil des ans. Deuxièmement, j’aimerais toucher un mot sur le secteur horticole. Laval est reconnue comme étant la capitale horticole du Québec à cause de sa grande concentration de serristes ornementaux. Nous avons discuté avec quelques propriétaires de serres et ceux-ci s’inquiètent de perdre des employés. Finalement, j’aimerais parler d’un impact par la bande auquel les Conservateurs n’ont probablement pas pensé en allant de l’avant avec cette réforme. Je veux parler ici de l’impact sur les personnes âgées de Laval. En tant que députée fédérale, il est de mon devoir d’informer la population de ce qui se passe à la Chambre des Communes. J’ai donc fait un envoi postal aux citoyens d’Alfred-Pellan, les informant des changements à l’assurance-emploi. C’est un des envois postaux où j’ai reçu le plus de réponses, soit un peu plus de 700. Sur ce nombre, environ 20 à 25% étaient des personnes âgées qui nous faisaient part de leur opinion sur le sujet. Plusieurs craignaient les répercussions de cette réforme pour leurs enfants. D’autres nous ont fait part de leur détresse et de celle de leurs enfants en nous décrivant des cas très spécifiques où les enfants n’avaient plus accès à l’assurance-emploi suite à la réforme, ce qui obligeait les parents à les aider soit financièrement, soit en les accueillant à la maison. Je dois aussi mentionner que la majorité de ces personnes âgées ont pour seul revenu la Sécurité de la vieillesse. Cette une situation très difficile pour les enfants, mais aussi pour les parents âgés qui n’ont pas un gros revenu. Toujours selon nos consultations, les autres secteurs touchés à Laval sont : l’éducation, le commerce de détail et le secteur de la santé. En terminant, j’aimerais vous faire part de ce que le Nouveau Parti Démocratique dénonce dans ce saccage de l’assurance-emploi : - Le manque de consultation de la part des Conservateurs. - En tout, le Canada a perdu 307 000 emplois sous la gouverne des Conservateurs. - Les travailleurs canadiens payent des cotisations d’assurance-emploi. C’est une assurance à laquelle les employeurs contribuent également. Ce n’est pas le gouvernement qui paye. Pourquoi le gouvernement s’ingère-t-il dans ce système et prive-t-il les Canadiens des prestations auxquelles ils ont droit? Merci. Rosane Doré-Lefebvre, députée fédérale d'Alfred-Pellan