Du poulet au curry pour le marché mondial

Transcription

Du poulet au curry pour le marché mondial
Commerce mondial
Du poulet au curry pour le marché mondial
Du poulet au curry pour le marché mondial
Documentaire, dès 14 ans
Scénario et réalisation : José Bourgarel et Hubert Dubois
Production : Mat Films/France 5, France/Suisse 2005/2007
Image : Antoine Roux, Igor Ockronivitz
Montage : Michèle Courbou
Musique : Jean-Louis Valero
Langues : français-allemand (part. sous-titré), allemand
Sous-titres : italien
Durée : 48 minutes
Matériel pédagogique : Mireille Gugolz ; traduction : Martine Besse
Thèmes : alimentation, commerce mondial, mondialisation, commerce équitable
Contenu
Le documentaire « Du poulet au curry pour le marché mondial » offre un aperçu de la production de
poulets à l’heure de la mondialisation. Il donne la parole à des producteurs de Thaïlande, du Cameroun et de Suisse. Ces derniers illustrent les multiples facettes du marché mondial des poulets. Tandis que dans le groupe thaïlandais « Charoen Pokphand Food », leader en la matière, 700 000
poulets sont transformés chaque jour, près de 670 000 petits éleveurs locaux ont dû tuer leurs
poules en 2003 à cause de la grippe aviaire, ce qui a sonné le glas de leurs exploitations. Cette réalité n’empêche toutefois par le directeur du groupe thaïlandais de manifester son enthousiasme
pour son entreprise. Il explique fièrement de quelle manière son entreprise à réussi à satisfaire les
exigences d’hygiène les plus strictes tout en veillant à établir des contrats de production honnêtes
avec les petits exploitants. Une paysanne qui élève des poulets pour Charoen Pokphand Food met
toutefois en doute ses affirmations. Au Cameroun aussi, les petites exploitations luttent pour leur
survie. Ce qui leur a surtout posé problème, c’est l’importation de viande de poulet surgelée en provenance d’Europe car cette dernière était écoulée sur le marché local 30 pour cent moins cher que
la viande indigène. Les conséquences ont été dévastatrices : le marché indigène s’est effondré et
tous les petits éleveurs ont dû fermer boutique. Un coup d’œil dans la fabrique de poulets vide d’une
éleveuse camerounaise illustre à quel point la situation est sans espoir. Dans la perspective des producteurs suisses, la situation en Suisse apparaît sous un jour un peu plus positif. L’entreprise Bell
SA occupe en Suisse une position de leader dans la grande distribution de poulets. Selon les informations de leur directeur, les collaborateurs touchent un salaire minimum de 3600 francs suisses ;
quant aux fournisseurs de Bell, ils sont, semble-t-il, satisfaits de leurs conditions comme le confirme
un aviculteur de l’arrière-pays lucernois. Les deux parties expliquent leur satisfaction par le fait que
la clientèle suisse a de hautes exigences de qualité face aux producteurs de viande et est prête en
contrepartie à payer le prix fort. La production bio et les poules en plein air sont en haute estime
Commerce mondial
Du poulet au curry pour le marché mondial
2
auprès de la population suisse. Mais au Cameroun et en Thaïlande aussi, l’espoir est autorisé : après
un inlassable combat et des discussions qui ont conduit jusqu’à Genève au siège principal de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), une association de consommateurs camerounaise a
poussé le gouvernement à hausser les taxes douanières sur les importations de volaille en provenance d’Europe. Le marché local a repris vie et les petits paysans peuvent aujourd’hui de nouveau
mieux assurer leur subsistance. Et en Thaïlande, les petits producteurs de volaille ont formé un réseau agricole alternatif afin de faire bloc face à la production industrielle.
Le film
Un sujet – trois continents. Les multiples facettes de la production mondiale de poulets en Asie,
en Afrique et en Europe sont illustrées avec des effets dramatiques appropriés. Bien que personne
n’aura sans doute envie de croquer un chicken nugget après avoir vu le film, ce document présente une thématique et ses aspects contestables et tragiques sous un angle neutre ou même
positif, sans tomber dans un ton moralisateur de donneur de leçon. Ce film décortique un thème
important, d’actualité, et offre de multiples approches possibles dans l’enseignement. Sur le plan
cinématographique, ce n’est pas un chef-d’œuvre. Mais ce film est très convaincant quant à son
contenu et réussit, en prenant l’exemple d’un produit concret, à mettre en lumière les liens d’interdépendance du commerce international. Les conditions de production et de travail, les accords
concernant le commerce mondial et les dispositions douanières, les entreprises de fast-food et la
production bio, la grippe aviaire et ses conséquences pour les éleveurs de volaille sont abordés
dans le film tout comme le rôle important joué par les personnes qui se dressent contre les conséquences néfastes de la mondialisation. « Du poulet au curry pour le marché mondial » est un
documentaire axé sur le changement. Ce film donne de l’espoir et souligne l’importance de
l’engagement politique. Les réalisateurs relèvent le défi notamment lorsqu’ils accompagnent
Bernard Njonga, un Camerounais qui se mobilise activement pour la protection des consommateurs et des consomma-trices, défend avec ferveur ses idées face à la caméra et s’investit inlassablement pour la survie des petits paysans et le commerce équitable. Même si des conditions
injustes règnent dans d’autres pays et pour d’autres produits, Njonga a obtenu des résultats très
fructueux au Cameroun dans le commerce de la volaille et démontré que des changements étaient
possibles.
Informations générales
Le poulet dans l’alimentation mondiale
Chicken curry, bouillon de poule, chicken nuggets, cuisses de poulet, ailes de poulet … Chaque
jour, on mange dans le monde 160’000 tonnes de poulet. Le poulet, un aliment très apprécié, est
produit – respectivement élevé et transformé – dans presque tous les pays du monde. En première ligne, ce sont le Brésil et la Thaïlande qui se battent pour la position de leader en ce qui concerne l’exportation mondiale de viande de poulet. Mais la concurrence entre les offreurs sur le
marché mondial est impitoyable et laisse parfois un goût amer – surtout pour les gens des régions
pauvres comme le Cameroun ou d’autres pays d’Afrique et d’Asie.
Dans leur étude (publiée sous le titre « Das globale Huhn »), les auteurs Francisco Marí et Rudolf
Buntzel s’intéressent à la question suivante : comment se fait-il qu’au Cameroun ou dans d’autres
pays, la production indigène de poulet ait pu être complètement anéantie en l’espace de quelques
années ? Comment se fait-il qu’un poulet européen puisse être vendu au marché, au Cameroun,
jusqu’à 30 pour cent moins cher qu’un poulet camerounais ? Quelles sont les raisons qui ont
contraint des milliers d’aviculteurs et d’avicultrices à suspendre leur production si bien qu’ils
n’étaient plus en mesure de payer la scolarité de leurs enfants ?
Commerce mondial
Du poulet au curry pour le marché mondial
3
L’analyse de la circulation des marchandises et du commerce, de l’ordre européen régissant le
marché de la volaille, des systèmes de subventions et de l’évolution du comportement des
consommateurs fournit un certain nombre de réponses. Dans le cas du poulet (et d’autres produits également), une partie des excédents de la production (agricole) réalisés en Europe ou aux
Etats-Unis est exportée vers l’Afrique ; en outre, certains pays accordent des subventions massives à l’exportation, ce qui encourage l’exportation de produits à bas prix. Dans le cas du poulet,
on exportait souvent vers le Cameroun une viande de moindre qualité considérée en Europe
comme non comestible. La raison principale de la destruction importante du marché indigène au
Cameroun se situait toutefois dans la suppression des taxes douanières à l’importation. Cette disposition était en revanche très favorable aux producteurs, avant tout en raison des différences
d’exigences des consommateurs. La clientèle exigeante d’Europe et des Etats-Unis accorde sa
préférence à la partie centrale du poulet : le blanc de poulet, le filet ou les cuisses. Les Japonais
aiment la viande foncée et la Chine est très demandeuse de pattes de poulet. Les producteurs de
poulets ont de plus en plus de fantaisie et introduisent constamment de nouveaux produits sur
le marché afin d’optimiser l’utilisation de la viande de moindre qualité : chicken nuggets, bouillon
de poule aux nouilles, saucisse de volaille, etc. Le reste – la viande de moindre qualité dont personne ne veut – est exportée vers les pays pauvres afin de pouvoir, là encore, tirer du profit …
Mais la qualité très médiocre de la viande n’est pas le seul élément à poser problème aux consommateurs des pays africains ou d’autres pays. Ce qui est beaucoup plus dangereux, c’est le fait
que la viande surgelée dégèle puis est congelée une nouvelle fois pour être vendue ensuite au
marché sous un soleil brûlant, sans protection. Assurer le fonctionnement ininterrompu de la
chaîne du froid dans un pays comme le Cameroun relève de l’impossible – les maladies comme
la salmonelle sont donc presque inéluctables. Pour la volaille indigène, ce problème ne se pose
pas : le poulet est vendu vivant et on le tue peu avant de le consommer ou, sinon, on le fume.
Pour la population citadine, le produit surgelé ne cesse toutefois de gagner en attractivité car le
mode de vie à l’occidentale (famille nucléaire, etc.) se répand. Mais l’infrastructure appropriée
continue d’être absente.
Les modèles de vie moderne à l’occidentale font émerger de nouveaux types d’alimentation. Le
développement de toute l’industrie du fast-food et des produits prêts à la consommation est sans
nul doute moins favorable à la santé de la société qu’au compte des grandes entreprises. Le
nombre des produits fast-food ne cesse d’augmenter et on adapte les produits au goût de la
population locale – à moins que son goût se modifie en fonction des intentions des producteurs.
Ces produits ne sont toutefois pas malsains pour les gens uniquement à cause de leur composition (amidon artificiel, exhausteur de goût, etc.) mais aussi en raison des conditions de production
qui y sont associées. La demande de produits à base de viande de volaille sont de plus en plus
demandés (chickenburger, chicken nuggets, etc.), ce qui favorise la création de grandes entreprises et la production de masse. Par ailleurs, la demande de produits est de plus en plus
concrète, uniforme et restrictive : les morceaux de viande doivent avoir une qualité et une taille
bien précises pour pouvoir être achetés par les chaînes de fast-food. Les entreprises de
production se trouvent donc dans des relations de dépendance énormes face à leurs acheteurs
et sont forcées d’exploiter sans limites leur personnel et les ressources naturelles. Une demande
à ce point déséquilibrée entraîne un engraissement de masse des poulets, ce qui comporte des
risques d’épidémie élevés. En raison de l’exiguïté des conditions de détention des animaux à
l’engrais et des déformations génétiques qui entraînent des déséquilibres extrême, la sécurité
biologique et la diversité des espèces sont de plus en plus menacées. Des épidémies comme la
grippe aviaire peuvent paralyser des secteur entiers de l’économie. Jusqu’à maintenant, c’est une
Commerce mondial
Du poulet au curry pour le marché mondial
4
fois de plus les pauvres qui ont subi le plus durement le contre-coup de cette tendance, comme
le montre le film. En Thaïlande et dans beaucoup d’autres pays, les petites entreprises ont dû tuer
leurs poules et fermer leurs portes. Le marché de la volaille s’est effondré et l’existence de la
population pauvre était en danger.
La dimension mondiale de la production de poulet – plus précisément les importations colossales
à destination de l’Afrique – a eu une autre conséquence : au Bénin, par exemple, le poulet a
remplacé en peu de temps la voiture comme marchandise de prédilection sur le marché noir. On
suppose que 90 pour cent des importations de poulet ont été passées clandestinement au
Nigeria, car dans ce pays, les importations étaient officiellement interdites.
Il est certes inquiétant de savoir que le marché de la volaille est régi dans le monde par un petit
nombre de multinationales. Les « petits producteurs » n’ont pas grand-chose à dire et doivent se
laisser commander par les géants de la volaille. En est-il vraiment ainsi ? La mobilisation et le
succès de la démarche de Bernard Njonga, responsable de l’association des consommateurs et
consommatrices du Cameroun, autorisent toutefois l’espoir. Nous apprenons qu’il est possible de
lutter aussi « d’en bas » avec succès pour un monde plus juste socialement.
Economie mondiale, OMC, concurrence mondiale,
L’Organisation mondiale du commerce OMC (World Trade Organization WTO) existe depuis 1995.
C’est elle qui établit les bases juridiques et institutionnelles du système international des
échanges commerciaux ; c’est l’unique organisation internationale qui réglemente les relations
commerciales transnationales des Etats à l’échelle planétaire. L’OMC est issue du GATT (General
Agreement on Tarifs and Trade), mais les articles du GATT ont été maintenus, comme une sorte
de « Constitution du commerce mondial ». L’OMC surveille une trentaine de traités multilatéraux
qui ont tous pour but une libéralisation progressive du commerce international. L’OMC sert à dévelop-per plus avant les relations économiques multilatérales. La direction et les différents comités et groupes de travail se composent des gouvernements de tous les pays membres. En
principe, on cherche à obtenir la plus grande transparence possible et à aboutir à un consensus.
Les modifica-tions des dispositions centrales ne peuvent entrer en vigueur que si elles sont
acceptées par tous les membres. Contrairement au FMI, le secrétariat de l’OMC n’a pas le droit
de réaliser ses pro-pres activités ou d’adresser des recommandations à ses membres (cf. SECO).
Les voix critiques à l’endroit de l’OMC relèvent que dans les négociations de l’OMC, on voit vite
qui commande. Il est apparu de plus en plus nettement que les pays occidentaux dirigeaient
souvent le « jeu » et en modifiaient les règles en fonction de leurs besoins et de leurs intérêts.
S’il en est ainsi, c’est notamment parce que les pays riches peuvent placer au siège principal de
Genève des délégations plus importantes et plus qualifiées que les pays pauvres (cf. Gerster, 2005).
Le droit à l’alimentation – un droit humain universel
Le droit à l’alimentation fait partie de la Déclaration universelle des droits de l’homme entrée en
vigueur en 1948. Il est noté à l’article 25 que « toute personne a droit à un niveau de vie suffisant
pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l’alimentation,
l’habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les service sociaux nécessaires »
(Déclaration universelle des droits de l’homme, art. 25).
En vertu de la Déclaration universelle des droits de l’homme, chaque Etat devrait avoir pour but
de permettre à chaque personne vivant sur son territoire d’avoir un niveau de vie convenable ; en
d’autres termes, chaque personne devrait bénéficier d’un minimum qui lui assure son existence
dans la société. En font partie notamment un logement décent, un habillement et une nourriture
suffisants ainsi que des soins médicaux. La Déclaration réclame par ailleurs le droit à certaines
Commerce mondial
Du poulet au curry pour le marché mondial
5
sécurités en cas de chômage, de maladie, d’invalidité, de veuvage, de vieillesse ou de pauvreté.
Dans les pays industrialisés, ces besoins sont généralement satisfaits par des assurances sociales
et des caisses maladie. En ce qui concerne la situation des gens dans les pays en développement,
tous les Etats sont invités à leur permettre à eux aussi un niveau de vie approprié sur la voie de
la justice sociale et du développement (cf. www.humanrights.ch).
Le droit à l’alimentation est en relation avec un accord important de l’OMC : l’accord sur l’agriculture. De la part des milieux favorables à la libéralisation, on part du principe que l’ouverture des
marchés est nécessaire au développement d’un pays. Le responsable de l’association des
consommateurs et des consommatrices ACDIC au Cameroun, Bernard Njonga, met cela en doute.
Dans son interview, il défend clairement la position selon laquelle un pays devrait pouvoir assurer
lui-même son alimentation pour pouvoir se développer de manière appropriée. L’évolution qui se
produit sur le marché de la volaille met en évidence un autre dilemme : l’OMC soutient les subventions à l’exportation dans les pays industrialisés, ce qui stimule la production et abaisse les
prix sur le marché mondial. Les paysans, respectivement les éleveurs de volaille dans les pays du
Sud, ne peuvent plus rester compétitifs. On connaît des exemples similaires aux Etats-Unis avec
le coton ou dans l’UE avec le sucre et en Suisse avec le lait en poudre. L’économie du libre-marché
comporte en outre le risque de dépendance de la part des pays en développement face aux
importa-tions alimentaires des pays industrialisés ; ceci peut anéantir entièrement les marchés
locaux, si bien que les bases de subsistance de la population dans les pays de l’hémisphère sud
sont menacées et que le droit à l’alimentation ne peut plus être respecté.
Développement durable, commerce équitable et production bio
L’économie de marché et la concurrence au niveau mondial sont aujourd’hui presque indissociables de notre monde. Et il est certain qu’elles n’ont pas des effets uniquement négatifs sur la vie
de l’ensemble de la population. Mais l’économie mondiale devient problématique dès le moment
où elle ne respecte pas les critères du développement durable.
Le développement durable a pour but de parvenir à un monde équilibré sous l’angle des questions
écologiques, sociales et économiques. De manière générale, « les besoins de la génération
actuelle devraient pouvoir être satisfaits sans entraver les possibilités des générations futures de
répondre à leurs propres besoins » (Brundtland, 1992). Le développement durable doit être compris comme un principe de société qui se fonde sur les valeurs défendues par l’Agenda 21 (Conférence de l’ONU à Rio, 1992) et reconnues à l’échelon international.
Différentes organisations se mobilisent dans le monde pour un système de commerce agricole
équitable fondé sur la justice sociale et la gestion durable de l’environnement. De manière
générale, les objectifs visés sont les suivants : 1. Les producteurs et les employés sont rémunérés
de manière équitable. 2. L’agriculture, les transports et le commerce protègent l’environnement.
3. Tous les habitantes et les habitants ont une nourriture suffisante, de bonne qualité et adaptée
à leur contexte culturel. 4. A l’aide de lois internationales et nationales, les politiciens et les
politiciennes définissent le cadre d’un système de commerce agricole caractérisé par des prix
équitables, une gestion durable de l’environnement et la sécurité alimentaire pour tous.
Les organisations qui se mobilisent en faveur du commerce équitable partent du principe que le
commerce mondial ne peut être équitable que si a) les pays en développement peuvent décider
eux-mêmes de leur politique commerciale et de leur politique agricole en fonction de leurs
besoins de développement (par ex. les dispositions concernant les douanes, les quotas, les
subventions, etc.) ; b) les pays en développement peuvent mettre en place leur propre industrie
alimentaire (c’est-à-dire que la création de richesse doit pouvoir rester dans le pays) ; c) les
paysans/paysannes obtiennent pour leurs produits des prix qui sont en adéquation avec le coût ;
Commerce mondial
Du poulet au curry pour le marché mondial
6
d) il n’y a pas de dumping de la part des pays industrialisés (des subventions insensées, etc.) ;
et si e) l’accès aux marchés des pays industrialisés est amélioré. Ce n’est qu’à ces conditions que
le commerce mondial pourra assurer les bases de subsistance de la population des régions
rurales, en particulier dans les pays en développement.
En Suisse, les consommateurs et les consommatrices sont relativement sensibles à la question
du commerce équitable. Les produits issus du commerce équitable sont assez appréciés et trouvent largement preneur. Qu’il s’agisse des bananes ou du café, des t-shirts, des roses ou de la
viande – les biens de consommation les plus divers sont dotés de labels comme Max Havelaar,
bio Suisse, Naturaplan, Claro ou Kagfreiland. Les consommatrices et les consommateurs souhaitent de plus en plus souvent savoir d’où provient l’article qu’ils achètent, dans quelles conditions
il a été produit et s’il satisfait à certains critères de qualité. Les labels cités se portent garants de
telles exigences. Il est réjouissant de constater qu’une grande partie de la population est prête –
et a les moyens – de payer un prix plus élevé pour de la marchandise biologique et fairtrade.
Dans le segment du marché des produits alimentaires bio, les œufs sont la marchandise la plus
vendue. On vend des œufs issus d’élevage en liberté, d’élevage au sol et d’élevage biologique.
Les raisons qui expliquent la préférence marquée pour les œufs certifiés ainsi que l’attitude critique à l’endroit de la qualité et des conditions de production se situent toutefois selon toute
vraisemblance surtout dans la peur des salmonelles ou d’autres maladies et épidémies comme
par exemple la grippe aviaire. Le bien-être personnel semble être la raison la plus évidente.
Cependant, la personne qui est attentive à acheter des produits bio et fairtrade – ainsi que des
légumes de saison – peut sans nul doute dormir avec une meilleure conscience – et l’estomac
plus léger – que son voisin. Concernant la viande, restreindre sa consommation personnelle serait
encore préférable à l’option du commerce équitable. Car la production de viande gaspille les ressources et il faut quatre kilos de céréales pour produire un kilo de viande de volaille ; pour produire un kilo de viande de bœuf, il faut douze tonnes d’eau. Selon une étude du WWF ce serait
un grand bénéfice pour l’environnement si les engrais étaient réduits à l’extrême, si notre production agricole était au moins pour la moitié biologique ou intégrée, si tous les animaux de rente
étaient détenus conformément à l’espèce, que l’on ne produisait plus d’excédents pour l’exportation et que l’on importait uniquement en Suisse les produits qui ne peuvent pas être cultivés
sous nos latitudes pour des raisons climatiques. Cela signifie concrètement que nous ne devrions
manger en moyenne que deux saucisses ou deux tranches de bœuf ou deux tranches de porc par
semaine ; toutes les trois semaines, nous pourrions nous offrir une escalope de veau et tous les
deux mois du poisson ou de la volaille.
Objectifs d’apprentissage • Les élèves s’intéressent à la production de volaille en Suisse, au Cameroun et en Thaïlande.
• Ils analysent les interactions au niveau mondial à partir de l’exemple de la production de poulets
et s’informent sur les mécanismes du commerce mondial.
• Ils abordent le « droit à l’alimentation » en tant que droit humain fondamental.
• Ils acquièrent des connaissances concernant le commerce équitable et un certain nombre de
labels.
• Ils réfléchissent à leurs habitudes en matière d’alimentation et de consommation.
Commerce mondial
Du poulet au curry pour le marché mondial
7
Suggestions didactiques
Suggestion 1
La mondialisation et le poulet (1.5 leçons ; avec complément : 2 – 3 leçons)
Avant de voir le film (10 minutes)
1. Mind map : concevoir individuellement un mind map sur le thème du « poulet ».
Questions en guise d’impulsion : qu’est-ce qui me vient à l’esprit quand je pense au mot « poulet » ?
Où/comment vit le poulet ? A quoi sert-il ? Qui élève des poules ? Que fait la poule ? Qu’est-ce
qui est bon/mauvais dans le poulet ? Qui aime le poulet ? Quels sont les dangers liés à la poule ?
Quels sont les problèmes rencontrés par la poule ? Etc.
Regarder le film (52 minutes)
Après avoir vu le film (20 minutes ; avec complément : 1 – 2 leçons)
1. Mind map en groupe : en utilisant les nouvelles connaissances apportées par le film, concevoir
un mind map collectif sur une grande affiche ou au tableau noir. Une personne note le mot « poulet »,
une autre la relaie jusqu’à ce que toutes aient inscrit ce qui leur vient à l’esprit sur le sujet.
2. Analyse : comparer le mind map collectif et le mind map personnel. Quels sont les nouveaux
aspects ? Quels aspects apparaissaient déjà clairement avant le film ? Quels sont les aspects qui
ont disparu/n’étaient plus considérés comme importants ou apparaissaient même comme faux ?
3. Approfondissement (Complément : 1 – 2 leçons : Former des petits groupes. Chaque petit groupe
choisit l’un des domaines thématiques du mind map qu’il souhaite creuser. Effectuer des recherches sur le sujet (Internet & ouvrages spécialisés). Présenter ensuite oralement les résultats.
Suggestion 2
Le commerce mondial et le poulet (3 leçons)
Avant de voir le film (15 minutes)
1. Fournir des explications succinctes concernant l’OMC ou demander aux élèves de se renseigner
sur Internet.
2. Former des petits groupes. Chaque petit groupe a un rôle précis : petit paysan/petite paysanne
en Thaïlande, petit paysan/petite paysanne au Cameroun, petit paysan/petite paysanne en
Suisse, militant au Cameroun, militante en Thaïlande, collaborateur/collaboratrice d’une organisation du commerce équitable en Suisse, directeur d’une multinationale en Thaïlande, responsable d’un grand distributeur en Suisse, employé-e en Suisse, employé-e dans une multinationale
en Thaïlande, client-e au marché au Cameroun. président-e de l’OMC. Pour compléter de manière
humoristique éventuellement une poule élevée en liberté en Suisse, une poule élevée en batterie
en Thaïlande, une poule élevée en liberté au Cameroun.
Regarder le film (52 minutes)
Durant le film, chacun-e se concentre avant tout sur le rôle qui lui a été attribué. Que disent les
différents acteurs ? Attention : il y a aussi des rôles qui n’apparaissent pas dans le film ; ces personnes doivent alors trouver elles-mêmes leurs arguments et définir leur position sur le sujet.
Après avoir vu le film (60 minutes)
1. Table ronde : les groupes sont invités (par l’animateur du jeu) à participer à une table ronde à la
télévision sur le sujet « Où va nous conduire la consommation de viande de volaille ? »
Commerce mondial
Du poulet au curry pour le marché mondial
8
2. Les groupes préparent leurs arguments. Chaque groupe choisit un-e représentant-e qui participera à la table ronde.
3. Déroulement de la table ronde (l’animateur du jeu en assure la modération). A la fin, faire voter :
« Viande de volaille, oui ou non ? »
4. Evaluation : Qui est satisfait du résultat ? Pourquoi (pourquoi pas) ? Comment a-t-on procédé ? A
quel point les arguments et les propositions étaient-ils réalistes ?
5. Autres biens de consommation : se renseigner auprès de spécialistes, d’organisations ou sur
Internet de la situation concernant d’autres biens de consommation (par ex. le sucre, le maïs, le
coton, les bananes, le pain, etc.).
Suggestion 3
Viande ou régime végétarien ? (3 leçons)
Avant de voir le film (45 minutes)
1. Remplir individuellement la fiche pratique 1a (« Ma consommation de viande »).
2. Réaliser une interview concernant la consommation de viande. Réaliser par petits groupes avec
deux femmes et deux hommes une interview à propos de leur consommation de viande (utiliser
à cet effet la fiche pratique 1b « Leur consommation de viande »).
3. Comparer et analyser les résultats en plénière. Qu’est-ce qui est surprenant (n’est pas surprenant) ? Y a-t-il des différences/des points communs concernant le sexe, l’âge, l’origine, etc. ?
4. Comparer les résultats de cette mini-étude avec les données personnelles.
Regarder le film (52 minutes)
Après avoir vu le film (45 minutes)
1. Observer en détail la fiche pratique 2 (détention des poules). En quoi les deux types de détention
des poules se différencient-ils ? Relever les avantages et les inconvénients des deux types de
détention des poules et en discuter en plénière.
Remarque : le régime végétarien représente une alternative à la consommation de viande. Mais
le régime végétarien n’a de sens que si l’on est attentif à acheter des produits de saison. Qui sait
à quel moment tel ou tel légume, tel ou tel fruit sont de saison ?
2. Remplir la fiche pratique 3 « Test végétarien ») (individuellement ou par petits groupes).
3. Comparer ses résultats personnels aux indications fournies par un livre de cuisine (par ex.
Croqu’menus, www.schulverlag.ch)
4. Exercice complémentaire : chacun-e cherche à domicile une recette de repas de midi adaptée à la
saison. Si l’infrastructure de l’établissement scolaire le permet, ces recettes peuvent être testées ;
sinon, chacun-e apporte un plat préparé à la maison et on prépare ainsi un buffet de saison.
Suggestion pour
approfondir le sujet
• Le poulet sous toutes ses formes : Regarder la photo no 5 (buffet, galerie photos dans la partie
vidéo du DVD). Répertorier tous les plats qui viennent à l’esprit dans lesquels il y a du poulet.
Lesquels apprécie-t-on ? Lesquels n’aime-t-on pas ? Discussion : quels sont les avantages et les
inconvénients d’une offre variée de produits tout prêts, selon la tendance en cours en Thaïlande ?
• Recherche dans les magasins : Etablir une liste dans laquelle figurent un certain nombre de produits
(fraises, œufs, poulet, crevettes, tomates, ail, pain, bananes, asperges, etc.). Chercher dans deux
types de magasins différents (magasin bio et grand distributeur) la provenance de ces produits.
Commerce mondial
Du poulet au curry pour le marché mondial
9
• Les interactions mondiales Suisse-Thaiïande-Cameroun : Discussion: qu’apprend-on dans le film
sur les relations entre ces trois pays ? Par petits groupes : choisir des séquences du film dans
lesquelles les interactions au niveau mondial apparaissent. Chaque petit groupe compose une
illustration (dessin ou collage) en rapport avec la séquence.
• Economie mondiale : Regarder la photo no 4 (bateau, cf. galerie de photos). Quel est le rapport
entre cette image et le sujet du poulet ? Quel pourrait être le contenu de ces conteneurs et quel
est son rapport avec le poulet, respectivement la production de poulet ? (Par ex. des produits surgelés, des produits tout prêts, du fourrage pour les poulets, etc.).
• Commerce mondial : quels sont les facteurs qui ont pour effet que la viande de poulet importée
en provenance d’Europe est moins chère au Cameroun que la volaille produite sur place ?
(douanes, subventions, frais de transport)
• Commerce équitable : Qu’entend-on par « commerce équitable » ? Quelles sont les conditions qui
doivent être satisfaites ? Que garantit le label Max Havelaar (www.maxhavelaar.ch) ? Quels sont
les autres labels du commerce équitable ?
• Justice sociale : Regarder le dessin (document à photocopier). Où est « l’humour » respectivement
l’injustice ? Quels rapports peut-on établir avec l’économie mondiale et le film ? Alternative au
dessin : définir à l’extérieur ou dans un grand local un parcours destiné à une course de vitesse.
Former 4 groupes. Chaque groupe a son propre parcours. Dans chaque parcours, il y a un certain
nombre d’obstacles à surmonter. Mais chaque groupe a d’autres consi-gnes à respecter concernant le mode de déplacement à adopter pour parcourir la distance (au pas de course, en sautant
sur un pied, à quatre pattes, en rampant, etc.). Evaluation : qui a gagné et pourquoi ? En quoi
consistait l’injustice ? Quels rapports peut-on établir avec l’économie mondiale et le film ?
• L’alimentation et ses conséquences : travailler en petits groupes (après avoir vu le film) : dans
quelle mesure notre demande de viande de volaille a-t-elle des effets sur la société, l’économie
et l’environnement ? Choisir un domaine par groupe. Mettre en commun les résultats et en discuter en plénière.
• Mon produit préféré : Tous apportent leur produit préféré dans son emballage d’origine. Chacun-e
cherche sur l’emballage des informations qui fournissent des indices sur les répercussions au
niveau social, écologique et économique.
• Buffet du monde : organiser un buffet (petit-déjeuner) avec et sans produits du commerce équitable. On doit voir clairement quels sont les produits fairtrade, quels sont les produits bon marché,
etc. (joindre l’emballage au produit). L’animateur du jeu distribue aux petits groupes une carte
décrivant son rôle (fiche pratique 4) et un certain nombre de cure-dents (argent). Tous les groupes
se servent conformément à leur rôle. Pour chaque article, ils doivent remettre un ou deux curedents (c’est l’animateur du jeu qui décide). Au bout d’un moment, l’animateur du jeu interrompt
le jeu. Evaluation : partie 1 : Analyse des émotions personnelles, établir les relations avec le
commerce mondial. Partie 2 : examen des produits, labels, présentation etc.(cf. pouvoir, commerce, faim)
• Dégustation : regarder la photo no 5. Organiser une dégustation comme celle que l’on voit dans
le film. Préparer différents plats allant du fast-food à la viande bio (éventuellement en faire apporter par les participant-e-s). Chaque plat est testé et évalué en fonction d’un système de points
et de différentes catégories telles que par ex. goût subjectif, origine, composition, production bio,
fairtrade, prix, etc.. Résultat final : quel est le produit qui obtient le plus de points ? Pourquoi ?
Quels sont les aspects importants, sous l’angle personnel, lorsqu’on consomme de la viande ? De
quels aspects faudrait-il tenir compte pour soutenir une production juste socialement et respectueuse de l’environnement ?
Commerce mondial
Du poulet au curry pour le marché mondial
10
• Points communs & particularités : jeu en cercle pour introduire une discussion sur les manipulations génétiques : le groupe est assis en cercle. L’animateur/animatrice du jeu nomme des savoirfaire, des qualités, des signes extérieurs, des hobbies, etc. en les accompagnant de l’affirmation
« Je sais bien… », « Je suis … », « J’aime … ». Ceux qui estiment que l’affirmation s’applique à eux
se lèvent et regardent qui partage cette qualité/propriété avec eux et se rassoient. Ceux qui
estiment que l’affirmation ne s’applique pas à eux ou ne souhaitent pas le faire savoir restent
as-sis. Point important : ne faire aucun commentaire sur les différentes positions. Ensuite, tous
les participant-e-s se regardent. Chaque personne cherche quelque chose qui la rend unique en
son genre et la distingue des autres. Chaque fois qu’un participant a trouvé quelque chose, il se
place au milieu du cercle et énonce cette qualité qui lui est propre. Ensuite, discussion sur l’importance des points communs, des différences et des singularités. Qu’est-ce qui fait de moi la
personne que je suis ? A quel moment est-ce que je souhaite être comme les autres, à quel moment est-ce que je souhaite être différent-e des autres ? Pourquoi ? En quoi est-il important que
nous nous distinguions les uns des autres en tant qu’êtres humains ?
• Tous identiques : Discussion : comment serait le monde si tous les gens étaient identiques, mangeaient la même chose, faisaient la même chose, etc. ? Le monde pourrait-il continuer d’exister ?
• Manipulation génétique : regarder la photo no 2 (tapis roulant). Ce film attire l’attention sur les
effets de la demande mondiale de poulet. Qu’est-il dit à ce propos ? Quels en sont les effets sur
la viande de volaille ? En quoi consistent les dangers ? Quel rapport y a-t-il entre la manipulation
génétique et ce sujet ? Se procurer des informations supplémentaires et effectuer des recherches
concernant la manipulation génétique (Internet & ouvrages spécialisés).
• Diversité des espèces : se renseigner auprès de l’association des éleveurs de volaille ou à d’autres
adresses sur l’importance de la diversité des espèces. Combien d’espèces de poules y a-t-il (encore) aujourd’hui ? Quelles sont les poules utilisées pour l’élevage ? Quels sont les avanta-ges et
les inconvénients d’un élevage de poulets de même espèce ou d’espèces différentes ? Où se situe
la problématique en général concernant la diversité des espèces, plus particulièrement la menace
qui pèse sur la diversité des espèces (plus spécifiquement dans le cas du poulet) ?
• Poule et humain : regarder la photo no 1 (poules en batterie) et la photo no 3 (fabrique). Quelles sont
vos pensées en regardant ces photos ? Quelles relations peut-on établir ? Qui aurait envie de travailler dans une telle fabrique ? Pourquoi (pourquoi pas) ? Quelles sont les conditions de vie des gens ?
Quelles sont les conditions de vie des poules ? Que disent les employés de la Charoen Pokphand
Food dans le film concernant leurs conditions de travail et la fonction d’un syndicat ?
• Droits humains : faire des recherches sur Internet (par ex. www.humanrights.ch) concernant les
droits humains. Tous étudient l’article 25. Discussion : dans quelle mesure ce droit est-il respecté
en Suisse ? Chacun-e choisit un droit auquel il/elle ne pourrait pas renoncer. Présentation mutuelle et justification.
• Acteurs : établir pour chaque pays la liste des acteurs qui prennent la parole dans le film. Rassembler les déclarations de ces acteurs et les transcrire (fiche pratique 5a). Réunir toutes les
affirmations, les comparer et en discuter (fiche pratique 5b).
• Conditions d’emploi : qu’est-il dit dans le film à propos des conditions d’emploi ? (En Suisse :
éleveurs, directeur de Bell-SA ; en Thaïlande : employés de la Charoen Pokphand Food ; au Cameroun : Bernard Njonga, les paysans) Reporter dans un tableau les indications et les diverses
in-formations et comparer.
• Le succès d’un militant : Prendre note de l’histoire de Bernard Njonga. Que savons-nous de sa
personne, de sa profession et de son engagement militant ? Quelles sont ses intentions ? Qu’a-t-il
obtenu ? Quels sont les buts qu’il aimerait encore atteindre ? Dans quelle mesure son travail
est-il réaliste ?
Commerce mondial
Du poulet au curry pour le marché mondial
11
• Bernard Njonga : regarder la photo no 6 (Bernard Njonga). Tracer les contours d’une bulle et y
placer ses arguments et l’essentiel de ses affirmations. Chacun-e fait son autoportrait (en dessinant ou en photographiant au moyen d’un appareil photo numérique), colle une bulle dans laquelle il/elle note une affirmation qui lui paraît importante concernant le développement durable
et l’alimentation.
• Engagement : comment Bernard Njonga procède-t-il pour atteindre son but ? Quelles sont nos
possibilités si nous souhaitons changer quelque chose (par ex. rédiger une lettre pour le courrier
des lecteurs, s’engager politiquement, faire du lobbying, action derrière un stand, etc.)
• Question critique : dans le film Bernard Njonga dit « Avez-vous déjà rencontré un jour un homme
d’affaire ayant du cœur ? » Que veut-il dire en posant cette question ? Sur quoi porte sa critique ?
Formuler un jugement critique sur le sujet, le transcrire sur une affiche et l’accrocher dans la salle.
• L’idée que je défends : créer une affiche qui renseigne sur une idée personnelle que l’on défend.
Cette idée ne devrait pas être de caractère privé mais se situer dans le contexte d’un environnement durable, juste socialement et acceptable écologiquement. Accrocher les affiches à un endroit bien en vue (par ex. dans l’aula de l’école, dans la salle communale, etc.). Chacun-e réfléchit
à trois choses qu’il peut faire pour contribuer à réaliser l’idée qu’il défend.
Médias permettant de
poursuivre le travail
• Alimenterre – 2. Contre la faim relevons le défi. Document pédagogique, CFSI, 2004. Dès 14 ans
• A table! Un dossier pédagogique sur le thème de l'alimentation Document pédagogique, Photos,
DP. Christine Imhof, AllianceSud, 2007. 11-13 ans
• La sécurité alimentaire. Fiche pédagogique, Orcades, 1999-00, dès 11 ans
• L’insécurité alimentaire. Fiche pédagogique, Orcades, 1999-00, dès 11 ans
• Jeu de la pêche. Jeu de rôle sur la gestion des ressources naturelles. Bernard Perrin, Hervé Gigaroff, Lisa Thomas, et al., Réseau Education au Développement, 2007 dès 11 ans
• Des bulles dans le commerce. 5 histoires sur le commerce équitable. BD. Gilles Calza, François
Maret, Christophe Vadon, Valérie Bouloudani GRAD, 2004
• Les pieds dans le plat. La face cachée de notre alimentation. Livre. Karine Sabatier-Maccagno, Loïc
Hamon, Elka, 2007, 8 – 14 ans
• Jeu du commerce mondial. Jeu, de simulation. Orcades, 1980, dès 14 ans
Sites Internet
www.bafu.admin.ch/artenvielfalt/index.html?lang=fr
Office fédéral de l’environnement, Suisse, biodiversité
www.pronatura.ch Association suisse pour la protection de la nature, Suisse
www.humanrights.ch Plate-forme d’information consacrée aux droits de l’homme, Suisse
www.labelinfo.ch
Service d’information concernant les labels écologiques et so-ciaux (en allemand uniquement)
www.seco.admin.ch Secrétariat d’Etat à l’économie SECO, Suisse
www.wto.org/indexfr.htm Organisation mondiale du commerce OMC
Adresses/Commandes
Service « Films pour un seul monde », Monbijoustrasse 31, CP 6074, 3001 Berne
Tél. 031 398 20 88, Fax 031 398 20 87, www.filmeeinewelt.ch, [email protected]
Fondation Education et Développement, Avenue de Cour 1, 1007 Lausanne
Tél. 021 612 00 81, Fax 021 612 00 82, www.globaleducation.ch, [email protected]
Commerce mondial
Du poulet au curry pour le marché mondial
Fiche pratique 1a
Ma consommation de viande
Quelle est ta consommation de viande personnelle? Réponds seul-e à ces questions.
Données personnelles :
âge & nationalité
Combien de fois par semaine est-ce que je
mange de la viande ?
Combien de grammes de vian-de est-ce que
je consomme par repas ?
Quelle est ma viande préférée ?
n poulet
n porc
n veau
n bœuf
n autre : _____________________________________________
Quels sont les morceaux de viande que je
préfère (par ex. blanc, filet, cuisse, abats, etc.) ?
Y a-t-il des types de viande que je ne mange pas ?
Pourquoi ?
A quoi suis-je attentif/attentive quand j’achète
de la viande ?
Quelle est la viande que j’achète le plus souvent ?
n offre en promotion
n viande suisse
n viande bio
n peu importe
n autre: _____________________________________________
Je ne mange pas de viande parce que :
Commerce mondial
Du poulet au curry pour le marché mondial
Fiche pratique 1b
Leur consommation de viande
1. Interviewe deux femmes et deux hommes d’âge différent concernant leur consommation de viande.
2. Compare les résultats entre eux. Quel constat fais-tu ?
3. Compare les résultats aux données qui te concernent.
Données personnel-les :
âge & nationalité
Femme 1
Femme 2
Homme 1
Homme 2
n
n
n
n
n
poulet
porc
veau
bœuf
autre :
n
n
n
n
n
poulet
porc
veau
bœuf
autre :
n
n
n
n
n
poulet
porc
veau
bœuf
autre :
n
n
n
n
n
poulet
porc
veau
bœuf
autre :
n
n
n
n
n
offre en promotion
viande suisse
viande bio
peu importe
autre :
n
n
n
n
n
offre en promotion
viande suisse
viande bio
peu importe
autre :
n
n
n
n
n
offre en promotion
viande suisse
viande bio
peu importe
autre :
n
n
n
n
n
offre en promotion
viande suisse
viande bio
peu importe
autre :
Combien de fois mangez-vous
de la viande par semaine ?
Combien de grammes de viande
consommez-vous par repas ?
Quelle viande préférez-vous ?
Quels sont les mor-ceaux
que vous préfé-rez (par ex.
blanc, filet, cuisse, abats,
etc.) ?
Y a-t-il des morceaux de
viande que vous ne mangez
pas ? Pourquoi ?
A quoi veillez-vous quand
vous achetez de la viande ?
A quoi veillez-vous quand
vous achetez de la viande ?
Si vous ne mangez pas de
viande, veuillez expliquer
pourquoi.
Commerce mondial
Du poulet au curry pour le marché mondial
Détention des poules
Note les avantages et les inconvénients qui peuvent résulter de ces trois types de détention des poules.
Avantages :
Inconvénients :
Avantages :
Inconvénients :
Avantages :
Inconvénients :
Fiche pratique 2
Commerce mondial
Du poulet au curry pour le marché mondial
Fiche pratique 3
Test végétarien
1. Marque au moyen d’une couleur quels fruits ou légumes sont de saison chez nous à tel ou tel moment.
2. Tous les fruits/légumes poussent-ils en Suisse ? Pour lesquels n’est-ce pas le cas ?
Janv.
Fév.
Mars
Avril
Mai
Juin
Juil.
Août
Sept.
Oct.
Nov.
Pommes
Abricots
Bananes
Basilic
Poires
Chou-fleur
Mûres
Chou chinois
Dattes
Fraises
Fenouil
Concombres
Myrtilles
Cerises
Salade pommée
Poireau
Mandarines
Oranges
Poivrons
Pêche
Carottes
Asperges
Raisin
Pruneaux
Oignons
3. Compare ton tableau aux indications d’un livre de cuisine ou d’un tableau sur Internet.
4. Marque à l’aide de deux autres couleurs les mois pour lesquels tu n’as rien indiqué/tu as indiqué trop de produits.
Déc.
Commerce mondial
Du poulet au curry pour le marché mondial
Fiche pratique 4
Buffet mondial
La personne vorace
Tu pèses 130 kg. Tu as toujours le
sentiment d’avoir faim et de n’être
jamais rassasié-e. Tu dois impérativement beaucoup manger.
Mange autant que tu peux.
Ta devise : trop ne suffit pas !
La personne pauvre
Tu es pauvre et tu n’as rien mangé
depuis longtemps. Tu te trouves devant
le buffet et tu sais que tu n’as presque
pas d’argent pour t’acheter quelque
chose. Choisis quelque chose que tu
peux te payer:
1 tranche de pain blanc et une tasse
de thé ou 1 tranche de pain aux graines
et un verre d’eau.
Ta devise : ne pas m’endetter !
L’homme d’affaires/
la femme d’affaires
Tu es connu-e pour être un homme/
une femme d’affaires capable.
Prends en stock le plus de produits
possible puis essaie de les vendre.
Ta devise : seul un bénéfice maximum
est synonyme de réussite !
La personne avertie
Tu es attentif/attentive à ta
consommation. Ta santé et
l’environnement comptent pour toi.
Tu achètes surtout des produits
biologiques et issus du commerce
équitable. Tu choisis en plus des
produits de saison régionaux.
Ta devise : changer le monde
grâce à la justice sociale !
Le coopérant/la coopérante
Tu travailles dans une organisation de
développement. Une juste répartition
des aliments est importante à tes yeux.
Tu es payé-e pour que tous puissent
manger en quantités égales. Alors, fais
ton travail !
Ta devise : être heureux !
Exemple de liste d’achats pour
un petit-déjeuner
Ballons de pain blanc, pain aux graines
acheté dans une boulangerie, thé, café,
jus d’orange, jus de fruits de la région,
sucre complet, lait, beurre, fromage,
saucisse, chocolat, bananes, fruits
régionaux, confiture, miel, eau. Il convient
de prévoir des produits du commerce
équitable ainsi que des produits « normaux », voire des produits à bas prix.
(cf. Grundig-Rexberg, 2007)
Commerce mondial
Du poulet au curry pour le marché mondial
Fiche pratique 5a
Les acteurs du marché mondial du poulet (par pays)
Pays :
Acteurs
Les affirmations
Les actes
Acteurs
Les affirmations
Les affirmations
Les actes
Thaïlande
Suisse
Les acteurs du marché mondial du poulet (vue d’ensemble)
Les actes
Les affirmations
Cameroun
Les actes
Commerce mondial
Du poulet au curry pour le marché mondial
Fiche pratique 5b
Commerce mondial
Du poulet au curry pour le marché mondial
Mêmes conditions pour tous
« En vur d'une sélection équitable, l'exercise est le même pour tous : grimpez sur l'arbre ! »
Document à photocopier