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Dossier réalisé par :
Morgane LAMP 1ère ES 2
Chloé WAGNER 1ère ES 2
TRAVAUX
PERSONNELS
ENCADRES
Lycée Marcel Rudloff
Années scolaire 2011/2012
1/44
Thème :
Pouvoir et société :
La famille
Sujet : La
répartition des
tâches culinaires au
sein des couples
alsaciens
TPE encadré par Mme LALEVEE (lettres) &
M. CANAS (Sciences économiques et sociales)
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SOMMAIRE
INTRODUCTION (p.4)
I. Présentation du sujet (p.6)
1.1 Les contours de l’enquête (p.6)
1.2 Définition des termes (p.8)
1.3 Des différences interculturelles entre les pays (p.8)
1.4 Nos hypothèses (p.9)
II. La représentation traditionnelle de la répartition des tâches culinaires
au sein d’un couple n’a pas évolué : les changements restent minimes (p.10)
2.1 Une différence entre hommes et femmes (p.10)
2.2 L’âge, un facteur de différenciation (p.20)
2.3 Professions et catégories sociaux professionnelles (PCS), une variable de
différenciation pertinente (p.24)
2.4 La durée du couple ainsi que la parentalité jouent un rôle majeur dans la répartition
des tâches culinaires (p.26)
III. Des changements graduels au cours du temps (p.29)
3.1 Une socialisation moins différentielle dès la naissance (p.29)
3.2 Les hommes s’y mettent aussi (p.31)
3.3 Les femmes se consacrent de plus en plus aux activités dites masculines (p.33)
CONCLUSION (p.35)
ANNEXES (p.36)
SOURCES (p.44)
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INTRODUCTION
Mathilde, 28 ans est commerciale pour une agence de voyage allemande. Elle vit avec Victor,
30 ans, carreleur de métier. Ils se sont rencontrés dans une boîte de nuit il y a 10 ans. A cette
époque, Mathilde était étudiante en commerce internationale à la Faculté et enchainait les
petits jobs rémunérés. Victor quant à lui, travaillait déjà et percevait un salaire mensuel. Au
bout de trois ans de relation, ils décident de s’installer dans un appartement au centre ville. Ils
quittent le logement familial et s’émancipent. Mais cela s’avère bien plus difficile qu’ils ne le
pensaient. Entre les courses, le ménage, la préparation des repas ; ils n’ont presque plus de
temps libre et des tensions apparaissent alors entres eux. En effet, après une journée bien
remplie, Camille rentre à l’appartement épuisée. Elle révise environ 2 heures par soirée pour
ses prochains examens. Lorsque son copain rentre, elle n’a plus envie de cuisiner. Ils ouvrent
alors le réfrigérateur pour choisir un plat précuit, une pizza, des produits surgelés achetés la
veille au supermarché. Aucun des deux ne sait cuisiner de plats élaborés et par manque de
temps réchauffent des plats déjà préparés.
Aujourd’hui, leur vie a évolué. Ils ont eu deux enfants : Loïc, 5 ans et Camille 2 ans. Dès sa
première grossesse, Mathilde a prit conscience que son alimentation malsaine pourrait avoir
des influences négatives sur la croissance de ses enfants. Elle a alors décidé de manger de la
nourriture saine et équilibrée. Elle a donc apprit à cuisiner et prend désormais du plaisir à
préparer des plats pour sa famille. D’ailleurs, elle regrette d’avoir mangé des plats surgelés,
précuits durant toute sa jeunesse. […] Ils envisagent encore d’agrandir la famille. Quant à
Mathilde, elle compte bien évoluer dans le domaine culinaire en cuisinant des plats encore
plus sophistiqués.
Cette histoire a été tiré du magasine « vie de famille » paru en janvier dernier. Elle a attiré
toute notre attention quand à la répartition des tâches culinaires au sein d’un couple. Nous
avons immédiatement remarqué que cette famille ne fonctionne pas de la même façon que les
nôtres. Nous en avons donc déduit que dans chaque couple/famille, la répartition des tâches
culinaires diffère selon l’éducation, l’incorporation et l’imprégnation faite au cours du
processus de la socialisation. Chaque personnes prend des habitus qui lui sont propres et agit
de manières différentes suivant la situation.
Nous, élèves de première économiques et sociales (Morgane Lamp et Chloé Wagner) sommes
posées des questions et voulons en savoir davantage à se sujet : la division sexuelle des tâches
culinaires au sein des couples est-elle répartie de manière égale ?
Le sociologue Emile Durkheim (1858-1917) s’est penché sur le sujet bien avant nous en
écrivant : « De la division du travail sociale ». Durkheim y parle notamment des sociétés
modernes, où il explique comment le travail est divisé. Il prend en compte les nouveaux
phénomènes d’industrialisation et d’urbanisation. Il parle également des sociétés
traditionnelles dans lesquelles il y a une certaine solidarité qui s’opère entre les individus d’un
même groupe. Son travail sur la division sociale du travail amène à la division sexuelle du
travail, et par conséquent la façon dont sont réparties les tâches entre hommes et femmes.
Jean-Claude Kaufmann (sociologue français né en 1948) se penche également sur le sujet
avec son livre « La trame conjugale » qui parait en 1992. Dans ce dernier, il analyse plusieurs
couples à travers leur linge. D’après l’auteur, cette tache ménagère quotidienne permet
d’étudier la vie d’un couple et son évolution historique. Il veut montrer que les mœurs ont
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changé. Autrefois, les tâches ménagères étaient réservées aux femmes, mais où en sommesnous aujourd’hui ? Dans son livre, il explique que ce n’est pas un hasard si le repassage, le
linge est actuellement un enjeu conjugal. De même, le port du jeans ou l’achat d’un lave-linge
constituent des indicateurs de conjugalité. La piste du linge, permet d’après ce sociologue de
comprendre pourquoi l’idée de partage des tâches domestiques entre les hommes et les
femmes ne parvient à s’appliquer que de façon limitée. Il essayera de comprendre pourquoi
les deux conjoints recomposent l’inégalité même quand ils ne le souhaitent pas. Après avoir
mené une enquête, il a révélé des aspects cachés du fonctionnement social dans un couple que
personne n’avait relevé encore auparavant.
Le milieu culinaire est aussi abordé dans de nombreux films. Par exemple, le « Grand
Restaurant » réalisé par Jacques Bernard où un grand chef de cuisine dirige son propre
restaurant. Il y aura par la suite une série d’évènements tournés au comique par Louis de
Funès, un des acteurs principal. Un film plus récent, « De l’autre coté du lit », ou l’on montre
la place et le rôle d’un homme et d’une femme au sein d’un couple. C’est l’histoire d’Ariane
et d’Hugo qui décident d'échanger leur vie pour échapper à la routine. Après 10 ans de
mariage, ils ont besoin d’un changement. Elle se retrouve du jour au lendemain à la direction
d'une entreprise de location de matériel de chantier. Quant à lui, il s’improvise un métier de
vendeur de bijoux à domicile. Mais la vie est-elle plus belle lorsqu'on la contemple de l'autre
côté du lit ? Après un enchaînement de péripéties, un retour à la vie « normale » est prévu. Là
encore, les situations sont tournées au comique par Sophie Marceau et Dany Boon qui jouent
le couple. « Prends moi ta place et donne moi la tienne » est un « slogan » créé spécialement
pour l’affiche du film.
On constate aussi une inégalité entre hommes et femmes dans de nombreux milieux de la vie
quotidienne.
Nous nous sommes alors demandées comment son réparties les tâches culinaires au sein
des couples alsaciens, la femme est-elle plus présente au fourneau que l’homme ?
Dans une première partie, nous présenterons le sujet ; puis nous montrerons que la
représentation traditionnelle de la répartition des tâches culinaires au sein d’un couple n’a pas
évolué, que les changements restent minimes ; enfin nous nous intéresserons aux changements
graduels qui se produisent au cours du temps. Une partie conclusive clôturera ce dossier.
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I. Présentation du sujet
1.1 Les contours de l’enquête
Dans le cadre de notre TPE, nous avons réalisé une enquête auprès de 60 alsaciens en
couples partageant le même foyer que leur partenaire. Au total, 30 hommes et 30
femmes ont été interrogés sur la répartition des tâches culinaires au sein de leur couple.
Pour une question d’égalité, nous avons choisi de questionner le même nombre
d’alsaciens que d’alsaciennes. Nous avons obtenu des résultats très variés. Voici un
tableau récapitulatif de la sociographie de notre enquête :
Catégorie
Age
-Moins de 25 ans
-Entre 25 et 35ans
-Entre 35 et 50ans
-Entre 50 et 65ans
-Plus de 65ans
Professions, catégorie
socioprofessionnelle
1. Agriculteurs
exploitants
2. Artisans,
commerçants,
chefs
d’entreprise
3. Cadres et
professions
intellectuelles
supérieures
4. Professions
intermédiaires
5. Employés
6. Ouvriers
7. Retraités
8. Autres
personnes sans
activité
professionnelle
9. Etudiants
Proportion des personnes en couple interrogées
Hommes
Femmes
10 %
10 %
50 %
24 %
6%
10 %
20 %
46 %
14 %
10 %
6%
2%
3%
5%
26 %
12 %
17 %
8%
20 %
14 %
6%
4%
12 %
2%
5%
0%
4%
2%
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Niveau d’étude
- BEP / CAP
- Baccalauréat
- Bac +2
-
Bac +4
Autres
Ne possédant
aucun diplôme
Domicile
Ville
Campagne
Durée de vie en
couple
-moins de 1 an
-moins de 5 ans
-de 5 à 10 ans
-de 11 à 15 ans
-de 16 à 30 ans
-plus de 30 ans
Enfants
Oui
Non
Activités culturelles/
sportives/ associatives
en dehors du temps
de travail
Oui
Non
Proportion totale
46 %
10 %
18 %
6%
6%
14 %
50 %
22 %
12 %
3%
10 %
3%
34 %
66 %
26 %
74 %
6%
24 %
6%
20 %
30 %
14 %
6%
16 %
16 %
16 %
26 %
20 %
80 %
20 %
84 %
16 %
38 %
72 %
24 %
100 %
14 %
100 %
Au départ nous avions seulement interrogé 15 hommes et 15 femmes. Mais par la suite, nous
nous sommes rendu compte que cela ne représenterait pas une part suffisante de la population
alsacienne. Nous avons donc poursuivi en interrogeant 15 hommes et femmes
supplémentaires avant d’analyser les résultats.
Comme énoncé auparavant, nous nous sommes intéressées au public alsacien uniquement.
Commençons alors par présenter la région Alsace. L’Alsace est la plus petite des 22 régions
françaises. Elle contient seulement deux départements : le Bas-Rhin (67) et le Haut-Rhin (68).
Malgré sa petite taille, c’est l’une des régions la plus densément peuplée. Elle compte plus
d’1,8 million d’habitants soit 219 habitants par km² (presque deux fois plus que dans
l’ensemble de la France métropolitaine). C’est aussi une région très dynamique qui connaît un
taux de chômage de 8,4% ce qui reste tout de même très élevé.
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1.2 Définitions des termes
Certains termes apparaissent régulièrement dans notre dossier, c’est pourquoi nous trouvons
qu’il serait important de donner leur signification.
Nous répétons maintes fois la notion de « couple » dans notre TPE. En sociologie, un
« couple » désigne un homme et une femme réunis vivant ensemble mariés ou non. Ce mot
peut avoir plusieurs définitions. Chaque personnes l’approprie à sa façon, cependant, il
désigne généralement une paire, deux personnes qui ensemble constitue une entité nouvelle.
Par exemple, en mathématiques, un couple est un ensemble ordonné de deux éléments
identiques. En aéronautique, on relève une connotation encore différente. Dans ce domaine, le
couple est une pièce de fuselage de type semi-monocoque qui permet la résistance aux efforts
de torsion.
Les définitions suivantes on été tirées du dictionnaire « Le Petit Robert » :
Le terme de « cuisine » signifie « la préparation des aliments, l’art d’apprêter les aliments ».
Lorsqu’on cuisine, on prend plus ou moins de temps selon le repas que l’on prépare.
Un « plat élaboré » est un contenu alimentaire préparé mûrement par un lent travail de
l’esprit dans lequel il faut combiner, construire, échafauder et former. Préparé avec plus ou
moins de plaisir, sophistiqué ou un peu moins, ce contenu alimentaire est soigneusement
réalisé avec raffinement. Baudelaire (1821-1867) disait : « Avant d’obtenir un plat élaboré ;
un plan doit avoir été soigneusement élaboré en vue du dénouement. Une cuisine élaborée, est
recherchée et sophistiquée. »
Une tâche culinaire est un travail déterminé que chaque individu doit exécuter généralement
plus par nécessité que par plaisir.
D’après le nouveau Petit Robert 2010, le terme « faire les courses » désigne le fait de faire
des achats. C’est l’action d’acheter ce qui est nécessaire à la vie quotidienne. On peut
remplacer ce terme par « se rendre au supermarché ». Le mot « course » à lui seul peut avoir
plusieurs sens. C’est tout d’abord une épreuve de vitesse, une compétition sur une distance, un
parcours donné. On appelle aussi course, une excursion, une marche, une promenade, une
randonnée avec ou sans guide. Il ne faut donc pas confondre le terme de « faire les courses »
qui signifie donc faire des achats avec « faire une course » qui peut être une connotation de la
compétition sportive.
1.3 Des différences interculturelles entre les pays
L’idée d’égalité entre les hommes et les femmes est récente. Il existe de faibles améliorations
à ne pas négliger. En France, plusieurs facteurs peuvent être à la base de l’égalité entre les
hommes et les femmes, comme par exemple, le droit de vote (acquis par les femmes en 1944
en France), le travail et donc le salaire que perçoivent ces dernières.
Ces améliorations peuvent être jugées de minimes mais elles ne le sont pas. Les femmes
possèdent aujourd’hui bien plus de poids dans la société française. Ce qui n’est pas le cas
d’autres pays, même en Europe, la femme n’est pas toujours aussi présente au sein du couple
dans les décisions à prendre. Comme par exemple dans les pays de l’est en frontière avec la
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Russie, la femme n’a pas une place importante dans la société et donc dans le couple. Elle
n’est présente que pour faire la cuisine, le ménage, les courses pendant que l’homme travaille.
Mais ce cas se retrouve bien plus souvent en dehors de l’Europe, et généralement dans les
pays non développés ou en voie de développement tel que l’Inde ou l’Afrique.
La femme n’a souvent aucun autre rôle dans ces sociétés que celui d’être un être vivant,
souvent reléguée au fourneau et à l’éducation des enfants. Elle n’a aucune influence. Cela
dépend des cultures, des religions et des traditions de chaque peuple.
Il existe des inégalités partout, même au niveau du partage des tâches culinaires dans un
couple. Ces inégalités se ressentent partout, que ce soit en France, en Chine, en Amérique ou
au Pérou. Mais c’est souvent une question de culture, on ne peut donc pas forcément dire que
c’est une inégalité, car étant ancrée dans la culture du pays, les femmes sont habitués à
occuper le rôle de fée du logis. Ce sont elles qui s’occuperont le plus souvent des courses,
des repas, ou encore du ménage.
1.4 Nos hypothèses
Après avoir choisi un sujet et défini une problématique, nous avons formulé trois hypothèses.
Ces trois phrases reflètent notre propre opinion quand à la répartition des tâches culinaires au
sein d’un couple. L’enquête effectuée auprès des 60 couples alsaciens aura pour but de
confirmer ou non ces hypothèses.
Voici nos trois hypothèses :
- on pense que ce sont les femmes qui font le plus de plats élaborés
- les jeunes couples ont un mode de vie moderne donc ils cuisinent moins par manque de
temps
- actuellement dans un couple, la cuisine est un sujet de conflits, de tensions, de disputes
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II. La représentation traditionnelle de la répartition des tâches culinaires
au sein d’un couple n’a pas évolué : les changements restent minimes
2.1 Une différence entre hommes et femmes
2.1.1 Le rôle des femmes dans les ménages français des années 1900
Dans les années 1900 au sein de la société française, les femmes ne travaillaient presque pas.
Elles s’occupaient de leurs enfants et plus principalement de leur éducation. Elles avaient une
place minime dans la prise de décision. Durant toute la journée, elles restaient alors à la
maison et réalisaient des tâches dite féminine comme la préparation des repas, le repassage,
ou encore le ménage.
2.1.2 Deux conflits qui entrainent des changements
Le 4 août 1914, la première guerre Mondiale éclate. Les hommes sont réquisitionnés et
doivent quitter leur foyer pour aller se battre sur le front. Les femmes se retrouvent seules à la
maison avec leurs enfants. Elles remplacent la main d’œuvre masculine parti à la guerre.
Toute la journée, elles travaillent alors dans les champs afin de subvenir aux besoins de la
famille. C’est le début d’une émancipation. Durant ces quatre années (de 1914 à 1918),
l’image de la femme a changé.
Source : http://didinou.canalblog.com/&docid
Femmes qui travaillent dans les champs durant la période 1914-1918
Cependant, le 11 novembre 1918, lors de la signature de l’armistice et du retour à la vie
d’avant guerre, les hommes reprennent leur travail dans les champs laissant à nouveau les
femmes à leurs tâches initiales. Très vite elles reprennent leurs habitudes au foyer. Dans
l’opinion populaire, à l’issue de la guerre on disait que la paix s’installera dans le monde (la
guerre était qualifiée comme « la der des ders »). Ce qui laisse penser aux femmes que jamais
elles n’évolueront au sein de la société française. Or, les techniques s’améliorent, de
nouveaux processus se mettent en place, de nouveaux modes de transport apparaissent. C’est
l’exemple de la montée en puissance de l’automobile avec le début de l’industrialisation.
Suite à ces améliorations, la deuxième guerre mondiale est annoncée. Les hommes doivent à
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nouveau repartir. Toutefois l’économie ne peut pas s’arrêter. Ainsi, les femmes reprennent la
place des hommes. Durant cette période, elles ne cultiveront pas les terres du matin au soir
mais iront travailler dans les usines tout en gardant une place majeure dans le foyer. En 1944,
elles obtiendront le droit de vote, ce qui favorisera et accélérera leur intégration au sein de la
société. Une fois le conflit achevé, elles garderont leur place en se faisant embaucher dans les
différentes usines. Elles percevront donc à leur tour un salaire et se détacheront légèrement
des obligations familiales.
Source : http://www.collectionscanada.gc.com
Travail des femmes dans une usine après la seconde guerre mondiale
De plus, avec le progrès techniques notamment l’invention d’appareils ménagers, les tâches
ménagères et culinaires se font plus facilement et plus rapidement. La femme consacre moins
de temps pour préparer les repas, faire le ménage, le repassage […]
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Source : http://www.moulinex+lib%C3%A8re+la+femme&um.com
Exemple avec cette affiche de publicité pour les appareils « Moulinex ».
On peut donc constater qu’il y a eu une évolution de la place de la femme dans la société.
Elles s’émancipent. C’est alors que commence le début d’un nouveau mode de vie.
D’après cette présentation historique, on remarque que les femmes occupent une place plus
importante dans l’élaboration des repas au sein des ménages français. On peut donc en
conclure que c’est de tradition, de vigueur dans les sociétés d’autrefois. Transmis de
génération en génération, l’obligation pour la femme de faire la cuisine est implicite. Rares
étaient les hommes qui cuisinaient, tout d’abord par leur manque de savoir dans ce domaine
puis par leurs occupations professionnelles.
Les pièces de théâtre d’autrefois remplacent les journaux télévisés d’aujourd’hui. Elles
avaient pour but de transmettre un message précis aux spectateurs. Un message bien différent
selon les auteurs et le genre de pièce. On distingue les comédies des tragédies. Dans les
comédies, les situations sont tournées au ridicule. Les acteurs emploient un registre comique
(comique de gestes, de mots, de situations) ce qui fait rire les spectateurs. Contrairement, dans
les tragédies où les personnages déclenchent des sentiments bien différents comme la pitié, la
terreur ou encore la peur. En observant les « erreurs » des personnages dans les pièces, les
spectateurs comprenaient qu’il ne fallait pas reproduire ce genre de chose dans la vie de tous
les jours. C’est pour ces raisons qu’en Grèce, le gouvernement rendait la fréquentation du
théâtre obligatoire pour tous. On en conclut que l’on s’y instruisait. D’ailleurs, il faisait office
d’école pour les plus jeunes. Le théâtre est donc un « apprentissage » ludique de la vie en
société. Ce fut aussi une occasion de sortir, un lieu de rencontre où l’on pouvait échanger,
rigoler mais surtout se distraire.
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On retrouve la notion d’inégalité entre les hommes et les femmes dans la pièce de Marivaux,
intitulé « La Colonie ». Cette pièce met en scène la « révolution des femmes » qui veulent
s’affirmer en faisant des choses nouvelles, qu’elles ne connaissaient pas auparavant. Cela est
tourné au comique par les hommes qui pensent qu’elles ne sont capables de rien. Mais
motivées et déterminées à aller jusqu’au bout, les spectateurs s’attendent à ce que les femmes
arrivent à parvenir à leurs désirs. Cependant lorsqu’elles entendent parler de conflits
notamment de guerre, elles décident immédiatement d’abandonner et de revenir à la situation
initiale. Nous sommes allées voir cette pièce mis en scène par Danielle Decelle. A la fin de
cette dernière, les femmes ont repris leurs principales activités notamment au fourneau. La
pièce se termine lorsqu’une servante appelle les hommes en disant « à table ! ». Encore une
fois, on montre une image négative des femmes puisqu’elles ont échoué au moment où elles
ont rencontré leur première difficulté.
2.1.3 D’hier à aujourd’hui : une tradition qui reste de vigueur, des changements
minimes dans la répartition des tâches culinaires au sein des couples
L’une de nos principales hypothèses est que les femmes sont plus présentes au fourneau que
les hommes. Suite à notre questionnaire, nous avons obtenu diverses réponses qui confirment
cette dernière. Nous avons représenté les résultats sous forme de graphique.
2.1.4 D’après les résultats de notre enquête, voici les explications de l’inégalité
hommes/femmes au sein des couples alsaciens dans la préparation des repas
Tout d’abord, le fait que les femmes sont plus présentes au fourneau provient peut-être du fait
que les hommes n’ont pas de savoir dans ce domaine. D’après notre enquête, 84% des
femmes affirment savoir cuisiner des plats élaborés contre 66% chez les hommes. Cependant,
16% des femmes ne savent pas cuisiner de plats élaborés contre 34% chez les hommes. Ce qui
prouve qu’aujourd’hui encore, les grands-mères et mères transmettent leur savoir culinaire à
leurs filles et petites-filles.
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Diagramme en barre sur la part des hommes et des femmes
sachant cuisiner des plats élaborés ou non
100%
80%
60%
Sachant cuisiner
40%
Ne sachant pas cuisiner
20%
0%
Hommes
Femmes
Dans toute société, l’homme a besoin de se nourrir pour survivre. Certaines personnes
prennent beaucoup de plaisir à transformer les aliments, d’autres un peu moins et certains
n’en prennent pas du tout. Toutefois, même si le plaisir n’est pas forcément présent, la
préparation des repas est une tâche à laquelle personne ne peut échapper. La majeure partie
des femmes qui ont répondu à notre enquête, soit 66% nous disent qu’elles prennent du plaisir
dans la préparation des plats. Il y a tout de même 26% d’entres elles qui cuisinent par simple
nécessité. On note une abstention de 8%.
Du coté des hommes, on obtient des résultats très différents puisque 66% affirment ne pas
prendre de plaisir contre 30% qui s’épanouissent au fourneau. 2% d’entres eux n’ont pas
donné de réponses.
Diagramme en barre représentant la part d'hommes et de
femmes qui prennent ou non du plaisir à cuisiner
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
Hommes
Prennent du plaisir
Ne prennent pas de
plaisir
Sans réponses
Femmes
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Notre première hypothèse (on pense que ce sont les femmes qui font le plus de plats élaborés)
s’est avérée exacte par rapport à notre enquête dans la mesure où elles sont plus présentes au
fourneau que les hommes. C’est aussi elles qui s’épanouissent plus que les hommes au
fourneau puisqu’elles ont un savoir faire que certains hommes ne possèdent pas encore.
Nous avons ensuite cherché à comprendre laquelle des deux gentes se prend le plus de temps
dans la préparation d’un repas élaboré ou non en rentrant le soir. Et tel fut notre surprise
puisque les hommes et les femmes sont à un niveau d’égalité. En effet, 60% des hommes se
prennent un minimum de temps dans la préparation d’un repas contre 40% qui se dépêchent
de réchauffer tel ou tel produit. Il en est de même pour les femmes.
Diagramme en barre représentant la part d'hommes et de
femmes qui se prennent ou non le temps de cuisiner en
rentrant du travail le soir
80%
60%
Se prennent le temps
40%
Ne se prennent pas le
temps
20%
0%
Femmes
Hommes
C’est sur cette question que nous trouvons pour la première fois un pied d’égalité entre
hommes et femmes.
L’investissement dans le milieu culinaire, d’après tout ce que nous avons expliqué auparavant,
est majoritairement féminin. Nous avons trouvé intéressant de vérifier si les hommes sont
conscients ou non de cette inégalité existence dans beaucoup de foyer alsacien. 74% des
hommes confirment que c’est leur femme qui s’investisse le plus dans ce domaine. 13%
confirment que c’est l’homme qui domine dans le milieu culinaire. Les femmes ont aussi
répondu à cette question. Les pourcentages suivant confirment bien les chiffres donnés
précédemment. 80% d’entres elles avouent être plus présentes que leur partenaire contre 20%
qui estiment que leur compagnon s’investit plus.
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Diagramme en barre représentant la part d'hommes et de femmes
qui s'investissent dans le milieu culinaire au sein de leur couple
100%
Pensent s'investir
le plus au sein du
couple
Pensent s'investir
moins que leur
partenaire
Sans réponses
80%
60%
40%
20%
0%
Hommes
Femmes
Bien que les femmes s’investissent majoritairement dans ce domaine, certains couples
cuisinent ensemble. Le plus souvent, ces personnes ont moins de 35 ans et sont en couple
depuis moins de 5 ans. Dans d’autres couples qui ont des enfants, on constate que les parents
et plus particulièrement les femmes élaborent des plats avec d’autres membres de la famille
(exemple : les enfants).
Certaines femmes interrogées affirment s’investir plus dans ce domaine que les hommes pour
diverses raisons. Elles ont répondu que les hommes ont moins le temps du fait qu’ils ont plus
d’activité à coté de leur profession. De plus, elles soulignent également que ce n’est pas dans
leurs habitudes et qu’ils ne prennent pas de plaisir à préparer des plats. Le manque de
motivation des hommes est l’une des raisons les plus prononcées par les femmes. La plupart
d’entres elles confient qu’au fourneau elles se sentent bien puisqu’elles prennent du plaisir à
préparer de bons petits plats.
Pour finir, nous avons posé l’ultime question : qui cuisine le plus dans votre couple ? Et là
encore, après analyse des résultats, on observe une large différence entre les hommes et les
femmes. Cela nous permettra de conclure que l’inégalité homme/femme existe bien dans la
répartition des tâches culinaires au sein des couples alsaciens.
A la question énoncée précédemment :
- 56% des hommes cuisinent le plus au sein de leur couple
- 40% des hommes affirment que leur compagne passe plus de temps au fourneau
- 8% des hommes n’ont pas donné de réponses
A la question énoncée précédemment :
- 84% des femmes avouent s’investir plus
- 16% d’entre elles ne s’y collent presque pas
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Vous retrouverez un graphique représentatif des chiffres que nous venons de donner :
Diagramme en barre représentant la part
d'hommes et de femmes qui cuisinent le plus au
sein de leur couple
100%
Cuisinent le plus
80%
Cuisinent moins
souvent que leur
partenaire
Sans avis
60%
40%
20%
0%
Hommes
Femmes
D’après ce graphique, on peut en conclure que ce sont les femmes qui cuisinent le plus au
sein des ménages alsaciens. Malgré que les hommes aient été plus nombreux à ne pas avoir
répondu à cette question, ces chiffres sont significatifs. On retrouve bien le phénomène
d’inégalité dans la division des tâches sexuelles au sein des couples interrogés.
2.1.5 D’après les résultats de notre enquête, voici des explications de l’inégalité
hommes/femmes dans la répartition des achats à effectuer (les courses) au sein des
couples alsaciens
La notion de « tâche culinaire » signifie aussi qu’il faille se rendre au supermarché pour
s’approvisionner en nourriture. Plusieurs questions portent sur ce sujet. Tout comme
l’élaboration d’un repas, certaines personnes ont plaisir à se rendre dans les supermarchés afin
d’y voir les nouveautés. Pour d’autres, cette tâche est synonyme de contrainte. En effet, 66%
des femmes estiment que c’est une tâche contraignante qui prend trop de temps. 34% d’entres
elles aiment passer du temps dans ce genre d’enseigne. Les hommes quand à eux estiment à
50% que cette tâche ne les dérange en rien. Ainsi plus de la moitié des hommes qui a répondu
au questionnaire accepte volontiers de se rendre dans les supermarchés. Pour le reste des
hommes interrogés, soit l’autre moitié (50%), cela est loin d’être une partie de plaisir.
17/44
Diagramme en barre représentant la part d'hommes et
de femmes pour qui faire les courses est une tâche
contraignante ou non
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
Hommes
Une tâches
contraignante
Une tâche pas
plus
contraignante
qu'une autre
Femmes
Actuellement, il est possible de se faire livrer des produits frais, surgelés, congelés à domicile.
Pour certaines personnes qui ne peuvent plus se déplacer par exemple, ce système a facilité
leur quotidien. Les étudiants qui n’ont pas beaucoup de temps sont aussi de grands adeptes de
ce nouveau processus.
Faire les courses peut vite se transformer en un véritable calvaire. Il suffit qu’il y ait du
monde, que le magasin soit grand, qu’on ne trouve pas tous les produits que l’on souhaite …
De plus en plus de personnes dressent une liste avant de se rendre dans les supermarchés. Cela
permet aussi de faire des économies puisqu’on achète seulement (à quelques exceptions) les
produits étant inscrit sur cette dernière. Il y a toute même une minorité de personne qui
n’établit pas de liste et chez qui, il y a un bon fonctionnement. Ces personnes nous affirment
acheter ce dont elles ont envie une fois dans les différents rayons du magasin.
Ce n’est tout de même pas un sujet de tensions, de disputes au sein du couple. Beaucoup de
femmes insistent pour que leurs compagnons se rendent dans des supermarchés seuls.
Cependant, certains de ces derniers refusent. Une fois de plus, ce sera à nouveau à la femme
d’exercer cette tâche. Mais puisqu’elle ne veut pas que le conflit éclate, elles se retirent.
Seules 16% des femmes feront de cette tâche un sujet de conflit si ce « processus » se répète
trop souvent.
Nous avons alors posé une autre question qui permet d’en savoir davantage quand à la
répartition des tâches culinaires au sein d’un couple. « Faîtes-vous le plus souvent les courses
dans votre couple ? »
On relève 76 % de femmes qui dans leur couple se rendent plus régulièrement au supermarché.
Pour 20% d’entres elles, c’est l’homme qui se charge généralement de cette tâche. 4% n’a pas
répondu à la question. A la différence, 36% des hommes nous expliquent se rendre dans les
18/44
commerces très régulièrement contre 54% qui n’y mettent presque jamais les pieds. La encore,
certaines personnes n’ont pas répondu à la question soit 10%.
Diagramme en barre représentant la part d'
hommes et de femmes qui se rendent dans les
supermarchés
80%
Se rendent le
plus souvent au
supermarché
N'exercent
pratiquement
pas cette tâche
Pas de réponse
60%
40%
20%
0%
Hommes
Femmes
On note également qu’un fort nombre de couples se rendent ensemble dans les supermarchés.
D’après ces données, on peut en déduire qu’actuellement au sein de la société alsacienne, les
femmes occupent une place plus importante que les hommes dans le milieu culinaire. La
division sexuelle au sein des couples est réparti de manière inégale puisque la femme
s’investit plus dans le milieu. Tout d’abord, du fait de son savoir faire dans la confection de
repas élaborés que certains hommes ne possèdent pas. Mais également du fait qu’elles
prennent du plaisir en transformant les aliments. Les hommes sont conscients qu’ils ne
s’investissent pas autant que la femme mais trouvent diverses explications essayant de
convaincre qu’ils « n’y peuvent rien ». Puisque les hommes ne réalisent pas ces tâches
quotidiennes, ce sont les femmes qui s’y collent. Certaines y mettent du cœur à l’ouvrage,
d’autres un peu moins mais au final les tâches sont réalisées. Au fourneau elles occupent donc
une place majeure mais c’est aussi elles qui se rendent le plus régulièrement dans les
supermarchés. La plupart pense que c’est une tâche contraignante mais là encore elles doivent
subvenir au besoin de la famille. D’après ces multiples exemples, on constate que les hommes
et les femmes ont des rôles différents au sein d’un couple. La division sexuelle des tâches
culinaire est réparti de manière inégale.
19/44
2.2 L’âge, un facteur de différenciation
Notre deuxième hypothèse est la suivante : on pense que les jeunes couples ont un mode de
vie moderne donc ils cuisinent moins par manque de temps.
Parmi les 60 alsaciens interrogés, on retrouve 73% des personnes qui ont moins de 50 ans et
27% ayant 50 ans et plus.
On relève donc deux catégories de personnes qui en fonction de leur âge se différencient dans
la répartition des tâches culinaires au sein de leur couple.
La première catégorie concerne les personnes âgées de moins de 50 ans. La deuxième, les
personnes âgées de plus de 50 ans. On nommera cette dernière de « sénior ».
Tout d’abord, les personnes âgées de moins de 50 ans avouent acheter et manger beaucoup de
produits surgelés et de plats précuits. Contrairement, les personnes âgées de 50 ans et plus
favorisent l’achat d’aliments frais et de boîtes de conserves.
Diagramme en barre représentant la part d'hommes et de
femmes achetant tels ou tels produits selon leur âge
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
Achat de produits
surgelés et plats
précuits
Achat de produits
frais et boîte de
conserve
Personnes
ayant
moins de
50 ans
Personnes
ayant plus
de 50 ans
Un grand nombre de « jeunes » connaissent les conséquences d’une alimentation malsaine et
déséquilibré. Ils savent que les plats précuits contiennent des conservateurs que les plats frais
que l’on prépare soit même ne possèdent pas. Mais par manque de temps, de savoir et parfois
d’envie, ils s’alimentent tout de même de cette façon.
20/44
D’après notre enquête, les séniors (personnes ayant plus de 50 ans) se rendent plus
régulièrement dans les commerces de proximité (boulangerie, boucherie, maraicher).
Nous avons une explication concrète. En général, ces personnes qui ont plus de 50 ans sont à
la retraite. Par conséquent, elles ont plus le temps de se rendre dans des commerces de
proximité que les étudiants ou que les travailleurs actifs. Elles ont également plus de temps
dans la préparation des repas.
Un autre facteur nous montre qu’il y a une différence entre les deux catégories respectives.
L’époque dans laquelle ont vécu les personnes, la société dans laquelle ils ont grandit n’est
pas forcément la même, ce qui se répercute aujourd’hui dans la répartition des tâches
culinaires. Leurs traditions, leurs mœurs diffèrent également selon l’éducation reçue par les
parents. Ainsi, chez les séniors, 92% des personnes interrogées au total expriment le fait que
c’est uniquement la femme qui cuisine dans leur couple. L’homme quand à lui consacre plus
de temps aux activités dites masculines (jardinage, bricolage, mécanique). Cette tendance
n’est pas la même chez les personnes ayant moins de 50 ans. Dans cette dernière, 57% des
femmes nous affirment qu’elles occupent une place plus importante dans leur couple au sein
de la cuisine, contre 43% des hommes qui disent s’investir plus dans la préparation des repas.
Diagramme en barre représentant la part d'hommes et de
femmes qui cuisinent au sein de leur couple
100
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
Femmes
Hommes
Personnes
ayant plus
de 50 ans
Personnes
ayant
moins de
50 ans
Comme nous l’avons expliqué auparavant, la femme occupait autrefois l’unique place au
fourneau. Quand aux hommes, ils n’aidaient jamais leurs compagnes par manque de temps
puisqu’eux avaient une activité professionnelle à coté de leur rôle de père de famille. Pour eux,
cela était donc naturel de ne pas prendre part à la préparation des repas.
21/44
Aujourd’hui, ils n’ont donc pas changé leurs habitudes. Ils n’ont jamais enfilé de tablier et
certains ne le feront sans doute jamais. Nous avons demandé à nos grands-mères de donner
leur avis en leur posant la question suivante : est ce que le fait que votre mari ne vous aide pas
dans la préparation des repas vous dérange, vous pose un problème ?
Doris, 60 ans, nous explique : « Le fait que mon mari n’aide pas, ne me dérange pas, c’est
vrai que si on y repense, nos mères étaient toujours toute seule pour préparer à manger ou
pour faire les courses. C’était d’autant plus compliqué que nous étions 4 enfants. Il faut donc
acquérir une méthode de fonctionnement pour se simplifier les choses, ainsi ma sœur et moi
aidions ma mère dans la préparation des repas, dès l’âge de 12 ans. Mais actuellement, je
préfère que mon mari ne m’aide pas, il ne sait rien faire, il a deux mains gauches. »
Marie-Berthe, 75 ans : « Moi j’ai toujours adoré la cuisine, donc que mon mari ne m’aide pas,
ça ne me dérange en rien. Je suis femme de ménage de métier, et dans les familles où j’ai
travaillé, je devais aussi faire la cuisine. Même si c’était pour mon travail, j’aimais ça, et j’ai,
depuis toujours, prie l’habitude de cuisiner seule. Parfois avec mes enfants, mais jamais avec
mon mari, préférant partager d’autres activités avec lui que la cuisine, qui l’ennuyait
profondément.
Yvette, 79 nous confie : «Je n’ai pas connu mes grands-parents. Ma mère est décédée durant
mon adolescence. J’ai appris à cuisiner toute seule, en essayant des recettes apprises à l’école
ou par des dames du village. Aujourd’hui, je cuisine tous les jours pour mes 7 petits-enfants et
pour mes enfants. Je prends plus ou moins de plaisir ! Mon mari n’a jamais appris à cuisiner.
Je l’ai toujours fait, je ne vois pas pourquoi ça changerait, cela me convient bien. J’aime bien
faire plaisir à toute la famille en leur préparant des plats et des desserts ! »
Edith, 69 ans nous répond : « Je prends beaucoup de plaisir à préparer des plats pour mon
mari, mes enfants et mes petits-enfants. Je me souviens du temps ou j’aidais ma grand-mère à
préparer des repas pendant les vacances d’été. Aujourd’hui encore, je mitonne ses bons petits
plats. Je préfère cuisiner toute seule car mon mari n’a pas de patience. Avec lui, il faut que
tout aille vite. Il me stresse et par conséquent, je loupe donc tout ce que j’entreprends. Il faut
aussi dire qu’il ne sait même pas faire des spaghettis (rires). Personnellement cela me
convient très bien, au fourneau je suis épanouie ! »
Ces témoignages sont très significatifs. On peut remarquer que les femmes ayant vécu à une
époque similaire acceptent totalement le fait que leur partenaire ne les aide pas dans la
préparation des repas. Certaines préfèrent même réaliser cette tâche toute seule et y mettent
beaucoup de cœur à l’ouvrage.
Les personnes ayant moins de 50 ans ont plus de mal à accepter cette inégalité entre hommes
et femmes dans la répartition des tâches culinaires. Pour ces couples, la cuisine est souvent un
sujet de tensions, de disputes. D’ailleurs, notre troisième hypothèse est en rapport avec ce
facteur. On pense que la cuisine est un sujet de conflit, de tension dans les couples des
générations actuelles.
22/44
Diagramme en barre représentant la part de disputes
dûes à la répartition des tâches culinaires au sein des
couples de moins de 50 ans
36%
Disputes et
tensions
Pas de disputes ni
de tensions
64%
Notre hypothèse est donc confirmée d’après ce graphique puisque dans 64% des couples, il y
a des tensions et des disputes qui éclatent suite au refus d’un des membres de participer à la
préparation d’un repas ou de se rendre dans un commerce. Pour 36% d’entres eux, la cuisine
ne pose pas de problème particulier.
Les femmes (ayant moins de 50 ans) refusent donc de s’investir pleinement dans la
préparation des repas, de se rendre dans les supermarchés… Etant donné qu’elles consacrent
une grande partie de leur temps pour leur activité professionnelle, elles n’ont pas plus de
temps libre que les hommes. Elles sollicitent alors leurs partenaires. Certains acceptent
volontiers, d’autres un peu moins facilement mais au final comprennent que la femme n’a
plus le même rôle qu’autrefois, qu’elle aussi peut profiter de son temps libre pour s’investir
dans une activité culturelle, associative ou sportive par exemple.
D’ailleurs, on remarque à travers les réponses obtenues à notre enquête que les femmes
pratiquent une activité sportive, culturelle et associative presque aussi intensive que les
hommes. En effet, 22 femmes des 30 interrogées dit occuper son temps libre d’une autre
façon que derrière le fourneau.
Nous avons posé la même question que précédemment à des personnes de notre entourage qui
ont moins de 50 ans. (Est-ce que le fait que vos maris ne vous aident pas dans la préparation
des repas vous pose un problème ?)
Christelle, 26 ans: « Je vis avec Lucas depuis 5 ans maintenant. Au départ, il ne m’aidait pas à
préparer les repas, à faire les courses, mais aujourd’hui il a changé. De lui-même il a
remarqué que mes activités en dehors de mon temps de travail me prennent beaucoup de
temps. Par conséquent, il s’implique de plus en plus dans le domaine culinaire en me
préparant des bons petits plats. »
23/44
Marvin, 26 ans répond : « Dès mon plus jeune âge, mes parents m’ont appris qu’il fallait aider
les femmes dans la préparation des repas. Je voyais mon père aider ma mère et je le recopiais.
Il était mon modèle. Aujourd’hui, j’aide ma copine à préparer des plats. Je trouve qu’à deux
tout va plus vite. Lorsque j’aurai des enfants, je les socialiserai de la même façon que mes
parents l’on fait pour moi ».
Guillaume, 35 ans nous affirme : « Si il y a bien une chose que je déteste dans la vie, c’est
cuisiner. Je trouve que c’est ennuyant ! En plus, je ne suis pas patient. Je préfère déguster les
plats que me prépare ma partenaire, bien que je ne suis pas un fan de la gastronomie. Je n’aide
donc pas ma femme mais j’exerce d’autres activités comme le jardinage, le bricolage et je
porte un intérêt particulier pour la mécanique.»
En opposition à la catégorie des « séniors », les hommes sont un peu plus présents au
fourneau malgré le fait que la femme y occupe toujours une place plus importante.
A travers ces différentes questions, nous avons pu constater que l’âge est un facteur de
différenciation. Les personnes ayant vécu à la « vielle époque » ont transmises leurs habitudes
en ce qui concerne la répartition des tâches culinaires au sein des couples de la nouvelle
génération.
2.3 Professions et catégories sociaux professionnelles (PCS), une variable de
différenciation pertinente
Les catégories sociales professionnelles ont été déterminées par l’Institut National de la
Statistique et des Etudes Economiques (INSEE). Ils ont pour but de classer la population
active française dans différentes classes. C'est un outil utilisé par de nombreux économistes et
sociologues.
Il existe 8 catégories qui sont les suivantes :
1. Agriculteur, exploitants
2. Artisans, commerçants et chefs d’entreprise
3. Cadres et professions intellectuelles supérieures
4. Professions intermédiaires
5. Employés
6. Ouvriers
7. Les retraités
8. Les autres personnes sans activité professionnelle
Nous y avons ajouté les étudiants puisque nous leurs avons aussi distribué des questionnaires.
Lors de notre enquête, nous avons obtenu 8% d’agriculteurs (2% sont des femmes et 6% des
hommes) ; 8% d’artisans ou chefs d’entreprise (5% sont des femmes et 3% des hommes) ;
38% de cadres (dont 12% sont des femmes et 26% des hommes) ; 25% de personnes exercent
une profession intermédiaire (8% des femmes et 17 % des hommes). On comptabilise 32%
d’employés (20% sont des hommes et 12% des femmes), 16% sont des ouvriers (14% sont
des hommes et 2% des femmes). On relève 4% de chômeurs donc aucune femme ; 11 % de
retraités (5% sont des femmes et 6% des hommes)
24/44
Durée du couple
Agriculteurs
6%
4%
0% 6%
Artisans, chefs
d'entreprise
3%
15%
27%
Cadres ou professions
intellectuelles
supérieurs
Professions
intermédiaires
Employés
Ouvriers
21%
Chômeurs
18%
Retraités
Etudiants
D’après notre enquête, les hommes ouvriers et les employés s’investissent moins dans le
milieu culinaire que les cadres et les professions intermédiaires.
Tout d’abord, l’éducation est différente dans ces milieux. Les comportements et attitudes
exemplaires chez les cadres ne sont pas toujours adoptés chez les ouvriers. Certains gestes,
presque quotidiens ou naturels chez les uns ne sont surtout pas à reproduire chez les autres.
Exemple : le cadre veut toujours montrer une meilleure image de lui aux autres. L’ouvrier
quand à lui adopte plutôt pour la phrase suivante : « je suis ce que je suis et le regard des
autres je m’en moque !»
On remarque que les personnes venant de milieu aisé cuisinent plus de plats élaborés. Ils
réchauffent moins de plats précuits et n’achètent presque pas de produits surgelés. Ils pensent
que ce n’est pas sain pour la santé. Contrairement, les personnes de la classe moyennes et
populaires ne sont pas de cet avis. Certes manger des produits frais est toujours meilleure pour
la santé mais ils s’accordent l’achat de produits surgelés et plats précuits. On distingue donc
deux catégories de personnes qui selon à laquelle ils appartiennent ne mangent pas les mêmes
produits. Ici on ne parle pas de la façon de manger (exemple : la manière de se tenir lorsqu’on
mange). Evidemment, cette dernière est encore différente.
25/44
2.4 La durée du couple ainsi que la parentalité jouent un rôle majeur dans la
répartition des tâches culinaires
Dans la sociographie de notre enquête, nous avons demandé aux personnes interrogées la
durée de leur couple. Nous voulions également savoir s’ils sont parents ou non. Dans le cas
où ils le seraient, nous leur avons demandé combien ils en possédaient. Ainsi, on relève 12%
de personnes qui sont en couple depuis moins de 1 an (6% d’hommes et 6% de femmes), 40%
depuis moins de 5 ans (24% d’hommes et 16% de femmes), 22% vivent avec leur partenaire
entre 5 et 10 ans (16% d’hommes et 6% de femmes), 36%, entre 11 et 15 ans (20% d’hommes
et 16% de femmes). On relève 46% de personnes qui partagent leur domicile avec leur
partenaire de 16 à 30 ans (30% d’hommes et 16% de femmes). 34% des personnes vivent
avec leur compagnon depuis plus de 30 ans.
Diagramme circulaire représentant la durée de vie du couple des
hommes et des femmes interrogés
18%
Moins de 1 ans
1 à 5 ans
5 à 10 ans
10 à 15 ans
15 à 30 ans
plus de 30 ans
6%
21%
24%
12%
19%
26/44
La répartition des ménages selon le type de ménage en
1999 et au 1er janvier 2008
%
Type de
ménage
Alsace
1999
2008
France
métropolitaine
1999
2008
Personnes
vivant seules
27,7
30,8
31
33,5
- hommes
11,2
13,1
12,5
13,9
- femmes
16,5
17,7
18,5
19,6
Ménages
composés d'une
seule famille
(sans isolé)
66,5
64,0
63,7
61,4
- couples sans
enfant
25,1
26,6
24,8
26,1
- couples avec
enfant
34,7
29,8
31,5
27,4
- familles
monoparentales
6,7
7,6
7,4
7,9
Ménages
complexes
Ensemble des
ménages
5,8
5,2
5,3
5,1
100,0
100,0
100,0
100
Source : http://www.insee.fr/fr
Les personnes vivant ensemble depuis 10 ans (par exemple) connaissent mieux leur partenaire
que les couples qui viennent de se former il y a tout juste 1 an. Au cours du temps, chaque
couple acquiert ses habitudes, ses rituels. Chacun enseigne à son partenaire ses habitus (appris
au cours du processus de la socialisation). Donc, plus un couple dure, plus il aura adopté ses
propres habitudes. Si par exemple au bout de 18 ans de relation, l’homme n’a pas aidé la
femme dans la préparation des repas et ne s’est jamais rendu dans un supermarché, il ne le
fera sans doute plus. Par opposition, si au bout de 6 mois de relation, l’homme ne s’investit
pas dans le domaine, il le fera de lui-même.
D’après le résultat de notre enquête où nous avons posé la question : depuis quand êtes-vous
en couple avec votre compagne/compagnon ? Nous avons pu remarquer que plus la durée du
couple est longue, moins il y a de difficultés à répartir les tâches culinaires. Les femmes le
font naturellement suivant l’exemple de leur mère, grand-mères elles assument donc toute
seules de cuisiner ainsi que de faire les courses. Tandis que dans un couple dans lequel les
partenaires sont ensemble depuis peu de temps, les tâches sont plus difficiles à répartir. Car
avec l’émancipation de la femme, elles ne veulent plus être derrière les fourneaux jours après
jours, elles veulent, elles aussi avoir de nouvelles activités et s’épanouir à leur tour.
27/44
« Pour bien grandir, il faut manger cinq fruits et légumes par jour » ou encore « manger varié,
c’est le début du bonheur » sont des exemples de phrases très célèbres que petits et grands
connaissent. On peut apercevoir ce genre de slogan à la télévision. Evidemment ils sont
destinés aux parents dans un premier temps. Le message est le suivant : il faut se prendre le
temps de cuisiner des plats élaborés. Avoir des enfants dans un couple a donc un rôle dans la
préparation des repas.
80% des hommes interrogés ont un ou plusieurs enfants. 84% des femmes quant à elles ont
un ou plusieurs enfants.
Diagramme en barre représentant la part de femmes
et d'hommes ayant ou non des enfants
100%
80%
60%
Ont un ou plusieurs
enfants
40%
N'ont pas d'enfants
20%
0%
Femmes
Hommes
On remarque également que les personnes ayant le plus enfants sont en couples depuis cinq
ans au minimum. C’est ces personnes qui en général se prennent le temps de cuisiner. On note
aussi que les jeunes pères de famille s’investissent plus dans le domaine culinaire que les
pères ayant des enfants qui sont dans l’adolescence.
La durée de vie des couples ainsi que la parentalité jouent donc un rôle dans la répartition des
tâches culinaires au sein des couples alsaciens.
28/44
III. Des changements graduels au cours du temps
3.1 Une socialisation moins différentielle dès la naissance
De nombreux sociologues se sont intéressés à la socialisation. En France, c’est Etienne
Durkheim qui fonde la sociologie. En Allemagne, c’est Max Weber (1864-1920).
3.1.1 Définitions
La socialisation est la façon dont la société forme et transforme les individus. C’est le
processus par lequel l’individu apprend et intériorise les normes et les valeurs qui lui seront
nécessaires pour s’adapter à un groupe social ou à une société donnée.
Les parents transmettent des normes (règles de comportement en vigueur dans une société ou
dans un groupe social) et des valeurs (principes d’inspiration morale appelée à orienter
l’action des individus) à leurs enfants.
Il existe différentes méthodes de socialisation :
- l’inculcation : lorsque l’agent socialisateur cherche volontairement à transmettre
certaines normes ou valeurs.
Actuellement, les parents dès le plus jeune âge de l’enfant que ce soit un garçon ou une fille
lui apprend des règles, des principes dont l’enfant se servira durant toute sa vie.
- l’imprégnation : lorsque l’agent socialisateur constitue de façon plus implicite un
modèle pour le socialiser. Les apprentissages se font alors très tôt dans l’enfance à partir d’un
exemple. Par exemple admettons une famille à 2 garçons, le plus grand essuie la vaisselle
après le repas. Le plus petit voudra faire de même et suivre l’exemple de son frère. Dans sa
vie future, faire la vaisselle sera un geste naturel pour lui puisque durant toute son enfance il
aura répété ce geste pour ressembler à son frère.
- l’incorporation : d’après Pierre Bourdieu, sociologue français, la socialisation
assure l’incorporation des « habitus ». Un habitus est ce que l’on a acquis et qui s’est incarné
de façon durable dans le corps sous forme de disposition permanente. Par exemple, un couple
apprend à son petit garçon en lui répétant maintes fois qu’il faut aider ses parents dans la
préparation des repas, au supermarché […] Plus tard, au fil du temps, il répètera ses gestes de
manière habituelle sans se plaindre et comprendra que c’est obligatoire pour le bon
fonctionnement de la famille. Sans que le petit s’en rendre compte, les parents auront donc
transmis des habitus à leur enfant. Ce garçon deviendra papa et enseignera lui aussi les règles
apprises durant son enfance.
Cependant, le processus de socialisation diffère selon la profession des parents, leur origine,
leur culture, les traditions religieuses […]
La socialisation différentielle est le fait de socialiser différemment un individu en fonction
du statut particulier qu’il sera amené à occuper dans la société. Exemple : la socialisation
masculine/la socialisation féminine.
29/44
3.1.2 Une évolution de la socialisation des enfants au cours du temps
De nos jours, la socialisation est moins rude que celle qu’on connu nos grands-parents. De
plus, on accorde moins de différence que jadis dans la socialisation des garçons et des filles.
Les garçons sont forcés par nécessité d’apprendre en même temps que les filles afin de
subvenir à leur propre besoin lorsqu’ils seront seuls dans la vie active et quand ils prendront
leur « envol ». Cela se constate par le nombre de jeunes quittant le foyer familial afin de créer
leur propre « nid ».
Ces jeunes hommes ont donc besoin tout comme les jeunes femmes de différentes bases afin
de savoir gérer un lieu propre à soit où l’on invite, où l’on reçoit et où l’on vit constamment.
En effet, autrefois, il était de coutume d’apprendre à la fille les différentes bases de gestion
d’un appartement, d’une maison étant donné que l’un des principaux rôles de la femme était
de rester à la maison et de s’en occuper. Toutefois, dans notre société on apprend à l’individu
d’être indépendant. Etre indépendant, c’est savoir se débrouiller tout seul, sans l’aide de
quiconque.
Il faut aussi souligner qu’au cours du temps il y a eu des progrès techniques que les
générations d’autrefois n’ont pas connus. Internet ou les téléphones portables en sont
d’excellents exemples puisqu’avec ces inventions, tout a changé. Très tôt dans l’enfance et de
plus en plus tôt ces dernières années, les jeunes reçoivent ces appareils électroniques appelés
portables ou encore mobiles. La possession de ces appareils facilite certaines tâches pour les
parents. Par exemple, lorsque les jeunes vont chez un copain/une copine et qu’ils ne sont pas à
la maison à l’horaire qu’avaient fixé les parents, ces derniers peuvent le joindre pour savoir où
il se trouve. Il n’a alors pas besoin de se déplacer mais autogère tout depuis son domicile.
Autrefois, cela n’existait pas. Entre parents et enfants, il y avait donc une relation de
confiance plus accentuée qu’aujourd’hui. Certes, les téléphones portables n’ont pas que des
avantages. Les ondes que propage l’appareil lorsqu’il est allumé sont néfastes pour la santé. A
petite dose, il est tout de même pratique de posséder un téléphone portable.
On nomme les générations actuelles de « digitales natives ». En effet, ils ont grandi dans un
environnement numérique comme celui des ordinateurs, internet, les téléphones mobiles et
des baladeurs MP3.
Un migrant numérique (ou digital immigrant) est un individu ayant grandi hors d'un
environnement numérique et l'ayant adopté plus tard.
Nous sommes des digitales natives.
Ces outils qui aujourd’hui nous paraissent indispensables à la vie quotidienne ont commencé à
se développer à la fin des années 1950. Ils étaient jusqu'alors utilisés par des grandes
entreprises américaines. L’application pratique des ces concepts commença à la fin des années
1960. Dès 1980, les techniques telles que nous les connaissons actuellement s’améliorent.
Dans les années 1990, elles se popularisent pour créer le large réseau mondial d’ordinateurs
que nous connaissons aujourd’hui. Il se répandit au travers des pays occidentaux puis arriva
dans les pays en voie de développement.
30/44
Internet est aujourd’hui une fenêtre ouverte sur le monde. C’est en partie grâce à ce réseau
que nous sommes informés de se qui se passe à l’autre bout du monde. (Exemples : les
révolutions civiles en Lybie, Tunisie. Catastrophe naturelle à Haïti le 12 janvier 2010).
C’est suite à ces progrès techniques, à la modernisation, aux changements majeurs qu’a connu
notre société qu’on peut distinguer une différence entre la socialisation de jadis et celle
d’aujourd’hui.
3.2 Les hommes s’y mettent progressivement
On peut constater qu’il existe une évolution entre l’homme moderne et l’homme du moyenâge. On remarque aussi une différence entre les personnes vivant sous l’ancien et le nouveau
régime.
3.2.1 L’invention de nouvelles techniques au cours du temps
Comme nous l’avons déjà expliqué auparavant, au moyen-âge la femme restait au foyer,
s’occupait de l’entretient des foyers. Comme le disait E.BOTH « La femme a un rôle
expressif, l’homme a un rôle instrumental ».
Il ne faut pas négliger qu’à cette époque les aliments, les produits ne sont pas les mêmes
qu’aujourd’hui. Les choix étaient moins variés d’où les plats moins élaborés. Grâce aux
grands explorateurs (Colomb, Vasco de Gama) les condiments sont arrivés progessivement en
Europe entre les années 1300 et 1500. L’homme a ainsi pu gouter à de nouvelles saveurs
qu’ils ne connaissaient pas auparavant.
La pasteurisation (processus par lequel on chauffe un aliment puis on le refroidit
brusquement inventé en 1856), la stérilisation (inventée en 1749), la congélation (inventée en
1923), la surgélation (procédé par lequel on fait baisser la pression dans un aliment en le
refroidissant rapidement afin que l’eau sous forme de glace se transforme en vapeur et
permette ainsi une plus longue conservation de l’aliment, 19ème siècle) ou encore la
lyophilisation (qui est une déshydration sous vide et à basse température, c’est une méthode
trouvée en 1906) sont des exemples de nouvelles techniques qui facilitent la confection de
plats élaborés. Il est donc plus facile qu’autrefois d’apprêter les aliments. De plus, ces
derniers ont une meilleure conservation qui durent plus longtemps.
Quand aux techniques de cuissons, elles aussi se sont aussi nettement améliorées. Autrefois,
on cuisait les plats grâce au charbon qu’on faisait chauffer. Puis, plus tard avec l’invention
de la gazinière, les aliments cuisent plus rapidement. Durant cette période, les contenus
alimentaires de nos assiettes ont été améliorés. Actuellement de nombreux ménages
disposent de plaques électriques. Cette technique est encore plus rapide car on a plus besoin
de faire chauffer le charbon, d’allumer la gazinière, d’attendre que ce soit chaud.
Pour faire la cuisine, il est aussi nécessaire d’avoir des outils adaptés, ainsi on crée des
cuillères, des louches, des écumoires… Tous ces outils appelés ustensiles sont là pour
faciliter la réalisation, et permettent au cuisiner « de ne pas s’en mettre plein les doigts ».
Autrefois, il existait peu d’ustensiles, ou un ustensile qui avait plusieurs usages par exemple
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avec un couteau, on pouvait couper, éplucher… alors que maintenant, chaque action peutêtre accomplie par un ustensile bien précis. Donc, pour couper on peut utiliser un couteau, et
pour éplucher un économe. L’adaptation des ustensiles à des besoins actuels est aussi une
forme de modernisation et peut faciliter la vie.
Il faut dire qu’avec la modernisation des moyens de transports, les aliments arrivent plus vite
au pays. Par exemple, les bananes ou les oranges qui poussent dans les pays chauds sont
transportés par voie maritime. Le bateau permet d’aller vite, loin et à un coût moindre. On
peut alors consommer ces fruits ou produits tout au long de l’année. Ce qui autrefois n’était
pas possible.
L’évolution de la technologie est synonyme de facilité et rapidité.
Avec l’invention du micro-onde qui permet de réchauffer rapidement des plats déjà précuits,
les individus ne sont plus obligés de consacrer de longues heures à la préparation des repas.
Le développement des commerces de proximité facilite l’achat d’aliments en « dernière
minute ». Il arrive d’oublier d’acheter tel ou tel produit pour la réalisation d’un repas. Le
dernier recourt est donc de se rendre au supermarché situé à proximité de notre domicile. On
peut alors s’y rendre quotidiennement, ainsi acheter des produits plus frais. Cela permet
d’éviter de tomber malade, d’attraper un virus.
3.2.2 La place des hommes au sein de la cuisine dans la société actuelle
Il ne faut pas négliger qu’avec toutes ces nouvelles méthodes, techniques, il est plus facile de
se faire « à manger ». De plus en plus d’hommes s’y mettent donc aussi ! Les cuisiniers d’un
jour n’ont plus besoin d’avoir de larges connaissances dans le domaine. De plus, il est
actuellement possible de trouver des recettes faciles pour débutant sur Internet ou lors des
émissions télévisées. Il faut ajouter que la place et le rôle des femmes dans la société ayant
évolué, les hommes sont en quelque sorte « obligés » d’aider leur partenaire. Progressivement,
ils s’investissent alors dans le domaine culinaire, ce qui dans les « anciennes sociétés »
n’étaient même pas envisageable.
La majorité des femmes avouent consacrer un temps plus important au fourneau que leurs
compagnons. On peut cependant souligner que 34% des hommes cuisinent à plein temps au
sein de leur couple. Un chiffre qui ne cesse d’augmenter ces dernières années. On peut donc
constater que le style de vie et que les mentalités des hommes ont évolué au cours du temps.
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Diagramme circulaire représentant la part
d'hommes qui cuisinent régulièrement au
sein de leur couple
34%
Cuisinent à plein
temps
Cuisinent rarement
66%
Certes, seulement 34% des hommes cuisinent à plein temps au sein de leur couple mais on se
rapproche de la moyenne. De bon progrès qui s’accentueront peut-être encore au cours des
prochaines années.
3.3 Les femmes se consacrent de plus en plus aux activités dites masculines
Nous avons précédemment parlé des hommes et plus particulièrement de leur évolution en ce
qui concerne leur investissement dans le milieu culinaire. Nous pouvons également ajouter
que les femmes ont, elles aussi évoluées au sein de la société. Elles débutent dans un nouveau
domaine plus couramment exploité par les hommes : le bricolage, le jardinage ou encore la
mécanique. Il existe aujourd’hui des ateliers de bricolage ou de jardinage consacrés aux
femmes. Ces dernières veulent savoir changer un joint dans leur maison sans pour autant être
dépendante de leur conjoint. Nous avons remarqué que dans les magasins de bricolage, il
existe des boites à outils de couleur rose pour être plus près de leurs consommatrices et de
leur renvoyer un message d’accessibilité. Ceci permettra à la femme de donner un bon
exemple à son mari pour qu’il aide, quand à lui, aux tâches culinaires. Peut-être qu’en voyant
la femme s’investir dans un domaine plutôt masculin, les hommes vont prendre conscience
qu’eux aussi, à leur tour peuvent s’investir dans une activité dite féminine comme la cuisine
par exemple.
Nous avons découvert l’existence d’un livre (réservé aux femmes) intitulé : Je bricole sans
mon homme par Olivier DORIATH et Christian MAURY (2007). La femme a donc moins le
temps de se consacrer aux tâches culinaires puisqu’elle s’adonne à de nouvelles activités.
Actuellement ce phénomène se ressent également dans le domaine sportif ou de plus en plus
de sports ouvrent leurs portes aux personnes de sexe féminin. Exemple avec le football
féminin qui se développe de plus en plus. Les matchs de la coupe du monde ont été retransmis
sur la chaîne télévisé W9.
De plus en plus régulièrement dans les DNA (Dernières Nouvelles Alsace) et plus
particulièrement dans le volet « sport » on peut apercevoir des articles présentant des jeunes
femmes sportives qui débutent dans leur carrière dans le domaine. (Confère ANNEXE)
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Un bon exemple avec l’image de l’équipe de France féminine de football
Certaines émissions télévisées montrent que les femmes sont de plus en plus nombreuses à
pratiquer des métiers dits masculins. Par exemple, le métier de cuisiner qui est avant tout un
métier physique. C’est aussi un métier prenant qui peut laisser de coté une vie de famille. De
plus en plus de femmes s’apprêtent à devenir cuisinière. Motivées, courageuses et
talentueuses, ces jeunes femmes remplaceront peut-être un jour l’un de ces grands chefs
cuisinier. L’émission Master chef en est un exemple. Cette émission est un concours de
cuisine pour amateurs, ouvert aux personnes n’ayant jamais travaillé dans un métier de
bouche. Sur deux saisons consécutives, deux femmes ont gagné. Au début de l’aventure, 50
hommes et 50 femmes sont sélectionnés parmi les meilleurs. Ainsi on retrouve une égalité
des chances car seul le talent compte.
Elisabeth, gagnante de l’émission Master Chef (saison 2)
Ainsi, les femmes s’adonnent à de nouvelles activités dites masculines. Cela constitue l’un
des facteurs de changement des mentalités. Cependant, ce nouveau phénomène n’est pas assez
présent dans les familles françaises pour en tirer de nombreux exemples. Mais peut être qu’un
jour les activités dites masculines aujourd’hui se féminiseront totalement et inversement.
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CONCLUSION
Au cours de notre travail et grâce à notre enquête, nous avons trouvé réponse à notre question
(comment sont répartis les tâches culinaires au sein des couples alsaciens, la femme est-elle
plus présente au fourneau que l’homme ?)
Nos trois hypothèses (on pense que ce sont les femmes qui font le plus de plats élaborés; les
jeunes couples ont un mode de vie moderne, donc ils cuisinent moins par manque de temps ;
actuellement dans un couple, la cuisine est un sujet de tensions, de disputes) ont donc été
validées. Si aujourd’hui il existe cette inégalité entre hommes et femmes dans le partage des
tâches culinaires, c’est suite aux paramètres historiques qu’a connu notre monde. Le
phénomène d’émancipation de la femme se ressent dans notre société actuelle. C’est suite à
cette dernière que les choses ont évolué. Les mentalités ont changé, la femme s’affirme et
trouve mieux sa place dans la société. Toutefois, l’idée d’égalité dans le partage des tâches
culinaires au sein d’un couple n’est pas encore présente dans tous les foyers. On trouve des
variables pertinentes qui montrent que cette répartition n’est pas encore égale. Elles diffèrent
selon l’âge, la parentalité, la durée du couple et la profession exercée par les individus.
Généralement, on a constaté que les femmes sont plus présentes au fourneau que les hommes.
C’est elles qui cuisinent le plus et s’investissent donc de manière plus régulière et autonome.
Elles ont un savoir faire que certains hommes n’ont pas et y mettent du cœur à l’ouvrage. Il en
est de même pour la tâche des courses. En effet, les femmes se rendent plus souvent dans les
supermarchés que leur partenaire. L’homme s’investit globalement moins dans le ménage.
Cependant on remarque un changement de mentalité des hommes vis-à-vis des tâches
culinaires. Ainsi, les nouvelles générations transmettent de nouvelles normes et valeurs à leurs
enfants au cours du processus de socialisation. De plus en plus d’hommes participent à la
préparation des repas, se rendent aux supermarchés pour faire les courses…. Cela est peut être
du au fait que les femmes s’adonnent aux activités dites masculines. La mécanique, le sport
ou encore le bricolage sont des « activités » qu’exercent de plus en plus de femmes. Ainsi,
l’homme s’adapte puisqu’il est dans l’obligation.
Ce phénomène amènera t’il à l’idée d’égalité entre hommes et femmes dans la répartition des
tâches culinaires au sein des couples alsaciens ?
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ANNEXES
Afin de pouvoir créer ce dossier, nous avons réalisé une enquête. Voici le questionnaire que
nous avons établis et distribué.
Enquête : la cuisine et les courses au sein d’un
couple
Bonjour, nous sommes actuellement en première économique et sociale au lycée Marcel
Rudloff à Hautepierre. Dans le cadre de notre cursus scolaire, nous sommes amenés à réaliser
un TPE, travaux personnel encadré qui est une épreuve anticipée du Baccalauréat. Nous avons
choisi d’étudier la parité homme/femme dans le domaine culinaire au sein d’un couple. Cette
enquête est anonyme, tout de même pour y répondre il faut être en couple et vivre avec la
personne. Que vous soyez un homme ou une femme, merci de répondre à toutes les questions.
Merci pour votre aide.
Sociographie :
-Vous êtes :
□ un homme
□ une femme
-Vous vous situez dans la tranche d’âge :
□ moins de 25 ans
□ entre 25 et 35 ans
□ entre 35 et 50 ans
□ entre 50 et 65 ans
□ plus de 65 ans
-Vous habitez :
□ en ville
□ à la campagne
-Depuis combien de temps êtes-vous en couple avec votre compagne/compagnon ?
……………………………………………………………………………………………
-Avez-vous des enfants ?
□ oui
□ non
Si oui combien ? ……..
Précisez leur(s) âge(s)…………………………..
-Quelle est votre profession ? ………………………………
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-Votre niveau d’étude :
□ BEP / CAP
□ Baccalauréat
□ Bac +2
□ Bac +4
□ Autre, précisez ………………..
-Pratiquez-vous une activité culturelle/sportive/associative en dehors de votre temps de travail?
□oui
□non
●Si oui laquelle/lesquelles et à quelle(s) fréquence(s) et à quel moment de la
journée ? ………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
Questions
1/ Savez-vous cuisiner des plats élaborés ?
□ Oui
□ Non
Si non, passez à la question 3.
2/ Prenez-vous du plaisir à cuisiner ?
□ Oui
□ Non
3/ Vous arrive t’il de réchauffer des plats surgelés ou déjà préparé par votre partenaire ?
□ Oui
□ Non
4/ Qui cuisine le plus dans votre couple ?
□ Vous
□ Votre partenaire
5/ Cuisinez-vous avec votre compagne / compagnon ?
□ Oui
□ Non
6/ Cuisinez-vous seul(e) ?
□ Oui
□ Non
7/ Préparez-vous les repas avec un autre membre de votre famille ?
□ Oui
□ Non
8/ Dans votre couple, la cuisine est-elle un sujet de conflits, de tensions ?
□ Oui
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□ Non
9/ Avez-vous le temps de cuisiner en rentrant ? (ou êtes-vous trop occupé par vos
études/loisirs/enfants) :
□ Oui
□ Non
10/ Vous prenez-vous le temps de cuisiner en rentrant du travail le soir ?
□ Oui
□ Non
11/Pensez-vous que manger des plats surgelés est aussi sain, équilibré que de manger des
plats réchauffer ?
□ Oui
□ Non
12/ Faites-vous le plus souvent les courses dans votre couple ?
□ Oui
□ Non
13/ Vous arrive t’il vous rendre dans un supermarché avec votre compagne/compagnon ?
□ Oui
□ Non
14/ Quand vous faites vos courses, prévoyez-vous d’acheter les produits pour vos repas
plusieurs jours à l’avance ?
□ Oui
□ Non
15/ Prenez-vous le fait de faire les courses comme une contrainte ?
□ Oui
□ Non
16/ Vous arrive t’il de vous disputer avec votre partenaire parce qu’il refuse d’aller faire les
courses ?
□ Oui
□ Non
17/ Quels sont les produits alimentaires que l’on trouve majoritairement dans votre cadis ?
Cochez la/ les réponse(s)
Produits frais / de saison
Produits surgelés
Plats préparés, précuit qu’il
suffit juste de réchauffer
Boîtes de conserves
Autres (Précisez)
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18/ A quelle fréquence cuisinez-vous ?
Régulièrement (4 à5x /semaine)
Occasionnellement (2 à 3x /semaine)
Très rarement (1 à 2x /semaine)
Jamais
Autres à préciser
19/ Que fait votre partenaire si il ne vous aide pas à cuisiner :
Loisirs
Il/elle travaille
Il est dans une pièce à côté et
regarde la télé/ordinateur/
téléphone
Il/elle s’occupe des enfants
Il est à coté de vous et vous
regarde
Autres
20/ Quand mangez vous le plus de plats élaborés ? (une seule réponse)
Le week-end
A midi dans la semaine
Le soir dans la semaine
Pendant les vacances
Lors des fêtes/ des grandes occasions
21/ Lorsque vous mangez à la maison avec votre compagne/compagnon : vous avez
l’habitude :
De manger des plats élaborés
De réchauffer des plats que vous avez
préparés à l’avance
De réchauffer des plats déjà faits/ surgelés ou
autres
D’aller au restaurant/ fast-food
Vous prenez un poulet (par exemple) déjà
précuit et le mangez en rentrant
Autres (précisez)
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22/ A midi, vous mangez :
A la maison
Au restaurant, à la cantine
Au bureau (un plat que vous préparer)
Chez un membre de votre famille
Autre, précisez
23/ Admettons que vous êtes seul à la maison ce soir :
Vous mangez ce que vous trouvez dans le
réfrigérateur
Vous puisez dans le congélateur et mangez
un plat surgelé
Vous partez (au restaurant /fast-food, etc...)
Vous vous cuisinez un plat élaboré
Vous réchauffez un plat que votre partenaire
vous a spécialement préparé
Vous vous faîtes livrer des pizzas, sushis,
etc…. à la maison
Vous sautez le repas du soir
24/ Durant la semaine vous rendez-vous dans un commerce de proximité (boulangerie –
boucherie...) pour acheter des produits frais ? A quelle fréquence ?
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
25/ Pensez-vous que consommer des produits frais au quotidien est plus sain pour la santé ?
Pourquoi ?
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
26/Pensez-vous, vous investir plus dans le « monde » de la cuisine que votre partenaire ?
Pourquoi ?
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…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
27/ Pensez-vous que dans votre couple, la femme est plus présente que l’homme dans le
« monde » culinaire ?
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………
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28/ Dans les ménages français en général, pensez-vous que la femme occupe une place plus
importante au fourneau que l’homme ? Pourquoi ?
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
29/ Faites-vous une liste avec les produits, les aliments qu’il faut acheter où prenez-vous ce
dont vous avez
envie ? ………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………….
30/Pensez-vous que dans notre société les hommes passent autant de temps dans les
supermarchés que les femmes ? Pourquoi ?
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
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Voici un exemple qui confirme que les femmes s’adonnent à de nouvelles activités dites
masculines. A l’image de Marie-Laure Brunet qui pratique le biathlon.
Source : Dernières Nouvelles d’Alsace du jeudi 8 mars 2012
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Nous avons montré que les femmes s’émancipent. Voici un exemple d’émancipation : « la
journée mondiale de la femme ».
Source : Dernières Nouvelles d’Alsace du jeudi 8 mars 2012.
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SOURCES
Les ouvrages littéraires :
- Jean Claude Kaufmann, « La trame conjugale » (1992)
- Etienne Durkheim, « De la division sociale du travail » (1883)
Les Films :
- Jacques Besnard, « Le grand Restaurant » (1966)
- Pascale Pouzadoux , « De l’autre coté du lit » (2008)
- Philippe Le Guay, « Les femmes du sixième étage » (2011)
Les sites internet :
- INSEE Alsace: http://www.insee.fr/fr
- Le site internet wikipédia : http://www.wikipedia.org/
- http://didinou.canalblog.com/&docid
- http://www.collectionscanada.gc.com
- http://www.moulinex+lib%C3%A8re+la+femme&um.com
- Dictionnaire le petit Robert, 2010
- Journal les Dernières Nouvelles d’Alsace du jeudi 8 mars 2012
Nous avons également réalisé ce dossier à l’aide de nos cours d’histoire géographie et de
sociologie de nos années de seconde et première.
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