Pour aller plus loin avec le Musée des Beaux Arts de Lille

LES APPRÊTS D’UN DÉJEUNER
Dit aussi Le Gobelet d’argent
Jean-Baptiste Siméon Chardin
1699-1779
CONTEXTE
Grâce à la signature en bas à gauche du
tableau, on peut le dater du début de la
carrière de Chardin.
Il s’agit d’une nature-morte (représentation
peinte d'objets, de fleurs, de fruits, de légumes,
de gibier ou de poissons), qui est l’un de ses
sujets favoris avec les scènes de genre (scènes
du quotidien).
A cette époque, l’Académie Royale de
Peinture et de Sculpture a pourtant classé en
bas de la hiérarchie ce genre pictural, derrière
la peinture historique, le portrait, la scène de
genre et le paysage.
JEAN-BAPTISTE SIMEON CHARDIN
Chardin est né et a vécu toute sa vie à Paris.
Après avoir été l’élève de grands artistes
comme Cazès et Coypel, il est reçu maître
peintre à l’Académie saint-Luc. L’exposition
de La Raie en 1728 lui ouvre les portes de
l’Académie puis du Louvre.
Passionné par la peinture de nature-morte, il
s’essaie aussi aux scènes de genre,
caractéristiques de son époque.
Chargé de « l’accrochage » des tableaux au
Salon, la grande exposition au Louvre des
artistes de l’Académie, il y rencontre le
philosophe Diderot qui deviendra son ami.
Chardin meure dans la solitude, et ce n’est
qu’un siècle plus tard qu’il sera reconnu
comme un peintre original et moderne.
service Médiation PBA, Juliette Barthélémy et Anouck Chaperon
Clés de lecture de l’œuvre
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Cette œuvre est caractérisée
par sa simplicité et son unité
de ton : il n’y a pas de sens
caché.
Une radiographie du tableau
a révélé les repentirs (les
erreurs) de l’artiste : un
énorme chou vert se trouvait
derrière la bouteille et un
citron remplaçait la petite
cuillère.
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Le repas est frugal : une
assiette contenant les restes
d’un jambon, une bouteille
de vin, une cuillère et un
gobelet d’argent.
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Jean-Baptiste Siméon CHARDIN, Les
Apprêts d’un déjeuner, dit aussi Le
Gobelet d’argent, vers 1730
Huile sur toile, 81x64,5cm
Chardin s’appuie sur les
objets de la vie quotidienne,
il les met en valeur par des
jeux d’ombre et de lumière,
et une touche (manière
d’appliquer la peinture au
pinceau) parfois lisse, parfois
empâtée.